LKQ France prépare sa nouvelle offensive
C’est un nouveau visage que les adhérents de LKQ France apprennent à connaître depuis ce début d’année. En janvier, Charles Baeyaert a pris les rênes de la direction commerciale de la filiale tricolore du groupement, succédant à Laurent Attal. Un changement dans la continuité pour le réseau de distributeurs, puisque le nouveau dirigeant n’est pas un inconnu dans la galaxie LKQ.
Il a notamment exercé pendant cinq ans en tant que directeur commercial régional au sein de la filiale belge. Passé outre-Quiévrain, Charles Baeyaert a pour mission d’accompagner le développement du groupe dans un marché où, contrairement à la Belgique, il occupe encore une place de challenger.
LKQ n’a pas l’habitude d’occuper la troisième ou quatrième place sur un marché en Europe. Ce n’est donc pas notre objectif pour la France. Nous devons nous développer pour occuper une position plus en phase avec les ambitions du groupeannonce le directeur commercial.
Nouveaux investissements logistiques
Pour mener à bien ses ambitions, Charles Baeyaert entend évidemment capitaliser sur le travail engagé par Peter Vanosmael, directeur général de LKQ France, et ses prédécesseurs sur un marché concurrentiel et déjà mature, dominé par des acteurs historiques solidement implantés.
"Le premier constat, c’est que l’équipe a déjà réalisé un travail remarquable. Partir de zéro et parvenir à s’imposer sur un marché aussi concurrentiel, c’est impressionnant", salue-t-il.
Parmi les dernières réussites du groupe figure notamment la consolidation du maillage logistique. Grâce aux plateformes ouvertes ces dernières années à Marseille, Nantes et Toulouse, LKQ compte désormais sept hubs sur le territoire, qui lui offrent une dimension nationale. Mais pas question pour la centrale de se reposer sur ses lauriers : le travail d’optimisation et de consolidation de cet outil logistique va se poursuivre dans les prochains mois.
En février dernier, le groupement a notamment élargi la superficie de stockage de son site de Lyon-Chassieu (69), qui atteint désormais 6 500 m² au sol et 13 000 m² en déployé. Grâce à cet aménagement, LKQ peut stocker près de 120 000 références sur cette plateforme et améliorer ses services de livraison, en offrant des options J+1 et H+4.
Nous étions à l’étroit sur ce site, et l’opportunité de doubler sa surface s’est présentée. Cette extension nous permettra de mieux répondre aux besoins du marché tout en optimisant notre logistique. On est dans une région avec un gros potentiel… Nous allons également améliorer le confort de nos collaborateurs, avec 1 000 m² de bureaux modernes et ouverts
Autre priorité fixée cette année par LKQ France : le renfort du stock de la plateforme francilienne des Ulis (91), inaugurée en 2022. Si le site proposait, à ses débuts, une offre de 80 000 références, celle-ci sera portée à 120 000 produits pour accompagner le développement de cette implantation "stratégique" pour le groupement.
Parallèlement à cet élargissement de gammes, LKQ France mise aussi sur l’optimisation du "stock profiling" afin d’améliorer durablement ses taux de service grâce à une gestion plus fine et prédictive du stock.
"Nous nous appuyons sur des outils d’analyse de données pour ajuster cette approche. L’objectif est de réduire le nombre de manipulations de pièces et d’améliorer nos taux de disponibilité", confirme le directeur commercial.
Élargissement stratégique de l’offre produits
Fort de ces multiples projets, Charles Baeyaert entend orienter sa stratégie de développement commercial sur l’accompagnement des adhérents du réseau, les BPN, notamment ceux en pleine croissance.
Le dirigeant veut plus particulièrement structurer davantage la réponse aux besoins de grossistes qui ont changé d’envergure ces dernières années : "De nombreux distributeurs ont grandi rapidement et leurs attentes ont évolué. Nous devons être à la hauteur en leur proposant des solutions adaptées."
Pour mieux répondre à leurs exigences, LKQ France envisage un élargissement de son offre, en cohérence avec les autres marchés européens où le groupe est solidement implanté. Parmi les nouvelles gammes à l’étude figurent les consommables de carrosserie. "La peinture suivra probablement, car c’est un métier que nous maîtrisons bien", ajoute Charles Baeyaert.
Le groupement compte également renforcer ses lignes d’outillages et d’équipements d’atelier. Autre sujet en cours de réflexion, le pneumatique. Avec la progression des véhicules électriques, l’intérêt des ateliers pour cette catégorie de produits devrait continuer à croître dans les années à venir. Pour le moment, LKQ France précise que le développement d’une offre dédiée aux pneumatiques n’est pas prioritaire mais reste sous étude attentive, compte tenu des spécificités complexes de ce marché.
"En Europe du Nord, nous sommes déjà très présents sur le pneu, notamment aux Pays-Bas et en Belgique, où nous avons un flux direct avec les fournisseurs et un stock spécifique. À terme, il est probable d’étudier aussi en France une offre autour du pneu", complète le directeur commercial de la filiale française.
Les MDD, un atout pour LKQ France
Pour renforcer son offre, le groupement mise aussi sur le développement des marques de distributeurs (MDD), qui occupent une place stratégique majeure dans sa stratégie commerciale. L’an dernier, la marque Starline s’est déjà étoffée de lignes de balais d’essuie-glace.
Les BPN tricolores ont également pu bénéficier du lancement de la marque Optimal avec l’intégration d’une première gamme de filtration. Pour 2025, plusieurs nouveautés sont prévues, notamment en freinage, kits de distribution et amortisseurs.
"Les MDD sont un pilier stratégique, particulièrement dans le contexte inflationniste actuel. Les réparateurs doivent répondre à une demande de produits compétitifs, et ces marques remplissent parfaitement ce rôle. Cet essor est aussi tiré par nos distributeurs qui exigent des produits spécifiques dans un souci de différenciation sur le marché", souligne Charles Baeyaert.
Rappelons que LKQ France peut compter sur Emotive, entité dédiée à la distribution des marques Starline et Optimal ou encore ERA. Dévoilée lors du dernier salon Automechanika Francfort, elle a pour objectif de fédérer les MDD du groupe à l’échelle continentale. L’idée : mieux mutualiser les ressources et offrir une cohérence d’offre au niveau européen.
"La demande des réparateurs et des distributeurs pour ces produits ne cesse de croître, observe Charles Baeyaert. Nous devons donc répondre à ces attentes tout en positionnant les MDD en complément des marques premium, et non en substitution. Cela nous permet de répondre à un segment de marché spécifique sans perturber nos gammes existantes."
Des ambitions affirmées
Fort de son maillage logistique consolidé et de cette offre de produits toujours plus large, LKQ France espère bien poursuivre le développement de son réseau de BPN, qui compte 110 sites actuellement. Le groupe a identifié plusieurs zones à potentiel, notamment dans le sud de la France, où LKQ a ouvert ses dernières plateformes logistiques.
Pour atteindre ses ambitions nationales, des acquisitions pourraient être envisagées, même si Charles Baeyaert rappelle que le groupe est, à court terme, focalisé sur la consolidation et l’intégration européenne.
La croissance externe reste une option, mais nous sommes actuellement dans une phase de consolidation à l’échelle européenne. Nous avons encore de gros chantiers d’intégration, notamment la mise en place d’un ERP commun.
Ces projets structurants pourraient, à terme, permettre au groupement d’accélérer sa croissance dans l’Hexagone. Si Charles Baeyaert préfère rester discret sur ses objectifs précis, son ambition est affirmée. "Ce qui est sûr, c’est que nous visons une croissance significative et un renforcement de notre position en France."

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