Nexion France renforce son équipe avec Xavier Pesca

Fort de 26 ans d'expérience dans la rechange automobile en Europe, dont dix ans en Allemagne sur le marché EMEA, Xavier Pesca rejoint Nexion France à un moment clé de son expansion. Cette nomination intervient alors que le groupe cherche à consolider sa position sur le marché tricolore.

"Nous sommes certains que l’expérience complémentaire de Xavier, nous permettra d’optimiser notre stratégie marketing/vente, nos offres de services aux clients ainsi que de renforcer notre communication nationale", explique Antoine Genco-Russo, directeur général de Nexion France.

Le parcours de Xavier Pesca s’est essentiellement construit au sein du groupe Niterra (ex-NGK). De 2001 à 2014, il y a occupé les fonctions de directeur marketing et communication de la filiale française. Il rejoint ensuite le siège européen de l’équipementier, en Allemagne, où il prend la direction du category management aftermarket pour la région EMEA.

Avec près de 70 ans d'histoire, le groupe Nexion est aujoud'hui l’un des plus importants fournisseurs de matériels d’ateliers en Europe. Il commercialise aujourd’hui les marques Corghi, HPA-Faip, AutopStenhøj et Tecnomotor.

Stellantis appose sa signature sur les marques Eurorepar et Bproauto

Marques de pièces de rechange du groupe Stellantis, Eurorepar et bproauto affichent désormais clairement leur lien avec le constructeur en adoptant une nouvelle signature. Sur les emballages de produits et dans les supports de communication, les réparateurs retrouveront désormais les mentions "Eurorepar by Stellantis" et "bproauto by Stellantis".

Valoriser l'expertise du groupe Stellantis

Avec cette nouvelle identité marketing, le groupe entend témoigner de l’implication directe de ses ingénieurs dans le développement de ses gammes de pièces multimarques. Objectif : garantir aux clients et aux ateliers des produits répondant aux mêmes exigences techniques et qualitatives que les pièces d'origine.

"L'apposition de la signature Stellantis sur les logos de nos deux marques Eurorepar et bproauto constitue une véritable reconnaissance du groupe. Cette signature est également un gage de qualité et de sérieux […]", confirme Anne Delauney-Ladevèze, responsable marques & communication chez Stellantis Global Parts & Services.

Répondre aux besoins d'un marché vieillissant

Alors que le parc automobile est vieillissant, Stellantis entend aussi rappeler que ses deux marques ont été pensées pour proposer des produits fiables et accessibles en termes de prix.

"Avec cette nouvelle signature sur nos marques de pièces détachées, nous souhaitons fidéliser les réparateurs et augmenter notre chiffre d'affaires. Face à une flotte vieillissante, c'est une décision stratégique de premier ordre pour répondre à la demande des clients", ajoute Pierre-Emmanuel Fabro, responsable du category management et des achats IAM de Stellantis Global Parts & Services.

Rappelons que la marque Eurorepar est essentiellement destinée aux marchés européens tandis que bproauto a été créée en 2023 pour l'Amérique du Nord.

Nexus Automotive s’attaque au marché du pneu

Lors de son Business Forum, tenu du 8 au 10 avril 2025 à Abou Dabi (Émirats arabes unis), Nexus Automotive International a levé le voile sur un projet stratégique : son entrée sur le marché du pneumatique. Fruit d’un an de préparation, cette nouvelle initiative repose sur deux piliers essentiels : une offre complète structurée en trois segments et le lancement d’une marque exclusive.

"Le pneu est un marché mature, qui représente une part importante de l'après-vente automobile, mais il évolue constamment. Il est sur le point de s'accélérer, de croître, notamment parce que le parc s'électrifie et s'alourdit : les voitures électriques consomment leurs pneus 30 % plus vite que les thermiques. Le pneu est un marché complexe, mais la complexité est synonyme d'opportunités, de possibilités de se démarquer de la concurrence", développe Bruno Perchec, fraîchement arrivé chez Nexus Automotive pour piloter cette nouvelle activité.

Risen, une marque exclusive Nexus Automotive

Le groupement structurera son offre autour de trois partenaires stratégiques. Continental représentera le segment premium, tandis que Linglong sera positionné sur la gamme quality. "Une marque très dynamique", selon Gaël Escribe, CEO de Nexus Automotive, qui sera distribuée en Europe par Dipropneu. Pour le segment économique, l'ITG introduit une marque exclusive baptisée Risen, fournie par ZC Rubber et distribuée via le groupe Distri-Cash.

Ces trois gammes seront accessibles via un catalogue numérique, conçu comme une solution globale allant du distributeur au garage. "C'est là notre valeur ajoutée : l'outil sera accessible au niveau des garages, et non seulement au niveau des distributeurs comme souvent", confie Bruno Perchec. Ce nouvel outil digital a été développé en partenariat avec Wyz Group.

Nexus Automotive fait donc ici le choix d’un modèle plus intégré que pour ses activités traditionnelles liées à la pièce mécanique. "Nous prenons une position différente de celle que nous avons sur la partie pièces. Sur le pneu, nous allons être plus intégrés dans la chaîne de valeur, en offrant un package en termes d'offre produit et de solution digitale. L'idée est de donner un outil clé en main le plus facilitant possible pour lever les contraintes et appréhensions que les « piéçards » peuvent avoir en se lançant dans le pneu", détaille Bruno Perchec.

"Les ventes de pneus accroîtront les ventes de pièces, et vice-versa"

Le lancement du programme pneumatique sera progressif, pays par pays, afin de l’adapter aux spécificités locales et de "mesurer l'appétit de la communauté". Les premières mises en œuvre devraient intervenir rapidement.

"Nous sommes convaincus que la combinaison des pneus et des pièces détachées est déjà et sera de plus en plus un facteur clé de succès. Nous voulons accompagner les distributeurs qui souhaitent se développer sur ces deux segments et leur permettre de proposer une solution complète. Plus de pneus, c’est plus de pièces. Et inversement", détaille Bruno Perchec.

De son côté, Gaël Escribe se dit "très confiant" sur le succès de cette nouvelle offre de Nexus Automotive. Il conclut : "De nombreux partenaires nous sollicitaient pour accéder à une offre pneu. Il a fallu du temps pour monter ce projet, et nous sommes déjà débordés par la demande. Donc, en théorie, c'est déjà un énorme succès. Dans la pratique, on verra comment ça se déploie. Nous allons notamment raccourcir les circuits logistiques pour aller plus vite vers les garages."

Remanufacturing : Stellantis et Valeo accélèrent avec deux innovations phares

Stellantis et Valeo ont profité du salon Rematec, qui se tient jusqu'au 10 avril 2025 à Amsterdam (Pays-Bas), pour dévoiler deux nouveaux produits remanufacturés : un projecteur à LED et un écran d’affichage. Pour le phare, il s’agit, selon les deux partenaires, d’une première sur le marché européen.

Ces références seront disponibles à partir de la fin du premier semestre 2025. Le phare reconditionné sera d’abord proposé pour les Peugeot 3008 et 5008, avant d’être adapté à la 508. Quant aux écrans d’infotainment, leur commercialisation débutera en juin sur plusieurs modèles : Peugeot 308, Citroën C3 et C3 Aircross, DS 3 Crossback, Opel Corsa, Grandland et Mokka.

Une réponse industrielle à la demande du marché

Ces deux nouvelles gammes viennent étoffer le catalogue de la marque Sustainera, dédiée à l’économie circulaire du constructeur. Celle-ci compte plus de 12 000 références remanufacturées couvrant une quarantaine de familles de produits, dont des démarreurs, moteurs, turbocompresseurs, batteries haute tension ou embrayages.

"Cela illustre notre engagement pour faire du remanufacturing un levier d’innovation, tout en proposant des solutions durables et accessibles sur des pièces de plus en plus demandées comme les projecteurs ou les écrans", commente Laurance Hansen, vice-présidente senior de l’économie circulaire chez Stellantis.

Le remanufacturing, levier stratégique pour Stellantis et Valeo

Du côté du projecteur LED, Valeo estime que le processus de remanufacturing permet de réutiliser jusqu’à 50 % des composants d’un phare usagé, avec à la clé une réduction d’environ 70 % des émissions de CO₂ par rapport à la fabrication d’un produit neuf. Au-delà des bénéfices environnementaux, cette nouvelle activité vient renforcer les capacités de production de Valeo dans ses sites de Chrzanow, en Pologne, et d’Angers, en France.

Les écrans remis à neuf, quant à eux, sont traités au sein du laboratoire de l’électronique circulaire de l’équipementier à Nevers. Ce centre reconditionne déjà des caméras frontales, dans le cadre du même partenariat avec Stellantis.

Ces nouvelles références s’inscrivent pleinement dans les stratégies de décarbonation des deux partenaires. Stellantis vise la neutralité carbone d’ici 2038, tandis que Valeo poursuit son objectif à l’horizon 2050 avec son plan Cap 50. L’économie circulaire, et en particulier la remise à neuf de composants complexes, est appelée à jouer un rôle central dans l’atteinte de ces ambitions.

"Nous ne sommes pas de simples logisticiens !" : la mise au point des distributeurs de pièces

"Nous ne sommes pas de simples logisticiens !" Lors du 40e anniversaire du Club de la Distribution Automobile (CDA), le 3 avril 2025, Alain Landec, président de la Feda, a rappelé avec force que les distributeurs ne se contentent pas de livrer des pièces de rechange. Ils revendiquent un rôle stratégique au sein de la filière, qu’ils n’ont pas hésité à mettre en relief lors de deux tables rondes.

Une prise de parole bienvenue alors que la profession doit faire face à une conjoncture compliquée. Outre un ralentissement de leur activité en ce début d'année, les professionnels du secteur composent avec une concurrence du canal e-commerce toujours plus forte, et une situation réglementaire instable. "Ce climat politique rend notre travail plus difficile", reconnaît Isabelle Bernet-Denin, directrice générale de la Confédération des grossistes de France (CGF).

Malgré l'adoption en 2023 de la loi dite Descrozaille, qui a entériné le statut des grossistes dans le Code de commerce, la dirigeante déplore que ces derniers soient encore trop souvent les "dommages collatéraux" des conflits entre grande distribution et industrie agroalimentaire.

Livraisons express et catalogue exhaustif : l'art du sur-mesure

C'est dans ce contexte que les distributeurs de pièces de rechange entendent aujourd'hui mieux faire connaître une expertise encore trop méconnue. "Dans une époque post-Covid où les circuits courts ont le vent en poupe, nous devons rappeler notre valeur ajoutée", souligne Alain Landec. Des propos appuyés par Isabelle Bernet-Denin, qui regrette que les distributeurs soient encore perçus comme de simples "mangeurs de marges".

À ce sujet, Sreta Mirkovic, directeur général de Partsmen Groupe, a rappelé que l'exhaustivité de l'offre de ses magasins constitue un véritable levier de différenciation. "On ne fait pas la différence sur la plaquette ou le filtre d'une Clio mais sur le mouton à cinq pattes. Et même ça, nous l'avons", assure-t-il.

Autre atout du distributeur : son service de livraison. Partsmen Groupe livre ses clients réparateurs quatre fois par jour en moyenne, et jusqu'à sept ou huit fois pour certains ateliers. "On a été mal habitués par nos groupements, et nos clients le sont aussi", confie Sreta Mirkovic.

Des services pensés pour les réparateurs

Cette offre de services est pleinement assumée dans les rangs d'Alliance Automotive Group France, où Boris Guth estime que le rôle d'un groupement est d'aider les distributeurs à répondre à toutes les demandes. Une mission complexe, d'autant que le nombre de références nécessaires à l'entretien du parc roulant ne cesse d'augmenter.

"Notre ambition, c'est de permettre aux réparateurs d'être le plus efficaces en leur apportant la bonne pièce, au bon moment et dans de bonnes conditions", insiste Frédéric Gaillard, directeur général des opérations BtoB France de Parts Holding Europe.

Au-delà de leur outil logistique et de leur catalogue de produits, les grossistes restent aussi des maillons essentiels dans l'évolution technologique du métier de réparateur. "Nous sommes le relais de nos partenaires industriels pour toutes leurs informations techniques", confirme Boris Guth.

Même discours chez Autodistribution, où les réseaux de MRA et de carrossiers bénéficient d'outils et de programmes de formation adaptés aux nouveaux défis technologiques. "C'est un élément de valeur ajoutée au-delà de notre dimension grossiste", ajoute Frédéric Gaillard.

La technicité, atout des distributeurs peinture

Cette expertise est particulièrement visible chez les distributeurs de peinture. Invités à partager leurs témoignages au cours d'une seconde table ronde, ces derniers ont insisté sur l'importance croissante des compétences et des savoir-faire dans le secteur de la réparation-collision.

"Nous ne mettons pas de simples preneurs de commandes sur la route, appuie Maxime Falconnet, président du groupement Centaure. Nous apportons de la technicité pour aider nos clients à déployer les nouvelles technologies des fabricants de peinture." Parmi ces innovations figurent notamment les machines de teinte automatisées, qui facilitent le quotidien des carrosseries.

"Nous avons déployé une douzaine de machines Irus Mix l'an dernier, et nous devrions en installer 30 à 35 d'ici à fin 2025. Avec ces équipements, nous apportons plus de confort aux peintres en les libérant d'une tâche peu gratifiante. C'est un vrai plus alors que les compétences manquent de plus en plus dans les ateliers", témoigne Nicolas Demoulin, dirigeant du groupe Antonin.

Pour Olivier Marion, directeur marketing EMEA de BASF, l'innovation doit effectivement être mise au service des réparateurs, en les aidant à gagner en rentabilité et en productivité. Une vision partagée par Régis Napoleone, directeur du développement carrosserie d'AAG, qui ironise : "Nous sommes quelque part masochistes car nous incitons nos clients à acheter moins !"

Color+ : un label pour valoriser la profession

Dans ce contexte, la fidélisation des carrossiers devient une priorité pour les acteurs de la filière. "La valeur ajoutée des réseaux doit être renforcée ! Nous avons une large boîte à outils chez Autodistribution pour optimiser la satisfaction des clients tout en aidant les réparateurs à pérenniser leur entreprise", indique Damien Bontemps, responsable national des ventes carrosserie d'Autodistribution.

Pour promouvoir l'ensemble de leurs services, les spécialistes de la distribution de peinture peuvent également compter sur le label Color+, développé par la Feda. Après avoir défini les critères du référentiel métier (stockage, logistique, approvisionnement, environnement, etc.) de cette certification, la fédération entend aujourd'hui accélérer son déploiement sur le terrain.

"Ce label doit nous permettre de mieux valoriser notre expertise et notre utilité sur le marché, en particulier vis-à-vis des apporteurs d'affaires qui nous considèrent encore parfois comme des preneurs de marges !", conclut Nicolas Demoulin, qui préside le groupe métier peinture-carrosserie au sein de la Feda. Un combat culturel autant que commercial, à l'heure où la profession de grossiste réinvente sa place dans l'écosystème de l'après-vente.

Pièce auto d'occasion : Opisto dévoile son palmarès

Pour Opisto, pas de doute : la pièce automobile d’occasion gagne du terrain. Portée par l’inflation, la montée en puissance de l’économie circulaire et l’essor de l’e-commerce, cette alternative au neuf séduit un public de plus en plus large, particuliers comme professionnels. Le classement publié par le spécialiste de la distribution en ligne de pièces de réemploi éclaire d’ailleurs les tendances actuelles du marché.

Une demande qui dépasse les frontières régionales

Selon les données d’Opisto, ce sont les départements des Bouches-du-Rhône (plus de 17 000 commandes), de la Gironde (15 300 environ) et du Nord (11 000) qui se sont imposés comme les plus gros consommateurs de pièces d’occasion. Si ces chiffres traduisent une forte activité dans les grandes agglomérations, ils témoignent également d’un changement d’habitude chez les automobilistes, prêts à s’approvisionner en ligne, bien au-delà de leur périmètre local.

Cette tendance est d’autant plus marquée que les principaux centres VHU vendeurs ne se situent pas forcément dans les départements les plus demandeurs. Les déconstructeurs les plus performants de la filière sont installés dans le Nord, le Bas-Rhin, l’Yonne, l’Hérault ou encore l’Ariège.

Les pièces d'occasion les plus recherchées

Autre enseignement de cette étude : Opisto note que les recherches de ses clients automobilistes montrent un net intérêt pour les pièces destinées à des modèles populaires et anciens, comme les Renault Clio 3, Peugeot 206 et 207 ou encore Mercedes Classe B. Côté professionnels, la Renault Clio continue d’occuper le haut du classement, aux côtés des Peugeot 206 et 208.

Chez les professionnels toujours, les pièces de carrosserie arrivent en tête des ventes tandis que les particuliers privilégient les rétroviseurs, suivis des feux arrière principaux et des pare-chocs avant.

Une réponse à la hausse des prix

Opisto précise que cette dynamique s’inscrit dans un contexte de transformation plus large du marché de la réparation automobile. En 2024, près d’une intervention sur cinq intégrait au moins une pièce de réemploi, contre moins de 8 % sept ans plus tôt, selon les chiffres de l’association SRA. Pour mémoire, le dernier baromètre de Mobilians sur la pièce issue de l’économie circulaire révélait que 48 % des ateliers sont désormais sollicités par leurs clients pour ces alternatives.

L’écart de prix entre une pièce neuve et son équivalent d’occasion reste un levier d’attractivité majeur. D’après Opisto, les économies réalisées peuvent atteindre jusqu’à 70 %. Un rétroviseur gauche, par exemple, s’affiche en moyenne à 66 euros, un feu arrière à 55 euros, et les pare-chocs avant se négocient à des tarifs largement inférieurs à ceux du neuf.

Liqui Moly France intègre son ancien importateur et passe la deuxième

Au 1er avril 2025, Liqui Moly a franchi une nouvelle étape dans sa stratégie de développement en France. La filiale tricolore du groupe allemand, LM France, a repris les activités de son ancien importateur, Liqui Moly France. Rappelons que la société était dirigée par Guy Guth, qui vient de prendre sa retraite.

Liqui Moly simplifie son organisation en France

En reprenant son distributeur français, Liqui Moly met fin à une organisation en deux entités qui coexistaient depuis plusieurs années. D’un côté, l’importateur, implanté à Lingolsheim en Alsace, distribuait la marque depuis les années 1980. De l’autre, LM France SAS, créée en 2019, portait une stratégie de développement plus directe.

La fusion des deux structures doit permettre de proposer une offre unifiée à destination de tous les segments de clientèle, qu’il s’agisse de l’automobile, des véhicules utilitaires, du deux-roues ou encore des secteurs marine et grande distribution.

"Grâce à cette acquisition, nous pouvons désormais opérer sous la marque Liqui Moly en France et assurer une présentation uniforme. Ainsi, nos clients bénéficient également d’une plus grande clarté. Nous pouvons désormais parler d’une seule voix et servir tous les segments de la clientèle d’un seul tenant", explique André Winterhoff, président de LM France.

Nouvelle direction, nouvelles ambitions

À la tête de la filiale française, André Winterhoff est chargé de piloter l’intégration des deux entités. Fort de 25 ans d’expérience dans le secteur de l’automobile, il a notamment évolué chez bilstein group avant de diriger la filiale française du fabricant de cadenas Abus.

Précisons que la reprise inclut l’ensemble du site de Lingolsheim, avec ses bureaux, son entrepôt et ses 11 salariés. L’objectif affiché est de rassembler les équipes autour d’un projet commun. "Nous entendons fédérer le personnel des deux entreprises pour former une équipe solide afin de façonner ensemble l’avenir prospère de Liqui Moly France", affirme André Winterhoff.

Cap sur la croissance

Avec l’intégration de son ancien importateur, la marque de lubrifiants et d'additifs vise également un maillage territorial plus fin et une meilleure réactivité logistique. Le renforcement de la force de vente est au cœur de cette nouvelle phase de développement.

"Grâce à notre équipe commerciale désormais nettement plus étoffée, nous voulons nous développer dans toutes les régions de France, et gérerons le marché français encore plus efficacement pour une plus grande réussite. Nous souhaitons continuer à accroître la notoriété de la marque et développer notre positionnement sur le marché de manière dynamique et durable. Nous estimons que la France offre un fort potentiel de croissance à Liqui Moly", conclut Salvatore Coniglio, CEO de Liqui Moly.

Les manquements persistent dans les garages automobiles selon la DGCCRF

Les ateliers de réparation automobile sont toujours dans le viseur de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). En 2024, pas moins de 1 561 établissements ont fait l’objet d’un contrôle. Et les conclusions de cette enquête rappellent celles déjà dressées les années précédentes : les manquements à la réglementation sont encore nombreux.

Selon l'administration, près de trois garages sur quatre inspectés ont présenté au moins une anomalie. Parmi les défaillances constatées, les agents de la DGCCRF relèvent des insuffisances dans l'information précontractuelle fournie aux automobilistes, des imprécisions sur les conséquences techniques d’une conversion au bioéthanol ou encore des pratiques commerciales contraires à la loi.

Ces dernières incluent, entre autres, des écarts entre les prix affichés et les tarifs réellement pratiqués, ou l’utilisation de "faux barèmes constructeurs".

Une réglementation encore trop floue pour les garages ?

Face à ces irrégularités, la DGCCRF a engagé plusieurs sanctions : 564 avertissements, 477 injonctions et 206 procès-verbaux ont été dressés.

Ce dernier rapport de l'administration du ministère de l'Économie et des Finances semble confirmer que les professionnels de l'après-vente automobile peinent, malgré les mises en garde répétées, à se conformer pleinement à leurs obligations.

Lors de la précédente enquête réalisée en 2021, 1 178 garages avaient été contrôlés, et déjà 69 % affichaient des manquements, principalement autour de l’utilisation des pièces issues de l’économie circulaire. La DGCCRF notait alors une "méconnaissance globale" des règles en vigueur dans les ateliers, invitant ces derniers à renforcer leurs pratiques sur le plan de la transparence et de la conformité réglementaire.

Eudiff dévoile un site e-commerce dédié aux particuliers

En réponse aux nouveaux comportements d’achat des particuliers, Eudiff vient de lancer une plateforme e-commerce destinée au grand public. Le site a été conçu pour répondre à une demande croissante d'autonomie et de simplicité, s'inscrivant dans la stratégie digitale de l’entreprise normande.

Pilotée par Jade Descouture, responsable marketing du groupe, en collaboration étroite avec Antoine Beaudet, dirigeant d’Eudiff, cette plateforme propose un parcours intuitif. "Les nouvelles habitudes d’achat imposent une transformation : nous l’anticipons pour nos clients particuliers", souligne Jade Descouture.

Une démarche omnicanale pour Eudiff

Ce site e-commerce se distingue par un moteur de recherche performant facilitant l'identification des pièces détachées via l’immatriculation du véhicule, le numéro de châssis ou le modèle. Le parcours d’achat a été optimisé, rendant la navigation fluide et intuitive. Pour sécuriser les transactions, le paiement en ligne est entièrement sécurisé.

Pour allier digital et relation client, Eudiff a privilégié un service click & collect. Ce mode de retrait rapide dans les points de vente du groupe permet aux particuliers de bénéficier à la fois de la rapidité du web et du contact direct avec l’équipe du distributeur. Cette démarche omnicanale vise à préserver la relation humaine qui fait la réputation de l’entreprise.

Movalib : l’assistant digital qui booste la productivité des garages

Avec ce lancement, le grossiste, qui vient de rallier Alternative Autoparts, confirme son engagement dans la digitalisation du marché tout en répondant aux besoins d'une clientèle qui représente, aujourd'hui, 30 % de son chiffre d'affaires.

Data : les équipementiers automobiles demandent des règles claires et équitables

La dernière conférence annuelle de Clepa, qui s’est tenue les 2 et 3 avril à Bruxelles, a mis en lumière les tensions croissantes autour de l’accès aux données automobiles. Plus de 200 professionnels du secteur, décideurs politiques et experts, ont débattu à cette occasion de l’innovation logicielle et de la gestion de la data, devenues des enjeux prioritaires pour les acteurs de la rechange et de la réparation.

En effet, si l’écosystème européen de l’après-vente montre une capacité d’adaptation face aux défis technologiques et environnementaux, il reste confronté à un obstacle de taille : l’absence de législation pleinement opérationnelle pour garantir un accès équitable aux informations générées par les véhicules.

"Le plein potentiel des services de mobilité numérique en Europe ne peut être atteint qu’avec un cadre clair et facilitateur garantissant l’accès aux données critiques des véhicules et assurant la connectivité avec les diagnostics embarqués", a confirmé Benjamin Krieger, secrétaire général du Clepa, dans son allocution d’ouverture.

Innovation : un écosystème en effervescence

Pour illustrer ces mutations à l'œuvre, cette 16e conférence de la fédération européenne des équipementiers automobiles a donné la parole à dix jeunes entreprises venues présenter leurs solutions dans les domaines de l’électrification, de la maintenance prédictive ou encore de l’intelligence artificielle.

Paula Schwertzler, de Volytica Diagnostics, a d'ailleurs remporté le prix du "meilleur pitch" pour sa présentation sur les travaux de l'entreprise sur le suivi de l’état des batteries.

Ces innovations témoignent du dynamisme du secteur, mais soulignent aussi l’importance d’un environnement réglementaire adapté pour favoriser leur déploiement. À ce titre, la mise en œuvre prochaine du Data Act européen est scrutée de près.

Un cadre législatif encore incomplet

Lors d’une présentation dédiée, Antonio Biason (DG CNECT) a confirmé que les lignes directrices du Data Act seront publiées en septembre. Mais les représentants du secteur s’inquiètent de ses limites : plusieurs cas d’usage spécifiques à l’automobile – comme la maintenance préventive ou l’analyse comportementale – en sont exclus. Une réglementation complémentaire semble donc indispensable.

Les débats ont aussi porté sur la cybersécurité et la manière d’assurer la protection des véhicules sans compromettre la concurrence. Pour Franck Schlehuber, consultant pour le Clepa, l’équilibre est délicat : "La cybersécurité ne doit pas se faire au détriment de la concurrence. Empêcher l’accès aux diagnostics ou à l’installation de pièces de rechange risque de restreindre le choix des consommateurs et d’augmenter les coûts d’entretien."

Face à ce constat, le Clepa a rappelé la nécessité d'élaborer un texte spécifique sur les données automobiles. L'organisation plaide pour une révision en profondeur de l’Annexe X du règlement 858/2018, afin de mieux prendre en compte les avancées technologiques et les besoins des réparateurs indépendants.

Sonde NOx : fonctionnement, diagnostic et remplacement

Dorothée Merlot, nouvelle directrice des ressources humaines de Norauto France

Depuis le 3 mars 2025, Norauto France compte une nouvelle directrice des ressources humaines en la personne de Dorothée Merlot, précédemment leader du développement humain au sein de l'entreprise. Succédant à Camille Delesalle, désormais directrice de l'engagement social et sociétal chez Mobivia, elle a pour objectif d'accompagner près de 7 000 collaborateurs dans leurs parcours professionnels, en alignant performances individuelles et développement collectif.

Un plan centré sur les talents et le bien-être

Parmi ses grands axes de travail figure notamment l'attractivité de l'entreprise et la fidélisation de ses équipes. Pour ce faire, Norauto mise sur des parcours de carrière variés et sur des formations ciblées répondant aux évolutions constantes du secteur automobile. La diversité et l'inclusion constituent également un enjeu crucial pour l'enseigne. Dorothée Merlot souhaite intensifier les efforts déjà entrepris afin de garantir un environnement de travail inclusif.

L'amélioration de la qualité de vie au travail et du bien-être des collaborateurs fait aussi partie des priorités affichées. Des initiatives en faveur de l'équilibre entre vie personnelle et professionnelle seront renforcées, tout comme les actions destinées à promouvoir une culture de sécurité solide et durable.

Enfin, Dorothée Merlot entend impulser une nouvelle dynamique autour de l'innovation RH, en intégrant davantage les outils numériques et les méthodes novatrices pour répondre efficacement aux défis du marché actuel.

Un riche parcours dans les RH

"C’est avec beaucoup d’enthousiasme et d’envie que je relève ce nouveau défi. Mon objectif principal est de poursuivre la construction d’un environnement de travail inclusif, où chaque collaborateur trouve sa place et s’épanouit. Je suis convaincue que la performance de Norauto repose avant tout sur la richesse humaine de ses équipes [...]", indique la nouvelle DRH.

Dorothée Merlot affiche une carrière de plus de 25 ans dans le secteur des ressources humaines. Avant de rejoindre Norauto en 2023, elle a notamment œuvré pendant deux ans pour Castomara en qualité de responsable de la gestion de carrière et développement des compétences. Entre 2012 et 2021, elle a également occupé divers postes dans le secteur des ressources humaines pour le groupe La Redoute.

Airbags Takata : l'enquête parlementaire sur les responsabilités avortée

Il n'y aura pas de commission d'enquête parlementaire sur la gestion du rappel des véhicules équipés d'airbags Takata. Les présidents des groupes politiques de l'Assemblée nationale l'ont refusée lors d'une réunion à huis clos, le 1er avril 2025.

Dans la foulée, Karine Lebon l'a annoncé à l'agence réunionnaise Imaz Press. La députée de la 2e circonscription de La Réunion avait porté cette proposition de résolution – réclamée par les victimes et l'UFC-Que choisir – pour identifier les responsables des dysfonctionnements massifs autour de cette opération. Cette commission n'aurait pourtant pas endossé de rôle juridique, demeurant un outil d'information pour le Parlement.

L'élue, membre du groupe Gauche démocrate et républicaine, visait à établir ainsi la transparence sur les différentes responsabilités autour des manquements de la campagne de remplacement de ces équipements dangereux, notamment chez Stellantis et Volkswagen.

En effet, contrairement aux États-Unis ou à la Corée du Sud, les pouvoirs publics français n'ont pas encadré ces opérations. Ils ont préféré laisser les marques gérer seules les rappels encore en cours. Karine Lebon juge ces résultats "disparates, opaques et inégalitaires".

Un contexte pourtant favorable

Cette campagne de rappels concerne encore plus de 2,3 millions de véhicules, tant en métropole qu'outre-mer. Parmi eux, 10 % du seul parc roulant réunionnais seraient concernés. De nombreux automobilistes subissent l'immobilisation forcée de leur véhicule depuis de longs mois, souvent sans solution de remplacement pérenne. Une situation qui contraint certains à rouler encore avec leur véhicule, à leurs risques et périls.

"Il s’agit d’une mise en danger délibérée des automobilistes, dans un silence complice de certains industriels qui connaissaient depuis longtemps la dangerosité des produits", a affirmé Karine Lebon. Raison pour laquelle elle bataille depuis plusieurs mois pour soumettre sa proposition d'enquête. Le contexte semblait alors lui être plutôt favorable.

En effet, le 15 mars dernier, Manuel Valls, ministre des Outre-mer, a exhorté les constructeurs à "agir" en invoquant "une urgence absolue". Tandis que fin mars 2025, les 29 affaires judiciaires en cours (visant la responsabilité des airbags Takata dans des accidents) ont été centralisées au parquet de Paris. Parallèlement, la députée avait échangé avec les différents acteurs concernés, ainsi qu'avec Philippe Tabarot, le ministre des Transports.

"Le combat n'est pas terminé"

Mais finalement, elle a été surprise de voir la conférence des présidents de l'Assemblée nationale refuser d'inscrire sa résolution à l’ordre du jour. "Malgré toute l’énergie déployée, malgré nos échanges avec le ministre des Transports et le travail conjoint avec les victimes et leurs représentants, certains parlementaires sont restés sur leur position", a expliqué l'élue. "Jusqu’à la dernière minute, nous avons cru obtenir leur soutien. Force est de constater que 17 décès ne sont malheureusement pas suffisants pour que certains prennent leur responsabilité."

Mais la députée a ajouté qu'elle ne comptait pas en rester là. "Nous devons poursuivre notre lutte pour que toute la lumière soit faite sur cette affaire. Un tel scandale ne doit plus jamais se reproduire. Nous nous tiendrons toujours aux côtés des victimes et de leurs proches. Leur combat est le nôtre, et il n’est pas terminé."

Cet enterrement de la commission d'enquête parlementaire fait déjà grincer des dents de nombreux Ultramarins. Leurs commentaires autour des articles en ligne de la presse régionale relatant cette décision ne sont pas tendres. En effet, 16 des 17 décès formellement associés à ces airbags sur le territoire français sont localisés dans les Drom-Com. La Guadeloupe en déplore notamment neuf et la Guyane trois, alors que la Martinique et La Réunion sont également endeuillées. Un lourd bilan humain auquel il faut ajouter de nombreux blessés, en métropole comme outre-mer.

Pire, nos confrères journalistes d'Outre-mer rapportent que ce bilan serait sous-évalué. En effet, les experts n'auraient pas immédiatement repéré la responsabilité de ces airbags dangereux dans un nombre indéterminé d'accidents... Faute de mieux, reste à attendre les conclusions de l'enquête judiciaire, qui a été déplacée par le parquet de Versailles à Paris.

Five Star pimente ses Olympiades

Les membres de Five Star ont encore jusqu'au 31 mai 2025 pour s'inscrire aux Olympiades des métiers. Ils doivent constituer et fournir un dossier expliquant les étapes de leurs travaux, en les commentant. Les vainqueurs seront ensuite récompensés lors du congrès de leur réseau, le 6 juin prochain. Mais pour monter sur le podium de l'une des trois catégories en compétition, ils doivent se soumettre à des règles modifiées par rapport à la première édition.

Apprentis à l'honneur

En effet, les trois catégories de cette deuxième édition sont désormais la meilleure illustration de votre région, la meilleure réalisation artistique et la plus belle restauration de véhicule. Désormais, la première épreuve consistera à peindre un élément de carrosserie avec un symbole régional : tenue traditionnelle, spécialité culinaire, folklore… Le juré qui départagera les concurrents sera José Da Silva Lopes. Cet expert reconnu affiche une carrière de plus de 30 ans au sein des équipes du fabricant de peinture.

Tandis que la meilleure réalisation artistique est maintenant réservée aux apprentis. Ceux-ci doivent obligatoirement utiliser des pièces de réemploi (PRE) pour réaliser un objet artistique. Cette épreuve valorisera à la fois l'apprentissage et le développement durable. Elle sera présidée par Nelson Jourdin, dirigeant du centre de VHU Gièvres Auto (réseau Careco).

Enfin, la catégorie restauration favorise les youngtimers en acceptant désormais des véhicules âgés de 20 ans, contre 30 ans précédemment. Seul compte le travail sur la robe du véhicule et non pas son état mécanique. Comme l'an dernier, le juré de cette épreuve sera François Allain (présentateur de Vintage Mecanic sur RMC Découverte).

Entretenir des valeurs de technicité et d'excellence

Ces nouvelles règles affinent ainsi les épreuves initiales de décoration (sur un capot), de restauration et d'initiative environnementale mises en compétition en 2024. "Les Olympiades 2025 changent donc par rapport à l’année précédente afin de coller au plus près du quotidien de nos adhérents, tout en entretenant les valeurs de technicité et d’excellence qui caractérisent le GIE", commente Thomas Melzer. Le président du GIE Five Star France précise que "en tant que réseau, il nous revient de faire rayonner leur savoir-faire et leurs initiatives, en guise d’inspirations".

Ces changements visent ainsi à renforcer la valorisation de l'apprentissage ainsi que les démarches environnementales des réparateurs. Par ailleurs, la diversité du réseau est également mise en avant. Mais finalement, l'objectif reste le même : consacrer le savoir-faire des réparateurs. Une reconnaissance incontournable pour les fidéliser dans leurs entreprises.

Gates lance ses premiers kits chaîne de distribution

Spécialiste des solutions hydrauliques et de transmission, Gates proposera des kits chaîne de distribution pour l’après-vente automobile à partir du deuxième trimestre 2025. Les distributeurs indépendants auront accès à une offre de qualité équivalente à l’origine.

Une première gamme de 51 références a été développée par l'équipementier. Elle couvre des moteurs thermiques et hybrides de constructeurs comme BMW Mini, Citroën/Peugeot, Renault/Nissan et VW/Audi/SEAT. La gamme sera élargie à d’autres modèles hybrides dans un second temps.

Chaque kit contient l’ensemble des composants nécessaires au remplacement du système de distribution. La chaîne, le tendeur, le guide, les pignons et accessoires sont fournis pour assurer une réparation complète.

L'équipementier accompagne cette offre d’une assistance technique. La plateforme en ligne Gates Navigates permet d’identifier et de commander les pièces adaptées. Un QR code sur chaque boîte donne accès aux instructions de montage.

Présent depuis plus de 70 ans dans les systèmes de distribution, Gates s’était jusqu’ici concentré sur les kits courroie. Avec cette nouvelle offre, l’équipementier élargit son positionnement et vise une place sur un marché en pleine croissance.

Bosch Professionnal renforce sa gamme d'outillages auto

Le marché de l'outillage électroportatif attise les ambitions de ses principaux acteurs. De Makita à Milwaukee en passant par Bosch, les grands noms du secteur sont mobilisés pour innover et se faire entendre. C'est précisément dans cette optique que le groupe allemand a convié la presse à la fin du mois de mars 2025 au stade Coubertin de Paris. L'antre du PSG Handball constituait un lieu symbolique alors que Bosch Professional est le partenaire de la Ligue nationale de handball depuis l'été 2024.

85 nouveautés prévues en 2025

Bien que stratégique dans le développement de la marque, le sujet marketing passait cette fois-ci au second plan. Car les équipes de Bosch avaient décidé de sortir l'artillerie lourde. Après avoir lancé 50 nouveaux produits en 2024, 85 autres seront commercialisés tout au long de 2025 dans les univers électricité-plomberie, béton, automobile et travaux extérieurs. Une partie de ces innovations était présentée, et même mise à l'essai à Paris.

Alors que le groupe a réalisé l'an passé un chiffre d'affaires de 90,5 milliards d'euros, en recul de 1 %, la division biens de consommation (dans laquelle est intégrée la partie outillage) a progressé de 2 %, à hauteur de 20,3 milliards. Là-dedans, Bosch Professionnal affirme s'octroyer une part de marché stable évaluée à 25 %. Dans un contexte concurrentiel difficile, Nicolas Gros, directeur de Bosch Outillage, se félicite ainsi de la trajectoire prise par son entité.

Une offre de leasing désormais proposée

Côté auto, précisément, plusieurs produits inédits viennent renforcer le rayonnement de la marque auprès des carrossiers et des pneumaticiens. Pour les premiers, l'Allemand présente trois nouvelles ponceuses (les GEX 12V-32, GSS 12V-32 et GEX 12V-77) et leurs abrasifs, ainsi que trois polisseuses (les GPO 12V-77, GPX 12V-77, GPX 12V-125). Les seconds peuvent quant à eux profiter de la nouvelle déboulonneuse GDS 18V-750 et d'une gamme de douilles de 17, 19 et 21 mm pour les outils à couple élevé.

En outre, ces innovations auto comme toutes les autres sont accompagnées de nouveaux services. Une extension de garantie de trois ans a par exemple été développée. Le programme Pro Service Go offre des réductions sur toutes les réparations pendant cinq ans. Celui baptisé Pro Service Confort permet aux utilisateurs de profiter d'une offre de leasing sur l'ensemble du portefeuille de produits.

Pièces de rechange : VinFast et Changan optimisent leur logistique en Europe

La logistique des pièces de rechange est devenue un enjeu stratégique pour les constructeurs asiatiques à la conquête du marché européen. Derniers exemples en date : VinFast et Changan Automobile se sont rapprochés de deux logisticiens afin d'améliorer leur approvisionnement et répondre efficacement aux attentes des clients européens.

VinFast mise sur la réactivité de DHL

Constructeur vietnamien spécialiste des véhicules électriques, VinFast a fait le choix de s'associer avec DHL Supply Chain. Grâce à un hub logistique implanté à Holtum, aux Pays-Bas, VinFast promet désormais des livraisons de pièces en moins de 24 heures partout en Europe.

DHL prend en charge l'intégralité du processus, de la gestion des stocks jusqu'à la distribution finale, assurant ainsi une réactivité optimale en cas d'immobilisation des véhicules. "Ce partenariat associe le dynamisme de VinFast à la fiabilité de DHL, éliminant ainsi le risque de voir les véhicules immobilisés pendant de longues périodes en attendant la livraison de pièces cruciales", confirme Le Thi Thu Trang, CEO de VinFast Europe.

En complément, DHL dispose également d'une installation dédiée en République tchèque pour le stockage des batteries destinées aux modèles européens de la marque vietnamienne (VF 6 et VF 8).

Changan choisit l’expertise de Kuehne+Nagel

De son côté, le géant chinois Changan Automobile a opté pour une stratégie similaire avec Kuehne+Nagel. Cette collaboration se concrétise par l’installation d’une plateforme logistique de 22 000 m² à Helmond, aux Pays-Bas. C'est à partir de ce site que seront distribuées ses pièces de rechange à travers l’Europe, notamment en France.

"Cette collaboration s'inscrit dans le cadre de notre stratégie Vast Ocean Plan, qui vise la croissance et l'excellence à l'échelle mondiale", précise Yin Yi, directeur général de Changan Automobile Europe.

Précisons que ce partenariat couvre également la gestion des batteries et les solutions en fin de cycle, essentielles pour les véhicules électriques.

Une implantation stratégique au cœur de l’Europe

L'implantation de ces deux centres aux Pays-Bas n'est pas un hasard. Situé au carrefour des grands axes logistiques européens, le pays permet aux constructeurs d’atteindre efficacement plusieurs marchés clés, dont l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni.

Si ces partenariats renforcent la stratégie après-vente des deux constructeurs, leur réussite dépendra aussi d’autres facteurs. La densité du réseau de réparation et la formation des techniciens seront autant d’enjeux à maîtriser pour pérenniser leur présence sur le Vieux Continent. VinFast a déjà entrepris plusieurs initiatives dans ce domaine en s'alliant, l'an dernier, au groupe Mobivia.

Liqui Moly France : après 40 ans aux manettes, Guy Guth passe le relais

Après quatre décennies à la tête de Liqui Moly France, Guy Guth a pris sa retraite le 28 février 2025. Le fabricant de lubrifiants et d'additifs a précisé que le processus de recrutement de son successeur arrive à son terme. La direction allemande a confirmé son intention de préserver l'équipe actuelle tout en poursuivant le développement de la filiale.

Cette passation intervient à un moment stratégique pour Liqui Moly France. L'arrivée du fabricant dans le giron Würth avait déjà marqué un tournant en 2018, offrant de nouvelles perspectives de croissance.

Guy Guth a créé Liqui Moly France en 1985, après des débuts dans le secteur bancaire puis chez MAN France comme directeur financier régional. Sous sa direction, la structure est passée de deux à quinze collaborateurs, s'imposant comme un acteur référent sur le marché.

"Après 40 ans, il est temps de tourner la page. Ce fut un réel plaisir de travailler aux côtés d’équipes engagées et passionnées, qui ont toujours fait preuve de professionnalisme", conclut le dirigeant.

123 Pare-Brise accélère son expansion avec huit nouvelles ouvertures

Le réseau 123 Pare-Brise, spécialiste de la réparation et du remplacement de vitrage, continue de mailler le territoire à un rythme soutenu. En moins de cinq ans, l’enseigne a ouvert 138 centres, avec une cadence jusqu’ici d’environ une ouverture toutes les deux semaines. Mais sur les trois premiers mois de 2025, cet essor s’est accéléré avec huit nouvelles implantations.

En janvier et février 2025, 123 Pare-Brise s’est installé à Bayonne (64), Auxerre (89), Bourges (18) et La Rochelle (17). En mars, ce sont les villes de Martigues (13), Morlaix (29), Draguignan (83) et Montluçon (03) qui ont accueilli un nouveau centre de l’enseigne.

Des outils solides pour étayer ce déploiement

Pour accompagner cette expansion, le réseau prévoit de recruter 200 collaborateurs, dont une centaine de techniciens. Afin d’assurer cette montée en puissance, 123 Pare-Brise a internalisé sa fonction RH et déployé un service de recrutement dédié. Ce dernier s’appuie notamment sur son propre centre de formation, inauguré en 2024, et habilité à délivrer le CQP Opérateur vitrage, reconnu par l’État.

Cette dynamique s’inscrit dans une nouvelle phase de développement, depuis le rachat de l’enseigne par le groupe suédois Cary, officialisé en début d’année. Avec le soutien de ce nouvel actionnaire, 123 Pare-Brise espère maintenir son rythme de croissance et atteindre 200 implantations d’ici à 2027. Un objectif ambitieux, mais à portée de main au vu des moyens déployés et de la structuration progressive du réseau.

Cromax dévoile son "Or solaire"

La teinte ChromaHybrid WH1026 "Or Solaire" est la dernière nouveauté du catalogue de Cromax. Selon la marque d'Axalta, ce pigment doré est hautement chromatique et délivre un effet unique brillant d'une grande intensité. Il garantit par ailleurs un bon pouvoir couvrant, répondant ainsi aux exigences de performance des ateliers.

Ce produit est utilisable sur les bases mates de la marque (Cromax Pro et Cromax EZ+). Il permet notamment de recréer des teintes spécifiques utilisées par certains constructeurs, comme la Sechurabeige LL1X d’Audi ou la Twilight Bronze 700 de Volvo.

Ces formulations sont disponibles via la plateforme numérique ChromaWeb, accessible depuis un ordinateur portable ou une tablette. Grâce à cet outil, les peintres peuvent identifier rapidement la bonne formule et connaître les quantités exactes à utiliser selon le volume de peinture requis.

Ces informations peuvent ensuite être transmises directement à la machine de dosage Irus Mix. Le flacon ergonomique de 100 ml, dans lequel le pigment est conditionné, est parfaitement adapté à cet équipement. Son bouchon doseur a été conçu pour limiter les pertes et faciliter une utilisation propre et précise.

Pour viser plus haut, Alternative Autoparts élargit son terrain de jeu

C'est à une scène plutôt inhabituelle qu'ont assisté les passagers du vol Air France AF4000 du jeudi 27 mars 2025. Quelques minutes avant le décollage, Fabrice Godefroy, directeur général d'Alternative Autoparts, s'est autorisé à utiliser l'interphone de bord pour faire part de son émotion. Dans cet avion spécialement affrété par le groupement pour la troisième convention de son histoire, le dirigeant s'est dit fier du parcours accompli par les distributeurs et réparateurs affiliés à la centrale.

Il faut dire que ce congrès, organisé à Rome (Italie) du 27 au 30 mars, a rassemblé plus de 500 participants venus de toute la France, y compris des Drom-Com. Lors du premier dîner du séminaire, Patrice Godefroy, président d'Alternative Autoparts, s’est à son tour laissé porter par l’émotion, rappelant qu’à sa création, personne ne croyait vraiment que le groupement irait aussi loin.

Neuf ans après sa création, les chiffres parlent d’eux-mêmes : la centrale fédère 187 adhérents, 258 points de vente, 13 plateformes, 36 relais techniques et 200 garages Technicar Services. Le chiffre d'affaires consolidé des distributeurs a même dépassé le milliard d'euros grâce à l'apport du groupe Distri-Cash et de son réseau de plateformes DCA (environ 600 millions d'euros de CA).

Une croissance solide malgré les vents contraires

Fort de cette dynamique soutenue, Alternative Autoparts revendique aujourd'hui la troisième place du marché français, derrière Autodistribution et Alliance Automotive Group, et la dixième en Europe. "Et tout ça, c'est grâce à vous !", lance Julien Lefort, directeur général adjoint du groupement, lors de la plénière. Mais pas question de se reposer sur ses lauriers. Pour maintenir cette trajectoire de croissance, les distributeurs et réparateurs devront relever plusieurs défis.

Parmi eux, Julien Lefort a notamment pointé le vieillissement du parc roulant (11,9 ans d'âge moyen), qui contraint les professionnels de l'après-vente à élargir leur champ d'action pour intervenir sur des organes mécaniques qu'ils ignoraient jusqu'ici. "Le parc devient aussi pluriel avec de nouvelles technologies et motorisations. Nous devons faire face à ces évolutions et nous positionner comme des acteurs référents", ajoute Marie-Jo Faivre, directrice des opérations.

À cette transformation structurelle s’ajoute une pression tarifaire persistante. Selon le baromètre établi par IDLP à partir du top 30 de ses fournisseurs, les prix des pièces de rechange ont encore grimpé de 1,64 % après une hausse de 3 % en 2023 et de 12 % en 2022. Dans ce contexte, les ateliers se doivent de proposer aux automobilistes des solutions plus économiques, rappelle Julien Lefort.

Alternative Autoparts muscle son offre de produits

Pour répondre à ces enjeux, le groupement mise sur plusieurs leviers. À commencer par la diversification de son offre de produits. "Nous stockons aujourd'hui plus de 300 000 références !", affirme Patrice Godefroy. Ces dernières années, Alternative Autoparts a notamment mis l'accent sur le développement des marques B et alternatives, qui représentent entre 20 à 25 % du chiffre d'affaires de la centrale.

Cet élargissement permet de proposer des produits au rapport qualité/prix plus attractif tout en palliant la disparition de certaines références au catalogue d'équipementiers premium. "Le parc vieillit mais de plus en plus de pièces ne sont plus disponibles chez certains fournisseurs. Ils arrêtent la production de références, ce qui nous oblige à trouver des alternatives pour répondre aux besoins de nos clients", déplore Patrice Godefroy.

Pour faire face à ces deux problématiques, Alternative Autoparts peut aussi miser sur sa marque propre, Novalt. Présentée lors de sa dernière convention, en 2023, elle n'a cessé de s'étendre, intégrant des lignes de balais d'essuie-glace, des kits de distribution, des plaquettes et disques de freinage… Plus récemment, elle a été complétée d'équipements de garage (équilibreuses et démonte-pneus) et d'une offre de consommables de carrosserie.

Sur ce marché de la réparation-collision, Alternative Autoparts peut d'ailleurs se targuer d'une dynamique positive. Le groupement peut notamment tirer profit sur ce segment de marché de son partenariat avec le réseau de distributeurs spécialisés Centaure. Il bénéficie également du dynamisme de sa "locomotive" Ouest Injection, dont le chiffre d'affaires peinture a atteint les 10 millions d'euros l'an dernier, grâce notamment à un portefeuille de marques toujours plus étoffé (Axalta, BASF, Besa, etc.).

"C'est une diversité importante pour nous car la carrosserie est une activité qui restera pérenne avec l'électrification du parc roulant", souligne Fabrice Godefroy. Et ce n'est qu'un début selon Julien Lefort, qui confirme sa volonté de structurer son offre sur ce secteur pour se positionner comme un groupement multi-expertise.

L’économie circulaire, levier stratégique pour demain

Outre la peinture, la centrale a aussi fait du développement de son offre de pneumatiques une priorité depuis quelques mois. Grâce à son partenariat avec Distri Cash, elle s'appuie sur un allié de taille dans ce domaine. Résultat : 30 000 enveloppes ont été commercialisées en 2024 par le réseau. "Un tiers de nos distributeurs utilise désormais notre plateforme de commande de pneus", indique Julien Merlaud, responsable marketing d'AA. Et ces chiffres devraient poursuivre leur croissance cette année puisque le groupement a enregistré une progression de 20 % de ses ventes sur cette gamme de produits en janvier et février.

Autre pilier du catalogue Alternative Autoparts : l'offre de pièces issues de l'économie circulaire (Piec). Elle repose, tout d'abord, sur la gamme échange standard développée en partenariat avec plusieurs fournisseurs (Bosch, Delphi, Valeo, Depa, Sorea, etc.) ainsi qu'un catalogue de pièces de réemploi grâce à son accord avec la place de marché Appropo. S'y ajoute la marque Techn'Parts et ses multiples produits remanufacturés (turbos, compresseurs, alternateurs, etc.).

L'an dernier, le groupement s'est aussi lancé dans la rénovation de jantes et, surtout, dans le nettoyage de filtres à particules grâce à une dizaine de stations installées sur ses différents sites. "C'est un franc succès", confie Patrice Godefroy qui veut accélérer ce développement dans l'économie circulaire avec de nouveaux services. Parmi les pistes à l'étude, la rénovation de calculateurs électroniques fait partie des activités que pourrait prochainement investir Alternative Autoparts.

Enfin, pour compléter son arsenal, la centrale travaille également sur une refonte de son catalogue de pièces destinées aux poids lourds. Engagée dès le salon Solutrans 2023, cette stratégie se poursuit avec la structuration d'une offre stockée à Ned 95, à Saint-Ouen-L'Aumône (95). "C'est une activité historique du groupe IDLP que nous voulons reconstruire, famille par famille", annonce Patrice Godefroy.

Une centrale multi-expertise en construction

Avec ces nombreux chantiers en cours, Alternative Autoparts affirme son ambition : devenir une centrale d’achat et de services à 360°. Cette diversification est jugée essentielle pour accompagner l'essor des distributeurs dont le chiffre d'affaires moyen a grimpé de 5 à 10 % en 2024. "Nous sommes dans une bonne dynamique mais il est impératif de créer de nouveaux relais de croissance", insiste Julien Lefort.

À ce titre, certains segments, jusqu’ici peu investis par la distribution traditionnelle, sont à l’étude – à commencer par le vitrage automobile, qui suscite un intérêt croissant au sein de la centrale…

Pour préparer l'avenir, Alternative Autoparts s'intéresse aussi au parc roulant électrifié. Pour répondre aux besoins de ces véhicules, une nouvelle offre spécifique a été développée avec cinq familles de produits (freinage, essuyage, filtration, liaison au sol et climatisation) proposant 3 555 références.

Embarqués à Rome avec une feuille de route ambitieuse, les adhérents d’Alternative Autoparts repartent avec une direction claire : élargir leur expertise pour gagner en hauteur. Reste désormais à garder le cap dans un marché parfois turbulent.

Cartel sur le recyclage : quinze constructeurs lourdement sanctionnés

Pendant plus d’une décennie, plusieurs groupes automobiles ont discrètement aligné leurs positions sur le recyclage de leurs véhicules en fin de vie. C’est ce que révèle la Commission européenne, qui sanctionne aujourd’hui un cartel jugé préjudiciable aux consommateurs comme à l’environnement.

Entre 2002 et 2017, les 15 constructeurs sanctionnés – parmi lesquels Volkswagen, Renault, Stellantis, Toyota ou encore BMW – ont conclu des accords pour ne pas rémunérer les démolisseurs automobiles chargés de la valorisation des VHU (véhicules hors d’usage). Leur stratégie dite de "zéro coût de traitement" reposait sur l’idée que les déconstructeurs dégageaient déjà une marge suffisante.

Une entente organisée pour limiter la concurrence

De plus, les constructeurs ont convenu de ne pas communiquer sur les performances de recyclabilité de leurs véhicules ni sur l’usage de matériaux recyclés. "Leur objectif était d'empêcher les consommateurs de prendre en compte les informations relatives au recyclage lorsqu'ils choisissent une voiture, ce qui pourrait réduire la pression exercée sur les entreprises pour qu'elles aillent au-delà des exigences légales", souligne la Commission européenne.

Pourtant la directive européenne encadrant la gestion des VHU impose aux fabricants de prendre en charge les frais de traitement si ceux-ci ne peuvent être couverts par le seul démontage. Elle les oblige également à informer les consommateurs sur les taux de recyclage atteints ou sur la part de matériaux recyclés intégrés dans les nouveaux modèles.

Pour Teresa Ribera, vice-présidente exécutive de la Commission en charge de la transition écologique, cette affaire illustre un manquement grave des industriels.

"Nous ne tolérerons aucune forme de cartel, y compris ceux qui freinent la sensibilisation et la demande des clients pour des produits plus respectueux de l'environnement. Un recyclage de haute qualité dans des secteurs clés comme l'automobile sera essentiel pour atteindre nos objectifs d'économie circulaire, pour abaisser les déchets et les émissions, mais aussi pour réduire les dépendances, diminuer les coûts de production et créer un modèle industriel plus durable et compétitif en Europe."

L’ACEA coordinatrice du cartel

Dans cette entente illicite, le rôle de l’ACEA – l’Association des constructeurs automobiles européens – a été déterminant selon Bruxelles. L'organisation a servi de plateforme d’échanges et de coordination entre les entreprises impliquées. Pour cette fonction de "facilitateur", une amende spécifique de 500 000 euros a été prononcée à son encontre.

Du côté des constructeurs, tous ont reconnu les faits et accepté de coopérer pour bénéficier d’un règlement négocié. Cette démarche leur a permis d’obtenir une réduction de 10 % sur le montant des amendes. Mercedes-Benz, qui a été le premier groupe à dénoncer l’existence de cette entente en 2019, a obtenu une exonération totale.

Les sanctions financières ont été modulées selon plusieurs critères : durée de participation, rôle joué dans l’entente, gravité des faits, étendue géographique et coopération avec l’enquête.

Volkswagen écope de l'amende la plus lourde (127,7 millions d’euros), suivi de Renault-Nissan (81,4 millions) et Stellantis (74,9 millions). Ford, Mitsubishi, Hyundai ou encore Toyota figurent également parmi les groupes sanctionnés, à des degrés divers. Renault a vu sa sanction partiellement réduite, ayant manifesté le souhait d’informer sur l’usage de matériaux recyclés.

Une affaire aux répercussions juridiques potentielles

Au-delà de ces pénalités, cette décision ouvre la voie à des recours civils. Les entreprises et consommateurs estimant avoir subi un préjudice peuvent engager des actions en réparation devant les juridictions nationales. Le droit européen permet de s’appuyer sur la décision de la Commission comme élément de preuve irréfutable.

"Ces décisions ouvrent la possibilité aux entreprises de recyclage automobile, victimes de ce cartel, de se pourvoir ensemble en justice, confirme le cabinet Predal Riquier Avocats. En effet, en l'absence de pratique anticoncurrentielle, ces entreprises auraient perçu une contribution financière de la part des constructeurs automobiles. Ces paiements qui auraient eu lieu en l'absence de comportement illicite constituent en effet un préjudice dont il est possible de demander l'indemnisation." Le dommage pourrait se chiffrer à plusieurs dizaines de millions d'euros.

Alliance Automotive confirme sa participation à Equip Auto

Bonne nouvelle pour les membres des réseaux d'Alliance Automotive Group (AAG) : ils pourront se retrouver, du 14 au 18 octobre prochain à Equip Auto, sur un stand commun. Le groupement nous a, en effet, confirmé sa participation à la 50e édition du salon dédié à l'après-vente et aux services de l'automobile. AAG met ainsi fin aux spéculations sur son éventuelle absence, qui avaient suscité quelques remous dans la profession depuis quelques jours.

"Après le succès du FAB qui s'est tenu en fin d'année dernière, nous nous sommes interrogés sur notre présence. Cet évènement a été un succès et nous devions, dès lors, réfléchir à notre participation à cette nouvelle édition d'Equip Auto", explique Mylène Longeron, directrice de la communication et événementiel d'Alliance Automotive.

Après réflexion, la filiale française du groupe Genuine Parts Company a finalement décidé de prendre part à la biennale parisienne, où elle disposera d'un stand qui fédérera l'ensemble de ses réseaux (Groupauto, Precisium, Pieces Auto, G-Truck, etc.). Les différentes marques du groupement seront également mises à l'honneur, avec une attention particulière pour Napa qui célèbre son centenaire en 2025.

Aircolor Isofill : le nouvel apprêt de Roberlo

Le nouvel apprêt 1K en aérosol de Roberlo se nomme Aircolor Isofill. Intégré à la gamme Aircolor, il offre une adhérence directe sur divers supports métalliques, y compris l’acier, l’aluminium et les surfaces galvanisées. Sa formule permet d’obtenir une base lisse et homogène pour l’application de la peinture. Son pouvoir couvrant élevé et son épaisseur optimisée assurent une réparation efficace et durable.

Grâce à son séchage rapide, ce produit permet de réduire les délais d’intervention. Il est également conçu pour être aisément ponçable, facilitant ainsi les finitions. Son estompage permet une intégration homogène avec la surface existante, sans démarcations visibles.

Une gamme élargie

Avec Aircolor Isofill, la gamme Aircolor comprend désormais 17 références adaptées aux besoins des ateliers de carrosserie : vernis, peintures, apprêts et protections anti-gravillons.

Cette diversification vise à optimiser les processus de réparation et à améliorer la productivité des professionnels du secteur. En complément de ses produits, Roberlo met à disposition un service de formation et d’assistance technique pour accompagner les acteurs de la carrosserie dans l’optimisation de leurs performances.

J2R#152

Avril 2025

Autoneo : de plus en plus de carrossiers séduits par les services

Le menu de la convention 2025 d'Autoneo comprenait d'abord des solutions concrètes pour appliquer la RSE (responsabilité sociale et environnementale) dans les carrosseries, ainsi que pour les adapter aux évolutions en cours et à venir dans la réparation-collision. Ces sujets ont attiré plus d'une centaine de carrossiers les 21 et 22 mars derniers, à Ferrière-en-Brie (77). D'après les organisateurs de ce rendez-vous, leur moyenne d'âge était apparemment plus jeune que la moyenne de ce réseau éclectique en termes de démographie et de taille d'entreprise.

D'abord des relations de confiance

Coïncidence ou pas avec la jeunesse des participants, un certain dynamisme était palpable dans leurs rangs. Cette assistance a semblé très réceptive aux discours développés par la tête de réseau. "Nous avons abordé trois sujets qui nous paraissent fondamentaux pour les carrossiers : la RSE, les évolutions technologiques et la prospective sur la réparation-collision à l'horizon 2030, annonce Pascale Rambeault, responsable nationale d'Autoneo. Ceux-ci offrent à la fois des perspectives intéressantes et des défis à relever". Des thèmes à la fois présentés par des partenaires et des adhérents ayant déjà expérimenté des solutions.

L'équipe de onze permanents à la tête du réseau semble avoir ainsi tapé juste. Bien qu'elle soit moins étoffée que celles de ses homologues adossés à de grands groupements ou à des fabricants de peinture, ses travaux paraissent efficaces. Cela, en entretenant d'abord une philosophie à laquelle les réparateurs sont particulièrement sensibles.

En effet, "Autoneo est un modèle unique, s'appuyant sur les distributeurs spécialisés de Centaure. Il repose sur les relations de confiance entre les carrossiers et leurs fournisseurs de peinture, affirme Maxime Falconnet, président du réseau et du groupement. Ce sont d'abord des entreprises familiales qui parlent à d'autres entreprises familiales". Concrètement, leurs services constituent le socle du réseau, renforcé par des partenariats élargis. Ceux-ci couvrent l'approvisionnement en pièces, la gestion RH, la formation, ainsi que divers outils techniques et numériques. Les adhérents restent libres de les adopter – ou pas – pour répondre à leurs besoins et s'adapter aux évolutions de leur métier.

30 % d'apporteurs d'affaires en plus

Résultat : entre 2021 et 2025, l'enseigne a enregistré une croissance significative avec 27 nouveaux adhérents, portant son effectif à 264 carrossiers. "Certains pourraient dire que nous progressons lentement en comparaison avec d'autres réseaux, commente Maxime Falconnet. Je préfère dire que nous nous développons harmonieusement, en maillant progressivement le territoire avec des partenaires de confiance et structurés".

Leur chiffre d'affaires moyen avoisine les 700 000 euros avec trois techniciens dans l'atelier. Les dirigeants du réseau précisent que ce dernier ne compte plus vraiment de petites entreprises. A contrario, ses plus grands adhérents sont des réparateurs multisites. Parallèlement, le nombre de partenaires apporteurs d'affaires a augmenté de près d'un tiers depuis 2021.

L'attrait de l'enseigne semble encore s'accentuer puisque, parmi les derniers entrants, six sont arrivés au début de cette année. Elle semble donc avoir pris de la vigueur en comparaison avec la période précédant la pandémie. D'ailleurs, "aujourd'hui, on nous appelle pour nous rejoindre, explique Rémi Renaudo, directeur général adjoint d'Autoneo. Alors que ce n'était pas le cas il y a trois ou quatre ans. C'était nous qui recrutions". Le responsable précise même que, dans certains cas, des réparateurs adoptent des distributeurs Centaure pour hisser ce panneau. Car il s'agit de l'une des deux conditions sine qua non pour rejoindre l'enseigne. L'autre est de respecter rigoureusement le cahier des charges des apporteurs d'affaires partenaires lorsqu'ils signent un agrément avec eux – aucun d'entre eux n'étant obligatoire.

La RSE n'est plus une option

Au total, le réseau entretient 27 partenariats. Les derniers en date, annoncés lors de la convention, sont Nissan, Volkswagen et Odipra (pour l'approvisionnement en pièces), GPA (fournisseur de PRE), Olacar (plateforme d'intermédiation autour de la main-d'œuvre ibérique) et Carform (outil de gestion d'atelier et de relation clients). L'ensemble de son portefeuille de services comprend d'autres marques de constructeurs (Distrigo, Renault, Toyota et Mercedes), couvrant aussi la location de véhicules de courtoisie (Leaseway), ainsi que des spécialistes du recalibrage mobile des Adas (Digitalcar), du matériel et des vêtements de travail, du pneumatique, des outils informatiques (Infoprodigital, Lacour…), des frais généraux et de la formation (Cesvi et Daf Conseil), etc.

Fort de cette solide boîte à outils, Autoneo vise à pérenniser l'activité de ses adhérents dans le paysage de la réparation-collision de demain. À cette fin, les intervenants de la convention ont d'abord insisté sur l'importance d'adopter des pratiques RSE dans les entreprises. "La transition écologique et la RSE ne sont plus optionnelles, affirme Rémi Renaudo. Il faut les préparer pour ne pas les subir". Celles-ci sont désormais fondamentales pour les assureurs, poussés par la directive européenne CSRD.

Mais elles offrent aussi des opportunités pour les réparateurs. Ainsi, Lucile Courtois, responsable RH de Weinmann Technologies, rappelle que "la RSE ne se limite pas à l’environnement. Elle englobe aussi les conditions de travail, la fidélisation des salariés et la qualité de vie en entreprise". Elle souligne que pour fidéliser les plus jeunes salariés, il est nécessaire de donner du sens à leur travail.

"Commencer par du bon sens"

"Il y a un véritable retour sur investissement dans la RSE, témoigne Julien Regache, de la carrosserie Regache Renov'Car à Saint-Roman (38). Nous avons ainsi amélioré la productivité de notre personnel et réduit nos coûts d'énergie". L'adhérent du réseau a expliqué à ses confrères comment il a progressivement appliqué des mesures de durabilité dans son entreprise.

"On n'est pas obligé de réaliser immédiatement de gros investissements dans ce domaine, complète Delphine Pradon, assistante administrative de la société. On peut commencer petit à petit, avec du bon sens, par exemple, en sensibilisant les salariés aux économies de produits et en les impliquant dans l'entreprise". Exemple parmi d'autres : la cohésion commence par l'organisation des pauses en commun, entre carrossiers, mécaniciens et administratifs... Et se poursuit avec l'organisation de formations et d'évènements familiaux pour les salariés. Un exemple simple à la portée de tous les membres d'Autoneo.

Le réseau a également demandé à un autre adhérent de témoigner sur l'adoption d'un outil innovant, parmi ses derniers partenaires. Nabil Fajjari, dirigeant du groupe Linat Automobile, explique les gains réalisés en adoptant Carform, nouveau partenaire du réseau. Depuis un an et demi, il a adopté cet outil numérique de communication coordonnant tous les services de la carrosserie, ainsi qu'avec ses clients.

Être ou ne pas être précurseur

"Honnêtement, au départ je n'en comprenais pas l'intérêt. Aujourd'hui, je ne peux plus m'en passer", explique-t-il. Dans ses trois carrosseries, l'application permet à ses équipes et à lui-même, de suivre en détail les chantiers de réparation, les flux et les besoins de l'atelier. Un processus qui démarre par la prise de rendez-vous avec le client pour la photo-expertise et s'achève à la livraison du véhicule. "Il fournit un lien entre la clientèle, l'accueil et l'atelier. Carform assure une certaine transparence avec le client – mais pas trop. Il réduit aussi les erreurs et oublis des techniciens", explique le carrossier.

Son intervention entraîne l'enthousiasme de la salle. Visiblement, beaucoup de convaincus... Mais combien passeront finalement à l'acte ? En effet, la grande majorité d'entre eux sous-traitent encore le recalibrage des Adas (systèmes d'aides à la conduite). Tandis que 30 à 40 % des adhérents n'ont pas encore fait habiliter certains de leurs techniciens pour réparer les véhicules électriques. Comme ailleurs, beaucoup de réparateurs acquiescent et applaudissent, mais préfèrent attendre encore un peu. Seul un noyau dur – plus ou moins important – se positionne toujours en précurseur sur les nouveautés. Pourtant, les desiderata des apporteurs d'affaires et l'électrification du parc se précisent.

Érépar optimise la réparation électronique

Fondé en 2009 par Yann Painbéni, Érépar, spécialiste de la réparation électronique automobile, déploie un nouveau site dédié aux particuliers et professionnels de l'automobile. La plateforme propose un outil permettant d’associer un véhicule à une base de données de plus de 9 000 pannes répertoriées. En renseignant le numéro d’immatriculation, les utilisateurs accèdent à une liste de pièces compatibles ainsi qu'aux causes potentielles des défaillances. Pour les pannes non référencées, un service de devis est également disponible afin d'offrir une solution de réparation.

Le site intègre plusieurs services destinés à simplifier la gestion de la remise en état. Grâce à un parcours de navigation optimisé, l'identification des pannes et la commande de services sont plus rapides et intuitives. L’espace client permet de suivre les dossiers en temps réel, d’accéder facilement aux documents administratifs et de personnaliser les notifications pour être informé des différentes étapes de traitement.

En créant un compte professionnel, les garagistes bénéficient de remises sur les tarifs, d’une garantie étendue à trois ans et d’un service client dédié. Pour faciliter encore davantage leur travail, Érépar prend en charge l’ensemble de la logistique : après le démontage de la pièce défectueuse, l’entreprise s’occupe de son acheminement, de sa réparation et de son renvoi, généralement sous 24 à 48 heures.

Une expertise technique à présenter

Chaque jour, les techniciens d’Érépar réparent des dizaines de pièces en s’appuyant sur un système de tests avancé. Le service recherche et développement développe en permanence de nouveaux bancs de tests afin de garantir la fiabilité des pièces réparées avant leur expédition. Un service client et un support technique sont également à disposition pour répondre aux demandes des utilisateurs et les accompagner dans les interventions.

Dans une logique de développement, Érépar cherche à établir des collaborations avec des groupements de garages afin de proposer des solutions adaptées aux réseaux professionnels. Pour présenter son nouveau site et ses services, l'entreprise participera donc au salon Equip Auto en octobre 2025. Ce sera l'occasion pour les professionnels du secteur de découvrir en détail les innovations mises en place et d’échanger avec les équipes d’Érépar.

Pièces : les distributeurs en perte de vitesse en février 2025

L’activité des distributeurs de pièces de rechange a reculé de 2,9 % en février 2025, selon le baromètre Feda-Xerfi. Cette baisse intervient après une hausse de 1,4 % en janvier, laissant entrevoir une conjoncture plus fragile que prévu.

Si cette diminution doit être nuancée en raison d'un calendrier défavorable (février 2025 comptait un jour ouvrable de moins que l’année précédente), plusieurs acteurs du marché nous ont confirmé observer un tassement de leur activité depuis fin janvier.

Sur les deux premiers mois de l’année, le marché affiche un repli global de 0,7 %. Une performance moins dynamique que celle de la consommation des ménages, qui, selon les indicateurs nationaux, a progressé de 0,1 % sur la même période.

Le segment VL plombé par les équipements

Dans le détail, le marché des véhicules légers (VL) pèse sur cette tendance négative. L’ensemble du segment accuse une baisse de 3 %, impacté principalement par les équipements et outillages, dont les ventes ont perdu 4,5 %.

Le domaine de la peinture-carrosserie est encore plus affecté, avec une diminution marquée de 6 %. Seul point encourageant : les prestations en atelier demeurent positives, progressant de 1,5 %, signe d’une activité de réparation toujours dynamique et essentielle aux automobilistes.

La distribution de pièces du poids lourd (PL) affiche également un recul marqué, même si légèrement moindre que celui des VL, avec une baisse globale de 2,5 %. Ici aussi, les ventes d’équipements et outillages souffrent (-3,5 %), ainsi que la distribution directe aux clients finaux, en recul de 4,5 %. Seules les prestations en atelier affichent une timide hausse de 0,5 %.

Malgré ces chiffres peu favorables, la Feda demeure prudente. La fédération attend le baromètre de mars, qui devrait permettre d’obtenir une vision plus nette de la tendance trimestrielle.

Autosur victime d'une cyberattaque : quatre millions de clients concernés

Le réseau de contrôle technique Autosur est, à son tour, victime d'une cyberattaque. L'incident, révélé par le média spécialisé Zataz, a été officiellement confirmé ce 28 mars 2025 par l'entreprise. Près de quatre millions de clients pourraient être concernés par cet incident majeur, parmi lesquels figurent noms, prénoms, adresses mail, coordonnées téléphoniques, adresses postales ainsi que numéros d'immatriculation.

Des risques accrus de tentatives d'escroquerie

Selon Autosur, l'incident informatique a été rapidement détecté, ce qui lui a permis d'intervenir immédiatement afin de stopper toute intrusion supplémentaire. L'enseigne, qui compte près de 900 centres, précise également que les données sensibles telles que les informations bancaires n'ont pas été compromises, car elles ne sont pas stockées par l'entreprise.

Dès la découverte de l’incident, Autosur a rempli ses obligations légales en informant la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), tout en déposant plainte auprès des services de police afin d'élucider les circonstances exactes de cette intrusion.

Le réseau de contrôle technique appelle désormais ses clients à la plus grande vigilance. Il insiste particulièrement sur le risque accru de tentatives de phishing, qui pourraient prendre la forme de mails, de SMS ou d’appels téléphoniques frauduleux visant à obtenir des informations complémentaires ou des accès personnels.

"Autosur ne vous sollicite jamais, par aucun canal, pour vous demander vos codes personnels ou identifiants", rappelle fermement l'enseigne dans son communiqué. Elle recommande aux victimes potentielles de vérifier leur situation via la plateforme publique de diagnostic en ligne 17Cyber, mise à disposition gratuitement par les autorités françaises.

Les PME et TPE de plus en plus visées

Selon plusieurs médias spécialisés, un individu se présentant comme le pirate responsable aurait mis en vente plus de douze millions d’enregistrements prétendument issus des bases de données d’Autosur, avec des données encore plus sensibles. Cependant, ces informations n’ont pas été confirmées par Autosur à ce stade.

Ces dernières années, de plus en plus d'attaques ont visé les petites et moyennes entreprises, et notamment dans l'automobile. Selon une récente étude du cabinet Accenture, elles sont désormais les victimes de 43 % des cyberattaques. En décembre dernier, en France, le réseau Norauto ainsi qu'une concession Peugeot ont notamment fait l'objet d'une perte de données à la suite d'actes malveillants.

Embaucher un apprenti : ce qu'il faut savoir

L'intégration au monde professionnel se fait de plus en plus par la voie de l'apprentissage qui est, rappelons-le, une relation tripartite entre un employeur, un salarié et un centre de formation en alternance (CFA). Pour pouvoir entrer par la voie de l'apprentissage dans le monde professionnel, il faut au minimum avoir 16 ans et jusqu'à 29 ans révolus au début de l'apprentissage (des dérogations peuvent s'appliquer).

L'apprenti est accompagné dans l'entreprise par un maître d'apprentissage. Ce dernier ne peut encadrer que deux apprentis au maximum (sauf dérogation). Son rôle est d'apporter les compétences correspondantes à la qualification recherchée. Le maître d'apprentissage doit donc posséder certaines qualifications et répondre à des critères précis.

Quelle durée pour le contrat d'apprentissage ?

Un apprenti peut être recruté dans le cadre d'un contrat à durée déterminée (de 6 mois à 3 ans) ou en CDI. Dans ce second cas, la période d'apprentissage est encadrée par la réglementation et, une fois terminé, le contrat se poursuit automatiquement en CDI. Dans tous les cas, le contrat de travail est signé en trois exemplaires par l'apprenti et l'employeur. Ce dernier doit effectuer une déclaration d'apprentissage et enregistrer le contrat auprès de l'Opco, au plus tard dans les cinq jours suivant son début.

Ensuite, l'Opco se prononce sur la prise en charge financière du contrat dans un délai de 20 jours à compter de la réception de l'ensemble des documents transmis par l'employeur. Le silence de l'Opco dans ce délai vaut un refus. Si le financement est accepté, l'Opco dépose le contrat, par voie dématérialisée, auprès des services du ministre en charge de la formation professionnelle.

Droits et rémunération de l'apprenti

Une fois ces formalités accomplies, l'apprenti est soumis aux mêmes règles légales, conventionnelles et accords collectifs que les autres salariés, de même qu'à la durée du travail dans l'entreprise. Il acquiert des congés au même titre que les autres salariés. Il a droit à un congé supplémentaire rémunéré de cinq jours ouvrables dans le mois précédant ses examens pour les préparer.

Concernant le suivi médical, l'apprenti bénéficie d'une visite d'information et de prévention auprès des services de prévention et de santé au travail. Puis ce suivi s'effectue selon les mêmes modalités que pour les autres employés.

La rémunération de l'apprenti va dépendre de plusieurs critères (voir tableau) : son âge, l'ancienneté de son contrat et de son cycle de formation. Certaines conventions collectives prévoient un barème supérieur au barème légal, n'hésitez pas à consulter la vôtre. Les barèmes indiqués dans le tableau ci-dessous s'appliquent depuis le 1er janvier 2019. Les montants des aides à l'embauche pour l'apprentissage doivent être prochainement confirmés par décret.

Barème de rémunération des apprentis (en % du SMIC)
Âge de l’apprenti 1ère année 2e année 3e année
Moins de 18 ans 27% 39% 55%
18 à 20 ans 43% 51% 67%
21 à 25 ans 53% (1) 61% (1) 78% (1)
26 ans et plus 100% (1) quelle que soit l’année de d’apprentissage
(1) Pourcentage du minimum conventionnel, si cela conduit à un montant plus élevé

 

Vous souhaitez plus d'informations sur le sujet ? N'hésitez pas à contacter Sabrina Lequeux (Feda) au 01 45 00 39 71 ou à slequeux@feda.fr afin d'avoir un point complet.

Bardahl muscle son concept face à un parc vieillissant

Bardahl fait évoluer son offre pour répondre aux nouveaux besoins du marché et d'un parc vieillissant. Alors que la moyenne d'âge des véhicules sur la route dépasse désormais les 11 ans, cette évolution favorise l’encrassement de composants essentiels, tels que les filtres à particules, vannes EGR ou turbos.

Raison pour laquelle le fournisseur d'additifs, de lubrifiants et de détergents poursuit la diversification de son modèle avec un programme complet dédié à ses 3 500 garages partenaires. Ces ateliers investissent dans une formule complète incluant les appareils de contrôle et de nettoyage Bardahl, les produits, une formation et un kit PLV.

Deux nouvelles stations

Aujourd'hui, le fabricant enrichit son concept avec une station de dépollution moteur connectée. Elle facilite le nettoyage de l’injecteur côté chambre de combustion, du turbo, de l’admission (essence & diesel) et du filtre à particules de manière indépendante, à l’aide d’additifs spécialement conçus pour ces différents organes. Le process d'intervention est autonome, sur une durée d'une à deux heures. La machine travaille ainsi en temps masqué.

La seconde nouveauté de l'année, la station 360 Gear, est destinée à la vidange des boîtes de vitesses, qu'elles soient automatiques, manuelles ou robotisées. Elle intègre deux circuits différents : un pour la vidange des BVA et un autre pour remplir les boîtes de vitesses mécaniques et robotisées.

L'équipement dispose d’une technologie capable d'ajuster automatiquement le sens de circulation de l’huile et de fournir un diagnostic précis avant et après l’intervention. Pilotée par un écran tactile intégré, elle offre confort et précision à l'opérateur.

Bardahl mise sur la formation

Conscient des enjeux d'adaptation aux nouvelles technologies, Bardahl intensifie également ses efforts en matière de formation professionnelle. En partenariat avec le GNFA, l'entreprise française propose désormais des modules certifiés Qualiopi, disponibles dans 15 centres en France. Objectif : former plus de 600 professionnels en 2025, soit le double de l'année précédente.

"Les centres experts labellisés Bardahl, accompagnés et suivis par nos experts, garantissent aux clients finaux un service de qualité […]. Nous avons un réseau de 3 500 garages partenaires en France et en Belgique, il en existe plus de 15 000, nous avons encore une belle marge de progression !", conclut Gilles Rigot, directeur de l’activité auto, bricolage et marine chez Bardahl.

Laurie Amar : girl power

Sur les bords de l'Ariège, entre Foix et Pamiers (09), un talent brut s'est imposé dans l'univers de la carrosserie. En quelques années, Laurie Amar a bâti une solide réputation, bien au-delà de Saint-Jean-du-Falga. Un sacré tour de force pour une jeune femme âgée de seulement 28 ans. Le signe aussi d'une personnalité bien affirmée, la passion et les convictions chevillées au corps.

Fille d'une mère assistante maternelle et d'un père électricien, Laurie Amar n'a pas été élevée dans la marmite de l'automobile. Le lien avec cet univers s'est construit autrement. Adolescente, elle découvre avec fascination l'univers de la personnalisation automobile à travers l'émission culte Pimp My Ride, où de vieux tas de ferraille sont transformés en d'incroyables bolides.

Dans son canapé, Laurie Amar, alors plus artiste que technicienne, prend goût à l'activité de rénovation et de restauration. Sentiment confirmé quelques années plus tard, lors d'un stage de 3e effectué dans le garage Renault de Foix. Une révélation. À la rentrée suivante, le destin faisant bien les choses, une première section de Bac Pro en carrosserie-peinture automobile ouvre au lycée Pyrène de Pamiers. Elle en sortira major de sa promotion !

La suite s'écrit à l'école supérieure des métiers de Muret. Une expérience marquée par de premières embûches, entre difficultés à trouver un apprentissage et le sentiment d'être déconsidérée parce qu'étant une jeune femme avant d'être une future professionnelle. Au bout du compte, elle réalise sa formation dans un garage Peugeot de Pamiers, y tisse de solides liens et perfectionne surtout un talent certain. Embauchée dans la structure, elle y fait ses armes avant de voler de ses propres ailes.

Transmettre sa passion aux jeunes filles

En 2022, à tout juste 26 ans, confrontée à un environnement devenu toxique, elle met les voiles et monte son affaire, avec un coup de pouce bienvenu. Un proche, déjà à la tête de son garage, lui propose d'ouvrir le sien en lui louant une partie de son bâtiment. La configuration est idéale, car Laurie Amar a alors accès à un espace de travail et à tout l'équipement qui va avec. De quoi réduire substantiellement l'investissement initial.

C'est ainsi que Lady Paint voit le jour et rencontre rapidement le succès. "L'Ariège est un petit département. Quand j'ai quitté ma précédente entreprise, la nouvelle s'est très vite répandue et, dès les premiers jours, on m'appelait pour savoir si j'avais de la place dans mon garage", retrace-t-elle. Son activité repose sur de la carrosserie courante, professionnels et particuliers faisant appel à elle, et sur des projets de peinture personnalisée.

Un sujet passion qui, bien que minoritaire dans son quotidien, fait vibrer la dirigeante. Preuve de la pertinence de son projet, elle est distinguée en 2023 par deux prix (jeune pousse et entreprise de l'année) lors d'une cérémonie organisée par le journal La Dépêche. "C'était une belle reconnaissance qui m'a beaucoup apporté localement, notamment en termes de visibilité."

Après deux exercices positifs, son garage tourne bien. À tel point que Laurie Amar a pu embaucher une apprentie, autant par conviction que par nécessité. La dirigeante a en effet à cœur de transmettre sa passion et de tendre la main à celles qui, comme elle dans le passé, peinent à trouver leur place. La sienne, et celle de Lady Paint, pourraient d'ailleurs changer d'adresse dans quelques mois.

À l'étroit dans son local de 150 m², Laurie Amar aimerait en trouver un autre plus grand pour répondre à toutes ses sollicitations. En parallèle, l'Ariégeoise ambitionne aussi de dupliquer son affaire plus à l'ouest, au Pays basque. Un projet qu'elle imagine sur du "moyen/long terme". Mais comme tout lui sourit, on parie volontiers sur une concrétisation plus rapide que prévu.

Temot International nomme Daniel Trost pour renforcer son pilotage stratégique

Temot International consolide sa gouvernance avec l'arrivée de Daniel Trost en qualité de directeur des opérations, à compter du 1er juin 2025. Avec cette nomination, le groupement entend anticiper les évolutions rapides du marché de la rechange.

Fort d'une carrière de 20 ans en informatique, finance et stratégie opérationnelle, Daniel Trost rejoint Temot après avoir occupé plusieurs postes à responsabilités chez le groupement allemand Select AG depuis 2011. Il y a notamment exercé les fonctions de directeur digital, directeur financier et directeur des ressources humaines.

Durant cette période, il s'est distingué par la mise en place de structures technologiques avancées et par son implication dans la transformation numérique du groupe.

Temot International veut gagner en réactivité

"Temot International investit dans l’avenir pour assurer sa compétitivité et sa réactivité face aux nouveaux défis du marché. L’arrivée de Daniel renforce notre gouvernance et élargit notre capacité à offrir à nos actionnaires des solutions performantes", explique Fotios Katsardis, président et CEO de Temot International.

Ce dernier précise que cette nomination permettra à l'ITG d’être mieux armé pour répondre aux attentes de ses membres, composés principalement d’entreprises familiales indépendantes.

Daniel Trost sera officiellement présenté aux principaux acteurs du secteur lors de l’événement célébrant les 30 ans de Temot International à Paris en mai prochain. À cette occasion, il participera activement aux discussions visant à définir l'avenir de l'entreprise et à renforcer son rôle dans le secteur de l'après-vente automobile mondial.

Réparation automobile : une facture toujours plus salée

Entre 2023 et 2024, la facture moyenne d’intervention dans les réseaux constructeurs est passée de 657 à 718 euros, selon CarGarantie. Soit une augmentation de plus de 100 euros en deux ans. L'assureur garantisseur dessine un bilan annuel semblable à celui de l'an dernier. Cette nouvelle étude repose sur l’exploitation de plus de 970 000 interventions réalisées sur des véhicules sous garantie, dont 752 000 voitures d’occasion et 219 000 véhicules neufs.

Augmentation tarifaire de 60 euros

Ce niveau record confirme une tendance déjà amorcée ces dernières années. En 2022, CarGarantie signalait le franchissement des 600 euros, soit déjà une hausse de 100 euros par rapport à 2017.

Répartition des coûts de sinistre 2024 VO

Répartition des coûts de sinistre 2024 sur les véhicules d'occasion. ©CarGarantie

"L’augmentation du frais moyen des réparations n’est pas inattendue", commente Gil Warembourg, directeur CarGarantie France. "L’année dernière, nous avions déjà constaté une augmentation des prix d’environ 40 euros, et cette année, l’augmentation a été encore plus forte, avec plus de 60 euros. Pour l’instant, rien n’indique que le sommet a déjà été atteint".

En effet, l'assureur estime que la situation du commerce international et les nombreuses crises font plutôt craindre de nouvelles augmentations.

Fréquence de sinistre par pièces 2024 VN

Fréquence de sinistre 2024 par pièce sur les véhicules neufs. ©CarGarantie

Les grandes tendances par poste de réparation restent globalement stables. Le moteur demeure la source des interventions les plus coûteuses sur les véhicules d’occasion, avec une part de 26 % dans le montant total des réparations (contre 25,9 % en 2023). Viennent ensuite les systèmes de carburation et les turbocompresseurs, à 17,7 %, puis les pannes d’origine électrique à 12,9 %.

Composants électriques plus vulnérables

Sur les véhicules neufs, la hiérarchie est légèrement différente : le moteur reste le poste principal (18,4 %), mais les systèmes électriques prennent la deuxième place avec 17,8 %, devant la carburation (17,1 %). À noter : seules les défaillances électriques progressent significativement dans la répartition des coûts.

Répartition des coûts de sinistre 2024 VN

Répartition des coûts de sinistre 2024 sur les véhicules neufs. ©CarGarantie

Si les systèmes électriques et électroniques ne génèrent pas toujours les réparations les plus onéreuses, ils figurent désormais parmi les plus fréquentes. Pour les VO, ils représentent plus de 20 % des pannes recensées – un chiffre en légère hausse. Sur les VN, cette proportion atteint désormais 26,1 %, contre 22,1 % l’année précédente. Une évolution qui s’explique notamment par la multiplication des capteurs, calculateurs et équipements Adas dans les véhicules récents.

Fréquence de sinistre par pièces 2024 VO

Fréquence de sinistre 2024 par pièce sur les véhicules d'occasion. ©CarGarantie

Les chiffres avancés par CarGarantie concernent exclusivement les réseaux constructeurs et sont donc vraisemblablement plus élevés que ceux observés dans la réparation indépendante. Néanmoins, ces hausses de coûts ont un effet d’entraînement sur l’ensemble du marché européen de l’après-vente.

LGA s'appuie sur Ovoko pour s'ouvrir à l'international

Dans un marché de la pièce d'occasion où la digitalisation devient incontournable, le groupe LGA fait le pari de la plateforme Ovoko. L'entreprise lot-et-garonnaise s'est, en effet, rapprochée de la marketplace spécialisée pour simplifier ses ventes à l'export, et augmenter significativement son chiffre d'affaires.

LGA face au défi de l'international

Fondé en 1989, LGA s'est imposé comme un acteur référent de la pièce issue de l'économie circulaire (Piec) dans le Grand Sud-Ouest. Avec plus de 6 700 véhicules hors d'usage traités en 2023 et 55 000 pièces réemployées, le groupe maîtrise toute la chaîne de valeur, du démontage à la commercialisation.

Mais face à un marché national mature, la direction a identifié dès 2024 un potentiel de croissance à l'international. Le spécialiste du recyclage automobile avait besoin d'un partenaire capable de l'accompagner pour structurer son approche. Son choix s'est porté sur la startup lituanienne Ovoko, créée en 2016. Cette plateforme qui connecte 4 000 recycleurs à travers l'Europe présente plusieurs atouts.

Elle dispose, tout d'abord, d'un outil SaaS capable de digitaliser l'ensemble des opérations commerciales. De plus, la marketplace multilangues (10 langues disponibles) est accessible aux clients professionnels et particuliers dans 14 pays européens : Finlande, l’Espagne, la Hongrie, le Portugal, la Croatie, la Lituanie, l’Allemagne, l’Estonie, la Lettonie, la Pologne, l’Autriche, les Pays-Bas, la Suisse et la Belgique.

"L’intégration via l’API s’est faite rapidement en interne et sans friction permettant un démarrage des ventes quasi immédiat avec des résultats concluants dès les premières semaines", précise LGA. La plateforme prend en charge l'ensemble de la logistique, des paiements au service client, permettant aux équipes de se concentrer sur leur cœur de métier.

Des résultats tangibles dès les premiers mois

Les effets du partenariat, initié en juin 2024, se sont fait sentir rapidement. Entre novembre et décembre, LGA a enregistré une hausse de 10 % de ses ventes. Sur le seul mois d'octobre 2024, le groupe a réalisé 344 transactions transfrontalières pour un chiffre d'affaires de 38 366 €. Autre indicateur positif : le taux de retour s'est établi à 1,8 %, contre une moyenne sectorielle de 3,4 %.

Des chiffres évocateurs qui doivent inciter, selon Kęstutis Bruzgis, responsable du développement commercial chez Ovoko, davantage de déconstructeurs français à franchir le pas de l'international.

"La France est l’un des marchés les plus matures dans le domaine des pièces d’occasion […]. Il y a des centaines d'entreprises en France qui sont un peu effrayées par l'expansion internationale. En raison de diverses barrières logistiques, de paiement et de langue, elles perdent une grande opportunité de se développer plus rapidement en dehors de leur marché domestique", estime-t-il.

Aujourd'hui, Ovoko dispose d'un stock en ligne de plus de 20 millions de pièces automobiles.

Speedy France renforce son réseau avec 20 nouveaux franchisés en 2024

Speedy France poursuit l’expansion de son réseau avec 20 nouveaux centres franchisés en 2024, portant son total à 306 sites sur le territoire. Le dynamisme du fast fitter s’est particulièrement illustré en fin d’année 2024, avec l’ouverture de 11 garages en moins de deux mois.

Les nouvelles implantations couvrent une diversité de localisations, aussi bien en zones urbaines qu’en périphérie, avec des ouvertures à Albi, Saint-Herblain, Cogolin, Forbach, ou encore Landerneau. Ce déploiement s’inscrit dans la volonté de Speedy d’optimiser son maillage territorial afin de garantir un accès rapide à ses services. L’enseigne ambitionne ainsi d’être à moins de 15 minutes en voiture de chaque automobiliste.

Un accompagnement structuré pour les franchisés

Speedy France mise sur un dispositif d’accompagnement performant pour faciliter l’intégration de ses nouveaux partenaires. L’enseigne s’appuie sur un écosystème de solutions financières et comptables, avec des acteurs comme Impact pour le financement ou CrédiPro pour des conditions avantageuses. Un suivi en gestion comptable est également proposé via Exco.

Les franchisés profitent en outre d’une structure solide, avec un accès aux fonctions centrales et à un centre de formation dédié. Ce dernier garantit la mise à jour des compétences techniques, commerciales et managériales, assurant ainsi un haut niveau d’expertise dans chaque centre.

"Speedy France a fait une promesse aux Français : les accompagner partout et pour tous les budgets. Nous avons progressé en 2024 pour répondre à leurs besoins et étendons pour 2025 notre présence au-delà des grands centres urbains, dans lesquels nous sommes déjà particulièrement implantés", souligne Éric Terefenko, président de Speedy France.

Forte de cette dynamique, l'enseigne de réparateurs a pour objectif ambitieux de doubler le nombre d’ouvertures en 2025 avec 40 nouvelles implantations.

Boris Guth, Alliance Automotive : "Réaffirmer notre position de leader sur la pièce technique"

Le Journal de la Rechange et la Réparation : Vous avez pris vos fonctions de directeur commercial VL en septembre 2023. Quels ont été les principaux défis à relever en prenant ce poste ?

Boris Guth : J'ai effectivement été recruté pour chapeauter le business VL et structurer notre approche commerciale par métier. L'une de mes missions principales est de développer l'activité et d'accroître le chiffre d'affaires sur l'ensemble des gammes de pièces que nous commercialisons. Le premier défi a été de me familiariser avec le marché de la pièce de rechange. Je suis issu du secteur automobile, mais davantage du côté des constructeurs et des manufacturiers.

Il a donc fallu que je m'immerge dans cet univers spécifique, que je comprenne ses rouages et ses dynamiques. Ensuite, il s'agit d'accompagner nos clients indépendants et nos adhérents dans le développement de leur chiffre d'affaires et de leur activité. De même, pour nos filiales, l'enjeu est de leur donner plus d'autonomie et de moyens afin d'améliorer leurs performances. Notre objectif reste toujours le même : soutenir nos garages partenaires, qui sont au cœur de notre activité.

J2R : Comment accompagnez-vous les filiales et les réseaux indépendants pour optimiser leur performance et développer leur activité commerciale ?

B. G. : Nous travaillons sur plusieurs axes. Le premier est de garantir une méthode commerciale efficace. Cela signifie que nos attachés technico-commerciaux (ATC) doivent disposer des bons outils et des bons arguments pour accompagner nos clients, aussi bien sur le plan du discours que sur l'offre produit. Ensuite, nous nous assurons d'avoir une gamme de pièces en phase avec les tendances du marché. Les véhicules récents intègrent de plus en plus de technologies, avec davantage de capteurs, de vannes et de pièces techniques. Il est donc essentiel que nous soyons positionnés sur ce segment.

Par ailleurs, dans un contexte économique plus tendu, nous devons proposer des solutions adaptées à toutes les gammes de clientèle : du premium au budget. L'offre financière doit également être attractive, car nos clients sont avant tout des chefs d'entreprise qui attendent des solutions adaptées à leurs enjeux financiers. Enfin, nous veillons à ce que nos dispositifs d'accompagnement offrent un socle solide de compétences et de services, pour aider nos clients à se projeter avec confiance vers l'avenir.

J2R : Vous avez organisé en février dernier un séminaire avec l'ensemble de votre force commerciale. Pouvez-vous nous en parler ?

B. G. : Oui, c'était un événement important. Cela faisait longtemps que nous n'avions pas réuni l'ensemble de nos équipes : forces de vente, responsables de plateformes, directeurs d'agences…

Au total, environ 600 personnes étaient présentes. L'objectif était de partager notre feuille de route pour 2025 et les années à venir, de fédérer nos équipes autour de cette dynamique, et de célébrer quelques beaux succès. Nous avons également mis à l'honneur certains fournisseurs et partenaires stratégiques. Ce séminaire a permis de lancer l'année 2025 avec enthousiasme et motivation.

J2R : Alliance Automotive propose une offre très large. Y a-t-il des gammes ou des segments de marché sur lesquels vous souhaitez particulièrement vous concentrer dans les prochaines années ?

B. G. : Oui, nous devons affirmer notre position de leader sur la pièce technique. C'était déjà l'un de nos points forts, mais nous devons le réaffirmer. Cela concerne autant les pièces elles-mêmes que les équipements nécessaires à leur installation et leur entretien dans les garages. Nous avons également un enjeu majeur autour de notre marque de distributeur (MDD), Napa.

Il s'agit non seulement de continuer à développer ses gammes, mais aussi de renforcer sa notoriété et son implantation sur le marché français. Napa est aujourd'hui une marque robuste, avec un positionnement compétitif et une qualité produit irréprochable. Le marché évolue, et les consommateurs sont plus attentifs aux alternatives économiques, sans compromis sur la qualité. C'est là que Napa doit jouer un rôle central.

J2R : Des lancements sont-ils prévus cette année pour enrichir encore la marque Napa ?

B. G. : Oui, nous avons plusieurs lancements en préparation, notamment sur la pièce technique. Un axe fort concerne l'embrayage, où notre offre était jusqu'ici essentiellement premium. Nous allons désormais proposer une gamme plus accessible en termes de tarifs, tout en garantissant un haut niveau de qualité.

L'embrayage est un produit particulièrement sensible pour nos clients. Nous avons donc travaillé sur une offre qui conjugue compétitivité et performance, afin de répondre aux attentes du marché.

J2R : La plateforme nationale First, lancée officiellement l'an dernier, est-elle pleinement opérationnelle et accessible à tous vos distributeurs ?

B. G. : Oui, la plateforme est opérationnelle. C'est un projet d'envergure qui a nécessité un investissement conséquent et plusieurs années de développement. Nous sommes encore dans une phase d'optimisation, mais elle fonctionne et est accessible à tous nos adhérents et filiales.

J2R : Le partenariat entre AAG et les marques BMW & MINI, initié fin 2022, a finalement pris fin l'an dernier. Pourquoi ?

B. G. : Ce partenariat était une belle opportunité. Collaborer avec un constructeur de renom comme BMW apportait une vraie valeur ajoutée. C'était une première dans ce type de modèle économique. Cependant, nous avons décidé, d'un commun accord, d'y mettre fin afin de nous recentrer sur nos cœurs de métier. Aussi bien du côté de BMW que du nôtre, l'investissement nécessaire pour maximiser le potentiel de ce partenariat ne pouvait pas être pleinement mobilisé.

J2R : Cela signifie-t-il que la distribution de pièces constructeurs n'est plus un axe stratégique pour vous ?

B. G. : Non, pas du tout. La pièce constructeur reste un élément important de notre offre. Simplement, nous ne faisons pas de ce segment une priorité stratégique aujourd'hui. Notre énergie se concentre ailleurs.

J2R : Le salon Equip Auto fêtera ses 50 ans en octobre. Avez-vous prévu des actions spécifiques à cette occasion ?

B. G. : Avant de parler d'Equip Auto, nous souhaitons d'abord mettre en avant notre propre salon, le FAB, qui s'est tenu en fin d'année 2024. Cet évènement a été un succès et a parfaitement illustré notre savoir-faire et notre place sur le marché. Nous nous interrogeons désormais sur la meilleure façon de pérenniser ce rendez-vous. L'objectif est d'optimiser nos investissements et d'exploiter pleinement le FAB, tout en veillant à ne pas empiéter sur d'autres initiatives.

Concernant Equip Auto, nous réfléchissons encore à notre participation et aux animations que nous pourrions organiser. Nous sommes en février (l'interview a été réalisée mi-février, ndlr), il est encore un peu tôt pour donner des détails précis. Mais nous avons bien conscience que c'est une édition importante pour la filière après-vente française.

La crise de l'assurance menace la filière automobile

Sans assurance, pas de réparations, pas de dépannages... C’est la réalité à laquelle se heurtent aujourd’hui de nombreux professionnels de l’automobile, confrontés à des résiliations brutales de contrats et à des hausses de primes insoutenables.

Cette crise, qui fragilise toute la filière, menace également les automobilistes, qui risquent de voir les prix exploser et les délais d’intervention s’allonger. Face à cette situation alarmante, la Fédération nationale de l’automobile (FNA) se mobilise et appelle les pouvoirs publics ainsi que les assureurs à réagir d’urgence.

D’après une enquête menée en début d’année par la FNA, 17 % des professionnels interrogés ont vu leur contrat d’assurance résilié sans préavis, tandis que 57 % ont subi une hausse significative de leurs primes. Plus préoccupant encore, 66 % d’entre eux peinent à trouver une alternative viable, et 27 % sont toujours en difficulté, faute de solutions adaptées.

Les assureurs justifient ces décisions par plusieurs facteurs, notamment l’augmentation de la sinistralité, des changements de politique interne, la hausse des vols de véhicules ou encore l’impact du dérèglement climatique. Mais dans les faits, ces choix mettent aujourd’hui en péril la survie de nombreux réparateurs et, par ricochet, la mobilité des Français.

Des conséquences directes pour les automobilistes

La FNA rappelle que les professionnels de l’automobile jouent un rôle clé dans le quotidien des usagers. Ils assurent l’entretien et la réparation des véhicules, interviennent en cas de panne, forment les nouveaux conducteurs et gèrent les fourrières. Si ces entreprises disparaissent ou répercutent l’augmentation de leurs coûts sur leurs prestations, les automobilistes verront les délais d’intervention s’allonger, les prix grimper et la disponibilité des services se raréfier.

"Si les entreprises ne peuvent plus s’assurer, elles perdent leurs agréments et ne peuvent donc plus intervenir. Cela signifie que des automobilistes en panne risquent de rester bloqués faute de dépanneur agréé disponible", confirme Philippe Gimenez, président de la branche dépannage/remorquage de la FNA.

Face à cette crise, la FNA a saisi les autorités et les compagnies d’assurance via France Assureurs pour obtenir des solutions rapides. Elle réclame des mesures concrètes afin de garantir aux professionnels de l’automobile un accès à des contrats d’assurance raisonnables et d’assurer ainsi la continuité des services essentiels aux automobilistes.

Motortec vise un record de fréquentation

Salon de l'industrie automobile et de l'après-vente en Espagne, Motortec s'apprête à ouvrir ses portes du 23 au 26 avril à l'Ifema Madrid. Cette édition prévoit une participation record et un ancrage international avec la présence de 206 entreprises étrangères issues de 26 pays dont l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni, l’Italie et le Portugal.

Plus de 600 exposants sont confirmés, soit une hausse de 38 % par rapport à l’édition 2022, et une affluence de près de 65 000 visiteurs professionnels est attendue. Cet essor est soutenu par Autoparts from Spain, la plateforme dédiée aux équipementiers automobiles espagnols sur le marché mondial.

Un salon novateur

Grande nouveauté de cette édition : trois espaces inédits dédiés aux passionnés de sport automobile, conçus pour enrichir l'expérience des visiteurs et attirer un public plus large.

Entre autres, le Motortec Grand Prix, une compétition de simulateurs en réalité virtuelle, une exposition de véhicules classiques et une collection de monoplaces de Formule 1 et de motos de Moto GP. L’enregistrement en ligne pour Motortec 2025 est désormais ouvert.

Traxall France gère les pneus avec l'appui d'Euromaster

Les conducteurs des flottes gérées par Traxall France (groupe Faubourg) utilisent l'application Carool depuis 2022. Mais désormais celle-ci intègre les services d'Euromaster. Cet outil leur permet donc toujours de suivre l'état des pneumatiques de leur véhicule sur leur téléphone mobile. À partir de photos analysées par l'IA, elle leur délivre un diagnostic de leurs enveloppes : niveau de gonflage et d’usure. Mais désormais, l'application leur permet aussi de prendre rendez-vous dans un centre du réseau de pneumaticiens.

Solution personnalisable

Cette offre est le fruit de l'accord entre les deux spécialistes, respectivement de la gestion de flotte et des pneumatiques. Ensemble, ils contribuent ainsi à renforcer la sécurité de leurs clients et à réduire leur consommation de carburant, ainsi que leurs émissions de CO2. En effet, cette application évite à ses utilisateurs de rouler avec des pneus dangereusement usés ou sous-gonflés, facteur de surconsommation et de pollution.

"Cette collaboration entre Traxall France et Euromaster permet aux entreprises de bénéficier de solutions personnalisées pour optimiser l’usage des pneumatiques et maximiser leur durabilité, affirme Pascal Rodrigues, responsable grands comptes Euromaster. Grâce à notre expertise technique et à la gestion intelligente des pneus de Traxall, nous offrons une approche globale visant à réduire les coûts, améliorer la sécurité et prolonger la durée de vie des flottes. Cela témoigne de notre engagement à accompagner les entreprises dans la gestion responsable et performante de leurs flottes".

En effet, Carool donne également accès à des services répondant à l’intégralité de leurs besoins sur ce poste. En plus du suivi et du remplacement des pneumatiques, le spécialiste peut assurer leur gardiennage lorsqu'ils ne sont pas utilisés, ainsi que leur reprise éventuelle. Tandis que Traxall accompagnera le déploiement d’une stratégie pneumatique complète. Celle-ci inclut la sécurisation d’accès aux marques prédéfinies et le respect de leurs quotas de renouvellement.

Expérience commune

Ce partenariat entre ces deux sociétés n'est pas entièrement nouveau. En effet, "Euromaster dispose d’un maillage territorial très important, mais également d’une très grande expérience avec les responsables de flotte", précise Amandine Verdasca, responsable partenariats chez Traxall France. Raisons pour lesquelles les deux sociétés travaillaient déjà ensemble auparavant.

Mais cette fois-ci, elles renforcent leurs liens, car "comme nous, il est en quête constante d’innovation". Celle-ci concerne un poste représentant jusqu'à 5 % des coûts de fonctionnement d’un parc automobile. Cependant, s'il est négligé, les pneumatiques mal surveillés et mal entretenus peuvent entraîner de nombreuses dépenses imprévues et coûteuses. Outre la sécurité et la sinistralité, le pneumatique revêt également un enjeu majeur en matière d’écologie.