Equip Auto Paris 2025 affiche (presque) complet

Un événement majeur attend l’industrie automobile en octobre 2025 : l'édition anniversaire d'Equip Auto Paris. Ce rendez-vous semble susciter une forte adhésion, puisque les organisateurs ont confirmé que 75 % de l'espace d'exposition est déjà réservé. Sur une surface de 100 000 m², l'événement devrait réunir 1 400 exposants et marques, offrant un panorama complet du marché automobile.

Le salon couvrira 14 grands secteurs, allant de la carrosserie et l’entretien aux solutions digitales, en passant par les équipements et les innovations technologiques. Parmi les entreprises présentes, on retrouve des acteurs de référence du marché de l'après-vente : Michelin, Bosch, Motul, Continental, Autodistribution et Careco. Notons également le retour de Valeo, qui avait raté la dernière édition parisienne de la biennale, en 2022.

"En tant qu’équipementier français de renommée internationale, il nous tenait à cœur d’être au rendez-vous de cette cinquantième édition d’Equip Auto, un événement anniversaire qui s’annonce comme un grand succès. C'est l'opportunité de rencontrer nos partenaires ainsi que les nombreux garagistes et réparateurs pour leur présenter nos gammes de produits augmentées de nos dernières innovations, ainsi que de nouveaux services inédits", souligne Marlène Carrias-Iked, vice-présidente stratégie marketing, digital et innovation de Valeo Service.

Même engouement chez Michel Gilbert, directeur commercial de NRF France, qui estime qu’"Equip Auto est l’événement aftermarket le plus important de France". Quant à Arnaud Penot, directeur marketing de bilstein group, il rappelle que le salon est une "occasion d’échanger directement avec les clients distributeurs et réparateurs sur les solutions produits et services adaptées à leurs préoccupations".

Une dimension internationale

Cette édition 2025 d'Equip Auto marque également l’introduction de trois nouveaux domaines stratégiques. Ainsi, un focus sur les technologies embarquées sera fait à travers la connectivité, la conduite autonome et l'infodivertissement. Des énergéticiens seront aussi conviés, afin d'évoquer les technologies de batteries, les infrastructures de charge et les solutions de rétrofit. Enfin, les spécialistes des deux et trois roues motorisés ainsi que des véhicules sans permis seront représentés.

De nombreuses fédérations et institutions majeures telles que la Feda, la PFA et le Syndicat du Pneu seront également présentes pour débattre des enjeux de la filière. Equip Auto 2025 s’impose aussi comme un carrefour d’échanges mondial. Des exposants issus d'Allemagne, d’Espagne, des États-Unis, d’Italie, de Chine et de Turquie seront présents.

Retrouvez la liste non exhaustive des exposants inscrits à l'heure actuelle sur le site d'Equip Auto.

Milwaukee progresse dans les garages

Les choses en grand. Une expression presque euphémique pour qualifier la convention 2025 de Milwaukee. La marque américaine, qui avait fêté en grande pompe son centenaire en Suède l'an dernier, n'a pas fait dans la demi-mesure pour cette édition un peu moins symbolique lors de la première quinzaine de février. Un retour à Monaco, où l'outilleur, spécialiste de l'électroportatif, avait déjà posé ses bagages par le passé. Deux semaines d'événement, où quelque 6 000 personnes au total ont été conviées, entre les équipes de Milwaukee, les distributeurs et les clients finaux.

15 % de croissance

L'occasion pour les dirigeants d'annoncer une croissance de 15 % en Europe en 2024. Même progression pour la France. "Il y a quelques années, nous poussions les distributeurs. Aujourd'hui, c'est l'inverse, il y a une vraie demande pour la marque Milwaukee. On compte entre 6 000 et 7 000 points de vente", avance Bastien Dubreuil, directeur commercial et marketing de Milwaukee France. Innovations produits, recrutement (80 nouveaux salariés en France en 2024), stratégie commerciale différenciante… La marque vise à être présente chez les distributeurs "qui ont pignon sur rue" et pas chez les pure players.

Milwaukee a vu les choses en grand pour sa convention 2025. ©J2R/FLM

Milwaukee a vu les choses en grand pour sa convention 2025. ©J2R/FLM

Dans la Principauté, Milwaukee a investi le Grimaldi Forum pour faire découvrir l'étendue de sa gamme, et en particulier son millier de nouveautés. Une dizaine de jours ont été nécessaires pour aménager le lieu. Il nous a fallu huit heures et près de 6 000 pas pour visiter les douze showrooms, dédiés au garage, évidemment, mais aussi aux services, à l'outillage à main, et aux autres domaines que couvre Milwaukee (jardin, chantier, maçonnerie, etc.). Des démonstrations et tests comparatifs avec des outils et équipements des principaux concurrents étaient proposés. La volonté était de démontrer la qualité supérieure de Milwaukee.

Une offre grandissante pour les garages

L'outilleur a fortement accéléré son développement dans sa catégorie "Transport" depuis quelques années, et compte rapidement concurrencer les acteurs bien installés sur le segment. Un nouveau set de tarauds avec 38 unités a notamment été présenté. L'outil dispose d'une poignée Hex-Lok 2-en-1 pour une meilleure prise en main et précision. La 3e génération de boulonneuses compactes Milwaukee est également sortie, avec 542 newtons au serrage et 545 newtons au desserrage. "C'est le double de la génération d'avant, pour une vitesse de travail accrue de 50 %", se félicite Lev Khani, chef produits.

La nouvelle caméra d'inspection de Milwaukee. ©J2R/FLM

La nouvelle caméra d'inspection de Milwaukee. ©J2R/FLM

La nouvelle caméra d'inspection M12 ATB, avec son écran full HD 4,3", dispose d'une tête de caméra (frontale et latérale) de 5 mm de diamètre pour accéder à des endroits étroits comme les trous de bougie, injecteurs et cylindres. Côté carrosserie, Milwaukee a mis en avant sa ponceuse orbitale M12 Fuel, avec diamètre d'oscillation de 5 mm pour les travaux de dégrossissage et de 2,5 mm pour ceux de finition. Le changement de disque s'effectue sans clé, en clipsant.

Des servantes de toutes tailles sont aussi proposées pour les ateliers, notamment la Toolguard avec sept tiroirs de 78 cm, d'une capacité de charge de 45 kg chacun (800 kg au total) et une protection antibasculement. L'offre comprend également 45 modules en mousse, en rouge et noir pour voir plus facilement quand il manque un outil. Ils sont à la fois utilisables dans les servantes et dans les systèmes de rangement modulaires Packout, dont le nouveau tiroir roulant qui supporte jusqu’à 70 kg.

La marque américaine propose plusieurs servantes. ©J2R/FLM

La marque américaine propose plusieurs servantes. ©J2R/FLM

L'ensemble des gammes d'équipements de Milwaukee est proposé sans fil. La marque se veut leader en la matière, notamment en France depuis l'an dernier, et innove encore sur le sujet grâce à Forge, sa 9e génération de batteries. Elles affichent une capacité de 3 200 W, se rechargent à 80 % en 30 minutes, et augmentent de 40 % les performances des outils, notamment sur la découpe. Les batteries sont par ailleurs rétrocompatibles : pas besoin de changer sa gamme d'équipements.

Les prémices du reman

On notera enfin que Milwaukee murmure s'intéresser de près aux outils remanufacturés. Et c'est la France qui accueillera ce nouveau projet pour l'Europe dès 2025. "Nous mettons en place un service de reconditionnement, qui passe par notre circuit de réparation. Cela prend du temps, mais il y a une vraie demande qui croît. Soit on prend notre destin en main, soit on laisse faire les autres et on subit", lance Bastien Dubreuil.

La marque veut s'assurer une quantité suffisante de produits et une belle représentativité de son offre disponible en remanufacturé avant de déployer à grande échelle. "Nous verrons les premiers retours du marché français avant un déploiement à l'échelle continentale. Mais si Apple parvient à vendre du neuf et du reconditionné, je ne vois pas pourquoi Milwaukee ne pourrait pas faire de même", conclut Jérémy Godart, chef de projet services chez Milwaukee.

Axalta rachète le distributeur indépendant CPS

Philippe Leroux, dirigeant de Carrosserie Peinture Système (CPS) à Yvrac (33), fait valoir ses droits à la retraite. Dans la foulée, il cède sa dernière entreprise de distribution de peinture pour les carrossiers à Axalta Axcess, alors qu'il la pilotait depuis 2011. Précédemment, il avait déjà revendu STPA (qu'il dirigeait depuis 2002) à la même filiale du fabricant de peinture en 2018. Ce double choix de l'ancien président du groupement Centaure (2018-2024) n'est pas si étonnant, si l'on se souvient du début de sa carrière. En effet, cet entrepreneur l'avait initialement démarrée, dans ce secteur, en tant que salarié de DuPont de Nemours, groupe dont est issu Axalta.

Cette succession resterait néanmoins impossible sans la volonté de ce groupe d'internaliser sa distribution. En effet, Axalta a démarré le rachat de distributeurs de peinture indépendants en 2016. L'industriel avait ainsi racheté PAD, puis SPS l'année suivante. Aujourd'hui, son maillage territorial compte neuf points de distribution en France. L'enjeu pour lui est d'éviter de les voir tomber dans l'escarcelle de grands groupements indépendants et de leur donner davantage de poids.

Valeur de l'équipe de terrain

CPS emploie onze salariés et a enregistré un chiffre d'affaires de 4,69 millions d'euros en 2023, contre 3,03 millions d'euros en 2019. En effet, depuis l'arrivée de Philippe Leroux à sa tête, l'entreprise a connu une croissance régulière. Un succès qu'il attribue en grande partie à ses anciens employés. "Axalta Axcess hérite d’une équipe de collaborateurs très compétente qui a largement œuvré depuis 14 ans pour faire de CPS l’entreprise performante qu’elle est aujourd’hui. Cette équipe hors pair constitue désormais un atout majeur d’Axalta Axcess", affirme l'ancien dirigeant.

Tandis que de son côté, Stephan Mur, dirigeant d’Axalta Axcess, déclare : "C’est pour moi un grand plaisir et une immense fierté que d’accueillir toute l’équipe de CPS au sein de la famille Axalta. Philippe et Patricia Leroux nous confient aujourd’hui cette merveilleuse entreprise qu’ils ont développée avec passion et ils pourront compter sur nous tous pour perpétuer les principes et les valeurs qui ont été les leurs ces dernières années".

Parallèlement, le fabricant informe qu'il vient également d'étendre son réseau de distribution en Italie. Il a également repris l'activité de deux distributeurs italiens fin 2024. Axalta en compte désormais 40, dans 10 pays européens.

Bertrand Thorette, Feda : "Nous défendons une meilleure réparabilité et durabilité des véhicules"

Le Journal de la Rechange et de la Réparation : Après un an en poste, comment évaluez-vous la situation de la Feda et de ses adhérents ?

Bertrand Thorette : La Feda est une fédération pleinement reconnue par son écosystème. Alain Landec a une formule très juste pour résumer son rôle : active, réactive et attractive ! Il est important que la Feda "joue collectif", agisse en réseau et construise des alliances. C'est ce que je me suis attaché à faire depuis un an : réactiver des relations qui s'étaient assoupies et en créer de nouvelles, au sein de notre filière mais aussi en dehors.

La Feda entretient ainsi des liens forts et constructifs avec les acteurs de l'amont et de l'aval de la filière automobile, et des partenaires comme AAA Data, SRA ou Equip Auto. En dehors de notre filière, nous avons noué en 2024 une collaboration avec l'association HOP ! sur le sujet de l'obsolescence des véhicules.

La force de la Feda, c'est aussi la solidarité entre ses adhérents, en particulier au sein de son conseil d'administration. Lorsque nos 16 administrateurs se réunissent, ils défendent entre confrères l'intérêt général de notre filière. Il y a une véritable unanimité dans notre gouvernance quant aux objectifs à poursuivre. Lorsque j'ai pris mes fonctions, ma priorité a été de maintenir la vitesse de croisière de la Feda, malgré un changement de délégué général. Le pari a été réussi, grâce à l'équipe talentueuse de collaboratrices qui m'entoure, qui connaît parfaitement notre secteur et nos adhérents, et qui agit avec efficacité.

J2R : Quels chantiers prioritaires souhaitez-vous mettre en œuvre avec le président de la Feda, Alain Landec ?

B. T. : Avec le président, nous partageons la même passion d'agir ! S'agissant de nos actions de lobbying, elles sont influencées par les pouvoirs publics : verdissement des flottes, ZFE, décarbonation… Tous ces sujets impactent notre secteur et mobilisent logiquement notre énergie. En plus d'être nationale, notre action se déploie aussi au niveau européen aux côtés de la Figiefa.

Nous souhaitons également développer les services apportés à nos adhérents pour la gestion et la performance de leurs entreprises. Les outils actuels sont très appréciés : notre service juridique, nos lettres d'information, notre baromètre d'activité, notre annuaire professionnel et nos CDA. En 2025, nous créons de nouveaux services : un baromètre social avec une cinquantaine d'indicateurs RH et un panorama chiffré du parc automobile, avec la contribution d'AAA Data et de SRA. De plus, notre baromètre passe à un rythme mensuel.

J2R : Quels sont les principaux défis auxquels la rechange indépendante est confrontée, et comment la Feda peut-elle aider à les relever ?

B. T. : Le défi qui est dans toutes les têtes se résume par une date : 2035 ! Si cette échéance est perçue comme une menace par nos distributeurs, elle peut aussi représenter une opportunité pour ceux qui s'y préparent. La décarbonation de la mobilité est aujourd'hui synonyme d'électrification. Même si nous avons des doutes sur la promesse écologique des véhicules électriques, cette transition laisse entrevoir un potentiel de croissance.

Si les garages indépendants ne se positionnent pas comme des experts de ces motorisations, alors les consommateurs fréquenteront les réseaux des constructeurs, et ce potentiel échappera à l'aftermarket…

J2R : La Feda a repris l'an dernier ses réunions locales, avec l'ambition de fédérer les distributeurs sur le terrain afin de faire le point sur les enjeux de la filière. Souhaitez-vous poursuivre ces rendez-vous ?

B. T. : Une fédération, c'est aussi des liens entre membres d'une même famille professionnelle. C'est pourquoi la Feda a renoué avec ses réunions régionales pour incarner cette proximité. Avec Alain Landec, nous allons au contact des distributeurs pour faire le point sur leur métier.

Après un premier déplacement dans l'Ouest en novembre dernier, nous poursuivons en 2025 notre tour de France des régions : le 23 janvier dans la région Sud-Ouest, puis nous irons dans l'Est, le Centre, le Nord et le Sud-Est. Tous les distributeurs, adhérents ou pas, sont les bienvenus ! J'en profite pour rappeler qu'un évènement va nous fédérer en 2025 : le salon Equip Auto, du 14 au 18 octobre. Rendez-vous donc sur le stand de la Feda !

J2R : Pouvez-vous faire le point sur le développement de la labellisation Color+, qui doit valoriser l'expertise des distributeurs en peinture ?

B. T. : L'une des missions de la Feda est de valoriser l'expertise de ses adhérents. C'est l'objet de nos groupes métiers spécialisés dans le moteur, le diesel et les nouvelles technologies, les véhicules industriels ou la peinture. Pour mettre en avant la valeur ajoutée des distributeurs de peinture, nous avons, dans un premier temps, défini les critères du référentiel métier (stockage, logistique, approvisionnement, environnement, etc.) avant de créer le label Color+.

Nous déployons cette année cette labellisation sur le terrain. Un club de partenaires associant les plus grands fabricants du marché de la carrosserie s'est constitué pour accompagner cette démarche d'excellence : 3M, AkzoNobel, Axalta, BASF, Lechler, Mirka, PPG, RR Équipements et SDB. Merci pour leur confiance !

J2R : Paris, Lyon, Montpellier et Grenoble ont durci les règles de leur ZFE depuis le 1er janvier avec l'interdiction des véhicules Crit'Air 3. Faut-il s'attendre à des conséquences dans ces agglomérations pour les acteurs de la rechange automobile ?
B. T. : La Feda s'est impliquée très tôt sur la question des ZFE. Nous restons vigilants sur le sort des métropoles concernées et sur ces millions de véhicules, et donc de Français, qu'on exclut des centres-villes. Pour la rechange indépendante, ces restrictions d'accès ne sont pas sans conséquences : nos adhérents doivent revoir leur circuit logistique ou repenser leur outil de production.

C'est tout l'enjeu du verdissement des flottes logistiques, qui impose de réelles contraintes aux grossistes : l'offre en VUL électriques est pour l'instant inadaptée aux spécificités de notre secteur (capacité de chargement, autonomie) et très coûteuse, sans compter que le réseau de recharge n'offre pas la densité ni le maillage suffisants à une exploitation professionnelle.

J2R : Ces dernières années, la Feda a souvent été un interlocuteur auprès des pouvoirs publics. Quelles sont vos priorités en termes de plaidoyer et de défense des intérêts des professionnels de la rechange ?

B. T. : Les professionnels de la Feda jouent un rôle essentiel dans la réparabilité et la durabilité du parc automobile et PL. En défendant l'intérêt de l'aftermarket, nous défendons donc l'intérêt général des Français qui se déplacent, et des entreprises qui livrent. Notre fédération est en contact avec au moins cinq ministères : l'Économie, les PME, l'Industrie, les Transports et la Transition écologique. Notre lobbying repose sur un plaidoyer responsable et de bon sens, afin que les réformes industrielles et environnementales prennent en compte les contraintes des entreprises et les besoins des clients.

Nos priorités visent donc à assouplir les contraintes liées au verdissement des flottes et aux trajectoires de décarbonation. Nous défendons également une meilleure réparabilité et durabilité des véhicules. Depuis plus d'un siècle, la voiture puis le poids lourd ont été deux outils puissants d'émancipation sociale et de développement économique. Restreindre la mobilité routière, c'est affaiblir notre économie et marginaliser une partie des Français. La Feda continuera à défendre la mobilité, source d'enrichissement et vecteur de liens.

Exide Technologies simplifie le choix des batteries avec un nouvel étiquetage

Exide Technologies annonce la refonte des étiquettes de sa gamme de batteries pour véhicules légers. Ce nouveau design, qui sera déployé dès le premier trimestre 2025, repose sur un système de codes couleur facilitant l’identification des produits. Objectif : rationaliser le processus de sélection pour les professionnels de l’après-vente automobile.

L’ensemble des batteries de la gamme – Exide AGM, EFB, Premium, Excell et Classic – bénéficie de cette évolution. De plus, pour assurer une meilleure adéquation avec les véhicules hybrides et électriques, les batteries auxiliaires Start-Stop sont désormais intégrées à la gamme Exide AGM.

Un déploiement progressif

Pour garantir une adoption fluide par les distributeurs et les professionnels, les références produits resteront inchangées. Cette continuité permet de maintenir les processus de commande sans interruption.

Exide Technologies précise que cette initiative s’inscrit dans sa dynamique "Energizing a New World", lancée il y a quatre ans. Ce plan vise à renforcer l’excellence client, l’innovation et la durabilité. Depuis, l'équipementier a redéfini ses valeurs de marque et modernisé son identité visuelle, tout en optimisant son offre sur le marché de l’après-vente automobile.

"Nous proposons non seulement des batteries de premier ordre issues de l’équipement d’origine, mais nous cherchons aussi continuellement à améliorer nos services à valeur ajoutée pour le marché de l’après-vente, en simplifiant la sélection des batteries pour nos clients et utilisateurs finaux", souligne Daniel Royer, vice-président senior de la division automobile chez Exide Technologies.

À l’avenir, Exide prévoit d’étendre ce système d’étiquetage aux autres segments de sa gamme de batteries, incluant les véhicules industriels, le nautisme, les loisirs et les deux-roues.

La carrosserie Métiffiot célèbre son champion de peinture

David Arzfian a remporté les Olympiades des métiers de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Il a décroché la médaille d'or dans la catégorie peinture automobile. Le jeune peintre s'est donc qualifié pour participer à la 18e finale nationale des WorldSkills à Marseille (13), en octobre prochain.

Engagée dans la formation

Ce champion a été embauché par la carrosserie Métiffiot (membre de Carflex) à l'issue de son apprentissage. Auparavant, il avait effectué son alternance au sein de cette même entreprise. Cette dernière est donc fière de mettre en avant sa motivation et son savoir-faire. "Cette victoire est une véritable consécration pour ce jeune peintre passionné, mais aussi une reconnaissance du travail d’excellence mené au quotidien dans les ateliers de Métiffiot", affirment ses dirigeants.

Cette entreprise de réparation est particulièrement engagée dans la formation. Elle accueille et forme ainsi régulièrement de jeunes apprentis. En effet, son équipement dernier cri attire notamment les véhicules les plus récents. À la pointe de l'innovation, son atelier leur offre un cadre d'apprentissage idéal… Reste maintenant à voir si cela suffira pour assurer la victoire de David Arzfian, face aux autres champions régionaux. Le vainqueur représentera la France à la finale internationale de Shanghai, en Chine, en 2026.

Bertrand Védrine rejoint la Feda pour renforcer l’expertise des métiers

En 2025, la Feda renforce l’accompagnement de ses adhérents en nommant Bertrand Védrine à la coordination de ses groupes métiers. Fort d’une expertise reconnue chez Sogefi, ZF, Bendix et Castrol, il aura pour mission de structurer et dynamiser les actions de ces groupes de travail dans des secteurs clés.

"Je remercie la Feda pour sa confiance et la mission confiée ; c’est avec enthousiasme que je mets mon expérience au service des présidents et membres des groupes métiers pour leur apporter appui et conseil", précise Bertrand Védrine.

Pour mémoire, la fédération des distributeurs de pièces de rechange valorise l’expertise de ses adhérents dans plusieurs domaines stratégiques : peinture-carrosserie, véhicules industriels, Diesel et nouvelles technologies, et moteurs.

Experts et réparateurs : vers une collaboration plus efficace ?

Peinture : le groupe Ferron mise sur SNPA Distribution

Le groupe Ferron accélère son développement sur le marché de la peinture-carrosserie. Le distributeur annonce, en effet, sa prise de participation dans SNPA Distribution. Si Vincent Ferron, dirigeant du groupe, n'a pas souhaité préciser le niveau de cette participation, il nous a confié qu'elle est "minoritaire mais stratégique".

Basée au Mans (72), cette jeune entreprise intervient dans plusieurs départements (27, 28, 37, 41, 45, 61 et 72) et veut proposer aux carrossiers une offre complète en peintures, produits annexes et équipements d’atelier.

Créé par Marc Laurent et Franck Germain, deux experts du secteur, SNPA Distribution met l’accent sur l’accompagnement technique, la colorimétrie et la formation de ses clients. L’entreprise privilégie des solutions écoresponsables pour optimiser la consommation des ressources en atelier.

Un appui solide du groupe Ferron

Pour asseoir son développement, l’entreprise mancelle pourra ainsi compter sur le soutien du groupe Ferron et de sa filiale Maine Anjou Peinture (MAP).

L’offre de SNPA Distribution repose essentiellement sur la marque Ultra 9K et la gamme brillant direct de Sherwin-Williams. Par ailleurs, les carrossiers clients du distributeur manceau auront également la possibilité d’intégrer l’enseigne Auto-Repar, récemment déployée par le groupe Ferron.

"Nous étions déjà partenaires du groupe Axalta. Ce rapprochement nous permet désormais d’élarger notre portefeuille en intégrant les produits Sherwin-Williams, avec plusieurs exclusivités régionales", conclut Vincent Ferron.

"Tromperie aggravée", "escroquerie", "mise en danger" : Stellantis visé par une nouvelle plainte collective

L'étau se resserre sur le groupe Stellantis. Déjà visé par une plainte de l'UFC-Que Choisir, le constructeur va faire l'objet d'une deuxième plainte menée par Me Christophe Lèguevaques, qui mène une action collective en justice. Dans un communiqué publié ce jeudi 14 février, l'avocat précise que cette plainte pénale, déposée auprès du procureur de la République de Versailles, est portée par 883 premiers demandeurs.

D'autres plaignants pourront se joindre à l'accusation en s'inscrivant, à partir du 20 février, sur la plateforme d'actions collectives mise en place par Me Christophe Lèguevaques. Cette procédure vise quatre infractions, à savoir : tromperie aggravée, pratiques commerciales trompeuses, escroquerie et mise en danger d'autrui.

L'avocat ajoute que la plainte pourra être, dans un second temps, complétée par d'autres infractions (atteintes involontaires à l'intégrité des personnes ; destructions, dégradations et détériorations dangereuses pour les personnes, etc.).

Les réponses de Stellantis jugées insuffisantes

Malgré les dernières annonces de Stellantis, notamment le lancement d'une plateforme de réclamation pour les automobilistes concernés par les pannes sur les moteurs PureTech, Me Christophe Lèguevaques a donc décidé, avec le soutien des participants à son action collective, de lancer une procédure judiciaire.Dans un précédent communiqué publié en janvier, ce dernier avait déjà dénoncé les "retards" et les "atermoiements" du constructeur, jugeant son protocole d'indemnisation trop restrictif et insuffisant.

"Stellantis continue à mépriser les victimes et à leur faire supporter sa politique industrielle tournée vers la rentabilité financière au détriment de la sécurité des véhicules et des usagers. Ce n’est pas admissible", déplore-t-il. À ce stade, le groupe Stellantis n’a toujours pas réagi officiellement à cette nouvelle démarche judiciaire.

KS Tools lance une gamme électroportative pensée pour les pros

KS Tools lance une nouvelle gamme d’outillages électroportatifs. Elle se compose, tout d'abord, de trois clés à chocs, d'une perceuse-visseuse, d'une visseuse à chocs et d'une meuleuse angulaire.

Ces outils ont été équipés de moteurs "brushless" (sans charbon) pour répondre aux exigences des professionnels en matière de puissance et de durabilité. De quoi garantir une consommation d’énergie optimisée, une réduction des vibrations et du bruit, et une meilleure longévité.

En complément, KS Tools propose avec cette gamme deux solutions d’éclairage avec un projecteur et un projecteur de chantier, ainsi qu’une enceinte conçue pour un usage en milieu professionnel.

Une garantie étendue

Pour améliorer l’ergonomie et la praticité, tous les outils de cette gamme fonctionnent avec une seule et même batterie, livrée avec deux unités et un chargeur dans chaque coffret. Ces coffrets, de taille standardisée, sont empilables et verrouillables entre eux, offrant une solution de rangement optimisée pour le transport et le stockage.

Autre point fort de cette nouvelle ligne de produits KS Tools : sa garantie de cinq ans sur l’ensemble de ses machines. Un engagement rare sur le marché de l’électroportatif. Les batteries, chargeurs, projecteurs et l’enceinte bénéficient quant à eux d’une garantie de deux ans.

ZeCarrossery : "Station Mobilités est un modèle économique qui menace l’indépendance des carrossiers"

La récente ouverture de la première Station mobilités à Mulhouse (68) entraîne la réaction de l'enseigne normande de carrosserie via un éditorial publié sur son site, ainsi que dans un communiqué de presse. "Derrière la promesse d’innovation et de simplification, c’est un modèle économique déséquilibré qui menace l’indépendance des carrossiers", affirme ZeCarrossery. Sous prétexte de préserver le pouvoir d’achat des assurés, la banque-assurance mettrait en place un contrôle plus étroit des carrossiers.

Le réseau de réparateurs – qui avait déjà répondu aux attaques des assureurs contre les réparateurs de vitrage non agréés – évoque ainsi cette filiale du Crédit Mutuel, qui propose de gérer entièrement les sinistres de ses assurés. En effet, les automobilistes ont juste à emmener leurs véhicules sinistrés sur son site, avant de repartir avec des voitures de prêt. Ils y sont expertisés, puis répartis entre des carrossiers agréés par l'assureur. Tandis que ce site comprend aussi un atelier de réparation de vitrage, internalisant cette activité spécifique… Outre la simplification de la vie des assurés, ce dispositif permettrait aussi d'accélérer la réparation des véhicules.

Motivations du Crédit Mutuel

Réponse de ZeCarrossery à l'ouverture de la Station mobilités

La Station mobilités libère les automobilistes de toutes les contraintes liées à la réparation de leurs véhicules sinistrés en les orientant automatiquement vers les carrossiers agréés par le Crédit Mutuel... Soit une entorse aux règles de la concurrence et du libre choix du réparateur, d'après ZeCarrosserie. ©J2R/NG

Cependant, le système de la Station mobilités apparaît dans un contexte d'importante hausse des coûts pour les réparateurs. Beaucoup d'entre eux sont fragilisés par l’augmentation du coût des pièces, de la main-d'œuvre, de la peinture et de l'énergie. Sans oublier que, dans le même temps, ces carrossiers doivent massivement investir (dans le matériel et la formation) pour réparer les véhicules équipés des dernières technologies.

"Qui devra absorber ces hausses sans compensation ? Le carrossier, seul", expose Lucie Marie, cofondatrice de ZeCarrossery, enseigne prônant la réparation hors agrément d'assurance. Celle-ci explique prendre la parole "pour défendre la profession et dénoncer une prise de contrôle alarmante de la chaîne de valeur".

Plus concrètement, la dirigeante affirme que "quand une banque se lance dans la réparation automobile sous prétexte d’optimisation, il faut s’interroger sur ses véritables motivations. Le Crédit Mutuel prétend vouloir préserver le pouvoir d’achat des assurés, mais dans les faits, c’est une mainmise progressive sur notre métier qui se met en place".

Alternatives possibles pour préserver les carrossiers

La responsable de l'enseigne dénonce "le véritable schéma de cette innovation". D'après elle, la simplification de la prise en charge des véhicules vise à attirer davantage d'assurés. Leur nombre croissant, devrait ensuite entraîner une hausse du nombre de chantiers de réparation.

Mécaniquement, certains carrossiers devraient ensuite être attirés par ces promesses de volumes. En contrepartie, ils se voient imposer des "conditions financières défavorables". Celles-ci les "enferment dans un modèle de dépendance avec une concurrence faussée". Résultat : à terme, les carrossiers concernés perdent en autonomie, en pouvoir de négociation et en rentabilité.

Face à cette logique, la tête de réseau interroge : "Pourquoi ne pas réduire le ratio prime-sinistre, comme d’autres secteurs acceptent de réduire leurs marges pour amortir l’inflation, au lieu d’écraser celles des réparateurs ? Pourquoi ne pas assurer une rémunération juste aux carrossiers, garants de la qualité des réparations ? Pourquoi ne pas assurer la pérennité du secteur, au lieu de le sacrifier sur l’autel de la rentabilité financière ?"

À rebours du modèle instauré par l'assureur, ZeCarrossery affirme défendre l'innovation bénéfique pour les professionnels et les automobilistes. La responsable affirme : "Nous sommes convaincus que la technologie et les nouveaux modèles peuvent simplifier l’accès aux réparations et fluidifier le parcours client"… Mais sans fragiliser l’écosystème existant.

Purflux centralise sa logistique près de Nancy

Purflux confie la gestion de ses opérations logistiques à ID Logistics. Dès septembre 2025, le site de Laronxe, en région Grand Est, deviendra le hub pour la distribution des produits de l'équipementier en Europe, outre-mer et Afrique.

Face à l’augmentation de son activité, le fournisseur a, en effet, choisi de regrouper ses opérations sur un site unique, plus moderne et plus performant. Situé près de Nancy (54), l’entrepôt s’étend sur 32 000 m², dont 12 000 m² réservés aux activités de l'équipementier. Il assurera la réception, la préparation et l’expédition des commandes destinées aux marchés français et internationaux.

Un site logistique sur mesure pour Purflux

ID Logistics a conçu une solution adaptée aux exigences spécifiques du fabricant de filtres. L’entrepôt intègre notamment un système de stockage en hauteur, atteignant 11,50 mètres, permettant de gérer plus de 9 000 références et d’accueillir jusqu’à 20 000 palettes. Au total, 49 collaborateurs seront mobilisés pour assurer le bon fonctionnement de ce hub logistique.

Pour garantir une gestion efficace et rapide des commandes, ID Logistics a mis en place plusieurs innovations technologiques sur le site de Laronxe. Parmi elles, les Pallet Shuttles, des robots autonomes chargés de stocker et récupérer les palettes automatiquement, réduisent les délais d’expédition et optimisent la gestion des stocks en attente de procédure douanière.

Le centre intègre également un système de robot Mini Load, conçu pour assurer la gestion des références à faible rotation tout en respectant les obligations de disponibilité des pièces de rechange sur le long terme. Ce robot automatise le rangement et la mise à disposition des colis pour les opérateurs, réduisant ainsi les erreurs de préparation.

Purflux prêt à repartir de l'avant

Enfin, le hub est équipé de chariots Put to Spot dotés de projection LED qui facilitent la préparation des commandes en guidant les opérateurs vers l’emplacement exact de chaque article. Objectif : une plus grande précision et une réduction des erreurs.

Avec cette nouvelle infrastructure, Purflux entend renforcer ses capacités de stockage et sa chaîne d’approvisionnement. Des atouts qui devraient aider l'équipementier à accélérer sa croissance sur le marché de la filtration automobile.

Rappelons que le groupe a pris son indépendance au cours de l'été dernier, lorsque la business unit filtration de Sogefi a été rachetée par le groupe californien Pacific Avenue Capital Partners.

Laser Renov : une méthode de nettoyage innovante pour les pièces auto

Les collectionneurs du Spridget Club de France ont voulu mettre en avant l'un de leurs partenaires sur leur stand du salon Rétromobile, du 5 au 9 février 2025. En effet, Laser Renov nettoie très efficacement pour eux des pièces mécaniques avec précision et proprement. Pour y parvenir, cette toute jeune entreprise emploie le laser.

"Cette technologie présente une alternative à l'aérogommage et au sablage, assure Jordan Lebailly, cofondateur de l'entreprise. Elle ne nécessite pas de consommables et est plus propre". De fait, en passant le doigt sur un bloc culasse à moitié traité, on ne sent pas la différence entre surfaces rouillée et nettoyée. La matière n'est pas entamée…

Prestation, vente et location

Basée à Cergy-Pontoise (95), Laser Renov a été lancée en février 2024. Ses deux créateurs sont respectivement issus du monde des équipementiers automobile et de la moto. À la recherche d'une solution de nettoyage pour des moules industriels, ces entrepreneurs ont découvert l'efficacité et les multiples applications possibles du laser. Aujourd'hui, ils développent leur société en assurant deux types de services : des prestations de nettoyage, ainsi que la vente et la location des systèmes qu'elle emploie.

"Nous sommes allés en Asie pour trouver les bons outils, au meilleur rapport qualité-prix, car les modèles présents sur le marché sont de qualité très variable", explique-t-il. "Ceux que nous utilisons produisent un laser pulsé de classe 4, réglementé et réservé aux professionnels. Ils émettent une lumière par impulsion de 200 à 300 W, ou de 1 000 à 1 500 W ". Les deux entrepreneurs les ont fait certifier par l'Apave.

Ces deux systèmes sont alimentés par du 220 W. Le premier est très mobile et polyvalent, sous la forme d'une valise refroidie à l'air. Vendu 31 000 euros, il convient pour la majorité des opérations sur les pièces mécaniques. L'autre, plus imposant, est une malle à roulettes, refroidie à l'eau. Commercialisé 33 000 euros, il est davantage destiné à des applications industrielles.

Les turbos de poids lourd aussi

"Ces outils ne dégradent pas le matériel, précise Jordan Lebailly. Ils nécessitent seulement d'être réglés pour s'adapter aux supports à traiter (acier, cuivre, laiton, etc.) et à la matière à retirer (rouille, graisse, vernis…)". Le nettoyage laser brûle les substrats déposés en surface en générant très peu de déchets, contrairement au sablage, par exemple. Très rapide et efficace sur la rouille, il est plus lent sur la peinture. Surtout, il permet de nettoyer proprement des pièces comme les blocs culasse, les carburateurs et même les imposants turbos de poids lourd…

Même si son système génère très peu de résidus, Laser Renov associe néanmoins son emploi à un système d'aspiration, pour sécuriser au maximum les opérateurs. Tandis qu'en tant que distributeur, il équipe exclusivement les professionnels. Ses clients signent une charte dans laquelle ils s'engagent à utiliser les EPI nécessaires (notamment les lunettes appropriées). Chacun d'entre eux bénéficie d'une journée de prise en main, avec explications sur les précautions à prendre.

En quelques mois, la jeune pousse en a déjà vendu quelques-uns. Mais elle ne se limite pas aux secteurs de l'après-vente et de la collection auto. "Parmi nos clients, nous comptons aussi des industries et des collectivités locales. Ces dernières utilisent le laser pour nettoyer les graffitis, les statues, la pierre, etc." Cette technique permet aussi d'enlever du vernis sur le bois, mais pas encore la peinture. Une limite inexistante sur les pièces de mécanique et de carrosserie.

TMD Friction : Christophe Tassi nommé directeur commercial IAM France

Christophe Tassi prend la direction commerciale IAM France de TMD Friction. Il a officialisé sa nomination sur LinkedIn, annonçant ainsi son arrivée dans les rangs du spécialiste des systèmes de freinage. Il remplace Jean-René Ricord, qui a rejoint en décembre dernier le fabricant de vérins Stabilus.

Avec cette nomination, l'équipementier, passé dans le giron du fonds Aequita en 2023, affirme sa volonté de développer son activité sur le marché hexagonal. Dans ses nouvelles fonctions, Christophe Tassi aura pour mission de piloter la stratégie commerciale de TMD Friction en France, en renforçant la présence de ses marques (Textar, Pagid, Bendix, Mintex, Don et Cobreq) auprès des distributeurs et des ateliers.

Christophe Tassi bénéficie d’une solide expérience sur le marché de la rechange indépendante. Avant de rejoindre TMD Friction, il a notamment œuvré en tant que responsable commercial pour TPA (Alliance Automotive Group) de 2014 à 2022. Il rejoint ensuite le fabricant de lubrifiants allemand Liqui Moly pour piloter la filiale tricolore.

BBB Industries devient Terrepower et affirme son engagement durable

Ne dites plus "BBB Industries", mais "Terrepower". Le groupe américain, qui exploite les marques Inter-Turbo, FARE, Redline, STC, Axia, Alfa e-Parts, Metalcaucho ou encore Cautex, a officialisé son rebranding, renforçant son engagement en tant que leader de l'industrie automobile durable.

Fondé en 1987, l'équipementier s’est imposé comme un acteur majeur du reconditionnement de pièces de rechange. Au fil des ans, l’entreprise a diversifié son savoir-faire pour inclure le remanufacturing de nouvelles technologies, telles que les composants pour véhicules électriques et les solutions liées aux énergies renouvelables.

En adoptant le nom Terrepower, l'équipementier souhaite affirmer son ambition de prolonger la durée de vie des produits et d’optimiser l'utilisation des matières premières tout en réduisant les coûts pour ses clients.

Une nouvelle image pour un avenir durable

"C’est une étape importante pour nous", déclare Duncan Gillis, PDG de Terrepower. "Terrepower n'est pas seulement un nouveau nom, mais un nouveau chapitre de notre parcours. Il reflète notre engagement permanent en faveur de l'innovation et de la collaboration afin de proposer des solutions qui répondent aux besoins en constante évolution de nos clients. "

Le choix du nom reflète cette ambition : "Terre", en référence à la planète et à la préservation des ressources, et "Power", pour symboliser la force et la volonté d’innover dans des solutions industrielles plus efficaces.

Précisons que ce changement d'identité s'accompagne d'un déploiement progressif de nouveaux supports et outils de communication, dont un site internet repensé qui sera mis en ligne prochainement.

Nicolas Sinz, nouveau président de l’Union des assisteurs

Le 7 février 2025, Nicolas Sinz, président d’Europ Assistance France, a été élu président de l’Union des assisteurs, prenant ainsi la relève de Jean-Matthieu Biseau. Déjà à la tête du comité stratégique de l’organisation, il assurera un mandat de deux ans, conformément aux principes de gouvernance de l'Union, qui vise à impliquer à tour de rôle l’ensemble de ses membres. Marie Bazetoux, présidente directrice générale de Filassistance, occupera la vice-présidence aux côtés de Nicolas Sinz.

Diplômé de l’ESSEC, Nicolas Sinz a réalisé l’essentiel de son parcours dans le domaine de l’assurance et de l’assistance. Avant de rejoindre Europ Assistance en 2018, il a notamment œuvré pour les groupes AXA où il occupe différents postes de direction.

Une présidence tournée vers l’innovation

A la tête l’Union des assisteurs, Nicolas Sinz entend poursuivre les travaux engagés ces dernières années. Les priorités de son mandat s’articulent autour de deux grands axes stratégiques. D’une part, le volet social, avec une feuille de route définie en collaboration avec les organisations syndicales et les représentants de la branche. L’Union continuera de travailler sur des sujets clés tels que l’inclusion des personnes en situation de handicap, l’organisation du travail et du télétravail, la formation et l’évolution des classifications professionnelles.

D’autre part, la dimension technologique, qui repose sur l’optimisation des outils et plateformes déjà en place au sein du secteur. L’Union des assisteurs pilote plusieurs solutions digitales mutualisées via un groupement d’intérêt économique (GIE), parmi lesquelles Nomad, utilisé pour le missionnement des dépanneurs et remorqueurs, Comet, qui gère les interventions des taxis et VTC, ou encore eCall, destiné à la réception des appels d’urgence des véhicules équipés.

Créée en 1981, l’Union des assisteurs regroupe neuf sociétés majeures du secteur, représentant 96 % de la profession. Ses membres, parmi lesquels Allianz Partners, Europ Assistance, AXA Partners ou encore IMA, emploient 12 500 collaborateurs et jouent un rôle essentiel dans l’accompagnement des automobilistes, des voyageurs et des particuliers confrontés à des situations d’urgence.

Quand l'intelligence artificielle se met au service de l'après-vente

109 milliards d'euros ! C'est l'investissement qu'est prêt à consentir le président français, Emmanuel Macron, dans les prochaines années pour faire de l'Hexagone une référence dans le domaine de l'intelligence artificielle. L'annonce s'inscrit dans le cadre du Sommet mondial pour l'action sur l'IA, qu'accueille le Grand Palais du 6 au 11 février 2025.

Cet événement réunira plusieurs leaders du secteur (Open AI, Google DeepMind, Mistral AI, etc.) pour faire le point sur cette révolution technologique qui, après avoir bouleversé de nombreux domaines scientifiques, s’apprête à transformer les différents secteurs de notre économie. Et notamment le marché de l’après-vente automobile.

Des diagnostics prédictifs aux plateformes de gestion de données, en passant par l’optimisation des processus logistiques et l’évolution des modèles économiques, l’IA va reconfigurer les règles du jeu pour les différents acteurs de la filière. Sur le terrain, et en particulier dans les ateliers, elle représente déjà une réalité dans le cadre de certaines applications, avec de véritables bénéfices à la clé.

Des diagnostics plus rapides et plus précis

Avant d’aller plus loin, un rappel s’impose. Par intelligence artificielle, il faut entendre un ensemble d’algorithmes conférant à une machine des capacités d’analyse et de décision qui lui permettent de s’adapter aux situations en faisant des prédictions à partir de données déjà acquises. Et dans l’industrie automobile, cette technologie présente d’infinies possibilités. Elle trouve des applications multiples avec la conduite autonome, la personnalisation des services ou les systèmes embarqués.

À l’après-vente, elle offre également aux réparateurs des outils sans précédent pour améliorer leur efficacité et leur rentabilité, en combinant analyse des données, automatisation et prise de décision basée sur des modèles prédictifs. Selon Mario Winkelhaus, directeur de la stratégie digitale de Hella Gutmann, l’intelligence artificielle augmente l’efficacité des tâches quotidiennes dans les ateliers. Ce qui leur permet de se concentrer sur des aspects à plus forte valeur ajoutée.

L'IA peut être utilisée pour développer des outils de formation adaptés aux besoins des techniciens. Des simulations réalistes et des tutoriels interactifs amélioreront leurs compétences et garantiront la qualité des réparations.

L'IA peut être utilisée pour développer des outils de formation adaptés aux besoins des techniciens. Des simulations réalistes et des tutoriels interactifs amélioreront leurs compétences et garantiront la qualité des réparations. ©AdobeStock

"L’un des principaux avantages de l’IA est sa capacité à gérer des tâches répétitives et courantes, telles que les diagnostics et les contrôles de maintenance de routine. Les outils de diagnostic alimentés par l’IA peuvent identifier rapidement et précisément les problèmes, en fournissant aux réparateurs des informations précises et en réduisant le temps consacré à la recherche de pannes. Cela permet non seulement d’accélérer le processus de réparation, mais aussi de garantir une précision et une fiabilité accrues", détaille le dirigeant.

Une vision partagée par Fernando Pernigo, vice-président régional des ventes chez Solera, qui estime que cette nouvelle technologie offre des opportunités considérables sur le marché de l’entretien et de la réparation automobile.

Et l’une de ses premières applications concrètes est déjà visible avec les outils de diagnostic électronique. Dopées aux algorithmes de machine learning, ces solutions peuvent aider les techniciens à déterminer plus rapidement les pannes les plus complexes. "L’IA peut grandement améliorer l’efficacité des réparations grâce à des diagnostics plus précis et à des recommandations de pièces personnalisées. En analysant des quantités massives de données, les systèmes d’IA peuvent rapidement identifier la cause d’une panne, réduisant ainsi le temps d’immobilisation du véhicule", confirme Fernando Pernigo.

Évidemment, c’est un sujet que tous les fabricants d’outils de diagnostic explorent aujourd’hui, à commencer par Hella Gutmann. Le groupe allemand a mis au point sa fonctionnalité "Diagnostic automatisé", qui s’appuie sur un modèle d’IA formé sur plusieurs années pour identifier les pièces défectueuses avec une probabilité de 80 à 90 %. "Ce taux de précision élevé réduit considérablement les efforts et le temps que les mécaniciens consacrent à l’identification des défaillances, ce qui leur permet de se concentrer sur les réparations et d’autres tâches essentielles", ajoute Mario Winkelhaus.

De nouveaux assistants dans les ateliers

Outre le diagnostic, l’IA a également trouvé sa place dans les ateliers avec une autre opération récurrente : le chiffrage. Depuis quelques années, de nombreux acteurs historiques du marché ainsi que plusieurs start-up émergentes – à l'instar de Tractable – affirment pouvoir estimer en quelques secondes les coûts de réparation d’un dégât ou d’un sinistre dans son ensemble, à partir d’images et de vidéos. À la clé, une meilleure productivité, mais pas seulement…

Exemple : chez l’éditeur Solera, l’intelligence artificielle permet d’évaluer rapidement et précisément les dommages d’un véhicule en se basant sur des images. Cette évaluation automatisée accélère considérablement le processus de gestion des sinistres et améliore la précision des estimations des coûts de réparation.

"Grâce à l’IA, Solera peut personnaliser l’expérience client en proposant des services adaptés aux besoins spécifiques de chaque client. Par exemple, l’IA peut recommander des options de réparation ou des services complémentaires en fonction de l’historique du véhicule et des préférences du client", ajoute Fernando Pernigo.

chiffrage automobile intelligence artificielle

En exploitant un vaste ensemble de données comprenant un historique de 379 millions de sinistres et 1,5 milliard d’images de véhicules endommagés, Solera est en mesure de développer des solutions d’IA de pointe. ©AdobeStock

Les gains de productivité et les bénéfices offerts par ces progrès technologiques sont d’autant plus salutaires qu’ils permettront – en partie – de répondre aux pénuries de personnel qui pénalisent les ateliers.

"L’après-vente automobile souffre d’un manque de personnel à tous les niveaux, aussi bien chez les productifs que les administratifs. Or, les ateliers ont de moins en moins de temps à consacrer à la saisie des rapports d’experts, à l’envoi de factures, etc. Ce sont des métiers qui impliquent une forte manipulation d’informations, alors même que les effectifs diminuent", expose Sylvain Piolet, directeur de la Lacour Électronique.

Fort de ce constat, le groupe Lacour a également investi le champ de l’IA pour concevoir des solutions destinées à accompagner les réparateurs dans toutes leurs tâches.

"Les carrossiers doivent jongler avec des sollicitations variées de la part des apporteurs d’affaires, des clients et des experts. Ces tâches, bien que simples, s’avèrent très chronophages et représentent un volume de travail très conséquent", souligne Sylvain Piolet.

Ambitieux, ce dernier estime que l’intelligence artificielle pourra même constituer un ­véritable atout pour les entreprises en quête d’optimisation dans leur gestion. À travers son aptitude à automatiser des processus et à analyser de vastes ensembles de données, la technologie facilitera la prise de décisions, pour un meilleur pilotage.

Une logistique optimisée par les algorithmes

Au-delà des ateliers, les algorithmes intelligents vont ­également contribuer à parfaire la gestion de la logistique de l’ensemble de la filière. Un enjeu crucial dans un secteur où la gestion des stocks joue un rôle déterminant… Prédire la demande, planifier des livraisons, gérer et optimiser les stocks sont autant de domaines où l’IA s’améliore chaque jour et aide les fabricants et distributeurs.

La gestion des stocks fait notamment appel à de très nombreux paramètres qu’il n’est pas toujours aisé de maîtriser. Grâce à une analyse fine des données relatives à la demande, aux tendances des ventes, aux caractéristiques des portefeuilles produits et aux contraintes des fournisseurs, les outils d’analyse prédictive permettent aux fabricants et aux distributeurs de mieux anticiper les besoins du marché. Ce qui permet d’ajuster les niveaux de stock et de réduire les risques de rupture ou de surstockage.

De plus, les systèmes d’IA peuvent moduler les prévisions en fonction de données en temps réel : changements soudains de la demande, perturbations de la chaîne d’approvisionnement… Cette agilité garantit un alignement constant des niveaux de stock sur les conditions actuelles du marché. Chez les distributeurs, l’intelligence artificielle est aussi en mesure de calculer de manière dynamique les seuils de réapprovisionnement pour chaque produit en fonction de sa vitesse de vente, de ses délais de livraison et du niveau de service fixé par l’entreprise.

Ce n’est pas tout : l’IA va également jouer un rôle clé dans la gestion des entrepôts, en automatisant là encore de nombreux processus. Exemple : la société française Exotec utilise des robots intelligents pour placer les produits de manière optimale dans les containers, en s’appuyant sur des algorithmes de machine learning. Une technologie qui a séduit le groupe Renault pour son entrepôt de Villeroy (89), dédié à la logistique de pièces de rechange, ainsi qu’Alliance Automotive pour sa plateforme logistique de Saint-Fargeau-Ponthierry (77).

Dernière étape de la chaîne logistique, la livraison peut ­aussi gagner en efficience grâce à l’IA. Un véritable enjeu, car ce service représente la partie la plus coûteuse et la plus complexe de la supply chain. Or, avec le big data et les algorithmes, les fournisseurs et distributeurs peuvent anticiper la demande de leurs clients et ajuster les niveaux de stock en conséquence. Ce qui permet une meilleure planification des livraisons et une réduction des déplacements inutiles.

Une fois les véhicules sur la route, la technologie permet, en outre, d’optimiser leurs itinéraires, mais aussi de mutualiser leurs efforts logistiques. Plutôt que de simplement chercher à optimiser chaque kilomètre parcouru, l’accent est mis sur la collaboration et le partage des ressources pour réduire l’empreinte carbone globale. Pratique, alors que la mutualisation du dernier kilomètre de livraison, souvent coûteux et polluant, devient essentielle face à une préoccupation environnementale croissante.

Sur ce sujet, Solera vient d’ailleurs de nouer un partenariat avec Nexus ­Automotive afin de faciliter à ses membres l’accès à sa solution ­Roadnet Anywhere. Ce logiciel de planification, d’acheminement et de dispatch s’appuie sur des algorithmes avancés et l’analyse de données pour améliorer la gestion des flottes. L’application tient compte de la capacité de remplissage des véhicules, des règles commerciales, des exigences des clients et d’autres paramètres afin d’optimiser les tournées. En réduisant la consommation de carburant, en affinant la précision des livraisons et en minimisant l’empreinte carbone, ­Roadnet Anywhere permet ainsi d’optimiser sa chaîne logistique, selon Solera.

L’impact sur les modèles économiques

Mais l’IA ne se limite pas à l’opérationnel. Elle transforme également les modèles économiques de l’après-vente. Avec l’essor des véhicules connectés, les données deviennent une ressource précieuse et laissent entrevoir de nouvelles opportunités, en particulier dans le domaine de la maintenance préventive.

"Les modèles d’IA seront capables d’analyser les données de fonctionnement des véhicules en temps réel pour détecter les anomalies et prédire les défaillances potentielles. Cela permettra d’optimiser la maintenance et de réduire les coûts d’immobilisation", prévoit Fernando Pernigo.

Chez Hella Gutmann, Mario Winkelhaus estime que le développement de la connectivité des véhicules ouvre la porte aux diagnostics à distance et aux mises à jour logicielles. "Grâce aux diagnostics à distance, nous pouvons rapidement identifier et résoudre les problèmes sans que le véhicule soit physiquement présent dans l’atelier. Cela permet non seulement de gagner du temps, mais aussi de réduire les durées d’immobilisation pour nos clients."

électrique IA

L'IA devrait jouer un rôle crucial dans la prise de décision concernant les réparations des véhicules électriques. Elle permettra une évaluation plus précise du coût des différentes options de maintenance (pièces neuves, reconditionnées, etc.) en fonction des contraintes spécifiques à ces motorisations. ©Cesvi

Cette transition exige cependant une adaptation culturelle et organisationnelle, en particulier dans les ateliers où l’automatisation de certaines opérations devrait bouleverser le quotidien des réparateurs. Faut-il dès lors anticiper une substitution, à terme, de l’homme par la machine ? Sur le marché de la carrosserie, le mouvement semble être en marche puisque la société chinoise Onew a dévoilé lors du dernier salon ­Automechanika Francfort son robot Paint-Go-90E.

Cet automate de pulvérisation de peinture combine un scanner de pointe et des algorithmes adaptatifs optimisant les trajectoires, permettant un gain de temps et une réduction des pertes. Malgré ces innovations, Mario Winkelhaus demeure, pour sa part, plus circonspect, estimant que l’intelligence artificielle ne devrait pas remplacer les mécaniciens, mais les rendre plus autonomes.

"En automatisant les tâches routinières et répétitives, l’IA permet aux mécaniciens de se concentrer sur des aspects plus qualifiés et créatifs de leur travail. Selon moi, l’IA ne remplacera pas les personnes. Mais les ateliers qui n’utilisent pas l’IA seront remplacés par des ateliers qui l’utilisent", anticipe le directeur de la stratégie digitale de Hella Gutmann.

En replaçant l’humain au cœur des processus et en cadrant son utilisation par des réglementations adaptées, l’IA pourrait donc devenir un atout stratégique pour l’après-vente. Reste à surmonter les enjeux éthiques et organisationnels qu’elle soulève.

AkzoNobel lance une base hydro plus rapide et plus écologique

AkzoNobel annonce le lancement d’Autowave Optima de Sikkens et l’Ultimate de Lesonal, nouvelle génération de base à l’eau développée pour améliorer l’efficacité des ateliers de carrosserie tout en réduisant leur empreinte environnementale.

Celle-ci permettrait d'accélérer de moitié le temps de réparation, en comparaison avec des produits conventionnels. En effet, sa pigmentation élevée couvre parfaitement une surface en une couche et demie. Le peintre économiserait ainsi environ 15 % de peinture, d'après les tests de la marque. De plus, son application en une seule passe ne nécessite pas de temps d’évaporation entre les couches.

Durable, efficace et économique

La suppression de ces contraintes inhérentes aux produits classiques réduit donc l’intervention du réparateur. Les temps d'application sont également réduits, ainsi que leurs coûts… Par rapport à une base traditionnelle, les coûts énergétiques de ce nouveau produit sont réduits de 60 % et ses émissions de carbone de 60 %. Tandis que sa teneur en COV de 380 g/l reste bien inférieure à la limite réglementaire (de 420 g/l), pour préserver les peintres.

Cette nouvelle référence "s’inscrit dans l'ADN de notre entreprise et dans notre engagement à relever les principaux défis des ateliers de carrosserie en termes de développement durable et d’efficacité, tout en économisant du temps et de l'énergie grâce à une technologie de peinture avancée", affirme Pascal André, directeur commercial Vehicle Refinishes France d'AkzoNobel. Ainsi associé à l'écosystème digital du fabricant, cette base de nouvelle génération offrirait une précision colorimétrique et une correspondance des teintes optimales.

Rechange : un bilan 2024 en demi-teinte entre VL et PL

Après un début d'année compliqué, les distributeurs de pièces de rechange ont connu une fin d'exercice 2024 plutôt calme, selon le dernier baromètre Feda-Xerfi. Leur activité a en effet enregistré, au quatrième trimestre, une légère progression (1,1 %), qui contraste avec la contraction de l’économie française sur la même période (-0,1 %).

Dans le secteur de la rechange pour véhicules légers (VL), l’activité mécanique affiche sur cette période une dynamique soutenue avec une augmentation de 3,5 %. L’équipement et l’outillage progressent également (+1 %). En revanche, la peinture-carrosserie recule de 3,5 %, et les prestations en atelier accusent un repli moins marqué (-0,5 %).

Côté poids lourds (PL), la tendance est plus morose. La distribution de pièces enregistre une baisse de 1 %, tandis que les prestations en atelier chutent de 9 %. L’équipement et l’outillage plongent également de 3 %.

Un rythme mensuel pour le baromètre Feda

Sur l’ensemble de l’année 2024, la distribution de pièces de rechange a connu une croissance globale de 1 %. Un chiffre cohérent avec les principaux indicateurs économiques nationaux, tels que l’évolution du PIB (+1,1 %) et la consommation des ménages (+0,9 %), selon la Feda.

Toutefois, une divergence marquée se dessine entre les segments VL et PL. La rechange automobile progresse de 1,4 %, tandis que l'activité poids lourd accuse un retrait de 0,7 %.

Afin d’apporter une vision plus réactive de l’évolution du secteur, la Feda annonce un changement dans la fréquence de publication de son baromètre. Dès 2025, l’analyse de l’activité sera publiée chaque mois, au lieu d’un rythme trimestriel. Le premier baromètre sous ce nouveau format sera disponible début mars et portera sur les résultats du mois de janvier

REPORTAGE VIDÉO - Lecoq, carrosserie de pointe pour véhicules d'exception


Aston Martin DB5, Ferrari Dino, Panhard Levassor, Lamborghini…  Un simple tour dans les ateliers de Bezons (95) fait tourner la tête de tous les amateurs de véhicules de prestige et anciens. Mais les locaux et équipements de la carrosserie Lecoq font également sensation auprès des connaisseurs de la réparation automobile. Les réparateurs bénéficient de grands espaces pour travailler, ainsi que d'équipements modernes et ergonomiques.

En effet, sur un site de 11 000 m2 quatre vastes ateliers s'étendent sur 5 000 m2. À l'intérieur, le plus petit est dédié à la mécanique. Il s'agit d'un point service aux couleurs de Ferrari, reprenant toutes les exigences de la marque. Deux autres sont respectivement consacrés à la réparation des véhicules modernes et à la restauration. Sur les 750 m2 réservés à cette dernière activité, une partie est dédiée aux travaux de formage. Des tôles d'acier attendent d'être transformées en éléments de carrosserie, à côté d'outils inhabituels dans les carrosseries actuelles.

Atelier de pointe

Tandis que dans la partie consacrée aux véhicules modernes, on retrouve une impressionnante collection de marbres. Il s'agit de bancs de redressage Celette, BlackHawk (modèle Shark) et Carbench (Octopus), attachés à des marques de véhicules spécifiques. Certains sont installés en zone Atex, logiquement aménagée pour traiter les travaux sur l'aluminium.

Plus loin, un vaste atelier est réservé aux travaux de peinture. Ses 1 100 m2 accueillent notamment deux cabines de peinture transversales (de marque Omia) dotées de ponts élévateurs. Mais avant d'y entrer, les véhicules y sont traités dans des aires de préparation. Certaines sont équipées de systèmes de séchage infrarouge. Deux tunnels de finitions ont été réalisés sur mesure pour peaufiner les retouches sur les véhicules d'exception.

Malgré l'importance de ces équipements, "nous restons un atelier de carrosserie, il y a donc peu de différences structurelles ou de gestion entre ces deux types d'entreprise", explique Thomas Alunni. Et le responsable de la marque Lecoq sait de quoi il parle. En effet, cette célèbre carrosserie lancée en 1963 a été reprise par son père Max Alunni en 2006. Celui-ci l'avait alors intégré au groupe Albax – carrosseries plus classiques sur la Côte d'Azur et en Île-de-France.

Gestion de sinistre au cordeau

Le dirigeant modernise l'outil de travail de cet atelier à l'occasion de son déménagement en 2011. La carrosserie quitte alors Saint-Ouen (93) pour Bezons. Il s'installe dans les vastes ateliers. Outre les équipements déjà évoqués, ces murs offrent de grands espaces aux réparateurs pour circuler autour des véhicules à réparer.

À première vue, il n'existe effectivement pas de grande différence entre cette usine de réparation artisanale immaculée et quelques rares autres grandes carrosseries rationnalisées et aseptisées. Si l'on fait abstraction du recours au formage, on pourrait être chez un autre grand carrossier… Mais ce qui fait véritablement la différence est l'environnement autour des dossiers de sinistres qui y sont traités.

"En comparaison, les coûts moyens au sein du réseau Albax oscillent autour de 1 900 à 2 000 euros. Alors que chez Lecoq, nous sommes plutôt entre 3 000 et 5 000 euros, selon les cycles d'activités", souligne Thomas Alunni. À ces tarifs, la gestion doit être rigoureuse afin de gagner de l'argent sur chaque chantier. Une erreur d'appréciation peut transformer un chantier en gouffre financier.

Investir dans la formation et le matériel

Aussi, "nous entrons dans des spécificités de gestion de dossier plus longues et plus techniques, explique Thomas Alunni. Nous devons entrer plus en profondeur dans des dossiers plus détaillés, réclamant plus de temps et d'inertie, avec des montants de réparation plus importants. Les chaînes de validation sont donc plus lourdes".

Dans l'atelier, le carrossier s'arrête à côté d'une Ferrari 250 GT Lusso sévèrement cassée. "Entre l'arrivée du véhicule et le rapport d'expert, il a fallu huit mois et ça a nécessité pour nous 200 heures de travail administratif, avec un peu de démontage et de travail technique, pour réaliser un devis et le faire accepter par toutes les parties", précise-t-il. Cet exemple illustre que si les tarifs affichés sont importants, les coûts de réparation le sont aussi pour le réparateur.

Mais pour maintenir son savoir-faire, le carrossier doit constamment investir. Ainsi, il envoie régulièrement ses techniciens en formation pour apprendre les dernières techniques de réparation. Le carrossier investit aussi constamment dans leurs outils de travail. Raison pour laquelle les jeunes carrossiers passionnés se bousculent à ses portes pour intégrer la grande famille des réparateurs Lecoq et y apprendre leur métier… Et c'est peut-être là l'ultime luxe de ce réparateur, qui ignore en grande partie la pénurie de main-d'œuvre.

Les Émissions du J2R - Carrosserie : comment résoudre la pénurie de techniciens qualifiés ?

Selon certaines estimations, le marché de l'après-vente manquerait de plusieurs milliers de productifs en carrosserie. La problématique n’est pas nouvelle, mais elle s’intensifie et inquiète de plus en plus les ateliers de carrosserie.

Avec une demande croissante en réparation-collision et des technologies de plus en plus sophistiquées, le métier de carrossier automobile est pourtant devenu stratégique. Pourtant, les recrutements peinent à suivre. Faute de main-d’œuvre, certains ateliers doivent refuser des commandes ou allonger leurs délais, ce qui a des conséquences directes sur la satisfaction client et la rentabilité.

Pourquoi cette pénurie ? Quels sont les freins au recrutement chez les carrossiers ? Et surtout, quelles solutions peut-on envisager pour attirer et former davantage de talents dans ce secteur ?

Nous allons tenter d’apporter des réponses à ces questions lors d'une émission inédite diffusée le mardi 25 février 2025 à 11 h. Au cours de cette table ronde, plusieurs experts apporteront leurs éclairages et partageront leurs expériences :

N’oubliez pas de vous inscrire sur notre plateforme dédiée pour suivre cette émission.

Doyen Auto : des avancées stratégiques pour API et 1,2,3 AutoService

La convention annuelle de Doyen Auto France, tenue à Malte en janvier 2025, a réuni les distributeurs API et leurs garages 1,2,3 AutoService pour faire le point sur l’évolution du plan stratégique "Move up 2027". Lancé il y a 18 mois, lors du dernier rassemblement organisé en Sardaigne, ce programme s'articule autour de trois axes : la maîtrise des nouvelles technologies, une communication connectée et une gestion optimisée.

Mise en route de Campus Doyen

Dans le cadre de cette feuille de route, le groupement a officialisé le lancement de Campus Doyen, sa plateforme de formation continue destinée aux réparateurs. Elle doit leur permettre de réaliser tous types d’opérations sur tous types de véhicules. Cette solution s’accompagne d’améliorations apportées aux outils techniques du concept Omnitech : hotline, modules de diagnostic à distance et location d’équipements.

Autre point d'étape important de la feuille de route de Doyen Auto : l'élargissement de l'offre de la marque Requal. En 2024, elle s'est étoffée de 1 500 nouvelles références. Des outillages et équipements ont également renforcé la MDD du groupement.

Moderniser la communication au service des ateliers

Conscients des attentes d’une clientèle connectée, les responsables de Doyen Auto France ont présenté un ensemble d’outils numériques et marketing pour les garages 1,2,3 AutoService. La refonte du site internet de l’enseigne, désormais doté d’un parcours client simplifié et intuitif, a particulièrement retenu l’attention. Des nouveautés comme des supports de communication modernisés et une gamme revisitée de vêtements de travail viennent compléter ce volet.

L’accent a également été mis sur des outils de gestion innovants, tels qu’une offre de paiement fractionné et une conciergerie téléphonique dédiée, permettant aux réparateurs de mieux gérer leur activité quotidienne. En parallèle, la création de postes d’animateurs réseaux vient renforcer l’accompagnement des distributeurs et garages affiliés.

50 nouveaux sites pour 1,2,3 AutoService

Avec plus de 50 nouvelles nominations en 2024, le réseau 1,2,3 AutoService a affiché l'an dernier une croissance soutenue. De son côté, l'enseigne API a enregistré douze nouvelles ouvertures, élargissant ainsi son maillage territorial.

"La convention annuelle à Malte a été une nouvelle occasion de renforcer notre collaboration et de construire des bases solides pour le futur de nos réseaux. J’ai été particulièrement impressionné par la qualité des échanges et par l’enthousiasme de tous les participants ", a déclaré Patrice Astor, CEO de Doyen Auto France.

Weinmann Technologies : une démarche RSE récompensée

Weinmann Technologies a reçu la médaille d’argent EcoVadis pour ses efforts en matière de responsabilité sociétale. Avec un score de 72/100, le spécialiste des cabines de peinture et de la conception d’ateliers de carrosserie se positionne parmi les 7 % des entreprises les mieux notées par EcoVadis en 2024, sur un total de plus de 150 000 sociétés évaluées.

Cette distinction, annoncée le 3 février 2025, reflète la pertinence de sa stratégie de responsabilité sociétale des entreprises (RSE), qui s’inscrit dans une démarche à la fois ambitieuse et structurée.

Amélioration continue

La stratégie RSE de Weinmann Technologies repose sur trois axes majeurs. Elle s'attache d'abord à impliquer ses 44 salariés dans un projet d’entreprise porteur de sens. Cela, en promouvant la créativité de chacun. Ensuite, elle fournit des efforts importants en matière d'innovation pour la sécurité et l’environnement. Enfin, l’entreprise accompagne durablement les professionnels de la carrosserie dans la transformation de leurs pratiques, contribuant à une évolution positive des métiers du secteur.

Weinmann bonnes pratiques de sécurité et de protection de l'environnement

Weinmann insiste notamment auprès de ses clients carrossiers sur les bonnes pratiques de sécurité et de protection de l'environnement... Mais le spécialiste s'impose lui-même un mode de fonctionnement semblable. ©Weinmann Technologie

Pour suivre ces objectifs, Weinmann Technologies entretient des mécanismes internes d’amélioration continue. Cela lui permet d'aligner ses pratiques avec les attentes des parties prenantes de ses projets et les enjeux actuels (sanitaires, économiques, écologiques et climatiques).

Ce fonctionnement se réinvente constamment pour maintenir sa propre trajectoire de développement durable dans ses activités. En clair, Weinmann Technologies agit via les projets réalisés pour ses clients afin de rendre plus durable l'univers de la réparation – d'abord avec son modèle de "carrosserie bas carbone".

Recherche d'équilibre

Concrètement ses actions passent par de multiples initiatives internes et externes. La société sensibilise ainsi ses salariés et clients aux bons gestes et bonnes pratiques. Sa priorité reste d'assurer leur sécurité et leur bien-être, tout en protégeant l'environnement. Cette préoccupation lui permet notamment de s'adapter aux nouvelles générations de réparateurs et à leurs clients les plus jeunes.

L'entreprise veille également à animer une vie d'entreprise autour des valeurs "d'exigence, de confiance et de complicité" jusque dans l'organisation d'évènements extraprofessionnels (sportifs, culturels, etc.). L'équilibre entre vie personnelle et professionnelle est encouragé.

Du côté de la production, les fournisseurs français (43 % basés dans le Grand Est) sont privilégiés et eux-mêmes signataires d'une charte RSE. In fine, Weinmann Technologies tente d'entretenir un équilibre entre chiffre d'affaires, rentabilité et bien-être des salariés. Le spécialiste démontre que ce modèle est applicable dans bien des carrosseries.

Mann+Hummel : Lisa Schiffgens nommée directrice des relations corporate

Mann+Hummel étoffe son organigramme avec l'arrivée de Lisa Schiffgens, en qualité de directrice des relations corporate. Forte d’une solide expérience en communication et marketing, elle pilotera les relations internes et externes de l'équipementier spécialiste des technologies de filtration.

"Nous souhaitons la bienvenue à Lisa Schiffgens chez Mann+Hummel. Son leadership avéré et sa connaissance approfondie de la communication de marque seront des atouts précieux pour notre équipe", a déclaré Géraldine Tenten, directrice marketing de Mann+Hummel.

Diplômée d’un bachelor en commerce international de l’Université d’État Coopérative du Bade-Wurtemberg (DHBW) et d’un master en communication et leadership de l’Université des Sciences Appliquées Quadriga de Berlin, Lisa Schiffgens affiche une expertise reconnue dans le domaine de la communication d’entreprise.

Elle a notamment exercé des fonctions stratégiques au sein de Daimler AG, où elle a été porte-parole du comité d’entreprise général et vice-présidente du conseil de surveillance. Plus récemment, elle a occupé divers postes de direction chez Mercedes-Benz AG, dont celui de responsable de projet marketing, où elle a supervisé le développement d’une plateforme numérique destinée à une communauté d’utilisateurs.

En 2025, Axalta voit le monde en vert

L'Evergreen Sprint serait la couleur automobile mondiale de l’année 2025 d'après Axalta. Il s'agit d'un vert profond, inspiré des forêts et des courses automobiles britanniques. Le fabricant de peinture affirme que cette couleur constitue une tendance émergente. Elle symboliserait l'élégance, la vitesse et la performance. Cette teinte apporterait ainsi une touche sophistiquée aux berlines et aux SUV.

Alors que dans l'industrie automobile les couleurs majoritaires restent le noir et le blanc – avec des spécificités d'un continent à l'autre – ce choix ne manque pas d'audace. D'après le rapport 2023 d’Axalta sur la popularité des teintes automobiles, le vert n'habillerait qu'environ 2 % des véhicules mondiaux. Mais c'est néanmoins la deuxième fois en onze ans que le groupe propose une teinte verte dans sa sélection.

"Cette couleur dynamique saura attirer l’attention des passionnés de la conduite, déclare Daniel Benton, directeur mondial du marketing couleur d'Axalta. Evergreen Sprint se démarque sur la route et évoque un esprit de performance, de compétition et d'aventure. Cette couleur audacieuse donne une nouvelle dimension à notre couleur automobile de l’année"… Mais une fois de plus, reste à voir ce qu'en penseront les peintres dans les carrosseries, lorsqu'ils devront la reproduire pour réparer les véhicules.

Autodoc signe une nouvelle année record

En 2024, Autodoc a confirmé son statut de leader sur le marché européen du e-commerce de la pièce détachée automobile avec des performances à la hausse. Le groupe allemand, qui propose désormais 6,6 millions de références, a enregistré une croissance à deux chiffres dans plusieurs domaines clés, renforçant sa position sur ses principaux marchés.

Des ventes et commandes en forte progression

Autodoc a notamment atteint un nouveau record de commandes avec 16,9 millions de transactions en 2024, soit une hausse de 18 % par rapport à l’année précédente. Ce dynamisme s’est traduit par la vente de 65,6 millions de pièces détachées et d'accessoires (+17 %). "Nous avons connu une progression considérable dans plusieurs domaines clés : produits vendus, clients conquis et volumes de commandes", confirme Dmitry Zadorozhny, PDG d’Autodoc.

Le pure player doit cette progression à l'élargissement de son portefeuille de produits, qui compte désormais 6,6 millions de références (+13,8 %). Cette stratégie a contribué à fidéliser une clientèle en constante augmentation. En 2024, Autodoc a ainsi enregistré 8,4 millions de clients actifs (+13,7 % par rapport à 2023) et un total de 26 millions de clients depuis sa création.

Une activité portée par le vieillissement des véhicules

Le succès d’Autodoc s’inscrit dans un contexte favorable marqué par le vieillissement du parc automobile en Europe. Selon les dernières données de l'ACEA, la moyenne d’âge des voitures en Europe s’élevait à 12,5 ans en 2023. Une tendance qui devrait se poursuivre selon Lennart Schmidt, directeur financier du e-commerçant : "Le vieillissement du parc automobile et la prolongation de l’usage des véhicules créent un potentiel important pour le marché de l’après-vente."

Cette dynamique a particulièrement stimulé la marque privée d'Autodoc, Ridex, qui s'est affirmée comme la marque la plus vendue sur son site. Une performance qui s'inscrit dans le cadre de la stratégie misant sur les MDD, qu'avait dévoilée le spécialiste de la vente en ligne en mai dernier.

Parmi les gammes de produits les plus populaires, figurent les pneus, les disques de frein, les kits de plaquettes de frein, l'huile moteur ou encore les amortisseurs.

La France, marché moteur d'Autodoc

En termes de chiffre d’affaires, la région DACH (Allemagne, Autriche et Suisse) et la France restent les marchés les plus performants d'Autodoc. Rappelons que c'est dans l'Hexagone que l'opérateur a initié son concept Pro, avant de le déployer sur ses autres marchés.

"Notre croissance repose essentiellement sur la digitalisation des achats de pièces détachées automobiles qui se font de plus en plus souvent en ligne, Autodoc ne cessant des gagner des parts sur les autres acteurs du marché", souligne Lennart Schmidt.

Précisons d'ailleurs que l'application mobile du pure player, qui joue un rôle majeur dans sa stratégie digitale, continue de séduire. Elle compte 17,5 millions d’installations en 2024 et près de 126 millions de téléchargements depuis son lancement en 2016. En parallèle, les boutiques en ligne et les plateformes de vente tierces renforcent la présence d'Autodoc dans 27 pays européens.

Top 10 des voitures de collection les plus recherchées en 2024

A l'occasion de l'édition 2025 du salon Rétromobile, Classic Expert dévoile son baromètre annuel des véhicules de collection les plus convoités en 2024. Pour cette nouvelle étude, le service spécialisé dans les véhicules anciens du cabinet d'experts automobile BCA Expertise présente trois focus spécifiques : un top 5 dédié aux youngtimers (véhicules des années 1980 à 2000) les plus populaires et deux autres traitant respectivement les roadsters anglais et les Porsche.

Top 10 des Auto de collection

Peugeot 205, Volkswagen Golf, BMW Série 3 avec des valeurs stables ou en hausse... Les youngtimers sont en bonne position dans le top 10 des véhicules de collection les plus recherchés. ©Expert Classic

Enfin, Classic Expert publie également quatre classements de deux-roues : motos anglaises, italiennes, japonaises et scooters.

"Cette année, nous avons modifié les classements de notre baromètre, explique Michael Mendes, responsable développement de Classic Expert. Ainsi, chaque voiture de notre top 10 est maintenant accompagnée de la tendance d'évolution de sa valeur. Cela nous paraît plus pertinent que de donner une fourchette d'estimation de prix. Car celui-ci peut énormément varier d'un cas à l'autre, suivant de nombreux paramètres, pour un même modèle".

Valorisation et dévalorisation de certains modèles

Cette tendance est calculée à partir de l’évolution des valeurs établies par les experts du cabinet entre 2023 et 2024. Ces derniers notent donc notamment que le MG Type B est leader dans la catégorie des roadsters anglais avec une progression de 1 % de sa valeur. Tandis que la Triumph Spitfire (3e du classement) et la MG Type A (5e) prennent le plus de valeur (+3,5 %).

Chez les youngtimers, la Renault Clio domine avec une hausse impressionnante (+14 %). Détail : cette catégorie est la seule à ne pas connaître de dépréciation. Tandis que dans le top 5 Porsche, le modèle 911 3.2 est le plus recherché (+5 %). Mais la mieux valorisée est la Porsche 911 Type 993.

A contrario, la valeur de certains véhicules a tendance à se dégrader. Ainsi l'Austin Healey 3000 perd 7 %, la Triumph TR3 2 % et la Porsche 911 type 997 3 %. D'autres conservent une valeur constante, comme la Peugeot 205 et la Volkswagen Coccinelle.

Les youngtimers les plus recherchés

  1. Renault Clio (+14 %)
  2. Volkswagen Golf (+5 %)
  3. Peugeot 206 (+10 %)
  4. BMW Série 3 (+5 %)
  5. Renault Mégane (+6,5 %)

Les roadsters anglais de collection les plus recherchés

  1. MG Type B (+1 %)
  2. Austin Healey (-7 %)
  3. Triumph Spitfire (+3,5 %)
  4. Triumph TR3 (-2 %)
  5. MG Type A (+3,5 %)

Les Porsche de collection les plus recherchées

  1. Porsche 911 3.2 (+5 %)
  2. Porsche 911 Type 964 (+3,5 %)
  3. Porsche 911 Type 997 (-3 %)
  4. Porsche 911 Type 993 (+10 %)
  5. Porsche 911 Type 996  (+5 %)

La Feda modernise son identité visuelle

La Feda amorce une nouvelle étape dans sa communication avec une refonte complète de son identité visuelle. Ce changement s’accompagne d’un logo revisité, qui incarne les principes fondateurs de la fédération : professionnalisme, dynamisme, modernité et proximité.

D’un point de vue graphique, la nouvelle typographie a été choisie pour inspirer stabilité et confiance, des éléments essentiels pour les adhérents et partenaires de l'organisation professionnelle. L’imbrication des lettres illustre la solidarité et la cohésion qui caractérisent la fédération, tout en évoquant le maillage dense du réseau de la distribution indépendante.

Une courbe traverse le logo, ajoutant une dimension dynamique, tandis que des traits rouges viennent souligner la mobilité, un élément clé du secteur. Le slogan en italique, quant à lui, rappelle la mission inchangée de la fédération : accompagner ses membres au quotidien.

"Cette nouvelle identité graphique a fait l’objet d’un consensus au sein de notre conseil d’administration. Ce nouveau logo traduit parfaitement l’état d’esprit qui anime la Feda : une fédération à l’écoute des distributeurs, et qui agit au service de sa filière. Si la forme change, le fond demeure le même !", souligne Alain Landec, président de la fédération.

En renouvelant son image, la Feda affirme ainsi sa volonté de s’inscrire dans une dynamique contemporaine tout en réaffirmant son rôle central dans la défense des intérêts de la distribution indépendante. Cette identité modernisée sera progressivement déployée sur l’ensemble des supports et outils de communication du syndicat professionnel.

Contrôle technique : ce qu'il faut retenir du bilan 2024

L’Utac-OTC a publié son bilan 2024 sur les contrôles techniques des véhicules légers en France, offrant un aperçu précis de l’état de santé du parc automobile national. Premier enseignement : 22,23 millions de visites périodiques ont été réalisées l'an dernier par les 6 790 centres de contrôle agréés. Soit un léger recul (-0,9 %) par rapport à 2023.

Quant au taux de contre-visite, il est resté stable à 19,44 % (19,45 % en 2023). Parmi les véhicules recalés, 18,7 % d'entre eux l'ont été pour des défaillances majeures et 0,7 % pour des anomalies critiques. Notons que ce sont les utilitaires légers qui ont été les plus soumis à contre-visites (22,75 %), tandis que le taux d’échec des voitures particulières a atteint 19,02 %.

Dans la liste des principaux défauts à l’origine des contre-visites, figurent les fonctions "essieux, roues, pneus, suspension" (10,4 %), "éclairage et équipements électriques" (9 %) et "nuisances" (6,61 %). Dans le détail, la défaillance majeure constatée par les contrôleurs techniques est la mauvaise orientation d'un feu de croissance (4,7 %), devant un pneumatique gravement endommagé ou mal monté (3,4 %) et un contrôle impossible des émissions d'opacité (2,9 %).

Un parc automobile qui ne cesse de vieillir

Dans son bilan, l’Utac-OTC observe également un vieillissement du parc contrôlé. Ainsi, l'âge moyen des voitures passant leur visite périodique a grimpé à 13 ans (contre 12,6 ans en 2024). Un constat sans surprise, en raison des mauvaises performances du marché du véhicule neuf depuis quelques années. Pour les VP, l'âge moyen est passé de 12,5 à 12,9 ans et, pour les VUL, de 13,2 à 13,6 ans.

Notons que la part de véhicules de plus de 10 ans a atteint 60,2 % l’an dernier, soit 1,55 point de plus qu’en 2023. Il y a dix ans, cette classe d'âge ne représentait que 52,2 % du parc…

Cette évolution entraîne une surreprésentation des véhicules âgés parmi ceux présentant une non-conformité. Ainsi, les voitures de plus de 10 ans représentent près de 93 % des contrôles techniques périodiques avec au moins une non-conformité pour la fonction "direction".

Renault lance "The Originals Garage" pour ses voitures anciennes

À l’occasion du salon Rétromobile, Renault a officialisé la création d’un label dédié à l’entretien et à la préservation de ses modèles historiques, baptisé The Originals Garage. Ce programme couvre plusieurs services : certification (mise en place dès 2022), entretien, réparation et approvisionnement en pièces détachées.

Un réseau d’agents spécialisés

Actuellement, huit sites font partie de ce réseau. Le Garage Rizzo, situé à Valenciennes, dans le Nord (59), est l’un des premiers à avoir rejoint le label. À quelques kilomètres de Paris, dans les Yvelines (78), le Garage Le Roux, installé aux Loges-en-Josas, apporte également son expertise dans l’entretien des modèles anciens.

Suivent le Garage Montouchet, implanté à Saint-Gratien dans le Val-d’Oise (95), Les Automobiles Biesloise (52), le Garage Perringerad, à Villersexel en Haute-Saône (70) et Bouffet Automobiles à Gradignan (33), qui propose un service complet pour les anciennes du constructeur. Enfin, le Garage Morales (16) et LPM Auto dans la Drôme (26) viennent compléter ce panel.

Ces professionnels, déjà impliqués dans la restauration et l’entretien des véhicules de collection, ont volontairement adhéré au programme. Renault ambitionne d’élargir le réseau à 25 garages d’ici la fin de l’année. Le projet a également été présenté aux concessionnaires via le Groupement des concessionnaires Renault (GCR), et plusieurs d’entre eux se montrent intéressés.

Une offre complète de pièces et de documentation

Pour l’entretien et la restauration des anciennes, The Originals Garage met à disposition une sélection de fournisseurs spécialisés tels qu'Arnaud Ventoux Pièces, ASCI Sellerie et Melun Retro Passion. Ce réseau de partenaires pourrait s’agrandir et, selon la demande, relancer la fabrication de pièces spécifiques.

De plus, Renault propose en ligne les manuels de réparation de ses modèles. 49 d'entre eux sont déjà accessibles, et d’autres viendront s’y ajouter grâce à la numérisation de son vaste fonds d’archives.

Au-delà du label, Renault affirme son engagement dans la préservation de son patrimoine automobile. "Le patrimoine et l’histoire de Renault sont au cœur de l’actualité de la marque", confirme Arnaud Belloni, directeur marketing de Renault. C’est pourquoi, dès son arrivée il y a quatre ans au sein du groupe, ce dernier a intégré cette dimension à ses missions. Depuis, le patrimoine du constructeur est regroupé sous l’appellation The Originals, qui comprend déjà The Originals Renault Store, The Originals Museum et, depuis le 4 février 2025, The Originals Services.

Une collection exceptionnelle et vivante

La marque participe chaque année à plus de 100 événements – de Goodwood au Tour de Corse historique, en passant par Rétromobile et Époqu’Auto.

L’entreprise s’appuie sur une collection de plus de 800 véhicules, conservée à Flins (78). Parmi eux, 110 voitures d’avant-guerre témoignent des premières décennies de l’histoire de Renault. La collection comprend également 387 modèles contemporains et youngtimers, qui illustrent l’évolution récente de la marque et suscitent un intérêt grandissant chez les passionnés.

Le monde de la compétition est également bien représenté, avec 160 Formule 1 et voitures de course, qui retracent les grandes heures du constructeur sur les circuits. Renault a aussi marqué l’histoire avec ses 109 concept cars et prototypes, témoins de son innovation et de sa vision du futur de l’automobile.

La marque Alpine, filiale emblématique de Renault, est également mise à l’honneur avec 32 modèles intégrés à cette collection unique. Enfin, la diversité de ce patrimoine ne se limite pas aux voitures, puisque Renault possède également un avion et même un char d’assaut, témoignant de ses incursions dans d’autres domaines de l’ingénierie.

Cette collection ne cesse d’évoluer. Récemment, Renault a racheté la Clio Williams n°1, un modèle emblématique initialement offert à Frank Williams. Chaque année, une vingtaine de véhicules sont restaurés par une équipe dédiée, garantissant ainsi la préservation de ce riche héritage.

Avec The Originals Garage, Renault affirme sa volonté de valoriser son patrimoine tout en proposant aux passionnés et collectionneurs des services adaptés à l’entretien et à la restauration de leurs véhicules anciens.

AkzoNobel manque de peu ses objectifs de rentabilité

Le chiffre d'affaires du groupe AkzoNobel a connu une hausse de 4 % en 2024, notamment grâce à une hausse de ses ventes de 2 %. Il atteint ainsi 10,7 milliards d'euros (contre 10,6 milliards en 2023).

Le groupe s'était fixé d'atteindre un excédent brut d'exploitation de 1,5 à 1,65 milliards d'euros. Mais il rate de peu son objectif. En effet, celui-ci n'est "que" de 917 millions d'euros (contre 1 milliard en 2023). À partir de son Ebitda ajusté (bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) de 1,4 milliard, ses bénéfices nets s'élèvent à 673 millions d’euros (contre 1,1 milliard précédemment). Cette baisse de résultat serait notamment due à une hausse de ses coûts d'exploitation, dans un contexte de restructuration du groupe.

"En 2024, nous avons connu une croissance organique tout en augmentant notre Ebitda ajusté, démontrant ainsi notre capacité à croître dans des conditions de marché contrastées, commente Grégoire Poux-Guillaume, PDG du groupe. Au quatrième trimestre, nous avons augmenté notre Ebitda ajusté de 3 %, avec des coûts, à taux de change constants, désormais alignés sur l’année précédente. Nous avons continué de progresser tout en accélérant nos mesures d’optimisation interne".

Bâtiment et retail en retrait

AkzoNobel ne prévoit pas de rebond significatif du marché cette année. Mais le fabricant estime que les mesures d’optimisation interne actuellement en cours seront déterminantes pour l'avenir. Celles-ci comprennent notamment des réductions d'effectif dans plusieurs pays, France comprise. L'entreprise compte ainsi réduire son ratio d'endettement par rapport à ses finances. Néanmoins, dans ce vaste panorama les activités les plus touchées sont celles liées aux secteurs du bâtiment et du retail. Mais l'activité carrpsserie automobile se porte mieux, notamment en France.

Pour mémoire, le fabricant de peinture est présent sur les marchés du bâtiment, de la décoration (pour le grand public), de l'industrie et de la réparation automobile. Dans ce dernier secteur, il est propriétaire des marques Sikkens et Lesonal destiné aux carrossiers.

"Nous sommes en train de faire d’AkzoNobel une entreprise plus solide, plus dynamique et plus compétitive. Cela nous sera bénéfique lorsque nos marchés repartiront à la hausse, en nous donnant les moyens d’atteindre nos ambitions à moyen terme", assure Grégoire Poux-Guillaume. Son but est maintenant d'atteindre un Ebitda ajusté supérieur à 1,55 milliard d’euros en 2025.

L'ANFA organise sa 10ᵉ édition des services de l'automobile et de la mobilité

"Avec plus de 73 000 jeunes en formation en 2024, nous avons atteint notre record", s'est enthousiasmé Guillaume Faurie, délégué général de l'ANFA, le 31 janvier 2025, lors du lancement de la dixième édition de la semaine des services de l'automobile et de la mobilité. Au sein de la concession Renault de Boulogne-Billancourt (92) se tenait un microcosme de ce que l'évènement hebdomadaire représente chaque année, avec plus de 500 ateliers.

Les élèves de quatrième et de troisième du collège Paul-Éluard de Guyancourt (78) y ont été conviés afin de découvrir les métiers de ce concessionnaire : présentation du Garac, découverte des différents métiers de la concession, des véhicules neufs et d'occasion ainsi que de l'atelier, ou encore tests de la peinture d'une carrosserie avec un casque de réalité virtuelle.

À ce petit jeu, censé créer des vocations, la curiosité s'éveille et les jeunes s'intéressent et posent de nombreuses questions, peu habitués à ces explications hors du cadre scolaire. Diallo Max-Aliou, 14 ans, se voit déjà ingénieur automobile, prévoyant un parcours millimétré et une rentrée prochaine au Garac. À l'instar de ce jour un peu spécial, des rencontres, partages d'expérience avec des apprentis, ateliers de type "vis ma vie", visites d’entreprises, jobs dating, showrooms et conférences seront organisés dans les CFA et lycées professionnels durant sept jours.

Comme à chaque édition, une journée est intégralement consacrée aux filles, afin de démocratiser la mixité dans ces métiers manuels. "Entre septembre 2023 et septembre 2024, on a observé une progression de 25 % de filles en formation, pour arriver à près de 5 500 apprenties !", se réjouit Guillaume Faurie.

Des besoins cruciaux

La filière des métiers des services de l'automobile manque cruellement de recrues et près de 18 000 postes seraient vacants. Avec la semaine des services de l'automobile et de la mobilité, Guillaume Faurie entend dépoussiérer les a priori visant ces différents métiers : "Nous voulons faire sortir les différents métiers liés à l'entretien automobile de leurs stéréotypes. Ce sont des métiers qui ont du sens, de proximité et surtout non délocalisables. Et ces arguments attirent les jeunes, mais aussi les moins jeunes, notamment en reconversion."

Aujourd'hui, les plus gros manques se font ressentir au niveau de la carrosserie, mais essentiellement de la mécanique, appuie Guillaume Faurie avec l'exemple du délai moyen "de plus de trois semaines" pour faire réparer sa voiture. Il met en cause "l'impact général du Diesel Gate il y a dix ans, qui n'a pas donné une image reluisante des métiers de l'auto", ainsi que "l'augmentation de l'âge des professionnels, aboutissant à des départs en retraites non remplacés."

Encourager de nouvelles vocations, même infimes, reste le leitmotiv de cet événement pour lutter contre la pénurie de talents dans le secteur de l'automobile et des mobilités. Il mettra encore une fois en lumière les nouvelles technologies qui réclament de nouvelles compétences et qui façonnent de nouvelles voies à développer et à découvrir.

Rétromobile : les temps forts de cette édition 2025

C'est au son de la fanfare de la Garde républicaine reprenant des tubes populaires que les portes de Rétromobile se sont ouvertes sur sa soirée d'ouverture, le 4 février 2025. Cette 49e édition du salon du véhicule ancien, installé au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, ne les fermera que le dimanche 9 février. Mais elle promet déjà d'être un excellent millésime.

Relais des constructeurs entre passé et présent

En effet, passionnés et collectionneurs y rencontrent plus de 550 exposants répartis sur les 75 000 m2 de trois halls. Cette année encore de nombreuses animations sont programmées. Elles rythment la fréquentation des allées et des stands de constructeurs, clubs, spécialistes de la restauration, pièces, services (rétrofiteurs, assureurs, etc.) et fournisseurs.

Parmi les thématiques développées, la Citroën DS est à l'honneur. Cette voiture mythique fête son 70e anniversaire en illustrant l'affiche de l'évènement. Les visiteurs la retrouvent donc logiquement sur de multiples stands. Mais ils peuvent aussi admirer la démo car électrique Renault Filante aux côtés de ses modèles équivalents d'origine, la Renault 40 ch de 1925 et l'Etoile Filante de 1956… Parmi d'autres exemples.

Parallèlement, des expositions thématiques sont également organisées. Du côté du patrimoine de l'ingénierie, un coup de projecteur est braqué sur les travaux de Rodolphe Kegresse. Des autochenilles de l'épopée des croisières noire et jaune sont visibles… Ainsi que de ses modèles dérivés, pour des usages civils et militaires.

Démonstrations dynamiques à l'extérieur

Côté sportif, les Formules 1 sont à l'honneur. 600 m2 sont dédiés à 16 modèles de 1960 à aujourd'hui. Tandis que sur les 2 000 m2 réservés aux deux-roues, un espace est consacré à 25 motos de la collection d'Éric de Seynes, ancien président de Yamaha Europe.

À l'extérieur, les visiteurs pourront faire un tour, sur les voitures d'avant 1932 du club des Teuf Teuf. Ils pourront aussi observer les évolutions d'un engin du musée des blindés de Saumur. De leur côté, le club des Anciennes de Vincennes et Handy Rally Passion exposeront une trentaine de véhicules rares. Une manifestation est d'ailleurs prévue sur le parvis du pavillon 3, le samedi 8 février.

Pièces d’occasion et remanufacturées : où en sont les ateliers ?

Si l'on en croit le troisième baromètre réalisé par Mobilians sur la pièce issue de l'économie circulaire (Piec), les produits de seconde vie semblent s'imposer comme une alternative pertinente dans les ateliers. Ce sondage réalisé auprès d'environ 500 réparateurs (RA1, RA2, MRA, centres autos, etc.) nous révèle que 93 % des personnes interrogées déclarent désormais savoir ou penser savoir ce qu'est une Piec.

"En septembre 2023, lors de la première édition de notre baromètre, ils n’étaient que 37 %", souligne Julien Dubois, président du métier remanufacturing de Mobilians.

Des freins à l’usage des pièces d’occasion

Au quotidien, les garagistes semblent d'ailleurs avoir une meilleure appréciation des pièces remanufacturées. Pour 76 % d'entre eux, elles représentent une solution viable. En revanche, leur perception des pièces d'occasion reste en retrait puisqu'elles constituent une solution pour "seulement" 54 % des interrogés. 46 % des réparateurs estiment même qu'elles posent problème…

"Ce n'est pas la pièce d'occasion qui pose réellement problème mais les contraintes qu'elle implique, en termes de disponibilité, de délais de livraison, etc. Leur utilisation peut aussi susciter quelques complications en cas de désaccord avec les experts", nuance Patrick Poincelet, président de la branche des recycleurs.

Lorsqu'ils sont interrogés sur les raisons de l'utilisation des Piec, les réparateurs affirment qu'elles sont une bonne alternative lorsque la pièce neuve est indisponible ou en rupture de stock (97 % des réponses). Elles ont également un intérêt économique pour les clients finaux (89 %), et représentent une bonne pratique pour répondre aux enjeux climatiques (79 %). À noter que 48 % des ateliers sont désormais sollicités par leurs clients pour ces alternatives.

Vers un usage généralisé des Piec sur le marché ?

Si ces réponses semblent témoigner d'un réel développement de l'utilisation des Piec dans les garages, leur marge de progression n'en reste pas moins importante. Ainsi, 40 % d'entre eux ne proposent cette alternative que sur demande explicite de leurs clients.

De son côté, Mobilians poursuit ses travaux avec les assureurs pour promouvoir le recours aux pièces de seconde vie en cas de sinistre automobile. Le syndicat professionnel œuvre notamment aux côtés de l'association SRA dans le cadre de la création d'un label dédié à ces produits. Cette certification pourrait être déployée d'ici à la fin de l'année, selon Patrick Poincelet. "Il est urgent de définir des règles communes", soutient ce dernier.

Une réglementation en soutien du recyclage automobile

En parallèle, les acteurs de la filière cherchent à élargir davantage leurs activités en proposant de nouvelles gammes de pièces à leurs clients. "Dans le domaine de l'électronique en particulier, il y a encore beaucoup de produits auxquels nous pourrions offrir une seconde vie", indique Julien Dubois.

Une perspective encourageante pour la filière du recyclage automobile, qui pourrait voir son développement s’accélérer avec l’entrée en vigueur, depuis le 1er janvier, de la CSRD. L'application de cette directive européenne renforce les obligations de transparence des entreprises sur leur impact environnemental, et devrait, selon Mobilians, représenter un véritable levier pour accélérer la transition du marché vers une économie plus circulaire.

Laurent Crépin rachète Distri Pare-Brise

Incontournable sur le marché du vitrage de véhicules dans l'ouest de la France, Distri Pare-Brise change de main. Laurent Crépin a racheté l'entreprise dirigée depuis 11 ans par Christophe et Valérie Forêt. Basée à Changé (72), la société est spécialisée dans l'outillage et le vitrage depuis 1988.

Elle approvisionne les réparateurs de VP, VI, VUL, engins de TP et agricoles à partir d'un stock comptant plus de 16 000 référenalariés ont réalisé un chiffre d'affaires de plus de 4,5 millions d'euros en 2024 (contre près de 3,4 millions en 2022).

Une solide expérience opérationnelle

En croissance, Distri Pare-Brise espère franchir un nouveau cap dans son développement avec Laurent Crépin. Il affirme vouloir renforcer la position du distributeur sur son marché, et en faire un acteur incontournable dans le secteur du vitrage automobile.

Laurent Crépin a démarré sa carrière chez l'établissement financier Natixis avant de diriger le fabricant français de fauteuil médical Medilax pendant six ans. Mais sa plus longue expérience (12 ans), c'est au sein de Maliterie que Laurent Crépin l'a vécue. Il transforme alors l'entreprise en multipliant son chiffre d’affaires par quatre et en renforçant sa présence nationale.

Puis, de 2022 à 2024, il assure l'accompagnement de chefs de TPE et PME au sein de Bras Droit des Dirigeants. Une activité qu'il assure en tant que DG externe.

Aujourd'hui, Laurent Crépin se lance donc dans une nouvelle aventure entrepreneuriale. Son acquisition a été soutenue par Volney Développement, société régionale d’investissement, filiale du Crédit Mutuel Maine Anjou Basse Normandie.

"Je suis très heureux de poursuivre le développement de Distri Pare-Brise, dans la continuité du travail remarquable que Christophe et Valérie Forêt, ainsi que leurs équipes ont accompli", a déclaré le nouveau dirigeant.

Véhicules classiques : un marché dynamique mais sous-exploité

Apparu au début des années 2000 avec des modèles emblématiques comme la Fiat 500 et la Mini Cooper, le néo-rétro ne cesse de gagner en popularité en Europe. Renault, par exemple, a marqué le dernier Mondial de l’Auto de Paris en dévoilant pas moins de trois réinterprétations de ses modèles cultes, dont les R4 et R5, désormais commercialisées.

Ce retour en grâce de modèles iconiques a un "double effet", selon Pierre Mannes, directeur général du groupe éponyme, spécialiste de la maintenance de marques allemandes, qui perçoit "une hausse de l’attrait et de la valeur des véhicules classiques". Un intérêt grandissant qui se confirme à l’après-vente.

L’âge d’or des véhicules classiques

En effet, le marché de l’entretien des véhicules anciens reste porteur dans l’Hexagone. Selon la dernière étude réalisée par la Fédération française des véhicules d’époque (FFVE) auprès d’un échantillon de 42 677 véhicules et de 12 226 collectionneurs, le budget moyen consacré à la maintenance des carrosseries anciennes s’élève à 3 040 euros par an.

Un tiers des collectionneurs fait appel aux soins d’un réparateur professionnel pour effectuer ces interventions, et 67 % des automobilistes prévoient une restauration complète de leur voiture. Des données qui font du secteur de l’après-vente de véhicules anciens une niche lucrative, avec un chiffre d’affaires annuel estimé à 1,2 milliard d’euros (1,3 milliard d’euros pour la restauration et le commerce). Et ces chiffres devraient continuer à croître dans les prochaines années, selon la FFVE.

"Malgré une stagnation du chiffre d’affaires par rapport à la précédente enquête, les professionnels restent optimistes sur leur avenir. En l’occurrence, 60 % d’entre eux projettent une augmentation de leur chiffre d’affaires dans les cinq prochaines années", observe la fédération.

Des constructeurs pionniers dans la préservation

Certains grands noms de l’automobile ont compris depuis longtemps l’importance de valoriser leur patrimoine. Porsche, par exemple, a développé un département spécifique, Porsche Classic, pour accompagner ses clients dans la restauration et l’entretien de leurs modèles, jusqu’à la mythique 356. Ce service propose non seulement des pièces détachées d’origine ou modernisées, mais aussi des systèmes d’infodivertissement au design rétro, parfaitement adaptés aux modèles anciens.

Du côté de Mercedes, la stratégie est similaire avec Mercedes Heritage, qui offre un service de distribution et de restauration dédié à ses modèles iconiques. Si ces programmes spécifiques permettent aux constructeurs de préserver leur patrimoine automobile, ils ne suffisent pas toujours à couvrir tous les besoins des ateliers.

"Même si Mercedes propose de nombreuses pièces, les délais peuvent être longs, y compris pour des modèles récents. Les collectionneurs doivent parfois s’armer de patience ou recourir à des alternatives, comme la fabrication sur mesure", note Pierre Mannes. Raison pour laquelle de nombreuses sociétés spécialisées indépendantes se sont également engagées dans l’entretien des anciennes. À l’instar de la société Buser, fondée en 1984 et désormais intégrée au groupe Mannes, qui s’est imposée comme la référence pour les pièces Porsche.

Préserver l’héritage français

Les constructeurs français, bien que moins engagés que leurs confrères allemands, n’ont pas totalement ignoré leur patrimoine. L’Aventure Peugeot Citroën DS, lancée en 1982 par Pierre Peugeot, joue un rôle clé dans la préservation des modèles historiques des deux marques. "L’objectif est de préserver et faire rayonner notre patrimoine de véhicules anciens", annonce Loïc de La Roche, directeur général de l’association, aujourd’hui soutenue par Stellantis.

Outre son musée à Sochaux, elle propose une gamme de pièces détachées, des services de restauration et d’authentification de véhicules classiques. Bruno Garovo, directeur des pièces de rechange de L’Aventure Peugeot Citroën DS, souligne l’importance de ce partenariat avec le constructeur : "Nous travaillons en étroite collaboration avec Stellantis pour identifier et récupérer des stocks de pièces inutilisées dans les concessions. Ces pièces sont ensuite mises à disposition des collectionneurs." Aujourd’hui, l’association dispose de 18 000 références et gère environ 365 000 pièces.

Mais si Stellantis, Porsche ou Mercedes se démarquent par leur implication, d’autres constructeurs restent en retrait, laissant les collectionneurs sans solution pour entretenir leurs véhicules anciens. La disponibilité sporadique de certaines références pénalise cette activité, alors même que ce marché affiche un potentiel considérable. Dans un contexte où le néo-rétro stimule l’intérêt pour les modèles d’origine, la préservation du patrimoine automobile pourrait bien devenir un atout stratégique pour les marques. Reste à savoir si elles saisiront cette opportunité pour pérenniser leur héritage tout en répondant aux attentes des passionnés.

L'Île-de-France encourage le rétrofit avec une prime à la non-casse

Jusqu'à 6 000 euros pour les voitures et 1 000 euros pour les motos. C'est le montant du bonus écologique adopté par la Région Île-de-France depuis le 30 janvier 2025 pour inciter les automobilistes à rétrofiter leur véhicule plutôt que de le destiner à un centre VHU. Cette prime à la non-casse est également accessible aux entreprises de moins de 50 salariés et aux collectivités de moins de 10 000 habitants.

Avec cette aide, la Région entend s'inscrire dans une démarche d’économie circulaire, afin de favoriser le réemploi et l’adaptation des véhicules hors d’usage, plutôt que leur destruction.

Une initiative de niche

La loi autorisant le rétrofit des voitures, des utilitaires et des motos, votée en 2020 et modifiée en 2023, vise à privilégier la conversion de véhicules thermiques à l'électrique. La batterie remplaçant le moteur à combustion doit alors développer une puissance égale ou moindre à sa précédente motorisation. De plus, le poids du véhicule ne doit pas dépasser les 20 % supplémentaires.

En théorie, la loi autorise la conversion par un professionnel de quasiment tous les véhicules. Mais dans les faits, l'activité encore trop peu développée et le manque d'homologation ne laissent que peu de choix dans les modèles convertibles.

Parmi les entreprises françaises pionnières dans cette filière, le Méhari Club Cassis permet la conversion des Renault R4, R5, Citroën 2CV et Méhari.

Axial soutient les carrossiers dans la gestion de leur activité

La maîtrise des marges, le gain de temps et la visibilité sur les délais de livraison sont les principales difficultés répertoriées chez les carrossiers d'Axial. Or, dans le contexte économique tendu, la maîtrise de ces paramètres est plus vitale que jamais. Raison pour laquelle le réseau adossé à Edra a consacré dix de ses réunions régionales "Axial Performances" à la gestion en 2024.

"Inexorablement, le métier de carrossier glisse vers la voie administrative, constate Sébastien Francelle, responsable administratif et financier. Le savoir-faire technique ne suffit plus au carrossier pour garantir la pérennité de son activité. Il doit miser à 50 % sur des compétences de gestionnaire qu’il n’a pas toujours développées en formation initiale". C'est pourquoi, le réseau propose à ses adhérents plusieurs outils afin d'optimiser leur gestion.

Échanger et mutualiser les compétences

De nombreuses réunions ont été consacrées à l'utilisation des outils de pilotage d'entreprise mis à disposition par le réseau. Walter Rabaté, responsable de l'animation réseau d'Axial, accompagné de Sébastien Francelle, a expliqué aux adhérents comment exploiter les rapports financiers annuels délivrés par l'enseigne. Le spécialiste les a guidés dans la lecture du bilan et du compte de résultat. Calcul du point mort d'activité, gestion des délais, des marges, des factures... Il a attiré l'attention des gestionnaires sur les points de vigilance à adopter.

Les réparateurs peuvent aussi faire appel à un accompagnement personnalisé du service administratif et financier d'Axial. Ils ont également la possibilité de s'appuyer sur le service centralisation et achat, assurant le suivi des règlements par les clients. Par exemple, le service achats d'Edra noue des partenariats et négocie des références pour eux. Autant de dispositifs initialement lancés pour assurer la rentabilité des adhérents.

Parallèlement, ces rendez-vous ont aussi été l'occasion pour les carrossiers d'exposer leurs besoins, de mutualiser leurs compétences et de partager leurs bonnes pratiques. Ainsi, ces réunions régionales sont aussi utiles aux carrossiers qu'à leur réseau. Ce dernier suit les évolutions des problématiques communes à de nombreux adhérents. "Personne n’est reparti les poches vides et certains sont même prêts à passer au niveau supérieur !", affirme Sébastien Francelle. L'étape suivante est d'endosser entièrement les habits de carrossier-gestionnaire pour assurer le développement de son entreprise.

Identifier les axes à corriger

A contrario, d'autres réparateurs atteignent une situation critique et sont menacés à court terme. Les spécialistes constatent que cela provient le plus souvent "d’un manque de rentabilité, de productivité, d’une gestion affaiblie par le poids des délais de règlement et des impayés, par des taux horaires trop bas à défaut de connaître le point mort d’activité". Dans ce cas, le réseau peut intervenir en urgence.

Récemment, cette solidarité entre membres a encore pu jouer. Ainsi, un couple de gestionnaires a tiré la sonnette d'alarme sur sa situation en juin 2024. Ils ont ainsi donné l'occasion à Axial d'expérimenter son programme d'accompagnement personnalisé. Celui-ci a débuté en septembre par une première analyse à distance menée par Sébastien Francelle. Puis, un audit mené pendant deux jours sur place a été effectué par Adeline Bourdon, présidente du réseau. Elle-même carrossière, son recul lui a permis d'identifier les axes à corriger.

Ensemble, ils ont établi une méthodologie et un mode opératoire, coordonné avec un suivi comptable. Puis, le relèvement de l'entreprise a été jalonné d'étapes d'accompagnement trimestrielles. Cela, jusqu'à sa "sortie du rouge" en décembre et même au-delà.

"Des marges trop faibles étaient le principal point d’alerte, il fallait aller chercher du business plus rémunérateur en s’appuyant sur les partenariats du réseau", précise Adeline Bourdon. En conséquence, "la gestion des pièces a été optimisée en corrigeant des achats pas toujours bien négociés et trop peu refacturés, en systématisant le retour des pièces si nécessaire, souvent négligé car chronophage".

Excellents techniciens affaiblis par la gestion

La présidente martèle que la réparation doit être maîtrisée de bout en bout. "Il est impossible de laisser un imprévu faire perdre le contrôle des coûts. Nous encourageons les adhérents à analyser leurs bilans qui donnent ce niveau de lecture et à nous solliciter pour aller plus loin. Ils sont à l’écoute et nous accordent leur confiance car nous partons sur du concret et des expériences vécues.".

Le réseau expose qu'au départ, ces carrossiers en difficultés étaient prêts à se remettre en question mais sans savoir comment s’y prendre. Concentrés sur le fonctionnement de leur entreprise et dépourvus de recul, ils pouvaient difficilement identifier leurs problèmes. Mais le coup d'œil, l'analyse et les conseils de leur consœur et des spécialistes d'Axial leur ont permis de sortir de l'ornière.

Leur cas n'est malheureusement pas isolé. Il est même symptomatique de nombreux professionnels, excellents techniciens mais plus faibles en gestion. L'évolution du marché de la réparation-collision ne leur laisse aucune perspective s'ils ne parviennent pas à devenir d'excellents gestionnaires. D'où l'importance de s'appuyer sur l'accompagnement des spécialistes de leurs réseaux.

Axial prépare déjà ses prochains programmes d’aide. Ceux-ci seront dédiés à la gestion et à la maîtrise des achats. Ils démarreront lors de son prochain séminaire en septembre 2025.

L’Europe achète toujours plus de pneus asiatiques

Le marché du pneumatique sort d’une année 2024 bien plus dynamique qu’en 2023, où tous les segments avaient subi une baisse marquée des ventes. Les premières tendances relevées à mi-parcours laissaient espérer un redressement, ce que confirment les derniers chiffres de l’ETRMA (association européenne des manufacturiers). Selon l’organisation, 223 millions de pneumatiques TC4 ont été commercialisés en remplacement l’année dernière sur le continent, soit une augmentation de 5 % en volume (+21 000 unités).

Ce regain d’activité s’explique en grande partie par l’essor des pneus toutes saisons, qui connaissent une demande croissante en Europe, à l’image de ce qui se passe en France. Ce segment a enregistré une hausse de 16 %, tandis que les montes hiver ont progressé de 7 %. À l’inverse, les enveloppes été ont reculé de 2 %, confirmant une tendance au basculement vers des solutions plus polyvalentes.

Le poids lourd en berne

D’autres segments ont également affiché une belle dynamique. Le secteur du deux-roues a terminé l’année avec neuf millions de pneus écoulés, soit une hausse de 4 %, tandis que le marché agricole a enregistré un rebond similaire, atteignant 716 000 unités vendues.

En revanche, les ventes de montes poids lourds continuent de fléchir. Après un premier recul en 2023, la tendance s’est prolongée en 2024 avec une nouvelle baisse de 1 %, portant le total des volumes à onze millions d’unités. Une contre-performance qui pèse d’autant plus que ce segment représente le deuxième plus gros marché en Europe.

"Malgré une amélioration générale, nous sommes encore loin des niveaux prépandémiques", résume Adam McCarthy, secrétaire général de l’ETRMA. Ce dernier précise que les ventes de pneus TC4 restent inférieures de 3,5 % à celles de 2019, tandis que le segment poids lourd affiche un retard de 10,3 %.

L’équipement d’origine en forte régression

Si le marché du remplacement retrouve quelques couleurs, celui de l’équipement d’origine reste profondément affecté par le ralentissement de l'industrie automobile. La baisse des immatriculations de véhicules neufs a entraîné un repli marqué des ventes de pneumatiques en première monte. En 2024, celles-ci ont perdu 8 % pour les TC4 et 22 % pour les PL.

Par ailleurs, l’influence grandissante des importations extra-européennes inquiète les professionnels du secteur. En attendant les chiffres définitifs de décembre 2024, l’ETRMA estime qu’au cours des onze premiers mois de l’année, 154 millions de pneus TC4 importés hors UE (y compris le Royaume-Uni) ont été recensés. Un volume en augmentation de 17 % par rapport à 2023 et de 27 % par rapport à 2019.

Les importations de pneus asiatiques toujours plus massives

La montée en puissance des manufacturiers asiatiques ne faiblit pas. La Chine continue de dominer largement le marché, avec 110 millions d’unités importées en Europe en 2024, soit une hausse de 17 % sur un an et de 50 % depuis 2019. La Corée du Sud suit avec 20 millions de ventes et un bond de 32 % en un an. En revanche, les importations en provenance du Japon et de la Thaïlande affichent une légère baisse.

Côté poids lourd, les importations extra-européennes ont atteint 6,3 millions d’unités sur les neuf premiers mois de l’année, en hausse de 3 % sur un an et de 23 % par rapport à 2019. La Thaïlande conserve son rang de premier fournisseur, bien que ses volumes aient légèrement reculé. À l’inverse, le Vietnam a vu ses exportations bondir de 25 %, atteignant 1,5 million d’unités fin novembre.

La Chine reste un acteur clé de cette dynamique, non seulement en raison de son volume d’exportations directes, mais aussi parce que plusieurs manufacturiers chinois ont relocalisé leurs unités de production pour contourner les mesures antidumping imposées par l’Union européenne. Une situation qui pose de nombreuses questions sur l’avenir du marché européen du pneumatique et sur sa capacité à faire face à une concurrence de plus en plus intense.