Nexa Autocolor lance son nouvel apprêt pour un séchage rapide et moins énergivore

Nexa Autocolor renforce son offre de produits avec le lancement de son apprêt Séchage Éco P565-581X. Ce nouveau produit s'inscrit dans une démarche visant à optimiser la productivité des ateliers tout en réduisant leur empreinte énergétique.

Le P565-581X se distingue par ses capacités de séchage rapide à l'air, même dans des conditions d'humidité variable. Avec une application en film de 80 à 100 microns, il atteint un séchage complet en seulement 30 minutes à 20°C. Pour les ateliers nécessitant des garnissants plus épais, cet apprêt peut être appliqué jusqu'à 140 microns en quatre couches, tout en maintenant des propriétés de ponçage optimales.

L'Apprêt Séchage Éco offre également une grande flexibilité grâce à ses performances en séchage infra-rouge ou en étuvage cabine, répondant ainsi aux différentes configurations des ateliers.

Pour une carrosserie éco-responsable

En intégrant le P565-581X à leurs interventions, les ateliers peuvent bénéficier d'importantes économies énergétiques selon la marque du groupe PPG. Ce produit complète d'ailleurs le vernis séchage air P190-8002 et la gamme Aquabase Plus, formant ainsi une solution complète à faible consommation d’énergie.

L’utilisation de l'ensemble de ces produits peut permettre de réduire jusqu'à 68 % la consommation d'énergie, de diminuer le temps de cycle jusqu'à 56 %, et d'alléger la main-d'œuvre nécessaire de 27 %.

PureTech, airbags, AdBlue, etc. : 2024, l’annus horribilis de Stellantis

L’année 2024 s'est terminée difficilement pour le groupe Stellantis. Fin décembre, l'avocat Christophe Lèguevaques, qui porte l'action collective à l'encontre du constructeur au nom de 5 000 propriétaires de véhicules à moteur 1.2 PureTech, a indiqué dans un communiqué qu'il envisage de porter l'affaire en justice.

"Nous avons tenté la voie amiable. […] Nous pensons qu’il est à présent possible de porter plainte directement auprès du parquet de Versailles pour – au moins – les infractions de mise en danger de la vie d’autrui, fraude et manœuvre commerciale trompeuse", annonce Me Christophe Lèguevaques.

Cette action devrait d'ailleurs être étendue à d'autres marchés européens. En effet, l'avocat toulousain a confirmé être en discussion avec des représentants de consommateurs de différents pays (notamment en Espagne, Italie et Belgique) pour permettre à toutes les victimes de s'associer directement à la procédure pénale devant la juridiction française.

1.5 BlueHDi : une chaîne de distribution sous-dimensionnée en cause

C'est donc avec ce nouvel épisode dans le feuilleton du moteur PureTech que s'est achevé l'exercice 2024 pour Stellantis. Une année particulièrement rude dans le domaine de l'après-vente pour le groupe aux 14 marques, confronté à de multiples problèmes techniques majeurs.

En témoignent les nombreux collectifs de consommateurs qui ont vu le jours ces derniers mois sur les réseaux sociaux, en particulier sur Facebook. Le 21 octobre dernier, en plein Mondial de l'Auto, le constructeur a dû gérer la colère d'un loueur automobile, Franck Leblanc, qui s'est présenté sur son stand déguisé en vache pour se plaindre des pannes qui ont immobilisé ses véhicules...

Parmi ces défaillances à répétition, figure notamment celles concernant le moteur 1.5 BlueHDi (DV5R), qui équipe de nombreux modèles (C3, C4, C5, 208, 2008, 3008, 5008, DS 3, DS 4, Fiat Ulysse, etc.), produits entre octobre 2017 et janvier 2023. Sa chaîne de distribution sous-dimensionnée est à l'origine de nombreuses pannes : soupapes et culasses endommagées, casses moteur, etc.

En 2023, le constructeur a équipé ses moteurs d’une nouvelle chaîne plus large, atteignant désormais 8 mm. Il a également mis en place une couverture "spéciale" de cinq ans (ou 150 000 km) et a modifié son plan d’entretien en changeant le type d’huile préconisé.

AdBlue : Stellantis plie sous la pression de l’UE

Au-delà des moteurs, Stellantis a également fait face à des défauts affectant plusieurs équipements de ses véhicules. Parmi eux, les airbags fournis par l'équipementier Takata ont évidemment cristallisé de fortes inquiétudes en raison de pièces potentiellement explosives. Ce qui a conduit le groupe à rappeler dans le milieu de l'année quelque 600 000 véhicules dans plusieurs pays européens.

Un rappel d'envergure qui a suscité des mécontentements chez les automobilistes concernés, faute de véhicules de prêt et de pièces de remplacement disponibles. Cette gestion a d'ailleurs été épinglée par 60 millions de consommateurs lors de la 8e édition de ses Cactus, qui distinguent les entreprises qui se sont le plus mal comportées avec leurs clients.

Enfin, le dossier des réservoirs AdBlue a continué d’alourdir le bilan 2024 du constructeur. Ces derniers, équipant plusieurs modèles diesel, ont présenté différents dysfonctionnements ayant généré de multiples pannes. Après un dialogue avec la Commission européenne, Stellantis a d'ailleurs dû étendre, fin décembre, ses mesures d’indemnisation à tous les États membres de l’Union européenne, prenant en charge jusqu’à 100 % des réparations dans certains cas.

2025, un tournant nécessaire pour Stellantis

Face à ces pannes répétées, les réseaux agréés du groupe ont dû gérer leurs interventions dans des délais contraints, accentuant les défis logistiques et humains. D'autant que ces différentes problématiques à l'après-vente ne sont pas sans conséquences sur les autres activités des distributeurs.

"Cette année a été très complexe pour nos ateliers… Mais l'impact sur l'image de nos marques est encore plus important. Le business VO a été notamment affecté sur les modèles concernés, en particulier sur les moteurs PureTech et HDI", confie un concessionnaire Peugeot qui a préféré garder l'anonymat.

Dans ce contexte, Stellantis a cherché à accompagner ses réseaux. Le lancement de plateformes dédiées aux démarches d’indemnisation et la mise à disposition de couvertures spécifiques ont été des étapes essentielles. Rien ne garantit toutefois que ces initiatives suffiront à restaurer l'image du constructeur qui doit amorcer une transition complexe avec le départ précipité de son ancien patron, Carlos Tavares.

Nul doute que 2025 constituera pour Stellantis une année charnière. Pour surmonter ces crises, le groupe devra impérativement repenser sa stratégie industrielle pour optimiser la qualité de ses produits. Parallèlement, une refonte de sa politique après-vente semble indispensable, impliquant une communication plus transparente avec ses clients. Autant de défis que le constructeur devra relever pour tourner la page de ces turbulences.

ATR renforce son partenariat avec Launch Europe

Le spécialiste des équipements de garages, Launch Europe et ATR International, l'un des principaux groupements européens de distribution de pièces de rechange, annoncent une nouvelle phase dans leur partenariat. À compter de 2025, les deux entreprises collaboreront plus étroitement pour offrir des technologies et des services de pointe aux professionnels de l'après-vente.

Les quelque 300 adhérents du groupement international, situés dans plus de 50 pays, pourront ainsi proposer les solutions du fabricant chinois, notamment spécialisée dans le diagnostic électronique. Sa filiale européenne, basée en Allemagne depuis 2003, compte 80 collaborateurs.

"Nous sommes enthousiastes à l’idée de collaborer avec ATR pour façonner l’avenir des technologies automobiles. Ensemble, nous garantirons aux ateliers des solutions adaptées aux besoins de demain", a fait savoir Launch Europe.

Ce partenariat renforcé vise à répondre aux défis croissants auxquels font face les ateliers de réparation, notamment avec l'électrification des véhicules et la complexité accrue des systèmes embarqués. Launch Europe mettra à la disposition des membres d'ATR une gamme élargie d'outils de diagnostic, notamment spécialisés pour l’entretien et la réparation des batteries haute tension.

ElringKlinger : Georges Mourad nommé à la tête de la division aftermarket

L'équipementier ElringKlinger, spécialiste de l'étanchéité, a officialisé l'arrivée de Georges Mourad (43 ans) à la tête de sa division aftermarket. Ce dernier succède à Frank Olah, qui dirigeait les activités après-vente depuis avril 2015.

Georges Mourad dispose d’une solide expérience sur le marché de la rechange automobile, acquise au cours de 20 années passées à occuper des postes clés dans le secteur. Avant de rejoindre ElringKlinger, ce diplômé de deux masters en ingénierie automobile a notamment travaillé pour le groupe Mahle pendant 17 ans où il a occupé diverses fonctions.

À son nouveau poste, Georges Mourad sera chargé d’élaborer et de mettre en œuvre des initiatives visant à accroître la compétitivité de la division après-vente de l'équipementier allemand.

"Nous sommes très heureux que Georges Mourad rejoigne notre groupe. Fort de sa riche expérience dans le secteur de la rechange, il va continuer à développer la stratégie de croissance de la division et mener notre marque « Elring - Das Original » vers de nouveaux succès, notamment dans le contexte de la transformation de l'industrie automobile", a déclaré Dirk Willers, directeur commercial en charge de la division.

Agréments 2025 : dernière chance pour négocier avec les assureurs

Chaque année à cette époque, les assureurs envoient à leurs réparateurs agréés les nouveaux barèmes tarifaires pour le prochain exercice. Tous ont maintenant reçu la réévaluation de leurs différents taux horaires. Ceux-ci tiennent théoriquement compte de l'inflation et de l'évolution des prix. Mais ces mises à jour restent généralement défavorables aux réparateurs. Pourtant, "près de 97 % des carrossiers les reçoivent et les acceptent sans négocier", souligne Patrick March, président de la Socca.

Plusieurs voix encouragent donc les réparateurs à négocier avec leurs partenaires assureurs. Parmi eux, l'association la Voix des Carrossiers Français a récemment organisé une réunion avec ses adhérents pour les sensibiliser à ce sujet. "Il est maintenant impératif de négocier les tarifs des agréments, martèle Max Alunni, son président. Mais les réparateurs ne doivent pas entamer la discussion avec leurs partenaires assureurs sans s'y être préparés, en étayant notamment leurs arguments avec des chiffres.

Mieux vaut tard que jamais

"Les différents acteurs du secteur que nous avons interrogés prévoient une hausse de 4,5 à 5,5 % des ingrédients peinture en 2025. Le prix des pièces de rechange devrait augmenter de 7 % et l'outillage de 2 à 4 %. Sans oublier la masse salariale qui devrait croître de 3 %", prévient Max Alunni. Autant de chiffres à faire valoir auprès des assureurs pour que les carrossiers voient leur travail correctement indemnisé.

Du côté de la FFC, on incite d'ailleurs les ateliers à anticiper le plus tôt possible ces négociations. "Nous rédigeons un courrier sur le sujet à nos adhérents dès le mois d'octobre, explique Christophe Bazin. Car il est préférable de s'adresser en premier aux assureurs, sans attendre leur courrier". En effet, le secrétaire général de la branche FFC Mobilité précise que les assurances prévoient généralement des enveloppes pour ceux qui renégocient leurs agréments.

"Mais dans tous les cas, il vaut mieux réclamer quelque chose, même tard, que rien du tout. Autrement, les carrossiers qui ne renégocient pas leurs agréments tous les ans prennent du retard. Année après année, leur marge se réduit." Dans le contexte inflationniste actuel, il en va donc de la santé de leur entreprise, voire de leur survie même dans le pire des cas.

Car Est, une mécanique bien huilée

Le rendez-vous est pris. Le 14 juin 2025, Car Est invitera ses clients, partenaires et salariés pour célébrer ses 20 ans. "On prépare une grande soirée festive !", lance Ismaël Cervelle, directeur général de la plateforme située à Agincourt (54), près de Nancy, aux côtés d'Emmanuelle ­Petitot, sa présidente. Lors de cet évènement convivial, l'entreprise reviendra évidemment sur son histoire, marquée par une trajectoire ascendante.

Depuis sa création par Gilles ­Petitot, en 2005, la plateforme a en effet connu un développement discret mais constant, s'imposant comme un rouage essentiel dans la mécanique du groupement ID Rechange. Au cours de ces cinq dernières années, son chiffre d'affaires a affiché une progression linéaire, passant de 5 millions à 11,5 millions d'euros attendus pour l'exercice en cours.

Au-delà de ses résultats, Car Est s'est surtout forgé une relation de partenaire indispensable pour les distributeurs locaux. Il faut dire que son rayon d'action couvre désormais 11 départements en H+4, et même l'ensemble du territoire national en J+1. "Avec l'ouverture des comptes multiplateformes par ID Rechange il y a trois ans, nous pouvons livrer nos clients dans tout le pays", précise Ismaël Cervelle.

De la carrosserie à la pièce mécanique

Mais c'est bien à Essey-lès-Nancy (54), près de la capitale des ducs de Lorraine, que l'histoire de Car Est a commencé. À l'époque, Gilles Petitot se spécialise dans la carrosserie et développe une gamme de pièces de robe pour répondre aux besoins des professionnels locaux. Le dirigeant est alors approché par la marque SBS, en quête d'un revendeur dans la région.

Un nouveau challenge que ne refuse pas Gilles Petitot, qui s'essaye à la pièce mécanique. De fil en aiguille, l'expert de la réparation-collision étoffe son catalogue et finit par rencontrer en 2013 les dirigeants d'ID Rechange, qui cherchent un nouveau point d'ancrage logistique dans l'Est. Les deux parties scellent rapidement leur union, officialisée début 2014. L'accord est bénéfique à tous : le groupement fondé par Jean-François LeroyJean-Louis Bégard et Philippe Le Lay peut enfin accrocher un drapeau dans cette région, tandis que Car Est accède à de nouvelles gammes de produits.

"Notre développement a été progressif. De nombreux clients nous ont suivis en rejoignant à leur tour le groupement", rappelle Ismaël Cervelle. À Essey-lès-Nancy, alors que le stock ne cesse de croître, le bâtiment de 600 m² atteint vite ses limites. En 2021, l'entreprise décide donc de quitter ses anciennes installations pour un nouvel outil logistique à Agincourt, à quelques kilomètres seulement.

À son arrivée, l'entrepôt dispose d'une surface au sol de 2 000 m² et d'une mezzanine de 1 200 m². Mais cet espace se révèle assez rapidement trop étroit pour Car Est… "Après notre arrivée, nous avons récupéré une première extension pour stocker nos batteries. Il nous en faut une autre aujourd'hui pour accueillir notre stock de lubrifiants, encore localisé près de Nancy", confie le directeur général.

Approvisionnements : une stratégie très structurée

Porté par cette croissance, Car Est dispose aujourd'hui d'un stock de 35 000 références et de 200 000 pièces. Et cette offre ne cesse de grandir. Ismaël Cervelle, qui supervise les achats, précise que la plateforme intègre une nouveauté produit chaque mois pour répondre aux attentes de ses clients. "On couvre le 20/80 tout en développant de plus en plus de produits de niche", complète-t-il.

Parmi ses priorités, le dirigeant a mis l'accent sur les lignes de pièces techniques, qui prennent une importance croissante dans son activité. "Ces produits font désormais partie de notre quotidien. Cinq ou six ans auparavant, ce n'était pas le cas." Mais ces gammes restent difficiles à sourcer, car elles nécessitent plusieurs fournisseurs pour garantir une couverture optimale du parc roulant. "Il nous faut quatre à cinq partenaires par gamme…", pointe Ismaël Cervelle.

Ce travail d'approvisionnement est d'autant plus compliqué que les taux de service des fournisseurs n'ont toujours pas retrouvé leur niveau pré-Covid 19. "Il y a d'abord eu l'épidémie de Covid, puis la guerre en Ukraine, puis la crise en mer Rouge… Tout ça nous a fait prendre conscience qu'il fallait anticiper. Maintenant, on va chercher le stock", confie le dirigeant. Plus proactif, Car Est n'hésite pas non plus à gonfler ses racks pour pallier d'éventuelles ruptures. Exemple : sur la famille bougies, la plateforme dispose désormais de six mois de stockage.

Pour faire face à ces complexités, Car Est peut aussi compter sur le support d'ID Rechange. Grâce aux benchmarks et statistiques de ventes de sa centrale, Ismaël Cervelle bénéficie d'informations précieuses pour la constitution de ses stocks. "Nous échangeons régulièrement avec Nicolas Piot [responsable du référencement du groupement, ndlr]", poursuit-il.

L'entreprise nancéienne s'appuie aussi sur les remontées de ses clients, en local, pour compléter au mieux son offre. Exemple : depuis deux ans, elle s'est rapprochée du fabricant de peinture allemand Mipa et commercialise ses produits auprès des grossistes spécialisés. "La peinture fait partie de notre ADN et avec Mipa, nous avons une offre très différenciante vis-à-vis des autres marques du marché. Les produits sont de qualité, les prix sont bons et le réapprovisionnement se déroule bien. C'est un partenariat dont nous sommes très satisfaits", résume Ismaël Cervelle.

Proximité et fidélité

Toujours à l'écoute du marché, Car Est aborde aujourd'hui l'avenir avec confiance, fort de relations durables nouées avec ses clients distributeurs. "Plus que des clients, certains d'entre eux sont devenus des amis", sourit le directeur général de la société meurthoise. Cette dernière entretient cette fidélité au quotidien, en veillant à répondre aux attentes de ses grossistes avec réactivité et écoute. Exemple : si les retours de produits constituent souvent un point de friction dans les plateformes, Car Est sait faire preuve de souplesse. "Nous contrôlons les éventuels abus, mais nous restons flexibles et essayons de trouver une solution."

Une approche qui porte ses fruits puisque la plateforme reconnaît chez ses grossistes une vraie fidélité qu'elle tient à préserver. Chez Car Est, point de prospection commerciale à tout-va : la qualité passe avant la quantité ! "L'objectif n'est pas de démultiplier les ouvertures de comptes. Nous ne voulons pas, par exemple, travailler avec les réseaux de centres autos ou de pneumaticiens. Pas question d'aller démarcher les clients de nos clients", confirme Pierre ­Ledrappier, directeur commercial de Car Est.

Signe de cette fidélité : 78 % des clients distributeurs de la plateforme arborent aujourd'hui le panneau ID Rechange ! C'est donc un lien solide qui unit l'entreprise à ses grossistes et à sa centrale. Ce sens de la loyauté, Car Est le retrouve au sein même de ses équipes. Parmi les 15 salariés (dont 10 au dépôt), certains œuvrent pour la société depuis déjà de longues années… Un véritable atout, alors qu'un nombre important de confrères sont confrontés à des pénuries de main-d'œuvre.

"Nous n'avons pas à nous plaindre dans ce domaine. Notre salarié avec la plus longue ancienneté travaille depuis 19 ans dans l'entreprise !", indique Pierre Ledrappier. Une croissance maîtrisée, des partenariats renforcés et une équipe engagée, autant d'atouts qui permettront à Car Est de poursuivre son ascension. Sans jamais perdre de vue son objectif premier : rester un partenaire incontournable pour ses distributeurs.

Movalib renforce ses services et s’invite au CES 2025

Lancée en 2023, Movalib poursuit sa montée en puissance. En septembre dernier, l’entreprise a bouclé une levée de fonds en "pré-seed" (étape préliminaire à une levée de fonds, ndlr) de 1,2 million d’euros, permettant de financer ses opérations pour les 24 prochains mois.

"Nous avons un modèle économique viable, et cette levée modérée mais performante nous permet d’envisager l’avenir avec sérénité", explique Ludovic Rigot, fondateur de Movalib. Des clients et partenaires historiques ont également soutenu ce projet, témoignant de leur confiance dans cette solution innovante.

La start-up a également renforcé ses équipes, qui comptent désormais onze collaborateurs. Parmi eux, elle vient d’enrôler un customer success manager (CSM), chargé de former les garages et de s’assurer de l’usage de la plateforme afin de garantir aux garages toujours plus de gains et de productivité. "L’arrivée du CSM est un vrai plus. Nous voulons être des partenaires plus qu’un simple fournisseur de logiciel, nous voulons rendre aux garages la souveraineté de leur clientèle ", ajoute le dirigeant.

De nouveaux outils pour les garages et leurs clients

Grâce à ce premier tour de table, la jeune pousse entend aussi faire évoluer sa solution Movalib Pro pour répondre aux attentes de professionnels en quête de productivité et de visibilité. Au total, elle a bénéficié d’une cinquantaine de mises à jour, améliorations et nouveautés depuis octobre dernier et inclus dans l’offre garage.

Parmi ces nouveautés : des agendas repensés pour une meilleure organisation des prestations et une allocation plus fluide des tâches par mécanicien. Movalib propose également à ses adhérents un nouveau service de création et d’impression de PLV, d’édition des ordres de réparation ou encore la gestion des véhicules de prêt.

Pour garantir à ses utilisateurs une visibilité optimale sur le web, le portail met également à leur disposition une prestation de création, de gestion et de référencement de leur site internet. "De nombreux garages ne souhaitent pas gérer leur site web, mais c’est essentiel pour capter ainsi que fidéliser leur clientèle et éviter qu’elle ne se tourne vers des plateformes d’intermédiation", insiste Ludovic Rigot.

Ce n’est pas tout : Movalib propose désormais des fonctionnalités pour suivre précisément les gains de productivité des ateliers. "Nous permettons aux garages de mesurer avec précision le nombre de devis transformés ou non, et donc la valeur ajoutée de notre outil", détaille le fondateur.

Movalib au CES 2025

Ne manquant pas de projet pour 2025, Movalib démarrera l’année pied au plancher. La start-up participera notamment au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas (7 au 11 janvier 2025), un événement incontournable pour les innovations technologiques. Parmi plusieurs centaines de dossiers soumis, la plateforme figure parmi les 150 start-ups sélectionnées pour représenter la French Tech.

"Paradoxalement, il faut aller à Las Vegas pour rencontrer le gratin français de la tech et des investisseurs", plaisante Ludovic Rigot.

Comment changer le kit d'embrayage de la C3 1.4 HDI ?

Retour en images sur les carrossiers qui ont marqué 2024

Février. REPORTAGE VIDÉO Experts et réparateurs à l’école du Cesvi pour les Adas

Carrossiers et experts automobiles se retrouvent au Cesvi, à Poitiers (86), pour se former au recalibrage des Adas.

 

Avril. REPORTAGE VIDÉO – RTA, diversification réussie d'un concessionnaire

Au Havre (76), le concessionnaire Rodolphe Touquet a ouvert une carrosserie modèle.

 

Juin. REPORTAGE VIDÉO – La carrosserie Lavoisier rentabilise la haute technicité

À Lille (59), la carrosserie Lavoisier effectue les réparations les plus complexes.

 

Septembre. REPORTAGE VIDÉO La formation, pilier de Mayeur Car Service

À Combs-la-Ville (77), Mayeur Car Service forme une foule de techniciens et d'administratifs.

 

Octobre. REPORTAGE VIDÉO 150 ans d'innovation à la carrosserie Métiffiot

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À Valence (38), la carrosserie de la famille Métiffiot s'adapte aux évolutions automobiles depuis plus d'un siècle.

 

Décembre. REPORTAGE VIDÉO La carrosserie Rabatel, pionnière européenne du robot de peinture

À Saint-Marcellin (38), Grégory Chave est le premier carrossier européen à robotiser la peinture.

Liqui Moly : Marco Esser nommé à la direction marketing

Après près de quatre décennies au sein de Liqui Moly, Peter Baumann, directeur marketing emblématique du fabricant de lubrifiants, prendra sa retraite. Celui qui a contribué à l’essor de la marque laisse derrière lui un héritage remarquable. Il sera remplacé par Marco Esser, actuel directeur marketing adjoint.

Peter Baumann a intégré Liqui Moly en 1986 en tant qu’assistant de direction avant de devenir, en 1993, directeur marketing. Sous son impulsion, l’entreprise a su s’imposer comme un acteur sur son marché, dans près de 150 pays. L’un de ses faits d’armes majeurs porte sur la présence de la marque dans les compétitions sportives internationales. Liqui Moly a ainsi brillé en Formule 1, en Bundesliga, et surtout en MotoGP, la discipline phare des courses moto.

"Notre présence en Formule 1 depuis maintenant sept ans a marqué une nouvelle étape décisive dans notre développement en tant que 'Love Brand' mondiale", explique Peter Baumann.

Ancien responsable de la communication, Marco Esser a bénéficié d’une longue période de transition aux côtés de Peter Baumann. "Succéder à M. Baumann est à la fois un grand honneur et un énorme défi", conclut le nouveau directeur marketing.

Découvrez le garage RD Auto à Wissembourg

Pneus : ce que les conducteurs veulent vraiment

Une enquête commanditée par Vredestein met en lumière les attentes des passionnés d’automobile en France. Selon ce sondage réalisé auprès de 1 000 conducteurs, près de 38 % estiment que les pneus actuels manquent de caractère et souhaitent des modèles au design plus distinctif.

Cette tendance est particulièrement forte chez les jeunes conducteurs de 18 à 24 ans, dont 55 % expriment une préférence pour des enveloppes à l’esthétique innovante. En revanche, seulement 21 % des 65 ans et plus partagent cet intérêt. Outre le design des flancs, 37 % des sondés déclarent préférer l’apparence des véhicules équipés de roues plus grandes.

Design exclusif pour le Vredestein Ultrac Pro

De ce constat, le manufacturier Apollo Tyres a lancé le Vredestein Ultrac Pro, un pneu ultra-hautes performances conçu en collaboration avec la maison Italdesign. L'enveloppe est inspirée par l’univers des chronomètres et des montres avec un design asymétrique du flanc.

Ce nouveau pneu marque 25 ans de partenariat entre Apollo Tyres et Italdesign, qui avaient collaboré pour la première fois en 1999 avec le Vredestein Sportrac.

Disponible dans des tailles allant jusqu’à 24 pouces, l’Ultrac Pro s’adresse à des véhicules haut de gamme : supercars, berlines et SUV premium. Yves Pouliquen, vice-président commercial europe chez Apollo Tyres, résume cette évolution : "Notre enquête montre une demande croissante pour des pneus qui se démarquent autant par leur apparence que par leurs performances. L’Ultrac Pro incarne cette vision en offrant un design unique inspiré des chronomètres, tout en restant fidèle à son objectif principal : une conduite optimale."

 

Banner lance une batterie innovante pour l'industrie

Pour les usages intensifs, Banner dispose d'une nouveauté dans son portefeuille avec la batterie Traction Bull High Perfomance. Destinée aux applications exigeantes, elle peut passer de 20 à 100 % de sa capacité en seulement quatre heures. Elle supporte donc aisément les charges partielles, maximisant ses performances pour les applications intensives. Si cette référence n'est pas directement destinées à l'automobile, elle offre un exemple des pistes de recherches et développements des fabricants pour apporter des progrès au domaine de la batterie pour véhicules.

Précisément, l'équipementier l'a mise au point pour équiper les AGV (chariots autonomes), chariots élévateurs, nacelles élévatrices, remorqueurs d'aéroport… En particulier ceux qui sont exploités intensivement dans des environnements rudes, soumis aux intempéries ou aux basses températures des entrepôts frigorifiques.

"En lançant sur le marché la batterie Traction Bull High Performance, nous nous positionnons à nouveau comme pionnier dans le domaine des batteries de traction haut de gamme, destinées à des applications exigeantes", précise Franz Märzinger, directeur distribution et marketing de Banner.

Un BMS rallongeant la durée de vie

De fait, la batterie Traction Bull High Perfomance exploite une nouvelle technologie intégrant des nanotubes de carbone. Ceux-ci fournissent une densité énergétique nettement supérieure à celle des batteries traditionnelles plomb-acide, à électrolyte liquide. De quoi réduire la résistance interne et assurer à la fois une recharge rapide et une température d’utilisation réduite. Ces propriétés assurent de toujours conserver suffisamment d’énergie disponible, même lors des applications les plus exigeantes. Elles rallongent également la dure de vie de la batterie.

L'accumulateur est équipé d'un BMS (battery monitoring system, système de contrôle des batteries d’accumulateurs) intégré. Ce système permet aux opérateurs de contrôler précisément l'état de la batterie (via une connexion bluetooth ou USB), afin de prolonger sa durée de vie. Il les informe du niveau de la tension, de température et d’électrolyte. Le BMS les alerte lorsque la batterie atteint un état critique : surchauffe, déséquilibre de tension entre les cellules ou niveau d’acide faible.

"Cette batterie allie innovation technologique et excellentes performances et fait du développement durable une priorité", affirme Franz Märzinger. Au-delà de ses qualités techniques, le responsable insiste sur la durabilité du process de production de sa batterie. Celle-ci est, en effet, fabriquée dans l'usine écoresponsable de Thalheim bei Wels (Autriche). Ce site obéit aux principes de RSE (responsabilité sociale et environnementale), notamment en économisant l'énergie et en recyclant ses batteries en boucle fermée.

Noco poursuit son développement sur le marché français

Le fabricant américain d'outils de recharge haut de gamme vise maintenant les professionnels. Jusqu'à maintenant, Noco s'est fait un nom en France dans les mondes du yachting, du caravaning, du jardinage et de la moto. Il vise maintenant à conquérir plus largement les dépanneurs et les réparateurs.

Côté distribution, "nous sommes déjà commercialisés chez Mobivia et Norauto. Mais nous nous recherchons maintenant des accords avec les spécialistes traditionnels de la rechange, comme Alliance Automotive Group, Alternative Autoparts, Autodistribution et Distrigo", explique Étienne Henry, directeur commercial France de la marque. Cette dernière bénéficie déjà de tels accords au Benelux, en Espagne et en Italie, ainsi qu'au Royaume-Uni et en Scandinavie.

Quatre gammes et un cœur de métier

Le fabricant est présent sur ces marchés via quatre gammes de produits. Toutes comprennent des références plutôt dédiées aux professionnels, à côté d'autres pour le grand public. Elles proposent d'abord son produit phare : les démarreurs de dépannage. Ensuite, le catalogue comprend des chargeurs de batteries et des batteries lithium pour deux-roues. Ces dernières sont notamment reconnues dans les milieux du bateau de plaisance et des camping-cars. Enfin, Noco a récemment présenté une nouvelle gamme d'équipement à Automechanika 2024. Il s'agit de gonfleurs nomades, adaptés aux particuliers et aux dépanneurs.

Booster professionnel Noco

Noco propose notamment trois boosters spécialement dédiés aux professionnels (comme ici le Noco Booster Max GB251+), capables de redémarrer moteurs diesel et essence jusqu'à 48 litres (du VL à l'engin de TP et agricole). ©Noco

La marque lancée en 1914 est toujours une entreprise familiale. Initialement spécialisée dans les premiers produits anticorrosion – dont elle tire son nom : "no corrosion" – elle est aujourd'hui experte dans les outils de recharge et de stockage d'énergie. Point important : les utilisateurs les prenant en main notent le soin particulier accordé à la finition et à l'ergonomie de ces produits. Ce souci s'étend visiblement de leurs composants jusqu'à leurs housses de protection. "Tous nos produits sont conçus et designés par nous-mêmes, d'où un niveau de qualité supérieur", affirme Étienne Henry.

Fonctions spécifiques pour les professionnels

Tandis que leurs profondeurs de gamme permettent aux professionnels d'y trouver des outils simples et rapides à utiliser, pour de nombreuses applications. Par exemple, sur les boosters qui leur sont dédiés, dépanneurs et réparateurs trouveront des écrans indiquant le niveau de charge de la batterie. Tandis que ses chargeurs professionnels sont notamment équipés d'une fonction pour régénérer certaines batteries. Il est ainsi possible de prolonger leur vie.

Finalement, Noco étale un vaste panel de savoir-faire dans ses spécialités. "Noco a une belle histoire à raconter, résume Etienne Henry. L’esprit inventif et le goût pour l’innovation dans les gènes, trois générations l’ont écrite avec la même ferveur. Travailler avec une marque orientée sur l’efficacité, la robustesse, la facilité et le plaisir d’usage est engageant et gratifiant".

Dossier plateformes - Apprau et Ital Express continuent de performer

Réseau toujours aussi inclassable, Apprau demeure un maillon incontournable de la distribution hexagonale. Sa philosophie de "dépanneur de tous les autres" permet à cette organisation de confirmer année après année son succès. Chez Chaussende (Marseille et Toulouse) comme chez Adipa (Saint-Herblain), Olivier Chaussende et Laurent Ferré font état d'une belle année.

Idem chez Dasir (Décines et Limoges) qui s'est récemment distingué avec un développement loin d'être anodin. La société de Pascale Lefeuvre vient en effet de gonfler ses stocks en se positionnant sur le créneau des pneumatiques. Cette incursion réalisée par le biais de la marque Toyo Tires traduit de solides ambitions en la matière. Dernier membre du réseau, Motor-Parts (Sainghin-en-Mélantois, 59) surfe lui aussi sur une dynamique très positive.

S'il entend pérenniser la progression de sa plateforme, David Cousin souhaite également concrétiser un autre projet dans les prochains mois. À l'instar de certains de ses collègues, le dirigeant ambitionne de créer un second entrepôt dans l'Est de la France, où Apprau n'est plus représenté depuis plusieurs années. Le dossier est bien avancé avec un bâtiment de 2 000 à 3 000 m², dont la concrétisation est espérée pour la rentrée 2025.

Ital Express en quête de nouveaux terrains de jeu

Terminons ce tour d'horizon avec les "sans étiquette", et Ital Express en particulier. La société basée à Châlons-en-Champagne (51) a récemment changé d'actionnaires. Sans impact sur son développement, car les projets ne manquent pas et étaient déjà à l'étude avant cette évolution capitalistique. Parmi eux, la refonte de l'outil de stockage est un sujet de fond.

Aujourd'hui, Ital Express s'appuie en réalité sur quatre sites, un à Châlons, un entre Laval (53) et Angers (49), un autre à Vesoul (70) et un dernier à Toulouse (31). Chacun porte l'une des spécificités de la société : pièces poids lourds, remorques, agricoles/motocultures, équipements de garage.

Mais certains entrepôts sont désormais trop petits pour suivre la croissance du distributeur, qui cherche à s'agrandir ou à déménager. Chez Ital Express comme ailleurs, les prochains mois seront donc assurément synonymes de nouveautés.

Véhicules électrifiés : Bosch Car Service dépasse les 140 sites labellisés

C'est l'heure du bilan pour Bosch Car Service. A quelques jours du terme de l'exercice, l'enseigne fait le point sur le développement de son maillage dans l'Hexagone. Au cours du second semestre, ce dernier s'est étoffé avec 18 nouveaux membres : Provence Automobiles à Marseille (13), Garage des Fromenteaux à Nantes (44), Garage Saint-Clément à Rouen (76), etc. Au total, Bosch Car Service compte désormais 650 adhérents sur le marché français.

Autre satisfaction du réseau multimarque : il achèvera l’année 2024 avec un maillage de 141 sites labellisés Point Electric Service. Un bilan plutôt honorable pour l'enseigne qui s'était donné pour objectif de fédérer 150 sites au lancement du concept, en janvier dernier.

Pour mémoire, le label Point Electric Service a été conçu par Bosch Car Service pour aider ses membres à se préparer à l'électrification du parc roulant. Ce programme inclut de l'équipement, des EPI, des solutions de communication et de marketing ou encore des formations.

L’Ultrapose Evolution simplifie la dépose et la pose de pare-brise

VinFast choisit Norauto pour son réseau après-vente en France

Norauto France et la marque VinFast officialisent leur rapprochement. Cette alliance s'inscrit dans le cadre du partenariat noué début 2024 entre le groupe Mobivia, dont l'enseigne de centres autos est une filiale, et le constructeur vietnamien.

Les clients de la marque vont ainsi pouvoir bénéficier de services d'entretien et de réparation auprès des quelque 410 sites Norauto en France. Certains d'entre eux sont d'ailleurs identifiés comme centres d’expertise VinFast. Ce qui leur permet de prendre en charge des réparations nécessitant une technicité plus poussée ainsi que l’ensemble des opérations couvertes par la garantie.

VinFast mise sur une garantie étendue

Pour répondre aux attentes de ces clients, Norauto a développé un programme de formation sur mesure. Les électrotechniciens du réseau ont ainsi pu se perfectionner dans la prise en charge des clients VinFast et la gestion des garanties, l’utilisation des outils informatiques fournis par le constructeur. Ils ont été également formés à l’entretien, au diagnostic et à la réparation du modèle VF8 ainsi qu'à ses mises à jour logicielles.

"Dans un contexte où le marché automobile électrique connaît des transformations majeures, ce partenariat s'inscrit parfaitement dans notre ambition de renforcer notre présence sur ce secteur", a déclaré Thibaut Lesaffre, directeur général Norauto France.

Parti à l'assaut du Vieux Continent depuis fin 2023, le constructeur asiatique tient à faire de l'après-vente un élément clé de différenciation sur le marché du véhicule électrique. A ce titre, la marque tient à établir une nouvelle norme sur les garanties batteries, avec une couverture sur ses modèles d'une couverture de 10 ans (contre 8 ans pour une majeure partie des autres marques), kilométrage illimité. Ajoutons que le VF 8 du segment D bénéficie aussi d'une garantie de 10 ans/200 000 km.

À l'école 123 Pare-Brise, de futurs diplômés à la réparation de bris de glace

En pleine croissance depuis sa création en mai 2020, 123 Pare-Brise doit recruter de plus en plus de techniciens pour accompagner son expansion rapide. A cette fin, la dernière-née des enseignes de réparation et de remplacement de vitrages automobiles a mis en place depuis début 2024 son propre organisme de formation, certifié Qualiopi, baptisé 123 Formation.

Le 7 octobre dernier, le réseau est allé encore plus loin en ouvrant son centre de formation à Bourgoin-Jallieu (38), au sein de son siège historique. Les techniciens y passeront leur CQP (certificat de qualification professionnelle) d’opérateurs vitrages, diplôme certifié par l’Etat. 123 Pare-Brise devient ainsi la deuxième enseigne sur le marché français à mettre en place cette formation diplômante.

Avec cette nouvelle installation, le spécialiste du bris de glace, qui ouvre deux nouvelles agences par mois, entend répondre aux besoins de son réseau. L'enseigne compte aujourd'hui près de 130 ateliers et emploie 850 salariés. Et son objectif est d'atteindre les 200 points de service d’ici à 2027. De fortes ambitions pour l'entreprise qui a adopté une stratégie succursaliste, plutôt que la franchise, pour grandir sur ce marché.

Formation obligatoire pour les salariés

Cet objectif est d'autant plus relevé que la filière du bris de glace fait face à une pénurie de main-d'œuvre et à un turnover particulièrement importants. "Nous recrutons plusieurs dizaines de personnes par mois. Une partie d'entre elles remplacent des salariés partants. Mais nous créons mensuellement aussi un minimum de quatre postes, du technicien et au commercial jusqu'aux fonctions de support", précise Louis Pladys, responsable marketing et communication de 123 Pare-Brise.

123 Pare-Brise centre de formation et véritable agence

Le centre 123 Formation jouxte une véritable agence du réseau. ©J2R/NG

Cette tâche est assignée à un service de ressources humaines composé de huit personnes. Tous ces nouveaux entrants suivent une session au cours de laquelle ils prennent connaissance de la culture du réseau et de ses procédés. D'autres cursus sont dédiés à la gestion administrative et au management pour des salariés plus anciens. Un système qui favorise les évolutions internes.

Ces enseignements sont assurés par 123 Formation, qui a donc enrichi son éventail avec le CQP d'opérateur de vitrage. "Cette spécialité est uniquement enseignée aux apprentis carrossiers, dans un module dédié. Mais aucun CFA ou lycée professionnel ne forme spécifiquement des spécialistes du vitrage", explique Louis Pladys.

Jusqu'à maintenant, seul le réseau Carglass assurait une formation certifiante équivalente depuis 2014. Depuis, d'autres acteurs – cinq au total – s'y sont mis beaucoup plus récemment. Parmi eux figurent notamment Glass and Boost (groupe VSF) et Glastint.

Six mois pour un examen

123 Pare-Brise apprentis dans l'atelier formation

L'atelier du centre de formation peut accueillir jusqu'à 12 apprentis par cession. ©J2R/NG

En se différenciant ainsi, les dirigeants de 123 Pare-Brise comptent se rendre encore plus attractifs et efficaces pour fidéliser leurs salariés et attirer des candidats. Les débutants dans la réparation de vitrage – jeunes et moins jeunes en reconversion – peuvent maintenant valoriser officiellement l'apprentissage de leur savoir-faire.

Outre le bris de glace, cette formation se différencie sur d'autres points encore. "En plus de l'enseignement obligatoire prévu par le CQP, nous y avons rajouté l'habilitation B0L (mise en sécurité des véhicules électriques) et le recalibrage des Adas", précise Grégory Meaux, responsable formation du réseau. Autrement, le programme comprend trois blocs de compétences. Le premier concerne le remplacement de tous types de vitrages (pare-brise, lunette arrière, custode…). Le deuxième est consacré à la réparation de vitrages. Enfin, le dernier est dédié à la relation client. Il comprend des parties traitant de l'accueil et de la restitution de véhicules.

123 Pare-Brise Grégory Meaux et Louis Pladys

De gauche à droite, Grégory Meaux (responsable formation de 123 Pare-Brise) et Louis Pladys (responsable marketing et communication du réseau). ©J2R/NG

Au total, l'apprentissage repose sur 221 heures de cours réparties sur six mois. "Nous comptons organiser quatre sessions de formation par an, comptant huit à douze personnes chacune, détaille Grégory Meaux. Le CQP est organisé à partir d'une semaine de présence en centre de formation, suivie de trois semaines en agence, avec un tuteur. À la fin, les apprentis sont soumis à un examen". Leur cursus s'achève devant un jury de trois professionnels extérieurs à l'entreprise. Ceux-ci soumettent les apprentis à un entretien, pendant lequel ils leur posent des questions pendant 30 minutes.

Véhicules de formation atypiques

Pour répondre à ses ambitions, le centre de formation de l'enseigne a été conçu pour assurer un apprentissage immersif et polyvalent à chacune des promotions. Ce site flambant neuf s'étend sur 350 m². Il comprend un espace d'accueil clients identique à tous ceux du réseau et une salle de formation dédiée aux enseignements théoriques. Tandis que les cours pratiques sont assurés dans un atelier accueillant quatre véhicules.

123 Pare-Brise véhicules du centre de formation

Deux véhicules du centre de formation sont constitués de deux avant de voiture montés sur le même châssis. Tous deux ont conservé leur système électrique pour simuler toutes les contraintes de réparation. ©J2R/NG

Détail amusant : deux d'entre eux sont en réalité les parties avant de quatre demi-voitures soudées dos à dos sur un châssis. Cette astuce permet de gagner de la place, tout en permettant à deux groupes de travailler simultanément sur deux pare-brise installés sur un même véhicule. Cet atelier jouxte une zone de stockage, permettant aussi de simuler la gestion de ce poste.

Enthousiasme pour le vitrage

L'enseignement des différents cursus (technique, gestion de logiciels et administratif) devrait être assuré par sept à huit formateurs, d'ici à quelques mois. Tous n'étaient pas encore en place au moment de notre visite. La première promotion lancée en octobre compte huit apprentis. "Nous ne voulions pas la remplir au maximum, pour nous roder lors de cette première session", explique Grégory Meaux. Celle-ci est néanmoins à l'image du réseau. Les candidats sont originaires des quatre coins de la France. Certains sont issus d'autres métiers, reconvertis dans le vitrage. D'autres sont de jeunes actifs.

123 Pare-Brise Victor Bocquet

Victor Bocquet, apprenti audomarois, s'apprête à remplacer un pare-brise "à blanc". ©J2R/NG

Parmi ces derniers figure Victor Bocquet, un ancien étudiant en Staps et en audiovisuel, devenu technicien à Saint-Omer (59). "J'ai découvert le vitrage lors d'un job étudiant à l'été 2023. Cela m'a beaucoup plu, car c'est une spécialité très minutieuse, très technique. Il n'existe pas deux opérations identiques", s'enthousiasme-t-il. Ce parcours l'a poussé à se reconvertir et à signer un CDI six mois plus tard.

Le jeune homme travaille maintenant dans l'un des plus grands centres 123 Pare-Brise de France. Il affirme que l'enseigne est une "entreprise humaine" dans laquelle il entrevoit des perspectives qui le poussent à y rester. "Je suis optimiste pour ma carrière, car je connais des gens qui ont évolué dans le groupe, affirme-t-il. Un jour, j'aimerais prendre la responsabilité d'un centre ou devenir responsable technique au niveau régional".

Remplacement de vitrage éthique

Tous les apprentis de cette première promotion sont déjà salariés du réseau. Mais, ils bénéficient d'avantages spécifiques. "Nos stagiaires gardent leurs primes en plus de leur salaire, comme s'ils restaient en agence. Nous prenons également en charge leurs frais d'hébergement, explique Louis Pladys. Ils sont quasiment en «mini alternance» pendant six mois". Ce dispositif vise donc évidemment à recruter des novices et des jeunes.

De plus, l'enseigne embauche aussi des techniciens confirmés, transfuges d'autres réseaux. "Beaucoup viennent chez nous attirés à la fois par les perspectives d'évolutions et parce qu'ils sont lassés d'être poussés à promouvoir les ventes additionnelles", observe Louis Pladys.

Précisément, le réseau se démarque aussi en se spécialisant alors que certains de ses concurrents misent sur la diversification des services (nettoyage d'optiques, etc.). Ses commerciaux signent par exemple une charte éthique leur interdisant par exemple de vendre un remplacement de vitrage lorsqu'il n'est pas nécessaire. Un point particulièrement important dans le contexte actuel, qui voit les assureurs accuser les réseaux non agréés de pratiquer des abus. Cela, alors que 123 Pare-Brise se développe précisément sans s'appuyer sur des agréments avec les assurances. Une stratégie qui semble lui réussir.

Reste à voir dans quelles mesures le lancement de son CQP l'aidera à atteindre ses objectifs de recrutement. En effet, l'enseigne veut recruter 200 nouveaux salariés – toutes spécialités comprises – en 2025, pour compenser son turnover et pour pourvoir aux besoins des plus de vingt nouveaux centres qui ouvriront dans l'année.

Il conçoit une Peugeot 205 autonome !

Vanessa Montagne prend la tête de Recycler Mon Véhicule

Créée en janvier 2024 à l’initiative de la Csiam (Chambre syndicale internationale de l’automobile et du motocycle) et agréée éco-organisme en avril 2024, Recycler Mon Véhicule poursuit son évolution. L’organisation, qui compte aujourd’hui 34 adhérents représentant 38 marques, entame une nouvelle phase de structuration avec l’arrivée de Vanessa Montagne en tant que directrice générale.

Après une phase de transition menée par Nicolas Brec, la nouvelle dirigeante ambitionne de renforcer la coordination entre les systèmes individuels agréés et de fédérer les producteurs autour de valeurs communes. "Recycler Mon Véhicule est une aventure collective qui vise à maximiser l’impact positif de notre filière", souligne-t-elle.

Une continuité et de nouveaux objectifs

Recycler Mon Véhicule s’inscrit dans le cadre de la responsabilité élargie des producteurs (REP) pour la gestion des véhicules hors d’usage (VHU). En 2023, plus d’un million de VHU ont été traités en France dans 1 770 centres agréés et 60 broyeurs.

"La filière des VHU représente un véritable enjeu dans l’économie circulaire. Il sera crucial de capitaliser sur cet existant pour continuer de créer de la valeur. […] Tout d’abord en organisant un collectif autour de valeurs communes au sein de Recycler Mon Véhicule, et par ailleurs au travers de très nombreux systèmes individuels agréés avec lesquels nous aurons à cœur de nous coordonner", explique Vanessa Montagne.

Avant de rejoindre Recycler Mon Véhicule, cette dernière a construit sa carrière au sein de plusieurs éco-organismes de renom, notamment Screlec, ecosystem et Ecologic. Son expérience et son engagement ont convaincu le conseil d’administration de l’association. "Vanessa Montagne est la bonne personne pour écrire les pages nécessaires au futur développement de Recycler Mon Véhicule", affirme Vincent Salimon, président de l’éco-organisme et du directoire de BMW Group France.

Dossier plateformes - Exadis, Cap VI, GPI… entre stabilité et croissance

Aucun changement notable chez Exadis, qui s'appuie toujours sur un réseau de huit plateformes avec, en haut de la pyramide, le site principal de Saint-Priest (69) et ses 9 000 m².

Détenu depuis 2019 par Mobivia, Renault et le groupement des concessionnaires au losange, l'entreprise avance vent dans le dos avec un chiffre d'affaires qui a bondi, entre 2020 et 2023, de 54 à 115 millions d'euros.

Ex-membre du groupe Laurent comme Exadis, Cap VI a lui aussi changé de dimension en 2019 suite à sa reprise par les Anglais de Bremsen Technik. Le réseau de plateformes du spécialiste des pièces poids lourds demeure inchangé avec six sites, le dernier ayant vu le jour en 2022 à Fretin (59).

Résultats records pour CDAL

Discrets mais toujours très actifs, les membres du Groupement des plateformes indépendantes (GPI), affilié à Global One Automotive depuis fin 2023, demeurent les mêmes et totalisent six plateformes. L'une d'elles, Métropole Dépôt, à Saint-Herblain (44), s'articule en réalité sur trois bâtiments voisins. Une situation inconfortable pour Aurélien et Arnaud Demeillier. Les dirigeants s'en accommodent en agrandissant et en réaménageant les surfaces.

Chez CDAL, qui dispose de deux sites à Saint-Priest et Marseille (13), l'année 2024 a aussi été riche. En succès tout d'abord, puisque la société a réalisé en juillet le plus gros chiffre d'affaires de son histoire.

En développements ensuite, avec l'installation de panneaux solaires sur le toit de l'entrepôt lyonnais, mais surtout la mise en place à l'intérieur d'un convoyeur avec trois lignes d'emballage automatisées. De quoi doubler le nombre d'expéditions quotidiennes de CDAL.

Dossier plateformes – LKQ France avance, l'Agra se structure et ID Rechange se renforce

Autre outsider très ambitieux, LKQ France demeure en mode conquête. Laurent Attal (qui a depuis quitté ses fonctions, ndlr) fait état "d'une très bonne année" portée par les nouvelles plateformes (Marseille, Nantes, Toulouse), quand les autres ont continué de performer.

Le sujet du moment concerne l'extension du site des Ulis (91), qui rassemblera prochainement 120 000 références, et celui de Chassieu (69) qui stockera le même nombre de pièces dès début 2025.

Cette évolution s'inscrit dans une autre, à l'échelle européenne, alors que le groupe batave a souhaité donner du corps à sa stratégie hexagonale avec deux entrepôts majeurs soutenus par celui de Berkel, aux Pays-Bas. Avec désormais sept sites, LKQ France ne présente plus qu'un seul trou dans sa raquette. Bordeaux et sa métropole font ainsi l'objet de réflexions. À suivre…

L'Agra parfait son organisation

Du côté de l'Agra, point de projet d'ouverture dans les cartons. Avec huit plateformes, l'organisation dirigée par Laurent Brutinel estime avoir fait le tour de la question. Tout l'enjeu, comme ailleurs, est de densifier la performance globale du groupement.

"On a beaucoup travaillé ces dernières années pour arriver à ce maillage, souligne Enrique Vicente, qui prendra bientôt les fonctions de directeur général du groupementAujourd'hui, on veut se concentrer sur notre stratégie de plateformes régionales avec un service optimal en H+4 partout en France."

Dans cette optique, une nouvelle organisation commerciale a été adoptée. Le territoire est désormais découpé en quatre grandes zones pilotées par un responsable et par une équipe de cadres commerciaux. En parallèle, Samuel André a été nommé directeur exploitation groupe. Il est à ce titre le chef d'orchestre de toutes les plateformes qu'il devra mettre en musique de la façon la plus harmonieuse possible.

Maillage logistique renforcé chez ID Rechange

Passons chez ID Rechange. Le groupement dirigé par Claudie Cahart continue de peaufiner son maillage. Après avoir retrouvé la région nordiste en 2023 avec l'ouverture de Safa+ Lille, il a inauguré en juillet 2024 une dixième adresse, à Chantepie, en périphérie de Rennes (35). Jusqu'ici desservis par Leroy Accessoires Distribution (LAD), ses clients bretons peuvent depuis l'été s'appuyer sur la plateforme Roazhon Distribution Pièces.

Autre ouverture avec DA+ : situé à Nouan-le-Fuzelier (41), entre Orléans et Bourges, ce site va permettre à ID Rechange de concentrer dans un seul et même endroit les références proposées par ses MDD en matériel de garage et en consommable de peinture. Sans donner de chiffres précis, Claudie Cahart indique que le potentiel de la plateforme est tel que d'autres projets verront nécessairement le jour dans un second temps.

Enfin, à Gennevilliers (92), le rassemblement de Codifa et Otto'Go est presque finalisé. Après avoir fusionné leurs bases de données, les deux entreprises basées à 500 mètres de distance vont faire de même concernant leurs stocks.

Phares : pourquoi les réparations sont si coûteuses

Le dernier Mondial de l'Auto a mis en lumière une tendance forte : les systèmes d'éclairage des véhicules, autrefois fonctionnels, deviennent de véritables signatures lumineuses, intégrant des technologies avancées comme les LED ou les phares à matrice. Mais cette évolution technologique n'est pas sans conséquence sur les coûts de ces pièces de carrosserie.

Dans sa dernière étude, SRA estime, en effet, que le coût moyen des optiques de phare a grimpé de 70 % depuis 2019 tandis que celui des feux arrière a bondi de 52 %. Pour les feux avant, l'inflation est également notable : +65 % !

Data scientist pour l'association d'assureurs, Nardjesse Bensmina note que cette tendance haussière est particulièrement sensible sur les modèles récents, âgés de moins de quatre ou cinq ans. Ainsi, le coût moyen des optiques pour les véhicules âgés de moins de 2 ans s'élève à 1 094 € contre 590 € pour les modèles âgés de 10 à 14 ans. Résultat : la famille des optiques présente aujourd'hui la charge financière la plus importante dans les réparations des sinistres.

Des optiques toujours plus coûteuses

Plusieurs facteurs peuvent justifier, selon SRA, cette progression des tarifs. Tout d'abord, elle s'inscrit dans un contexte globalement d'augmentation du prix des pièces de carrosserie. L'association rappelle, en effet, que son panier moyen, qui permet de suivre l'évolution tarifaire de plus de 12 000 références de 271 modèles, enregistre des augmentations annuelles comprises entre 6 et 9 %.

Etude_optiques_SRA phares

Autre paramètre à prendre en compte, les évolutions technologiques dans le secteur de l'éclairage qui ont fortement contribué à cet enchérissement. "Dans les années 2010, nous avons assisté à l'essor de la technologie LED qui présente plusieurs atouts – une faible consommation énergétique et une durabilité prolongée – tout en offrant de nouvelles possibilités de signatures lumineuses distinctives. Aujourd'hui, le taux d'équipement en phares à LED est d'environ 20 %", rappelle Bruno Deng, chargé d’études techniques pour SRA.

Des réparations limitées et une empreinte carbone élevée

Malgré leur sophistication, ces optiques sont particulièrement vulnérables en cas de sinistre. En outre, leur réparabilité est limitée en raison du développement d'éléments monobloc sans solution de réparation.

En 2023, 91 % des optiques endommagés ont ainsi dû être remplacés, faute de pouvoir les réparer. "Ces nouvelles technologies d'éclairage ont également un impact sur la main d'œuvre car elles peuvent nécessiter une reprogrammation, des temps d'intervention plus longs, etc.", souligne Rodolphe Pouvreau, directeur de SRA.

Parmi les freins à la réparabilité de ces pièces, Nicolas Hamelin, ingénieur carrosserie/peinture de Cesvi France, pointe également du doigt le manque des compétences dans les ateliers, les désaccords entre experts et réparateurs ou encore l'indisponibilité de solutions de réparation chez les constructeurs.

Outre le coût économique, l’impact écologique des optiques endommagés soulève également des préoccupations majeures. Chaque remplacement d'un phare LED génère en moyenne 45 kg de CO2, ce qui représente 13 500 tonnes de CO2 pour les 300 000 optiques remplacés l'an dernier. Ce constat met en lumière l'urgence de développer des solutions plus durables.

Quelles solutions de réparation pour les optiques ?

Face à cette situation, l'association d'assureurs entend promouvoir de nouvelles solutions pour mieux maîtriser les coûts liées à la réparation de ces optiques. C'est la voie qu'a notamment investie Cesvi France, qui propose des formations spécifiques sur la réparation des pattes de fixation ou des glaces en polycarbonate.

L'organisme s'attache, en outre, à référencer les kits de réparation fournis par les constructeurs. Ce listing, régulièrement mis à jour, couvre aujourd'hui 250 modèles et 20 constructeurs. "Pour compléter cette offre, nous avons également noué un partenariat pour proposer des kits imprimés en 3D", ajoute Nicolas Hamelin.

Ce n'est pas tout : SRA entend aussi mettre en avant l'offre de pièces reconditionnées ou de réemploi qui tend à se développer chaque année. Aujourd'hui, seuls 5 % des optiques remplacés sont issus du réemploi. Dans ce domaine, Back2Car, marque dédiée à l'économie circulaire d'Alliance Automotive Group (AAG), s'efforce notamment de renforcer.

Etude_optiques_phares SRA réemploi

"Les optiques de phares sont une famille en forte progression chez Back2Car. Mais ces pièces ne sont pas toujours dans un état permettant leur réutilisation pour répondre aux attentes de qualité des réparateurs. Sur cette gamme, nous avions ainsi 20 % de rebut à l'issue des étapes de contrôle qualité. C'est pourquoi nous avons lancé la gamme Reman afin de proposer des produits parfaitement reconditionnés", explique Luc Fournier, directeur de l'activité pièces de réemploi d'AAG. Parmi ses projets, le groupe entend notamment déployer, dès l'an prochain, des phares avec des pattes de fixation réparées.

Une conception plus favorable à la réparation

Au-delà de ces nouvelles solutions de réparation, SRA entend préconiser, avec cette étude, une conception plus réfléchie des optiques, en intégrant des matériaux plus résistants et des technologies favorisant leur réparabilité.

"Il faut aussi se s'interroger sur l'utilisation des éléments lumineux et définir un meilleur équilibre entre technologie, sécurité et confort", conclut Rodolphe Pouvreau, qui estime qu'une une collaboration renforcée pourrait aider la filière à relever ces défis tout en répondant aux attentes croissantes des consommateurs.

AdBlue : Stellantis s’engage à indemniser les automobilistes en Europe

L'Europe fait plier Stellantis ! Dans l'œil du cyclone depuis plusieurs mois en raison de réservoirs AdBlue défectueux, le constructeur automobile s'est finalement engagé à étendre ses mesures d'indemnisation, sous la pression des instances européennes.

Cette mesure concerne certains véhicules diesel fabriqués entre janvier 2014 et août 2020 par les marques Peugeot, Citroën, DS et Opel. Sur ces modèles, une erreur logicielle indiquait à tort que le réservoir AdBlue était vide, entraînant l’arrêt du moteur et empêchant son redémarrage. Ce dysfonctionnement a engendré des réparations onéreuses, poussant des associations de consommateurs en France, en Espagne, en Italie à alerter les autorités dès 2023.

À la suite de ces signalements, une enquête a été menée par l’autorité italienne de la concurrence (AGCM), débouchant sur un premier plan de compensation. Aujourd’hui, Stellantis annonce l’extension de ces mesures à l’ensemble des pays du Vieux Continent.

Stellantis étend son dispositif d’indemnisation

Pour les véhicules concernés, Stellantis prend désormais en charge les frais de remplacement des pièces défectueuses en fonction de leur âge et de leur kilométrage. Cette couverture sera totale pour les modèles de moins de 5 ans et 150 000 km. En revanche, elle sera partielle (entre 30 % et 90 %) pour les voitures âgées de 5 à 8 ans, selon leur kilométrage. Le constructeur proposera aussi un remboursement intégral pour les cas de pannes récurrentes, couvrant les frais de pièces et de main-d’œuvre.

A noter qu'une indemnité rétroactive est également prévue pour les conducteurs ayant reçu des remboursements moins avantageux depuis janvier 2021. Pour faciliter les démarches, Stellantis mettra en ligne, dès janvier 2025, une plateforme dédiée permettant aux automobilistes de calculer leurs droits à indemnisation.

Une meilleure information des automobilistes

Pour garantir une mise en œuvre efficace de ce dispositif, le groupe désormais présidé par John Elkann prévoit de former ses équipes et réseaux de distribution. Objectif : assurer une communication claire auprès des consommateurs sur les couvertures disponibles. "Ce plan marque une étape importante pour offrir aux consommateurs européens une réparation juste et équitable", a déclaré Michael McGrath, commissaire européen chargé de la protection des consommateurs.

En France, ce plan d’indemnisation étendu a été salué par l’UFC-Que Choisir, qui avait plaidé pour un traitement égalitaire entre les consommateurs européens. "Il était indispensable que les consommateurs français bénéficient des mêmes droits que leurs homologues italiens", a indiqué Marie-Amandine Stévenin, présidente de l'association.

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Autodoc investit 40 millions d'euros pour automatiser sa logistique

Autodoc l'avait annoncé, le 7 mai dernier, lors de sa conférence de presse : l'optimisation de son outil logistique fait partie de ses priorités stratégiques. Le pure player allemand a tenu parole puisqu'il vient d'annoncer un investissement de 40 millions d'euros dans l'automatisation de son centre de distribution de Cheb, en République tchèque.

L’annonce a été officialisée par Lennart Schmidt, directeur financier d’Autodoc, qui souligne l’impact positif de ce projet à la fois sur les performances de l’entreprise et sur l’expérience client. "Ce projet transformateur permettra de créer plus de 500 nouveaux emplois tout en jetant les bases d’opérations plus efficaces, de livraisons plus rapides et d’une expérience d’achat améliorée pour nos clients", précise-t-il.

Une capacité logistique renforcée

Grâce à ce projet, Autodoc espère automatiser le traitement de nombreux process dans son entrepôt inauguré en novembre 2023, d'une capacité de stockage de 5 millions de références. Le site va accueillir 192 robots qui permettront d'augmenter la productivité de 30 %.

A terme, le spécialiste de la vente de pièces automobiles entend y traiter jusqu'à 50 000 commandes par jour, soit l'équivalent de la production actuelle combinée des trois centres logistiques de Berlin (Allemagne), Szczecin (Pologne) et Cheb.

Pièces automobiles en ligne : Autodoc domine l’Europe

Les travaux débuteront au deuxième trimestre 2025 pour une mise en service prévue d’ici 2026, tout en maintenant les activités existantes sur le site. "Plus qu’un investissement, ce projet reflète notre vision pour des solutions logistiques durables et innovantes", conclut Lennart Schmidt.

Desservant l'Autriche, l'Italie, l'Allemagne, la Suisse ainsi que son marché domestique, le centre de Cheb, baptisé C27, s'étend sur une superficie de 27 000 m².

Feu Vert se refinance pour préparer l'avenir

L'enseigne Feu Vert consolide sa structure financière. Près de deux ans après une première opération de ce type évaluée à 185 millions d'euros, l'entreprise détenue depuis 2016 par Alpha Private Equity vient cette fois-ci de se refinancer pour un montant total de 193 millions d'euros. Feu Vert a pu compter sur le soutien de BNP Paribas, du groupe BPCE et de Pricoa Private Capital pour mener à bien son projet.

Riche de 450 centres en France, en Espagne et au Portugal, le réseau ambitionne ainsi d'optimiser la structure de sa dette ainsi que son coût. Feu Vert précise que ce financement intègre des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance). En la matière, l'atteinte d'objectifs déterminés en amont ferra moduler "à la hausse ou à la baisse la marge du financement", est-il précisé dans un communiqué.

Des engagements forts

Réduction de l'impact environnemental, accompagnement des équipes vers les véhicules électriques, promotion de la féminisation dans les centres ou encore renforcement de l'insertion professionnelle via des parcours d’apprentissage durables figurent sur la feuille de route de l'enseigne, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 900 millions d'euros en 2023.

"Ce refinancement témoigne de la solidité de Feu Vert et de la confiance renouvelée de la communauté financière dans notre modèle économique et nos perspectives de croissance, déclare le président Thierry Sinquin. Il s’inscrit dans une démarche proactive visant à sécuriser nos capacités financières tout en optimisant nos conditions. Nous sommes également fiers de renforcer nos engagements ESG dans cette opération, démontrant ainsi notre ambition de conjuguer performance durable et responsabilité sociétale."

De son côté, Pierre-Louis Nahon, associé d’Alantra a ajouté : "Le groupe Feu Vert a délivré une performance excellente depuis le précédent refinancement, ce qui a permis à nos clients de se saisir des opportunités que présentent actuellement les marchés de financement européens en termes de pricing et de flexibilité."

Dossier plateformes - Un marché 2024 sous tension

Dans le meilleur comme dans le pire, le monde de la rechange a appris à garder son calme. Parce que tout est une question de cycles. Une crise en chasse une autre, plus ou moins forte et plus ou moins impactante. Chacun tient son cap en attendant le retour du soleil, tout en sachant que les nuages reviendront…

Notre panorama 2024 des plateformes tricolores de pièces détachées ne dit rien d'autre que cela. Comme à notre habitude, nous avons interrogé les principaux acteurs du marché pour connaître leur ressenti sur les derniers mois et faire le point sur leur actualité. De façon quasi unanime, les témoignages font état de résultats positifs.

Un bilan contrasté

À quelques jours de sa clôture, l'exercice en cours est donc synonyme de croissance. Sans pencher vers l'exceptionnel, les tendances partagées montrent un niveau d'activité solide, dans la lignée des années 2022 et 2023 elles aussi positives. Reste que les chiffres ne disent pas tout. Il faut savoir lire entre les lignes, même si cela devient de plus en plus difficile. Phénomènes de fond ou épisodes passagers chahutent les habitudes bien établies du monde de la rechange, et de celui des plateformes tout particulièrement.

"2024 aura été une année particulière, résume en préambule Olivier Vejdovsky, secrétaire général d'Alliance Automotive Group. Avec le fort ralentissement de l'impact lié à l'inflation, la progression de notre chiffre d'affaires plateformes s'est révélée irrégulière au fil des mois avec des tendances moins lisibles qu'à l'accoutumée, même si la fin d'année paraît très bien orientée."

Julien Raimbault, directeur logistique de Logisteo, la plateforme nationale d'Autodistribution, confirme : "Si l'on regarde l'évolution mois par mois, le niveau d'activité est un peu aléatoire. C'est une tendance qu'on avait observée en 2023, et qui s'est renforcée en 2024." Même écho du côté de Nicolas Bencteux, directeur général d'ACR Group : "On a connu une saisonnalité qui n'est pas conforme à celle des autres années."

Une saisonnalité moins marquée

Le directeur général d'ACR Group explique que, dans son entreprise, le "plateau de mai" et la "reprise de septembre" ont été moins marqués que dans le passé. "L'été a été bizarre, confirme Olivier Chaussende, patron de l'entreprise éponyme. Le boom d'activité habituel en juin n'a pas vraiment eu lieu. Mais juillet et août ont été plutôt de bons mois."

Sentiment corroboré par Christophe Gloux, directeur du commerce pièces et services France de Stellantis. "Globalement, notre niveau d'activité a été satisfaisant. On a notamment fait un bon premier semestre, même s'il a été marqué par un deuxième trimestre inférieur au premier."

Et à l'instar du dérèglement climatique, celui du commerce de pièces de rechange résulte de plusieurs facteurs. L'un d'eux s'est joué durant l'été. Les plateformes parisiennes ont dû jongler avec la tenue des Jeux Olympiques et Paralympiques qui, sans enrayer la machine, ont provoqué certains changements. Le taux de service est resté très bon, surtout au cœur de l'été, parce que la région parisienne s'est vidée, ce qui a aussi engendré une dégradation des volumes.

Mais le facteur le plus évident, le plus prégnant, tient à la baisse du pouvoir d'achat. Un sujet qui n'est plus nouveau. Christophe Gloux y voit un lien direct avec la situation actuelle. Même si, chez Distrigo, le phénomène est plus marqué dans certaines régions de l'Hexagone (le Centre, les Hauts-de-France) que dans d'autres, la problématique du budget des ménages est visible sur l'ensemble du territoire.

Un marché tiré vers le bas

Ce manque de moyens consacrés à l'entretien automobile tire le marché vers le bas avec un "double effet kiss cool". D'un côté, les consommateurs retardent ou, pire, renoncent à la maintenance périodique de leur voiture et cherchent à limiter leurs dépenses avec des alternatives plus économiques.

De l'autre, dans les plateformes, le portfolio de produits évolue pour suivre cette mutation de la demande avec des références à moins fortes marges, exacerbant la concurrence. "Bien sûr que le marché est tiré vers le bas. Tout le monde regarde beaucoup les prix et il y a une certaine forme d'agressivité tarifaire", résume Nicolas Bencteux.

Même son entreprise, filiale de PHE, pourtant historiquement positionnée dans le haut du panier, a été obligée de revoir sa copie. "On s'adapte, même si on se refuse à aller vers le plus bas. Aujour­d'hui, il y a pléthore d'offres. On voit bien que les marques dépositionnées et les MDD continuent de prendre du poids."

Laurent Attal, directeur du développement commercial de LKQ France (qui a quitté ses fonctions depuis, ndlr), indique que la MDD représente 30 % de l'activité de son groupe dans l'Hexagone. Un sujet tellement stratégique qu'il fera l'objet en fin d'année d'une profonde réorganisation avec trois marques pour trois propositions différentes : Optimal pour le segment medium, Era pour les pièces techniques et Starline pour celles économiques.

Le responsable d'ACR Group pousse encore plus loin l'analyse contextuelle, évoquant un "piège" sur le point de se refermer sur la rechange. "Il y a eu tellement de hausses de prix chez les équipementiers que le consommateur ne peut plus suivre. Le pouvoir d'achat est ce qu'il est. En parallèle, toutes les plateformes cherchent à gagner de la place, à augmenter leurs stocks, à trouver plus de personnel… alors que le contexte se tend. Le risque est donc d'avoir des capacités supérieures au marché."

Et des résultats inférieurs aux efforts consentis pour tous ces investissements… De quoi inciter à la prudence pour les prochains mois avec une gestion plus fine des développements et une prise de risque raisonnée, garde-fou à d'éventuels soucis. Car l'avenir ne s'annonce pas particulièrement radieux.

"Beaucoup de facteurs affectent l'économie du pays. On est plutôt sur des hypothèses de stabilisation des chiffres d'affaires pour 2025", juge Olivier Vejdovsky chez AAG. "Entre la baisse d'activité dans certains secteurs, les incertitudes liées au contexte social et politique, et les interrogations qui pèsent sur le monde de l'automobile, on peut anticiper un ralentissement pour 2025", analyse Julien Raimbault du côté de Logisteo.

Le nombre de plateformes reste stable

Ces interrogations et ces incertitudes n'empêchent pas les principaux acteurs de la distribution française d'avancer. C'est là aussi une autre forme de continuité pour chacun. Le temps des grandes manœuvres est révolu. Les ouvertures et les rachats en cascade qui ont animé le marché à la fin de la décennie 2010 ont permis aux groupements et réseaux dominants d'asseoir leurs positions.

Pris dans sa globalité, le monde des plateformes est stable depuis plusieurs exercices. Le nombre d'entrepôts est resté quasiment le même entre 2023 et 2024, et cette tendance devrait se confirmer en 2025. Notre nouveau panorama recense 163 plateformes. Un maillage dense où l'ambition de chacun ne porte plus réellement sur la quantité mais sur la qualité. L'essentiel du travail se concentre donc sur le renforcement des sites existants et sur l'optimisation des organisations.

Voitures électriques : les batteries tiennent la route

Contrairement aux idées reçues, les batteries résistent mieux que prévu aux années de service. C'est le constat dressé par le groupe Dekra, qui a réalisé une étude sur une flotte de taxis électriques à Munich, en Allemagne. Au total, le spécialiste de l'inspection automobile a ainsi réalisé 25 000 tests dans le cadre de cette enquête. Les résultats montrent que même après des kilométrages élevés, les accumulateurs conservent une grande partie de leur capacité.

Au cours de cette année, Dekra a notamment suivi une flotte de six Jaguar I-Pace en service depuis 2018. Après avoir parcouru entre 180 000 et 260 000 kilomètres, ces véhicules affichaient un état de santé (SOH) pour leur batterie compris entre 95 % et 97 %. "Nous rechargeons les véhicules environ une fois et demie par jour, souvent jusqu'à leur capacité maximale, et les résultats sont très positifs", explique Gregor Beiner, directeur de la société de taxis munichoise MTZ.

Un enjeu pour le marché de l’occasion

Si les consommateurs hésitent encore à acheter des véhicules électriques d’occasion, c’est souvent par crainte d'une usure rapide de la batterie. Un raisonnement biaisé par l'expérience des batteries de smartphones... "Beaucoup craignent une perte rapide de capacité, mais nos tests montrent que les batteries de traction restent performantes, même avec des kilométrages élevés", souligne Christoph Nolte, vice-président exécutif de Dekra.

L'étude du groupe allemand note toutefois que certains facteurs comme le style de conduite, les conditions climatiques ou les habitudes de recharge peuvent accélérer le vieillissement des batteries. Or, ces dernières restent, pour mémoire, le composant le plus coûteux des véhicules "zéro émission". L’évaluation du SOH s’avère ainsi essentielle pour déterminer la valeur des véhicules électriques d’occasion.

Dekra propose un test de batteries performant et rapide

Pour répondre à cette problématique, Dekra propose un test breveté permettant d’évaluer l’état de santé d’une batterie en seulement 15 minutes. Grâce à un court essai d'accélération de 50 à 100 mètres, associé à des données de référence collectées en conditions réelles, le système fournit une analyse fiable et précise.

"Le résultat fournit une évaluation rapide et précise de l’état de la batterie, sans équivalent sur le marché. […] Ces tests apportent une transparence essentielle pour les acheteurs, les vendeurs et les professionnels de l’automobile", assure Christoph Nolte.

Disponible dans plusieurs pays, ce test couvre déjà près de 130 modèles de véhicules. Dekra indique travailler déjà sur une évolution de son test permettant d’évaluer l’état de santé sans conduite, en utilisant un processus de recharge de courte durée. Cette nouvelle version devrait être déployée en 2025.

Sermi : du retard à l'allumage

Reporté à plusieurs reprises, le déploiement de la certification Sermi en France connaît un démarrage plus compliqué que prévu, en particulier chez les garages indépendants. Selon nos informations, le nombre de réparateurs multimarques qui bénéficient aujourd’hui du précieux sésame – indispensable depuis le 1er novembre pour accéder aux informations liées à la sécurité des véhicules – est encore marginal.

Premier organisme d’inspection accrédité dans l’Hexagone, Dekra Certification a enregistré plusieurs centaines de demandes depuis l’entrée en vigueur de la réglementation, selon Karim Hadj-Ali, responsable du département certification.

Des interventions impossibles sans Sermi

De toute évidence, le démarrage du Sermi en France est plus poussif que prévu. Ce qui complique un certain nombre d’interventions dans les ateliers, en particulier dans le cadre d’opérations en remote diagnostic. "C’est simple : si l’atelier et le technicien ne sont pas certifiés, nous sommes tout simplement bloqués… Or un grand nombre de MRA n’ont toujours pas pris conscience de la nécessité d’obtenir leur certification", déplore Lilian Robert, dirigeant d’Autech Expert, distributeur des outils de diagnostic Autel.

Un constat partagé par Jacques de Leissègues, président de DAF Conseil : "Pour effectuer une opération concernée par le Sermi en remote, il est impératif que le fournisseur de service à distance (RSS) et l’opérateur soient tous deux certifiés, car c'est ce dernier qui initie la prestation à travers une application. Si l’un des deux n’est pas certifié, l’opération est impossible. Toutes les interventions en remote ne sont pas concernées par le Sermi, mais cette situation peut effectivement en bloquer certaines".

Et si les réparateurs indépendants tardent à se plier à ce nouveau protocole, les constructeurs ont, de leur côté, rapidement mis à jour leur interface respective. "Certains constructeurs avaient bloqué l’accès à leur portail avant l’entrée en vigueur en France. Les marques allemandes ont, par exemple, anticipé le 1er novembre pour se conformer aux exigences du Sermi", confirme Lilian Robert.

Dès lors, les réparateurs non certifiés se voient contraints de renvoyer leurs clients vers les concessionnaires les plus proches… Une situation dénoncée par le dirigeant d’Autech Expert qui y voit une entrave à la libre concurrence. "Les réseaux constructeurs bénéficient, de fait, d’un monopole ! Les MRA doivent se préparer dès maintenant à répondre à ces exigences pour éviter toute limitation dans leurs interventions techniques. Nous sommes tous concernés : techniciens, ateliers, et clients finaux", souligne-t-il.

Des garages mal préparés

Comment expliquer, dès lors, le nombre encore limité de réparateurs certifiés ? Dans les rangs de DAF Conseil, on plaide pour le manque de sensibilisation… "Les ateliers ne se sont pas saisis du sujet… À leur décharge, il n’y a pas eu assez d’informations sur le sujet et les réseaux ont tardé à se pencher dessus", analyse Jacques de Leissègues. Même sentiment du côté de Lilian Robert, qui regrette un "manque criant d’information et de communication à tous les niveaux".

Chez Dekra Certification, on rappelle que c’est l’ensemble du protocole Sermi qui a tardé à se mettre en place au niveau européen. "Le schéma devait être opérationnel en France pour août 2023. Or, rien n’était mis sur les rails début 2023. Nous avions donc pris l’initiative de demander nous-mêmes l’ouverture de l’accréditation pour les CAB (organismes d’inspection, ndlr) dès mai 2023 pour prévenir toute situation de blocage des activités de maintenance automobile. Mais la coordination entre les acteurs français et européens a pris beaucoup de temps. […] Après l’obtention de notre accréditation en juin 2024, Sermi a finalement fait le choix d’une entrée en vigueur de la certification au 1er novembre 2024. Finalement, cela a été beaucoup de temps, d’attente, de réorganisation…", détaille Karim Hadj-Ali.

Mais Dekra Certification a aujourd’hui pris les devants. L'organisme indique mener un important travail de sensibilisation sur le sujet Sermi auprès des ateliers, des organisations professionnelles et de toutes les parties prenantes du secteur.

Du côté des enseignes de MRA, le sujet semble progressivement s'imposer auprès des têtes de réseaux. Ainsi, chez Alliance Automotive, le Sermi fait partie des priorités qui ont été évoquées lors des conventions organisées pendant le dernier Forum Automotive Business (FAB), le 16 novembre 2024 à Villepinte (93). Dans les rangs du réseau AD, Fabien Guimard, directeur des réseaux de réparation, confirme qu'une sensibilisation sera engagée dans les prochains jours. "Nous allons profiter notamment de l'AD Tour pour encourager nos réparateurs à amorcer les démarches de certification", indique-t-il.

Un investissement trop important ?

Outre des informations insuffisantes, beaucoup de réparateurs semblent également retarder l’échéance en raison d’une démarche jugée trop fastidieuse et, surtout, trop onéreuse. "De nombreux MRA ont le sentiment que cette certification est trop coûteuse pour le nombre d’opérations réalisées", confirme Lilian Robert. Un responsable d'enseigne nous a également confié qu'il préférait attendre que plusieurs organismes de certification soient accrédités pour bénéficier de tarifications plus attractives... "Nous voulons faire jouer la concurrence", confirme-t-il.

Chez Dekra Certification, le coût de la certification, variable selon les structures, débute à 1 300 euros pour un cycle de cinq ans incluant l’audit documentaire et les inspections inopinées. Sur ce sujet, Karim Hadj-Ali tient d’ailleurs à démentir certaines fausses informations : "On entend beaucoup de contre-vérités sur ce sujet… Mais il faut savoir de quoi on parle. Notre service tient compte de l’inspection documentaire et de l’audit inopiné. Certains concurrents avancent des tarifs inférieurs mais qui n’intègrent pas l’ensemble des prestations".

Côté délai de traitement, Dekra Certification précise que la prestation peut être prise en charge rapidement si l'ensemble des pièces nécessaires pour l'entreprise et les techniciens est présenté. "Le délai moyen pour obtenir le certificat est variable selon la complétude du dossier mais on est autour de deux à trois semaines avec des aller-retours. Il faut d’ailleurs parler non pas du certificat mais des certificats, puisque l’un concerne le garage ou centre de maintenance automobile et les autres concernent le personnel."

Un cadre réglementaire encore flou

Moins complexe qu'elle n'y paraît, la certification Sermi n'en soulève pas moins, dans son implication, quelques interrogations. Chez DAF Conseil, Jacques de Leissègues se questionne notamment sur la diversité, selon les marques, des prestations concernées par cette certification. "D’un constructeur à l’autre, des opérations peuvent nécessiter la certification et d’autres non. Il n'y a donc pas de définition exacte de ce qui entre dans le périmètre du Sermi. Autant la démarche est vertueuse, autant on a le sentiment que la réglementation n’est pas allée au bout…", regrette le dirigeant.

Une préoccupation partagée par Lilian Robert, qui déplore ce flou entourant le champ d'application de cette certification. "De Renault à BMW, en passant par Kia, chaque marque a sa propre définition du Sermi. Or, certaines prestations relevant de la certification concernent des éléments sans lien direct avec la sécurité du véhicule. Dans le contexte actuel, le Sermi s’apparente davantage à une contrainte pour les MRA qu’à la simplification d’accès aux données, comme cela avait été initialement présenté par les constructeurs."

Face à cette réglementation encore perfectible, les MRA ont d'autant moins de raison de rester en marge de cette certification. Car, au-delà d’une obligation, le Sermi pourrait bien devenir, demain, un véritable avantage concurrentiel.

Glasurit présente sa gamme complète écoresponsable

Présenté pour la première fois au salon Automechanika 2024 en septembre dernier, le vernis AraClass A-C-24 arrive officiellement en France. Glasurit boucle ainsi sa gamme complète labélisée Eco Balance, quasi simultanément avec sa marque sœur R-M. Avec ces produits, ses clients réparateurs améliorent à la fois leur productivité et leur impact sur l'environnement.

En effet, ce vernis allie vitesse de séchage, consommation d'énergie réduite et rentabilité accrue. Il autorise les peintres à réduire leur temps de séchage habituel. 20 minutes à 40ºC leur sont nécessaires pour obtenir un vernis sec et polissable. Le procédé d'utilisation de ce produit est donc particulièrement adapté aux réparations rapides et à celles des véhicules électriques.

Biomasse et recyclage de déchets

Cerise sur le gâteau : ce produit est écoresponsable avant même d'arriver dans l'atelier. Ce qui réduit l'empreinte environnementale des réparateurs en amont de leurs activités. Cette performance réside dans leur production à l'aide des procédés de ChemCycling. Cette méthode propre à BASF (maison mère de la marque) complète son recours à la chimie du végétal. D'une part, le groupe chimique substitue une partie de ses intrants issus de la pétrochimie par d'autres tirés de la biomasse. Tandis qu'une autre part du processus de fabrication exploite des déchets (plastiques et pneumatiques auto) internes et externes au groupe.

Ainsi, la fabrication de ce vernis nécessite un processus thermochimique utilisant de l'huile de pyrolyse de pneus usagés. Utilisée comme combustible (à la place d'équivalents fossiles), son énergie est employée lors des étapes de chauffage nécessaires à la transformation des ingrédients en vernis. Cette méthode permet à BASF d'affirmer qu'il faut "l’équivalent de deux pneus recyclés pour produire le contenu d'un bidon de cinq litres de vernis". Le fabricant parviendrait ainsi à réduire jusqu'à 40 % de CO2 par kilo de produit. Il justifie ainsi sa labélisation écoresponsable, certifiée par un diplôme délivré aux carrossiers, avec mention personnalisée de ses performances écologiques.

Car-O-Liner simplifie le levage avec le BenchRack Versa

Le BenchRack Versa de Car-O-Liner a été conçu pour s’adapter aux nouvelles exigences des ateliers de carrosserie, en permettant un levage rapide et sécurisé des véhicules. Équipé de rampes en acier et en aluminium à haute résistance, ce banc de redressage affiche une capacité de charge maximale de 4 500 kg et une hauteur de travail de 1 450 mm pour une position plus ergonomique.

L’équipement offre également un accès complet à 360° pour l’équerre de traction, ce qui permet aux techniciens d’effectuer des réparations complexes avec une précision optimale. Conçu pour les installations encastrées, le BenchRack Versa réduit l’encombrement au sol. Il s’adapte ainsi à divers agencements d’atelier.

L’un des principaux atouts du BenchRack Versa réside dans ses bras de serrage Q63 à verrouillage rapide, permettant de sécuriser le véhicule en un temps record. L’équipement bénéficie également de nouvelles rampes courtes qui facilitent le levage. Elles sont fabriquées en acier à haute résistance et en aluminium pour minimiser leur poids et améliorer l’ergonomie.

"Le BenchRack Versa augmente considérablement la productivité et le retour sur investissement en permettant de commencer les travaux de réparation immédiatement après le levage. […] Sa conception adaptable et sa productivité élevée en font une avancée significative dans l'atelier pour les techniciens. Il est facile à utiliser et ergonomique, ce qui permet de soulever les véhicules rapidement et en toute sécurité", déclare Tim Garner, responsable grands comptes et ventes OEM de Car-O-Liner.

Stellantis : l’économie circulaire tourne à plein régime

Inauguré en 2023, le hub Sustainera de Stellantis, localisé sur le site historique de Mirafiori à Turin, célèbre sa première année d’exploitation avec des résultats convaincants.

En un an, le groupe automobile y a rénové 10 000 moteurs, 10 000 boîtes de vitesses et 1 000 batteries. À ces chiffres, il faut ajouter 1,8 million de composants triés et traités pour un réemploi ou un recyclage optimal. De plus, le construteur a également reconditionné dans son usine quelque 5 000 véhicules.

Sustainera, une gamme de pièces durables

Conformément à la stratégie des "4R" (remanufacture, réparation, réemploi, recyclage), le site turinois de Stellantis s'est fixé pour ambition de la prolonger la durée de vie des véhicules et de leurs composants. Les pièces remanufacturées intègrent la gamme Sustainera, une alternative durable qui garantit aux clients (particuliers et professionnels) des produits abordables et respectueux de l’environnement.

Les véhicules reconditionnés sont, quant à eux, intégrés à l’offre Spoticar, la marque dédiée aux véhicules d’occasion du groupe Stellantis. Par ailleurs, la déconstruction des véhicules en fin de vie permet de récupérer des pièces réutilisables, distribuées via B-Parts, plateforme spécialisée dans la vente de pièces d’occasion multimarques.

La feuille de route de cette partie développement durable du constructeur a été fixée en 2022, par le plan "Dare Forward 2030". Celui-ci prévoit notamment de générer plus de 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2030 autour de l'économie circulaire.

Laurent Attal quitte LKQ France

LKQ VHIP France a officialisé le départ de Laurent Attal, qui occupait le poste de directeur du développement commercial. Ses fonctions seront assurées temporairement par Peter Vanosmael, directeur général de LKQ-VHIP France, qui supervisera la transition en attendant une nouvelle nomination.

Arrivé en mars 2023 pour accélérer le développement du groupement de distributeurs dans l'Hexagone, Laurent Attal n'aura finalement pas eu le temps de marquer de son empreinte le réseau du géant américain, qui traverse une année compliquée.

En effet, LKQ a revu ses prévisions à la baisse au cours de l'exercice actuel, en raison de l'inflation et de la baisse de la demande. Cette situation l'a d'ailleurs conduit à prendre des mesures pour "réduire [s]es coûts et protéger [ses] marges", notamment en Europe où le groupe a mené une stratégie de croissance externe dynamique ces dernières années.

Une nouvelle phase de consolidation pour LKQ

Dans son communiqué, LKQ indique amorcer aujourd’hui une nouvelle étape stratégique, axée sur l’intégration de collaborations au sein de ses structures européennes et régionales. Cette approche vise notamment à renforcer la cohérence de son offre dans des régions clés comme le Benelux et la France.

Dans le cadre de cette évolution, LKQ annonce vouloir répondre aux défis actuels du marché avec de "nouveaux profils", capables de soutenir sa stratégie d’entreprise et ses ambitions de croissance continue.

"Nous souhaitons expressément remercier Laurent pour les perspectives commerciales qu’il nous a apportées. Au cours des prochaines semaines, je travaillerai avec nos équipes pour continuer sur notre lancée et collaborer à la réalisation des ambitions de LKQ", ajoute Peter Vanosmael.

Notons que Laurent Attal n'est pas le premier à faire les frais de cette réorganisation chez LKQ Europe. Début décembre, LKQ Fource, entité supervisant les filiales du groupe en France et au Benelux, avait déjà officialisé le licenciement de son directeur commercial Johan van der Hoeven, qui faisait partie de l'équipe de direction depuis 14 ans.

Boîtes de vitesses automatiques rénovées : TC Matic industrialise son process  

TC Matic franchit une nouvelle étape dans son développement. Depuis quelques mois, le remanufacturier de Pampelune (Espagne) a déployé une démarche industrielle pour la remise en état des boîtes de vitesses automatiques. Objectif : garantir un niveau de qualité élevé grâce à des protocoles rigoureux et à une organisation inspirée des standards de l’industrie automobile.

Les transmissions DSG du groupe Volkswagen ainsi que les boîtes automatiques pour Mercedes et Renault-Nissan sont les premières à bénéficier de ce nouveau processus. Miguel Sola, PDG de TC Matic, précise : "Notre procédé couvre actuellement 80 % des modèles dotés de boîtes DSG du groupe Volkswagen, ainsi que 80 % des véhicules Mercedes et Renault-Nissan à boîtes automatiques".

Un environnement industriel dédié

Pour atteindre ses objectifs, TC Matic a misé sur la modernisation de ses installations et le recrutement de nouveaux talents. Désormais, 14 opérateurs spécialisés interviennent sur une chaîne de production optimisée pour assurer fluidité et précision.

Chaque boîte de vitesses passe par des étapes encadrées, avec des contrôles qualité basés sur l’analyse des modes de défaillance et de leurs effets (AMDE). Ces méthodes permettent de limiter les risques de défaillance et d’assurer la répétabilité des opérations, gages de fiabilité pour les réparateurs et les clients finaux.

Une offre de boîtes rénovées en constante extension

Grâce à cette nouvelle organisation, TC Matic prévoit d’atteindre d’ici fin 2024 une production de 700 boîtes de vitesses et 900 convertisseurs de couple. Ce modèle industriel permet également de contenir les coûts de fabrication, renforçant ainsi la compétitivité de l’offre.

L’entreprise, qui ne cesse d'étendre son empreinte en Europe, envisage de porter prochainement sa garantie à deux ans, contre un an actuellement, sans limite de kilométrage. Cette extension s’appuie sur la qualité stable et constante des boîtes rénovées grâce à l’industrialisation des processus.

Forte de son partenariat avec divers équipementiers tels que ZF, BorgWarner et Aisin, TC Matic prévoit déjà d’élargir son catalogue. "Nous travaillons sur les versions plus modernes des boîtes automatiques issues du groupe VAG et de Mercedes", conclut Miguel Sola.

LED, la technologie phare du marché de l'éclairage

Entre croissance et changement. Le marché après-vente de l'éclairage se porte bien, selon les principaux intéressés que sont les équipementiers. Comme d'autres pièces, il bénéficie des difficultés du véhicule neuf et du vieillissement du parc roulant, mais aussi des évolutions technologiques continues.

"L'éclairage automobile en Europe et en France connaît une croissance constante, portée par l'adoption des technologies LED, adaptatives et avancées comme les phares laser. Ce marché devrait continuer à croître, notamment avec l'essor des véhicules électriques", prévoit Lionel Saillard, directeur commercial automotive France d'Osram, qui revendique près de 25 % de part de marché mondial sur l'éclairage automobile.

Depuis maintenant plusieurs années, un grand bouleversement s'opère. "Historiquement, le marché était globalement mené par l'halogène. Mais les phares LED sont en forte progression d'année en année, car les constructeurs les utilisent de plus en plus, et les réglementations poussent à s'y orienter", résume Latifa Boussif, responsable marketing France chez Magneti Marelli Parts & Services.

La LED gagne du terrain sur l'halogène

À l'heure actuelle, l'halogène représente encore quelque 40 % du marché. "Il reste très utilisé dans les véhicules anciens et d'entrée de gamme, constate Adrien ­Mallinjoud, chef de produit éclairage chez HellaSi sa part de marché diminue au profit de la LED, les volumes ne baissent pas pour l'instant." Simple à remplacer, une ampoule traditionnelle est par ailleurs bien moins coûteuse que ses homologues xénon et LED. Son prix peut être divisé par 20 par rapport à une ampoule LED, et par 10 vis-à-vis d'une ampoule xénon.

"L'ampoule halogène est peu coûteuse à l'achat, entre 5 et 20 euros (contre 100 à 400 euros pour la LED), mais elle nécessite un remplacement fréquent, augmentant les coûts à long terme, précise Lionel Saillard. Sa durée de vie est courte, entre 500 et 1 000 heures, quand la LED est plus fiable et robuste, avec une durée de vie de 25 000 à 50 000 heures. L'halogène est un choix intéressant pour les véhicules à bas prix ou pour des applications où la rentabilité immédiate est primordiale."

Pour les équipementiers, l'halogène n'est pas la technologie la plus profitable vu son faible coût. "C'est tout de même une source de revenu stable compte tenu des volumes élevés", selon Latifa Boussif. Le garagiste compense le faible coût par un temps de main-d'œuvre très réduit et des remplacements plus fréquents.

Mais la tendance de fond voit bel et bien les optiques LED progresser, avec une part du marché de l'éclairage se rapprochant toujours plus de l'halogène. La LED dépasse déjà allègrement les 30 % du marché, et même les 40 % pour certains équipementiers. "C'est ce qu'on vend le plus désormais chez Hella, rapporte Adrien Mallinjoud. La demande est de plus en plus forte, compte tenu de son efficacité énergétique, de sa longue durée de vie et de sa nécessité pour les véhicules équipés de systèmes Adas."

Les phares LED assurent en effet une meilleure visibilité la nuit, qui contribue au bon fonctionnement des aides à la conduite, notamment la caméra avant. Et cette connexion entre les systèmes d'éclairage automobile et les Adas change les habitudes.

"Cela limite la capacité de l'automobiliste à effectuer des changements seul sur le véhicule. Il faut en effet faire attention à ne pas toucher à d'autres éléments. Si on intervient sur le système d'éclairage, il y a souvent la nécessité ensuite de faire des recalibrations des systèmes électroniques pour que tout fonctionne correctement. Et pour cela, il faut des outils de diagnostic avancés", souligne Latifa Boussif.

Ajoutez à cela la nécessité de réaliser des mises à jour logicielles pour la bonne marche du système d'éclairage en lien avec le système Adas, et l'impossibilité d'effectuer soi-même les changements et réparations.

Le phare LED connaît une croissance continue sur le marché de la rechange automobile. Ce n'est plus qu'une question d'années, voire de mois, avant qu'il ne supplante l'halogène. ©Hella

Le phare LED connaît une croissance continue sur le marché de la rechange automobile. Ce n'est plus qu'une question d'années, voire de mois, avant qu'il ne supplante l'halogène. ©Hella

Car s'il devait rester une opération que les automobilistes effectuent souvent par eux-mêmes, ce serait bien le changement d'ampoules halogène. Avec le développement des LED, c'est donc chose moins aisée.

"Les technologies avancées comme les phares adaptatifs, LED et laser, nécessitent des compétences techniques spécifiques pour leur installation et leur réparation, rendant indispensables les interventions en atelier, abonde Lionel Saillard. Les réparations impliquent non seulement le remplacement d'ampoules, mais aussi des ajustements électroniques et des recalibrages. En raison de l'augmentation de cette complexité, les automobilistes se tourneront de plus en plus vers des professionnels en atelier pour les réparations et le remplacement des systèmes d'éclairage. Les services spécialisés deviennent donc essentiels pour diagnostiquer et réparer les systèmes interconnectés et intelligents."

Si actuellement, les équipementiers usent de différents canaux de distribution (B2B, B2C, réseaux spécialisés…), la grande distribution devrait, à terme, ne plus faire partie de la liste à cause de ces différentes raisons.

Le garagiste de plus en plus sollicité

D'abord développée sur les véhicules haut de gamme, la technologie LED s'est démocratisée sur les modèles d'entrée de gamme. Plus coûteuse à produire, elle est plus onéreuse, ce qui profite au tiroir-caisse des fabricants et des garagistes. Pour l'automobiliste, elle a l'avantage de la durabilité et de la rentabilité à long terme, car son ratio durée de vie/prix est nettement supérieur.

Les économies à long terme sont garanties, même si, en cas de défaillance, "le remplacement est plus complexe, ce qui a un impact sur le coût de la maintenance", rappelle Latifa Boussif. Si l'halogène est rentable en raison de la simplicité d'installation et du faible coût de remplacement, la LED l'est encore plus sur le long terme, car elle offre aux garagistes des opportunités de maintenance plus complexes et potentiellement plus rémunératrices.

Pour les années à venir, sans surprise, la tendance va se poursuivre : la demande en LED continuera de s'accentuer, lui permettant de dépasser les 50 % du marché d'ici deux à trois ans. L'intérêt porté à la consommation d'énergie et aux émissions de CO2 joue en faveur de cette technologie.

"On va toujours vers des produits moins énergivores et plus durables, confirme Latifa Boussif. Il y a aussi l'aspect sécuritaire, avec un besoin constant d'améliorer au maximum la visibilité. Par ailleurs, il faut répondre aux préférences des consommateurs en matière de design. Au-delà de la technologie, l'aspect esthétique du phare compte. Le consommateur d'aujourd'hui y accorde beaucoup d'importance."

L'impact du parc a également son rôle. D'abord, les véhicules électriques et hybrides sont friands de LED, car elle pioche moins que l'halogène sur l'autonomie des batteries. Et comme le coût des LED tend à diminuer, cela les rend plus accessibles. Ensuite, sans surprise, les évolutions technologiques ne vont cesser de se poursuivre. Les systèmes d'éclairage adaptatifs vont certainement devenir la norme, avec des bénéfices en termes de sécurité.

"Les constructeurs tendent vers des phares matriciels et des MicroLED pour que les véhicules aient plus de fonctionnalités. L'avenir de l'éclairage se concentre sur les LED intelligentes et connectées, qui permettent d'adapter la lumière en position de conduite et d'avoir des synergies avec les systèmes Adas", détaille Adrien Mallinjoud.

Lionel Saillard ajoute que "les OLED et les phares laser pourraient se développer dans les segments premium et autonomes, offrant des éclairages personnalisables et performants". À l'atelier, ces évolutions technologiques ne seront pas sans conséquences et impliqueront des formations spécifiques pour mettre à jour les compétences des techniciens.

"Ils devront s'adapter à des systèmes d'éclairage plus complexes et intelligents, avec des composants électroniques avancés. Le remplacement des LED sera moins fréquent, mais plus coûteux", prévient le directeur commercial d'Osram.

Les gammes continuent d'évoluer chez les spécialistes de l'éclairage automobile, la LED y prenant une place grandissante pour répondre aux besoins du marché. ©Osram

Les gammes continuent d'évoluer chez les spécialistes de l'éclairage automobile, la LED y prenant une place grandissante pour répondre aux besoins du marché. ©Osram

Un rétrofit bien encadré

En attendant le renversement complet des véhicules équipés de phares halogènes en phares LED, et la prise de pouvoir définitive de cette dernière technologie dans les ateliers de réparation, une alternative existe : les feux hybrides. On trouve en effet sur certaines voitures des feux de position en LED et des feux de croisement en halogène. "Cela devient fréquent, notamment sur les véhicules d'entrée de gamme, afin de maîtriser un peu les coûts pour le constructeur. Et avoir un peu de LED permet d'obtenir un véhicule avec un peu de style", explicite Adrien Mallinjoud.

Une autre tendance s'observe depuis plusieurs années : le rétrofit, de l'halogène vers la LED, plus esthétique et plus économe en énergie. "C'est une pratique de plus en plus répandue, confirme Latifa Boussif. Elle est surtout pratiquée sur des véhicules anciens, pour lesquels il faut améliorer la visibilité. Mais le rétrofit est une pratique qui ne peut pas se faire sur tous les véhicules, et qui reste moins répandue en France qu'à l'étranger."

Ainsi, Hella propose des ampoules dédiées au rétrofit dans certains pays, mais pas encore dans l'Hexagone. "Nous le faisons notamment en Chine, car la réglementation sur le sujet y est assez floue. En Europe, elle est plus contraignante", explique Adrien Mallinjoud. La directive 2007/46/CE oblige en effet tout kit de rétrofit de phares à disposer d'un marquage CE pour attester de sa conformité aux normes de sécurité et d'éblouissement.

"Les phares LED ont des caractéristiques de lumière différentes des halogènes, ce qui peut causer des problèmes de faisceau lumineux – éblouissement ou mauvaise direction – si l'installation n'est pas correcte", insiste Lionel Saillard chez Osram, qui propose des kits homologués. Vers lesquels tous les consommateurs ne se tournent pas…

"Beaucoup d'automobilistes achètent sur Internet des ampoules LED qui ne sont pas homologuées pour le marché européen, pointe Adrien Mallinjoud. Ils se retrouvent alors avec des feux trop puissants ou mal réglés, ce qui peut engendrer des accidents." Mais aussi des amendes et un échec lors du contrôle technique.

Entre la difficulté du remplacement et l'homologation, le consommateur doit là encore se rendre en atelier pour effectuer cette opération, afin de n'avoir aucun problème tant sur le plan de la sécurité que de la légalité. Pour Hella, qui n'a pas encore franchi le pas du rétrofit en France, cela "est dans les tuyaux", assure le chef produit. De quoi accélérer encore plus rapidement la prise de pouvoir de la LED.

Le xénon, voué à disparaître

Entre l'halogène et la LED, le xénon augmente légèrement en valeur mais ses volumes restent stables, à un niveau assez bas. "Il est encore présent, mais uniquement sur la pièce de rechange. Il n'existe plus sur les véhicules neufs", indique Adrien Mallinjoud pour Hella. Sur ses quelque 2 800 références, l'équipementier compte seulement une cinquantaine de phares xénon. "Le xénon est toujours rentable pour l'équipementier. Il reste meilleur que l'halogène en termes de durée de vie et de consommation d'énergie. Mais la technologie tend à être remplacée par les LED", confirme Latifa Boussif chez Magneti Marelli.

La LED le surpasse en effet en termes de performances, pour une plus grande simplicité technologique et donc un coût inférieur. Chez Osram, Lionel Saillard estime que le xénon représente tout de même encore 15 à 20 % du marché, malgré sa baisse inéluctable : "Les phares xénon ont une bonne efficacité et une longue portée. Ils sont rentables pour l'équipementier dans les segments premium, et pour le garagiste grâce à la complexité de l'installation. Le xénon génère encore de bonnes marges, mais son utilisation diminue." Un crépuscule inéluctable.

Lubin Lambert est le nouveau directeur France de Nokian Tyres

Nokian Tyres a officialisé la nomination de Lubin Lambert sur son compte LinkedIn, saluant un profil doté d'une solide expérience dans l'industrie du pneumatique. "Fort d'une riche expérience dans l'industrie du pneu et d'un solide leadership, Lubin apporte une expertise inestimable qui stimulera notre croissance et renforcera notre présence sur le marché français", a déclaré le groupe finlandais.

À ce poste clé, Lubin Lambert a donc pour mission de développer les ventes, de bâtir des partenariats solides avec les acteurs locaux et de mettre en œuvre des stratégies marketing pour soutenir la croissance de la marque dans l’Hexagone.

Nokian Tyres réaffirme ses ambitions en France

À noter qu’avec cette nomination, Nokian Tyres réorganise ses activités en France. Thierry Montoya, qui occupait jusqu’ici le rôle de country manager, se consacrera désormais au développement commercial de la marque sur le territoire.

Nokian revoit sa distribution dans l'Hexagone

Diplômé d’un DUT de l’Université de Grenoble et d’un Master en management de la Montpellier Business School, Lubin Lambert connaît bien le secteur du pneumatique. De 2016 à 2020, il a évolué chez Michelin avant de rejoindre Continental, où il occupait jusqu’à présent le poste de responsable grands comptes.

VBSA, le spécialiste de la réparation de pare-brise