J2R#153

Mai 2025

Pneus : le marché TC4 plonge, le poids lourd accélère

Le début d'année 2025 marque une période contrastée pour le secteur du pneu en France. Selon le premier bilan trimestriel du Syndicat du Pneu, les ventes de pneus TC4 (tourisme, camionnette, 4x4/SUV) connaissent une contraction notable, avec une baisse des volumes de 4,4 % en sell in (sorties d'usines) et de 5 % en sell out (ventes au consommateur final).

Déjà perceptible fin 2024, ce repli en sell out se renforce en ce début d'année, particulièrement pour les pneus 4x4/SUV (-8,7 %). Le segment tourisme recule, quant à lui, de 4,9 %, tandis que la camionnette résiste légèrement mieux avec une régression limitée à 3,1 %.

Prix : divergence selon les segments et les réseaux

Sur le plan tarifaire, les évolutions divergent nettement. Les pneus tourisme voient leurs prix se stabiliser (+1,1 % sur un an). Le segment 4x4/SUV, malgré une stabilité apparente (-0,1 % sur un an), révèle de fortes variations selon les distributeurs.

Ainsi, les pneumaticiens ont affiché des augmentations marquées en février et mars, tandis que les centres autos ont baissé leurs tarifs sur la même période. Les prix des pneus camionnette restent globalement inchangés, avec une hausse marginale de 0,2 %.

Les marques premium en difficulté

Ce contexte économique fragilise fortement les marques premium, dont les volumes plongent de 7,2 % au premier trimestre. À l'opposé, les pneus budget profitent pleinement de cette conjoncture et affichent une progression remarquable (+12,6 % sur douze mois), confirmant une tendance de fond. Leurs ventes sont particulièrement dynamique dans les centres autos (+15,5 %).

Autre best-seller : le pneus 4 saisons, dont le succès ne se dément pas, avec une augmentation de 4,8 % au premier trimestre. Ce segment représente désormais 41 % des ventes de pneus tourisme, creusant l'écart avec les pneus été (-11,5 %) et hiver (-5 %).

Le poids lourd en croissance grâce aux produits low cost

Dans le domaine du poids lourd, les chiffres confirment une santé robuste du marché. Les ventes aux utilisateurs finaux progressent fortement (+11,5 %), surpassant nettement la hausse des mises en marché (+3,3 %).

Cette dynamique souligne à la fois une demande solide et l'attractivité des pneus à bas coûts importés. Le marché du rechapé, quant à lui, réussit à conserver sa pertinence, affichant une croissance modérée mais stable (+2,1 %).

Avec une tendance générale à la baisse des prix depuis novembre dernier, le prix moyen du pneu poids lourd neuf s'établit aujourd’hui autour de 585 euros, tandis que les pneus rechapés maintiennent un tarif constant proche de 490 euros.

Avantages en nature : la Feda tire la sonnette d’alarme

C'est un vent de mécontentement qui souffle dans le secteur depuis la parution de l'arrêté du 25 février 2025, modifiant radicalement le calcul des avantages en nature (AEN) liés aux véhicules de fonction. La Feda vient, à son tour, de monter au créneau pour interpeller le gouvernement sur les nombreuses difficultés que cette réforme entraînera à la fois pour les entreprises et leurs salariés.

Hausse importante des coûts pour les entreprises

Concrètement, cette réforme fiscale augmente considérablement la base de calcul des avantages en nature. Ainsi, pour les véhicules loués, elle passe de 30 % à 50 % du coût global annuel incluant entretien et assurance. Pour les véhicules achetés, la hausse est également conséquente, passant de 9 % à 15 %. Selon les estimations réalisées par la Feda, cette modification pourrait coûter entre 500 et 2 000 euros supplémentaires par véhicule et par an aux entreprises.

Une somme loin d'être négligeable, notamment pour les acteurs de la filière de la rechange automobile. À titre d’exemple, la fédération cite le cas d’un distributeur disposant d’une flotte de 559 véhicules qui pourrait voir ses charges augmenter d'environ 395 000 euros chaque année.

Impact direct sur le pouvoir d'achat des salariés

Les salariés, quant à eux, ne sont pas épargnés par cette décision gouvernementale. La hausse de la base de calcul des avantages en nature entraînera une baisse directe de leur pouvoir d'achat, évaluée par la Feda entre 500 et plus de 1 500 euros par an. Pour une entreprise moyenne, les pertes cumulées pourraient atteindre jusqu’à 390 000 euros annuels pour ses collaborateurs.

Face à une telle situation, le climat social pourrait se détériorer sensiblement. Les salariés, touchés directement dans leur budget personnel, pourraient légitimement demander des compensations financières que toutes les entreprises ne seront pas en mesure d'accorder.

Un frein au verdissement du parc automobile

Autre dommage collatéral évoqué par l’organisation professionnelle : l'impact écologique négatif de cette réforme. En raison de coûts accrus, les entreprises risquent de limiter l'attribution de véhicules de fonction, ralentissant ainsi les renouvellements de leur flotte. Conséquence : moins d'investissements dans des véhicules plus respectueux de l'environnement et donc un coup de frein au verdissement du parc automobile français.

Face à ces nombreux enjeux, la Feda appelle le gouvernement à revoir sa copie et demande, au minimum, le report de l'application de cette réforme afin d’offrir aux entreprises et à leurs salariés le temps nécessaire pour s’adapter.

REPORTAGE VIDEO - Quand la carrosserie Brachet se réorganise, tout le monde y gagne

Cette entreprise de la banlieue bordelaise fait partie du club restreint des entreprises agréées pour réparer les véhicules haut de gamme complexes, des marques de General Motors, Jaguar Land Rover et Tesla. Récemment, le fournisseur de peinture R-M de la carrosserie Brachet a annoncé sa réorganisation en profondeur. Un vaste chantier étalé sur un an qui a immédiatement porté ses fruits.

"Nous avons augmenté la cadence en peinture de 15 %, ainsi qu'en carrosserie, tant en T1 qu'en T2, expose Antoine Brachet, dirigeant de l'entreprise… Et les gars ne courent pas plus qu'avant. Au contraire, je dirais même qu'ils sont plus détendus". De fait, l'ambiance semble bonne dans le vaste atelier de la carrosserie.

"Nous voulions tout maîtriser"

Celui-ci est divisé en deux grandes parties distinctes. La première est dédiée à la tôlerie et à la mécanique. Tandis que la seconde est occupée par les installations de peinture (fournies par Weinmann Technologies). Cette dernière comprend une vaste aire de préparation comptant six postes de travail. Face à elle, de l'autre côté de la travée principale, sont installés un laboratoire et une cabine de peinture ainsi qu'une grande aire de pulvérisation.

L'ensemble a été aménagé à la suite du déménagement de l'entreprise en 2022. En effet, le site précédent était devenu trop exigu pour accueillir des volumes grandissants. La société avec donc dû changer une nouvelle fois d'adresse. En effet, celle-ci a initialement été fondée en 1960, par Michel Brachet. La carrosserie éponyme a été reprise par son fils Thierry en 1989. Longtemps installée à Eysines (33), dans la banlieue bordelaise, ce dernier y avait fait monter en puissance la petite carrosserie familiale une première fois dans les années 1990.

Longtemps adhérente du réseau Axial, l'entreprise connaît une nouvelle impulsion en 2014, avec l'arrivée de Tesla dans la région. C'est à ce moment-là, que les enfants du dirigeant l'ont rejointe. "Avec mon frère, nous voulions tout maîtriser. Mais avec le flux grandissant, nous nous sommes rendu compte que nous devions nous réorganiser. Car nous passions le plus clair de notre temps dans l'entreprise", explique Julien Brachet, actuel codirigeant avec son père, son frère et son épouse. Il fallait donc donner de l'autonomie aux équipes pour gagner du temps à consacrer au développement stratégique de l'entreprise.

Amélioration continue

En effet, son effectif atteint maintenant 29 personnes. L'atelier compte 16 réparateurs. Tandis que la gestion occupe 9 administratifs, en plus des 4 dirigeants.

Ils adoptent d'abord le DMS Repair Soft. Puis, ils décident de se réorganiser en détail. Appuyé par R-M qui le met en contact avec Locke and Partners. Cette entreprise allemande d'optimisation des carrosseries. Celle-ci envoie ses équipes pour effectuer un audit début 2024. Puis, elle lance un grand ménage de l'atelier. Après avoir été entièrement vidé, il est entièrement redéfini. Les postes de travail de chacun sont redéfinis. Des équipements et de l'outillage additionnel a été acquis – notamment des tables élévatrices à chaque poste.

"Les réparateurs ont globalement bien accueilli cette réorganisation. Surtout quand nous avons tout vidé. Ils ont alors compris que nous allions réellement changer de fonctionnement", explique Jordan Brachet, directeur associé. Chacun a ensuite naturellement trouvé sa place. Le flux des véhicules s'est fluidifié automatiquement, tout en continuant à croître... Et cela, sans stress pour personne. La transition aura duré près d'un an. Et la phase d'amélioration est maintenant enclanchée.

Depuis, la carrosserie poursuit sa croissance. En 2024, lors de cette période de changement, elle a réalisé un chiffre d'affaires de 4,7 millions d'euros. Celui de cette année devrait encore être supérieur... Et ses dirigeants bénéficient désormais de davantage de temps pour prendre du recul sur leur entreprise.

Leur activité les a poussés à délaisser leurs agréments d'assurance. Dans la foulée, ils se sont aussi écarté de leur réseau de carrosserie. Leur notoriété leur permet de poursuivre leur développement en toute indépendance. Ces carrossiers sont devenus gestionnaires et nourrissent des projets annexes, sur lesquels ils préfèrent rester discrets pour l'instant. Une parcelle de terrain voisine de la carrosserie, attend cette nouvelle activité dans le courant des prochains mois.

Carrosserie de France, étendard de l’indépendance des carrossiers

Officiellement lancé en mars 2024, Carrosserie de France ne ressemble pas aux autres réseaux adossés aux fabricants de peinture. En effet, il s’agit moins d’une enseigne que d’un étendard, celui de la défense farouche de l’indépendance des carrossiers. Il s'oppose au modèle des agréments, accusé de distordre le marché en accaparant la relation avec les automobilistes et en tirant les tarifs vers le bas.

Ce réseau "pas comme les autres" est animé par l’équipe française de Palinal, marque de peinture n’entretenant aucun accord avec les apporteurs d’affaires. Son modèle se rapproche d’un label libre, souple, avec un cahier des charges très simple. Ainsi, ses membres doivent proposer des véhicules de courtoisie et garantir leurs réparations à vie. Des exigences à la portée du plus grand nombre, qui ont déjà fédéré 35 membres en un an.

Dans la peau d'un carrossier

"Il s’agit d’agents de marque et de réparateurs indépendants installés dans toute la France et de toutes tailles, précise Pascal Sorvillo, directeur commercial de Palinal en France. Certains sont agréés, d’autres pas. Leur point commun est d’effectuer un travail qualitatif, en adaptant leur tarif avec une marque de peinture indépendante".

Le responsable reste très ancré sur le terrain. Ancien peintre dans un atelier Renault, passé par la distribution indépendante et Dupont (devenu aujourd'hui Axalta), il a vu évoluer le marché de la carrosserie vers une perte progressive d'autonomie des réparateurs. Une tendance contre laquelle il entend lutter en les fédérant, après avoir échangé avec beaucoup d'entre eux.

Retardé par la pandémie de Covid, le lancement de Carrosserie de France aura nécessité six ans de préparation. Pascal Sorvillo en raconte la genèse. Initialement, "le déclic est venu lorsque j'ai vu une publicité de Carglass à la télévision italienne pour la carrosserie rapide, explique-t-il. Je me suis mis dans la peau d'un carrossier en me demandant ce dont j'aurais le plus besoin. Puis, nous nous sommes lancés avec une dizaine de réparateurs".

D'après lui, les actions autour de l’agencement des ateliers et la gestion des carrosseries ne répondent pas au principal enjeu des professionnels. Pour assurer leur indépendance afin de réparer les véhicules dans les règles de l'art, ces derniers auraient d'abord besoin de communication et de marketing. Le responsable pense qu'ils doivent s'adresser collectivement aux automobilistes pour rétablir leur image et reprendre le contrôle de leurs affaires. Pascal Sorvillo affirme d'abord vendre de la visibilité aux utilisateurs de ses produits.

Télévision et réseaux sociaux

"L’objectif de la cotisation, c’est de réunir assez de fonds pour peser dans les médias." En contrepartie, les carrossiers bénéficient de spots télé, d’une forte présence sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram…), et d’un label indépendant, accessible et fondé sur des exigences simples : véhicule de prêt, garantie à vie et respect d'un tarif juste pour le réparateur.

"Pour moi, le vrai départ de Carrosserie de France c'est le 22 septembre 2024, jour de la diffusion du premier spot de publicité en marge d'Automoto, sur TF1", affirme-t-il. Celle-ci défend le libre choix du réparateur avec une formule choc efficace. L'un des comédiens explique à un comparse : "Quand tu as mal aux dents, tu appelles bien ton dentiste ? Et bien là, c'est pareil : tu contactes tout simplement le réseau Carrosseries de France". Dans l'esprit du responsable, sa diffusion sur une grande chaîne télévisée participe à sa légitimation. Et depuis, sa publicité tourne toujours sur internet et les réseaux sociaux.

Naturellement, le réseau encourage l'utilisation par les carrossiers de la cession de créance et du recours direct. À côté, l'enseigne propose pour l'instant un nombre restreint d'autres services. Néanmoins, ceux qui en ont besoin peuvent aussi bénéficier de l'accompagnement d'un conseiller juridique dans certains domaines. Le responsable se dit prêt à en agréger d'autres à l'avenir, en fonction des demandes de ses membres.

Il indique avoir encore plusieurs axes de communication en tête pour les futures campagnes. Elles devraient défendre à chaque fois un principe simple, avec une formule percutante et efficace. Si la première mission semble réussie, il reste maintenant à suivre l'évolution du réseau pour voir s'il parviendra à prendre suffisamment d'ampleur pour accentuer ses campagnes de communication.

Pièces de carrosserie : léger ralentissement de la hausse des prix

Le coût des réparations automobiles continue d'augmenter, mais moins rapidement que ces dernières années ! En effet, l'observatoire de l'association SRA constate qu'à la fin du premier trimestre 2025, le coût moyen du poste pièce augmente "seulement" de +5,5 % sur douze mois glissants. En comparaison, il accusait une hausse de +9,3 % au troisième trimestre 2024. Cependant, les observateurs tempèrent ce constat en pointant le niveau de valeur élevé des réparations atteint après trois ans d'explosion des prix.

Davantage de pièces de réemploi

Plus en détail, le coût moyen des dossiers passant entre les mains des experts automobiles augmente de +5,3 % (contre +7,9 % au troisième trimestre 2024). Celui de la main-d'œuvre grimpe de +4,1 % (contre 4,7 %) et les ingrédients peinture de +5,6 % (contre +6,6 %). Tandis que, sur ce même premier trimestre 2025, la composition moyenne de la facture des carrossiers est répartie entre 52 % de pièces, 37,5 % de main-d'œuvre et 10,5 % de peinture.

Les analystes expliquent la modération de cette hausse par plusieurs facteurs. Parmi eux, la météo de l'hiver 2024-2025 a été plutôt clémente, réduisant la sinistralité auto. Cela dans un contexte de vieillissement de l'âge des véhicules réparés (de 7,9 ans au premier trimestre 2022 à 8,7 ans aujourd'hui), d'augmentation du nombre des véhicules économiquement irréparables (de 10,1 % en 2022 à 11,2 % en 2025) et de recours aux pièces de réemploi (de 12,2 % à 19,6 % dans les dossiers de sinistre). Soit autant de facteurs qui auraient freiné l'effet des hausses tarifaires des constructeurs sur les réparations.

+20 % depuis 2022

Cependant, ces six mois de ralentissement de la hausse des prix n'annulent pas trois ans d'augmentation tarifaire galopante. Ainsi, entre le premier trimestre 2022 et celui de 2025, le coût des chantiers de carrosserie a augmenté de +20 %.

SRA signale que la marque ayant le plus augmenté (en pondérant le tarif des pièces et le coût du panier moyen) est Skoda à (+9,09 %). Cela, derrière Volkswagen (+7,85 %), Seat (+7,67 %) et Hyundai (+7,26 %). A contrario, les marques Jeep, Lexus et Opel sont en baisse, la suite d'un effet de gamme.

Plus globalement, reste évidemment à suivre l'évolution des coûts de la réparation-collision. De fait, si certaines pratiques (comme le recours à la pièce d'occasion) pourraient les atténuer, d'autres menacent encore de gonfler la facture des réparateurs. L'association d'assurance pointe notamment l'influence des évolutions technologiques et du design, ainsi que l'électrification du parc sur leurs tarifs.

Pourquoi les carrossiers boudent-ils la franchise ?

Centres autos, contrôle technique, pneumaticiens… Les franchises se multiplient dans l'après-vente automobile. Cependant, la carrosserie fait figure d'exception, avec Fix Auto comme unique franchise notable. A contrario, certaines activités spécifiques, telles que le vitrage, le débosselage sans peinture ou la réparation rapide, ont vu l'émergence d'enseignes spécialisées.

De son côté, l'enseigne Fix Auto est apparue en 2007 sur le marché français, sous l'impulsion d'Olivier Grouillard. L'ancien pilote automobile a importé la marque du Canada. Présente dans 11 pays, elle compte près de 1 000 ateliers, dont 5 en Espagne, 23 en Allemagne et 300 au Royaume-Uni. En France, le groupe s'est d'abord développé en propre avant de recruter des franchisés à partir de 2017, principalement dans le Sud-Ouest, mais aussi au Mans (72), à Dijon (21), Chaumont (52) et jusqu'à Nancy (54).

Le choix du développement en propre

Pourtant, Fix Auto compte aujourd'hui 13 succursales et 5 franchisés (après être monté jusqu'à 9 membres). Si son maillage est moins important que celui des réseaux traditionnels – Acoat Selected, AD, AAG, Autoneo, Axial, Five Star, etc. – la franchise n'a néanmoins pas à rougir de ses structures françaises. En effet, celles-ci sont plus importantes que la moyenne du marché, générant un chiffre d'affaires global d'environ 23 millions d'euros en 2024, avec environ 30 000 véhicules réparés.

"Nos sites sont productifs. Ils emploient de sept à dix salariés et réalisent un chiffre d'affaires d'environ un à trois millions d'euros", détaille Charlotte Grouillard, directrice développement. Pour sa croissance, Fix Auto privilégie en effet des professionnels expérimentés plutôt que des investisseurs extérieurs au secteur.​

L'enseigne a d'abord opté pour une approche régionale, en rencontrant directement les réparateurs. Mais elle est maintenant moins proactive sur ce mode de recrutement. Actuellement, "notre stratégie de développement repose sur des acquisitions dans des villes stratégiques. Cependant, nous continuons aussi à étudier les candidatures à la franchise, en fonction des profils et des zones de chalandise", explique Charlotte Grouillard.​

Contraintes et avantages de la franchise

Pourtant, le modèle de la franchise offre les avantages d'un réseau structurant, permettant aux carrossiers d'acheter et vendre mieux tout en garantissant une certaine indépendance. "Le franchisé reste propriétaire de son entreprise tout en bénéficiant de la notoriété et du soutien de la marque", ajoute Charlotte Grouillard. Elle ajoute : "Le carrossier est souvent surchargé dans son quotidien. Il lui est difficile de voir plus loin que la gestion de son entreprise. Peu d'entre eux peuvent se dire : «  J'ai du volume et je suis prêt à modifier mes habitudes pour progresser ». Mais notre appui lui permet de franchir cette étape de développement".

En effet, le siège accompagne franchisés et succursales, notamment en gestion d'entreprise, ainsi que dans les domaines administratifs, des achats, des relations avec les assureurs, du recrutement, etc. Certains franchisés affirment en particulier apprécier leurs indicateurs de performance pour progresser…

Mais l'un des premiers freins de la franchise réside peut-être dans les contraintes spécifiques de son contrat. Il impose un marathon administratif de plusieurs mois à ses candidats avant de hisser le panneau. "Ils doivent accepter de suivre des procédures standardisées, explique Laurie Garcia, chargée de communication et marketing. Nos membres doivent donc démontrer une capacité à évoluer."

Les adhérents doivent adopter les méthodes et outils de l'enseigne (DMS et logiciels de performance), telles que des points fixes en atelier le matin et en début d'après-midi pour gérer les plannings, et des procédés précis pour assurer la satisfaction des clients. Dans ce cadre, le franchisé reste ensuite libre d'orienter son entreprise dans la direction qu’il souhaite. Cependant, ces exigences peuvent dissuader certains carrossiers indépendants.

Intégrer la franchise pour la technique et la marque

Ces contraintes ont justement poussé Lucie et Laura Marie à adopter un modèle différent pour leurs réseaux Zecarrossery et Zepare-Brise reposant sur des concepts marketing valorisant l'activité hors assurance. "Le choix de ne pas imposer un contrat de franchise est volontaire, explique Laura Marie. Nous croyons que la liberté d’entreprendre et la flexibilité sont essentielles pour les artisans carrossiers. Notre objectif est de les accompagner dans leur développement sans les enfermer dans un cadre rigide".

La cofondatrice de l'enseigne reconnaît néanmoins certains avantages à la franchise : l'accompagnement structuré et la notoriété de marque. Mais à l'opposé, elle y voit aussi la perte d'autonomie des franchisés, le respect strict des normes et les redevances élevées. Elles lui ont donc préféré la formule du contrat de licence de marque. Cette formule plus simple et souple, leur a plutôt réussi puisqu'elle a attiré près de 110 réparateurs depuis 2016.

De son côté, RestorFX a bel et bien rapidement développé son réseau en franchise, autour de son concept de VSP (vernis sans peinture). Cette enseigne spécialisée créée en 2022 a déjà attiré 25 franchisés. "Nous visons maintenant 50 ateliers en France en 2026", annonce Vincent Desbordes. "Nous sommes une jeune société avec une technologie récente. On adhère donc à RestorFX pour le concept, la technique et la marque, mais pas encore pour la notoriété". Néanmoins, la marque d'origine nord-américaine se développe en Belgique, au Portugal et tout récemment en Italie avec ce modèle.

Mais paradoxalement, elle s'apprête à en changer. Le cadre de la franchise serait moins adapté aux profils de membres que RestorFX veut aujourd'hui séduire. "Lors de notre démarrage, nous attirions des franchisés avec un profil technique, intéressés par l'innovation. Mais nous avons remarqué que ceux qui réussissent le mieux sont les entrepreneurs, ayant déjà une activité automobile. Il s'agit souvent de garagistes ou de carrossiers désireux de se diversifier".

Ces professionnels sont plus réticents à intégrer une franchise pour développer le VSP, contrairement aux carrossiers qui adoptent une enseigne de vitrage pour bénéficier de sa notoriété. "La carrosserie reste historiquement un métier artisanal. Par leur tempérament, les carrossiers estiment n'avoir besoin de personne pour se développer. Ils adhèrent d'abord à un réseau pour l'apport d'affaires", conclut Vincent Desbordes.

3M lance un disque à tronçonner très résistant

Les nouveaux disques à tronçonner 3M Cubitron III exploitent une amélioration de la technologie brevetée d’abrasifs. Le fabricant affirme que celle-ci permet d’enlever jusqu’à 40 % de matériaux en plus par rapport à la précédente génération de cet outil. Parallèlement, sa durée de vie serait également 40 % supérieure à elle. Cela, alors que leur conception les destine à couper aussi bien les aciers à haute résistance, qu’inoxydable et doux.

Réduction de la montée en température

3M abrasifs

3M a considérablement amélioré sa technologie d'abrasifs, notamment dans la précision de la forme, du positionnement et de la liaison des ses grains. ©3M

Ces performances sont dues à leur cœur, constitué des grains céramiques profilés de très grande précision. Ceux-ci sont formés en structure angulaire les rendant particulièrement tranchants. Ils se fracturent continuellement pendant le travail pour former de pointes fraîches et acérées.

Ces grains sont fixés sur la roue grâce à une technique de liaison moléculaire spécifique. Celle-ci optimise la découpe des métaux, par rapport aux abrasifs "rabotant" les matériaux. Ainsi, ils limitent la montée en température du disque et donc leur usure.

Ces disques à tronçonner sont disponibles en trois diamètres : 75 mm, 100 mm et 115 mm. Ils répondent ainsi aux différents besoins des carrossiers en améliorant leur productivité. Par ailleurs, à l'heure où les réparateurs sont de plus en plus poussés à réduire leur impact environnemental, la longévité de cet outil contribue à leurs efforts dans ce domaine.

Texa met en avant sa station de climatisation polyvalente

La station de climatisation Konfort 780 de Texa combine polyvalence et encombrement réduit. C'est le dernier modèle en date des onze références de sa gamme d’équipements Konfort 700. Celle-ci permet aux réparateurs d’intervenir sur les différents systèmes de toutes les générations de véhicules. Les réparateurs peuvent en effet entretenir indistinctement les deux circuits les plus courants : ceux qui exploitent le fluide R134a, interdit en première monte depuis 2013, ou ceux qui consomment du gaz réfrigérant R1234yf ou du CO2 (sous l’appellation R744).

Elle leur permet ainsi d’économiser l’achat de deux outils distincts. Cela d’autant plus que cette station prend également en charge la nouvelle génération de gaz réfrigérant, dont le R-456A et le R-444A. Cet outil est apte à les récupérer, à les recycler et à les recharger.

Mise à jour de l'outil

Ce modèle compact est mobile. Il permet donc à ses utilisateurs de le déplacer facilement dans l’atelier. Son utilisation est plutôt intuitive, grâce à l’interface exploitant la technologie "Glove Touch", associée à la connectivité bluetooth et wifi. La base de données de cette dernière est régulièrement mise à jour. Les réparateurs bénéficient ainsi des évolutions techniques de la marque.

Son logiciel exploite le système d'intelligence artificielle IDC6 de Texa, pour accompagner l'opérateur. Celle-ci permet en particulier de réaliser des diagnostics à distance et authentifiés. Il peut aussi effectuer des opérations protégées avec le PassThru et rétablir les réglages d’origine du véhicule.

En lançant ce nouvel outil, le spécialiste s'adresse donc notamment aux réparateurs multimarques en leur proposant un bon compromis. "Avec la Konfort 780, nous offrons aux professionnels de l’automobile une solution polyvalente qui leur permet de gérer efficacement les deux types de réfrigérants sans multiplier les équipements, affirme Sébastien Rambaud. Le responsable après-vente climatisation de Texa France précise que cette station simplifie le travail des réparateurs, avec "des performances optimales et une conformité totale aux réglementations en vigueur". Un investissement rentable pour les ateliers selon lui, grâce à son rapport coût-bénéfice.

Roulezpascher : FFED veut démocratiser l'entretien préventif

Après avoir lancé son boîtier de conversion au Superéthanol-E85, puis sa station de nettoyage de filtres à particules, FlexFuel Energy Development dévoile son tout premier centre de réparation.

Du même nom que son site internet dédié à la vente en ligne de kits de conversion, le premier site Roulezpascher a ouvert ses portes à Blois (41). Ce projet a été mené par l'entrepreneur local Anthony Bodin, gérant du groupe Self Wash, qui dispose de onze stations de lavage et de quatre ateliers Rapid Pare-Brise dans la région.

Le centre Roulezpascher se trouve d'ailleurs être une extension de la station blésoise de lavage et de remplacement de pare-brise d'Anthony Bodin. Aux couleurs orange, noir et bleu, l'étendard permet de facilement repérer le lieu, tout comme sa baseline, "Expert en économies". Un mécanicien a par ailleurs été recruté pour effectuer les différentes prestations dans ce local de 74 m². A noter que les prestations d'entretien classique (pneu, vidange) ne sont pas proposées.

Un entretien préventif et rentable

Par ce premier d'une lignée de centres Roulezpascher, FFED entend démocratiser l'entretien préventif. Une manière d'anticiper les grosses opérations mécaniques par la prise en charge des organes susceptibles de s'encrasser avec le temps.

Ainsi, les prestations pouvant être proposées par le centre sont le décalaminage du moteur par traitement à l'hydrogène, le nettoyage des filtres à particules avec la station Carbon Fap et des boîtes de vitesses avec la Carbon Gear, ainsi que la pose de boîtiers éthanol.

FFED entend développer à l'avenir ce modèle sous forme de franchise et souhaite atteindre 10 centres d'ici à la fin de l'année. Il suffit  d'être propriétaire d'un local et ensuite de louer le matériel (environ 1500 euros mensuels pour toutes les machines) pour devenir centre Roulezpascher. Flexfuel accompagne alors l'entrepreneur avec un business plan, une formation et fournit la signalétique aux couleurs de ce réseau qui ne demande qu'à s'étendre.

"Le concept de Roulezpascher va au-delà de la simple conversion à l'éthanol ou du décalaminage moteur. C'est un centre qui propose aux automobilistes un ensemble de prestations qui vont être à la fois rentables pour eux, économiques et évidemment écologiques", explique Jérôme Loubert, responsable développement Europe de FFED.

Vitrage : réparateurs et assureurs à couteaux tirés

Le réseau Élite Pare-Brise compte parmi les premières grandes victimes du conflit qui oppose les assureurs aux réparateurs indépendants non agréés. À l’origine de ces tensions, l’augmentation des coûts liés aux sinistres du vitrage automobile. D’après les derniers chiffres publiés par l’association SRA, entre 2014 et 2023, les frais de réparation et de remplacement de vitrage sont passés de 1,05 à 1,73 milliard d’euros (soit + 65 %).

En cause, la complexification des interventions sur des vitrages toujours plus importants et sophistiqués, nécessitant souvent le recalibrage des systèmes d’aides à la conduite (Adas). Ces augmentations surviennent alors que la fréquence des sinistres diminue (- 1,5 % en 2023, après - 0,7 % en 2022).

Un bras de fer permanent avec les assureurs

Du côté des compagnies d’assurance, on dénonce une recrudescence des fraudes et pratiques abusives chez certains réparateurs, notamment hors agrément. A contrario, ces derniers brandissent la liberté du choix des clients inscrite dans la loi, et leur droit à fixer librement leurs prix.

Ce conflit fait rage sur le front de la communication et se traduit sur le terrain par des tensions grandissantes. De nombreux acteurs du marché rapportent des abus d’experts automobiles et d’assureurs qui amputent arbitrairement les factures de réparation jusqu’à 30 %, tout en retardant volontairement les remboursements. Ces pratiques ont notamment conduit à la liquidation judiciaire d’Élite Pare- Brise, prononcée le 10 janvier 2025 après une tentative de redressement judiciaire entamée quelques mois plus tôt.

Au total, 150 salariés sont directement touchés par ce bras de fer commercial. De leur côté, les compagnies d’assurances accusent les réparateurs non agréés de gonfler artificiellement leurs tarifs pour financer des cadeaux destinés à attirer les clients : trottinettes, télévisions, chèques-cadeaux de montants parfois importants.

En réaction à ces dérives, une proposition de loi contre la surfacturation avait été déposée par plusieurs députés en septembre 2023. Toutefois, cette tentative de régulation, suspectée d’être influencée par le lobby des assurances, a été abandonnée après la dissolution de l’Assemblée nationale.

Surfacturation : les assureurs tapent du poing

En novembre dernier, France Assureurs a relancé le conflit en communiquant sur les travaux de l’Agence de lutte contre la fraude en assurance (Alfa) dans le domaine du vitrage.

"Face à l’intensification du démarchage agressif voire frauduleux de certains réparateurs de parebrise auprès d’assurés et d’entreprises d’assurance, ainsi qu’à l’augmentation constante de la charge des sinistres de bris de glace depuis 2020, il a été demandé à l’Alfa de s’intéresser à l’exploitation frauduleuse de cette garantie", expose Maxence Bizien, directeur exécutif de l’agence.

18 entreprises membres de l’Alfa se sont portées volontaires pour répondre à un questionnaire et échanger dans le cadre d’un groupe de travail. Elles ont dressé une liste de neuf abus récurrents, depuis le démarchage téléphonique sauvage jusqu’à la production de faux documents et l’usurpation d’identité. Certains fraudeurs simulent des remplacements fictifs de pare-brise pour maximiser leurs profits.

Des escroqueries téléphoniques, parfois dirigées depuis l’étranger manipulent les assurés pour leur faire changer leur vitrage une seconde fois. Selon Maxence Bizien, ces pratiques "tendent à se professionnaliser et à s’industrialiser". Cependant, interrogé sur l’ampleur précise du phénomène, le directeur exécutif de l’Alfa reconnaît ne pas disposer de "données fiables disponibles".

Le responsable élude aussi les questions sur les non agréés respectant les règles du jeu, ainsi que sur les solutions antifraude préconisées, chaque assurance apportant ses propres réponses à ces problématiques. "Nous ne pouvons y répondre du fait du droit de la concurrence."

Récemment, en janvier 2025, le Crédit Mutuel est même allé jusqu’à internaliser son activité vitrage dans ses propres structures, en lançant sa première Station Mobilité. Une stratégie inquiétante aux yeux de Lucie Marie, cofondatrice de ZeCarrossery : "Le Crédit Mutuel prétend vouloir préserver le pouvoir d’achat des assurés mais dans les faits, c’est une mainmise progressive sur notre métier qui se met en place."

La dirigeante questionne ouvertement les marges et les pratiques des assureurs, jugeant que l’effort pour réduire les coûts devrait également venir des compagnies elles-mêmes, plutôt que de peser uniquement sur les réparateurs.

Les indépendants dénoncent l’amalgame

Cependant, un pas sémantique a été franchi par les assureurs dans les médias généralistes, en opérant largement un raccourci entre fraudeurs et réparateurs non agréés. En novembre dernier, nos confrères du Parisien publiaient un article à charge contre "la mafia du pare-brise". Cet amalgame a évidemment fait bondir les principaux intéressés. La Fédération française de carrosserie (FFC), la Fédération nationale de l’automobile (FNA) et plusieurs réseaux indépendants ont rapidement pris la parole pour répondre à ces attaques.

Plusieurs observateurs proposent de lutter contre la fraude grâce à l’expertise à distance, couramment utilisée en réparation- collision. De son côté, Samuel Brigantino, dirigeant de Glass Express, rappelle que les assureurs ont également recours à des offres commerciales et des réductions sur les cotisations. Dénonçant néanmoins la surenchère de cadeaux chez certains acteurs du marché, le dirigeant affirme que ces pratiques résultent "du dysfonctionnement d’un marché trop longtemps bloqué par les compagnies d’assurance".

Quant aux tarifs pratiqués, il fait remarquer que des leaders comme Carglass facturent 15 à 20 % plus cher que les réseaux constructeurs sans subir les mêmes critiques. Dans les rangs de OuiGlass, Hadrien Dijoux, cofondateur du réseau, appelle à plus de modération et de nuances parmi les réparateurs, voyant dans ces critiques "une manœuvre des réseaux agréés" en perte de vitesse.

Pour contrer ces attaques et se démarquer des abus identifiés, OuiGlass a récemment lancé une offre de réparation de vitrage à 9 euros afin de favoriser les réparations – encore minoritaires dans son enseigne – et tendre la main aux assureurs.

Vers une régulation du marché ?

Autre point de vue : en tant que fournisseur, Franck Martin, dirigeant du grossiste en vitrages VSF, bénéficie d’un peu plus de recul sur ce marché. Son entreprise collabore régulièrement avec les assureurs contre les escroqueries – notamment celles impliquant la falsification de bons de livraison.

"Nous constatons que la fraude existe surtout en Ile-de-France et à Marseille, souvent dans de petites boutiques, observe-t-il. Nous n’avons pas de chiffres précis la concernant. Elle s’est peut-être un peu développée, mais je ne pense pas qu’elle ait explosé."

Il note également les pratiques abusives de certains assureurs, dont les coupes arbitraires sur les factures mettent en difficulté les indépendants sérieux. S’il reconnaît que le marché du bris de glace peut représenter une activité très lucrative, il tient à souligner que les marges ne sont pas élevées sur toutes les interventions.

"Le poseur a besoin d’un équilibre entre les différents types de vitrages posés", complète le dirigeant, rappelant que les réparateurs suivent les tarifs constructeurs, qui ont fortement augmenté ces dernières années. Surtout, le dirigeant de VSF met en garde contre une menace plus large pour le secteur : la disparition progressive des usines européennes de fabrication de vitrages automobiles.

"Si toutes les usines ferment en Europe, nous dépendrons alors totalement de l’Asie", avertit-il. Une situation préoccupante qui pourrait fragiliser davantage l’ensemble des acteurs du marché, qu’ils soient agréés ou indépendants.

Brembo devance la norme Euro 7 avec son kit de freinage Greentell

Brembo a profité du salon de l'automobile de Shanghai (Chine) pour présenter son nouveau set de freinage Greentell. Contraction des mots "green" et "intelligence", ce kit promet de réduire significativement l'empreinte écologique du freinage automobile.

Le cœur de cette innovation réside dans l’application d'un revêtement double couche sans nickel, développé par Brembo grâce à la technologie brevetée de dépôt de métal au laser (LMD). Cette méthode permet d'améliorer considérablement la résistance des disques de frein tout en réduisant les émissions de particules fines lors du freinage. Associé à des plaquettes spécialement conçues, ce revêtement réduit l’usure superficielle jusqu’à 80 % par rapport aux disques en fonte traditionnels.

Une technologie avancée pour moins d'émissions

Selon l’équipementier italien, le kit Greentell est particulièrement pertinent à l'approche de la réglementation Euro 7 prévue pour 2026, qui imposera des limites strictes aux émissions des systèmes de freinage. Son nouveau dispositif permet déjà une réduction allant jusqu’à 90 % des émissions de poussières.

Greentell n’est pas limité à une catégorie spécifique de véhicules. Brembo a conçu ce produit pour répondre aux exigences de performances, de durabilité et de polyvalence, qu’il s’agisse de véhicules électriques, thermiques ou encore d’utilitaires légers. Autre atout : sa capacité à s'adapter à différents types de disques, comme les disques dual cast, intégraux ou flottants.

Une conformité anticipée à la norme Euro 7

Pour faciliter l'entretien et garantir une sécurité maximale, Brembo a doté ses disques d'un marquage Easy Check. Ce repère visuel, qui peut être personnalisé avec le logo du constructeur, indique clairement l’usure du disque. Lorsqu’il disparaît, c’est le signe qu’un remplacement est nécessaire.

"Chez Brembo, nous ne nous contentons pas de respecter les règlements et la loi. Nous allons plus loin. Nous faisons de notre mieux pour anticiper et même dépasser les besoins des clients. Notre engagement en faveur de l'innovation et de la durabilité nous motive à créer des produits qui dépassent les attentes", a déclaré Daniele Schillaci, CEO de Brembo.

Adas : Panther Pro s’associe à Autel

Panther Pro, filiale du groupe VSF spécialisée dans la distribution d'outils pour les professionnels du vitrage, vient d'obtenir l'exclusivité en France de la distribution des systèmes Adas d’Autel. Un accord obtenu auprès d’Autech Expert, qui commercialise les équipements de la marque chinoise dans l’Hexagone.

Ce partenariat signé le 25 mars dernier dans les locaux du groupe à Saint-Amand-Longpré (47) vise particulièrement les réseaux spécialisés dans la réparation de bris de glace.

Grâce à cette exclusivité, Panther Pro entend accompagner les professionnels du vitrage alors que la demande en outils de calibration de systèmes Adas ne cesse de croître. Depuis plus de dix ans, la filiale du groupe VSF s'est imposé comme un acteur clé sur le marché de l'équipement Adas, grâce à son savoir-faire technique et à sa proximité avec ses clients.

LKQ France prépare sa nouvelle offensive

C’est un nouveau visage que les adhérents de LKQ France apprennent à connaître depuis ce début d’année. En janvier, Charles Baeyaert a pris les rênes de la direction commerciale de la filiale tricolore du groupement, succédant à Laurent Attal. Un changement dans la continuité pour le réseau de distributeurs, puisque le nouveau dirigeant n’est pas un inconnu dans la galaxie LKQ.

Il a notamment exercé pendant cinq ans en tant que directeur commercial régional au sein de la filiale belge. Passé outre-Quiévrain, Charles Baeyaert a pour mission d’accompagner le développement du groupe dans un marché où, contrairement à la Belgique, il occupe encore une place de challenger.

LKQ n’a pas l’habitude d’occuper la troisième ou quatrième place sur un marché en Europe. Ce n’est donc pas notre objectif pour la France. Nous devons nous développer pour occuper une position plus en phase avec les ambitions du groupeannonce le directeur commercial.

Nouveaux investissements logistiques

Pour mener à bien ses ambitions, Charles Baeyaert entend évidemment capitaliser sur le travail engagé par Peter Vanosmael, directeur général de LKQ France, et ses prédécesseurs sur un marché concurrentiel et déjà mature, dominé par des acteurs historiques solidement implantés.

"Le premier constat, c’est que l’équipe a déjà réalisé un travail remarquable. Partir de zéro et parvenir à s’imposer sur un marché aussi concurrentiel, c’est impressionnant", salue-t-il.

Parmi les dernières réussites du groupe figure notamment la consolidation du maillage logistique. Grâce aux plateformes ouvertes ces dernières années à Marseille, Nantes et Toulouse, LKQ compte désormais sept hubs sur le territoire, qui lui offrent une dimension nationale. Mais pas question pour la centrale de se reposer sur ses lauriers : le travail d’optimisation et de consolidation de cet outil logistique va se poursuivre dans les prochains mois.

En février dernier, le groupement a notamment élargi la superficie de stockage de son site de Lyon-Chassieu (69), qui atteint désormais 6 500 m² au sol et 13 000 m² en déployé. Grâce à cet aménagement, LKQ peut stocker près de 120 000 références sur cette plateforme et améliorer ses services de livraison, en offrant des options J+1 et H+4.

Nous étions à l’étroit sur ce site, et l’opportunité de doubler sa surface s’est présentée. Cette extension nous permettra de mieux répondre aux besoins du marché tout en optimisant notre logistique. On est dans une région avec un gros potentiel… Nous allons également améliorer le confort de nos collaborateurs, avec 1 000 m² de bureaux modernes et ouverts

Autre priorité fixée cette année par LKQ France : le renfort du stock de la plateforme francilienne des Ulis (91), inaugurée en 2022. Si le site proposait, à ses débuts, une offre de 80 000 références, celle-ci sera portée à 120 000 produits pour accompagner le développement de cette implantation "stratégique" pour le groupement.

Parallèlement à cet élargissement de gammes, LKQ France mise aussi sur l’optimisation du "stock profiling" afin d’améliorer durablement ses taux de service grâce à une gestion plus fine et prédictive du stock.

"Nous nous appuyons sur des outils d’analyse de données pour ajuster cette approche. L’objectif est de réduire le nombre de manipulations de pièces et d’améliorer nos taux de disponibilité", confirme le directeur commercial.

Élargissement stratégique de l’offre produits

Fort de ces multiples projets, Charles Baeyaert entend orienter sa stratégie de développement commercial sur l’accompagnement des adhérents du réseau, les BPN, notamment ceux en pleine croissance.

Le dirigeant veut plus particulièrement structurer davantage la réponse aux besoins de grossistes qui ont changé d’envergure ces dernières années : "De nombreux distributeurs ont grandi rapidement et leurs attentes ont évolué. Nous devons être à la hauteur en leur proposant des solutions adaptées."

Pour mieux répondre à leurs exigences, LKQ France envisage un élargissement de son offre, en cohérence avec les autres marchés européens où le groupe est solidement implanté. Parmi les nouvelles gammes à l’étude figurent les consommables de carrosserie. "La peinture suivra probablement, car c’est un métier que nous maîtrisons bien", ajoute Charles Baeyaert.

Le groupement compte également renforcer ses lignes d’outillages et d’équipements d’atelier. Autre sujet en cours de réflexion, le pneumatique. Avec la progression des véhicules électriques, l’intérêt des ateliers pour cette catégorie de produits devrait continuer à croître dans les années à venir. Pour le moment, LKQ France précise que le développement d’une offre dédiée aux pneumatiques n’est pas prioritaire mais reste sous étude attentive, compte tenu des spécificités complexes de ce marché.

"En Europe du Nord, nous sommes déjà très présents sur le pneu, notamment aux Pays-Bas et en Belgique, où nous avons un flux direct avec les fournisseurs et un stock spécifique. À terme, il est probable d’étudier aussi en France une offre autour du pneu", complète le directeur commercial de la filiale française.

Les MDD, un atout pour LKQ France

Pour renforcer son offre, le groupement mise aussi sur le développement des marques de distributeurs (MDD), qui occupent une place stratégique majeure dans sa stratégie commerciale. L’an dernier, la marque Starline s’est déjà étoffée de lignes de balais d’essuie-glace.

Les BPN tricolores ont également pu bénéficier du lancement de la marque Optimal avec l’intégration d’une première gamme de filtration. Pour 2025, plusieurs nouveautés sont prévues, notamment en freinage, kits de distribution et amortisseurs.

"Les MDD sont un pilier stratégique, particulièrement dans le contexte inflationniste actuel. Les réparateurs doivent répondre à une demande de produits compétitifs, et ces marques remplissent parfaitement ce rôle. Cet essor est aussi tiré par nos distributeurs qui exigent des produits spécifiques dans un souci de différenciation sur le marché", souligne Charles Baeyaert.

Rappelons que LKQ France peut compter sur Emotive, entité dédiée à la distribution des marques Starline et Optimal ou encore ERA. Dévoilée lors du dernier salon Automechanika Francfort, elle a pour objectif de fédérer les MDD du groupe à l’échelle continentale. L’idée : mieux mutualiser les ressources et offrir une cohérence d’offre au niveau européen.

"La demande des réparateurs et des distributeurs pour ces produits ne cesse de croître, observe Charles Baeyaert. Nous devons donc répondre à ces attentes tout en positionnant les MDD en complément des marques premium, et non en substitution. Cela nous permet de répondre à un segment de marché spécifique sans perturber nos gammes existantes."

Des ambitions affirmées

Fort de son maillage logistique consolidé et de cette offre de produits toujours plus large, LKQ France espère bien poursuivre le développement de son réseau de BPN, qui compte 110 sites actuellement. Le groupe a identifié plusieurs zones à potentiel, notamment dans le sud de la France, où LKQ a ouvert ses dernières plateformes logistiques.

Pour atteindre ses ambitions nationales, des acquisitions pourraient être envisagées, même si Charles Baeyaert rappelle que le groupe est, à court terme, focalisé sur la consolidation et l’intégration européenne.

La croissance externe reste une option, mais nous sommes actuellement dans une phase de consolidation à l’échelle européenne. Nous avons encore de gros chantiers d’intégration, notamment la mise en place d’un ERP commun.

Ces projets structurants pourraient, à terme, permettre au groupement d’accélérer sa croissance dans l’Hexagone. Si Charles Baeyaert préfère rester discret sur ses objectifs précis, son ambition est affirmée. "Ce qui est sûr, c’est que nous visons une croissance significative et un renforcement de notre position en France."

Un contrôle technique annuel pour les véhicules de plus de dix ans ?

Jeudi 24 avril 2025, la Commission européenne a publié sa proposition de révision des directives liées au contrôle technique. Plusieurs changements sont évoqués dans ce texte, dont l'annualisation du contrôle technique obligatoire pour les voitures et camionnettes de plus de dix ans.

Le but de cette mesure serait de réduire les risques, en termes de sécurité routière, liés à ces véhicules plus âgés. Rappelons qu'actuellement, la visite périodique des VL est effectuée au bout de quatre ans, puis tous les deux ans. C'est le cas en France, mais aussi en Allemagne, par exemple.

En attente de validation du Parlement

Parmi les autres mesures proposées : des moyens pour lutter contre le trucage des compteurs kilométriques, ou encore le développement de nouvelles méthodes pour contrôler les émissions d'oxyde d'azote et de particules fines.

Ces propositions de la Commission européenne sont désormais soumises à l'approbation du Parlement européen et des Etats membres.

Réagissant à cette annonce, l'association 40 millions d’automobilistes juge qu'une telle mesure serait "inefficace" et "injuste". "Accélérer la périodicité du contrôle technique alors même que la règle en vigueur n’est pas respectée par de nombreux automobilistes faute de moyens financiers, c’est prendre le risque d’augmenter le nombre de ceux qui roulent dans l’illégalité", estime Philippe Nozière, président de l'association.

Cette dernière recommande plutôt de renforcer les contrôles à l’égard des usagers qui ne respectent pas la réglementation actuelle.

Axalta promet jusqu’à 50 % d’économie d’énergie avec ses nouveaux produits

Axalta améliore ses gammes de vernis et d'apprêts à séchage rapide et basse consommation d’énergie. Ces produits sont désormais disponibles dans les systèmes Ultra Performance Energy System (Cromax), Permasolid Speed-TEC (Spies Hecker) et Xtreme System (Standox).

"Notre système de réparation Fast Cure Low Energy (FCLE) est désormais encore meilleur, affirme Bart De Groof, directeur marketing Global Refinish chez Axalta. Il était déjà reconnu en tant que solution de mise en peinture rapide et productive. Il offre désormais une durabilité accrue tout en continuant à soutenir le développement durable et à répondre aux diverses spécifications des constructeurs".

Mise en œuvre directe du vernis

Plus précisément, l’utilisation de ces systèmes FCLE de nouvelle génération pourrait générer une réduction de la consommation de gaz jusqu’à 50 % et de l’électricité jusqu’à 48 % sur un cycle complet, selon le groupe. Cela, tout en améliorant le taux de rotation des véhicules en cabine. Ces systèmes sont donc à la fois plus économiques et plus productifs, mais ils simplifient aussi les techniques de réparation.

En effet, ces procédés de réparation écoresponsables reposent sur un apprêt multifonction et un vernis haute durabilité de nouvelle génération. Ce dernier ne requiert plus l’activation chimique de la base solvantée. Il peut être mis en œuvre directement, avec un ratio de mélange identique aux précédentes versions FCLE. Le fabricant supprime ainsi une étape critique du système de réparation. De plus, l'application de ces produits sur les pièces en plastique ne nécessite pas d'additif flexible.

Qualité conforme aux exigences des constructeurs

Côté apprêt, la nouvelle formulation fusionne les variantes ponçable et mouillé sur mouillé, réduisant ainsi l'emploi de consommables en cabine. Parallèlement, son comportement lors de l’application assurerait une parfaite adhésion sur tous supports, ainsi qu'une fenêtre de recouvrement élargie.

Lors de l'étape finale, la polymérisation des produits est activée dès 40 °C en cabine ou à température ambiante (de 20 à 25 °C). Ils conserveraient ensuite une résistance mécanique et chimique conforme aux critères de réparations sous garantie des constructeurs.

Ce progrès technologique vise notamment les ateliers de carrosserie à haute productivité, qu'ils soient certifiés par les constructeurs ou soumis à des objectifs énergétiques. Par ailleurs, ces systèmes FCLE restent compatibles avec les équipements standards, sans nécessiter de changer le matériel d’application.

PHE se renforce en Espagne avec AD Freco Parts

Présent en Espagne depuis 2019, le groupe français Parts Holding Europe (PHE) poursuit sa stratégie de consolidation du marché ibérique en intégrant AD Freco Parts. L’opération a été réalisée via AD Parts Intergroup, entité unissant PHE et AD Parts, premier groupement de distribution indépendante sur le marché espagnol.

Implantée principalement dans la province de Tarragone, au sud de la Catalogne, AD Freco Parts est devenue un acteur majeur de la commercialisation de pièces détachées automobiles. Avec ses 9 points de vente et un centre logistique à Reus (145 collaborateurs), l’entreprise familiale fondée en 1979 a généré un chiffre d’affaires supérieur à 24 millions d’euros en 2024.

Une implantation stratégique en Catalogne

Grâce à cette nouvelle opération, PHE, à travers AD Parts Intergroup, étend son réseau espagnol désormais présent dans les provinces de Gérone, Barcelone, Navarre, Murcie, San Sebastian, Rioja, Castellon, Valence, Biscaye, Alava, Lerida, Huesca, Andorre, et maintenant Tarragone. Le groupement fédère plus de 560 points de vente au total sur la péninsule ibérique.

"Grâce à l’intégration de AD Freco Parts, nous élargissons notre empreinte géographique en Espagne et renforçons notre position de leader dans ce marché", se félicite Josep Bosch Sayols, président d'AD Parts Intergroup.

De son côté, Sergi Costa, président d'AD Freco Parts, souligne les bénéfices attendus de de rapprochement : "Aujourd’hui, avec l’aide d’AD Parts et d’AD Parts Intergroup, je suis convaincu que nous allons accélérer notre croissance, en nous appuyant pleinement sur la culture et les ressources de PHE".

Renault dévoile son dispositif de peinture biton "révolutionnaire"

OuiGlass mise sur la mobilité pour séduire de nouveaux franchisés

OuiGlass dévoile une nouvelle déclinaison de son modèle avec son concept "Pose Mobile". Ce format permet d’exercer une activité de remplacement et réparation de vitrages sans disposer d’un centre fixe. L’intervention s’effectue directement chez le client, à son domicile ou sur son lieu de travail, à l’aide d’un utilitaire aménagé. Le véhicule est équipé pour couvrir l’ensemble des prestations proposées par l’enseigne.

Cette formule se distingue par sa simplicité de mise en œuvre. L’investissement initial est contenu – 40 000 € au total pour un apport personnel minimal de 15 000 € – et les besoins logistiques sont réduits à un espace de stockage de faible volume. Selon Ouiglass, ce format s’adresse aux techniciens (carrossiers, mécaniciens, etc.) prêts à se lancer sans s’engager dans une structure lourde à gérer.

Un modèle agile adapté aux zones urbaines

En ciblant notamment les grandes agglomérations, OuiGlass entend répondre à deux enjeux majeurs : la rareté des emplacements commerciaux et les attentes croissantes en matière de services à domicile.

La région Île-de-France fait figure de zone pilote, avec une dizaine de franchisés en cours de déploiement. L’intérêt est double : pour les clients, la prestation se fait à domicile avec des délais raccourcis. Pour les franchisés, les charges fixes sont limitées et la mobilité devient un atout de différenciation.

"Avec la pose mobile, nous proposons d’accéder à la franchise à moindre coût. C’est un vrai tremplin vers l’entrepreneuriat pour les profils techniques qui souhaitent devenir leur propre patron", poursuit le co-fondateur du spécialiste du bris de glace, Hadrien Dijoux.

Pour Ouiglass, ce développement s’inscrit également dans une stratégie plus large de maillage territorial. À travers le "Pose Mobile", l’enseigne, qui compte aujourd’hui plus de 100 centres répartis sur le territoire, veut accélérer son expansion. Elle vise un réseau de 150 unités en combinant centres classiques et unités mobiles.

L’Agra muscle sa direction commerciale avec Christophe Sibille

Le groupement Agra structure sa gouvernance avec l’arrivée, début avril, de Christophe Sibille au poste de directeur commercial et marketing. Il succède à Enrique Vicente, qui se concentre désormais pleinement sur ses fonctions de directeur général, assumées depuis décembre dernier.

Cette nomination vise à renforcer l’efficacité opérationnelle du réseau de distributeurs, dans un contexte marqué par des mutations rapides du secteur. Fort d’une expérience de plus de trente ans dans la rechange automobile et le développement de réseaux de garages, Christophe Sibille entend structurer davantage les actions commerciales et marketing du groupement.

Christophe Sibille a pour mission de renforcer la dynamique commerciale du groupement et d’accompagner sa transformation. ©Agra

Christophe Sibille a pour mission de renforcer la dynamique commerciale du groupement et d’accompagner sa transformation. ©Agra

"Mon expérience à travers différents groupements me permet de mieux appréhender les problématiques de notre métier. Je m’appliquerai à renforcer les points forts de l’entreprise et, au terme d’une phase d’observation et d’échanges, proposerai des axes d’amélioration afin d’optimiser notre compétitivité", précise-t-il.

Avant de rejoindre l’Agra, Christophe Sibille a notamment œuvré pour le réseau Gefa en tant que responsable commercial Grand Est, en 2008 et 2018. Au sein du groupe Alliance Automotive, il est ensuite chargé du développement commercial pièces techniques de la plateforme LH (Le Hello). En 2023, il rejoint Alternative Autoparts en qualité de responsable développement de l'Est.

Une passation inscrite dans la continuité

Enrique Vicente laisse derrière lui une direction commerciale bien établie, qu’il a pilotée pendant un peu plus de cinq ans. Il transmet à son successeur une organisation déjà structurée autour de plusieurs pôles clés : une équipe commerciale, un centre de services clients, les réseaux de garages Proximeca et Point Repar ainsi qu’un service marketing et communication. Christophe Sibille pourra également s’appuyer sur l’expérience de Carole Duriaud, son assistante à la direction commerciale.

Cette transmission s’inscrit dans un esprit de continuité, mais aussi d’ambition renouvelée. "Je suis persuadé que Christophe saura poursuivre la dynamique que nous avons initiée ces dernières années. […] Son expertise de la rechange sera un atout précieux pour continuer à progresser", souligne Enrique Vicente.

En accédant à la direction générale, Enrique Vicente affirme sa volonté de piloter le développement du groupement dans une logique de projet. Plusieurs axes stratégiques ont été identifiés : diversification des métiers, digitalisation, valorisation des données, performance de l’offre produits, logistique, et stratégie de marques.

L'Agra accompagne ses réseaux vers l'électrique

Le dirigeant insiste également sur la nécessaire cohésion des équipes, qu’il identifie comme un facteur différenciant dans un environnement en constante mutation. "Les enjeux liés à notre corporation sont multiples, et l’environnement automobile est en pleine mutation. Je fais partie des personnes profondément convaincues que chaque changement est une opportunité de faire toujours mieux."

Lancement d'Aumovio : Continental prépare la séparation de sa branche automobile

En marge du salon de Shanghai (Chine), Continental a annoncé la création d’Aumovio, amorçant ainsi la séparation de sa division automobile gravitant (avec ContiTech, dédié aux solutions industrielles) autour de son activité historique. Cette initiative s'inscrit dans la volonté du groupe de se recentrer sur son activité historique de pneumatiques, comme annoncé le 8 avril 2025. Dans un contexte de crise de l'industrie automobile allemande, le projet a été soumis aux actionnaires, qui ont validé cette première étape vers l'indépendance de l'ancienne filiale Continental Automotive.​

"En tant qu'entreprise indépendante, nous gagnons en créativité et en rapidité, a expliqué Philipp von Hirschheydt, membre du directoire de Continental et PDG de sa division Automobile. Aumovio se caractérisera par une trilogie de produits à la pointe de la technologie, une stratégie cohérente de création de valeur et un réseau mondial synergétique, le tout associé à une forte présence locale pour nos clients. Notre objectif est de renforcer notre position dans les secteurs d'avenir et les marchés en croissance de la mobilité".

Jusqu'à présent, la division Automotive représentait la principale source de revenus du groupe, avec un chiffre d'affaires de 20 milliards d'euros, mais elle était paradoxalement la moins rentable. C'est pourquoi elle a été la plus touchée par les licenciements massifs en 2024. Néanmoins, cette branche, dédiée à la première monte et à l'après-vente automobile, dispose d'outils performants en recherche et développement, ainsi qu'en production.

1 700 salariés français

"Ce spin-off représente un tournant stratégique pour Aumovio, dont les équipes françaises joueront un rôle clé pour écrire les prochains chapitres de notre histoire", commente Stefan May, actuel dirigeant de l’entité française d’Automotive et futur président d’Aumovio France. En effet, ce nouveau groupe basé à Francfort (Allemagne) emploie 90 000 salariés dans le monde. Mais en son sein, Aumovio France reprend le flambeau des 70 ans de présence du groupe dans l’Hexagone.

Aumovio France exploite deux sites : l'un à Toulouse (31), où 1 400 salariés sont spécialisés dans l’ingénierie et la production de systèmes électroniques embarqués, et l'autre à Rambouillet (78), où 300 employés se consacrent à la recherche et au développement de systèmes de télématique, de connectivité des véhicules, de multimédia et de solutions pour la rechange.

"L’électronique et la connectivité sont au cœur de l’innovation qui façonne l’avenir de la mobilité, rappelle. Nous disposons de toutes les compétences qui vont contribuer à améliorer davantage la sécurité routière, mais aussi et avant tout la durabilité de la mobilité de demain", affirme Stefan May.

Des innovations présentées au CES 2025

Les équipes françaises conçoivent des logiciels et des systèmes électroniques, notamment des interfaces homme-machine qui commandent des fonctions essentielles des véhicules. Parmi ces fonctions figurent les systèmes d’accès et de démarrage du véhicule, des antennes intelligentes assurant la cybersécurité, des systèmes d'information sur les pneumatiques, de gestion de l’habitacle, d'assistance à la conduite (Adas) et d’infodivertissement.​

Ce savoir-faire est notamment illustré par les dernières innovations que l'équipementier a présentées au salon CES 2025 à Las Vegas (États-Unis). Par exemple, son système de reconnaissance biométrique permet l'ouverture des véhicules via la reconnaissance des empreintes digitales ou du visage.​ Tandis que son Child Presence Detection détecte la présence d'un enfant à bord et évite de les oublier en alertant le conducteur. Beaucoup plus récemment, le groupe a également présenté des systèmes d'assistance de conduite spécifiquement pour le marché chinois.

La conception et la présentation de ces innovations reposent sur l'organisation d'une filiale de dimension mondiale. La maison-mère a progressivement accordé plus d'autonomie à cette entité au cours des dernières années, afin de la préparer à fonctionner de manière indépendante. Avec la création d'Aumovio, cette autonomie devient une réalité. Il reste désormais à observer l'évolution de la branche ContiTech du groupe.​

Croissance de 19 % pour Autodoc, qui accélère sur le B2B

Autodoc est parvenu à maintenir une trajectoire ascendante l'an dernier. Le spécialiste de la vente en ligne de pièces de rechange a vu son chiffre d’affaires bondir de près de 19 % en 2024, atteignant 1,555 milliard d’euros. Plus de 65,6 millions de pièces ont été vendues sur l’année, un record pour la société.

Autre élément de satisfaction pour le groupe allemand : son Ebitda ajusté a progressé de 13 %, s’établissant à 151,4 millions d’euros, tandis que son "free cash flow" (flux de trésorerie disponible) a grimpé de près de 45 % à 125,3 millions d’euros.

Ces résultats s’inscrivent dans une stratégie de rentabilité maîtrisée, qui permet à l’entreprise d’afficher une marge opérationnelle ajustée de 9,7 %. "Nous sommes ravis d’annoncer une nouvelle année de croissance à deux chiffres de notre chiffre d’affaires et de notre Ebitda ajusté. Cela démontre la résilience et le potentiel de notre entreprise […]", souligne Dmitry Zadorozhny, PDG d’Autodoc.

Un marché B2B en pleine expansion

Au-delà de son cœur d’activité grand public, le géant du e-commerce mise sur l’essor de son offre dédiée aux professionnels. Lancée il y a deux ans, la plateforme Autodoc Pro a enregistré une forte croissance, avec un chiffre d’affaires multiplié par plus de trois en un an, passant de 18 à 68 millions d’euros.

Pour rappel, en France, les 106 zones couvertes étaient pleinement actives fin 2024, et les relations commerciales avec les garages se sont densifiées, dopant les volumes de commandes. "En parallèle de notre solide activité B2C, nous avons investi nos ressources pour accélérer le développement d’Autodoc Pro et préparé le lancement d’Autodoc Marketplace", ajoute Lennart Schmidt, directeur financier du groupe.

La croissance d’Autodoc repose également sur l’élargissement de sa base de clients actifs, qui a progressé de 13,5 % en 2024 pour atteindre 8,4 millions d’utilisateurs. Le groupe a également renforcé son catalogue, avec 900 000 nouveaux produits, portant son total à 6,7 millions de références disponibles.

De nouvelles ambitions logistiques pour 2025

Pour soutenir ses objectifs de développement, l’opérateur basé à Berlin s’appuie sur des investissements logistiques ciblés. Inauguré en mars dernier, le nouveau centre de distribution de 15 000 m² à Gand (Belgique) doit permettre d’améliorer les délais de livraison, en particulier pour les marchés français, belge et allemand. Ce hub contribuera ainsi à renforcer la position d’Autodoc dans le segment B2B, identifié comme un levier stratégique pour les prochaines années.

"Outre la croissance continue de notre activité B2C et le développement de notre marketplace en Europe, nous allons mettre fortement l’accent sur l’expansion de notre activité B2B en 2025", conclut Lennart Schmidt.

Midas revoit sa stratégie de communication

Fini le pot d’échappement comme emblème ! Midas tourne la page de son image historique pour mieux faire entendre son message : aujourd’hui, l’enseigne couvre l’ensemble des besoins d’entretien et de réparation des automobilistes.

C’est avec l’agence Dentsu Creative que Midas a imaginé cette nouvelle campagne, conçue comme un vecteur de cohérence et de proximité. "Il s’agissait de trouver une expression commune qui parle autant aux clients qu’à nos franchisés et à leurs collaborateurs", explique Julien Gourand, directeur général de Midas France. Le message, simple mais fort, vise à installer la marque comme un repère fiable dans un univers automobile parfois anxiogène pour les particuliers.

Quand le garagiste devient traducteur

La série de huit films met en scène des automobilistes confrontés à des pannes ou dysfonctionnements qu’ils peinent à exprimer. Bruits étranges, voyants allumés, grincements suspects : les scènes illustrent avec humour la difficulté à faire comprendre un problème technique… Et la capacité des équipes Midas à en décoder le sens. L'occasion aussi de valoriser la palette complète de prestations proposées, bien au-delà de la simple révision ou du changement de pneus.

La campagne a officiellement débuté le 24 mars avec la diffusion d’un film principal de 30 secondes, accompagné de formats de 20 et 15 secondes diffusés à la télévision et en ligne. Elle vise une large audience grâce à une diffusion sur les grandes chaînes généralistes et lors de grands événements sportifs, ainsi qu’à une présence sur YouTube, Meta et TikTok, pensée pour capter l’attention d’un public plus jeune.

Une seconde vague est prévue pour l’été, avec deux nouveaux films de 20 secondes axés sur des offres saisonnières : plaquettes de frein offertes ou prise de rendez-vous garantie en 24 heures. De quoi ancrer durablement la nouvelle promesse de la marque dans le quotidien des automobilistes.

Vulco renforce sa stratégie grands comptes avec Micipsa Hamel

Vulco poursuit la structuration de son organisation commerciale en annonçant la nomination de Micipsa Hamel au poste de directeur grands comptes. Dans ses nouvelles attributions, il sera directement rattaché à Camille Mounier, directrice générale de Vulco Développement France. Son périmètre de responsabilité comprend la coordination de l’équipe des key account managers (KAM), ainsi que l’administration de l’équipe ADV 4 Fleet.

Il aura également pour mission d’élaborer et de mettre en œuvre des stratégies commerciales ciblées pour renforcer la position du réseau Vulco sur ce segment. Arrivé au sein de l’enseigne du groupe Goodyear en 2022, Micipsa Hamel occupait jusqu’à présent les fonctions de responsable grands comptes.

Il avait déjà pour mission de piloter des partenariats stratégiques et de développer le chiffre d’affaires sur ce segment. Son expérience préalable, notamment chez PSA et Euromaster, lui a permis de se forger une solide connaissance du secteur et des attentes spécifiques des grands comptes.

Glasurit prolonge son partenariat avec WorldSkills International

Glasurit, marque de peinture automobile de BASF, a renouvelé son partenariat exclusif avec WorldSkills International dans la catégorie peinture automobile. Ce soutien, entamé lors de la dernière édition des Olympiades des métiers à Lyon en 2024, se poursuivra jusqu’à la prochaine compétition mondiale prévue à Shanghai (Chine) en 2026.

L’accord prévoit la mise à disposition des produits de la marque, notamment la ligne 100, conçue pour optimiser les temps de cycle et réduire la consommation de produit. Les participants seront également formés à l’utilisation de Refinity, une plateforme numérique qui centralise la gestion des couleurs, les modules de formation et les outils de suivi d’activité.

Valoriser les jeunes talents

"Nous sommes fiers de continuer à soutenir les jeunes talents participant à WorldSkills afin de développer leurs compétences et d’en attirer de nouveaux vers l'industrie captivante de la réparation automobile. Notre partenariat industriel mondial contribue également à renforcer l'esprit de collaboration et à élever le niveau de formation des jeunes talents de l'industrie pour façonner un avenir plus durable", a déclaré Chris Titmarsh, vice-président senior, global automotive refinish coatings chez BASF.

Glasurit entend ainsi renforcer son ancrage dans la formation des jeunes peintres en carrosserie, un enjeu stratégique alors que la filière peine à attirer de nouvelles recrues. En soutenant WorldSkills, le groupe mise sur la valorisation des métiers techniques et l’élévation du niveau de qualification.

"Partout dans le monde, chaque jour, les membres de WorldSkills développent les ambitions et le talent de jeunes professionnels pour relever les défis majeurs de notre époque. Le leadership de Glasurit offre à nos jeunes talents l’accès aux meilleures ressources et équipements de l’industrie pour leur permettre d’exceller sur la scène mondiale", a souligné David Hoey, PDG de WorldSkills International. L’édition 2026 de la compétition se tiendra du 22 au 27 septembre à Shanghai (Chine).

La FNA défend réparateurs et consommateurs au Sénat

La FNA a demandé la mise en place d’un modèle automobile durable en s’appuyant sur les artisans indépendants. Le syndicat professionnel a défendu cette position le 9 avril 2025, devant la mission du Sénat consacrée à l'avenir de la filière automobile. "Les artisans de l’automobile sont le maillon vivant, enraciné et indispensable de la filière. Il est urgent de replacer les services automobiles au cœur de toutes les politiques publiques : formation, réparabilité, équité numérique, fiscalité et mobilités durables", leur a rappelé Aliou Sow, secrétaire général de la FNA.

Mieux tenir compte de l’après-vente

Au-delà de la défense des seuls artisans, les responsables syndicaux présents – Bruno Choix, Émilie Repusseau et Aliou Sow – ont défendu le principe de neutralité lors de la prise de décision sur les choix technologiques, en s'appuyant sur des données objectives, plutôt que sur des positions dogmatiques. Objectif : garantir l’intérêt de la majorité des automobilistes et la protection de l'environnement, à rebours de certaines décisions prises ces dernières années à Bruxelles et Paris. Un discours déjà tenu devant la Commission européenne, en mars dernier.

Partant de ce principe, les représentants de la fédération ont demandé que le rôle de l’après-vente soit mieux pris en compte dans les réformes orientant la filière – y compris dès la conception des véhicules. Cela, alors que jusqu’à maintenant les politiques nationales et européennes ont plutôt concentré leurs efforts sur la production de véhicules neufs (VN) et les "mobilités du futur"… En s'éloignant parfois de la réalité quotidienne des automobilistes.

Or, pour assurer la maintenance des véhicules et éviter que leur vieillissement n’entraîne une hausse de la pollution dès maintenant, l’organisation a souligné une nouvelle fois l’importance des artisans sur le terrain. "Nous demandons que les politiques publiques cessent d’ignorer les 140 000 entreprises artisanales de l’aval de la filière. Elles sont un maillon essentiel de la transition écologique et sociale. Sans elles, pas de mobilité durable, pas de réponse de proximité pour les Français", a martelé Bruno Choix, président de la branche Maintenance-Vente de la FNA.

Rôle croissant des réparateurs indépendants

Plus concrètement, l'organisation patronale rappelle que les réparateurs indépendants prennent en charge plus de 70 % des entrées en atelier de véhicules de plus de cinq ans. Ils endossent ainsi plus de 34 % du chiffre d'affaires du marché de l’après-vente (d'environ 19 milliards d'euros en 2024 d'après TCG Conseil/Mobilians). Enfin, ils bénéficient d'un taux de fidélisation de 85 % de la part des automobilistes.

De surcroît, à l'avenir, l’évolution du parc roulant devrait encore accentuer leur rôle dans le contexte de son électrification et de la transition écologique. Certains d'entre eux – notamment les carrossiers – commencent à prendre progressivement en charge les véhicules électriques (VE) dès aujourd'hui. Mais surtout, tous entretiendront et dépollueront encore les véhicules thermiques roulant bien après l'électrification intégrale des VN, programmée pour 2035…

En effet, la FNA rappelle que de multiples facteurs devraient encore accentuer le vieillissement du parc actuel. Ainsi, la hausse des prix des VN (de +45 % depuis 2015) les place hors de portée des bourses d’un nombre croissant de ménages, favorisant les VO. Tandis que les ventes de VE sont encore pénalisées par une fiscalité instable, des infrastructures de recharge insuffisantes (en logement collectif et en zone rurale), ainsi que par les incertitudes sur leur réparabilité et leur durée de vie.

Au nom du réalisme, la FNA réclame donc d'abord aux sénateurs de garantir la réparabilité réelle du parc roulant. Ensuite, le législateur devrait faciliter l’accès aux informations techniques des constructeurs et aux pièces détachées. Dans ces conditions, les réparateurs indépendants pourront continuer de réparer les véhicules, y compris ceux connectés et les électrifiés. On éviterait alors les effets pervers d’une concentration du marché dans les seuls réseaux des constructeurs.

Les leviers d’une transition énergétique réaliste

Parallèlement, l’organisation prône la création d’un indice de réparabilité spécifique à l’auto, notamment pour les VE. Celui-ci informerait les automobilistes sur la facilité à entretenir ou à réparer un véhicule plutôt que de le remplacer. En s’inspirant d’un projet semblable pour l’électronique grand public, on éviterait que la voiture devienne jetable et donc un "non-sens écologique".

Pour mettre en place un modèle automobile durable, la FNA recommande de réviser les incitations financières, les aides existantes et les réglementations. L’objectif est de donner les moyens aux artisans de monter en compétences, via la formation initiale et continue – en entretenant aussi une politique ambitieuse d'enseignement technique professionnel. D’après le syndicat, celle-ci constitue l’un des leviers incontournables – avec les aides à la réparation et à la recyclabilité des batteries – pour permettre aux artisans d’animer la transition énergétique.

Enfin, la FNA fait également partie des syndicats professionnels défendant une réforme des ZFE (zones à faibles émissions) plus pragmatique et soutenable. Celle-ci reposerait sur l'introduction d'un "éco-pass" certifiant les véhicules réparés et entretenus par des réparateurs qualifiés. Ceux-ci maintiendraient leurs performances environnementales à un niveau identique ou proche de celles de leur état neuf.

Enfin, la fédération salue la récente orientation, plus pragmatique, de la Commission européenne. D'après elle, si celle-ci confirme sa neutralité dans les choix technologiques, on pourrait même voir l'autorisation de la vente de véhicules utilisant des carburants de synthèse ou biocarburants, aux côtés de l’électrique après 2035.

Fort de son expérience de terrain, la FNA promeut le pragmatisme en demandant de laisser le choix aux consommateurs selon leurs moyens et besoins. Globalement, elle rappelle aux sénateurs la nécessité de stimuler toutes les filières industrielles dans une logique de synergie. Plus simplement, ce réalisme du syndicat semble viser à accorder les ambitions environnementales d'un côté, avec les limites techniques, budgétaires et contraintes de la société de l'autre… Juste du bon sens.

Diagnostic à distance : LKQ France déploie sa solution

Face à la complexité croissante des interventions électroniques sur les véhicules, LKQ France introduit un service de support à distance destiné aux ateliers. Baptisé LKQ Remote Support, ce dispositif permet aux réparateurs de bénéficier, en temps réel, de l’expertise de spécialistes en diagnostic électronique.

Un fonctionnement simplifié pour une prise en main immédiate

Le principe de fonctionnement repose sur une interface accessible : une fois l’outil branché sur la prise OBD du véhicule, une connexion Internet via un terminal (PC, tablette ou smartphone) suffit à déclencher la prestation. Un technicien spécialisé prend alors le relais à distance pour accompagner le réparateur dans des opérations telles que le diagnostic de pannes, la reprogrammation de calculateurs ou la réinitialisation de modules.

Ce support s’effectue via une fonction de chat intégrée, assurant un échange direct et progressif entre l’atelier et l’expert. La simplicité de mise en œuvre constitue un atout majeur pour les professionnels n’ayant pas accès en interne à ce type de compétences.

Présentation en avant-première dans le réseau AutoFirst

L’un des avantages de la solution réside dans sa large couverture du parc automobile. De nombreuses marques (Audi, BMW, Mercedes, Renault, Peugeot, Toyota, Volkswagen et bien d’autres) sont intégrées dans le périmètre des licences utilisées. Ce spectre élargi garantit une autonomie renforcée pour les réparateurs multimarques, sans avoir à investir dans des outils dédiés à chaque constructeur.

Le dispositif sera disponible dans le réseau de distributeurs du groupement, auprès de ses BPN. Ceux-ci assureront un relais de proximité pour équiper les ateliers, former les utilisateurs si besoin, et assurer le lien avec LKQ France. Le service est commercialisé sans abonnement : la tarification repose sur une facturation à l’usage, ce qui permet aux réparateurs de gérer leurs coûts au plus juste.

Avant son lancement officiel, prévu courant avril, LKQ Remote Support est présenté aux adhérents du réseau AutoFirst France, lors de réunions régionales organisées dans l’Hexagone.

En croissance, France Pare-Brise mise sur l'avenir

France Pare-Brise clôture l'année 2024 avec une croissance de 12,6 % de son chiffre d'affaires. Une nouvelle année réussie pour le spécialiste de la réparation de vitrage, qui a étendu son réseau. Il a en effet franchi le cap des 600 centres et l’adhésion de son 200e entrepreneur indépendant, pour atteindre un total de 640 points de vente à fin 2024. Ce sont ainsi 25 nouveaux centres et 48 points de proximité qui ont ouvert en 2024.

Le réseau a par ailleurs consolidé ses partenariats avec les compagnies d'assurance à travers le système d'agrément. "Nous travaillons main dans la main avec les assureurs pour maîtriser la charge financière, notamment en favorisant la réparation plutôt que le remplacement des vitrages lorsque c'est possible", souligne Grégoire Papillard, directeur général de France Pare-Brise.

L'an dernier, France Pare-Brise, via FPB formation, a dispensé quelque 5 000 sessions de formation à plus de 600 apprenants.

De nombreuses nouveautés en 2025

Pour 2025, France Pare-Brise lance une nouvelle campagne de communication afin de renforcer la visibilité et la notoriété de son réseau, en faisant appel à une agence spécialisée pour l'accompagner côté web, TV, radio ou encore réseaux sociaux.

Le spécialiste de la réparation de vitrage compte également accentuer sa stratégie de développement durable, avec notamment la mise en place d’un programme pilote impliquant 21 adhérents pour la réintroduction du verre usagé dans le processus de production. Il compte également lancer des tests en usine pour réduire la consommation de matières premières et d’énergie.

France Pare-Brise va aussi se servir de l'intelligence artificielle (IA) pour optimiser ses services et, par exemple, réduire les délais d'attente et optimiser la gestion des plannings des centres. Autre nouveauté : l'enseigne met en place une plateforme dédiée aux personnes sourdes et malentendantes pour son centre de relation client.

Point S renforce ses positions à La Réunion

Déjà représentée par deux centres sur l'île, l'enseigne lyonnaise vient de faire un sacré bond en avant à La Réunion en ajoutant cinq nouvelles adresses à son maillage local. Son expertise, ses solutions et sa notoriété ont séduit deux entrepreneurs locaux, en la personne de Stéphane Gonthier et Véronique Cazala. Ces derniers sont à la tête depuis une quinzaine d'années des entreprises familiales Genius Centre Auto et Mascareignes Pièces Auto.

Deux entités bien connues des Réunionnais puisqu'elles sont implantées sur le territoire depuis 36 ans ! Après avoir construit son histoire dans la pièce détachée puis dans l'entretien automobile et le montage de pneumatiques, l'entreprise s'est développée sous une autre enseigne jusqu'à compter cinq implantations. Mais en ce printemps 2025, la voici qui ouvre un nouveau chapitre de son histoire.

"Une nouvelle ère pour nos différents centres"

"Avec Point S, nous débutons une nouvelle ère pour nos différents centres, souligne Stéphane Gonthier. Depuis 2007, nous avons su développer l’image de notre entreprise en local. Nous souhaitons changer de dimension en nous appuyant sur l’expérience et la puissance d’un réseau international comme Point S. Nous bénéficions depuis d’un accompagnement sur mesure qui participe à anticiper au mieux les évolutions du secteur."

Situés à Saint-Paul, au Port, au Tampon, à la "Ligne des 400" et Saint-Pierre, ces centres s'étendent sur plus ou moins 500 m2. Animés par une trentaine de personnes, ils proposent l’ensemble des services et prestations d’entretien et de réparation (pneumatique, freinage, amortisseurs, vidange, révision, échappements, décalaminage, géométrie, embrayage, boîte de vitesses, distribution, précontrôle technique…).

SmartParts fait encore grandir Drive+

SmartParts poursuit sa fulgurante progression. L'entité créée par Nexus Automotive en 2023 pour déployer plus largement la marque exclusive du groupement, Drive+, a déjà largement étendu sa portée à plus de 80 membres et clients dans 50 pays.

Un catalogue qui s'étoffe

Lors du Business Forum de Nexus Automotive à Abou Dhabi, début avril, les dirigeants ont dévoilé une toute nouvelle gamme de batteries Drive+. Elle comprend des références pour VL et PL, et est segmentée en quatre catégories distinctes : Drive+ Platinum (AGM), Drive+ Performance (EFB), Drive+ Essential (SLI) et Drive+ Access (pour VU). La gamme comprend 61 références, couvrant 99 % de la demande du marché, couvrant aussi bien les voitures plus anciennes que les récents modèles hybrides.

Au total, le catalogue de Drive+ s'est enrichi de plus de 1 100 nouvelles références en 2024, pour en compter plus de 11 000 à l'heure actuelle. Un nombre qui devrait continuer de croître en 2025.

"2024 a été une année exceptionnelle pour SmartParts. Avec des ventes qui ont plus que doublé par rapport à l'année dernière, cette croissance reflète le fort engagement des membres de Nexus, la puissance de la marque Drive+ et le dévouement de notre équipe. L'étape clé pour 2025 sera le lancement de Drive+ en Amérique du Nord, ce qui renforcera encore sa position en tant que marque mondiale du marché des pièces détachées réservée aux membres de Nexus", commente Pascal Popis, CEO de SmartParts.

Déploiement en Amérique du Nord

Autre nouvelle annoncée aux Émirats arabes unis : le déploiement de Drive+ en Amérique du Nord pour cette année 2025. Dans un premier temps, une gamme de châssis de 13 700 pièces y sera introduite. D'autres lignes de produits suivront dans les 18 prochains mois.

"Comme dans d'autres régions, le vieillissement du parc automobile en Amérique du Nord qui atteint aujourd'hui une moyenne de près de treize ans – stimule la demande de produits d'entrée de gamme. Drive+ est le choix naturel des membres de Nexus Amérique du Nord. Cette initiative commune marque une étape clé dans l'histoire de Nexus North America", indique Robert Roos, président d'APSG et de Nexus Amérique du Nord.

Trois équilibreuses, trois spécificités

Muller Automotive mise sur l'automatisation

Parmi les cinq équilibreuses présentes dans son catalogue, Muller Automotive mise notamment sur la MEQ440L. Malgré son châssis compact, la machine peut accueillir des roues jusqu’à 75 kg. Elle est dotée d’un capot de protection avec démarrage automatique de la mesure. L’utilisateur n’a qu’à mettre la roue sur l’équilibreuse et baisser le capot. Il obtient directement les mesures sans avoir besoin d’effectuer d’opération manuelle : pige de déport et diamètre de jante sont automatiques, et la largeur de jante est calculée par le sonar virtuel.

L’équilibreuse est par ailleurs dotée d’un freinage automatique électromagnétique à l’approche du point de pose, et d’une recherche avec approche vers le point de pose de la masse. L’équipement contient douze compartiments de rangement, et est fourni avec un kit de serrage automatique rapide, une pince à masse et masse d’étalonnage.

 

L'équilibreuse confortable par Clas

L'équilibreuse "la plus perfectionnée de Clas" selon Hervé Gaftarnik, directeur pôle produits et services, est la EQ2100. Il s’agit d’une automatique 3D avec affichage digital et pointeur laser. Elle assure une mesure automatique des trois paramètres pour un équilibrage précis et rapide des roues de VL, VUL et 4x4. Neuf programmes sont intégrés pour permettre à l’utilisateur de travailler sur n’importe quel type de jante.

L’optimisation du balourd et le programme masses cachées sont intégrés. L’équilibrage peut être effectué en mode dynamique ou statique, et la machine peut supporter des roues d’un poids atteignant 70 kg. Pour plus de confort, l’équilibreuse est dotée d’un frein électromagnétique verrouillable pour stopper la roue au point précis à équilibrer dans les programmes ALS. Le laser de précision et une lumière s’activent automatiquement pour un collage des plus précis, sans risque de résiduel ni de gaspillage de plomb.

 

Provac : bien plus qu'une équilibreuse

Sous la marque Hunter, Provac (groupe PAC) propose un équipement aux performances qui se veulent incomparables. La Road Force Elite (RFE20BLK) est plus qu’une équilibreuse : elle détecte des problèmes de vibrations que les autres machines ne décèlent pas. Elle bénéficie de la technologie Smartweight, qui permet un meilleur équilibrage et un gain de masse de 30 % par rapport aux autres équilibreuses de la gamme. Les économies sont visibles à chaque lancer sur l’écran de 22 pouces, tactile et incassable.

La Road Force Elite est à la fois extrêmement résistante et d’une grande productivité. Le poids maximum de pneu supporté est de 79 kg, et la force d’appui du rouleau de charge atteint 560 kg. Toutes les mesures se font rapidement et automatiquement. La machine contrôle également la précision du centrage. Un kit de dix bagues (pour alésage de 53,3 à 135,3 mm) et le rangement sont fournis d’origine. Provac annonce un cycle complet en une minute et dix secondes, incluant la prise et remise au sol de roue.

Les équilibreuses en mode automatique

Un pneu n’est jamais parfait à son arrivée en atelier. "Il arrive souvent, lors du montage, qu’il y ait un léger déséquilibre dans le pneu ou la roue. Ce léger balourd peut provenir de la mauvaise répartition des masses", résume Nicolas Mignardot, directeur marketing de Muller Automotive. L’équilibreuse doit alors le corriger, pour éviter notamment les tremblements de volant à haute vitesse et des sautillements sur la route.

Un paradoxe apparaît cependant entre les chiffres de vente de ces équipements et les tendances observées sur le terrain. Selon le Gieg (Groupe des industries d’équipement de garage), 2 849 équilibreuses ont été vendues en 2024, contre 3 726 unités en 2021… Pourtant, les professionnels du secteur sont unanimes : la demande ne faiblit pas.

Directeur commercial de Provac, Sylvain Estrade confirme : "Du côté des centres autos et des pneumaticiens, ce marché demeure très actif, et j’ai l’impression que les MRA s’équipent de plus en plus. Et pour cause : le pneu fait partie des prestations indispensables à l’avenir, en raison de l’électrification du parc."

Une automatisation au service des ateliers

Si les ventes en volume ralentissent légèrement, c’est aussi parce que ces équipements s’avèrent plus durables. Toutefois, leur durée de vie dépend grandement du rythme d’utilisation. "Un petit garage peut la garder 10 à 15 ans. Dans un centre auto où l’utilisation est intensive, la machine aura déjà bien vécu au bout de 4 à 5 ans", estime Nicolas Mignardot.

Chez Provac, on suppose que certains garages tardent parfois à renouveler leurs machines, jugeant l’équilibrage acceptable même avec des équipements vieillissants. Le prix peut fortement varier d’un modèle basique à un équipement haut de gamme, de l'ordre de 1 à 10. Plus l’investissement est élevé, plus l’automatisation, la précision et la polyvalence des équilibreuses augmentent. "Pour des roues larges ou destinées à des véhicules sportifs, il est nécessaire d’utiliser des machines plus performantes", complète Nicolas Mignardot.

Selon Hervé Gaftarnik, directeur du pôle produits et services de Clas, on peut distinguer trois typologies d’appareils sur le marché : "Les modèles obsolètes sans option particulière, ceux intermédiaires avec quelques prises de mesures automatiques, et les versions entièrement automatisées." Aujourd’hui, la facilité d’utilisation est primordiale, en raison du fort turnover en atelier. "L’équilibrage est souvent confié aux apprentis ou aux nouveaux arrivants car cette intervention est peu rémunératrice. Il faut donc privilégier des équipements intuitifs", recommande Hervé Gaftarnik.

Dès septembre 2025, Clas dévoilera d’ailleurs une équilibreuse entièrement automatique, capable notamment d’effectuer les mesures sous le capot, limitant les risques d’erreur humaine et optimisant les performances. Les modèles les plus avancés exigent simplement de fermer le capot et de placer les masses selon les indications fournies par la machine, offrant un réel gain de temps et une meilleure rentabilité aux ateliers.

Toujours plus d'accessoires

L’automatisation n’est pas le seul argument de différenciation. Nicolas Mignardot liste d’autres éléments attractifs : "Affichage vidéo, positionnement laser des masses, optimisation de la quantité de masses utilisées…" L’ergonomie joue également un rôle essentiel. "Nous observons une demande croissante pour les accessoires visant à réduire les troubles musculosquelettiques, comme les lève-roues semi-automatiques qui facilitent grandement le quotidien", souligne Hervé Gaftarnik.

Et malgré des chiffres en baisse, l’avenir reste prometteur pour ces équipements. "Les voitures sont de plus en plus silencieuses, on est donc plus sensible aux vibrations. Il ne faut pas ignorer cette prestation", conclut Sylvain Estrade.

Défaillances d’entreprises 2025 : toujours nombreuses dans les services automobiles

Au premier trimestre 2025, le nombre d’ouvertures de procédures de sauvegarde, de redressements et de liquidations judiciaires est resté élevé dans le secteur automobile, selon l’observatoire d’Altares. Son dernier bilan révèle que 723 défaillances ont été enregistrées sur cette période pour la branche du commerce et de la réparation de véhicules. Soit une progression de 8,1 % par rapport à la même période en 2024.

Le taux de liquidations judiciaires dans les services auto sur cette période atteint 74,1 %. Elle est donc supérieure à la moyenne nationale des entreprises, tous secteurs économiques confondus. En effet, sur l’ensemble des 17 845 défaillances globales, 69,5 % mettent définitivement la clef sous la porte.

L'automobile reste en difficulté

Ce nombre global de défaillances reste nettement supérieur à la moyenne de 15 300 sur ces quinze dernières années. Celles-ci menacent aujourd’hui 71 000 emplois dans l’économie française, niveau inédit depuis la crise financière de 2009 (avec 73 000 emplois concernés à l’époque). Cependant, cette hausse globale de 4,4 % des défaillances au premier trimestre 2025 est la plus faible depuis quatre ans.

Dans le détail du secteur automobile, neuf entreprises ont été placées en procédure de sauvegarde dans les trois premiers mois de l’année (contre six au même moment en 2024). Tandis que 178 ont entamé un redressement judiciaire (contre 151 l’an dernier) et 536 cessent définitivement leurs activités (contre 512 précédemment).

Ce nombre de défaillances place toujours l’automobile parmi les secteurs subissant une situation difficile, commente Altares. Cela, alors que le cabinet note que les activités à destination des consommateurs s’orientent bien. Le secteur du bâtiment résiste également, voire commence à rebondir… Peut-être avant une décrue des faillites.

En effet, ces derniers mois ont vu plusieurs records de défaillances. Ainsi, celles-ci ont augmenté de +29 % à la fin mars 2024, par rapport à la même période en 2023. Elles avaient alors déjà bondi de +53 %. Toutefois, depuis six mois, ces défaillances semblent se stabiliser à un niveau élevé de 68 000 sur douze mois glissants.

Certains secteurs à nouveau dans le vert

"Ce premier trimestre n’a pas encore permis de voir le nombre des défaillances d'entreprises reculer, mais l’orage s’éloigne même si des nuages persistants nous invitent à rester prudents et patients, commente Thierry Million, directeur des études Altares. Comme attendu, la sinistralité entrepreneuriale est circonscrite depuis six mois autour de 68 000 défauts. Une stabilité portée en ce début d’année par les plus petites structures comptant moins de trois salariés. Les plus grandes, au-delà de 100 salariés, accusent de leur côté une forte dégradation qui pèse lourdement sur l’emploi".

L'analyste est conforté par plusieurs secteurs, qui passent à nouveau dans le vert. Il s'agit notamment d'activités du BtoC, comme l’habillement (-15 %). Celui-ci tire vers le haut le commerce de gros de textile-habillement (-19 %) et sa fabrication (-22 %). A contrario, les grandes PME et ETI peinent encore, ainsi que les activités BtoB.

Cependant, Thierry Million souligne que "dans un contexte politique, économique et géopolitique déjà compliqué, les annonces du président américain troublent davantage les perspectives économiques". Le démarrage de la guerre commerciale lancée par les États-Unis bouleverse les prévisions de performances financières, d'investissements et d'emplois dans les entreprises. D'après lui, "la supply chain va être challengée et les trésoreries très sollicitées. La gestion du cash avait sonné comme une évidence depuis la Covid et la hausse des taux ; il va falloir pourtant redoubler d’efforts sur cette question pour tenir et sécuriser sa croissance".

AAG : Grand Est Metz ouvre un nouveau chapitre

L'attente fut longue mais elle en valait la peine. Depuis quelques semaines, l’équipe de la plateforme de Metz (57) du groupe Alliance Automotive a définitivement pris possession de son nouvel entrepôt. Une bouffée d’air pour les 65 membres permanents de l ’entreprise. "Ce déménagement est la concrétisation d’un projet qui aura mis cinq ans à voir le jour", resitue Éric Jullien, directeur opérationnel région Est et Nord d’AAG, également à la tête des sites strasbourgeois et lillois du groupe. "C’est une étape très importante pour notre développement et pour nos équipes."

Dans le vaste écosystème du groupement détenu par GPC, Grand Est Metz occupe une place singulière. Première plateforme régionale de l’Hexagone chez AAG avec un chiffre d’affaires de 65 millions d’euros, elle a aussi la particularité d’assumer un rôle de plateforme nationale sur certains produits (pneumatiques, batteries, lubrifiants, produits de peinture avec la marque 3M…) pour un montant additionnel d’environ 30 millions d’euros.

Ce rôle pivot tout autant que son savoir-faire lui ont permis de se développer année après année malgré les turbulences secouant le marché de la rechange. Mais la croissance de son activité se heurtait aux limites d’un outil logistique plus vraiment adapté.

Depuis près de dix ans que cette rubrique existe, le J2R a emmené ses lecteurs dans les coulisses de multiples plateformes mais aucune, des plus anciennes aux plus récentes, ne présentait la configuration de Grand Est Metz. Lorsqu’Éric Jullien nous a reçus début décembre, il a tenu à nous faire découvrir ses deux mondes pour que l’immersion soit totale.

Un déménagement qui s'imposait

L’implantation locale d’AAG résulte en réalité d’un ancien héritage. Le groupement y a posé ses valises il y a une quinzaine d’années après avoir repris le groupe TPA, dirigé par Jean-Pierre Treize et historiquement installé à Woippy, dans la première couronne messine. Idéalement situé avec l’autoroute A31 à proximité immédiate et l’A4 non loin de là, l’entrepôt initial est devenu bien trop petit au fil du temps, obligeant sa direction à le dupliquer.

Ces dernières années, Grand Est Metz exploitait ainsi au sein de sa zone d’activité cinq cellules, dont certaines séparées de quelques mètres. Une situation kafkaïenne qui contraignait l’équipe à affecter telle ou telle famille dans telle ou telle cellule avant de tout rassembler à un seul endroit pour finaliser et expédier les commandes.

En suivant Éric Jullien, on tourne à gauche, à droite, on monte, on descend et même avec un bon sens de l’orientation, on finit par se perdre dans ce dédale d’allées… Que la plateforme ait confirmé sa croissance au fil des exercices, avec cette organisation où même un GPS se perdrait, est tout simplement prodigieux. Mais les miracles ne durent qu’un temps. Pour continuer de grandir, le responsable savait qu’un déménagement s’imposait.

Entre l’idée et sa concrétisation, le chemin a été long. Trouver l’emplacement, imaginer le bâtiment, convaincre la direction d’AAG, ne perdre aucun salarié en route (un point crucial dans la réflexion, nous y reviendrons) constituaient autant de défis. "Il fallait que toutes les planètes s’alignent, et c’est ce qui s’est passé il y a deux ans et demi." Le temps de la réflexion laisse alors place à celui de la construction.

Donner envie aux équipes

L’implantation choisie se trouve à Ennery, une dizaine de minutes plus au nord. Faute de place à Woippy, Grand Est Metz y exploitait déjà un bâtiment dédié au stockage national. Dans le cadre de cette réorganisation, cette activité a été déménagée 500 mètres plus loin au sein d’une plateforme de 5 000 m², tandis que celle initiale d’Ennery a été agrandie.

Dans sa nouvelle configuration, la plateforme s’étend donc sur 8 500 m² développés. Soit une surface équivalente à celle de Woippy mais qui, d’un seul tenant, permettra d’augmenter sensiblement un stock qui plafonnait à 40 000 références. Pour Éric Jullien, l’intérêt de cette évolution est aussi ailleurs. Précis sur les chiffres, le dirigeant n’a de cesse de les rattacher à celles et ceux qui font vivre la structure. On n’est rien sans les autres, et cela se confirme à Metz.

"Les conditions de travail étaient quand même très dégradées, consent-il. À Ennery, on va pouvoir pérenniser notre croissance, mais aussi donner envie à nos équipes de venir travailler." Le sujet n’a rien d’anodin tant la concurrence est forte dans le département. Amazon y exploite l’une de ses plus grandes plateformes européennes (sur 150 000 m²) ; Ikea, Chaussea ou encore Lidl y sont également installés ; sans compter le Luxembourg voisin qui, avec des salaires 20 % plus élevés et des charges 20 % moins lourdes, capte une partie des talents.

Et parce que le salaire ne fait pas tout, la plateforme chouchoute les siens. Café gratuit, alimentation moins onéreuse qu’au supermarché, carte cadeau en fin d’année, chèques-vacances… "Notre but est d’amener du service à nos clients, mais notre richesse pour l’atteindre tient dans l’humain", formule Éric Jullien.

L'exigence du service

Au quotidien, cet homme-orchestre du Grand Est sait pouvoir compter sur tous ses collaborateurs. "Chacun joue un rôle déterminant dans notre réussite", dit-il. Il se repose également beaucoup sur ses responsables de site. À Metz, c’est Anne-Sophie Zunker qui est quotidiennement aux manettes.

Au moment de notre visite, le duo Jullien-Zunker poursuit le transfert de ses stocks. Pour que ce déménagement soit imperceptible pour les clients, l’équipe de la plateforme a été renforcée provisoirement par une trentaine de membres qui, chaque nuit entre 22h et 6h, ont basculé petit à petit les références d’un site à l’autre. Ces allers-retours se sont terminés fin janvier.

C’est ainsi que Grand Est Metz a ouvert ce nouveau chapitre de son histoire. Sur un vaste territoire allant de Lyon à Strasbourg en passant par Saint-Quentin, la plateforme est capable de livrer ses clients en J+1 ou H+4, en plaçant l’exigence du service au plus haut. "On achète tous les mêmes produits et on les commercialise tous, plus ou moins, aux mêmes prix. La différence doit donc se faire ailleurs", confirme Éric Jullien.

Qualité des préparations, ponctualité des livraisons, gestion fine des retours, pôle ADV optimisé (avec notamment un responsable technique) sont autant d’atouts dans la manche de la plateforme. Avec son savoir-faire, son outil dernier cri et l’investissement de ses équipes, Grand Est Metz peut voir l’avenir sereinement. Le meilleur est à écrire.

Vulco se renouvelle pour s’imposer sur le marché

Sur un marché de plus en plus exigeant, Vulco confirme son agilité. L’enseigne de pneumaticiens adossée à Goodyear a réalisé en 2024 une performance supérieure à la moyenne du secteur. Les adhérents ont enregistré une hausse des volumes de pneumatiques de 1,5 % sur le segment tourisme (TC4) et de 2,8 % sur le poids lourd (PL). En parallèle, l’activité entretien-réparation poursuit sa montée en puissance avec un chiffre d’affaires en progression de 3,8 % sur les pièces.

Un réseau en pleine mutation

Ces résultats sont le fruit d'un dur labeur. Depuis deux ans, Vulco a en effet lancé plusieurs chantiers structurants. En 2024, 27 nouveaux sites ont été rénovés selon la nouvelle identité visuelle et les standards actualisés de l’enseigne, portant le total à 70 agences modernisées. Une dynamique soutenue par l’ouverture de nouveaux centres dans des zones clés comme le Grand Est, l’Île-de-France, la Bretagne ou encore les Pays de la Loire.

Mais la transformation est aussi à échelle humaine : dix nouveaux chefs d’entreprise, âgés en moyenne de 32 ans, ont rejoint le réseau. Ce renouvellement générationnel illustre l’attractivité croissante du modèle Vulco, qui séduit de jeunes entrepreneurs à la recherche de perspectives solides.

Nouveaux services, nouvelle visibilité

Parallèlement à cette modernisation, Vulco a renforcé son positionnement à travers des actions ciblées de diversification et de communication. L’accord signé avec Mondial Pare-Brise sur le vitrage élargit le champ de ses services. Côté marketing, l’enseigne a multiplié les initiatives : partenaire technique du Championnat de France de camions, participation aux grands rendez-vous du secteur (Flotauto, SIM, JDL Expo…), visibilité accrue sur tous les fronts.

Cette stratégie de valorisation se poursuivra en 2025 avec la présence annoncée du réseau à Dépann’Expo et Solutrans. "La feuille de route pour gagner dans un marché concurrentiel est tracée : se différencier par la qualité du service, l'innovation constante et une offre attractive pour les clients", conclut Vulco.

Clas : l'entretien des boîtes de vitesses automatiques sans effort

Plus les années passent, plus le parc équipé en boîtes de vitesses automatiques augmente. Les véhicules équipés représenteraient environ un tiers du parc roulant, et cela devrait monter à 50 % en 2030. L'entretien de cet organe majeur devient encore plus important.

"Le rôle de l'huile dans une boîte de vitesses automatique est fondamental. Grâce à un entretien préventif approprié, la majorité des problèmes peuvent être évités et notamment la panne sur cet organe difficilement réparable et dont le remplacement est coûteux", précise Mathieu Dessimoulie, expert technique chez Clas. Le spécialiste de l'outillage et de l'équipement d'atelier met alors en avant sa station d'entretien de boîte de vitesses automatique.

Travail en temps masqué

Cette station assistée a été conçue pour permettre un nettoyage de la totalité de l'intérieur de la boîte de vitesses automatique, sans aucun démontage et en tout automatique. Alors qu'une vidange traditionnelle par gravité n'élimine que 60 % des résidus. Cette machine se veut ergonomique et pilotable à distance grâce à sa tablette tactile amovible incluse. Elle permet un travail en temps masqué pour optimiser le temps en atelier. Un avertisseur lumineux permet de garder un œil à distance sur l’avancée de la vidange.

L'équipement est vendu avec deux tiroirs intégrés qui abritent 24 jeux de raccords hydrauliques. Ces derniers sont compatibles avec la majorité des véhicules du marché français. Ces flexibles peuvent être indifféremment connectés à l’entrée ou à la sortie de la boîte de vitesses. C’est ensuite la station qui détecte le sens de circulation pour faciliter les branchements et éviter tout risque d’erreur lors de leur mise en place.

"Les réparateurs sont encore nombreux à être réticents à entreprendre l’entretien des boîtes de vitesses automatiques de leurs clients, mais c’est une transition nécessaire pour répondre à la demande et ne plus manquer d’opportunités commerciales", conclut Mathieu Dessimoulie.

Partenariat exclusif entre 123 Pare-Brise et Feu Vert

123 Pare-Brise et Feu Vert annoncent le début d'un partenariat exclusif depuis le 15 avril 2025. Celui-ci vise à faciliter la prise en charge des pare-brise endommagés. Concrètement, 123 Pare-Brise prend en charge, dans les meilleurs délais, l’organisation de la réparation ou le remplacement de vitrage pour un pare-brise endommagé identifié dans un centre Feu Vert.

Ce nouveau service permet aux clients Feu Vert de bénéficier de l’ensemble des avantages proposés par 123 Pare-Brise. Cela comprend notamment l'accompagnement du réseau dans les démarches avec l’assurance, mais aussi le "zéro reste à charge", la franchise offerte ou prise en charge, ou encore la mise à disposition d’un véhicule de courtoisie.

Une trentaine de centres concernés

Dans un premier temps, une trentaine de centres Feu Vert (franchisés et succursales) mettent en place ce nouveau service. Ce dernier sera étendu progressivement à l'ensemble du réseau.

"Ce partenariat avec Feu Vert nous permet de renforcer notre ancrage dans le secteur de la réparation automobile et de faire rayonner davantage notre marque auprès des automobilistes. Nous appuyer sur la notoriété et la proximité du réseau Feu Vert était une évidence pour faciliter l’accès à nos services tout en gagnant en visibilité", commente Ludovic Vaesken, directeur du réseau 123 Pare-Brise.

En proposant directement dans nos centres le service expert de 123 Pare-Brise, nous facilitons la vie à nos clients : ils gagnent du temps, n’ont plus à multiplier les démarches, et peuvent faire réparer leur pare-brise rapidement et en toute confiance. C’est aussi une manière d’agir rapidement pour leur sécurité : nous les aidons à détecter les impacts ou fissures sur leur pare-brise et leur apportons immédiatement une solution fiable et professionnelle", ajoute Eric Viau, directeur du réseau Feu Vert.

LKQ Europe : Sébastien Vanderperre va prendre la tête de la région Benelux-France

Après le départ d'Alex Gelbcke chez ZF Aftermarket, LKQ Europe nomme son nouveau CEO pour la région Benelux-France. Il s'agit de Sébastien Vanderperre. Il prendra ses fonctions le 1er mai 2025.

Sébastien Vanderperre dispose de plus de 20 ans d’expérience dans le secteur de l’après-vente automobile, et notamment dans le pneumatique. Il arrive de chez Bridgestone où il était director of consumer tires. Auparavant, il a également occupé plusieurs postes de direction à l’international chez Continental.

"Je suis ravi de rejoindre LKQ à un moment aussi intéressant, tant pour l’entreprise que pour le marché européen de l’après-vente dans son ensemble. J’ai longtemps admiré la vision de LKQ, son orientation client et son engagement envers l’innovation et l’investissement. C’est une formidable opportunité de prendre la tête d’une région à la fois dynamique et performante, portée par une équipe talentueuse et des bases solides. Je suis impatient de me mettre au travail et de contribuer au succès continu de LKQ Europe", commente Sébastien Vanderperre.

"En phase avec notre stratégie européenne élargie"

"La nomination de Sébastien est un atout majeur pour notre entreprise dans les régions France et Benelux. Il apporte une connaissance approfondie du secteur automobile et du pneu, un solide sens commercial ainsi qu’une vaste expérience dans la conduite de transformations à grande échelle dans le cadre d’opérations complexes à l’échelle internationale", se félicite Andy Hamilton, président et executive managing director de LKQ Europe.

Il ajoute : "Son style de leadership, son esprit entrepreneurial et sa vision internationale sont parfaitement en phase avec notre stratégie européenne élargie : accompagner les ateliers face aux défis de demain en investissant dans nos réseaux de concepts, la formation et notre offre de produits, tout en simplifiant nos structures afin d’obtenir de meilleurs résultats pour nos clients."

Autodoc Pro désormais accessible dans toute la France

Une nouvelle étape décisive pour Autodoc. Lancée lors d'Equip Auto 2022, son offre Pro n'a cessé de rencontrer du succès depuis lors, et est désormais accessible pour les quelque 40 000 garages de France. Une couverture nationale complète permise par un réseau étoffé avec 106 agents de service sur le terrain. Fin 2024, quelque 19 000 réparateurs étaient déjà connectés à Autodoc Pro.

La promesse d'Autodoc Pro est d'allier vente en ligne et proximité. Son catalogue aux quelque 6,6 millions de références fait office d'atout majeur. Trois catégories de produits en "drop shipping" ont d'ailleurs fait récemment leur apparition : les lubrifiants, les pneumatiques et les batteries, qui sont directement expédiés depuis les entrepôts logistiques des fournisseurs partenaires.

Une équipe de 140 personnes

Autodoc peut aussi s'appuyer sur une équipe de près de 140 personnes en France, dont plus de 90 % sont sur le terrain pour assurer le suivi quotidien, la gestion des retours, la transmission des besoins et l’information continue auprès des garages.

Par ailleurs, de nouvelles fonctionnalités ont encore été déployées sur la plateforme Autodoc Pro. En plus du prélèvement SEPA, le paiement par carte bancaire et le paiement à échéance (30 jours fin de mois) sont disponibles. La recherche de pièces a été simplifiée pour que l'utilisateur sache si la pièce est compatible avec le véhicule.

"Atteindre une couverture nationale complète est le résultat concret de notre engagement personnalisé auprès des professionnels. Cela consacre notre approche phygitale unique fondée sur la proximité et l’écoute terrain. Grâce à nos agents de service, nous faisons remonter les attentes, gérons les retours et améliorons en continu notre plateforme pour coller aux besoins des garagistes", conclut Mustapha El Moridi, directeur France d’Autodoc Pro.

Mickaël Montarou, Doyen Auto : "La marque Requal est un levier stratégique"

Le Journal de la Rechange et de la Réparation : La convention annuelle de Doyen Auto France s’est tenue à Malte en janvier dernier. Quelles annonces avez-vous faites à vos distributeurs à cette occasion ?

Mickaël Montarou : Cette convention nous a permis de réunir nos distributeurs et réparateurs français, avec près de 300 participants présents, soit environ 90 % des distributeurs API et 60 % des réparateurs 1,2,3 AutoService, ainsi que certains de nos garages sous concept Omnitech. Nous avons également accueilli une quinzaine de fournisseurs partenaires.

Cette rencontre était l’occasion de faire un point d’avancement sur notre plan stratégique Move Up, présenté fin septembre 2023 en Sardaigne lors de notre convention internationale, tout en renforçant les liens avec nos partenaires. En termes d’annonces, nous avons souligné notre excellent bilan de développement réseau, avec 12 nouveaux adhérents en 2024, portant notre réseau à 70 distributeurs API en France.

Cette croissance témoigne d’une réelle dynamique et d’une confiance renouvelée de la part de nos adhérents. Nous avons notamment accueilli des distributeurs venant d’autres groupements et transformé des distributeurs en API à travers nos partenaires-investisseurs, dont des groupes de distribution automobile. Au cours de la convention, l’accent a aussi été mis sur l’élargissement de nos gammes de produits premium et de notre marque Requal, avec 1 500 nouvelles références créées en 2024.

L’objectif est d’atteindre 15 000 références d’ici fin 2027. Enfin, nous avons présenté notre plan de développement logistique, avec l’extension récente de nos plateformes de Lille et de Lyon ainsi que les investissements prévus à Seneffe, en Belgique, où nous comptons plus de 120 000 références. L’objectif principal est d’améliorer encore davantage la disponibilité de nos produits en développant notamment le cross-dock avec nos fournisseurs.

Par exemple, avec nos partenaires Febi et Sinatec, nous avons ouvert 100 000 références à nos distributeurs. C’est un vrai plus. Nous avons terminé la plénière en confirmant notre participation au salon Equip Auto, en octobre, avec un stand encore plus important qu’en 2022, lors de la dernière édition à Paris.

 

J2R : Quels objectifs de taux de service vous êtes-vous fixés pour votre plateforme de Seneffe ?

Patrice Astor : Nous visons un taux de service minimal de 96 %. Fin 2024 et début 2025, nous en étions déjà proches. Cette amélioration du taux de disponibilité est un travail commun que nous menons en étroite collaboration avec nos partenaires. Nos équipes logistiques échangent chaque mois avec une vingtaine d’équipementiers afin de garantir une disponibilité optimale et rapide des pièces.

 

J2R : Lors du séminaire, vous avez également annoncé la création de postes d’animateurs réseaux. Quel sera concrètement leur rôle ?

M. M. : Nos animateurs auront quatre missions principales. La première consiste à accompagner et à développer les adhérents existants en les aidant à se professionnaliser davantage, notamment à travers des formations techniques et l’utilisation optimale des outils mis à leur disposition. La deuxième mission est d’accroître le nombre de garages affiliés à nos concepts 1,2,3 AutoService et Omnitech, en collaboration étroite avec les distributeurs API, renforçant ainsi cette relation de proximité essentielle. Ensuite, ils devront créer et coordonner un réseau d’animateurs ou de référents garage chez les distributeurs API. Enfin, leur quatrième mission sera de contribuer activement à l’amélioration continue de notre offre et de nos solutions.

 

J2R : L’objectif des 100 points de vente API en France d’ici 2027 est-il toujours à l’ordre du jour ?

P. A. : Absolument. Cet objectif s’inscrit dans un travail de fond que nous menons depuis maintenant trois ans. Le seuil symbolique des 100 points de vente est important, mais l’essentiel reste l’amélioration qualitative de notre maillage. Nous souhaitons travailler avec des distributeurs structurés et développer notre présence dans tous les territoires, y compris les Dom-Tom.

 

J2R : Lors de la dernière convention internationale, vous aviez évoqué la création du concept API Comptoir. Où en êtes-vous aujourd’hui ?

M. M. : Ce concept existe bel et bien aujourd’hui, et il est actuellement proposé à nos distributeurs API. Il s’agit d’un format de magasin de taille réduite, avec un stock allégé, particulièrement adapté à une implantation rapide en zone urbaine dans l’objectif de compléter le maillage de distributeurs.

Mais, comme le soulignait Patrice, ce concept n’est pas notre priorité actuelle, notre ambition principale restant la conversion de distributeurs existants en magasins API traditionnels. API Comptoir s’adresse surtout à des professionnels déjà implantés cherchant un complément d’activité en centre-ville.

 

J2R : La marque Requal semble prendre de l’ampleur dans votre stratégie. Quelle place occupe-t-elle précisément ?

M. M. : Nous poursuivons activement le développement de la marque Requal par l’extension de ses gammes. La demande pour cette marque est très forte, notamment en raison du contexte actuel marqué par l’inflation et le vieillissement du parc automobile. C’est également un levier stratégique clé pour convaincre les distributeurs de rejoindre notre réseau API. Une MDD forte fait aujourd’hui la différence sur le marché.

 

 

J2R : Où en êtes-vous des réflexions engagées sur des offres dédiées au pneumatique et à la carrosserie-peinture ?

M. M. : Concernant le pneumatique, nous avons totalement repensé notre offre en termes de conditions commerciales et de logistique, avec la possibilité d’un dépannage rapide dans certaines régions. Actuellement testée par certains de nos distributeurs API et filiales, elle devrait être lancée cette année.

Pour la carrosserie, nous avons également mis au point une solution en phase de test, mais elle n’est pas à un stade aussi avancé que pour le pneumatique. Ce segment de marché reste toutefois une activité complémentaire pour nos distributeurs, qui ne deviendront pas des spécialistes dans ce domaine. Notre culture sur la pièce mécanique reste très importante.

P. A. : Certains distributeurs considèrent désormais sérieusement le pneumatique comme une réelle opportunité commerciale. Nous avons quelques distributeurs qui travaillent ce produit en crossdock, mais développer ce business implique de disposer d’un vrai stock. Nous avons justement développé une offre adaptée à leurs besoins avec un bon partenaire, des prix cohérents et une logistique solide.

 

J2R : Vous avez récemment renforcé l’offre d’outils techniques avec Campus Doyen et Omnitech. Quels sont les premiers retours des réparateurs ?

M. M. : Il faut distinguer le Campus Doyen, officiellement lancé fin avril, et Omnitech, notre concept technique dédié aux nouvelles technologies. Les retours sur Omnitech sont excellents, tant pour la hotline que pour le diagnostic à distance. L’usage de ces outils croît rapidement, entraînant une hausse significative du nombre de garages sous ce concept. En 18 mois environ, nous avons ouvert plus de 200 Omnitech sur nos trois pays.

 

J2R : Vous êtes à mi-parcours du plan Move Up 2027. Quels défis restent à relever et où souhaitez-vous voir Doyen Auto à cette échéance ?

P. A. : Nous sommes satisfaits des avancées réalisées conformément à notre feuille de route. Campus Doyen sera lancé en avril, et nous aurons bientôt finalisé la refonte complète des sites internet de nos réparateurs 1,2,3 AutoService. Si le développement du réseau API a pris un peu plus de temps que prévu, la dynamique reste excellente.

Nous bénéficions d’une véritable reconnaissance sur le marché, en particulier chez les distributeurs de taille intermédiaire, et d’une grande fidélité de nos partenaires API. Notre stratégie s’inscrit dans la durée, avec le soutien du groupe PHE, et cette vision à long terme constitue notre principal atout pour continuer à progresser.