Assistance : une activité en pleine croissance et en quête de talents

Le secteur français de l’assistance confirme sa dynamique de croissance. L’an dernier, il a enregistré, selon l’Union des Assisteurs, un chiffre d’affaires global de 4,8 milliards d’euros, soit une hausse notable de 7 %. Cette progression est largement soutenue par l’automobile qui représente 59 % du marché, avec 2,9 milliards d’euros, en augmentation de 8 % sur un an.

"Ces bons résultats ne sont pas uniquement financiers", souligne Nicolas Sinz, président de l’Union des Assisteurs. "Ils témoignent d’une organisation capable de traiter plus de 35 000 demandes d’assistance par jour, en améliorant en permanence l’efficacité opérationnelle et la qualité de nos services."

L’assistance recrute !

Face à cette dynamique, l'Union des Assisteurs intensifie son recrutement. En 2024, pas moins de 5 000 embauches ont été réalisées. Parmi elles, 2 000 saisonniers ont rejoint les rangs des assisteurs de mai à octobre, avec de réelles opportunités de poursuite. 21 % de ces contrats se transforment en CDI et plus de 30 % reviennent pour une nouvelle saison.

La répartition territoriale des entreprises d’assistance est large et diversifiée, avec des implantations majeures en Île-de-France, mais aussi à Lyon, Niort, Angers, Nantes ou encore Marseille et Rouen. L’ouverture récente d’un nouveau site à Limoges, où plus de 100 embauches ont déjà eu lieu sur les 350 prévues d’ici 2027, illustre bien cette volonté d’ancrage local fort.

Les métiers du secteur séduisent par leur diversité et leur accessibilité. Que ce soit pour organiser un remorquage automobile, coordonner un rapatriement sanitaire ou intervenir après un sinistre à domicile, le chargé d’assistance reste au cœur du dispositif opérationnel. Outre ce poste central, l’assistance recrute aussi des profils très variés (médecins urgentistes, experts digitaux, statisticiens, actuaires, etc.).

Lubrifiants : Castrol renouvelle son offre pour la marine fluviale

Castrol fait évoluer sa gamme de lubrifiants marins. La marque lance le Rivermax 15W-40 CK-4/E9, une huile moteur destinée aux moteurs diesel lourds opérant principalement sur les voies navigables intérieures. Ce nouveau produit remplace l’ancienne référence CRB Rivermax. Il intègre les dernières spécifications API CK-4 et ACEA E9.

Le Rivermax 15W-40 s’adresse à une large palette d’équipements : moteurs inboard, hors-bord, à propulsion arrière, embarqués à bord de navires de commerce ou de transport de passagers. Il est formulé pour fonctionner avec une grande variété de carburants, et est aussi compatible avec les technologies modernes de traitement des gaz d’échappement : EGR, FAP, DOC et SCR.

Performance renforcée et rétrocompatibilité

Côté formulation, Castrol met en avant une combinaison d’agents dispersants et antioxydants. Cela permet de limiter la formation de dépôts et l’épaississement de l’huile, deux problématiques récurrentes sur les moteurs à usage intensif. L’objectif est donc de garantir la propreté interne du moteur et maintenir un rendement stable dans le temps.

Enfin, le lubrifiant reste rétrocompatible avec les précédentes normes API (CJ-4, CI-4+, CI-4, CH-4). Cela facilite son intégration dans les flottes existantes. Il est d'ailleurs proposé en plusieurs formats, du bidon de 20 litres au vrac, pour répondre aux contraintes logistiques des opérateurs. Avec ce lancement, Castrol poursuit donc l’actualisation de son offre technique sur le segment maritime, en réponse aux évolutions réglementaires et aux exigences de durabilité croissantes dans le transport fluvial.

Cary se renforce au Portugal

Enseigne du groupe Cary, ExpressGlass poursuit le développement de son maillage territorial au Portugal. L’enseigne vient de racheter deux ateliers franchisés situés à Caldas da Rainha et Castanheira do Ribatejo.

Ces sites se trouvent dans l’ouest du pays, une région stratégique pour le développement du réseau.

ExpressGlass mise sur la continuité et la stabilité locale

Les deux anciens franchisés restent aux commandes des ateliers. Objectif : assurer une transition en douceur tout en maintenant les standards de qualité du réseau.

"Rui Adrião et Luís Fazendeiro ont été des partenaires clés pour ExpressGlass au fil des années. L’intégration de leurs ateliers renforce notre présence dans des zones importantes du pays et consolide notre réseau en propre", explique Joana Marques, directrice générale d’ExpressGlass.

Précisons que l’enseigne de réparation de vitrage affiche aujourd’hui un total de 88 centres dans le pays, dont 47 en propre et 41 en franchise.

Autodistribution présente son service Remote PassThru

Fix Auto estime en ligne les réparations de carrosserie

Simple, intuitif, précis et rapide… Tels sont les impératifs d'un outil de chiffrage en ligne destiné au public. Et c'est le défi auquel a répondu Fix Auto en lançant sa plateforme interactive dédiée, disponible sur son site. Le réseau de carrosseries délivre ainsi gratuitement aux automobilistes une estimation des coûts de réparation de leur véhicule accessible en moins de deux minutes.

"Nous avons voulu rendre le parcours de réparation aussi fluide, simple et transparent que possible, précise Olivier Grouillard, directeur général de Fix Auto France. Ce service est une réponse concrète aux attentes de rapidité, de clarté et de confort exprimées par les automobilistes".

Identification à partir de l'immatriculation

Pour l'assurer, son outil a été développé à partir des logiciels de gestion utilisés dans ses ateliers. Dans ce domaine, le réseau utilise conjointement le DMS Alpha Fix (personnalisation d'un outil de Lacour) et Fix Reporting pour le pilotage d'entreprise. Ceux-ci ont donc aidé les développeurs à proposer un instrument facilement accessible au grand public.

L’internaute y accède à partir du site internet de Fix Auto. Il indique ensuite l'immatriculation de son véhicule pour l'identifier. L'automobiliste accède ainsi à un modèle 3D qu'il peut faire tourner sur tous les angles. En quelques clics, il indique sur la représentation de sa voiture les pièces sinistrées, la nature de leur dégradation (bosses ou rayures) et leur ampleur (petite, moyenne ou grosse). Le prospect peut aussi indiquer s'il souhaite un véhicule de courtoisie ou un service à domicile. À la fin, le montant des réparations est calculé, avec une précision proche de celle d'un diagnostic réalisé en atelier.

En proposant ce service, l'enseigne s'adapte ainsi aux évolutions des habitudes des conducteurs. Son outil pourrait ainsi se révéler précieux pour les capter vers ses 18 carrosseries (filiales et franchises) ou les fidéliser. Le groupe revendique ainsi être le premier en France – et même dans le monde – à fournir un service aux clients équivalent.

Autopromotec 2025 promet de nouvelles perspectives pour l’après-vente automobile

Organisé tous les deux ans à Bologne (Italie), Autopromotec est devenu au fil des décennies un des rendez-vous incontournables de l’après-vente automobile. Pour sa 30ᵉ édition, le salon entend répondre aux grands défis qui bousculent l’écosystème : transition énergétique, numérisation des services, intelligence artificielle, accès aux données, nouveaux modèles économiques ou encore inclusion sociale.

Du 21 au 24 mai 2025, le parc des expositions de Bologne se transformera ainsi en véritable plateforme d’échanges, d’analyses et de démonstrations. Il accueillera un programme inédit de conférences, de tables rondes et de rencontres professionnelles.

Un programme riche

Le mercredi 21 mai, la cérémonie d’inauguration donnera le ton. La conférence d’ouverture, organisée à l’Auditorium Futurmotive, proposera une lecture des grandes mutations technologiques, économiques et scientifiques de la filière.

Autre temps fort de la journée, la table ronde sur la technologie RFID dans le pneumatique mettra en lumière son rôle croissant dans la traçabilité et l’efficacité des opérations. À cette conférence s’ajoutent des échanges sur le financement des PME, l’avenir du contrôle technique européen, et la remise du Trophée GiPA de l’Excellence.

Le jeudi 22 mai, le salon abordera de front les questions liées à l’économie circulaire et au rechapage des pneus. L’accès aux données, sujet sensible dans l’après-vente, fera l’objet d’une conférence dédiée à l’Auditorium Futurmotive. En parallèle, l’initiative WAW! (Women in the Autopromotec World) mettra en lumière les parcours féminins dans l’industrie automobile et les actions concrètes en faveur de la diversité.

Vendredi 23 mai, les enjeux environnementaux prendront le devant de la scène. Deux conférences seront consacrées à la transformation des métiers de la distribution et de la réparation dans une logique durable, ainsi qu’aux leviers de réduction de l’impact environnemental des acteurs de la filière.

Avec plus de 180 événements annoncés, Autopromotec 2025 s’annonce comme une riche édition. L’ensemble du programme est consultable en ligne, avec des détails sur les thématiques et les intervenants.

Le contrôle technique est-il trop cher ?

Obligatoire en France depuis 1992, le contrôle technique vise à prévenir les risques liés à des défaillances techniques des véhicules. Pourtant, cet examen périodique suscite une défiance croissante.

Selon une enquête menée par la néo-assurance Leocare, près de deux tiers des automobilistes estiment que son coût est trop élevé. Facturé en moyenne autour de 80 euros, la visite périodique représente une contrainte budgétaire pour de nombreux foyers, dans un contexte de hausse généralisée des frais liés à l’usage de la voiture.

Une utilité remise en question

Si une partie des automobilistes reconnaît l’intérêt du contrôle technique pour identifier des dysfonctionnements mécaniques, une proportion significative en conteste la pertinence.

L’étude révèle que 28 % des personnes interrogées considèrent cette obligation comme inadaptée aux réalités de la circulation actuelle. Plus inquiétant encore : près d’un tiers (29 %) doutent de son efficacité réelle en matière de réduction des accidents de la route.

Ce scepticisme semble avoir des conséquences concrètes. Près d’un quart des répondants admettent avoir déjà circulé avec un contrôle technique expiré, malgré les risques encourus. Ce comportement touche particulièrement certaines régions : 30 % en Auvergne-Rhône-Alpes et en Occitanie, contre 16 % seulement en Bourgogne-Franche-Comté.

Une obligation légale en quête de légitimité ?

Les résultats de cette enquête mettent en évidence une dissonance entre la finalité initiale du contrôle technique – assurer la sécurité des usagers – et la perception qu’en ont les automobilistes.

"Alors que les discussions autour de la modernisation des normes et des modalités du contrôle technique se poursuivent, l’étude Leocare met en lumière une réalité préoccupante pour les citoyens et le monde de l’assurance : une partie des automobilistes ne perçoit pas cette obligation comme un levier de sécurité (pourtant impactant sur la réduction des accidents et de la sinistralité), mais plutôt comme une contrainte financière", regrette Christophe Dandois, cofondateur de Leocare.

Ce décalage pourrait nourrir une réflexion plus large sur la manière dont les politiques publiques en matière de sécurité routière sont expliquées, appliquées et perçues. Le sujet est d’autant plus d’actualité que la Commission européenne envisage l'annualisation du contrôle technique pour les voitures et utilitaires de plus de dix ans.

Alliance Automotive envisage de fermer sa plateforme de Blois au profit de First

La possible fermeture du site logistique d’Alliance Automotive Group (AAG) de La Chaussée-Saint-Victor (41), près de Blois, suscite quelques remous localement selon La Nouvelle République. La plateforme pourrait, en effet, cesser ses activités à la fin de l’été 2025 au profit du nouveau hub national du groupement, baptisé First, localisé à Saint-Fargeau-Ponthierry (77).

Au total, 57 salariés en contrat à durée indéterminée ainsi qu'une quarantaine d’intérimaires seraient concernés par cette cessation d'activité.

Pour la grande majorité des salariés en CDI, la perspective d’une mutation vers la région parisienne est hors de question. "À ce jour, personne ne souhaite partir, à part peut-être une ou deux personnes", explique Linda Tournois, déléguée syndicale CFDT, à nos confrères.

Les représentants du personnel regrettent un calendrier trop resserré. L’annonce a été faite aux élus le 9 avril, suivie d’un premier comité social et économique (CSE) les 15 et 16 avril. Une première série de contre-propositions a été transmise à la direction deux semaines plus tard.

Des négociations en cours

Le personnel, soutenu par la CFDT, s’est mobilisé devant le site le 12 mai. Leurs revendications portent sur plusieurs points : un allongement du congé de reclassement à 12-18 mois (contre 8 à 10 mois envisagés), la possibilité de rachat de trimestres pour les salariés proches de la retraite, des aides à la création d’entreprise, et une indemnité supra-légale équivalente à deux mois de salaire par année d’ancienneté.

Pour la CFDT, la performance de la plateforme First ne justifie pas cette décision. "Le site de Saint-Fargeau-Ponthierry, ouvert il y a deux ans, a coûté beaucoup d’argent pour une performance qui n’est pas au rendez-vous. La direction a décidé de sacrifier l’une des plateformes", regrette Linda Tournois.

Opérationnel depuis le printemps 2024, le site de Saint-Fargeau-Ponthierry s'étend sur 50 000 m². L'intégralité des stocks des deux anciennes plateformes AAG du sud parisien (le site de Sainte-Geneviève-des-Bois et SAS) y figurent désormais. L'outil logistique est progressivement monté en cadence l'an dernier et trouvera son rythme de croisière en 2025.

Climatisation : ERA élargit son offre avant l’été

Marque du portefeuille d’Emotive, Era vient d’annoncer une extension majeure de sa ligne de pièces destinées aux systèmes de climatisation. Cette évolution concerne plusieurs familles de produits : condenseurs, compresseurs, ventilateurs d’habitacle, résistances, déshydrateurs et détendeurs.

En augmentant son offre, ERA entend faciliter le quotidien des distributeurs et des ateliers de réparation, en leur garantissant un accès plus large à des références de qualité pour des réparations rapides.

"Cet élargissement nous permet non seulement d'améliorer notre gamme globale de produits, mais aussi de dire « oui » à nos clients plus souvent, en répondant à leurs divers besoins avec plus de flexibilité et de confiance", explique Jarek Gora, directeur général d’ERA.

Gestion thermique : les ambitions d’Emotive

Cette annonce de la marque d’Emotive s’inscrit dans un contexte saisonnier porteur l’activité climatisation. Avec la hausse des températures, les automobilistes redécouvrent parfois des défaillances de leur système de climatisation. Résultat, les ateliers sont confrontés à une montée soudaine de la demande en diagnostic et en remplacement de composants de climatisation.

Ajoutons que pour ERA, cette extension représente une étape dans une feuille de route plus ambitieuse, orientée vers le développement de ses activités dans les domaines de la gestion thermique et du refroidissement.

"Cette expansion est la prochaine étape d'un plan plus vaste visant à améliorer le programme de refroidissement et de chauffage d'ERA, en fournissant aux ateliers et aux mécaniciens une gamme complète de pièces fiables et de haute qualité pour travailler plus rapidement et plus efficacement", précise Theo Theuner, directeur commercial d’Emotive.

Rappelons qu’Emotive a été créé par le groupe LKQ Europe pour optimiser la gestion et la commercialisation de ses différentes marques de pièces détachées (Optimal, ERA, MPM Oil, Platinum Plus, Vege, MRT, Starline et Triple QX).

Gestion thermique : Hella relance son offre après-vente

Le groupe Hella réinvestit le terrain de la gestion thermique dans le secteur de la rechange automobile. En restructurant son offre produits autour de solutions de refroidissement moteur et de climatisation, l’équipementier allemand entend ainsi renforcer sa position sur ce segment stratégique.

Cette nouvelle gamme sera initiée avec 1 200 références couvrant les principaux composants des circuits de climatisation (compresseurs, condenseurs, ventilateurs) et de refroidissement moteur (radiateurs, échangeurs et ventilateurs de radiateur). D’ici 2027, la ligne atteindra 6 000 pièces, afin de répondre à la diversité croissante des besoins en maintenance thermique.

"Hella innove dans le domaine de la gestion thermique depuis plus de vingt ans. Forts de notre expertise dans le domaine du refroidissement moteur et de la climatisation des voitures et des poids lourds, nous souhaitons renforcer notre position de leader sur le marché de la rechange", souligne Marcel Wiedmann, responsable du segment IAM chez Hella.

Des technologies de première monte bientôt accessibles à la rechange

Pour bâtir cette offre, l’équipementier entend développer des synergies avec sa gamme de composants électroniques. Capteurs de qualité de l’air, thermostats de liquide de refroidissement ou encore commutateurs de température seront progressivement connectés à cette nouvelle gamme. "Nous proposons une offre complète à partir d'une seule source, ce qui nous différencie nettement de la concurrence", confirme Marcel Wiedmann.

Hella prévoit également d’introduire sur le marché IAM plusieurs innovations issues de ses activités en première monte. Parmi celles-ci, des systèmes développés pour les véhicules électrifiés comme le Hub de contrôle du liquide de refroidissement (CCH), l’actionneur de vanne électronique (eVA) ou encore la pompe à fluide MPX. Ces solutions viendront enrichir le portefeuille aftermarket dans les prochaines années.

Un soutien technique étendu aux ateliers

Précisons que le fabricant entend adapter sa stratégie produits à chaque zone géographique. La gamme sera ajustée selon les spécificités locales afin de répondre aux contraintes climatiques et aux typologies de véhicules propres à chaque région.

Pour accompagner le déploiement de cette nouvelle offre auprès réparateurs, Hella met à disposition sa plateforme en ligne Tech World. Le groupe s’appuie également sur l’expertise de Hella Gutmann Solutions, qui fournit des outils de diagnostic, logiciels et données techniques couvrant plus de 48 000 modèles. Des formations techniques et services à distance viennent compléter ce dispositif, actif dans 24 pays.

Clas brode une gamme textile pour les ateliers

Clas ajoute une nouvelle corde à son arc. Déjà reconnue pour son expertise dans l’équipement et l’outillage d’atelier, l’entreprise basée en Savoie lance une collection textile spécifiquement conçue pour les professionnels de la réparation automobile. Elle se décline en deux lignes distinctes.

La première est destinée aux opérations mécaniques du quotidien. Elle comprend des pantalons, bermudas, vestes, polos et accessoires comme des casquettes et bonnets. Son atout principal réside dans l’usage d’un tissu breveté, combinant polyester, coton, Elastolefin et Cordura. Ce mélange de fibres assure une meilleure résistance à l’abrasion, une grande élasticité et une bonne tenue aux lavages industriels, sans compromis sur le confort. Le tout, dans un style modernisé qui s’éloigne du bleu de travail traditionnel.

Les vêtements de cette ligne se distinguent également par leur praticité. Les vestes et pantalons sont dotés de nombreuses poches pour accueillir les outils de l’utilisateur. Des renforts en Cordura sont intégrés aux zones les plus sollicitées, notamment les genoux et les poches. Les fermetures sont en plastique, un choix qui évite les risques de rayures sur les carrosseries.

Une ligne adaptée aux enjeux de la maintenance électrique

La deuxième ligne cible, quant à elle, les interventions sur les véhicules électriques et hybrides. Répondant aux exigences des environnements classés ATEX, elle comprend des pantalons, vestes et chaussures dotés de propriétés antistatiques et d’une protection renforcée contre les risques thermiques et chimiques. Les matières sélectionnées assurent une haute sécurité tout en conservant une bonne ergonomie.

Plus qu’un simple élargissement de catalogue, cette gamme textile marque, pour Clas, une nouvelle étape dans la volonté du fournisseur de devenir un acteur central de l’environnement de travail en atelier.

"Notre gamme de textile […] suit l’évolution du secteur en apportant une réponse à tous les besoins en termes de sécurité et de confort pour les interventions purement mécaniques mais aussi électriques et électroniques. Habiller les réparateurs des pieds à la tête illustre parfaitement notre stratégie visant à proposer une offre complète de vêtements, mobilier, équipements et outillage pour les ateliers", conclut Cédric Le Cordroch, directeur de la communication de la marque.

Vincent Ferron, groupe Ferron : "2024 a été une année de rupture"

Le Journal de la Rechange et de la Réparation : Quel bilan dressez-vous de votre premier exercice sous les couleurs de l'enseigne Pièces Auto ?

Vincent Ferron : 2024 a marqué un tournant dans l'histoire du groupe. C'était une année de rupture avec notre passé immédiat, mais aussi de reconstruction. Après avoir quitté notre précédent groupement, nous avons fait le choix stratégique d'intégrer Pièces Auto. Cela a nécessité un engagement total de nos équipes, car nous ne nous sommes pas contentés de changer d'enseigne : nous avons repensé l'intégralité de notre organisation.

Nous avons aussi changé notre catalogue électronique, qui est un outil central pour nos équipes et nos clients. Nous avons rhabillé tous les garages de notre réseau avec une nouvelle identité, en créant notre propre enseigne. C'était aussi une année très symbolique pour nous, puisqu'elle marquait les 50 ans de la création de l'entreprise familiale, fondée par notre père.

Malgré ces bouleversements, nous avons enregistré une croissance de notre chiffre d'affaires comprise entre + 3,5 et + 4 % sur l'ensemble du périmètre du groupe. Dans un contexte où beaucoup d'acteurs peinent à maintenir leur niveau d'activité, c'est une performance que nous jugeons satisfaisante et qui témoigne de la solidité de notre modèle.

J2R : Le lancement des concepts d'ateliers AutoRepar et AutoRepar Expert s'inscrit dans cette dynamique. Qu'en est-il de leur déploiement sur le terrain ?

V. F. : Ces nouveaux concepts ont été accueillis très positivement. Nous avons transformé presque tous les ateliers de notre réseau : sur une quarantaine de garages, un seul n'a pas changé d'enseigne. Tous les anciens Precisium ou Garage & Co ont accepté de rejoindre AutoRepar ou AutoRepar Expert. Quelques sites sont également passés vers l'enseigne Bosch Car Service. Ce basculement ne s'est pas fait sans accompagnement : nous avons pris soin de dialoguer avec chacun des partenaires concernés pour leur présenter la nouvelle stratégie, les outils associés, les avantages compétitifs…

Par ailleurs, nous ne nous sommes pas limités à une simple transformation interne. Nous avons également conquis de nouveaux garages, séduits par la cohérence et l'ambition de notre nouvelle offre. Cela nous conforte dans l'idée que nos concepts sont à la fois modernes, accessibles, et surtout adaptés aux réalités du terrain.

J2R : Le catalogue électronique Lysibox est au cœur de ces concepts. Quelles sont ses fonctionnalités clés et ses perspectives de développement ?

V. F. : Lysibox est bien plus qu'un simple catalogue, c'est un outil de pilotage d'activité pour les garages. Il permet de consulter les références disponibles, d'éditer des devis, d'accéder à des données techniques, de commander des pièces… Nous l'avons développé avec un objectif clair : offrir aux professionnels un environnement de travail intuitif, rapide et fiable.

Même si l'outil n'est pas encore complètement finalisé, nous disposons d'une base extrêmement solide. Notre priorité est désormais de réduire la redondance des références et d'affiner les critères de recherche. L'idée est d'améliorer la pertinence des résultats : lorsque l'utilisateur cherche une pièce, il ne doit voir s'afficher qu'un seul modèle adapté, au lieu de trois ou quatre. Cette fonctionnalité va nettement améliorer l'efficacité des recherches.

Nous travaillons également à intégrer de nouveaux types de produits. Dans le courant du second semestre 2025, nous ajouterons des gammes annexes comme les masses d'équilibrage, les attelages, les accessoires type porte-vélos, etc. Ce sont des produits que l'on retrouve rarement dans les autres catalogues électroniques du marché. C'est un axe de différenciation fort pour nous.

J2R : Combien d'ateliers utilisent aujourd'hui Lysibox ?

V. F. : Lysibox est utilisé à la fois par nos garages sous enseigne et par nos clients hors réseau. Pour les ateliers AutoRepar, l'outil est inclus dans le concept. Pour les clients "standards", y compris ceux qui sont affiliés à d'autres enseignes concurrentes, nous proposons une version de base gratuite. S'ils souhaitent accéder aux fonctionnalités avancées comme les devis, les catalogues enrichis, ou les modules techniques, ils peuvent souscrire à des options payantes, entre 49 et 69 euros par mois selon les services.

Aujourd'hui, toutes catégories confondues, nous avons environ 600 utilisateurs actifs de Lysi-box. Ce chiffre est en constante progression. Il témoigne de l'intérêt réel des professionnels pour cet outil que nous voulons à la fois complet et accessible.

J2R : Début 2025, vous avez annoncé une prise de participation dans SNPA Distribution. Quelle est votre stratégie dans le secteur peinture et carrosserie ?

V. F. : La peinture et la carrosserie constituent un univers très complémentaire à notre activité principale. Avec SNPA Distribution, nous avons identifié une opportunité d'étendre notre offre dans ce domaine. Concrètement, nous allons d'abord développer cette activité sur notre site de Pluvigner, dans le Morbihan, où nous proposions déjà de la peinture industrielle. Désormais, nous allons y intégrer une offre dédiée à l'automobile.

Ce déploiement s'inscrit dans notre logique de diversification maîtrisée. Si d'autres opportunités d'implantation ou de rapprochement se présentent dans d'autres départements, nous les étudierons sérieusement. Notre ambition est d'apporter une réponse complète aux besoins des carrossiers, avec une offre structurée et des services adaptés.

J2R : Quels sont vos axes de développement prioritaires pour les mois à venir ?

V. F. : Deux chantiers majeurs vont mobiliser nos équipes en 2025. Le premier concerne le développement du réseau de franchises Pièces & Pneus, adossé à notre site e-commerce PiècesEtPneus. com. C'est un modèle qui repose sur la complémentarité entre le digital et le physique, et nous souhaitons l'intensifier. Avant l'été, cinq nouvelles boutiques vont ouvrir leurs portes. L'objectif est de densifier notre maillage territorial.

Le second axe porte sur le développement de notre activité recyclage. C'est un marché porteur, tant d'un point de vue économique qu'écologique. Là aussi, nous sommes à l'écoute d'opportunités de croissance externe : acquisitions, partenariats, prises de participation… Tout est envisageable dès lors que cela s'inscrit dans notre stratégie de long terme.

J2R : Comment PiècesEtPneus.com se positionne-t-il face aux géants du secteur ?

V. F. : Nous ne cherchons pas à rivaliser frontalement avec les leaders du marché sur leur propre terrain. En revanche, nous entendons proposer une alternative crédible, ancrée dans la réalité des territoires. Nous nous alignons sur les standards de prix, mais nous misons sur une valeur ajoutée différente : le service, la proximité, le conseil.

Le modèle web-to-store que nous avons adopté nous permet de créer un lien fort entre la plateforme en ligne et le réseau de boutiques physiques. Les clients peuvent commander en ligne, retirer leur commande en magasin, obtenir des conseils, effectuer un retour facilement… C'est un vrai facteur de fidélisation, qui nous distingue de plateformes 100 % digitales.

J2R : Quel est aujourd'hui le poids de votre activité recyclage ? La pièce de réemploi est-elle vraiment entrée dans les usages des garages ?

V. F. : Absolument. La demande de pièces de réemploi gagne en popularité. Les ateliers y recourent de plus en plus, encouragés par les compagnies d'assurance et les donneurs d'ordres. En carrosserie notamment, l'usage de pièces d'occasion est largement plébiscité pour certains types de réparations.

Le vieillissement du parc roulant y contribue également. Les clients sont plus enclins à opter pour des solutions économiques et durables lorsque leur véhicule a 8 ou 9 ans. Pour les pièces à forte valeur comme les composants électroniques, la pièce de réemploi représente une réelle alternative, à la fois rentable et fiable.

J2R : Le poids lourd représente-t-il un levier de croissance pour le groupe ?

V. F. : Pas à court terme. C'est un segment de marché très spécifique, avec des contraintes logistiques et techniques lourdes. Aujourd'hui, il représente entre 5 et 10 % de notre chiffre d'affaires, mais nous n'avons pas vocation à en faire un pilier de notre développement. D'une part, nous manquons de ressources humaines pour structurer cette activité. D'autre part, cela impliquerait des investissements conséquents, notamment en infrastructures. Ce n'est pas notre priorité actuelle.

J2R : Votre développement reste très ancré dans le Grand Ouest. Avez-vous des ambitions au-delà ?

V. F. : Pour notre activité de distribution traditionnelle, nous restons focalisés sur le Grand Ouest, qui est notre territoire historique. Nous y avons des équipes solides, une logistique bien rodée, une relation de proximité avec les clients. En revanche, pour notre activité e-commerce, nous avons des ambitions clairement nationales. C'est pourquoi, à moyen terme, nous envisageons d'ouvrir une deuxième plateforme logistique pour soutenir cette expansion. L'idée serait d'optimiser les livraisons dans notre réseau de boutiques à l'échelle nationale.

J2R : Top Car, votre marque de distributeur (MDD), représente aujourd'hui 20 % de vos ventes. Comment évolue-t-elle ?

V. F. : Top Car occupe une place centrale dans notre stratégie produits. Contrairement à d'autres marques de distributeur qui visent des gammes très étendues, nous avons fait le choix de la pertinence et de la performance. Nous appliquons une logique de 20/80 : proposer peu de références, mais des produits qui tournent beaucoup. Cela permet de mieux gérer les stocks, d'avoir un taux de service élevé, et de répondre efficacement à la demande.

Nous avons aujourd'hui une centaine de familles de produits sous la marque Top Car. Pour ces lignes, l'objectif n'est donc pas d'atteindre une offre importante de références, mais de développer des gammes cohérentes, ciblées, et compétitives.

J2R : Le recrutement reste une problématique récurrente dans l'après-vente. Qu'en est-il chez vous ?

V. F. : Comme beaucoup d'acteurs du secteur, nous sommes confrontés à une vraie pénurie de main-d'œuvre. Cela touche tous les métiers : mécanique, carrosserie, logistique, mais aussi les fonctions support comme la comptabilité ou le SAV. Actuellement, nous avons 42 postes ouverts au sein du groupe. C'est loin d'être négligeable.

Nous investissons dans la formation, notamment via l'apprentissage, pour préparer les générations futures. Mais cela ne suffit pas. Il faut aussi revaloriser l'image des métiers techniques, rendre les parcours plus attractifs, et proposer des perspectives d'évolution.

J2R : Quelle place occupe aujourd'hui votre filiale Carlyss, dédiée au véhicule d'occasion ?

V. F. : Carlyss continue son activité, mais dans un contexte compliqué. Le marché du VO est sous tension : les prix sont élevés, les marges réduites, et la demande en baisse. Beaucoup de clients préfèrent aujourd'hui prolonger la vie de leur véhicule plutôt que d'en acheter un autre. Dans ce cadre, l'activité VO n'est pas un axe stratégique prioritaire pour nous, même si elle garde une place dans notre écosystème.

J2R : Comment envisagez-vous la pérennité du groupe ?

V. F. : Notre priorité est de préserver l'identité familiale du groupe. Pour cela, nous avons structuré notre gouvernance avec un comité de direction solide, dans lequel mon neveu Sébastien joue un rôle actif. Cette organisation nous permet d'assurer une continuité dans la gestion tout en préparant la transmission.

Goodyear convoqué par la justice française

Les représentants légaux de Goodyear France et de Goodyear Operations, entité luxembourgeoise du groupe, sont attendus mardi 13 et mercredi 14 mai 2025 dans le bureau du juge d’instruction Marc Monnier. Ce dernier décidera ou non de leur mise en examen pour "homicides involontaires", "tromperie sur les qualités substantielles d'une marchandise" et "pratiques commerciales trompeuses", comme l’avait annoncé en avril dernier le procureur de Besançon, Etienne Manteaux.

L’enquête, ouverte en 2016, porte sur trois collisions mortelles impliquant des poids lourds dans la Somme, le Doubs et les Yvelines, faisant au total quatre victimes. Dans chaque cas, le pneu avant gauche du camion a éclaté, provoquant la perte de contrôle du véhicule. Des experts indépendants ont conclu à un défaut de fabrication des modèles Goodyear Marathon LHS II et LHS II+, écartant toute cause extérieure.

Goodyear est soupçonné d’avoir eu connaissance de ces défauts, sans en informer ses clients. À partir de 2013, l’entreprise a lancé des "programmes volontaires d’échange" qui lui ont permis de récupérer environ 50 % des pneumatiques incriminés. Mais aucune campagne de rappel officielle n’a été initiée.

"Certains de ces pneus sont toujours disponibles sur des sites de ventes d'occasion en Europe de l'Est", avait alerté Etienne Manteaux, pointant le risque persistant.

Une stratégie de discrétion assumée ?

Le procureur avait fustigé ce qu’il qualifiait de "pratique systémique de dissimulation", visant à éviter une perte de confiance des clients. Selon lui, "les accidents auraient peut-être pu être évités si l’entreprise avait enclenché un programme de rappel".

Ces différents chefs d'accusation pourraient exposer Goodyear à une amende représentant jusqu’à 10 % de son chiffre d'affaires mondial, rappelait Etienne Manteaux.

Quatre autres accidents similaires, survenus entre 2011 et 2014 dans l’Hérault, l’Indre et l’Isère, ont été versés à l’instruction à titre informatif, bien que les faits soient prescrits. Le procureur évoquait alors "des accidents dans toute l’Europe", et disait avoir reçu "plusieurs messages d’intérêt" en provenance d’autres pays.

"Il y aura une offre de service de porter à la connaissance d'autres pays européens les éléments recueillis dans le cadre de l'enquête", avait-il déclaré.

À l’origine de l’affaire, Sophie Rollet, veuve de Jean-Paul Rollet, chauffeur décédé dans un accident sur l’A36, n’a jamais cessé de se battre. Refusant la "fatalité du routier" et le classement sans suite initial, recensant inlassablement les accidents impliquant les mêmes références de pneumatiques.

C’est grâce à sa ténacité que l’enquête a pu être relancée, jusqu’à déboucher aujourd’hui sur ce procès inédit, au potentiel retentissement international.

Motortec 2025 : les Espagnols à l'assaut du marché français

Le salon Motortec Madrid 2025 a mis en lumière l’ambition croissante des acteurs espagnols de l’après-vente à s’implanter sur le marché français. Distributeurs, équipementiers et prestataires de services multiplient les initiatives pour franchir les Pyrénées et répondre aux opportunités offertes par un parc roulant vieillissant et une rechange indépendante dynamique des deux côtés de la frontière.

Cette dynamique n’est pas unilatérale : plusieurs entreprises françaises renforcent également leur présence en Espagne, faisant de l’axe franco-espagnol un corridor stratégique pour l’aftermarket européen.

Face à ces perspectives, plusieurs entreprises espagnoles croisées à Motortec affichent une stratégie claire : adapter leur modèle à l’écosystème français tout en capitalisant sur leur savoir-faire en matière de logistique, de gestion de données techniques ou d’équipement d'atelier.

Service Next, la digitalisation au service des ateliers

Parmi les exposants, la jeune entreprise barcelonaise Service Next, fondée en novembre 2023, se distingue par son offre dédiée à la digitalisation des ateliers. Déjà présente dans sept pays européens, dont la France, elle propose une plateforme complète intégrant formation, support technique et catalogue numérique.

"Nous voulons que le réparateur commence et termine sa journée avec nous", explique Florian Précigout, CEO de Service Next. L’application, déclinée en versions pour techniciens et clients, permet la prise de rendez-vous en ligne, l’envoi de devis et le suivi des réparations. Avec 15 000 ateliers utilisateurs, en hausse de 25 % au premier trimestre 2025, l’entreprise ambitionne désormais de développer la formation en réalité virtuelle augmentée.

BCar Parts : la pièce technique de niche s’exporte

Autre acteur barcelonais, BCar Parts, spécialiste de la pièce technique de niche, vise le marché français. Son catalogue comprend des câbles de boîtes de vitesses automatiques, des boîtiers de clés et des étriers de freins de parking électriques. Présente dans 55 pays, l’entreprise a lancé sa gamme pour la France en 2022, en se rapprochant des grands groupements nationaux.

Stéphane Bouverot, responsable commercial France, vise à positionner l'entreprise parmi les cinq principaux fournisseurs de ce type de pièces en France, tout en restant prudent : "Il ne faut pas viser trop haut sans avoir suffisamment de stock et une bonne logistique."

L’innovation espagnole primée avec TCmatic et Icer

Déjà bien connues du marché tricolore, deux entreprises originaires de Pampelune se sont particulièrement distinguées lors de cette édition de Motortec. TCmatic a remporté le prix de l’innovation pour sa nouvelle machine ACE23, dédiée au nettoyage des boîtes de vitesses automatiques. Spécialiste de ces systèmes de transmission, l’entreprise a noué de nombreux partenariats en France, ce qui lui a permis d’y enregistrer une progression de 54  % de son chiffre d’affaires en 2024. Au total, TCmatic opère dans 14 pays pour un chiffre d’affaires global de dix millions d’euros. Elle vient également de lancer un service d’échange standard de boîtes reconditionnées, dans une démarche écoresponsable.

Egalement originaire de Pampelune, l'équipementier Icer, spécialiste du freinage, a aussi été récompensé à Motortec pour sa plaquette Last Mile Delivery, disponible en 29 références et offrant une longévité accrue de 35  % pour les VUL. L’entreprise, qui fête ses 64 ans, commercialise plus de 70  % de sa production de plaquettes de frein sous marque blanche dans 71 pays.

Pour son retour sur le marché français, qu’elle avait quitté au profit de ses marques clientes, le fournisseur espagnol s’est entourée de trois distributeurs nationaux. Démarche que l'entreprise effectue dans quasiment chaque pays.

Entre conquête affirmée, innovations primées et services à forte valeur ajoutée, les spécialistes espagnols de l’après-vente affichent clairement leurs ambitions sur le marché français. Mais s’implanter durablement dans l’Hexagone ne se décrète pas : cela suppose de s’adapter aux circuits de distribution complexes, de gagner la confiance des réparateurs indépendants et de répondre aux exigences d’un parc roulant aussi hétérogène qu’exigeant. Si la dynamique impulsée à Motortec 2025 est bien réelle, c’est désormais sur le terrain que se jouera la capacité de ces acteurs ibériques à transformer l’essai.

Profil Plus prépare l'avenir avec une organisation renforcée

Malgré une conjoncture en demi-teinte, Profil Plus affiche une année 2024 solide. Sur le segment TC4 (véhicules de tourisme, utilitaires légers et 4x4), le réseau a terminé l’exercice en phase avec le marché, qui affiche une hausse de 3,4 % selon le Syndicat du Pneu. En poids lourd, malgré un marché tendu, les adhérents ont su profiter de la reprise du second semestre.

Si le génie civil a connu une année plus difficile, le réseau a conservé une dynamique supérieure à celle du marché (+3 %). En agricole, enfin, Profil Plus a tiré son épingle du jeu grâce à un positionnement équilibré entre marques premium, offres alternatives et la distribution exclusive de la marque Maximo.

"Le contexte marché est complexe. Toutefois, notre proximité avec les clients et notre mode de gouvernance nous permettent de nous adapter plus rapidement […]. Ces atouts nous assurent d’aborder positivement 2025 et les prochaines années", commente Julie Herbault, directrice générale de l’enseigne.

Profil Plus muscle son équipe

Pour passer à la vitesse supérieure, Profil Plus mise sur la consolidation de son organisation. Le réseau, qui regroupe aujourd’hui 215 agences (pour 39 adhérents), a poursuivi l’an dernier un travail de fond. Objectif : poser les jalons de son développement futur.

Nommée à la tête de l’enseigne mi-2023, Julie Herbault a notamment fait de la réorganisation managériale une priorité. Plusieurs recrutements ont ainsi été réalisés pour adapter le réseau aux enjeux émergents de la mobilité. En fin d’année dernière, Yannick Boiron a pris la direction des systèmes d’information. Il a été rejoint début 2024 par Alicia Dioton, nommée directrice marketing et communication.

Du côté du commerce, Jérôme Lhermusier, en poste depuis 2022, a engagé une révision du pilotage grands comptes, avec de nouveaux recrutements et une refonte des portefeuilles clients. D’autres évolutions internes ont complété ce mouvement : Dounia El Kharrat est devenue responsable de l’administration des ventes et Olivier Decoin, ancien commercial grands comptes, est promu au poste d’animateur réseau.

"Olivier connaît l’enseigne, il veille à la diffusion de l’information au sein du réseau et est garant des remontées de nos adhérents ; son rôle est clé au sein de notre organisation", souligne Julie Herbault.

L’équipe a été également renforcée début 2025 par l’arrivée de Philippe Mollard, nouveau responsable de la performance opérationnelle et de la digitalisation. Ancien directeur commercial chez l’un des adhérents, il sera chargé d’optimiser les outils de gestion de flotte et de développer la formation sur ces enjeux. "Former les jeunes et les faire évoluer est un défi pour la profession. Philippe, avec ses 36 ans d’expérience et son parcours, est un réel atout pour l’enseigne", insiste la directrice générale.

Un maillage renforcé avec trois nouveaux sites

Fort de cette nouvelle équipe, Profil Plus revendique un ancrage fort dans l’indépendance de ses adhérents. Pour accélérer sa croissance, l’enseigne entend désormais renforcer sa présence dans les territoires encore peu couverts.

En 2024, trois nouvelles agences ont ainsi vu le jour. Le groupe Brunel Pneus a ouvert son cinquième point de vente à Marbeuf (27) tandis que le groupe Laguerre, qui compte désormais 35 agences, s’est implanté à Chérisy (28). De son côté, Castel Pneus, nouveau venu dans le réseau, a pris pied à Castelsarrasin (82).

B-Parts profite du boom de la pièce d'occasion en France

L'année 2024 marque un tournant pour B-Parts. Le spécialiste de la pièce d'occasion, filiale du groupe Stellantis, annonce en effet des résultats en forte hausse pour le dernier exercice, et notamment en France. Les ventes de la marketplace dans l’Hexagone ont progressé de 19,26 % et la plateforme attire en moyenne 300 000 visiteurs actifs chaque mois.

Les grandes métropoles françaises concentrent la majorité de la demande, avec Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Toulouse et Lille en tête. Les références les plus recherchées sur le site restent les pièces de carrosserie (rétroviseurs, feux, phares, etc.) et les boîtes de vitesses manuelles. Les marques françaises sont naturellement bien représentées, mais les véhicules allemands et asiatiques ne sont pas en reste (Volkswagen, Opel, Mercedes, BMW et Nissan).

"Notre croissance témoigne de la pertinence de notre modèle économique, qui répond à une demande croissante pour des solutions de réparation automobile plus économiques et écologiques. La législation française, en particulier, a démontré son impact positif sur le marché de la pièce d'occasion", se félicitent les fondateurs Luis Sousa Vieira et Manuel Araujo Monteiro.

Des résultats européens à la hauteur des ambitions

À l’échelle européenne, B-Parts affiche une dynamique encore plus forte avec une progression de 55 % en volume et de 68 % en chiffre d’affaires net en un an. Cette dynamique témoigne d’un marché mature, tiré par la volonté des acteurs de la réparation de s’adapter aux enjeux environnementaux tout en maîtrisant leurs coûts.

Le réseau de fournisseurs de la place de marché s’est également densifié, avec une augmentation de 43 % du nombre de partenaires en Europe. "Nous sommes extrêmement fiers de ces résultats solides qui prouvent la confiance de nos clients", commentent Luis Sousa Vieira et Manuel Araujo Monteiro.

Une implantation réussie aux États-Unis

Autre réussite pour B-Parts : son arrivée remarquée sur le marché américain. En moins d’un an, la société a su s’imposer dans les 50 états et dépasser ses prévisions de chiffre d’affaires net de 15 %.

Portée par son développement international, la place de marché dispose désormais d’un catalogue de 10 millions de pièces disponibles – dont 9,5 millions en Europe et 1,2 million en Amérique du Nord. Et elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin puisqu’un nouveau déploiement est prévu en 2025 au Royaume-Uni.

Mahle dévoile l’E-Care Fluid pour les circuits de refroidissement des véhicules électrifiés

Avec l’essor des modèles électrifiés, les ateliers doivent se doter d’équipements facilitant la maintenance de leur circuit de refroidissement. C’est dans ce contexte que Mahle présente son E-Care Fluid, une station destinée à faciliter l’entretien des circuits de refroidissement sur tous types de motorisation : électrique, hybride ou thermique.

"Le remplacement régulier du liquide de refroidissement est essentiel pour maintenir l’efficacité du circuit. Cela vaut particulièrement pour les véhicules électriques et hybrides, dont les batteries sont sensibles aux écarts de température", rappelle Felix-Matthias Walter, directeur des solutions de service chez Mahle.

L’appareil permet la vidange, le remplissage et la purge du liquide de refroidissement de manière entièrement automatisée. Une fonction de test d’étanchéité par vide et pression est également intégrée, pour détecter d’éventuelles fuites avant remise en circulation du véhicule. Le dispositif se veut ainsi particulièrement utile lors d’interventions sur batterie haute tension ou de remplacement d’un composant du circuit de refroidissement.

L’appareil comprend deux réservoirs distincts : l’un pour collecter le liquide usagé, l’autre pour préparer et injecter le nouveau mélange selon les préconisations du constructeur. Une fonction de rinçage complète l’équipement pour garantir un nettoyage optimal du circuit. Un rapport d’intervention peut être généré automatiquement, assurant une traçabilité utile pour les professionnels et leurs clients.

Une interface intuitive

L’E-Care Fluid se distingue par sa simplicité d’utilisation. L’opérateur est guidé pas à pas grâce à un écran tactile de sept pouces. La base de données intégrée fournit des informations spécifiques à chaque modèle de véhicule : type et quantité de liquide à utiliser, points d’accès au circuit, pression de test, ou encore adaptateurs nécessaires. Cette base est mise à jour en continu via une connexion sans fil, garantissant la compatibilité avec les nouveaux modèles.

En complément du mode entièrement automatisé, la station propose aussi un mode manuel, adapté aux véhicules hybrides ou à moteur thermique. En cas de besoin, les techniciens de la marque allemande peuvent intervenir à distance grâce à une fonction d’assistance en ligne.

L’E-Care Fluid est livré avec une mallette contenant une vingtaine d’adaptateurs couvrant les principales marques du marché.

Comment remplacer facilement le capteur CMP ?

L’aftermarket reste un moteur de croissance pour Bosch

Dans un environnement économique compliqué, marqué par une légère contraction du marché automobile mondial, Bosch a clôturé l'exercice 2024 avec un chiffre d’affaires global de 90,3 milliards d’euros, en retrait de 1,4 % par rapport à l’année précédente. Toutefois, en ajustant les effets de change, la baisse reste limitée à seulement 0,5 %. La marge opérationnelle atteint 3,5 %, avec un bénéfice opérationnel de 3,1 milliards d’euros.

La division mobilité, particulièrement sensible aux variations de l’industrie automobile, affiche une performance légèrement contrastée. Malgré une baisse globale de production, elle a limité la baisse de son chiffre d’affaires à seulement 0,7 %, à 55,8 milliards d’euros. Corrigée des effets de change, la performance se révèle même légèrement positive (+0,2 %).

Une division aftermarket dynamique

Sur le marché français, les difficultés de l’industrie automobile n’ont pas épargné les activités première monte de l’équipementier. En revanche, le groupe annonce avoir enregistré "une nouvelle croissance solide sur l’ensemble des produits et services". Des résultats dus à une présence commerciale et à une efficacité opérationnelle renforcées. L’extension des accords stratégiques avec des partenaires majeurs expliquent également cette dynamique positive.

Fort de cette dynamique, Bosch affiche une relative stabilité avec un chiffre d’affaires, toutes activités confondues, de 2,8 milliards d’euros dans l’Hexagone, en légère baisse par rapport à 2023. "Malgré les difficultés rencontrées en 2024, nos équipes ont été impressionnantes de résilience, d'engagement et de détermination", assure Bruno Gahery, président de Bosch Europe de l’Ouest et du Sud.

Bosch mise sur le remote diagnostic

Pour atteindre ses objectifs de croissance annuelle moyenne fixés entre 6 et 8 % jusqu’en 2030, l’équipementier entend mettre l’accent sur l’innovation technologique et la maîtrise rigoureuse des coûts. Il prévoit ainsi d’investir significativement dans le développement des technologies d’avenir telles que l’électromobilité, l’hydrogène et les véhicules définis par logiciel.

"Nous continuerons à travailler intensivement sur nos coûts et nos structures et à nous concentrer sur des secteurs d’activité rentables", confirme Stefan Hartung, président du directoire de Bosch. Le groupe reste par ailleurs très engagé dans le soutien aux startups technologiques avec un nouveau fonds de 250 millions d’euros via sa filiale Bosch Ventures.

En France, le groupe allemand précise que le diagnostic à distance constitue une des clés de son développement futur sur le marché de l’après-vente. Pour 2025, il prévoit déjà de renforcer cette dynamique en misant notamment sur son réseau Bosch Car Service avec lequel il prévoit le déploiement de nouveaux services, en particulier destinés aux véhicules électriques.

Fréquentation des garages en baisse au premier trimestre 2025

Dans la lignée de 2024, l’activité des ateliers a démarré 2025 de manière mitigée. Sur les quatre premiers mois, les entrées en atelier mécanique ont reculé de 8,9 % par rapport à l’an passé, tandis que celles enregistrées en carrosserie ont chuté de 11,4 %. En parallèle, le panier moyen a progressé : +2,1 % pour les garages, +2 % pour les carrossiers. Ces données sont issues de l’analyse de 874 garages et 403 carrosseries du panel Solware pour Mobilians.

Activité des garages et carrosseries au premier trimestre 2025. ©Mobilians

Activité des garages et carrosseries au premier trimestre 2025. ©Mobilians

Ce recul s’explique notamment par l’évolution du parc roulant. La baisse des ventes de véhicules thermiques se poursuit, tandis que les motorisations électriques, plus nombreuses sur les routes, nécessitent moins d’entretien courant — mais des interventions souvent plus coûteuses. Par ailleurs, les automobilistes conservent leurs véhicules plus longtemps, générant des réparations plus lourdes.

Chiffres d'affaires pièces et main d'œuvre également en baisse

Conséquence directe : les chiffres d’affaires sont eux aussi en baisse. Du côté des garages, ils ont reculé de 7 %, passant de 186,8 à 173,7 millions d’euros. Pour les carrosseries, la baisse atteint 9,6 %, à 35,7 millions contre 39,5 millions un an plus tôt.

Dans le détail, les ventes de pièces ont chuté de 7,3 % en mécanique, tandis que la main-d’œuvre a reculé de 6,1 %. En carrosserie, le repli atteint 9,9 % pour les pièces et 9,7 % pour la main-d’œuvre.

Un panier moyen en hausse

Malgré cette baisse d’activité, le panier moyen progresse. Il atteint 401,1 euros en mécanique, et 1 696,7 euros en carrosserie. Une hausse portée, selon Mobilians, à la fois par la nature des réparations – plus complexes ou lourdes – et par l’inflation, en particulier sur les pièces.

Dans ce contexte, le syndicat rappelle que "l’enjeu est de s’adapter pour préserver l’équilibre économique" des ateliers.

Comment Autodistribution MAP Aumerle facilite ses retours

Simplifier les démarches, réduire les délais de traitement et garantir une meilleure transparence. Tels étaient les objectifs fixés par le groupe Autodistribution il y a deux ans, lors du lancement de son application dédiée à la gestion des retours. Aujourd'hui, le pari semble réussi.

"Le sujet a toujours été un irritant dans notre métier… Avec cette solution digitale, nous apportons beaucoup de simplicité à nos clients", confirme Frédéric Gaillard, directeur général des opérations BtoB France de Parts Holding Europe (PHE).

Sur le terrain, les résultats sont concrets, notamment à la succursale Autodistribution MAP Aumerle d'Aubervilliers (93), où l'application a permis de structurer un service autrefois difficile à appréhender.

"Nous manquions de traçabilité et de visibilité. Ce qui pouvait parasiter nos relations avec certains clients quand ces retours étaient mal gérés", reconnaît Frédéric Roblin, directeur général d'enseigne chez Autodistribution, en charge entre autres du magasin francilien.

La problématique n'a rien d'anodin : les pièces retournées par les réparateurs représentent environ 10 % des ventes réalisées par le distributeur. Ce volume conséquent a conduit le site d'Aubervilliers à affecter deux personnes à cette activité, parmi ses 75 salariés.

Un outil adopté par 80 % des clients

Les retours de pièces neuves peuvent être gérés directement depuis l'application. Quand c'est nécessaire, des photos complètent le message destiné aux clients réparateurs. ©J2R

Les retours de pièces neuves peuvent être gérés directement depuis l'application. Quand c'est nécessaire, des photos complètent le message destiné aux clients réparateurs. ©J2R

Pour simplifier ces retours, le distributeur francilien n'a pas hésité à promouvoir activement le nouvel outil développé par le groupe auprès de ses clients réparateurs. Une démarche payante, puisque 80 % d'entre eux l'ont désormais adopté. L'application se distingue par sa simplicité d'utilisation : à partir de son smartphone, le réparateur n'a qu'à scanner le code-barres du produit à retourner.

"Il peut également saisir la référence de livraison ou le bon de livraison s'il le souhaite", ajoute Frédéric Roblin. Une fois la pièce identifiée, il ne reste plus qu'à renseigner le motif du retour et confirmer la demande. Lors du passage du chauffeur, le produit est collecté et rapatrié au magasin. "Nous effectuons quatre tournées quotidiennes, permettant notamment de récupérer les produits retournés", précise le directeur général d'enseigne.

De retour au dépôt, un contrôle qualité est réalisé pour s'assurer que la pièce n'a pas subi de dommage et peut donc être recommercialisée. Dans ce cas, la demande de remboursement est validée par l'opérateur en magasin, tandis que le client est immédiatement informé via l'application où il peut suivre ses différents encours.

Quand le retour n'est pas accepté, le garagiste est également prévenu de la raison du refus. "Nous motivons systématiquement nos décisions, en joignant plusieurs photos quand c'est nécessaire. C'est toujours mieux accepté par nos clients, et ça évite les litiges", explique Patrick Gauche, réceptionnaire en charge des retours dans le magasin d'Aubervilliers.

Délais de traitement réduits

Outre la transparence apportée aux échanges, l'application présente également l'avantage d'accélérer l'ensemble du processus. Entre la demande et la validation du retour, deux à trois jours suffisent désormais. Des délais plus courts qui facilitent la remise sur le marché des produits.

"Si les pièces proviennent de notre magasin, elles réintègrent immédiatement notre stock. Celles en provenance de notre plateforme centrale Logisteo doivent être retournées sous trois jours. Nous respectons également les délais imposés par nos plateformes de dépannage", complète Frédéric Roblin.

Si l'outil fluidifie les retours de pièces neuves, il gère aussi les renvois de consignes (alternateurs, démarreurs, étriers de frein…). Pratique, alors que l'échange standard séduit de plus en plus d'ateliers. En revanche, la solution n'intègre pas encore les demandes de garantie (voir encadré). Pour ce type de réclamation, les réparateurs doivent, pour le moment, se rapprocher de leur commercial et fournir plusieurs justificatifs.

"C'est un processus plus complexe, car il implique directement le fournisseur", indique Patrick Gauche. À noter que les demandes liées aux batteries sont traitées en direct par le réseau Autodistribution, qui bénéficie d'une délégation de son fournisseur.

Quand les retours deviennent un levier d'optimisation

Parmi ses autres atouts, l'outil de gestion de retours a également permis à MAP Aumerle de mieux comprendre les raisons qui poussent ses clients à annuler leurs commandes. “Dans la plupart des cas, il s'agit d'erreurs d'identification”, explique Frédéric Roblin.

Frédéric Roblin, directeur général d’Autodistribution MAP Aumerle. ©J2R

Frédéric Roblin, directeur général d’Autodistribution MAP Aumerle. ©J2R

Malgré la précision du catalogue électronique Autossimo et l'expertise des conseillers, des confusions subsistent, notamment lorsque plusieurs montages sont possibles pour un même véhicule. La famille freinage et les plaquettes de frein sont tout particulièrement concernées… Certains ateliers commandent alors plusieurs références pour sécuriser leurs interventions.

Si le taux de retour moyen n'a pas évolué au sein du magasin depuis la mise en place de l'application digitale, il arrive toutefois que ces annulations de commandes se répètent trop souvent dans certains ateliers.

"C'est parfois le cas chez les réparateurs rapides, qui proposent beaucoup de prestations sans rendez-vous et doivent s'adapter aux demandes de dernière minute", confie le directeur du site francilien. Dans ces situations, les vendeurs prennent contact avec leurs clients pour comprendre ces annulations récurrentes.

Quant aux retours frauduleux, ils restent, selon Frédéric Roblin, assez rares. "Quelques clients peuvent se montrer imaginatifs… Mais ces cas demeurent isolés." Une chose est sûre : aucune contrainte n'est imposée aux réparateurs pour limiter leurs retours. "C'est un service fondamental dans notre stratégie. Nos clients apprécient ce confort", conclut le patron de MAP Aumerle. Parce qu'un retour bien géré, c'est aussi un client qui revient.

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Autodistribution digitalise la gestion des retours

Avec 10 % des pièces vendues qui reviennent en magasin, la gestion des annulations représente un enjeu clé pour le réseau Autodistribution. Pour optimiser ce flux sans contraindre ses clients, le groupe a développé, depuis deux ans, une application spécifique. Cette solution a été déployée par, outre le magasin d'Aubervilliers, les 250 succursales du groupe, avec un taux d'adoption moyen de 80 %.

Grâce à ce succès, les délais de traitement ont été réduits à quatre jours, tout en fluidifiant les échanges. "Avant l'arrivée de cet outil, certains réparateurs nous indiquaient que les délais étaient trop longs et qu'ils ne savaient pas toujours où en était leur demande. L'application a apporté une réponse efficace à ces préoccupations", affirme Nicolas Truffy, directeur supply chain VL Autodistribution.

Et ce n'est qu'une première étape pour le groupement, qui entend désormais proposer sa solution à ses adhérents. "Cette seconde phase a nécessité un développement spécifique, car les indépendants n'utilisent pas l'ERP des filiales", explique Nicolas Truffy. Cette phase a démarré chez le distributeur Grandblaise Leroy. Les groupes Dhenin et Charenton sont les prochains à expérimenter l'outil, avec un plan de déploiement sur dix semaines.

"Cette approche progressive permet d'accompagner les équipes commerciales et leurs clients", ajoute le directeur supply chain VL. Un accompagnement indispensable pour s'approprier l'outil et inciter les ateliers à se montrer plus réactifs pour gérer leurs retours.

"Avant, ils avaient tendance à accumuler les retours pour les envoyer en fin de mois, ce qui créait des pics d'activité. Aujourd'hui, ils les traitent au fil de l'eau. Cela fluidifie leur gestion et améliore leur trésorerie", souligne Nicolas Truffy.

Si l'application prend actuellement en charge les pièces neuves et consignes, soit 97 % des flux de retours, le groupe travaille sur son extension aux garanties, afin de proposer une solution complète.

Champion dévoile un lubrifiant pour simplifier l'entretien des transmissions

Marque du groupe Wolf Oil, Champion Lubricants étoffe sa gamme avec l’Eco Flow CVT-ATF, un fluide destiné à la fois aux transmissions automatiques classiques et à variation continue.

Sa formulation polyvalente a été développée pour couvrir un large éventail d’applications, y compris sur les véhicules hybrides, tout en réduisant les besoins en références multiples. Ce produit vise ainsi à simplifier les stocks des distributeurs et des ateliers, limitant également les risques d’erreur lors des interventions.

"Notre Eco Flow CVT-ATF ouvre de nouveaux horizons et propose une solution unique pour les CVT et les transmissions automatiques à paliers. Notre fluide facilite la gestion des stocks, réduit les risques d’erreur d’utilisation et assure une protection et une performance durables des transmissions", confirme Ivan Roekens, responsable R&D de la marque.

Testé en laboratoire et en conditions réelles, le fluide affiche de bonnes performances en matière de protection contre l’usure, de stabilité au cisaillement et de compatibilité avec les matériaux des transmissions. L’Eco Flow CVT-ATF est proposé en plusieurs conditionnements, du bidon de 1 litre à la cuve de 1000 litres.

Plongez au cœur du Business Forum 2025 de Nexus Automotive

Axalta Irus Mix : productivité et économies pour la carrosserie Gouverneyre

Depuis septembre 2024, la carrosserie Gouverneyre, localisée à Voiron (38), a intégré l'Axalta Irus Mix dans son laboratoire de peinture. Fidèle depuis deux décennies aux produits Standox (groupe Axalta), distribués par DPS (groupe EPS, membre de Centaure), l'entreprise poursuit ainsi sa démarche d'innovation en adoptant le mélange de teintes automatisé.

De gauche à droite, Olivier et Michel Gouverneyre

De gauche à droite, Olivier et Michel Gouverneyre, de part et d'autre de la machine de mélange de teintes automatique. ©Axalta

Selon Michel Gouverneyre, fondateur de l'entreprise : "Cela faisait un moment que je regardais les progrès dans le domaine de l’automatisation du mélange de teintes, et l’arrivée de l’Axalta Irus Mix m’a aussitôt interpellé. Je me suis alors posé la question de savoir si notre carrosserie était assez grosse pour rentabiliser la machine, mais finalement, la raison qui a pris le dessus dans notre décision a été celle des économies de produit."

Les résultats sont probants : environ 15 minutes gagnées par véhicule, soit jusqu'à 7 heures hebdomadaires, et une réduction de 25 % de la consommation de peinture par chantier. Ces performances sont obtenues grâce à la combinaison de l'Irus Mix avec le spectrophotomètre Irus Scan et la gamme Xtreme à séchage rapide (technologie FCLE).

Précision et ergonomie

L'Irus Mix dose les composants de peinture avec une précision inégalée, sans intervention manuelle, réduisant ainsi les erreurs et le gaspillage. Les peintres peuvent consacrer ce temps gagné à des tâches à plus forte valeur ajoutée.

"Depuis que nous travaillons avec Axalta Irus Mix, nous avons remarqué que nous obtenions une meilleure colorimétrie et des teintes encore plus justes", souligne Michel Gouverneyre.

Accompagnement et gestion optimisée des stocks

Le distributeur DPS et Axalta ont assuré un accompagnement personnalisé lors de l'installation, avec des mises à jour automatiques et une hotline dédiée. Malgré une appréhension initiale vis-à-vis de l'outil informatique, l'équipe a rapidement maîtrisé la machine.

La gestion des stocks s'est également améliorée : la machine signale les besoins de réapprovisionnement et passe commande directement auprès du fournisseur. Les peintres, en confiance, ajustent les quantités utilisées et réduisent les commandes anticipées, notamment pour les teintes à faible rotation.

L'adoption de l'Irus Mix a, en outre, transformé le laboratoire de peinture, désormais propre et organisé. Les peintres n'ont plus à manipuler les produits, améliorant ainsi leurs conditions de travail et l'image de l'atelier.

Glasurit lance sa peinture durable pour véhicules industriels

La marque au perroquet enrichit son offre avec la Ligne 68 Plus, qui associe plusieurs produits de peinture conçus spécifiquement pour les véhicules industriels. Cette nouvelle gamme de Glasurit vise à répondre aux défis posés par les grandes surfaces des poids lourds et leurs diverses applications, allant des travaux hors route au transport de passagers.

Réduction des émissions de CO₂

Selon Glasurit, cette Ligne 68 Plus offre davantage de flexibilité, de précision et de durabilité, tout en réduisant l'impact environnemental de l’atelier. La gamme se décline en cinq types de produits.

La formulation Eco Balance (additif 568-M 135E) remplace les intrants pétrochimiques par des composants issus de la biomasse, permettant ainsi une réduction des émissions de gaz à effet de serre jusqu'à 30 % par rapport aux produits traditionnels.

Ensuite, la Ligne 68 Plus Basic (incolore de mélange 568-M 80) recouvre un vaste champ d'applications pour plus de polyvalence. De son côté, la formulation Efficient (568-M 100/135) est dédiée aux applications rapides, imposant un rendu final haut de gamme. Ce produit convient particulièrement à la réparation des cars et bus.

Adaptation aux applications sévères

Un peu plus technique, la Ligne 68 Plus Suprême (incolore de mélange 568-M 200) assure une bonne résistance aux agressions des UV et des produits chimiques sur une longue durée. Lors de son application, la marque affirme que son tendu est exceptionnel.

Enfin, la Ligne 68 Plus à haut pouvoir garnissant (568-M 90) repose sur une formulation robuste. Elle est destinée à l’habillage des poids lourds équipés de châssis, bennes et autres parties soumises à des conditions plus sévères. Cet autre incolore de mélange réduit les risques de coulures, tout en couvrant parfaitement les arrêtes.

Avec la Ligne 68 Plus, Glasurit réaffirme son engagement en faveur de solutions durables et performantes pour le secteur des véhicules industriels.

Carine Bonnet, Nexus Automotive : "Le développement durable est un avantage concurrentiel"

Le Journal de la Rechange et la Réparation : Qu’est-ce qui a motivé Nexus Automotive à initier le projet "AA Repair For Good" ?

Carine Bonnet : Nexus a lancé en 2023 son initiative dédiée au développement durable, le Nexus Climate Day, dans l’objectif de fédérer sa communauté de suppliers (fournisseurs, ndlr) et de distributeurs autour d’un marché de la rechange automobile plus durable.

En 2022, le groupement avait d’ores et déjà mené une étude afin d’établir un premier état des lieux dans 6 pays européens auprès de 2300 réparateurs en la matière. Le constat fut sans appel : bien qu’une démarche écologique existe dans la profession et soit plébiscitée par les clients, peu sont engagés dans une réelle ‘politique de gestion des déchets’ malgré la réglementation en vigueur.

C’est ainsi qu’est née la volonté de créer "AA Repair for Good", rebaptisée "Green Garage" afin d'en faire un "label" Nexus, qui pourrait être déployé dès 2026 après une phase pilote. L’ambition est ici de créer un "Nexus Standard" à l’échelle internationale afin de fédérer un maximum de garage autour de cette initiative.

 

J2R : Quels constats ou résultats d’études vous ont convaincu de la nécessité d’un tel référentiel pour les garages ?

C. B. : Notre étude mettait en exergue le besoin des clients d’être en mesure d’identifier des garages investis dans une démarche de développement durable, il y clairement une réelle attente en la matière. Pour preuve, les consommateurs français déclarent à être prêts à payer 5,7 % plus cher un garage respectueux de l'environnement, voire parcourir 8 kilomètres de plus pour s'y rendre.

 

J2R : Quels sont les piliers sur lesquels repose "Green Garage" ?

C. B. : Nous avons donc créé un référentiel qui permet d’identifier et structurer les réparateurs durables autour des critères suivants : empreinte carbone, économie circulaire et considérations sociales avec 25 indicateurs. L’ambition est de proposer des solutions concrètes afin d’accompagner les garages dans cette transition et in fine, gagner en compétitivité.

Pour les suppliers, cette démarche permet d’accéder à des datas exclusives en plus d’assurer un impact sur les ventes. Quant aux distributeurs, cette démarche leur permet d’élargir leur portefeuille tout en générant de nouvelles opportunités. En somme, le développement durable n’est pas un frein au business mais un avantage concurrentiel qu’il convient de mettre en exergue.

Avec "Green Garage", Nexus Automotive entend accompagner les réparateurs dans leur transition vers des pratiques plus durables et compétitives. ©Nexus

Avec "Green Garage", Nexus Automotive entend accompagner les réparateurs dans leur transition vers des pratiques plus durables et compétitives. ©Nexus

 

J2R : Pouvez-vous détailler quelques-uns des indicateurs qui sont inclus dans l’outil d’audit ?

C. B. : L’outil d’audit développé dans le cadre du projet "Green Label Garage" évalue les ateliers sur la base de plusieurs indicateurs de performance environnementale, sociale et opérationnelle. Ces indicateurs sont regroupés par thématiques et structurés selon 4 niveaux de maturité, permettant ainsi de mesurer la progression dans le temps.

Voici quelques exemples concrets d’indicateurs inclus dans l’outil, actuellement utilisés dans le POC (proof of concept) avec les ateliers Serca : efficacité énergétique, consommation d’eau, énergies renouvelables, gestion des déchets...  Pour la partie environnement, réparation versus remplacement, pièces de réemploi ou reconditionnées... pour la partie économie circulaire, diversité, satisfaction client... pour la partie Social et organisation.

 

J2R : L'approche inclut-elle aussi des critères sociaux (conditions de travail, formation, diversité, etc.) ?

C. B. : Tout à fait, le nom de projet "Green Garage" est restrictif mais nous avons envisagé l’ensemble des sujets liés à la RSE. Il nous semblait indispensable de couvrir les prérequis en termes de bien-être et sécurité au travail des collaborateurs. Par exemple, la formation technique et sécurité est considérée du point de vue du pourcentage d’employés formés, rappels annuels, suivi des accidents de travail. De même, pour le processus de recrutement & diversité, nous couvrons la formalisation de procédures anti-discrimination et la sensibilisation des équipes. D’autres sujets sont également abordés et nous permettent d’être assez exhaustifs.

 

 

J2R : Quel est le processus pour qu’un garage entre dans la démarche ? Existe-t-il un accompagnement à chaque étape ?

C. B. : La démarche va s’inscrire dans une logique collaborative. La communauté Nexus est basé sur un lien fort avec nos membres. C’est tout naturellement que nous reprendrons le déploiement en premier lieu avec Serca et nos membres en charge de nos réseaux de garages dans les différents pays. Nous proposerons également cette approche à l’ensemble de la communauté et les modalités seront définies dans les mois à venir.

Nous allons développer prochainement une plateforme dédiée qui permettra aux garages de suivre leurs progrès au fil de l’eau et d’avoir de la visibilité sur les prochaines étapes en vue d’améliorer leur rating. Cela nous permettra également de maitrise le coût de cette initiative et de s’assurer de son attractivité pour les garages.

 

J2R : Les audits réalisés aboutissent-ils à une certification ou à un label ?

C. B. : Les nouvelles modalités seront proposées sur un format modulaire, avec un premier niveau très accessible en terme financier réalisé sous la forme d’une auto-évaluation, qui donnera la possibilité au garage d’accéder à une analyse de son organisation interne et une boîte à outils qu’il pourra utiliser à sa convenance afin d’améliorer sa performance. Nous souhaitons également leur offrir la possibilité d’accéder à un label et une possible certification dont les contours financiers restent à définir.

 

J2R : Quels retours avez-vous eus des premiers ateliers audités ?

C. B. : Les retours sont excellents et le réseau espagnol ravi de débuter la phase de déploiement officielle. Leur impatience démontre tout l’intérêt pour le sujet et nous donne la possibilité d’envisager de belles perspectives avec l’ensemble de notre communauté.

 

J2R : Quels gains ou transformations concrètes les premiers garages engagés ont-ils pu observer ?

C. B. : Paradoxalement, les premiers garages engagés dans la démarche avaient déjà bon niveau mais une réelle méconnaissance globale du sujet. L’exercice leur a permis une prise de conscience collective, une meilleure structuration des pratiques et un engagement progressif des équipes autour des enjeux environnementaux et sociaux. La phase de suivi des progrès devait initialement être lancée avec l’extension du programme à l’ensemble du réseau espagnol, ce qui n’a pas encore été mis en œuvre de manière formelle.

Nous restons convaincus que l’élargissement du programme permettra de documenter pleinement les impacts positifs, en particulier en matière d’économies d’énergie, de réduction des déchets et d’amélioration de la performance globale des ateliers.

Le déploiement du programme "Green Garage" s’opérera par étape au cours des deux prochaines années. ©Nexus

Le déploiement du programme "Green Garage" s’opérera par étape au cours des deux prochaines années. ©Nexus

J2R : Avez-vous prévu des outils de communication pour qu’un garage puisse valoriser son engagement auprès de sa clientèle ?

C. B. : Tout à fait, bien que ce ne soit pas l’essence même du concept, nous mettrons à disposition des garages un package de communication et différents supports de manière optionnelle, tels que des exemples de communication pour les réseaux sociaux, diplôme...

J2R : Avez-vous identifié des freins particuliers au développement de cette démarche ?

C. B. : Malheureusement, le contexte géopolitique qui a tendance à délaisser la durabilité. Notre message est clair : plus que jamais, nous devons poursuivre nos efforts pour faire de l’automotive aftermarket une industrie plus respectueuse de l’environnement, tant d’efforts et de bonnes pratiques ont été déployés. Aucun retour en arrière n’est possible, nous le constatons chaque jour à travers les actualités et la météo.

Ce concept s’inscrit dans une véritable démarche de responsabilité sociétale. Les garagistes indépendants sont prêts à assumer ce défi sur le long terme et nous les accompagnerons durablement. Ils ont tout à gagner en termes de productivité et de rentabilité, tout en préservant l’écosystème dans lequel ils évoluent.

VHU : le Conseil d’État rejette le recours de Federec

Le Conseil d’État a tranché : la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) soulevée par Federec sur l’encadrement de la filière REP des véhicules hors d’usage (VHU) ne sera pas transmise au Conseil constitutionnel. Dans une décision publiée le 2 mai 2025, la plus haute juridiction administrative a considéré que les griefs de la fédération professionnelle ne remettaient pas en cause, de manière suffisamment sérieuse, la conformité des dispositions contestées à la Constitution.

Une contestation frontale du cadre juridique de la filière

Le recours de Federec visait à faire tomber plusieurs dispositions du Code de l’environnement relatives à la REP VHU. En particulier, la fédération remettait en cause l’obligation faite aux déconstructeurs de contractualiser avec les éco-organismes ou systèmes individuels agréés pour pouvoir poursuivre certaines activités : reprise, dépollution et traitement des déchets dangereux des véhicules. Elle contestait aussi l’obligation faite aux producteurs de mettre en œuvre un système de collecte sur tout le territoire.

Ces obligations, selon Federec, nuiraient à la liberté d’entreprendre et fausseraient les règles du marché, en favorisant les constructeurs au détriment des opérateurs indépendants. L’organisation craignait notamment une perte de contrôle économique pour les déconstructeurs sur la valorisation de la matière recyclée.

Liberté d’entreprendre contre protection de l’environnement

Dans son analyse, le Conseil d’État rappelle que le législateur peut encadrer la liberté d’entreprendre lorsqu’un impératif d’intérêt général le justifie. En l’espèce, les dispositions en cause ont pour objectif la protection de l’environnement.

Le juge administratif estime que les contraintes imposées aux professionnels sont proportionnées. L’obligation de passer par un contrat ne supprime pas la possibilité de négocier ses termes, dès lors que plusieurs éco-organismes ou systèmes peuvent exister. La liberté contractuelle, argument de Federec, ne serait donc pas supprimée, mais simplement encadrée.

Ces règles "n’ont pas […] pour effet de porter atteinte à la liberté d’entreprendre ou à la liberté contractuelle au regard de l’objectif à valeur constitutionnelle de protection de l’environnement poursuivi", confirme le Conseil d’État.

Pas de défaut de compétence du législateur

Autre point soulevé par la fédération : le défaut d’intervention du législateur pour préciser le contenu des contrats liant les centres VHU aux éco-organismes. Là encore, le Conseil d’État écarte l’argument. Il estime que les déconstructeurs conservent une marge suffisante de négociation et que le juge administratif peut toujours être saisi en cas de litige contractuel.

En résumé, le Conseil d’État considère que la question prioritaire de constitutionnalité ne présente pas de caractère nouveau ni sérieux. Il n’y a donc pas lieu de la transmettre au Conseil constitutionnel.

Avec cette décision, les équilibres posés par le cadre légal actuel sont confirmés. Les prochaines étapes de la mise en œuvre de la REP VHU se dérouleront donc dans ce cadre, à moins d’un revirement politique ou réglementaire.

Hella Gutmann : Julien Mohrbach à la tête des ventes

À la suite des promotions de Clément Perrin et de Catherine Neels, début 2025, Hella France poursuit sa réorganisation. L'équipementier annonce la nomination de Julien Mohrbach en qualité de chef des ventes de sa marque Hella Gutmann.

Il succède à Clément Perrin pour piloter la distribution d’équipements de garage. Son équipe de six technico-commerciaux assure à la fois les démonstrations de produits, ainsi que les formations techniques et les ventes. Tous restent attachés à leur ancien responsable direct.

Expérience étendue

Julien Mohrbach bénéficie déjà d’une grande expérience dans le domaine de l'après-vente. En effet, il a initialement obtenu un Bac professionnel de mécanique automobile en 1999. Puis, il a démarré sa carrière chez Delestrez, où il est resté pendant 18 ans.

Ce technicien y a assumé plusieurs fonctions. Il a ainsi été tour à tour mécanicien, technicien démonstrateur, responsable technique puis responsable des développements d’ateliers. Finalement, c’est en 2021 qu’il a rejoint l’équipementier Hella en tant que commercial pour la région nord de la France.

"Ce nouveau challenge représente pour moi une formidable opportunité de continuer à partager ma passion pour les technologies de réparation et de diagnostic, aux côtés d’une équipe investie et proche du terrain", a déclaré Julien Mohrbach.

Cette dernière devrait d'ailleurs être prochainement renforcée avec l'arrivée d'un septième membre.

Motortec 2025 : un cap historique pour le salon madrilène

Du 23 au 26 avril, le salon Motortec 2025 a confirmé son statut de rendez-vous incontournable de l’après-vente automobile en Europe du Sud. Organisée par Ifema Madrid, cette 17e édition a réuni 65 514 professionnels venus de 80 pays, soit bien au-delà des éditions précédentes, établis en 2019 (60 349 visiteurs) et 2022 (52 251). Un succès salué dès l’ouverture officielle par le ministre espagnol de l’Industrie et du Tourisme, Jordi Hereu.

Réparti sur six halls et couvrant 100 000 m², l’événement a rassemblé 710 entreprises exposantes, dont 255 venues de l’étranger, représentant 28 pays. La fréquentation internationale a progressé de 10 % par rapport à 2019, grâce à un programme acheteurs ciblé et à une stratégie d’ouverture sur de nouveaux marchés.

L’atelier au centre du jeu

Avec 34 067 professionnels de l’atelier présents, soit plus de la moitié des visiteurs, les réparateurs ont constitué le cœur battant du salon. Les contenus, conférences et démonstrations ont été conçus pour répondre aux problématiques concrètes des mécaniciens, électromécaniciens et spécialistes multimarques.

Le salon a également attiré 7 213 étudiants, venus découvrir les métiers de l’après-vente, témoignant de l’engagement croissant de la filière pour préparer la relève et susciter des vocations chez les jeunes.

Des profils variés

Les visiteurs de Motortec 2025 représentaient toute la chaîne de valeur de l’après-vente. Ainsi, 52 % d’entre eux étaient issus des ateliers, notamment dans les domaines de la mécanique, du multimarque et de l’électromécanique. Venaient ensuite les professionnels de la distribution, qui représentaient 13,18 % du public, suivis par les prestataires de services (11,13 %), les industriels (7,29 %), les acteurs du monde éducatif (6,94 %), les entreprises import/export (4,20 %), les groupements d’achats (2,13 %) et, enfin, les représentants d’associations ou d’organismes publics (1,81 %).

Toutes les communautés autonomes espagnoles étaient représentées, avec une forte affluence en provenance de Madrid, d’Andalousie, de Castille-La Manche, de Castille-et-León, de Catalogne et de la Communauté valencienne.

Innovation et initiatives marquantes

La Motortec Innovation Gallery a permis de mettre en avant 41 produits et solutions proposées par 33 entreprises, soulignant le rôle clé du salon dans la diffusion des dernières technologies. Par ailleurs, plus de 250 événements – conférences, tables rondes et compétitions – ont été organisées dans un espace dédié de 6 159 m², mobilisant 5 406 professionnels sur les quatre jours du salon.

L’une des nouveautés les plus remarquées fut le lancement du programme Motortec Passport, qui a réuni plus de 15 000 participants. Ce dispositif visait à stimuler l’interaction entre visiteurs et exposants, en incitant les premiers à parcourir l’ensemble du salon et en renforçant la visibilité des stands partenaires.

Fort de cette dynamique, l’organisation a d’ores et déjà annoncé la prochaine édition du salon, qui se tiendra du 7 au 10 avril 2027. En parallèle, Motortec poursuivra son internationalisation avec une édition chilienne, prévue du 26 au 28 juin 2025 à Santiago, au centre d’exposition Espacio Riesco. L’objectif : transposer le succès madrilène en Amérique latine et continuer à fédérer la filière aftermarket à l’échelle mondiale.

Pièces de rechange : un rebond en mars 2025 qui gomme la baisse de février

Alors que la distribution de pièces détachées avait connu un passage à vide en février, le mois de mars marque un retournement conjoncturel favorable. Selon le dernier bilan mensuel de la Feda, l’activité enregistre une hausse de 2 %, contrastant avec le recul de 2,9 % observé un mois plus tôt.

Cette reprise s’est opérée malgré un recul de la consommation des ménages (-1,5 % selon l’indice mensuel). Surtout, la progression est partagée de manière homogène : les distributeurs VL et PL affichent tous deux une croissance de 2 %, mettant ainsi un terme provisoire au découplage observé entre les deux segments depuis plusieurs mois.

Des indicateurs en amélioration

Du côté des véhicules légers, les quatre grandes familles de produits et services affichent des résultats stables ou positifs. La mécanique affiche une augmentation de 3 %, les prestations en atelier et les équipements-outillages progressent de 4 %, tandis que le segment peinture-carrosserie, en repli depuis plusieurs mois, stoppe sa baisse en se maintenant à l’équilibre. Cette stabilisation suggère un possible retournement de tendance à surveiller dans les prochains mois.

L’activité PL confirme également sa solidité. Les prestations en atelier affichent une croissance de 4 %, soit la meilleure performance du segment. La distribution de pièces bondit de 3 % et les équipements et outillages gagnent 1 %.

Une normalisation de l’activité sur le trimestre

Si le mois de mars redonne un peu d’air aux professionnels de la distribution, le premier trimestre reste marqué par une croissance atone. L’activité globale se stabilise à +0,1 %, un niveau identique à celui de la croissance économique nationale. Selon la Feda, cette évolution confirme une forme de normalisation après les turbulences de 2023 et un début d’année 2024 contrasté.

"La robustesse de l’activité des prestations en atelier est un facteur de résilience positif pour la distribution automobile", souligne la fédération, qui voit dans cette activité un levier d’équilibre pour les mois à venir.

Mann+Hummel confie sa direction commerciale France et Benelux à Philippe Astier

Mann+Hummel renforce son organigramme en France et au Benelux avec l’arrivée de Philippe Astier au poste de directeur commercial pour ces deux marchés. Il prend le relais de Julien Volpi, qui a quitté le groupe.

Philippe Astier cumule plus de quinze années d’expérience dans l’univers de la rechange. Diplômé de l’Institut supérieur européen de gestion (ISEG) et de la Dublin Business School, il a commencé sa carrière dans l’automobile en tant que chef de produit marketing pour le groupe bilstein, entre 2010 et 2015.

Par la suite, il rejoint le groupe Delphi où il devient chef de produit marketing pour l’activité Auto Parts jusqu’en 2017. Il prend ensuite les responsabilités de responsable marketing et communication pour l’Europe du Sud Delphi Technologies. En 2021, Philippe Astier rallie le groupe Renault, et notamment sa filiale Kadensis en tant que directeur commercial.

Cette trajectoire lui a permis de bâtir une vision transversale du marché, alliant maîtrise des enjeux commerciaux et approche orientée client. Chez Mann+Hummel, il aura pour mission d’impulser une dynamique commerciale forte et adaptée aux spécificités de chaque canal de distribution.

"Nous sommes ravis d’accueillir Philippe au sein de Mann+Hummel, a déclaré Jorge Sala, vice-président de la division Automotive Aftermarket Europe. Son expertise du secteur, sa vision stratégique et sa capacité à fédérer les équipes sont autant d’atouts pour faire face aux enjeux du marché. Nous lui accordons toute notre confiance pour répondre aux besoins de nos clients et accélérer notre dynamique de croissance dans la région."

Alternateurs et démarreurs : comment Bosch industrialise leur remanufacturing

Située à quelques encablures de Bratislava, au cœur d’un triangle stratégique entre la Slovaquie, l’Autriche et la Hongrie, l’usine Bosch de Bernolákovo ne se distingue pas par sa taille – environ 5 700 m² – mais par son expertise industrielle. Depuis un quart de siècle, ce site, racheté en 2008 par l’équipementier, se consacre au remanufacturing d’alternateurs et de démarreurs dans le cadre du programme Bosch eXchange.

D’une capacité de production de 320 000 pièces, le site approvisionne aussi bien le marché de la rechange indépendante que les constructeurs pour leurs activités aftermarket. "Les standards de qualité que nous appliquons ici sont exactement les mêmes que ceux d’une usine de production neuve", insiste Tomáš Danter. "Nous sommes régulièrement audités par les constructeurs eux-mêmes."

Le processus qui y est mis en œuvre dépasse largement la simple réparation. "Beaucoup pensent que remanufacturer revient à réparer une pièce défectueuse. Ce n’est pas le cas. Nous ne corrigeons pas un symptôme : nous reconditionnons l’ensemble du produit selon les spécifications d’origine, sans aucune modification de conception", explique Tomáš Danter, directeur général de l’usine. Ici, chaque produit reconditionné doit présenter des caractéristiques techniques et une durée de vie comparables à celles d’un produit neuf.

Un processus structuré en six étapes

Dès leur arrivée, les lots d’alternateurs et démarreurs usagés, issus d’ateliers de réparation ou de sociétés spécialisées dans la veille matière, entament un cycle industriel balisé en six grandes étapes. Dans un premier temps, les pièces sont identifiées, tracées, puis désassemblées manuellement.

Suit une phase de nettoyage méticuleuse, adaptée aux spécificités de chaque composant : sablage pour les stators, lavage à l’eau ou à sec, irradiation ciblée des rotors pour préserver l’intégrité du cuivre. "Tant que nous n’avons pas nettoyé les composants, nous ne réalisons aucun diagnostic", insiste Tomáš Danter.

Vient ensuite la phase de tri et de contrôle. Chaque composant est testé selon des critères précis de tolérance. Ceux qui ne passent pas les tests sont écartés ou remplacés par des composants neufs, homologués par Bosch.

Un alternateur peut ainsi être composé jusqu’à 70 % de composants d’origine reconditionnés, le reste étant complété par des éléments neufs. L’assemblage final, puis les tests en fin de ligne (simulation de fonctionnement, vérification de la régulation, tests de charge, etc.) scellent la dernière étape du processus.

Un savoir-faire à forte valeur ajoutée

L’équipe de Bernolákovo compte environ 210 collaborateurs, dont 125 affectés directement à la production. La majorité des opérateurs affichent une ancienneté supérieure à 10 ans. "Ce qui reflète bien le niveau de technicité de notre activité et la fidélisation de nos compétences", souligne Tomáš Danter.

Le site bénéficie aussi de l’appui d’un service d’ingénierie dédié au remanufacturing, doté de 27 techniciens et experts répartis entre la Slovaquie et d’autres entités Bosch. Leur rôle : valider les composants reconditionnés, mettre à jour les nomenclatures, analyser les retours clients et améliorer en continu les processus.

Ce service est notamment d’optimiser la qualité de certains produits si nécessaire. "Nous pouvons apporter quelques modifications dans le choix de fournisseurs de composants tout en conservant les spécificités OE", précise Daniel Späne, responsable de l’équipe ingénierie.

Une logique durable bien ancrée

Le programme Bosch eXchange compte aujourd’hui plus de 1 400 références de machines tournantes, couvrant 90 % du parc européen de VL et VUL. "Nous comptons aussi environ 160 références dédiée au poids lourd", ajoute Sophia Ouezzani, cheffe de produits alternateurs et démarreurs. Cette gamme, pour laquelle le reman’ occupe une place centrale (environ 90 % des volumes) connaît d’ailleurs un succès grandissant. "Nous avons réalisé une belle année 2024 avec une augmentation à deux chiffres de nos volumes. Beaucoup de clients ont renforcé leur stock, ce qui a porté notre activité", confirme Sophia Ouezzani.

Mais au-delà de ces chiffres, la cheffe de produits rappelle que la durabilité au "au cœur de l’ADN" du groupe allemand. À Bernolákovo, on estime ainsi que chaque alternateur remanufacturé permet d’économiser jusqu’à 40 kg de CO₂ par rapport à une production neuve.

Sur une année, cela équivaut à la captation annuelle d’une petite forêt de plusieurs milliers d’arbres. En 2024, près de 1 000 tonnes de matières premières ont ainsi été économisées à Bernolákovo .

Bosch eXchange, un modèle d’avenir

Avec une qualité garantie, une traçabilité complète et une disponibilité croissante, les produits remanufacturés s’imposent peu à peu comme une alternative crédible face aux pièces neuves. Pour rappel, selon le dernier baromètre Mobilians sur la Piec, pour 76 % des garagistes, la pièce remanufacturée représente aujourd’hui une solution viable.

De bon augure pour Bosch qui entend poursuivre son travail de sensibilisation active des réparateurs à travers son programme eXchange. "Le remanufacturing est une offre encore méconnue dans certains marchés", admet Tomáš Danter. "Mais dans les pays nordiques, par exemple, c’est déjà une évidence. Notre mission est aussi d’éduquer le marché."

Pour l’équipementier, l’enjeu est clair : concilier performance technique, rentabilité économique et responsabilité environnementale. Un triptyque dans lequel l’usine de Bernolákovo entend bien jouer son rôle.

Banner se réinvente avec l’arrivée d’un nouveau CEO

Le groupe Banner amorce une transformation de sa gouvernance. Après plus de trois décennies à la tête de l’entreprise, Andreas et Thomas Bawart, figures emblématiques de la direction, se retirent de leurs fonctions opérationnelles. Ils passent le relais à Werner Töpfl, premier dirigeant externe à occuper le poste de CEO. Une décision longuement mûrie, qui marque la volonté des propriétaires du groupe de faire évoluer leur modèle de management.

"Après plus de 30 ans en direction, nous avons décidé de prendre du recul afin de laisser place à de nouvelles impulsions", explique Andreas Bawart. "Nous transmettons la direction à un manager qui connaît et partage nos valeurs, tout en ayant l’expérience entrepreneuriale nécessaire pour guider Banner vers l’avenir."

Une passation progressive

Le choix de Werner Töpfl n’a rien d’un pari improvisé. Depuis deux ans, ce dernier avait déjà été intégré aux postes clés de l’entreprise, avec la responsabilité de la finance, de l’IT, du contrôle de gestion, de la supply chain et du développement durable. Un parcours d’intégration pensé pour assurer la continuité.

"Les dirigeants m’ont accordé leur confiance dès le départ", témoigne Werner Töpfl. "Nous avons mis en place une transition structurée, avec des objectifs clairs, un dialogue ouvert et une grande prise de responsabilités."

Un cap stratégique tourné vers 2030 pour Banner

De g. à d. : Thomas Bawart (ex-directeur technique de Banner), Werner Töpfl (nouveau CEO) et Andreas Bawart (ex-directeur commercial). ©Banner

De g. à d. : Thomas Bawart (ex-directeur technique de Banner), Werner Töpfl (nouveau CEO) et Andreas Bawart (ex-directeur commercial). ©Banner

Le nouveau dirigeant entend renforcer la compétitivité de l’équipementier face aux transformations du secteur. Sa feuille de route repose sur une modernisation en profondeur des outils et méthodes de travail afin d'ancrer Banner comme une référence européenne.

"Banner doit se distinguer de manière perceptible de ses concurrents – par la qualité, la rapidité, la proximité client et des décisions claires", affirme-t-il. À ses côtés, deux membres historiques du comité de direction, Franz Märzinger et Florian Steinhart, conservent leurs fonctions pour accompagner cette évolution.

Ce changement de gouvernance ne remet pas en cause l’implication des Bawart dans la vie de l’entreprise. Bien qu’ils quittent la direction opérationnelle, Andreas et Thomas Bawart restent actionnaires et impliqués dans le pilotage stratégique de Banner. Une manière d’assurer la stabilité tout en ouvrant une nouvelle page.

Beta lance une nouvelle génération de cliquets

La marque italienne Beta modernise l’un de ses produits phares : le cliquet. Le fabricant dévoile une nouvelle gamme qui conserve toutes les qualités historiques de robustesse et de précision tout en intégrant des améliorations sensibles en termes d'ergonomie et d'accessibilité.

Elle se décline en huit modèles différents, conçus pour couvrir l’ensemble des besoins des spécialistes en mécanique, maintenance industrielle et automobile.

Conception optimisée et fabrication 100 % italienne

Les nouveaux cliquets Beta Utensili affichent une diminution significative de leur poids, avec une réduction moyenne de 6 % par rapport aux modèles précédents. Cette performance a été obtenue grâce à un processus innovant de moulage à partir de pièces semi-finies circulaires garantissant une répartition homogène des fibres métalliques, synonyme de solidité accrue.

La production en interne, réalisée sur les sites de Sulmona, Sovico et Castiglione d’Adda, garantit une maîtrise complète des étapes de fabrication. "Le processus de conception et de production entièrement interne nous a permis de travailler sur l'innovation d'un produit déjà emblématique, reconnu pour son excellente qualité, et de le rendre encore plus performant", confirme Paolo Marinò, responsable R&D chez Beta Utensili.

Ergonomie renforcée et confort d'utilisation

Ces cliquets se distinguent par une tête réduite garantissant une meilleure maniabilité dans les espaces restreints. Un design qui facilite les opérations délicates et permet aux techniciens d'effectuer des interventions rapides, précises et sans effort. L’angle de reprise de 5° seulement grâce aux 72 dents intégrées offre également plus de souplesse.

La manipulation intuitive est également au cœur de la conception de la marque italienne. Le carré d’entraînement phosphaté prévient toute inversion involontaire du sens de rotation, même sous forte pression, tout en autorisant un changement rapide d’orientation d'une seule main.

Nouveaux filtres d'habitacle UFI Filters pour la Tesla Model Y

Pour répondre aux besoins du parc roulant de véhicules électriques européen, UFI Filters vient de lancer sur le marché deux nouveaux filtres d'habitacle spécialement conçus pour la Tesla Model Y. Cette gamme inclut à la fois des filtres Hepa et à charbon actif.

Ces deux produits sont proposés sous deux références distinctes dans les catalogues des marques UFI et Sofima, simplifiant ainsi leur identification et leur commande par les ateliers.

Élimination des odeurs et des polluants gazeux

Selon UFI Filters, cette nouvelle gamme répond aux normes les plus exigeantes en matière de qualité et de sécurité sanitaire.

Le filtre Hepa garantit une efficacité optimale grâce à des membranes spécialement conçues. Ces dernières assurent une rétention à hauteur de 99,975 % des particules inférieures à 0,3 micron, telles que virus, bactéries et particules fines. Cette caractéristique le destine particulièrement aux véhicules électriques, dont l'architecture permet l’intégration de systèmes de filtration volumineux sans compromettre l'espace intérieur.

En parallèle, le filtre à charbon actif apporte une réponse aux problématiques d’odeurs et de polluants gazeux, grâce à un média filtrant performant produit dans l'usine éco-responsable du groupe située à Xiuzhou Jiaxing, en Chine. Ce média capture les molécules responsables des mauvaises odeurs et des gaz nocifs, garantissant un air intérieur agréable et sain.

Des filtres adaptés aux recommandations de Tesla

"La disponibilité sur le marché de l'après-vente de nos filtres Hepa et à charbon actif pour la voiture Tesla Model Y, qui se distinguent par des médias filtrants et des processus de fabrication de pointe, est une preuve supplémentaire de l'excellence et de la qualité des produits de UFI Filters", a déclaré Paolo Cataldi, directeur général de l'aftermarket du fabricant transalpin.

À noter que Tesla préconise le remplacement des filtres tous les trois ans ou plus fréquemment selon les conditions climatiques et d’utilisation. Les réparateurs peuvent également recommander un remplacement anticipé en cas de réduction notable du flux d'air ou d’apparition d’odeurs inhabituelles dans l’habitacle, signes d’un filtre saturé.

NRF se met au turbo avec l'acquisition d'Alanko

Alors que le marché européen des turbocompresseurs affiche une croissance dynamique, portée notamment par la réduction continue de la cylindrée des moteurs, NRF vient d'officialiser le rachat d'Alanko, fabricant allemand de turbos neufs et reconditionnés.

À partir de mai, les produits de la marque germanique seront intégrés à la logistique de l’équipementier néerlandais, lui offrant une couverture très étendue du marché européen.

Une intégration stratégique pour NRF

Selon NRF, l’acquisition d’Alanko s'inscrit dans une logique de complémentarité stratégique. La marque de turbos bénéficie d'une solide réputation auprès de plusieurs distributeurs et réparateurs européens grâce à une offre de qualité équivalente à l'origine, complétée par un service de proximité et des formations techniques.

Ces atouts constituent une base solide pour NRF, qui ambitionne d'étendre rapidement ses positions avec cette nouvelle gamme de produits. "Cette acquisition nous permet d'intégrer le savoir-faire technique et la crédibilité d'Alanko. En outre, nous sommes ravis d'ajouter à notre portefeuille l'une des gammes de produits de rechange qui connaît la croissance la plus rapide", souligne Frank Toebes, directeur général de NRF.

Une transition opérationnelle assurée

Pour garantir le succès de cette intégration, les dirigeants historiques d'Alanko, Ghalib Alah-Rachi, Basil Alah Rachi et Talha Alah Rachi, rejoignent les équipes dirigeantes de NRF. Leur expertise et leur connaissance approfondie du marché permettront une meilleure transition. Jeroen Velthuis, qui pilote cette opération chez NRF, aura ainsi toutes les cartes en main pour accélérer l'arrivée du groupe dans un marché très concurrentiel.

"Nous sommes fiers de nous être associés à un grand fournisseur comme NRF. Leur taille, leur financement et leur base de clients vont alimenter notre croissance sur le marché européen des pièces détachées pour turbos et nous permettre de tirer parti de la gamme que nous avons bâtie", conclut Ghalib Alah-Rachi, directeur général d'Alanko.

Précisons que l'entreprise familiale allemande s'était déjà séparée, l'an dernier, de son activité d'alternateurs-démarreurs auprès d'un autre fournisseur néerlandais, PSH.

Le Sata Jet X réinvente la pulvérisation de peinture

Le Sata Jet X établit une nouvelle référence pour les professionnels de la carrosserie à la recherche d’efficacité et de précision. Doté d'une technologie de buses avancée et d'un flux d'air en labyrinthe inédit, le pistolet de peinture garantit une pulvérisation extrêmement fine, homogène et régulière, éliminant toute turbulence.

Avec ses deux modes de jet distincts, "O" pour la rapidité et "I" pour un contrôle maximal, il assure une répartition optimale du produit avec des contours nets.

Son ergonomie repensée améliore considérablement le confort de travail au quotidien, réduisant ainsi la fatigue et augmentant la productivité. Compatible avec les modules numériques Adam, le Sata Jet X Digital se décline en versions Digital Ready et Digital Pro.

Le modèle Digital Pro, équipé de l’Adam X pro, transforme votre pistolet en un véritable assistant connecté, enregistrant et analysant pression, température ambiante et durée de fonctionnement via un tableau de bord numérique personnel accessible sur PC ou smartphone.

VinFast s’associe à LKQ pour son après-vente aux Pays-Bas

VinFast poursuit son expansion européenne en s'associant à LKQ aux Pays-Bas. Dès mai 2025, ce partenariat stratégique mobilisera neuf centres de service partenaires certifiés, avant un déploiement progressif vers l’ensemble du réseau national de LKQ, qui compte 260 ateliers capables de prendre en charge des motorisations électriques.

Ces sites seront pleinement opérationnels pour prendre en charge l'entretien et les réparations des modèles VF 6 et VF 8 de la marque vietnamienne. Ils couvriront un éventail large d’interventions : entretien courant, maintenance haute tension, gestion des pneus et réparations sous garantie.

Afin de réduire au maximum les immobilisations des véhicules, le réseau bénéficie d’une logistique efficace avec des livraisons de pièces jusqu'à cinq fois par jour.

Formation et innovation au cœur du partenariat

LKQ ne se limite pas à fournir un simple réseau d’entretien. Le groupe veut s’appuyer sur son centre de formation, Automotive Academy, pour garantir un niveau technique élevé de ses équipes. Des formations continues, une assistance technique dédiée, ainsi que des outils numériques modernes, contribuent à assurer un service réactif et performant aux clients de VinFast.

"Avec notre plateforme de formation innovante Automotive Academy, notre expertise logistique en tant que distributeur de pièces détachées et notre connaissance approfondie du marché automobile néerlandais, nous sommes fiers de fournir un ensemble complet de services à VinFast et à ses clients", déclare Tjep Fennema, directeur des comptes nationaux de LKQ Netherlands.

De son côté, le constructeur asiatique entend, avec cette collaboration, miser sur une approche hybride pour répondre aux attentes de ses clients. Cette stratégie combine la souplesse du réseau indépendant du groupe LKQ à ses propres ressources internes.

"Cette coopération […] permet à nos clients de bénéficier d'un service après-vente agile qui combine les compétences internes et les meilleurs spécialistes indépendants un réseau d'assistance solide et fiable qui offre le meilleur des deux mondes", conclut Le Thi Thu Trang, CEO de VinFast Europe.

Pour mémoire, la marque vietnamienne s'est associée, en France, avec le réseau Norauto pour son service après-vente.

J2R#153

Mai 2025

Pneus : le marché TC4 plonge, le poids lourd accélère

Le début d'année 2025 marque une période contrastée pour le secteur du pneu en France. Selon le premier bilan trimestriel du Syndicat du Pneu, les ventes de pneus TC4 (tourisme, camionnette, 4x4/SUV) connaissent une contraction notable, avec une baisse des volumes de 4,4 % en sell in (sorties d'usines) et de 5 % en sell out (ventes au consommateur final).

Déjà perceptible fin 2024, ce repli en sell out se renforce en ce début d'année, particulièrement pour les pneus 4x4/SUV (-8,7 %). Le segment tourisme recule, quant à lui, de 4,9 %, tandis que la camionnette résiste légèrement mieux avec une régression limitée à 3,1 %.

Prix : divergence selon les segments et les réseaux

Sur le plan tarifaire, les évolutions divergent nettement. Les pneus tourisme voient leurs prix se stabiliser (+1,1 % sur un an). Le segment 4x4/SUV, malgré une stabilité apparente (-0,1 % sur un an), révèle de fortes variations selon les distributeurs.

Ainsi, les pneumaticiens ont affiché des augmentations marquées en février et mars, tandis que les centres autos ont baissé leurs tarifs sur la même période. Les prix des pneus camionnette restent globalement inchangés, avec une hausse marginale de 0,2 %.

Les marques premium en difficulté

Ce contexte économique fragilise fortement les marques premium, dont les volumes plongent de 7,2 % au premier trimestre. À l'opposé, les pneus budget profitent pleinement de cette conjoncture et affichent une progression remarquable (+12,6 % sur douze mois), confirmant une tendance de fond. Leurs ventes sont particulièrement dynamique dans les centres autos (+15,5 %).

Autre best-seller : le pneus 4 saisons, dont le succès ne se dément pas, avec une augmentation de 4,8 % au premier trimestre. Ce segment représente désormais 41 % des ventes de pneus tourisme, creusant l'écart avec les pneus été (-11,5 %) et hiver (-5 %).

Le poids lourd en croissance grâce aux produits low cost

Dans le domaine du poids lourd, les chiffres confirment une santé robuste du marché. Les ventes aux utilisateurs finaux progressent fortement (+11,5 %), surpassant nettement la hausse des mises en marché (+3,3 %).

Cette dynamique souligne à la fois une demande solide et l'attractivité des pneus à bas coûts importés. Le marché du rechapé, quant à lui, réussit à conserver sa pertinence, affichant une croissance modérée mais stable (+2,1 %).

Avec une tendance générale à la baisse des prix depuis novembre dernier, le prix moyen du pneu poids lourd neuf s'établit aujourd’hui autour de 585 euros, tandis que les pneus rechapés maintiennent un tarif constant proche de 490 euros.