PSA s'attaque à l'après-vente
Fidèle aux punchlines fédératrices, PSA a dévoilé sa nouvelle feuille de route couvrant la période 2016-2021. Après "Back in the Race", le président du directoire du constructeur tricolore, Carlos Tavares, a dévoilé les contours du plan "Push to Pass", qui vise à répondre aux nouveaux besoins des consommateurs en anticipant les évolutions de l'usage automobile. Derrière les mots, figure une ambition réelle avec un chiffre d'affaires que PSA espère voir croitre de 10% d'ici 2018, puis de 15% d'ici 2021, grâce à la mise en place de plusieurs actions stratégiques, portant notamment sur l'après-vente.
Un secteur clé pour le groupe et dont le développement reposera sur trois réponses, pour trois types de clientèle. En premier lieu, cela passera par les réseaux primaires des trois marques (Peugeot, Citroën et DS), ce qui se matérialisera par le redéploiement de 35 plaques de distribution communes de pièces de rechange, alors qu'un nouvel entrepôt de PR verra prochainement le jour à Vesoul, et permettra de toucher la rechange indépendante avec des pièces d'équipementiers. Un nouveau métier que PSA abordera avec un stock de départ d'environ 10 000 références.
En parallèle, l'accent sera également mis sur la réparation multimarque via le réseau Euro Repar Car Service. Né en 2014 de la fusion des réseaux Eurorepar (Citroën) et Motaquip (Peugeot), ce dernier constitue l'un des piliers de la nouvelle feuille de route, puisque PSA compte disposer d'ici 2021 de 10 000 centres Euro Repar Car Service en Europe (contre 2 000 aujourd'hui) pour aller concurrencer le secteur de la réparation rapide, tout en espérant voir son chiffre d'affaires multiplié par cinq.
De même, un an après avoir acquis le site internet Mister-Auto, le groupe confère au web une place très importante. Déjà présent dans six pays, son pure-player sera déployé sur quatorze nouveaux marchés d'ici cinq ans, avec l'ambition de voir son CA augmenter de 10% à horizon 2018, puis de 25% d'ici 2021. Cette digitalisation du plan Push to Pass se traduira par ailleurs par la mise en place en 2017 d'une plateforme "C to C" (particulier à particulier) de vente en ligne de véhicules d'occasion, qui devrait permettre de multiplier par quatre les profits de cette activité d'ici 2021.