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RSE : la carte maîtresse de Carglass face à la concurrence

Publié le 26 juin 2025
Par Mohamed Aredjal
3 min de lecture
Réduire son empreinte carbone tout en maintenant sa croissance : c’est le pari de Carglass France. Avec une stratégie RSE volontaire, l’enseigne fait de son engagement environnemental un avantage décisif pour se démarquer sur un marché devenu ultraconcurrentiel.
Pour réduire le coût de la sinistralité vitrage et diminuer l’empreinte carbone de son activité, le réseau Carglass mise plus que jamais sur la réparation de bris de glace. ©Carglass
Pour réduire le coût de la sinistralité vitrage et diminuer l’empreinte carbone de son activité, le réseau Carglass mise plus que jamais sur la réparation de bris de glace. ©Carglass

Alors que les critères RSE deviennent incontournables pour les assureurs, apporteurs d’affaires indispensables dans l’activité vitrage automobile, Carglass se targue d’avoir pris une longueur d’avance sur le sujet. La réduction des émissions carbone est, depuis déjà plusieurs années, un enjeu stratégique majeur pour l’enseigne.

Entre 2021 et 2024, le réseau a abaissé en France ses émissions de CO₂ de 55 % sur les scopes 1 et 2, surpassant les objectifs fixés par sa maison mère, le groupe Belron, au niveau international. "Nous croyons fermement que la responsabilité environnementale doit s’inscrire dans la durée. Ce n’est pas incompatible avec un développement économique vertueux, bien au contraire", soutient Dominique Cadiou, directeur commercial de Carglass France.

L’enseigne doit notamment ces résultats à son programme baptisé "Impact Plus", structuré autour d’objectifs précis sur les émissions de CO₂, le recyclage, la mobilité durable et la gestion des déchets.

Réparation du vitrage : une priorité pour Carglass

L’un des leviers majeurs de cette stratégie se concentre sur la réparation des vitrages plutôt que leur remplacement. Carglass assure faire figure de précurseur sur le sujet en faisant du "réparer avant tout" sa marque de fabrique depuis les années 1990. "Fort de cet engagement, nous maintenons un taux de réparation supérieur à 30 %. C’est probablement le plus élevé du marché", précise Dominique Cadiou.

Pour les assureurs, les bénéfices sont manifestes : le coût moyen d'une réparation s'élèverait à 100 euros contre 900 euros pour un changement de pare-brise. Fort de ces chiffres, le directeur commercial de Carglass estime que favoriser davantage la réparation serait une stratégie bien plus efficace que lutter uniquement contre la surenchère de cadeaux dans certains réseaux. "C'est là que se trouve la solution pour baisser la charge sinistre dans le vitrage, qui s'élève à environ 1,8 milliard d'euros", insiste-il.

Sur le plan environnemental, la réparation est tout aussi vertueuse : 99 % de déchets en moins par rapport au remplacement d’un pare-brise, et 80 % de réduction des émissions de CO₂ sur l’ensemble du cycle logistique. Pourtant, cette démarche rencontre de nouvelles contraintes avec les vitrages modernes, équipés de technologies Adas (caméras, radars, etc.) qui rendent certaines zones non réparables. Un enjeu supplémentaire pour sensibiliser les conducteurs à adopter le réflexe de la réparation.

"Un conducteur a en moyenne un sinistre vitrage tous les 13 à 14 ans. Il n'y a pas de fréquence d’usage suffisante pour créer un réflexe réparation. C'est pour cela que nous devons communiquer sans relâche", rappelle Dominique Cadiou.

Recyclage et mobilité électrique

Le recyclage constitue un autre volet majeur des engagements de l’entreprise. Carglass affiche un taux de recyclage de 99 % du verre récupéré et de 95 % sur l’ensemble de ses déchets d’activité, chiffres stables depuis plusieurs années. Cette démarche s’accompagne d’une utilisation à 98 % d’électricité renouvelable dans ses centres et bureaux, et d’une vigilance renforcée sur la réduction des déchets.

En matière de mobilité, le spécialiste du bris de glace est également passé au vert grâce à une flotte d’environ 400 ateliers mobiles électriques. Un véritable atout alors que la demande pour le service à domicile est croissante. En parallèle, Carglass s’est penché sur l’optimisation des tournées en adoptant notamment une logistique inversée. En effet, les unités mobiles repartent systématiquement avec les vitrages déposés, évitant ainsi les trajets inutiles et les émissions associées.

Un réseau en constante expansion

Cette stratégie RSE est renforcée par plusieurs certifications telles que l’ISO 14001 et la médaille Platinum Ecovadis, avec un score de 89/100. "C’est un standard parfois exigé dans les appels d’offres, et ne pas l’avoir peut même être disqualifiant", indique Dominique Cadiou.

À l’heure où les exigences des partenaires (assureurs, gestionnaires de flottes) deviennent de plus en plus fortes en matière de durabilité, la démarche engagée par Carglass devient donc un levier de compétitivité (les apporteurs d'affaires représentent les trois quarts de son activité). Qui plus est face à une concurrence qui s’est fortement développée ces dernières années : le marché compterait aujourd’hui près de 20 000 points de réparation de bris de glace !

Pas de quoi inquiéter la filiale française du groupe Belron qui enregistre une croissance continue malgré ces nouveaux entrants  (Midas, Cary, Point S, etc.) sur le marché. Passé de 512 à 558 millions d’euros entre 2022 et 2023, son chiffre d’affaires a connu une nouvelle progression "significative" en 2024. Une dynamique que l’enseigne entend bien entretenir grâce à son engagement RSE mais aussi à un maillage toujours plus dense du territoire. Carglass s’appuie aujourd’hui sur 417 centres succursales, et 340 centres Connect. L’enseigne est aussi présente dans 62 stations-service TotalEnergies et 43 centres autos Norauto. Soit un réseau global de 862 points de service.

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