Champion dévoile un lubrifiant pour simplifier l'entretien des transmissions

Marque du groupe Wolf Oil, Champion Lubricants étoffe sa gamme avec l’Eco Flow CVT-ATF, un fluide destiné à la fois aux transmissions automatiques classiques et à variation continue.

Sa formulation polyvalente a été développée pour couvrir un large éventail d’applications, y compris sur les véhicules hybrides, tout en réduisant les besoins en références multiples. Ce produit vise ainsi à simplifier les stocks des distributeurs et des ateliers, limitant également les risques d’erreur lors des interventions.

"Notre Eco Flow CVT-ATF ouvre de nouveaux horizons et propose une solution unique pour les CVT et les transmissions automatiques à paliers. Notre fluide facilite la gestion des stocks, réduit les risques d’erreur d’utilisation et assure une protection et une performance durables des transmissions", confirme Ivan Roekens, responsable R&D de la marque.

Testé en laboratoire et en conditions réelles, le fluide affiche de bonnes performances en matière de protection contre l’usure, de stabilité au cisaillement et de compatibilité avec les matériaux des transmissions. L’Eco Flow CVT-ATF est proposé en plusieurs conditionnements, du bidon de 1 litre à la cuve de 1000 litres.

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Axalta Irus Mix : productivité et économies pour la carrosserie Gouverneyre

Depuis septembre 2024, la carrosserie Gouverneyre, localisée à Voiron (38), a intégré l'Axalta Irus Mix dans son laboratoire de peinture. Fidèle depuis deux décennies aux produits Standox (groupe Axalta), distribués par DPS (groupe EPS, membre de Centaure), l'entreprise poursuit ainsi sa démarche d'innovation en adoptant le mélange de teintes automatisé.

De gauche à droite, Olivier et Michel Gouverneyre

De gauche à droite, Olivier et Michel Gouverneyre, de part et d'autre de la machine de mélange de teintes automatique. ©Axalta

Selon Michel Gouverneyre, fondateur de l'entreprise : "Cela faisait un moment que je regardais les progrès dans le domaine de l’automatisation du mélange de teintes, et l’arrivée de l’Axalta Irus Mix m’a aussitôt interpellé. Je me suis alors posé la question de savoir si notre carrosserie était assez grosse pour rentabiliser la machine, mais finalement, la raison qui a pris le dessus dans notre décision a été celle des économies de produit."

Les résultats sont probants : environ 15 minutes gagnées par véhicule, soit jusqu'à 7 heures hebdomadaires, et une réduction de 25 % de la consommation de peinture par chantier. Ces performances sont obtenues grâce à la combinaison de l'Irus Mix avec le spectrophotomètre Irus Scan et la gamme Xtreme à séchage rapide (technologie FCLE).

Précision et ergonomie

L'Irus Mix dose les composants de peinture avec une précision inégalée, sans intervention manuelle, réduisant ainsi les erreurs et le gaspillage. Les peintres peuvent consacrer ce temps gagné à des tâches à plus forte valeur ajoutée.

"Depuis que nous travaillons avec Axalta Irus Mix, nous avons remarqué que nous obtenions une meilleure colorimétrie et des teintes encore plus justes", souligne Michel Gouverneyre.

Accompagnement et gestion optimisée des stocks

Le distributeur DPS et Axalta ont assuré un accompagnement personnalisé lors de l'installation, avec des mises à jour automatiques et une hotline dédiée. Malgré une appréhension initiale vis-à-vis de l'outil informatique, l'équipe a rapidement maîtrisé la machine.

La gestion des stocks s'est également améliorée : la machine signale les besoins de réapprovisionnement et passe commande directement auprès du fournisseur. Les peintres, en confiance, ajustent les quantités utilisées et réduisent les commandes anticipées, notamment pour les teintes à faible rotation.

L'adoption de l'Irus Mix a, en outre, transformé le laboratoire de peinture, désormais propre et organisé. Les peintres n'ont plus à manipuler les produits, améliorant ainsi leurs conditions de travail et l'image de l'atelier.

Glasurit lance sa peinture durable pour véhicules industriels

La marque au perroquet enrichit son offre avec la Ligne 68 Plus, qui associe plusieurs produits de peinture conçus spécifiquement pour les véhicules industriels. Cette nouvelle gamme de Glasurit vise à répondre aux défis posés par les grandes surfaces des poids lourds et leurs diverses applications, allant des travaux hors route au transport de passagers.

Réduction des émissions de CO₂

Selon Glasurit, cette Ligne 68 Plus offre davantage de flexibilité, de précision et de durabilité, tout en réduisant l'impact environnemental de l’atelier. La gamme se décline en cinq types de produits.

La formulation Eco Balance (additif 568-M 135E) remplace les intrants pétrochimiques par des composants issus de la biomasse, permettant ainsi une réduction des émissions de gaz à effet de serre jusqu'à 30 % par rapport aux produits traditionnels.

Ensuite, la Ligne 68 Plus Basic (incolore de mélange 568-M 80) recouvre un vaste champ d'applications pour plus de polyvalence. De son côté, la formulation Efficient (568-M 100/135) est dédiée aux applications rapides, imposant un rendu final haut de gamme. Ce produit convient particulièrement à la réparation des cars et bus.

Adaptation aux applications sévères

Un peu plus technique, la Ligne 68 Plus Suprême (incolore de mélange 568-M 200) assure une bonne résistance aux agressions des UV et des produits chimiques sur une longue durée. Lors de son application, la marque affirme que son tendu est exceptionnel.

Enfin, la Ligne 68 Plus à haut pouvoir garnissant (568-M 90) repose sur une formulation robuste. Elle est destinée à l’habillage des poids lourds équipés de châssis, bennes et autres parties soumises à des conditions plus sévères. Cet autre incolore de mélange réduit les risques de coulures, tout en couvrant parfaitement les arrêtes.

Avec la Ligne 68 Plus, Glasurit réaffirme son engagement en faveur de solutions durables et performantes pour le secteur des véhicules industriels.

Carine Bonnet, Nexus Automotive : "Le développement durable est un avantage concurrentiel"

Le Journal de la Rechange et la Réparation : Qu’est-ce qui a motivé Nexus Automotive à initier le projet "AA Repair For Good" ?

Carine Bonnet : Nexus a lancé en 2023 son initiative dédiée au développement durable, le Nexus Climate Day, dans l’objectif de fédérer sa communauté de suppliers (fournisseurs, ndlr) et de distributeurs autour d’un marché de la rechange automobile plus durable.

En 2022, le groupement avait d’ores et déjà mené une étude afin d’établir un premier état des lieux dans 6 pays européens auprès de 2300 réparateurs en la matière. Le constat fut sans appel : bien qu’une démarche écologique existe dans la profession et soit plébiscitée par les clients, peu sont engagés dans une réelle ‘politique de gestion des déchets’ malgré la réglementation en vigueur.

C’est ainsi qu’est née la volonté de créer "AA Repair for Good", rebaptisée "Green Garage" afin d'en faire un "label" Nexus, qui pourrait être déployé dès 2026 après une phase pilote. L’ambition est ici de créer un "Nexus Standard" à l’échelle internationale afin de fédérer un maximum de garage autour de cette initiative.

 

J2R : Quels constats ou résultats d’études vous ont convaincu de la nécessité d’un tel référentiel pour les garages ?

C. B. : Notre étude mettait en exergue le besoin des clients d’être en mesure d’identifier des garages investis dans une démarche de développement durable, il y clairement une réelle attente en la matière. Pour preuve, les consommateurs français déclarent à être prêts à payer 5,7 % plus cher un garage respectueux de l'environnement, voire parcourir 8 kilomètres de plus pour s'y rendre.

 

J2R : Quels sont les piliers sur lesquels repose "Green Garage" ?

C. B. : Nous avons donc créé un référentiel qui permet d’identifier et structurer les réparateurs durables autour des critères suivants : empreinte carbone, économie circulaire et considérations sociales avec 25 indicateurs. L’ambition est de proposer des solutions concrètes afin d’accompagner les garages dans cette transition et in fine, gagner en compétitivité.

Pour les suppliers, cette démarche permet d’accéder à des datas exclusives en plus d’assurer un impact sur les ventes. Quant aux distributeurs, cette démarche leur permet d’élargir leur portefeuille tout en générant de nouvelles opportunités. En somme, le développement durable n’est pas un frein au business mais un avantage concurrentiel qu’il convient de mettre en exergue.

Avec "Green Garage", Nexus Automotive entend accompagner les réparateurs dans leur transition vers des pratiques plus durables et compétitives. ©Nexus

Avec "Green Garage", Nexus Automotive entend accompagner les réparateurs dans leur transition vers des pratiques plus durables et compétitives. ©Nexus

 

J2R : Pouvez-vous détailler quelques-uns des indicateurs qui sont inclus dans l’outil d’audit ?

C. B. : L’outil d’audit développé dans le cadre du projet "Green Label Garage" évalue les ateliers sur la base de plusieurs indicateurs de performance environnementale, sociale et opérationnelle. Ces indicateurs sont regroupés par thématiques et structurés selon 4 niveaux de maturité, permettant ainsi de mesurer la progression dans le temps.

Voici quelques exemples concrets d’indicateurs inclus dans l’outil, actuellement utilisés dans le POC (proof of concept) avec les ateliers Serca : efficacité énergétique, consommation d’eau, énergies renouvelables, gestion des déchets...  Pour la partie environnement, réparation versus remplacement, pièces de réemploi ou reconditionnées... pour la partie économie circulaire, diversité, satisfaction client... pour la partie Social et organisation.

 

J2R : L'approche inclut-elle aussi des critères sociaux (conditions de travail, formation, diversité, etc.) ?

C. B. : Tout à fait, le nom de projet "Green Garage" est restrictif mais nous avons envisagé l’ensemble des sujets liés à la RSE. Il nous semblait indispensable de couvrir les prérequis en termes de bien-être et sécurité au travail des collaborateurs. Par exemple, la formation technique et sécurité est considérée du point de vue du pourcentage d’employés formés, rappels annuels, suivi des accidents de travail. De même, pour le processus de recrutement & diversité, nous couvrons la formalisation de procédures anti-discrimination et la sensibilisation des équipes. D’autres sujets sont également abordés et nous permettent d’être assez exhaustifs.

 

 

J2R : Quel est le processus pour qu’un garage entre dans la démarche ? Existe-t-il un accompagnement à chaque étape ?

C. B. : La démarche va s’inscrire dans une logique collaborative. La communauté Nexus est basé sur un lien fort avec nos membres. C’est tout naturellement que nous reprendrons le déploiement en premier lieu avec Serca et nos membres en charge de nos réseaux de garages dans les différents pays. Nous proposerons également cette approche à l’ensemble de la communauté et les modalités seront définies dans les mois à venir.

Nous allons développer prochainement une plateforme dédiée qui permettra aux garages de suivre leurs progrès au fil de l’eau et d’avoir de la visibilité sur les prochaines étapes en vue d’améliorer leur rating. Cela nous permettra également de maitrise le coût de cette initiative et de s’assurer de son attractivité pour les garages.

 

J2R : Les audits réalisés aboutissent-ils à une certification ou à un label ?

C. B. : Les nouvelles modalités seront proposées sur un format modulaire, avec un premier niveau très accessible en terme financier réalisé sous la forme d’une auto-évaluation, qui donnera la possibilité au garage d’accéder à une analyse de son organisation interne et une boîte à outils qu’il pourra utiliser à sa convenance afin d’améliorer sa performance. Nous souhaitons également leur offrir la possibilité d’accéder à un label et une possible certification dont les contours financiers restent à définir.

 

J2R : Quels retours avez-vous eus des premiers ateliers audités ?

C. B. : Les retours sont excellents et le réseau espagnol ravi de débuter la phase de déploiement officielle. Leur impatience démontre tout l’intérêt pour le sujet et nous donne la possibilité d’envisager de belles perspectives avec l’ensemble de notre communauté.

 

J2R : Quels gains ou transformations concrètes les premiers garages engagés ont-ils pu observer ?

C. B. : Paradoxalement, les premiers garages engagés dans la démarche avaient déjà bon niveau mais une réelle méconnaissance globale du sujet. L’exercice leur a permis une prise de conscience collective, une meilleure structuration des pratiques et un engagement progressif des équipes autour des enjeux environnementaux et sociaux. La phase de suivi des progrès devait initialement être lancée avec l’extension du programme à l’ensemble du réseau espagnol, ce qui n’a pas encore été mis en œuvre de manière formelle.

Nous restons convaincus que l’élargissement du programme permettra de documenter pleinement les impacts positifs, en particulier en matière d’économies d’énergie, de réduction des déchets et d’amélioration de la performance globale des ateliers.

Le déploiement du programme "Green Garage" s’opérera par étape au cours des deux prochaines années. ©Nexus

Le déploiement du programme "Green Garage" s’opérera par étape au cours des deux prochaines années. ©Nexus

J2R : Avez-vous prévu des outils de communication pour qu’un garage puisse valoriser son engagement auprès de sa clientèle ?

C. B. : Tout à fait, bien que ce ne soit pas l’essence même du concept, nous mettrons à disposition des garages un package de communication et différents supports de manière optionnelle, tels que des exemples de communication pour les réseaux sociaux, diplôme...

J2R : Avez-vous identifié des freins particuliers au développement de cette démarche ?

C. B. : Malheureusement, le contexte géopolitique qui a tendance à délaisser la durabilité. Notre message est clair : plus que jamais, nous devons poursuivre nos efforts pour faire de l’automotive aftermarket une industrie plus respectueuse de l’environnement, tant d’efforts et de bonnes pratiques ont été déployés. Aucun retour en arrière n’est possible, nous le constatons chaque jour à travers les actualités et la météo.

Ce concept s’inscrit dans une véritable démarche de responsabilité sociétale. Les garagistes indépendants sont prêts à assumer ce défi sur le long terme et nous les accompagnerons durablement. Ils ont tout à gagner en termes de productivité et de rentabilité, tout en préservant l’écosystème dans lequel ils évoluent.

VHU : le Conseil d’État rejette le recours de Federec

Le Conseil d’État a tranché : la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) soulevée par Federec sur l’encadrement de la filière REP des véhicules hors d’usage (VHU) ne sera pas transmise au Conseil constitutionnel. Dans une décision publiée le 2 mai 2025, la plus haute juridiction administrative a considéré que les griefs de la fédération professionnelle ne remettaient pas en cause, de manière suffisamment sérieuse, la conformité des dispositions contestées à la Constitution.

Une contestation frontale du cadre juridique de la filière

Le recours de Federec visait à faire tomber plusieurs dispositions du Code de l’environnement relatives à la REP VHU. En particulier, la fédération remettait en cause l’obligation faite aux déconstructeurs de contractualiser avec les éco-organismes ou systèmes individuels agréés pour pouvoir poursuivre certaines activités : reprise, dépollution et traitement des déchets dangereux des véhicules. Elle contestait aussi l’obligation faite aux producteurs de mettre en œuvre un système de collecte sur tout le territoire.

Ces obligations, selon Federec, nuiraient à la liberté d’entreprendre et fausseraient les règles du marché, en favorisant les constructeurs au détriment des opérateurs indépendants. L’organisation craignait notamment une perte de contrôle économique pour les déconstructeurs sur la valorisation de la matière recyclée.

Liberté d’entreprendre contre protection de l’environnement

Dans son analyse, le Conseil d’État rappelle que le législateur peut encadrer la liberté d’entreprendre lorsqu’un impératif d’intérêt général le justifie. En l’espèce, les dispositions en cause ont pour objectif la protection de l’environnement.

Le juge administratif estime que les contraintes imposées aux professionnels sont proportionnées. L’obligation de passer par un contrat ne supprime pas la possibilité de négocier ses termes, dès lors que plusieurs éco-organismes ou systèmes peuvent exister. La liberté contractuelle, argument de Federec, ne serait donc pas supprimée, mais simplement encadrée.

Ces règles "n’ont pas […] pour effet de porter atteinte à la liberté d’entreprendre ou à la liberté contractuelle au regard de l’objectif à valeur constitutionnelle de protection de l’environnement poursuivi", confirme le Conseil d’État.

Pas de défaut de compétence du législateur

Autre point soulevé par la fédération : le défaut d’intervention du législateur pour préciser le contenu des contrats liant les centres VHU aux éco-organismes. Là encore, le Conseil d’État écarte l’argument. Il estime que les déconstructeurs conservent une marge suffisante de négociation et que le juge administratif peut toujours être saisi en cas de litige contractuel.

En résumé, le Conseil d’État considère que la question prioritaire de constitutionnalité ne présente pas de caractère nouveau ni sérieux. Il n’y a donc pas lieu de la transmettre au Conseil constitutionnel.

Avec cette décision, les équilibres posés par le cadre légal actuel sont confirmés. Les prochaines étapes de la mise en œuvre de la REP VHU se dérouleront donc dans ce cadre, à moins d’un revirement politique ou réglementaire.

Hella Gutmann : Julien Mohrbach à la tête des ventes

À la suite des promotions de Clément Perrin et de Catherine Neels, début 2025, Hella France poursuit sa réorganisation. L'équipementier annonce la nomination de Julien Mohrbach en qualité de chef des ventes de sa marque Hella Gutmann.

Il succède à Clément Perrin pour piloter la distribution d’équipements de garage. Son équipe de six technico-commerciaux assure à la fois les démonstrations de produits, ainsi que les formations techniques et les ventes. Tous restent attachés à leur ancien responsable direct.

Expérience étendue

Julien Mohrbach bénéficie déjà d’une grande expérience dans le domaine de l'après-vente. En effet, il a initialement obtenu un Bac professionnel de mécanique automobile en 1999. Puis, il a démarré sa carrière chez Delestrez, où il est resté pendant 18 ans.

Ce technicien y a assumé plusieurs fonctions. Il a ainsi été tour à tour mécanicien, technicien démonstrateur, responsable technique puis responsable des développements d’ateliers. Finalement, c’est en 2021 qu’il a rejoint l’équipementier Hella en tant que commercial pour la région nord de la France.

"Ce nouveau challenge représente pour moi une formidable opportunité de continuer à partager ma passion pour les technologies de réparation et de diagnostic, aux côtés d’une équipe investie et proche du terrain", a déclaré Julien Mohrbach.

Cette dernière devrait d'ailleurs être prochainement renforcée avec l'arrivée d'un septième membre.

Motortec 2025 : un cap historique pour le salon madrilène

Du 23 au 26 avril, le salon Motortec 2025 a confirmé son statut de rendez-vous incontournable de l’après-vente automobile en Europe du Sud. Organisée par Ifema Madrid, cette 17e édition a réuni 65 514 professionnels venus de 80 pays, soit bien au-delà des éditions précédentes, établis en 2019 (60 349 visiteurs) et 2022 (52 251). Un succès salué dès l’ouverture officielle par le ministre espagnol de l’Industrie et du Tourisme, Jordi Hereu.

Réparti sur six halls et couvrant 100 000 m², l’événement a rassemblé 710 entreprises exposantes, dont 255 venues de l’étranger, représentant 28 pays. La fréquentation internationale a progressé de 10 % par rapport à 2019, grâce à un programme acheteurs ciblé et à une stratégie d’ouverture sur de nouveaux marchés.

L’atelier au centre du jeu

Avec 34 067 professionnels de l’atelier présents, soit plus de la moitié des visiteurs, les réparateurs ont constitué le cœur battant du salon. Les contenus, conférences et démonstrations ont été conçus pour répondre aux problématiques concrètes des mécaniciens, électromécaniciens et spécialistes multimarques.

Le salon a également attiré 7 213 étudiants, venus découvrir les métiers de l’après-vente, témoignant de l’engagement croissant de la filière pour préparer la relève et susciter des vocations chez les jeunes.

Des profils variés

Les visiteurs de Motortec 2025 représentaient toute la chaîne de valeur de l’après-vente. Ainsi, 52 % d’entre eux étaient issus des ateliers, notamment dans les domaines de la mécanique, du multimarque et de l’électromécanique. Venaient ensuite les professionnels de la distribution, qui représentaient 13,18 % du public, suivis par les prestataires de services (11,13 %), les industriels (7,29 %), les acteurs du monde éducatif (6,94 %), les entreprises import/export (4,20 %), les groupements d’achats (2,13 %) et, enfin, les représentants d’associations ou d’organismes publics (1,81 %).

Toutes les communautés autonomes espagnoles étaient représentées, avec une forte affluence en provenance de Madrid, d’Andalousie, de Castille-La Manche, de Castille-et-León, de Catalogne et de la Communauté valencienne.

Innovation et initiatives marquantes

La Motortec Innovation Gallery a permis de mettre en avant 41 produits et solutions proposées par 33 entreprises, soulignant le rôle clé du salon dans la diffusion des dernières technologies. Par ailleurs, plus de 250 événements – conférences, tables rondes et compétitions – ont été organisées dans un espace dédié de 6 159 m², mobilisant 5 406 professionnels sur les quatre jours du salon.

L’une des nouveautés les plus remarquées fut le lancement du programme Motortec Passport, qui a réuni plus de 15 000 participants. Ce dispositif visait à stimuler l’interaction entre visiteurs et exposants, en incitant les premiers à parcourir l’ensemble du salon et en renforçant la visibilité des stands partenaires.

Fort de cette dynamique, l’organisation a d’ores et déjà annoncé la prochaine édition du salon, qui se tiendra du 7 au 10 avril 2027. En parallèle, Motortec poursuivra son internationalisation avec une édition chilienne, prévue du 26 au 28 juin 2025 à Santiago, au centre d’exposition Espacio Riesco. L’objectif : transposer le succès madrilène en Amérique latine et continuer à fédérer la filière aftermarket à l’échelle mondiale.

Pièces de rechange : un rebond en mars 2025 qui gomme la baisse de février

Alors que la distribution de pièces détachées avait connu un passage à vide en février, le mois de mars marque un retournement conjoncturel favorable. Selon le dernier bilan mensuel de la Feda, l’activité enregistre une hausse de 2 %, contrastant avec le recul de 2,9 % observé un mois plus tôt.

Cette reprise s’est opérée malgré un recul de la consommation des ménages (-1,5 % selon l’indice mensuel). Surtout, la progression est partagée de manière homogène : les distributeurs VL et PL affichent tous deux une croissance de 2 %, mettant ainsi un terme provisoire au découplage observé entre les deux segments depuis plusieurs mois.

Des indicateurs en amélioration

Du côté des véhicules légers, les quatre grandes familles de produits et services affichent des résultats stables ou positifs. La mécanique affiche une augmentation de 3 %, les prestations en atelier et les équipements-outillages progressent de 4 %, tandis que le segment peinture-carrosserie, en repli depuis plusieurs mois, stoppe sa baisse en se maintenant à l’équilibre. Cette stabilisation suggère un possible retournement de tendance à surveiller dans les prochains mois.

L’activité PL confirme également sa solidité. Les prestations en atelier affichent une croissance de 4 %, soit la meilleure performance du segment. La distribution de pièces bondit de 3 % et les équipements et outillages gagnent 1 %.

Une normalisation de l’activité sur le trimestre

Si le mois de mars redonne un peu d’air aux professionnels de la distribution, le premier trimestre reste marqué par une croissance atone. L’activité globale se stabilise à +0,1 %, un niveau identique à celui de la croissance économique nationale. Selon la Feda, cette évolution confirme une forme de normalisation après les turbulences de 2023 et un début d’année 2024 contrasté.

"La robustesse de l’activité des prestations en atelier est un facteur de résilience positif pour la distribution automobile", souligne la fédération, qui voit dans cette activité un levier d’équilibre pour les mois à venir.

Mann+Hummel confie sa direction commerciale France et Benelux à Philippe Astier

Mann+Hummel renforce son organigramme en France et au Benelux avec l’arrivée de Philippe Astier au poste de directeur commercial pour ces deux marchés. Il prend le relais de Julien Volpi, qui a quitté le groupe.

Philippe Astier cumule plus de quinze années d’expérience dans l’univers de la rechange. Diplômé de l’Institut supérieur européen de gestion (ISEG) et de la Dublin Business School, il a commencé sa carrière dans l’automobile en tant que chef de produit marketing pour le groupe bilstein, entre 2010 et 2015.

Par la suite, il rejoint le groupe Delphi où il devient chef de produit marketing pour l’activité Auto Parts jusqu’en 2017. Il prend ensuite les responsabilités de responsable marketing et communication pour l’Europe du Sud Delphi Technologies. En 2021, Philippe Astier rallie le groupe Renault, et notamment sa filiale Kadensis en tant que directeur commercial.

Cette trajectoire lui a permis de bâtir une vision transversale du marché, alliant maîtrise des enjeux commerciaux et approche orientée client. Chez Mann+Hummel, il aura pour mission d’impulser une dynamique commerciale forte et adaptée aux spécificités de chaque canal de distribution.

"Nous sommes ravis d’accueillir Philippe au sein de Mann+Hummel, a déclaré Jorge Sala, vice-président de la division Automotive Aftermarket Europe. Son expertise du secteur, sa vision stratégique et sa capacité à fédérer les équipes sont autant d’atouts pour faire face aux enjeux du marché. Nous lui accordons toute notre confiance pour répondre aux besoins de nos clients et accélérer notre dynamique de croissance dans la région."

Alternateurs et démarreurs : comment Bosch industrialise leur remanufacturing

Située à quelques encablures de Bratislava, au cœur d’un triangle stratégique entre la Slovaquie, l’Autriche et la Hongrie, l’usine Bosch de Bernolákovo ne se distingue pas par sa taille – environ 5 700 m² – mais par son expertise industrielle. Depuis un quart de siècle, ce site, racheté en 2008 par l’équipementier, se consacre au remanufacturing d’alternateurs et de démarreurs dans le cadre du programme Bosch eXchange.

D’une capacité de production de 320 000 pièces, le site approvisionne aussi bien le marché de la rechange indépendante que les constructeurs pour leurs activités aftermarket. "Les standards de qualité que nous appliquons ici sont exactement les mêmes que ceux d’une usine de production neuve", insiste Tomáš Danter. "Nous sommes régulièrement audités par les constructeurs eux-mêmes."

Le processus qui y est mis en œuvre dépasse largement la simple réparation. "Beaucoup pensent que remanufacturer revient à réparer une pièce défectueuse. Ce n’est pas le cas. Nous ne corrigeons pas un symptôme : nous reconditionnons l’ensemble du produit selon les spécifications d’origine, sans aucune modification de conception", explique Tomáš Danter, directeur général de l’usine. Ici, chaque produit reconditionné doit présenter des caractéristiques techniques et une durée de vie comparables à celles d’un produit neuf.

Un processus structuré en six étapes

Dès leur arrivée, les lots d’alternateurs et démarreurs usagés, issus d’ateliers de réparation ou de sociétés spécialisées dans la veille matière, entament un cycle industriel balisé en six grandes étapes. Dans un premier temps, les pièces sont identifiées, tracées, puis désassemblées manuellement.

Suit une phase de nettoyage méticuleuse, adaptée aux spécificités de chaque composant : sablage pour les stators, lavage à l’eau ou à sec, irradiation ciblée des rotors pour préserver l’intégrité du cuivre. "Tant que nous n’avons pas nettoyé les composants, nous ne réalisons aucun diagnostic", insiste Tomáš Danter.

Vient ensuite la phase de tri et de contrôle. Chaque composant est testé selon des critères précis de tolérance. Ceux qui ne passent pas les tests sont écartés ou remplacés par des composants neufs, homologués par Bosch.

Un alternateur peut ainsi être composé jusqu’à 70 % de composants d’origine reconditionnés, le reste étant complété par des éléments neufs. L’assemblage final, puis les tests en fin de ligne (simulation de fonctionnement, vérification de la régulation, tests de charge, etc.) scellent la dernière étape du processus.

Un savoir-faire à forte valeur ajoutée

L’équipe de Bernolákovo compte environ 210 collaborateurs, dont 125 affectés directement à la production. La majorité des opérateurs affichent une ancienneté supérieure à 10 ans. "Ce qui reflète bien le niveau de technicité de notre activité et la fidélisation de nos compétences", souligne Tomáš Danter.

Le site bénéficie aussi de l’appui d’un service d’ingénierie dédié au remanufacturing, doté de 27 techniciens et experts répartis entre la Slovaquie et d’autres entités Bosch. Leur rôle : valider les composants reconditionnés, mettre à jour les nomenclatures, analyser les retours clients et améliorer en continu les processus.

Ce service est notamment d’optimiser la qualité de certains produits si nécessaire. "Nous pouvons apporter quelques modifications dans le choix de fournisseurs de composants tout en conservant les spécificités OE", précise Daniel Späne, responsable de l’équipe ingénierie.

Une logique durable bien ancrée

Le programme Bosch eXchange compte aujourd’hui plus de 1 400 références de machines tournantes, couvrant 90 % du parc européen de VL et VUL. "Nous comptons aussi environ 160 références dédiée au poids lourd", ajoute Sophia Ouezzani, cheffe de produits alternateurs et démarreurs. Cette gamme, pour laquelle le reman’ occupe une place centrale (environ 90 % des volumes) connaît d’ailleurs un succès grandissant. "Nous avons réalisé une belle année 2024 avec une augmentation à deux chiffres de nos volumes. Beaucoup de clients ont renforcé leur stock, ce qui a porté notre activité", confirme Sophia Ouezzani.

Mais au-delà de ces chiffres, la cheffe de produits rappelle que la durabilité au "au cœur de l’ADN" du groupe allemand. À Bernolákovo, on estime ainsi que chaque alternateur remanufacturé permet d’économiser jusqu’à 40 kg de CO₂ par rapport à une production neuve.

Sur une année, cela équivaut à la captation annuelle d’une petite forêt de plusieurs milliers d’arbres. En 2024, près de 1 000 tonnes de matières premières ont ainsi été économisées à Bernolákovo .

Bosch eXchange, un modèle d’avenir

Avec une qualité garantie, une traçabilité complète et une disponibilité croissante, les produits remanufacturés s’imposent peu à peu comme une alternative crédible face aux pièces neuves. Pour rappel, selon le dernier baromètre Mobilians sur la Piec, pour 76 % des garagistes, la pièce remanufacturée représente aujourd’hui une solution viable.

De bon augure pour Bosch qui entend poursuivre son travail de sensibilisation active des réparateurs à travers son programme eXchange. "Le remanufacturing est une offre encore méconnue dans certains marchés", admet Tomáš Danter. "Mais dans les pays nordiques, par exemple, c’est déjà une évidence. Notre mission est aussi d’éduquer le marché."

Pour l’équipementier, l’enjeu est clair : concilier performance technique, rentabilité économique et responsabilité environnementale. Un triptyque dans lequel l’usine de Bernolákovo entend bien jouer son rôle.

Banner se réinvente avec l’arrivée d’un nouveau CEO

Le groupe Banner amorce une transformation de sa gouvernance. Après plus de trois décennies à la tête de l’entreprise, Andreas et Thomas Bawart, figures emblématiques de la direction, se retirent de leurs fonctions opérationnelles. Ils passent le relais à Werner Töpfl, premier dirigeant externe à occuper le poste de CEO. Une décision longuement mûrie, qui marque la volonté des propriétaires du groupe de faire évoluer leur modèle de management.

"Après plus de 30 ans en direction, nous avons décidé de prendre du recul afin de laisser place à de nouvelles impulsions", explique Andreas Bawart. "Nous transmettons la direction à un manager qui connaît et partage nos valeurs, tout en ayant l’expérience entrepreneuriale nécessaire pour guider Banner vers l’avenir."

Une passation progressive

Le choix de Werner Töpfl n’a rien d’un pari improvisé. Depuis deux ans, ce dernier avait déjà été intégré aux postes clés de l’entreprise, avec la responsabilité de la finance, de l’IT, du contrôle de gestion, de la supply chain et du développement durable. Un parcours d’intégration pensé pour assurer la continuité.

"Les dirigeants m’ont accordé leur confiance dès le départ", témoigne Werner Töpfl. "Nous avons mis en place une transition structurée, avec des objectifs clairs, un dialogue ouvert et une grande prise de responsabilités."

Un cap stratégique tourné vers 2030 pour Banner

De g. à d. : Thomas Bawart (ex-directeur technique de Banner), Werner Töpfl (nouveau CEO) et Andreas Bawart (ex-directeur commercial). ©Banner

De g. à d. : Thomas Bawart (ex-directeur technique de Banner), Werner Töpfl (nouveau CEO) et Andreas Bawart (ex-directeur commercial). ©Banner

Le nouveau dirigeant entend renforcer la compétitivité de l’équipementier face aux transformations du secteur. Sa feuille de route repose sur une modernisation en profondeur des outils et méthodes de travail afin d'ancrer Banner comme une référence européenne.

"Banner doit se distinguer de manière perceptible de ses concurrents – par la qualité, la rapidité, la proximité client et des décisions claires", affirme-t-il. À ses côtés, deux membres historiques du comité de direction, Franz Märzinger et Florian Steinhart, conservent leurs fonctions pour accompagner cette évolution.

Ce changement de gouvernance ne remet pas en cause l’implication des Bawart dans la vie de l’entreprise. Bien qu’ils quittent la direction opérationnelle, Andreas et Thomas Bawart restent actionnaires et impliqués dans le pilotage stratégique de Banner. Une manière d’assurer la stabilité tout en ouvrant une nouvelle page.

Beta lance une nouvelle génération de cliquets

La marque italienne Beta modernise l’un de ses produits phares : le cliquet. Le fabricant dévoile une nouvelle gamme qui conserve toutes les qualités historiques de robustesse et de précision tout en intégrant des améliorations sensibles en termes d'ergonomie et d'accessibilité.

Elle se décline en huit modèles différents, conçus pour couvrir l’ensemble des besoins des spécialistes en mécanique, maintenance industrielle et automobile.

Conception optimisée et fabrication 100 % italienne

Les nouveaux cliquets Beta Utensili affichent une diminution significative de leur poids, avec une réduction moyenne de 6 % par rapport aux modèles précédents. Cette performance a été obtenue grâce à un processus innovant de moulage à partir de pièces semi-finies circulaires garantissant une répartition homogène des fibres métalliques, synonyme de solidité accrue.

La production en interne, réalisée sur les sites de Sulmona, Sovico et Castiglione d’Adda, garantit une maîtrise complète des étapes de fabrication. "Le processus de conception et de production entièrement interne nous a permis de travailler sur l'innovation d'un produit déjà emblématique, reconnu pour son excellente qualité, et de le rendre encore plus performant", confirme Paolo Marinò, responsable R&D chez Beta Utensili.

Ergonomie renforcée et confort d'utilisation

Ces cliquets se distinguent par une tête réduite garantissant une meilleure maniabilité dans les espaces restreints. Un design qui facilite les opérations délicates et permet aux techniciens d'effectuer des interventions rapides, précises et sans effort. L’angle de reprise de 5° seulement grâce aux 72 dents intégrées offre également plus de souplesse.

La manipulation intuitive est également au cœur de la conception de la marque italienne. Le carré d’entraînement phosphaté prévient toute inversion involontaire du sens de rotation, même sous forte pression, tout en autorisant un changement rapide d’orientation d'une seule main.

Nouveaux filtres d'habitacle UFI Filters pour la Tesla Model Y

Pour répondre aux besoins du parc roulant de véhicules électriques européen, UFI Filters vient de lancer sur le marché deux nouveaux filtres d'habitacle spécialement conçus pour la Tesla Model Y. Cette gamme inclut à la fois des filtres Hepa et à charbon actif.

Ces deux produits sont proposés sous deux références distinctes dans les catalogues des marques UFI et Sofima, simplifiant ainsi leur identification et leur commande par les ateliers.

Élimination des odeurs et des polluants gazeux

Selon UFI Filters, cette nouvelle gamme répond aux normes les plus exigeantes en matière de qualité et de sécurité sanitaire.

Le filtre Hepa garantit une efficacité optimale grâce à des membranes spécialement conçues. Ces dernières assurent une rétention à hauteur de 99,975 % des particules inférieures à 0,3 micron, telles que virus, bactéries et particules fines. Cette caractéristique le destine particulièrement aux véhicules électriques, dont l'architecture permet l’intégration de systèmes de filtration volumineux sans compromettre l'espace intérieur.

En parallèle, le filtre à charbon actif apporte une réponse aux problématiques d’odeurs et de polluants gazeux, grâce à un média filtrant performant produit dans l'usine éco-responsable du groupe située à Xiuzhou Jiaxing, en Chine. Ce média capture les molécules responsables des mauvaises odeurs et des gaz nocifs, garantissant un air intérieur agréable et sain.

Des filtres adaptés aux recommandations de Tesla

"La disponibilité sur le marché de l'après-vente de nos filtres Hepa et à charbon actif pour la voiture Tesla Model Y, qui se distinguent par des médias filtrants et des processus de fabrication de pointe, est une preuve supplémentaire de l'excellence et de la qualité des produits de UFI Filters", a déclaré Paolo Cataldi, directeur général de l'aftermarket du fabricant transalpin.

À noter que Tesla préconise le remplacement des filtres tous les trois ans ou plus fréquemment selon les conditions climatiques et d’utilisation. Les réparateurs peuvent également recommander un remplacement anticipé en cas de réduction notable du flux d'air ou d’apparition d’odeurs inhabituelles dans l’habitacle, signes d’un filtre saturé.

NRF se met au turbo avec l'acquisition d'Alanko

Alors que le marché européen des turbocompresseurs affiche une croissance dynamique, portée notamment par la réduction continue de la cylindrée des moteurs, NRF vient d'officialiser le rachat d'Alanko, fabricant allemand de turbos neufs et reconditionnés.

À partir de mai, les produits de la marque germanique seront intégrés à la logistique de l’équipementier néerlandais, lui offrant une couverture très étendue du marché européen.

Une intégration stratégique pour NRF

Selon NRF, l’acquisition d’Alanko s'inscrit dans une logique de complémentarité stratégique. La marque de turbos bénéficie d'une solide réputation auprès de plusieurs distributeurs et réparateurs européens grâce à une offre de qualité équivalente à l'origine, complétée par un service de proximité et des formations techniques.

Ces atouts constituent une base solide pour NRF, qui ambitionne d'étendre rapidement ses positions avec cette nouvelle gamme de produits. "Cette acquisition nous permet d'intégrer le savoir-faire technique et la crédibilité d'Alanko. En outre, nous sommes ravis d'ajouter à notre portefeuille l'une des gammes de produits de rechange qui connaît la croissance la plus rapide", souligne Frank Toebes, directeur général de NRF.

Une transition opérationnelle assurée

Pour garantir le succès de cette intégration, les dirigeants historiques d'Alanko, Ghalib Alah-Rachi, Basil Alah Rachi et Talha Alah Rachi, rejoignent les équipes dirigeantes de NRF. Leur expertise et leur connaissance approfondie du marché permettront une meilleure transition. Jeroen Velthuis, qui pilote cette opération chez NRF, aura ainsi toutes les cartes en main pour accélérer l'arrivée du groupe dans un marché très concurrentiel.

"Nous sommes fiers de nous être associés à un grand fournisseur comme NRF. Leur taille, leur financement et leur base de clients vont alimenter notre croissance sur le marché européen des pièces détachées pour turbos et nous permettre de tirer parti de la gamme que nous avons bâtie", conclut Ghalib Alah-Rachi, directeur général d'Alanko.

Précisons que l'entreprise familiale allemande s'était déjà séparée, l'an dernier, de son activité d'alternateurs-démarreurs auprès d'un autre fournisseur néerlandais, PSH.

Le Sata Jet X réinvente la pulvérisation de peinture

Le Sata Jet X établit une nouvelle référence pour les professionnels de la carrosserie à la recherche d’efficacité et de précision. Doté d'une technologie de buses avancée et d'un flux d'air en labyrinthe inédit, le pistolet de peinture garantit une pulvérisation extrêmement fine, homogène et régulière, éliminant toute turbulence.

Avec ses deux modes de jet distincts, "O" pour la rapidité et "I" pour un contrôle maximal, il assure une répartition optimale du produit avec des contours nets.

Son ergonomie repensée améliore considérablement le confort de travail au quotidien, réduisant ainsi la fatigue et augmentant la productivité. Compatible avec les modules numériques Adam, le Sata Jet X Digital se décline en versions Digital Ready et Digital Pro.

Le modèle Digital Pro, équipé de l’Adam X pro, transforme votre pistolet en un véritable assistant connecté, enregistrant et analysant pression, température ambiante et durée de fonctionnement via un tableau de bord numérique personnel accessible sur PC ou smartphone.

VinFast s’associe à LKQ pour son après-vente aux Pays-Bas

VinFast poursuit son expansion européenne en s'associant à LKQ aux Pays-Bas. Dès mai 2025, ce partenariat stratégique mobilisera neuf centres de service partenaires certifiés, avant un déploiement progressif vers l’ensemble du réseau national de LKQ, qui compte 260 ateliers capables de prendre en charge des motorisations électriques.

Ces sites seront pleinement opérationnels pour prendre en charge l'entretien et les réparations des modèles VF 6 et VF 8 de la marque vietnamienne. Ils couvriront un éventail large d’interventions : entretien courant, maintenance haute tension, gestion des pneus et réparations sous garantie.

Afin de réduire au maximum les immobilisations des véhicules, le réseau bénéficie d’une logistique efficace avec des livraisons de pièces jusqu'à cinq fois par jour.

Formation et innovation au cœur du partenariat

LKQ ne se limite pas à fournir un simple réseau d’entretien. Le groupe veut s’appuyer sur son centre de formation, Automotive Academy, pour garantir un niveau technique élevé de ses équipes. Des formations continues, une assistance technique dédiée, ainsi que des outils numériques modernes, contribuent à assurer un service réactif et performant aux clients de VinFast.

"Avec notre plateforme de formation innovante Automotive Academy, notre expertise logistique en tant que distributeur de pièces détachées et notre connaissance approfondie du marché automobile néerlandais, nous sommes fiers de fournir un ensemble complet de services à VinFast et à ses clients", déclare Tjep Fennema, directeur des comptes nationaux de LKQ Netherlands.

De son côté, le constructeur asiatique entend, avec cette collaboration, miser sur une approche hybride pour répondre aux attentes de ses clients. Cette stratégie combine la souplesse du réseau indépendant du groupe LKQ à ses propres ressources internes.

"Cette coopération […] permet à nos clients de bénéficier d'un service après-vente agile qui combine les compétences internes et les meilleurs spécialistes indépendants un réseau d'assistance solide et fiable qui offre le meilleur des deux mondes", conclut Le Thi Thu Trang, CEO de VinFast Europe.

Pour mémoire, la marque vietnamienne s'est associée, en France, avec le réseau Norauto pour son service après-vente.

J2R#153

Mai 2025

Pneus : le marché TC4 plonge, le poids lourd accélère

Le début d'année 2025 marque une période contrastée pour le secteur du pneu en France. Selon le premier bilan trimestriel du Syndicat du Pneu, les ventes de pneus TC4 (tourisme, camionnette, 4x4/SUV) connaissent une contraction notable, avec une baisse des volumes de 4,4 % en sell in (sorties d'usines) et de 5 % en sell out (ventes au consommateur final).

Déjà perceptible fin 2024, ce repli en sell out se renforce en ce début d'année, particulièrement pour les pneus 4x4/SUV (-8,7 %). Le segment tourisme recule, quant à lui, de 4,9 %, tandis que la camionnette résiste légèrement mieux avec une régression limitée à 3,1 %.

Prix : divergence selon les segments et les réseaux

Sur le plan tarifaire, les évolutions divergent nettement. Les pneus tourisme voient leurs prix se stabiliser (+1,1 % sur un an). Le segment 4x4/SUV, malgré une stabilité apparente (-0,1 % sur un an), révèle de fortes variations selon les distributeurs.

Ainsi, les pneumaticiens ont affiché des augmentations marquées en février et mars, tandis que les centres autos ont baissé leurs tarifs sur la même période. Les prix des pneus camionnette restent globalement inchangés, avec une hausse marginale de 0,2 %.

Les marques premium en difficulté

Ce contexte économique fragilise fortement les marques premium, dont les volumes plongent de 7,2 % au premier trimestre. À l'opposé, les pneus budget profitent pleinement de cette conjoncture et affichent une progression remarquable (+12,6 % sur douze mois), confirmant une tendance de fond. Leurs ventes sont particulièrement dynamique dans les centres autos (+15,5 %).

Autre best-seller : le pneus 4 saisons, dont le succès ne se dément pas, avec une augmentation de 4,8 % au premier trimestre. Ce segment représente désormais 41 % des ventes de pneus tourisme, creusant l'écart avec les pneus été (-11,5 %) et hiver (-5 %).

Le poids lourd en croissance grâce aux produits low cost

Dans le domaine du poids lourd, les chiffres confirment une santé robuste du marché. Les ventes aux utilisateurs finaux progressent fortement (+11,5 %), surpassant nettement la hausse des mises en marché (+3,3 %).

Cette dynamique souligne à la fois une demande solide et l'attractivité des pneus à bas coûts importés. Le marché du rechapé, quant à lui, réussit à conserver sa pertinence, affichant une croissance modérée mais stable (+2,1 %).

Avec une tendance générale à la baisse des prix depuis novembre dernier, le prix moyen du pneu poids lourd neuf s'établit aujourd’hui autour de 585 euros, tandis que les pneus rechapés maintiennent un tarif constant proche de 490 euros.

Avantages en nature : la Feda tire la sonnette d’alarme

C'est un vent de mécontentement qui souffle dans le secteur depuis la parution de l'arrêté du 25 février 2025, modifiant radicalement le calcul des avantages en nature (AEN) liés aux véhicules de fonction. La Feda vient, à son tour, de monter au créneau pour interpeller le gouvernement sur les nombreuses difficultés que cette réforme entraînera à la fois pour les entreprises et leurs salariés.

Hausse importante des coûts pour les entreprises

Concrètement, cette réforme fiscale augmente considérablement la base de calcul des avantages en nature. Ainsi, pour les véhicules loués, elle passe de 30 % à 50 % du coût global annuel incluant entretien et assurance. Pour les véhicules achetés, la hausse est également conséquente, passant de 9 % à 15 %. Selon les estimations réalisées par la Feda, cette modification pourrait coûter entre 500 et 2 000 euros supplémentaires par véhicule et par an aux entreprises.

Une somme loin d'être négligeable, notamment pour les acteurs de la filière de la rechange automobile. À titre d’exemple, la fédération cite le cas d’un distributeur disposant d’une flotte de 559 véhicules qui pourrait voir ses charges augmenter d'environ 395 000 euros chaque année.

Impact direct sur le pouvoir d'achat des salariés

Les salariés, quant à eux, ne sont pas épargnés par cette décision gouvernementale. La hausse de la base de calcul des avantages en nature entraînera une baisse directe de leur pouvoir d'achat, évaluée par la Feda entre 500 et plus de 1 500 euros par an. Pour une entreprise moyenne, les pertes cumulées pourraient atteindre jusqu’à 390 000 euros annuels pour ses collaborateurs.

Face à une telle situation, le climat social pourrait se détériorer sensiblement. Les salariés, touchés directement dans leur budget personnel, pourraient légitimement demander des compensations financières que toutes les entreprises ne seront pas en mesure d'accorder.

Un frein au verdissement du parc automobile

Autre dommage collatéral évoqué par l’organisation professionnelle : l'impact écologique négatif de cette réforme. En raison de coûts accrus, les entreprises risquent de limiter l'attribution de véhicules de fonction, ralentissant ainsi les renouvellements de leur flotte. Conséquence : moins d'investissements dans des véhicules plus respectueux de l'environnement et donc un coup de frein au verdissement du parc automobile français.

Face à ces nombreux enjeux, la Feda appelle le gouvernement à revoir sa copie et demande, au minimum, le report de l'application de cette réforme afin d’offrir aux entreprises et à leurs salariés le temps nécessaire pour s’adapter.

REPORTAGE VIDEO - Quand la carrosserie Brachet se réorganise, tout le monde y gagne

Cette entreprise de la banlieue bordelaise fait partie du club restreint des entreprises agréées pour réparer les véhicules haut de gamme complexes, des marques de General Motors, Jaguar Land Rover et Tesla. Récemment, le fournisseur de peinture R-M de la carrosserie Brachet a annoncé sa réorganisation en profondeur. Un vaste chantier étalé sur un an qui a immédiatement porté ses fruits.

"Nous avons augmenté la cadence en peinture de 15 %, ainsi qu'en carrosserie, tant en T1 qu'en T2, expose Antoine Brachet, dirigeant de l'entreprise… Et les gars ne courent pas plus qu'avant. Au contraire, je dirais même qu'ils sont plus détendus". De fait, l'ambiance semble bonne dans le vaste atelier de la carrosserie.

"Nous voulions tout maîtriser"

Celui-ci est divisé en deux grandes parties distinctes. La première est dédiée à la tôlerie et à la mécanique. Tandis que la seconde est occupée par les installations de peinture (fournies par Weinmann Technologies). Cette dernière comprend une vaste aire de préparation comptant six postes de travail. Face à elle, de l'autre côté de la travée principale, sont installés un laboratoire et une cabine de peinture ainsi qu'une grande aire de pulvérisation.

L'ensemble a été aménagé à la suite du déménagement de l'entreprise en 2022. En effet, le site précédent était devenu trop exigu pour accueillir des volumes grandissants. La société avec donc dû changer une nouvelle fois d'adresse. En effet, celle-ci a initialement été fondée en 1960, par Michel Brachet. La carrosserie éponyme a été reprise par son fils Thierry en 1989. Longtemps installée à Eysines (33), dans la banlieue bordelaise, ce dernier y avait fait monter en puissance la petite carrosserie familiale une première fois dans les années 1990.

Longtemps adhérente du réseau Axial, l'entreprise connaît une nouvelle impulsion en 2014, avec l'arrivée de Tesla dans la région. C'est à ce moment-là, que les enfants du dirigeant l'ont rejointe. "Avec mon frère, nous voulions tout maîtriser. Mais avec le flux grandissant, nous nous sommes rendu compte que nous devions nous réorganiser. Car nous passions le plus clair de notre temps dans l'entreprise", explique Julien Brachet, actuel codirigeant avec son père, son frère et son épouse. Il fallait donc donner de l'autonomie aux équipes pour gagner du temps à consacrer au développement stratégique de l'entreprise.

Amélioration continue

En effet, son effectif atteint maintenant 29 personnes. L'atelier compte 16 réparateurs. Tandis que la gestion occupe 9 administratifs, en plus des 4 dirigeants.

Ils adoptent d'abord le DMS Repair Soft. Puis, ils décident de se réorganiser en détail. Appuyé par R-M qui le met en contact avec Locke and Partners. Cette entreprise allemande d'optimisation des carrosseries. Celle-ci envoie ses équipes pour effectuer un audit début 2024. Puis, elle lance un grand ménage de l'atelier. Après avoir été entièrement vidé, il est entièrement redéfini. Les postes de travail de chacun sont redéfinis. Des équipements et de l'outillage additionnel a été acquis – notamment des tables élévatrices à chaque poste.

"Les réparateurs ont globalement bien accueilli cette réorganisation. Surtout quand nous avons tout vidé. Ils ont alors compris que nous allions réellement changer de fonctionnement", explique Jordan Brachet, directeur associé. Chacun a ensuite naturellement trouvé sa place. Le flux des véhicules s'est fluidifié automatiquement, tout en continuant à croître... Et cela, sans stress pour personne. La transition aura duré près d'un an. Et la phase d'amélioration est maintenant enclanchée.

Depuis, la carrosserie poursuit sa croissance. En 2024, lors de cette période de changement, elle a réalisé un chiffre d'affaires de 4,7 millions d'euros. Celui de cette année devrait encore être supérieur... Et ses dirigeants bénéficient désormais de davantage de temps pour prendre du recul sur leur entreprise.

Leur activité les a poussés à délaisser leurs agréments d'assurance. Dans la foulée, ils se sont aussi écarté de leur réseau de carrosserie. Leur notoriété leur permet de poursuivre leur développement en toute indépendance. Ces carrossiers sont devenus gestionnaires et nourrissent des projets annexes, sur lesquels ils préfèrent rester discrets pour l'instant. Une parcelle de terrain voisine de la carrosserie, attend cette nouvelle activité dans le courant des prochains mois.

Carrosserie de France, étendard de l’indépendance des carrossiers

Officiellement lancé en mars 2024, Carrosserie de France ne ressemble pas aux autres réseaux adossés aux fabricants de peinture. En effet, il s’agit moins d’une enseigne que d’un étendard, celui de la défense farouche de l’indépendance des carrossiers. Il s'oppose au modèle des agréments, accusé de distordre le marché en accaparant la relation avec les automobilistes et en tirant les tarifs vers le bas.

Ce réseau "pas comme les autres" est animé par l’équipe française de Palinal, marque de peinture n’entretenant aucun accord avec les apporteurs d’affaires. Son modèle se rapproche d’un label libre, souple, avec un cahier des charges très simple. Ainsi, ses membres doivent proposer des véhicules de courtoisie et garantir leurs réparations à vie. Des exigences à la portée du plus grand nombre, qui ont déjà fédéré 35 membres en un an.

Dans la peau d'un carrossier

"Il s’agit d’agents de marque et de réparateurs indépendants installés dans toute la France et de toutes tailles, précise Pascal Sorvillo, directeur commercial de Palinal en France. Certains sont agréés, d’autres pas. Leur point commun est d’effectuer un travail qualitatif, en adaptant leur tarif avec une marque de peinture indépendante".

Le responsable reste très ancré sur le terrain. Ancien peintre dans un atelier Renault, passé par la distribution indépendante et Dupont (devenu aujourd'hui Axalta), il a vu évoluer le marché de la carrosserie vers une perte progressive d'autonomie des réparateurs. Une tendance contre laquelle il entend lutter en les fédérant, après avoir échangé avec beaucoup d'entre eux.

Retardé par la pandémie de Covid, le lancement de Carrosserie de France aura nécessité six ans de préparation. Pascal Sorvillo en raconte la genèse. Initialement, "le déclic est venu lorsque j'ai vu une publicité de Carglass à la télévision italienne pour la carrosserie rapide, explique-t-il. Je me suis mis dans la peau d'un carrossier en me demandant ce dont j'aurais le plus besoin. Puis, nous nous sommes lancés avec une dizaine de réparateurs".

D'après lui, les actions autour de l’agencement des ateliers et la gestion des carrosseries ne répondent pas au principal enjeu des professionnels. Pour assurer leur indépendance afin de réparer les véhicules dans les règles de l'art, ces derniers auraient d'abord besoin de communication et de marketing. Le responsable pense qu'ils doivent s'adresser collectivement aux automobilistes pour rétablir leur image et reprendre le contrôle de leurs affaires. Pascal Sorvillo affirme d'abord vendre de la visibilité aux utilisateurs de ses produits.

Télévision et réseaux sociaux

"L’objectif de la cotisation, c’est de réunir assez de fonds pour peser dans les médias." En contrepartie, les carrossiers bénéficient de spots télé, d’une forte présence sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram…), et d’un label indépendant, accessible et fondé sur des exigences simples : véhicule de prêt, garantie à vie et respect d'un tarif juste pour le réparateur.

"Pour moi, le vrai départ de Carrosserie de France c'est le 22 septembre 2024, jour de la diffusion du premier spot de publicité en marge d'Automoto, sur TF1", affirme-t-il. Celle-ci défend le libre choix du réparateur avec une formule choc efficace. L'un des comédiens explique à un comparse : "Quand tu as mal aux dents, tu appelles bien ton dentiste ? Et bien là, c'est pareil : tu contactes tout simplement le réseau Carrosseries de France". Dans l'esprit du responsable, sa diffusion sur une grande chaîne télévisée participe à sa légitimation. Et depuis, sa publicité tourne toujours sur internet et les réseaux sociaux.

Naturellement, le réseau encourage l'utilisation par les carrossiers de la cession de créance et du recours direct. À côté, l'enseigne propose pour l'instant un nombre restreint d'autres services. Néanmoins, ceux qui en ont besoin peuvent aussi bénéficier de l'accompagnement d'un conseiller juridique dans certains domaines. Le responsable se dit prêt à en agréger d'autres à l'avenir, en fonction des demandes de ses membres.

Il indique avoir encore plusieurs axes de communication en tête pour les futures campagnes. Elles devraient défendre à chaque fois un principe simple, avec une formule percutante et efficace. Si la première mission semble réussie, il reste maintenant à suivre l'évolution du réseau pour voir s'il parviendra à prendre suffisamment d'ampleur pour accentuer ses campagnes de communication.

Pièces de carrosserie : léger ralentissement de la hausse des prix

Le coût des réparations automobiles continue d'augmenter, mais moins rapidement que ces dernières années ! En effet, l'observatoire de l'association SRA constate qu'à la fin du premier trimestre 2025, le coût moyen du poste pièce augmente "seulement" de +5,5 % sur douze mois glissants. En comparaison, il accusait une hausse de +9,3 % au troisième trimestre 2024. Cependant, les observateurs tempèrent ce constat en pointant le niveau de valeur élevé des réparations atteint après trois ans d'explosion des prix.

Davantage de pièces de réemploi

Plus en détail, le coût moyen des dossiers passant entre les mains des experts automobiles augmente de +5,3 % (contre +7,9 % au troisième trimestre 2024). Celui de la main-d'œuvre grimpe de +4,1 % (contre 4,7 %) et les ingrédients peinture de +5,6 % (contre +6,6 %). Tandis que, sur ce même premier trimestre 2025, la composition moyenne de la facture des carrossiers est répartie entre 52 % de pièces, 37,5 % de main-d'œuvre et 10,5 % de peinture.

Les analystes expliquent la modération de cette hausse par plusieurs facteurs. Parmi eux, la météo de l'hiver 2024-2025 a été plutôt clémente, réduisant la sinistralité auto. Cela dans un contexte de vieillissement de l'âge des véhicules réparés (de 7,9 ans au premier trimestre 2022 à 8,7 ans aujourd'hui), d'augmentation du nombre des véhicules économiquement irréparables (de 10,1 % en 2022 à 11,2 % en 2025) et de recours aux pièces de réemploi (de 12,2 % à 19,6 % dans les dossiers de sinistre). Soit autant de facteurs qui auraient freiné l'effet des hausses tarifaires des constructeurs sur les réparations.

+20 % depuis 2022

Cependant, ces six mois de ralentissement de la hausse des prix n'annulent pas trois ans d'augmentation tarifaire galopante. Ainsi, entre le premier trimestre 2022 et celui de 2025, le coût des chantiers de carrosserie a augmenté de +20 %.

SRA signale que la marque ayant le plus augmenté (en pondérant le tarif des pièces et le coût du panier moyen) est Skoda à (+9,09 %). Cela, derrière Volkswagen (+7,85 %), Seat (+7,67 %) et Hyundai (+7,26 %). A contrario, les marques Jeep, Lexus et Opel sont en baisse, la suite d'un effet de gamme.

Plus globalement, reste évidemment à suivre l'évolution des coûts de la réparation-collision. De fait, si certaines pratiques (comme le recours à la pièce d'occasion) pourraient les atténuer, d'autres menacent encore de gonfler la facture des réparateurs. L'association d'assurance pointe notamment l'influence des évolutions technologiques et du design, ainsi que l'électrification du parc sur leurs tarifs.

Pourquoi les carrossiers boudent-ils la franchise ?

Centres autos, contrôle technique, pneumaticiens… Les franchises se multiplient dans l'après-vente automobile. Cependant, la carrosserie fait figure d'exception, avec Fix Auto comme unique franchise notable. A contrario, certaines activités spécifiques, telles que le vitrage, le débosselage sans peinture ou la réparation rapide, ont vu l'émergence d'enseignes spécialisées.

De son côté, l'enseigne Fix Auto est apparue en 2007 sur le marché français, sous l'impulsion d'Olivier Grouillard. L'ancien pilote automobile a importé la marque du Canada. Présente dans 11 pays, elle compte près de 1 000 ateliers, dont 5 en Espagne, 23 en Allemagne et 300 au Royaume-Uni. En France, le groupe s'est d'abord développé en propre avant de recruter des franchisés à partir de 2017, principalement dans le Sud-Ouest, mais aussi au Mans (72), à Dijon (21), Chaumont (52) et jusqu'à Nancy (54).

Le choix du développement en propre

Pourtant, Fix Auto compte aujourd'hui 13 succursales et 5 franchisés (après être monté jusqu'à 9 membres). Si son maillage est moins important que celui des réseaux traditionnels – Acoat Selected, AD, AAG, Autoneo, Axial, Five Star, etc. – la franchise n'a néanmoins pas à rougir de ses structures françaises. En effet, celles-ci sont plus importantes que la moyenne du marché, générant un chiffre d'affaires global d'environ 23 millions d'euros en 2024, avec environ 30 000 véhicules réparés.

"Nos sites sont productifs. Ils emploient de sept à dix salariés et réalisent un chiffre d'affaires d'environ un à trois millions d'euros", détaille Charlotte Grouillard, directrice développement. Pour sa croissance, Fix Auto privilégie en effet des professionnels expérimentés plutôt que des investisseurs extérieurs au secteur.​

L'enseigne a d'abord opté pour une approche régionale, en rencontrant directement les réparateurs. Mais elle est maintenant moins proactive sur ce mode de recrutement. Actuellement, "notre stratégie de développement repose sur des acquisitions dans des villes stratégiques. Cependant, nous continuons aussi à étudier les candidatures à la franchise, en fonction des profils et des zones de chalandise", explique Charlotte Grouillard.​

Contraintes et avantages de la franchise

Pourtant, le modèle de la franchise offre les avantages d'un réseau structurant, permettant aux carrossiers d'acheter et vendre mieux tout en garantissant une certaine indépendance. "Le franchisé reste propriétaire de son entreprise tout en bénéficiant de la notoriété et du soutien de la marque", ajoute Charlotte Grouillard. Elle ajoute : "Le carrossier est souvent surchargé dans son quotidien. Il lui est difficile de voir plus loin que la gestion de son entreprise. Peu d'entre eux peuvent se dire : «  J'ai du volume et je suis prêt à modifier mes habitudes pour progresser ». Mais notre appui lui permet de franchir cette étape de développement".

En effet, le siège accompagne franchisés et succursales, notamment en gestion d'entreprise, ainsi que dans les domaines administratifs, des achats, des relations avec les assureurs, du recrutement, etc. Certains franchisés affirment en particulier apprécier leurs indicateurs de performance pour progresser…

Mais l'un des premiers freins de la franchise réside peut-être dans les contraintes spécifiques de son contrat. Il impose un marathon administratif de plusieurs mois à ses candidats avant de hisser le panneau. "Ils doivent accepter de suivre des procédures standardisées, explique Laurie Garcia, chargée de communication et marketing. Nos membres doivent donc démontrer une capacité à évoluer."

Les adhérents doivent adopter les méthodes et outils de l'enseigne (DMS et logiciels de performance), telles que des points fixes en atelier le matin et en début d'après-midi pour gérer les plannings, et des procédés précis pour assurer la satisfaction des clients. Dans ce cadre, le franchisé reste ensuite libre d'orienter son entreprise dans la direction qu’il souhaite. Cependant, ces exigences peuvent dissuader certains carrossiers indépendants.

Intégrer la franchise pour la technique et la marque

Ces contraintes ont justement poussé Lucie et Laura Marie à adopter un modèle différent pour leurs réseaux Zecarrossery et Zepare-Brise reposant sur des concepts marketing valorisant l'activité hors assurance. "Le choix de ne pas imposer un contrat de franchise est volontaire, explique Laura Marie. Nous croyons que la liberté d’entreprendre et la flexibilité sont essentielles pour les artisans carrossiers. Notre objectif est de les accompagner dans leur développement sans les enfermer dans un cadre rigide".

La cofondatrice de l'enseigne reconnaît néanmoins certains avantages à la franchise : l'accompagnement structuré et la notoriété de marque. Mais à l'opposé, elle y voit aussi la perte d'autonomie des franchisés, le respect strict des normes et les redevances élevées. Elles lui ont donc préféré la formule du contrat de licence de marque. Cette formule plus simple et souple, leur a plutôt réussi puisqu'elle a attiré près de 110 réparateurs depuis 2016.

De son côté, RestorFX a bel et bien rapidement développé son réseau en franchise, autour de son concept de VSP (vernis sans peinture). Cette enseigne spécialisée créée en 2022 a déjà attiré 25 franchisés. "Nous visons maintenant 50 ateliers en France en 2026", annonce Vincent Desbordes. "Nous sommes une jeune société avec une technologie récente. On adhère donc à RestorFX pour le concept, la technique et la marque, mais pas encore pour la notoriété". Néanmoins, la marque d'origine nord-américaine se développe en Belgique, au Portugal et tout récemment en Italie avec ce modèle.

Mais paradoxalement, elle s'apprête à en changer. Le cadre de la franchise serait moins adapté aux profils de membres que RestorFX veut aujourd'hui séduire. "Lors de notre démarrage, nous attirions des franchisés avec un profil technique, intéressés par l'innovation. Mais nous avons remarqué que ceux qui réussissent le mieux sont les entrepreneurs, ayant déjà une activité automobile. Il s'agit souvent de garagistes ou de carrossiers désireux de se diversifier".

Ces professionnels sont plus réticents à intégrer une franchise pour développer le VSP, contrairement aux carrossiers qui adoptent une enseigne de vitrage pour bénéficier de sa notoriété. "La carrosserie reste historiquement un métier artisanal. Par leur tempérament, les carrossiers estiment n'avoir besoin de personne pour se développer. Ils adhèrent d'abord à un réseau pour l'apport d'affaires", conclut Vincent Desbordes.

3M lance un disque à tronçonner très résistant

Les nouveaux disques à tronçonner 3M Cubitron III exploitent une amélioration de la technologie brevetée d’abrasifs. Le fabricant affirme que celle-ci permet d’enlever jusqu’à 40 % de matériaux en plus par rapport à la précédente génération de cet outil. Parallèlement, sa durée de vie serait également 40 % supérieure à elle. Cela, alors que leur conception les destine à couper aussi bien les aciers à haute résistance, qu’inoxydable et doux.

Réduction de la montée en température

3M abrasifs

3M a considérablement amélioré sa technologie d'abrasifs, notamment dans la précision de la forme, du positionnement et de la liaison des ses grains. ©3M

Ces performances sont dues à leur cœur, constitué des grains céramiques profilés de très grande précision. Ceux-ci sont formés en structure angulaire les rendant particulièrement tranchants. Ils se fracturent continuellement pendant le travail pour former de pointes fraîches et acérées.

Ces grains sont fixés sur la roue grâce à une technique de liaison moléculaire spécifique. Celle-ci optimise la découpe des métaux, par rapport aux abrasifs "rabotant" les matériaux. Ainsi, ils limitent la montée en température du disque et donc leur usure.

Ces disques à tronçonner sont disponibles en trois diamètres : 75 mm, 100 mm et 115 mm. Ils répondent ainsi aux différents besoins des carrossiers en améliorant leur productivité. Par ailleurs, à l'heure où les réparateurs sont de plus en plus poussés à réduire leur impact environnemental, la longévité de cet outil contribue à leurs efforts dans ce domaine.

Texa met en avant sa station de climatisation polyvalente

La station de climatisation Konfort 780 de Texa combine polyvalence et encombrement réduit. C'est le dernier modèle en date des onze références de sa gamme d’équipements Konfort 700. Celle-ci permet aux réparateurs d’intervenir sur les différents systèmes de toutes les générations de véhicules. Les réparateurs peuvent en effet entretenir indistinctement les deux circuits les plus courants : ceux qui exploitent le fluide R134a, interdit en première monte depuis 2013, ou ceux qui consomment du gaz réfrigérant R1234yf ou du CO2 (sous l’appellation R744).

Elle leur permet ainsi d’économiser l’achat de deux outils distincts. Cela d’autant plus que cette station prend également en charge la nouvelle génération de gaz réfrigérant, dont le R-456A et le R-444A. Cet outil est apte à les récupérer, à les recycler et à les recharger.

Mise à jour de l'outil

Ce modèle compact est mobile. Il permet donc à ses utilisateurs de le déplacer facilement dans l’atelier. Son utilisation est plutôt intuitive, grâce à l’interface exploitant la technologie "Glove Touch", associée à la connectivité bluetooth et wifi. La base de données de cette dernière est régulièrement mise à jour. Les réparateurs bénéficient ainsi des évolutions techniques de la marque.

Son logiciel exploite le système d'intelligence artificielle IDC6 de Texa, pour accompagner l'opérateur. Celle-ci permet en particulier de réaliser des diagnostics à distance et authentifiés. Il peut aussi effectuer des opérations protégées avec le PassThru et rétablir les réglages d’origine du véhicule.

En lançant ce nouvel outil, le spécialiste s'adresse donc notamment aux réparateurs multimarques en leur proposant un bon compromis. "Avec la Konfort 780, nous offrons aux professionnels de l’automobile une solution polyvalente qui leur permet de gérer efficacement les deux types de réfrigérants sans multiplier les équipements, affirme Sébastien Rambaud. Le responsable après-vente climatisation de Texa France précise que cette station simplifie le travail des réparateurs, avec "des performances optimales et une conformité totale aux réglementations en vigueur". Un investissement rentable pour les ateliers selon lui, grâce à son rapport coût-bénéfice.

Roulezpascher : FFED veut démocratiser l'entretien préventif

Après avoir lancé son boîtier de conversion au Superéthanol-E85, puis sa station de nettoyage de filtres à particules, FlexFuel Energy Development dévoile son tout premier centre de réparation.

Du même nom que son site internet dédié à la vente en ligne de kits de conversion, le premier site Roulezpascher a ouvert ses portes à Blois (41). Ce projet a été mené par l'entrepreneur local Anthony Bodin, gérant du groupe Self Wash, qui dispose de onze stations de lavage et de quatre ateliers Rapid Pare-Brise dans la région.

Le centre Roulezpascher se trouve d'ailleurs être une extension de la station blésoise de lavage et de remplacement de pare-brise d'Anthony Bodin. Aux couleurs orange, noir et bleu, l'étendard permet de facilement repérer le lieu, tout comme sa baseline, "Expert en économies". Un mécanicien a par ailleurs été recruté pour effectuer les différentes prestations dans ce local de 74 m². A noter que les prestations d'entretien classique (pneu, vidange) ne sont pas proposées.

Un entretien préventif et rentable

Par ce premier d'une lignée de centres Roulezpascher, FFED entend démocratiser l'entretien préventif. Une manière d'anticiper les grosses opérations mécaniques par la prise en charge des organes susceptibles de s'encrasser avec le temps.

Ainsi, les prestations pouvant être proposées par le centre sont le décalaminage du moteur par traitement à l'hydrogène, le nettoyage des filtres à particules avec la station Carbon Fap et des boîtes de vitesses avec la Carbon Gear, ainsi que la pose de boîtiers éthanol.

FFED entend développer à l'avenir ce modèle sous forme de franchise et souhaite atteindre 10 centres d'ici à la fin de l'année. Il suffit  d'être propriétaire d'un local et ensuite de louer le matériel (environ 1500 euros mensuels pour toutes les machines) pour devenir centre Roulezpascher. Flexfuel accompagne alors l'entrepreneur avec un business plan, une formation et fournit la signalétique aux couleurs de ce réseau qui ne demande qu'à s'étendre.

"Le concept de Roulezpascher va au-delà de la simple conversion à l'éthanol ou du décalaminage moteur. C'est un centre qui propose aux automobilistes un ensemble de prestations qui vont être à la fois rentables pour eux, économiques et évidemment écologiques", explique Jérôme Loubert, responsable développement Europe de FFED.

Vitrage : réparateurs et assureurs à couteaux tirés

Le réseau Élite Pare-Brise compte parmi les premières grandes victimes du conflit qui oppose les assureurs aux réparateurs indépendants non agréés. À l’origine de ces tensions, l’augmentation des coûts liés aux sinistres du vitrage automobile. D’après les derniers chiffres publiés par l’association SRA, entre 2014 et 2023, les frais de réparation et de remplacement de vitrage sont passés de 1,05 à 1,73 milliard d’euros (soit + 65 %).

En cause, la complexification des interventions sur des vitrages toujours plus importants et sophistiqués, nécessitant souvent le recalibrage des systèmes d’aides à la conduite (Adas). Ces augmentations surviennent alors que la fréquence des sinistres diminue (- 1,5 % en 2023, après - 0,7 % en 2022).

Un bras de fer permanent avec les assureurs

Du côté des compagnies d’assurance, on dénonce une recrudescence des fraudes et pratiques abusives chez certains réparateurs, notamment hors agrément. A contrario, ces derniers brandissent la liberté du choix des clients inscrite dans la loi, et leur droit à fixer librement leurs prix.

Ce conflit fait rage sur le front de la communication et se traduit sur le terrain par des tensions grandissantes. De nombreux acteurs du marché rapportent des abus d’experts automobiles et d’assureurs qui amputent arbitrairement les factures de réparation jusqu’à 30 %, tout en retardant volontairement les remboursements. Ces pratiques ont notamment conduit à la liquidation judiciaire d’Élite Pare- Brise, prononcée le 10 janvier 2025 après une tentative de redressement judiciaire entamée quelques mois plus tôt.

Au total, 150 salariés sont directement touchés par ce bras de fer commercial. De leur côté, les compagnies d’assurances accusent les réparateurs non agréés de gonfler artificiellement leurs tarifs pour financer des cadeaux destinés à attirer les clients : trottinettes, télévisions, chèques-cadeaux de montants parfois importants.

En réaction à ces dérives, une proposition de loi contre la surfacturation avait été déposée par plusieurs députés en septembre 2023. Toutefois, cette tentative de régulation, suspectée d’être influencée par le lobby des assurances, a été abandonnée après la dissolution de l’Assemblée nationale.

Surfacturation : les assureurs tapent du poing

En novembre dernier, France Assureurs a relancé le conflit en communiquant sur les travaux de l’Agence de lutte contre la fraude en assurance (Alfa) dans le domaine du vitrage.

"Face à l’intensification du démarchage agressif voire frauduleux de certains réparateurs de parebrise auprès d’assurés et d’entreprises d’assurance, ainsi qu’à l’augmentation constante de la charge des sinistres de bris de glace depuis 2020, il a été demandé à l’Alfa de s’intéresser à l’exploitation frauduleuse de cette garantie", expose Maxence Bizien, directeur exécutif de l’agence.

18 entreprises membres de l’Alfa se sont portées volontaires pour répondre à un questionnaire et échanger dans le cadre d’un groupe de travail. Elles ont dressé une liste de neuf abus récurrents, depuis le démarchage téléphonique sauvage jusqu’à la production de faux documents et l’usurpation d’identité. Certains fraudeurs simulent des remplacements fictifs de pare-brise pour maximiser leurs profits.

Des escroqueries téléphoniques, parfois dirigées depuis l’étranger manipulent les assurés pour leur faire changer leur vitrage une seconde fois. Selon Maxence Bizien, ces pratiques "tendent à se professionnaliser et à s’industrialiser". Cependant, interrogé sur l’ampleur précise du phénomène, le directeur exécutif de l’Alfa reconnaît ne pas disposer de "données fiables disponibles".

Le responsable élude aussi les questions sur les non agréés respectant les règles du jeu, ainsi que sur les solutions antifraude préconisées, chaque assurance apportant ses propres réponses à ces problématiques. "Nous ne pouvons y répondre du fait du droit de la concurrence."

Récemment, en janvier 2025, le Crédit Mutuel est même allé jusqu’à internaliser son activité vitrage dans ses propres structures, en lançant sa première Station Mobilité. Une stratégie inquiétante aux yeux de Lucie Marie, cofondatrice de ZeCarrossery : "Le Crédit Mutuel prétend vouloir préserver le pouvoir d’achat des assurés mais dans les faits, c’est une mainmise progressive sur notre métier qui se met en place."

La dirigeante questionne ouvertement les marges et les pratiques des assureurs, jugeant que l’effort pour réduire les coûts devrait également venir des compagnies elles-mêmes, plutôt que de peser uniquement sur les réparateurs.

Les indépendants dénoncent l’amalgame

Cependant, un pas sémantique a été franchi par les assureurs dans les médias généralistes, en opérant largement un raccourci entre fraudeurs et réparateurs non agréés. En novembre dernier, nos confrères du Parisien publiaient un article à charge contre "la mafia du pare-brise". Cet amalgame a évidemment fait bondir les principaux intéressés. La Fédération française de carrosserie (FFC), la Fédération nationale de l’automobile (FNA) et plusieurs réseaux indépendants ont rapidement pris la parole pour répondre à ces attaques.

Plusieurs observateurs proposent de lutter contre la fraude grâce à l’expertise à distance, couramment utilisée en réparation- collision. De son côté, Samuel Brigantino, dirigeant de Glass Express, rappelle que les assureurs ont également recours à des offres commerciales et des réductions sur les cotisations. Dénonçant néanmoins la surenchère de cadeaux chez certains acteurs du marché, le dirigeant affirme que ces pratiques résultent "du dysfonctionnement d’un marché trop longtemps bloqué par les compagnies d’assurance".

Quant aux tarifs pratiqués, il fait remarquer que des leaders comme Carglass facturent 15 à 20 % plus cher que les réseaux constructeurs sans subir les mêmes critiques. Dans les rangs de OuiGlass, Hadrien Dijoux, cofondateur du réseau, appelle à plus de modération et de nuances parmi les réparateurs, voyant dans ces critiques "une manœuvre des réseaux agréés" en perte de vitesse.

Pour contrer ces attaques et se démarquer des abus identifiés, OuiGlass a récemment lancé une offre de réparation de vitrage à 9 euros afin de favoriser les réparations – encore minoritaires dans son enseigne – et tendre la main aux assureurs.

Vers une régulation du marché ?

Autre point de vue : en tant que fournisseur, Franck Martin, dirigeant du grossiste en vitrages VSF, bénéficie d’un peu plus de recul sur ce marché. Son entreprise collabore régulièrement avec les assureurs contre les escroqueries – notamment celles impliquant la falsification de bons de livraison.

"Nous constatons que la fraude existe surtout en Ile-de-France et à Marseille, souvent dans de petites boutiques, observe-t-il. Nous n’avons pas de chiffres précis la concernant. Elle s’est peut-être un peu développée, mais je ne pense pas qu’elle ait explosé."

Il note également les pratiques abusives de certains assureurs, dont les coupes arbitraires sur les factures mettent en difficulté les indépendants sérieux. S’il reconnaît que le marché du bris de glace peut représenter une activité très lucrative, il tient à souligner que les marges ne sont pas élevées sur toutes les interventions.

"Le poseur a besoin d’un équilibre entre les différents types de vitrages posés", complète le dirigeant, rappelant que les réparateurs suivent les tarifs constructeurs, qui ont fortement augmenté ces dernières années. Surtout, le dirigeant de VSF met en garde contre une menace plus large pour le secteur : la disparition progressive des usines européennes de fabrication de vitrages automobiles.

"Si toutes les usines ferment en Europe, nous dépendrons alors totalement de l’Asie", avertit-il. Une situation préoccupante qui pourrait fragiliser davantage l’ensemble des acteurs du marché, qu’ils soient agréés ou indépendants.

Brembo devance la norme Euro 7 avec son kit de freinage Greentell

Brembo a profité du salon de l'automobile de Shanghai (Chine) pour présenter son nouveau set de freinage Greentell. Contraction des mots "green" et "intelligence", ce kit promet de réduire significativement l'empreinte écologique du freinage automobile.

Le cœur de cette innovation réside dans l’application d'un revêtement double couche sans nickel, développé par Brembo grâce à la technologie brevetée de dépôt de métal au laser (LMD). Cette méthode permet d'améliorer considérablement la résistance des disques de frein tout en réduisant les émissions de particules fines lors du freinage. Associé à des plaquettes spécialement conçues, ce revêtement réduit l’usure superficielle jusqu’à 80 % par rapport aux disques en fonte traditionnels.

Une technologie avancée pour moins d'émissions

Selon l’équipementier italien, le kit Greentell est particulièrement pertinent à l'approche de la réglementation Euro 7 prévue pour 2026, qui imposera des limites strictes aux émissions des systèmes de freinage. Son nouveau dispositif permet déjà une réduction allant jusqu’à 90 % des émissions de poussières.

Greentell n’est pas limité à une catégorie spécifique de véhicules. Brembo a conçu ce produit pour répondre aux exigences de performances, de durabilité et de polyvalence, qu’il s’agisse de véhicules électriques, thermiques ou encore d’utilitaires légers. Autre atout : sa capacité à s'adapter à différents types de disques, comme les disques dual cast, intégraux ou flottants.

Une conformité anticipée à la norme Euro 7

Pour faciliter l'entretien et garantir une sécurité maximale, Brembo a doté ses disques d'un marquage Easy Check. Ce repère visuel, qui peut être personnalisé avec le logo du constructeur, indique clairement l’usure du disque. Lorsqu’il disparaît, c’est le signe qu’un remplacement est nécessaire.

"Chez Brembo, nous ne nous contentons pas de respecter les règlements et la loi. Nous allons plus loin. Nous faisons de notre mieux pour anticiper et même dépasser les besoins des clients. Notre engagement en faveur de l'innovation et de la durabilité nous motive à créer des produits qui dépassent les attentes", a déclaré Daniele Schillaci, CEO de Brembo.

Adas : Panther Pro s’associe à Autel

Panther Pro, filiale du groupe VSF spécialisée dans la distribution d'outils pour les professionnels du vitrage, vient d'obtenir l'exclusivité en France de la distribution des systèmes Adas d’Autel. Un accord obtenu auprès d’Autech Expert, qui commercialise les équipements de la marque chinoise dans l’Hexagone.

Ce partenariat signé le 25 mars dernier dans les locaux du groupe à Saint-Amand-Longpré (47) vise particulièrement les réseaux spécialisés dans la réparation de bris de glace.

Grâce à cette exclusivité, Panther Pro entend accompagner les professionnels du vitrage alors que la demande en outils de calibration de systèmes Adas ne cesse de croître. Depuis plus de dix ans, la filiale du groupe VSF s'est imposé comme un acteur clé sur le marché de l'équipement Adas, grâce à son savoir-faire technique et à sa proximité avec ses clients.

LKQ France prépare sa nouvelle offensive

C’est un nouveau visage que les adhérents de LKQ France apprennent à connaître depuis ce début d’année. En janvier, Charles Baeyaert a pris les rênes de la direction commerciale de la filiale tricolore du groupement, succédant à Laurent Attal. Un changement dans la continuité pour le réseau de distributeurs, puisque le nouveau dirigeant n’est pas un inconnu dans la galaxie LKQ.

Il a notamment exercé pendant cinq ans en tant que directeur commercial régional au sein de la filiale belge. Passé outre-Quiévrain, Charles Baeyaert a pour mission d’accompagner le développement du groupe dans un marché où, contrairement à la Belgique, il occupe encore une place de challenger.

LKQ n’a pas l’habitude d’occuper la troisième ou quatrième place sur un marché en Europe. Ce n’est donc pas notre objectif pour la France. Nous devons nous développer pour occuper une position plus en phase avec les ambitions du groupeannonce le directeur commercial.

Nouveaux investissements logistiques

Pour mener à bien ses ambitions, Charles Baeyaert entend évidemment capitaliser sur le travail engagé par Peter Vanosmael, directeur général de LKQ France, et ses prédécesseurs sur un marché concurrentiel et déjà mature, dominé par des acteurs historiques solidement implantés.

"Le premier constat, c’est que l’équipe a déjà réalisé un travail remarquable. Partir de zéro et parvenir à s’imposer sur un marché aussi concurrentiel, c’est impressionnant", salue-t-il.

Parmi les dernières réussites du groupe figure notamment la consolidation du maillage logistique. Grâce aux plateformes ouvertes ces dernières années à Marseille, Nantes et Toulouse, LKQ compte désormais sept hubs sur le territoire, qui lui offrent une dimension nationale. Mais pas question pour la centrale de se reposer sur ses lauriers : le travail d’optimisation et de consolidation de cet outil logistique va se poursuivre dans les prochains mois.

En février dernier, le groupement a notamment élargi la superficie de stockage de son site de Lyon-Chassieu (69), qui atteint désormais 6 500 m² au sol et 13 000 m² en déployé. Grâce à cet aménagement, LKQ peut stocker près de 120 000 références sur cette plateforme et améliorer ses services de livraison, en offrant des options J+1 et H+4.

Nous étions à l’étroit sur ce site, et l’opportunité de doubler sa surface s’est présentée. Cette extension nous permettra de mieux répondre aux besoins du marché tout en optimisant notre logistique. On est dans une région avec un gros potentiel… Nous allons également améliorer le confort de nos collaborateurs, avec 1 000 m² de bureaux modernes et ouverts

Autre priorité fixée cette année par LKQ France : le renfort du stock de la plateforme francilienne des Ulis (91), inaugurée en 2022. Si le site proposait, à ses débuts, une offre de 80 000 références, celle-ci sera portée à 120 000 produits pour accompagner le développement de cette implantation "stratégique" pour le groupement.

Parallèlement à cet élargissement de gammes, LKQ France mise aussi sur l’optimisation du "stock profiling" afin d’améliorer durablement ses taux de service grâce à une gestion plus fine et prédictive du stock.

"Nous nous appuyons sur des outils d’analyse de données pour ajuster cette approche. L’objectif est de réduire le nombre de manipulations de pièces et d’améliorer nos taux de disponibilité", confirme le directeur commercial.

Élargissement stratégique de l’offre produits

Fort de ces multiples projets, Charles Baeyaert entend orienter sa stratégie de développement commercial sur l’accompagnement des adhérents du réseau, les BPN, notamment ceux en pleine croissance.

Le dirigeant veut plus particulièrement structurer davantage la réponse aux besoins de grossistes qui ont changé d’envergure ces dernières années : "De nombreux distributeurs ont grandi rapidement et leurs attentes ont évolué. Nous devons être à la hauteur en leur proposant des solutions adaptées."

Pour mieux répondre à leurs exigences, LKQ France envisage un élargissement de son offre, en cohérence avec les autres marchés européens où le groupe est solidement implanté. Parmi les nouvelles gammes à l’étude figurent les consommables de carrosserie. "La peinture suivra probablement, car c’est un métier que nous maîtrisons bien", ajoute Charles Baeyaert.

Le groupement compte également renforcer ses lignes d’outillages et d’équipements d’atelier. Autre sujet en cours de réflexion, le pneumatique. Avec la progression des véhicules électriques, l’intérêt des ateliers pour cette catégorie de produits devrait continuer à croître dans les années à venir. Pour le moment, LKQ France précise que le développement d’une offre dédiée aux pneumatiques n’est pas prioritaire mais reste sous étude attentive, compte tenu des spécificités complexes de ce marché.

"En Europe du Nord, nous sommes déjà très présents sur le pneu, notamment aux Pays-Bas et en Belgique, où nous avons un flux direct avec les fournisseurs et un stock spécifique. À terme, il est probable d’étudier aussi en France une offre autour du pneu", complète le directeur commercial de la filiale française.

Les MDD, un atout pour LKQ France

Pour renforcer son offre, le groupement mise aussi sur le développement des marques de distributeurs (MDD), qui occupent une place stratégique majeure dans sa stratégie commerciale. L’an dernier, la marque Starline s’est déjà étoffée de lignes de balais d’essuie-glace.

Les BPN tricolores ont également pu bénéficier du lancement de la marque Optimal avec l’intégration d’une première gamme de filtration. Pour 2025, plusieurs nouveautés sont prévues, notamment en freinage, kits de distribution et amortisseurs.

"Les MDD sont un pilier stratégique, particulièrement dans le contexte inflationniste actuel. Les réparateurs doivent répondre à une demande de produits compétitifs, et ces marques remplissent parfaitement ce rôle. Cet essor est aussi tiré par nos distributeurs qui exigent des produits spécifiques dans un souci de différenciation sur le marché", souligne Charles Baeyaert.

Rappelons que LKQ France peut compter sur Emotive, entité dédiée à la distribution des marques Starline et Optimal ou encore ERA. Dévoilée lors du dernier salon Automechanika Francfort, elle a pour objectif de fédérer les MDD du groupe à l’échelle continentale. L’idée : mieux mutualiser les ressources et offrir une cohérence d’offre au niveau européen.

"La demande des réparateurs et des distributeurs pour ces produits ne cesse de croître, observe Charles Baeyaert. Nous devons donc répondre à ces attentes tout en positionnant les MDD en complément des marques premium, et non en substitution. Cela nous permet de répondre à un segment de marché spécifique sans perturber nos gammes existantes."

Des ambitions affirmées

Fort de son maillage logistique consolidé et de cette offre de produits toujours plus large, LKQ France espère bien poursuivre le développement de son réseau de BPN, qui compte 110 sites actuellement. Le groupe a identifié plusieurs zones à potentiel, notamment dans le sud de la France, où LKQ a ouvert ses dernières plateformes logistiques.

Pour atteindre ses ambitions nationales, des acquisitions pourraient être envisagées, même si Charles Baeyaert rappelle que le groupe est, à court terme, focalisé sur la consolidation et l’intégration européenne.

La croissance externe reste une option, mais nous sommes actuellement dans une phase de consolidation à l’échelle européenne. Nous avons encore de gros chantiers d’intégration, notamment la mise en place d’un ERP commun.

Ces projets structurants pourraient, à terme, permettre au groupement d’accélérer sa croissance dans l’Hexagone. Si Charles Baeyaert préfère rester discret sur ses objectifs précis, son ambition est affirmée. "Ce qui est sûr, c’est que nous visons une croissance significative et un renforcement de notre position en France."

Un contrôle technique annuel pour les véhicules de plus de dix ans ?

Jeudi 24 avril 2025, la Commission européenne a publié sa proposition de révision des directives liées au contrôle technique. Plusieurs changements sont évoqués dans ce texte, dont l'annualisation du contrôle technique obligatoire pour les voitures et camionnettes de plus de dix ans.

Le but de cette mesure serait de réduire les risques, en termes de sécurité routière, liés à ces véhicules plus âgés. Rappelons qu'actuellement, la visite périodique des VL est effectuée au bout de quatre ans, puis tous les deux ans. C'est le cas en France, mais aussi en Allemagne, par exemple.

En attente de validation du Parlement

Parmi les autres mesures proposées : des moyens pour lutter contre le trucage des compteurs kilométriques, ou encore le développement de nouvelles méthodes pour contrôler les émissions d'oxyde d'azote et de particules fines.

Ces propositions de la Commission européenne sont désormais soumises à l'approbation du Parlement européen et des Etats membres.

Réagissant à cette annonce, l'association 40 millions d’automobilistes juge qu'une telle mesure serait "inefficace" et "injuste". "Accélérer la périodicité du contrôle technique alors même que la règle en vigueur n’est pas respectée par de nombreux automobilistes faute de moyens financiers, c’est prendre le risque d’augmenter le nombre de ceux qui roulent dans l’illégalité", estime Philippe Nozière, président de l'association.

Cette dernière recommande plutôt de renforcer les contrôles à l’égard des usagers qui ne respectent pas la réglementation actuelle.

Axalta promet jusqu’à 50 % d’économie d’énergie avec ses nouveaux produits

Axalta améliore ses gammes de vernis et d'apprêts à séchage rapide et basse consommation d’énergie. Ces produits sont désormais disponibles dans les systèmes Ultra Performance Energy System (Cromax), Permasolid Speed-TEC (Spies Hecker) et Xtreme System (Standox).

"Notre système de réparation Fast Cure Low Energy (FCLE) est désormais encore meilleur, affirme Bart De Groof, directeur marketing Global Refinish chez Axalta. Il était déjà reconnu en tant que solution de mise en peinture rapide et productive. Il offre désormais une durabilité accrue tout en continuant à soutenir le développement durable et à répondre aux diverses spécifications des constructeurs".

Mise en œuvre directe du vernis

Plus précisément, l’utilisation de ces systèmes FCLE de nouvelle génération pourrait générer une réduction de la consommation de gaz jusqu’à 50 % et de l’électricité jusqu’à 48 % sur un cycle complet, selon le groupe. Cela, tout en améliorant le taux de rotation des véhicules en cabine. Ces systèmes sont donc à la fois plus économiques et plus productifs, mais ils simplifient aussi les techniques de réparation.

En effet, ces procédés de réparation écoresponsables reposent sur un apprêt multifonction et un vernis haute durabilité de nouvelle génération. Ce dernier ne requiert plus l’activation chimique de la base solvantée. Il peut être mis en œuvre directement, avec un ratio de mélange identique aux précédentes versions FCLE. Le fabricant supprime ainsi une étape critique du système de réparation. De plus, l'application de ces produits sur les pièces en plastique ne nécessite pas d'additif flexible.

Qualité conforme aux exigences des constructeurs

Côté apprêt, la nouvelle formulation fusionne les variantes ponçable et mouillé sur mouillé, réduisant ainsi l'emploi de consommables en cabine. Parallèlement, son comportement lors de l’application assurerait une parfaite adhésion sur tous supports, ainsi qu'une fenêtre de recouvrement élargie.

Lors de l'étape finale, la polymérisation des produits est activée dès 40 °C en cabine ou à température ambiante (de 20 à 25 °C). Ils conserveraient ensuite une résistance mécanique et chimique conforme aux critères de réparations sous garantie des constructeurs.

Ce progrès technologique vise notamment les ateliers de carrosserie à haute productivité, qu'ils soient certifiés par les constructeurs ou soumis à des objectifs énergétiques. Par ailleurs, ces systèmes FCLE restent compatibles avec les équipements standards, sans nécessiter de changer le matériel d’application.

PHE se renforce en Espagne avec AD Freco Parts

Présent en Espagne depuis 2019, le groupe français Parts Holding Europe (PHE) poursuit sa stratégie de consolidation du marché ibérique en intégrant AD Freco Parts. L’opération a été réalisée via AD Parts Intergroup, entité unissant PHE et AD Parts, premier groupement de distribution indépendante sur le marché espagnol.

Implantée principalement dans la province de Tarragone, au sud de la Catalogne, AD Freco Parts est devenue un acteur majeur de la commercialisation de pièces détachées automobiles. Avec ses 9 points de vente et un centre logistique à Reus (145 collaborateurs), l’entreprise familiale fondée en 1979 a généré un chiffre d’affaires supérieur à 24 millions d’euros en 2024.

Une implantation stratégique en Catalogne

Grâce à cette nouvelle opération, PHE, à travers AD Parts Intergroup, étend son réseau espagnol désormais présent dans les provinces de Gérone, Barcelone, Navarre, Murcie, San Sebastian, Rioja, Castellon, Valence, Biscaye, Alava, Lerida, Huesca, Andorre, et maintenant Tarragone. Le groupement fédère plus de 560 points de vente au total sur la péninsule ibérique.

"Grâce à l’intégration de AD Freco Parts, nous élargissons notre empreinte géographique en Espagne et renforçons notre position de leader dans ce marché", se félicite Josep Bosch Sayols, président d'AD Parts Intergroup.

De son côté, Sergi Costa, président d'AD Freco Parts, souligne les bénéfices attendus de de rapprochement : "Aujourd’hui, avec l’aide d’AD Parts et d’AD Parts Intergroup, je suis convaincu que nous allons accélérer notre croissance, en nous appuyant pleinement sur la culture et les ressources de PHE".

Renault dévoile son dispositif de peinture biton "révolutionnaire"

OuiGlass mise sur la mobilité pour séduire de nouveaux franchisés

OuiGlass dévoile une nouvelle déclinaison de son modèle avec son concept "Pose Mobile". Ce format permet d’exercer une activité de remplacement et réparation de vitrages sans disposer d’un centre fixe. L’intervention s’effectue directement chez le client, à son domicile ou sur son lieu de travail, à l’aide d’un utilitaire aménagé. Le véhicule est équipé pour couvrir l’ensemble des prestations proposées par l’enseigne.

Cette formule se distingue par sa simplicité de mise en œuvre. L’investissement initial est contenu – 40 000 € au total pour un apport personnel minimal de 15 000 € – et les besoins logistiques sont réduits à un espace de stockage de faible volume. Selon Ouiglass, ce format s’adresse aux techniciens (carrossiers, mécaniciens, etc.) prêts à se lancer sans s’engager dans une structure lourde à gérer.

Un modèle agile adapté aux zones urbaines

En ciblant notamment les grandes agglomérations, OuiGlass entend répondre à deux enjeux majeurs : la rareté des emplacements commerciaux et les attentes croissantes en matière de services à domicile.

La région Île-de-France fait figure de zone pilote, avec une dizaine de franchisés en cours de déploiement. L’intérêt est double : pour les clients, la prestation se fait à domicile avec des délais raccourcis. Pour les franchisés, les charges fixes sont limitées et la mobilité devient un atout de différenciation.

"Avec la pose mobile, nous proposons d’accéder à la franchise à moindre coût. C’est un vrai tremplin vers l’entrepreneuriat pour les profils techniques qui souhaitent devenir leur propre patron", poursuit le co-fondateur du spécialiste du bris de glace, Hadrien Dijoux.

Pour Ouiglass, ce développement s’inscrit également dans une stratégie plus large de maillage territorial. À travers le "Pose Mobile", l’enseigne, qui compte aujourd’hui plus de 100 centres répartis sur le territoire, veut accélérer son expansion. Elle vise un réseau de 150 unités en combinant centres classiques et unités mobiles.

L’Agra muscle sa direction commerciale avec Christophe Sibille

Le groupement Agra structure sa gouvernance avec l’arrivée, début avril, de Christophe Sibille au poste de directeur commercial et marketing. Il succède à Enrique Vicente, qui se concentre désormais pleinement sur ses fonctions de directeur général, assumées depuis décembre dernier.

Cette nomination vise à renforcer l’efficacité opérationnelle du réseau de distributeurs, dans un contexte marqué par des mutations rapides du secteur. Fort d’une expérience de plus de trente ans dans la rechange automobile et le développement de réseaux de garages, Christophe Sibille entend structurer davantage les actions commerciales et marketing du groupement.

Christophe Sibille a pour mission de renforcer la dynamique commerciale du groupement et d’accompagner sa transformation. ©Agra

Christophe Sibille a pour mission de renforcer la dynamique commerciale du groupement et d’accompagner sa transformation. ©Agra

"Mon expérience à travers différents groupements me permet de mieux appréhender les problématiques de notre métier. Je m’appliquerai à renforcer les points forts de l’entreprise et, au terme d’une phase d’observation et d’échanges, proposerai des axes d’amélioration afin d’optimiser notre compétitivité", précise-t-il.

Avant de rejoindre l’Agra, Christophe Sibille a notamment œuvré pour le réseau Gefa en tant que responsable commercial Grand Est, en 2008 et 2018. Au sein du groupe Alliance Automotive, il est ensuite chargé du développement commercial pièces techniques de la plateforme LH (Le Hello). En 2023, il rejoint Alternative Autoparts en qualité de responsable développement de l'Est.

Une passation inscrite dans la continuité

Enrique Vicente laisse derrière lui une direction commerciale bien établie, qu’il a pilotée pendant un peu plus de cinq ans. Il transmet à son successeur une organisation déjà structurée autour de plusieurs pôles clés : une équipe commerciale, un centre de services clients, les réseaux de garages Proximeca et Point Repar ainsi qu’un service marketing et communication. Christophe Sibille pourra également s’appuyer sur l’expérience de Carole Duriaud, son assistante à la direction commerciale.

Cette transmission s’inscrit dans un esprit de continuité, mais aussi d’ambition renouvelée. "Je suis persuadé que Christophe saura poursuivre la dynamique que nous avons initiée ces dernières années. […] Son expertise de la rechange sera un atout précieux pour continuer à progresser", souligne Enrique Vicente.

En accédant à la direction générale, Enrique Vicente affirme sa volonté de piloter le développement du groupement dans une logique de projet. Plusieurs axes stratégiques ont été identifiés : diversification des métiers, digitalisation, valorisation des données, performance de l’offre produits, logistique, et stratégie de marques.

L'Agra accompagne ses réseaux vers l'électrique

Le dirigeant insiste également sur la nécessaire cohésion des équipes, qu’il identifie comme un facteur différenciant dans un environnement en constante mutation. "Les enjeux liés à notre corporation sont multiples, et l’environnement automobile est en pleine mutation. Je fais partie des personnes profondément convaincues que chaque changement est une opportunité de faire toujours mieux."

Lancement d'Aumovio : Continental prépare la séparation de sa branche automobile

En marge du salon de Shanghai (Chine), Continental a annoncé la création d’Aumovio, amorçant ainsi la séparation de sa division automobile gravitant (avec ContiTech, dédié aux solutions industrielles) autour de son activité historique. Cette initiative s'inscrit dans la volonté du groupe de se recentrer sur son activité historique de pneumatiques, comme annoncé le 8 avril 2025. Dans un contexte de crise de l'industrie automobile allemande, le projet a été soumis aux actionnaires, qui ont validé cette première étape vers l'indépendance de l'ancienne filiale Continental Automotive.​

"En tant qu'entreprise indépendante, nous gagnons en créativité et en rapidité, a expliqué Philipp von Hirschheydt, membre du directoire de Continental et PDG de sa division Automobile. Aumovio se caractérisera par une trilogie de produits à la pointe de la technologie, une stratégie cohérente de création de valeur et un réseau mondial synergétique, le tout associé à une forte présence locale pour nos clients. Notre objectif est de renforcer notre position dans les secteurs d'avenir et les marchés en croissance de la mobilité".

Jusqu'à présent, la division Automotive représentait la principale source de revenus du groupe, avec un chiffre d'affaires de 20 milliards d'euros, mais elle était paradoxalement la moins rentable. C'est pourquoi elle a été la plus touchée par les licenciements massifs en 2024. Néanmoins, cette branche, dédiée à la première monte et à l'après-vente automobile, dispose d'outils performants en recherche et développement, ainsi qu'en production.

1 700 salariés français

"Ce spin-off représente un tournant stratégique pour Aumovio, dont les équipes françaises joueront un rôle clé pour écrire les prochains chapitres de notre histoire", commente Stefan May, actuel dirigeant de l’entité française d’Automotive et futur président d’Aumovio France. En effet, ce nouveau groupe basé à Francfort (Allemagne) emploie 90 000 salariés dans le monde. Mais en son sein, Aumovio France reprend le flambeau des 70 ans de présence du groupe dans l’Hexagone.

Aumovio France exploite deux sites : l'un à Toulouse (31), où 1 400 salariés sont spécialisés dans l’ingénierie et la production de systèmes électroniques embarqués, et l'autre à Rambouillet (78), où 300 employés se consacrent à la recherche et au développement de systèmes de télématique, de connectivité des véhicules, de multimédia et de solutions pour la rechange.

"L’électronique et la connectivité sont au cœur de l’innovation qui façonne l’avenir de la mobilité, rappelle. Nous disposons de toutes les compétences qui vont contribuer à améliorer davantage la sécurité routière, mais aussi et avant tout la durabilité de la mobilité de demain", affirme Stefan May.

Des innovations présentées au CES 2025

Les équipes françaises conçoivent des logiciels et des systèmes électroniques, notamment des interfaces homme-machine qui commandent des fonctions essentielles des véhicules. Parmi ces fonctions figurent les systèmes d’accès et de démarrage du véhicule, des antennes intelligentes assurant la cybersécurité, des systèmes d'information sur les pneumatiques, de gestion de l’habitacle, d'assistance à la conduite (Adas) et d’infodivertissement.​

Ce savoir-faire est notamment illustré par les dernières innovations que l'équipementier a présentées au salon CES 2025 à Las Vegas (États-Unis). Par exemple, son système de reconnaissance biométrique permet l'ouverture des véhicules via la reconnaissance des empreintes digitales ou du visage.​ Tandis que son Child Presence Detection détecte la présence d'un enfant à bord et évite de les oublier en alertant le conducteur. Beaucoup plus récemment, le groupe a également présenté des systèmes d'assistance de conduite spécifiquement pour le marché chinois.

La conception et la présentation de ces innovations reposent sur l'organisation d'une filiale de dimension mondiale. La maison-mère a progressivement accordé plus d'autonomie à cette entité au cours des dernières années, afin de la préparer à fonctionner de manière indépendante. Avec la création d'Aumovio, cette autonomie devient une réalité. Il reste désormais à observer l'évolution de la branche ContiTech du groupe.​

Croissance de 19 % pour Autodoc, qui accélère sur le B2B

Autodoc est parvenu à maintenir une trajectoire ascendante l'an dernier. Le spécialiste de la vente en ligne de pièces de rechange a vu son chiffre d’affaires bondir de près de 19 % en 2024, atteignant 1,555 milliard d’euros. Plus de 65,6 millions de pièces ont été vendues sur l’année, un record pour la société.

Autre élément de satisfaction pour le groupe allemand : son Ebitda ajusté a progressé de 13 %, s’établissant à 151,4 millions d’euros, tandis que son "free cash flow" (flux de trésorerie disponible) a grimpé de près de 45 % à 125,3 millions d’euros.

Ces résultats s’inscrivent dans une stratégie de rentabilité maîtrisée, qui permet à l’entreprise d’afficher une marge opérationnelle ajustée de 9,7 %. "Nous sommes ravis d’annoncer une nouvelle année de croissance à deux chiffres de notre chiffre d’affaires et de notre Ebitda ajusté. Cela démontre la résilience et le potentiel de notre entreprise […]", souligne Dmitry Zadorozhny, PDG d’Autodoc.

Un marché B2B en pleine expansion

Au-delà de son cœur d’activité grand public, le géant du e-commerce mise sur l’essor de son offre dédiée aux professionnels. Lancée il y a deux ans, la plateforme Autodoc Pro a enregistré une forte croissance, avec un chiffre d’affaires multiplié par plus de trois en un an, passant de 18 à 68 millions d’euros.

Pour rappel, en France, les 106 zones couvertes étaient pleinement actives fin 2024, et les relations commerciales avec les garages se sont densifiées, dopant les volumes de commandes. "En parallèle de notre solide activité B2C, nous avons investi nos ressources pour accélérer le développement d’Autodoc Pro et préparé le lancement d’Autodoc Marketplace", ajoute Lennart Schmidt, directeur financier du groupe.

La croissance d’Autodoc repose également sur l’élargissement de sa base de clients actifs, qui a progressé de 13,5 % en 2024 pour atteindre 8,4 millions d’utilisateurs. Le groupe a également renforcé son catalogue, avec 900 000 nouveaux produits, portant son total à 6,7 millions de références disponibles.

De nouvelles ambitions logistiques pour 2025

Pour soutenir ses objectifs de développement, l’opérateur basé à Berlin s’appuie sur des investissements logistiques ciblés. Inauguré en mars dernier, le nouveau centre de distribution de 15 000 m² à Gand (Belgique) doit permettre d’améliorer les délais de livraison, en particulier pour les marchés français, belge et allemand. Ce hub contribuera ainsi à renforcer la position d’Autodoc dans le segment B2B, identifié comme un levier stratégique pour les prochaines années.

"Outre la croissance continue de notre activité B2C et le développement de notre marketplace en Europe, nous allons mettre fortement l’accent sur l’expansion de notre activité B2B en 2025", conclut Lennart Schmidt.

Midas revoit sa stratégie de communication

Fini le pot d’échappement comme emblème ! Midas tourne la page de son image historique pour mieux faire entendre son message : aujourd’hui, l’enseigne couvre l’ensemble des besoins d’entretien et de réparation des automobilistes.

C’est avec l’agence Dentsu Creative que Midas a imaginé cette nouvelle campagne, conçue comme un vecteur de cohérence et de proximité. "Il s’agissait de trouver une expression commune qui parle autant aux clients qu’à nos franchisés et à leurs collaborateurs", explique Julien Gourand, directeur général de Midas France. Le message, simple mais fort, vise à installer la marque comme un repère fiable dans un univers automobile parfois anxiogène pour les particuliers.

Quand le garagiste devient traducteur

La série de huit films met en scène des automobilistes confrontés à des pannes ou dysfonctionnements qu’ils peinent à exprimer. Bruits étranges, voyants allumés, grincements suspects : les scènes illustrent avec humour la difficulté à faire comprendre un problème technique… Et la capacité des équipes Midas à en décoder le sens. L'occasion aussi de valoriser la palette complète de prestations proposées, bien au-delà de la simple révision ou du changement de pneus.

La campagne a officiellement débuté le 24 mars avec la diffusion d’un film principal de 30 secondes, accompagné de formats de 20 et 15 secondes diffusés à la télévision et en ligne. Elle vise une large audience grâce à une diffusion sur les grandes chaînes généralistes et lors de grands événements sportifs, ainsi qu’à une présence sur YouTube, Meta et TikTok, pensée pour capter l’attention d’un public plus jeune.

Une seconde vague est prévue pour l’été, avec deux nouveaux films de 20 secondes axés sur des offres saisonnières : plaquettes de frein offertes ou prise de rendez-vous garantie en 24 heures. De quoi ancrer durablement la nouvelle promesse de la marque dans le quotidien des automobilistes.