MS Motorservice élargit son catalogue aux capteurs NOx

MS Motorservice France poursuit l’élargissement de sa gamme de produits en ajoutant à son catalogue 26 capteurs NOx issus du catalogue de sa société sœur Pierburg (autre filiale du groupe Rheinmetall). Ces capteurs, également appelés capteurs d’oxyde d’azote, sont essentiels pour limiter les émissions polluantes des moteurs diesel et essence à injection directe.

Cette nouvelle ligne couvre plus de 13 millions de véhicules dans le monde, y compris les poids lourds des principaux constructeurs européens (DAF, Iveco, MAN, Mercedes-Benz, Renault Trucks, Scania et Volvo). Précisons d’ailleurs que les capteurs NOx proposés par MS Motorservice sont adaptés aux véhicules répondant à la norme Euro VI.

Des capteurs essentiels pour les systèmes de réduction catalytique

En effet, les capteurs d’oxyde d’azote jouent un rôle clé dans les systèmes de réduction catalytique sélective (SCR) des véhicules diesel. Ils permettent de doser l’injection d’urée dans le catalyseur SCR, réduisant ainsi les émissions d’oxydes d’azote. Dans certains véhicules, jusqu’à deux capteurs peuvent être installés : l’un pour surveiller la teneur en NOx avant l’entrée dans le catalyseur, et l’autre pour vérifier l’efficacité de ce dernier.

Comme l’explique MS Motorservice, ces capteurs sont soumis à des conditions de service exigeantes : températures élevées et exposition à des gaz d’échappement corrosifs. Pour répondre à ces défis, la filiale du groupe Rheinmetall garantit une qualité d’équipement d’origine, pour une robustesse et une durabilité optimales.

Fonctionnement des capteurs NOx

Les capteurs NOx fonctionnent selon un principe proche de celui des sondes lambda, avec des spécificités adaptées à la mesure des oxydes d'azote dans les gaz d'échappement. Équipés d'un système de chauffage interne, ces capteurs atteignent des températures de fonctionnement d'environ 700 degrés, nécessaires pour assurer leur efficacité. Ils mesurent les concentrations de NOx en analysant l'oxygène résiduel dans les gaz, un indicateur directement relié au niveau d'émissions polluantes.

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En cas d’installation de deux capteurs sur un même véhicule, le premier mesure la concentration initiale de NOx, tandis que le second s’assure du bon fonctionnement du catalyseur SCR en aval, garantissant une réduction optimale des émissions.

Un potentiel commercial significatif

Avec un marché mondial de plus de 13 millions de véhicules couverts, ces capteurs NOx représentent, selon MS Motorservice, une opportunité commerciale majeure pour les professionnels de la rechange. D’autant que de nombreux véhicules sont équipés de plusieurs capteurs…

Comment A+Glass répond aux évolutions du marché du bris de glace

Les voyants sont au vert pour A+Glass. Dans un marché toujours plus concurrentiel, l'enseigne affiche un taux de fréquentation en hausse de 23 % en 2024. Une croissance qu'elle doit en partie à ses ateliers mobiles de réparation de vitrage, qui jouent un rôle de plus en plus important. "Ils réalisent 68 % des prestations du réseau, tandis que les 32  % restants sont effectués en atelier. Ce service assure davantage de poses de vitrages que de réparations, qui sont plutôt faites en atelier", expose Marie-Pierre Tanugi de Jongh, la présidente du directoire de l'enseigne, qui ajoute : "Lorsque nous avons lancé le service à domicile, il y a cinq ans, nous ne pensions pas qu'il prendrait une telle ampleur."
C'est un exemple marquant des adaptations du réseau face à un marché en constante évolution, et ce n'est pas le seul ajustement opéré par A+Glass depuis sa création en 1992, par Pierre  Perez. En effet, si le parc automobile a énormément bougé depuis, le profil des franchisés de l'enseigne et de ses clients aussi. Le réseau compte 330 franchisés, gérant plus de 500 centres et ateliers mobiles (contre 490 en 2021). Ils répondent aux besoins d'une clientèle qui change. Ainsi, de plus en plus d'automobilistes prennent rendez-vous sur Internet : 60 % des opérations réalisées par les centres A+Glass sont réservées via sa plateforme web. Autre mutation majeure : les carrossiers sont devenus minoritaires parmi ses franchisés. En effet, la genèse d'A+Glass à débuté avec des réparateurs souhaitant reconquérir l'activité bris de glace, qui avait été délaissée par beaucoup d'entre eux. Elle avait alors été largement captée par Carglass – qui domine encore le marché – et d'autres enseignes spécialisées. Mais les carrossiers avec lesquels A+Glass a démarré son aventure "ne représentent plus que 30  % des effectifs. Aujourd'hui, la moyenne d'âge de nos membres est de 31 ans, et 9 % d'entre eux sont des femmes, détaille Marie-Pierre Tanugi de Jongh. La majorité de nos nouveaux adhérents sont des jeunes « qui en veulent ». Ce sont souvent de bons techniciens, qui développent leur propre entreprise."

Formation techniques, commerciales et à la communication

Le réseau intègre aussi beaucoup d'entreprises avec cinq à dix ans d'expérience. Tous les entrepreneurs bénéficient d'un accompagnement complet et sont soutenus par l'équipe centrale, pilotée par les deux filles du fondateur : Nelly  Perez (directrice du réseau) et Marie-Pierre Tanugi de Jongh. Les relations avec les franchisés sont imprégnées de l'esprit familial de l'enseigne, notamment lors des régulières réunions régionales et nationales. L'accent y est mis sur les formations et remises à niveau. Celles-ci concernent autant les aspects techniques que la gestion d'entreprise, ainsi que d'autres sujets plus larges tels que la RSE (responsabilité sociétale des entreprises) et des sessions consacrées aux premiers secours. Les efforts dans ce domaine ont valu au réseau le Prix de l'Engagement citoyen et solidaire 20232024 de l'IREF (Fédération des réseaux européens de partenariat et de franchise).

Pierre Perez et Marie-Pierre Tanugi de Jongh présentent le Prix de l'Engagement citoyen et solidaire 20232024, décerné par l'IREF (Fédération des réseaux européens de partenariat et de franchise), pour récompenser la stratégie RSE de leur réseau.

Pierre Perez et Marie-Pierre Tanugi de Jongh présentent le Prix de l'Engagement citoyen et solidaire 20232024, décerné par l'IREF (Fédération des réseaux européens de partenariat et de franchise), pour récompenser la stratégie RSE de leur réseau. ©J2R/NG

Toutes ces formations sont dispensées de différentes manières (visioconférences, fiches, tutoriels, etc.), adaptées aux réparateurs. Tout nouveau technicien passe aussi par le centre de formation toulousain du réseau. Il y est notamment sensibilisé au recalibrage des Adas (aides à la conduite) présents sur certains parebrises. Les fabricants des outils de calibration (Autel, Hella Gutmann, Mahle…) assurent ensuite leur apprentissage et mise à niveau. Le réseau parvient ainsi à effectuer cette opération délicate sur 85 % des véhicules concernés. Ceux qui sont dotés des systèmes Adas plus complexes sont recalibrés par le prestataire spécialisé Digital Car.
Autrement, les franchisés sont formés aux différentes procédures administratives des assurances et autres apporteurs d'affaires. Les réparateurs mobiles suivent aussi des sessions dédiées à la gestion de la relation client et à la communication. Car un bon technicien doit soigner sa réputation –  et donc celle du réseau – auprès des clients. "Si  l'on veut que nos clients soient satisfaits à 100 %, nous devons nous donner à 110 %", résume Pierre Perez.

Gérer des zones de chalandise de 3 à 35 km

Tous ces efforts portent leurs fruits, notamment sur le taux de satisfaction des clients, qui a encore atteint 99 % cette année sur le site d'intermédiation Allogarage. Soit un niveau très élevé, équivalent aux années précédentes. Mais les attentions de la tête de réseau concernent aussi ses propres membres. "On doit répondre de façon systématique à tous les appels de nos adhérents et résoudre leur problème, tant sur le plan technique qu'administratif. C'est extrêmement important, car eux sont en première ligne. Ils ne doivent pas se sentir seuls au monde", martèle Pierre Perez. L'enseigne vise ainsi à se démarquer de ses homologues misant avant tout sur une centrale d'achat et des agréments, apportant uniquement des avantages commerciaux. Cet aspect est d'autant plus important que de nombreux réparateurs de vitrages passent d'un réseau à l'autre.

Enfin, les exigences de la clientèle professionnelle et des assureurs ont également profondément changé les habitudes des réparateurs. Aujourd'hui, les flottes représentent 20 % de leurs clients – sans compter les partenariats conclus par certains franchisés avec des entreprises locales. Ces accords ont d'ailleurs poussé les ateliers à adopter rapidement la prise de rendez-vous en ligne.

Les dirigeants de centres A+Glass doivent donc savoir jongler avec leur agenda en ligne, ainsi qu'avec les réparations en centre et en atelier mobile. Et cela, sur des zones de chalandise variant de 15 à 35 km en milieu périurbain, et de 3 à 4 km dans les grandes agglomérations. Pour piloter au mieux leur planning, les franchisés peuvent s'appuyer sur Aari, solution simplifiant la prise de rendez-vous en ligne déployée par Saint-Gobain en 2021. "Nous en sommes très satisfaits, elle facilite la vie de nos réparateurs", apprécie Marie-Pierre Tanugi de Jongh. Cet outil est exploité par les assureurs et gestionnaires de flotte pour gérer les sinistres liés aux vitrages et les orienter vers leurs réseaux agréés. L'application fluidifie les prises de rendez-vous (avec modifications et annulations possibles), allégeant les procédures administratives et opérationnelles.

Fort de cet accompagnement à tous les étages, A+Glass aborde l'avenir avec confiance et espère poursuivre l'extension de son réseau dans les prochaines années. L'enseigne a attiré 29 nouveaux réparateurs en 2023-2024 et compte en recruter une trentaine en 2025. Son maillage avait atteint 538 sites avant la crise Covid et peut donc encore être densifié dans certaines zones.

Les deux et trois-roues passent à l’économie circulaire

Depuis la loi Agec, les professionnels de la réparation automobile doivent proposer aux consommateurs des pièces de réemploi pour certaines opérations, en plus des pièces neuves. Si cette obligation concernait principalement les véhicules automobiles, la loi prévoyait également d’étendre cette obligation aux engins motorisés à deux et trois roues.

C'est dans ce contexte que les décrets 2024-823 et 2024-824, du 16 juillet 2024, sont venus définir les modalités d’application pour ce parc roulant. Avec ces textes, entrés en vigueur depuis le 1er octobre 2024, le législateur renforce les obligations concernant l'utilisation de pièces issues de l'économie circulaire (Piec) pour la réparation des véhicules motorisés à deux ou trois roues. Ils établissent également des règles précises sur l’information des consommateurs et la gestion des pièces de réemploi.

Quelles catégories de pièces concernées ?

Le décret 2024-823 introduit une définition précise des Piec. Celles-ci sont désormais identifiées comme des composants ayant subi une opération de préparation en vue de leur réutilisation. Selon l'article L. 541-1-1 du Code de l'environnement, cette préparation englobe les processus de contrôle, nettoyage, ou réparation permettant aux déchets d'être réutilisés.

De plus, le décret modifie le Code de la consommation pour mieux encadrer l’obligation de proposer des pièces de réemploi lors de la réparation des véhicules à deux et trois-roues. Le texte précise les catégories de produits concernées dont font notamment partie les rétroviseurs, réservoirs à carburant, carénages, vitrages non collés et phares et feux arrière (pièces optiques) ainsi que certaines pièces mécaniques et électroniques. Toutefois, les pièces critiques, notamment les axes de roues et les garnitures de frein, sont exclues de cette obligation pour des raisons de sécurité.

L’obligation d'information

Le décret 2024-824 prévoit, de son côté, de nouvelles obligations en matière d'information à destination des consommateurs pour les spécialistes des deux et trois-roues. Objectif : renforcer la transparence avec une communication plus claire sur la disponibilité des Piec, tant dans les ateliers de réparation que sur leur site internet. Les informations concernant les pièces de réemploi doivent être visibles et accessibles pour les consommateurs. Ce qui inclut la liste des produits concernés et les exceptions à cette obligation d’information, telles que l’indisponibilité de la pièce dans des délais raisonnables ou les réparations couvertes par des garanties.

En outre, les réparateurs doivent proposer plusieurs options de Piec, lorsque celles-ci sont disponibles, afin de donner au consommateur la possibilité de choisir. Les professionnels sont également tenus de conserver une copie des documents remis aux consommateurs pendant deux ans, assurant ainsi une traçabilité des pièces utilisées.

Enjeux économiques et environnementaux

Du point de vue environnemental, ces décrets favorisent une réduction des déchets tout en promouvant un usage plus responsable des ressources. Les pièces de réemploi sont considérées comme la première option de valorisation, car elles prolongent la durée de vie des produits avant même que le processus de recyclage ne soit envisagé. Elles permettent de réutiliser des composants en bon état, réduisant ainsi les déchets et limitant la nécessité de fabriquer des pièces neuves. Ce qui s'inscrit pleinement dans la logique de l'économie circulaire.

A lire aussi : Les réparateurs en route vers le réemploi

Sur le plan économique, les Piec offrent l’avantage d’être moins coûteuses que les pièces neuves, ce qui peut permettre aux consommateurs de réaliser des économies sur leurs réparations. D’après une étude de l’Ademe, les pièces de réemploi sont en moyenne vendues 70 % moins cher que les pièces neuves. De plus, leur utilisation constitue une garantie de qualité en raison de leur traçabilité rigoureuse ainsi que des différents contrôles réalisés, notamment par les centres VHU.

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3 questions à Benjamin Hérail, directeur général de Surplus Motos

Comment Surplus Motos s’est adapté aux nouvelles obligations d'information et de transparence concernant les Piec ?

Surplus Motos est spécialisé dans le recyclage de moto et scooter depuis 2010 et a toujours cherché à apporter la meilleure traçabilité possible aux pièces produites. De ce fait, la mise en application de ce décret ne nécessite pas de changement opérationnel, mais le marché des Piec ne demande qu’à se développer.

Pouvez-vous expliquer le processus de reconditionnement des pièces chez Surplus Motos ?

Dès la réception du véhicule, nous réalisons une première expertise interne afin de définir en premier lieu une liste de pièces à démonter. Ensuite, la moto se retrouve sur un pont afin de procéder au démontage ainsi qu’aux prochaines étapes de contrôle. Un outil de diagnostic est branché pour contrôler les composants électriques. Des comparateurs permettent de déceler d’éventuelles courbures ou voiles sur des roues, fourche ou autre. Des marbres sont aussi utilisés pour vérifier qu’un disque de frein soit bien plat et non voilé. Au total, ce sont douze contrôles qui sont réalisés afin d’assurer une qualité optimale. L’ensemble de ces opérations nous permet de garantir nos pièces deux ans et de maintenir une relation de confiance avec nos clients.

Quelles pièces reconditionnées sont les plus demandées par vos clients et quels sont les principaux défis que vous rencontrez dans l'approvisionnement et la gestion de ces produits ?

Les pièces les plus demandées chez Surplus Motos sont : les moteurs, feu arrière, étrier de frein, maître-cylindre et les tubes de fourche. L’une de nos plus grandes difficultés avec ces pièces reconditionnées, c’est la gestion du grand nombre de références. Nous devons, en outre, nous adapter au marché qui est très mouvant, notamment avec le développement des deux-roues électriques. Pour ces deux axes, nous investissons dans la recherche et le développement. Nous travaillons constamment sur le référencement de nos produits et avons aussi créé une nouvelle entité nommée GSR Energy. Cette dernière est spécialisée dans le domaine des batteries, mais aussi dans les pièces électroniques que nous commençons à réparer.

Loi Montagne II : Christophe Rollet appelle à son application

Alors que la date du 1er novembre 2024 approche, la question de l’application effective de la loi Montagne II reste en suspens. Une situation que n’a pas manqué de dénoncer Christophe Rollet, directeur général de Point S, dans une tribune. Il y déplore la non-application de cette loi, promulguée il y a trois ans, qui impose des équipements spécifiques pour circuler sur les routes enneigées ou verglacées dans certaines régions montagneuses de France.

"Trois ans. Voilà trois ans que la Loi Montagne II a été promulguée et que le désordre règne concernant son application", rappelle Christophe Rollet.

Des enjeux de sécurité majeurs

Le dirigeant de Point S rappelle que 500 accidents sont recensés chaque année sur les routes enneigées ou verglacées, faisant entre 500 et 600 victimes, dont près de 50 décès. Pour Christophe Rollet, l'absence de sanctions laisse persister un risque important pour les automobilistes dans ces zones.

La non-application de la loi soulève un paradoxe alors que de nouvelles réglementations viennent s’ajouter, comme l’obligation d'utiliser des pneus 3PMSF à partir du 1er novembre 2024, en remplacement des pneus M+S jusqu’alors acceptés. Pourtant, sans mesures coercitives, l’efficacité de ces nouvelles normes reste incertaine.

Un coût pour les automobilistes et les collectivités

Si la loi Montagne II vise à améliorer la sécurité routière, son application rencontre des obstacles, notamment en raison de l’impact financier qu’elle peut représenter pour certaines familles, particulièrement en cette période d’inflation. "La sécurité routière ne doit pas être la variable d’ajustement du budget des familles", insiste Christophe Rollet. Pour pallier cette difficulté, le directeur général propose des aides, telles qu’une TVA réduite ou un accompagnement financier selon les revenus des ménages concernés.

Ce dernier rappelle, en outre, que l'absence de sanctions pour non-conformité peut également avoir des répercussions sur les assurances. En cas d'accident, les automobilistes non équipés pourraient se voir refuser l'indemnisation des réparations, aggravant ainsi la situation financière de certaines familles.

Outre les accidents et leurs conséquences, l'inaction du gouvernement génère des coûts pour les collectivités locales. Le manque d'équipements adaptés peut, en effet, provoquer des interruptions de trafic, obligeant les gestionnaires de voiries à intervenir davantage, et nécessitant parfois l’hébergement des automobilistes bloqués par la neige. Christophe Rollet conclut : "Il est désormais urgent d’agir pour pouvoir rouler sans stress."

Rappel de la loi Montagne II

La loi Montagne II impose, du 1er novembre au 31 mars, l’usage d’équipements spécifiques (pneus hiver, chaînes ou chaussettes) dans 34 départements et plus de 4 000 communes situées dans des massifs montagneux. Elle s'applique à tous les véhicules à quatre roues ou plus, y compris les véhicules légers, utilitaires, poids-lourds, autocars et camping-cars.

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Un volet répressif prévoit une amende de 135 euros et l’immobilisation du véhicule pour les contrevenants, mais il attend toujours d’être mis en place. Le manque de clarté à quelques jours de l’entrée en vigueur de la loi inquiète les professionnels du secteur et soulève des interrogations quant à l'efficacité de cette mesure.

BestDrive et Lormauto s’associent pour une mobilité durable

BestDrive prépare son dixième anniversaire en 2024 avec une nouvelle collaboration. L’enseigne vient de s’associer à Lormauto, spécialiste du reconditionnement de véhicules et du rétrofit.

Dans le cadre de cet accord, le réseau du groupe Continental s’engage à équipe de pneus les Twingo reconditionnées par Lormauto. Avec ce partenariat, les deux acteurs veulent répondre aux enjeux actuels de la mobilité : proposer des solutions à la fois économiques, durables et accessibles.

Cette coopération a été mise en lumière lors du Mondial de l’Auto 2024 à Paris. Les visiteurs ont pu découvrir la Twingo électrifiée et équipée de pneumatiques BestDrive, sur le stand de Lormauto.

Lormauto promeut le rétrofit pour une mobilité durable

Pour mémoire, Lormauto transforme des véhicules thermiques en modèles électriques modernes, leur offrant ainsi une seconde vie tout en réduisant leur empreinte carbone. La jeune entreprise s’est concentrée sur un projet phare : la réinvention de la Twingo 1, modèle emblématique du patrimoine automobile français.

Avec un site industriel en Normandie, à Argences, Lormauto veut ainsi proposer une "mobilité durable et abordable", en ligne avec les valeurs prônées par BestDrive. Au-delà de la fourniture de pneumatiques, l’enseigne participe activement au processus de production.

En collaboration avec son agence de Caen-Ifs, le réseau de pneumaticiens équipe l’atelier de Lormauto pour assurer un suivi technique de proximité. Cette coopération inclut des services essentiels comme le montage, l’équilibrage et la géométrie, renforçant les synergies entre les deux partenaires.

Précisons que le spécialiste du rétrofit a pour objectif de produire 3500 véhicules par an dans son site d’Argences.

Les prix de la réparation automobile continuent de progresser

Après une inflation marquée en 2023, les tarifs pratiqués par les garages automobiles ont connu une hausse moins forte cette année. C’est du moins le bilan du 8e baromètre annuel sur les prix de la réparation publié par idGarages.com. Si les factures avaient bondi en moyenne de 11,5 % l’an dernier, elles affichent pour 2024 une progression de 7,6 %.

Cette décélération est principalement due à une moindre augmentation des coûts de main-d'œuvre (+4,9 %). En revanche, les tarifs des pièces détachées, notamment pour le freinage et la révision, continuent de progresser. Exemple : facturé en moyenne à 329 euros en 2023, le changement de plaquettes et disques de frein a grimpé à 397 euros cette année (+20,6 %).

"Plusieurs facteurs contribuent à cette augmentation qui a cependant tendance à ralentir après l’emballement des derniers mois. Elle est notamment liée à l'évolution technologique des véhicules, la complexité croissante des réparations, la hausse des coûts des pièces détachées et les exigences environnementales plus strictes", analyse Fabien Borsa, CEO d’idGarages.

Des disparités régionales persistantes

Autre enseignement du baromètre idGarages.com : les écarts de prix entre régions se sont creusés cette année. L'Occitanie devient la région la moins chère pour l'entretien automobile, supplantant la Bourgogne-Franche-Comté, tandis que l’Île-de-France reste la plus onéreuse.

Paris enregistre les tarifs les plus élevés du pays, avec une hausse de 46,76 euros par rapport à la moyenne nationale. À l’inverse, la Seine-Saint-Denis reste l'un des départements les plus abordables de la région francilienne, avec des tarifs inférieurs de 8 points à la moyenne régionale.

Ajoutons que les hausses de prix varient selon les types de prestation. Ainsi, le coût d'une révision générale a augmenté de 13,22 euros en moyenne, atteignant 332,87 euros en 2024. Cette prestation reste la plus chère en Provence-Alpes-Côte d'Azur (351,24 euros) et la moins coûteuse en Normandie (319,13 euros).

Pour information, cette étude a été réalisée en comparant les prix de deux millions de devis générés au premier semestre 2024 sur la marketplace. Ces devis ont été effectués dans plus de 4 300 garages indépendants, agents de marque, centres autos, enseignes multimarques, partout en France.

Mahle renforce sa présence en France avec un nouveau centre de formation

Mahle Aftermarket a inauguré, le 8 octobre 2024, à Décines-Charpieu, son nouveau showroom. Cet espace, développé en collaboration avec la filiale française de l’équipementier, vise à renforcer la présence du groupe dans l’Hexagone.

Présenté comme un "laboratoire opérationnel", ce showroom permettra à l’équipementier de présenter à ses clients ses outils d'atelier commercialisés sous ses deux marques, Mahle et Brain Bee. Des sessions de démonstration et des cours de formation y seront régulièrement organisés, permettant aux utilisateurs de se familiariser avec les dernières innovations et solutions du groupe.

Au cours de cet événement, Daniele Colzi, directeur général de Mahle Service Solutions EMEA, a affirmé le rôle stratégique de ce site : "L'ouverture de ce lieu de formation et de démonstration dédié représente une étape importante en cette riche année 2024".

Directeur des ventes en France de Mahle Service Solutions, Rémy Prats a profité de cette inauguration pour présenter dans le détail la stratégie du fabricant allemand sur le marché de l’aftermarket. Il est notamment revenu sur le lancement de la dernière génération d’outils de diagnostic électroniques (Mahle TechPRO 2 et Brain Bee Connex 2).

Comment l'Avere compte relever le défi des batteries en fin de vie

Quel avenir pour les batteries des véhicules électriques (VE) ? C’est la question que s’est posée l’Avere, en association avec l’association technique énergie environnement (ATEE) et le cabinet Wavestone, dans un rapport dévoilé le 14 octobre 2024, sur le Mondial de l’Auto.

Dans cette étude, l’association pour le développement de la mobilité électrique s’interroge en effet sur les défis en termes de gestion du cycle de vie des batteries alors que la France connaît une électrification croissante de son parc roulant.

"Ce travail a été lancé il y a un an à partir de deux constats, explique Clément Molizon, délégué général de l'Avere. Tout d’abord, la batterie cristallise plusieurs fantasmes et un grand nombre de fausses idées. En outre, avec l’essor de l’électrification, des millions de batteries vont arriver en fin de vie dans quelques années, et nous devons nous interroger sur leur avenir."

Une durée de vie limitée et des batteries difficiles à réparer

Effectivement, la durée de vie des batteries des VE est estimée entre 10 et 15 ans, soit environ 1 000 à 1 500 cycles de charge. Cette longévité peut varier en fonction de l'utilisation, de l'entretien et des conditions de recharge.

Les batteries peuvent être prolongées par des réparations et des améliorations. Mais, lors de sinistres, elles sont souvent mises au rebut par mesure conservatoire en raison des risques accrus de dysfonctionnement et de départ de feu. Le courtier AssurOne avait notamment déploré, en juillet dernier dans une étude, leur remplacement systématique après déclenchement de l'airbag chez certains constructeurs

Autre facteur qui nuit à leur réparabilité : la conception du pack batterie. Certains constructeurs, en particulier asiatiques, favorisent désormais des batteries non dissociables, c’est-à-dire composées de modules non démontables. Une pratique déjà pointée du doigt par l’association Halte à l’obsolescence programmée (Hop) dans un rapport publié en avril dernier.

Réparabilité : un enjeu clé pour la seconde vie des batteries

À la fin de leur première vie, les batteries conservent une valeur économique importante. Pour encadrer leur traitement, un nouveau règlement européen est entré en vigueur en août 2023. Or ce texte, précise l’Avere, impose de nouvelles exigences en matière de durabilité, de sécurité et de performance énergétique. Il prévoit également des objectifs d'efficacité de recyclage et de récupération des matériaux, ainsi que l'institution d'un passeport batterie (à partir du 18 février 2027) pour faciliter leur suivi.

Pour répondre à ces nouvelles attentes, la filière se structure progressivement. Les principaux récepteurs des batteries usagées sont les centres VHU, les réseaux des constructeurs et les garages. L’Avere rappelle que la valorisation peut inclure la réparation, le réemploi, la réaffectation (stockage stationnaire notamment) et, enfin, le recyclage.

Mais pour respecter ces différents cycles de vie, la réparabilité reste un élément crucial. Les batteries réparables permettent de réduire les coûts liés au diagnostic, au démontage, au transport et à l'intégration des batteries dans des installations de seconde vie. L'accès aux données de la batterie est essentiel pour garantir le bon fonctionnement des logiciels et des outils de contrôle et de diagnostic.

Les recommandations de l’Avere pour une filière plus durable

À partir de cette étude, les experts du groupe de travail réuni par l’Avere ont formulé plusieurs recommandations pour garantir aux batteries de VE un avenir plus durable. Primo, ils appellent à définir clairement la "réparabilité" et harmoniser les termes entre première et seconde vie des accumulateurs.

Ils réclament, en outre, une harmonisation des règles de collecte et d’exploitation des données. "Ce cadre standardisé, à préciser, facilitera le partage des informations de la batterie pour permettre la réparation, le remanufacturage, le réemploi ou la réaffectation", souligne l’étude.

Parmi ses autres propositions, l’Avere entend aussi encourager la réparabilité et la standardisation, notamment en incitant les fabricants à privilégier des normes communes d’assemblage. Ce qui favoriserait l’émergence d’un écosystème autour de la rénovation des batteries.

A lire aussi : Mobilians encadre le recyclage des véhicules électriques

Enfin, l’association pour le développement de la mobilité électrique se dit favorable à la création d’une instance impliquant les différentes parties prenantes afin d’identifier et de lever les barrières au développement de cette filière.

Florence Bailleul (Indra) : "Le secteur du VHU est en passe de se consolider"

Le Journal de la Rechange et de la Réparation : Indra Automobile Recycling n’est plus désormais une filiale des groupes Renault et Suez mais de The Future is Neutral. Concrètement, qu’est-ce que ça change pour vos centres VHU ?

Florence Bailleul : C'est toute la difficulté de notre communication actuelle car, sur le plan stratégique et opérationnel, à court terme, cette opération ne change rien. Notre stratégie est confirmée et renforcée puisqu’elle a été construite par Suez et The Future is Neutral, qui avait déjà remplacé le groupe Renault à notre capital depuis déjà plus de deux ans.

Notre arrivée au sein de The Future is Neutral confirme notre ambition d'être multimarque et d’intégrer un écosystème renforcé. Nous allons accéder à davantage de moyens financiers et de compétences. Ce qui nous permettra notamment d'accélérer notre plan d'acquisition et de développement, en participant ainsi à la consolidation et à l'industrialisation de cette filière.

Demain, nous allons enrichir, grâce à The Remakers, notre portefeuille d'une offre de produits rénovés, que nous ne proposions pas jusqu'à présent. C’est une énorme opportunité de développement pour nos centres dont l’activité autour de la pièce issue de l'économie circulaire est déjà forte.

Autre point important : cette opération va accélérer la montée en puissance des boucles de recyclage. Nous avons déjà travaillé avec le groupe Suez sur certains éléments de la collecte et du recyclage des matières.

Force est de constater que pour réaliser des boucles de recyclage en circuit fermé dans l'automobile, il faut vraiment pouvoir massifier la collecte, optimiser la chaîne du traitement des VHU et favoriser une montée en gamme des produits recyclés.

Dans cette perspective, Indra apporte, de son côté, une vision sur la gestion des VHU en France, avec une position forte de tête de réseau. Nous jouons déjà un rôle de prestataire pour les assureurs et pour les constructeurs. Nous proposons notamment des compétences de formation, d'accompagnement à l'écoconception, d'étude et de mise en place de solutions pour les centres VHU et pour les acteurs de la filière.

 

J2R : Indra Automobile Recycling vise donc l'acquisition de nouveaux sites. Combien de centres souhaitez-vous reprendre ? 

F. B. : Nous avons pour objectif d'acquérir entre 10 et 20 sites en France. Je ne peux pas vous répondre avec précision car ce sujet ne dépend pas que du nombre de centres mais aussi de leur taille et de leur potentiel. Avec déjà dix implantations, nous pouvons potentiellement disposer d’une couverture géographique avec une influence régionale intéressante.

 

J2R : Ces acquisitions seront-elles réalisées dans le réseau Indra ?

F. B. : Elles pourront être réalisées dans le réseau ou en dehors, nous n’avons pas de priorité particulière. Notre objectif est de maintenir un maillage étendu dont certains sites seront la propriété d'Indra.

 

J2R : Quelles raisons vous motivent à intégrer ces centres VHU ?

F. B. : Ce marché est en pleine transformation, ce qui requiert de plus en plus de moyens. Le secteur est en passe de se consolider, pas seulement sous l'effet de notre action, mais en raison d’un nombre d'investissements qui s’accélère.

C’est un marché qui se prépare aussi à fournir des constructeurs au niveau européen puisque la loi Agec constitue les prémices de la directive européenne qui va arriver.

C’est la raison pour laquelle il était important de renforcer les positions d’Indra en travaillant de plus en plus à la structuration du réseau avec des sites plus performants et plus industriels, qui peuvent offrir un niveau de qualité qui correspond aux attentes du marché. Parmi elles, il y a notamment un véritable enjeu autour de la massification de la collecte de la matière nécessaire qui sera réinjectée dans la fabrication automobile.

On assiste donc à un nouveau contexte global de marché avec un changement de la dynamique et de la réglementation en France, mais aussi dans de nombreux autres pays européens. Ce phénomène de massification est perceptible en Hollande, en Belgique, en Italie, etc.

 

J2R : Les centres VHU Indra répondent-ils à ces nouvelles exigences ?

F. B. : Le réseau Indra est composé d'acteurs de plusieurs niveaux, qualifiés pour pouvoir répondre aux exigences des différents contrats. Nous les accompagnons pour qu'ils puissent répondre à ces attentes. Si certains sont déjà prêts, d’autres travaillent à se mettre en ordre de marche et investissent. Exemple : quand des cahiers des charges imposent d'avoir tout le dispositif nécessaire au traitement des véhicules électriques, nous les aidons dans leurs études, dans l'acquisition de matériels et le déploiement de solutions adaptées.

 

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J2R : Vous évoquez une future consolidation du secteur en France. Combien de centres VHU disparaitront, selon vous, à l’issue de cette phase ?

Il y a environ 1 700 centres agréés aujourd'hui en France. Nous estimons que 800 à 900 sites ont suffisamment investi pour pouvoir passer la première étape.

F. B. : Il est très difficile de faire des projections pour la suite car un certain nombre de centres sont en train d'être achetés. Il faudrait refaire le point dans un an ou deux.

 

J2R : Le marché français a assisté à l’arrivée en 2023 du groupe Autocirc qui a signé plusieurs acquisitions de déconstructeurs. Quel regard portez-vous sur l’arrivée de ces acteurs étrangers ?

F. B. : Comme dans beaucoup de métiers, lorsqu’un grand nombre d'acteurs investissent dans une filière, celle-ci se structure et construit de nouveaux standards. De la même manière, nous sommes dans une logique d’internationalisation et de consolidation en dehors du marché français pour accompagner nos clients. Nous sommes plusieurs acteurs à partager la même vision, à savoir que le marché européen va se concentrer pour accompagner les donneurs d'ordres qui sont eux-mêmes européens, du moins pour les constructeurs. Du côté des assureurs, qui évoluent dans un environnement national plus spécifique, on assiste aussi à des convergences. Ils réalisent beaucoup de benchmarks et cherchent notamment des solutions qui pourraient être dupliquées d'un pays à l'autre.

 

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J2R : Où en est l’entrée en vigueur de la loi Agec ? Attendez-vous toujours l’arrêté relatif aux données des filières à responsabilité élargie des producteurs ?

F. B. : Nous l'attendons toujours. Nous travaillons donc sur les éléments qui nous sont déjà connus en dehors de cet arrêté. Il y a notamment l'existence du système Syderep, animé par l'Ademe, qui va perdurer je pense. Je ne vois pas d'autres solutions pour 2025, en tout cas, tout le monde converge dans ce sens. En attendant donc cet arrêté qui permettra de prendre le relais avec les systèmes individuels et éco-organismes.

RestorFX se rapproche de Tesla et Volkswagen

Après avoir pris part au salon Equip Auto Paris en 2022 et Lyon en 2023, RestorFX voit aujourd’hui plus grand avec une première participation au Mondial de l’Auto. L’enseigne de réparation de carrosserie a, en effet, choisi de présenter son offre de produits et de services à la 90e édition du salon automobile parisien, qui se tient du 14 au 20 octobre à la porte de Versailles.

Sept ans après son arrivée dans l’Hexagone, RestorFX entend profiter de l’événement pour promouvoir ses services, en particulier auprès des constructeurs dont il s’est rapproché ces derniers mois. Après un premier partenariat noué avec Volkswagen Group France, le spécialiste de la rénovation de carrosserie sans peinture vient ainsi de conclure un nouvel accord avec Tesla France.

"Nous voulons accompagner les réseaux de marque dans leurs prestations de rénovation de carrosserie, notamment dans le cadre de leur activité de remarketing VO", explique Vincent Desbordes, directeur du développement de RestorFX en France. Et ce n’est qu’une première étape pour l’enseigne aux 24 ateliers (dont 14 franchisés) qui espère bien séduire de nouveaux constructeurs dans les prochaines années.

Une nouvelle offre de produits pour les particuliers

Outre son rapprochement avec les constructeurs, RestorFX entend mettre à profit ce Mondial de l’Auto pour doper sa notoriété, en particulier auprès du grand public. "Il y a encore quelques années, notre clientèle se composait à 80 % de professionnels et à 20 % de particuliers. Aujourd’hui, cette répartition s’est rééquilibrée puisque le B2B ne représente plus que 60 % de notre activité", indique Vincent Desbordes.

Portée par cette dynamique, la marque va prochainement lancer une nouvelle gamme de produits de detailing adaptée aux besoins des automobilistes. Si RestorFX entend donc accroître son activité B2C, c’est en raison notamment de l’essor du marché de la rénovation de véhicules en location avant restitution.

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Pour mémoire, en 2023, 58 % des voitures neuves ont en effet été immatriculées en France en location longue durée (LLD) ou en location avec option d'achat (LOA). "Nous facilitons la vie des automobilistes avec une prestation qui leur évite de mauvaises surprises", souligne Vincent Desbordes.

Face à cette évolution du marché automobile, le spécialiste de la rénovation de carrosserie sans peinture veut se rapprocher des loueurs et des grands comptes. À cette fin, il a notamment noué un partenariat avec la plateforme d’intermédiation Autogriff.

Développement de RestorFX en France et à l’international

Pour accompagner sa croissance dans l’Hexagone, RestorFX poursuit en parallèle l’extension de son réseau de centres. L’enseigne vise toujours une cinquantaine d’ateliers d’ici à 2026.

Vincent Desbordes et son associé, Nicolas Delahay, ont lancé également le déploiement de la marque dans de nouveaux marchés européens, à commencer par la Belgique et le Luxembourg. "La France constituera une base de support dans l’expansion de RestorFX en Europe, en particulier dans les pays de l’Est. Nous allons ainsi assurer la formation des nouveaux centres, le support logistique, etc.", détaille le directeur du développement.

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Aujourd’hui, l’enseigne est présente dans une centaine de pays dans le monde, dont une dizaine sur le Vieux Continent.

Motul inaugure son laboratoire français dédié aux lubrifiants durables

Vaires-sur-Marne (77) accueille le quatrième site de recherche et développement de Motul, depuis le 4 octobre 2024. Son ouverture concrétise le lancement d’une stratégie ambitieuse. En effet, l’entreprise prévoit d’ouvrir encore deux autres laboratoires similaires, en Inde et au Vietnam, d’ici à la fin 2025.

Tous sont destinés à effectuer des recherches sur des produits durables et les nouvelles motorisations. Ils devraient ainsi mettre au point de futurs lubrifiants respectueux de l’environnement et des fluides de refroidissement pour les batteries et la gestion thermique des VE.

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Ce nouveau centre de R&D francilien jouxte l’usine existante. Il est animé par une équipe de 16 chimistes, ingénieurs et chercheurs internes. Ceux-ci exploiteront notamment un banc d’essai. Ils y développeront donc de nouvelles technologies de gestion thermique des fluides de transfert de chaleur diélectriques.

Ces scientifiques y étudieront aussi les futures générations de lubrifiants pour moteurs hybrides et thermiques. Objectif : améliorer leurs performances et y incorporer des matières régénérées à partir des produits recyclés.

65 % d'huile de base régénérée

Ces innovations sont "le fondement même de notre expertise, pour offrir au secteur de la mobilité mais aussi à l’industrie, des produits toujours plus performants et durables", affirme Julien Plet, directeur de la R&D de Motul. Pour intensifier ses efforts, les deux prochains laboratoires du fabricant seront dédiés au marché local de la mobilité et à la gestion thermique des datacenters. Ils y travailleront sur les fluides avec leurs partenaires académiques, industriels et technologiques locaux.

La marque se positionne en pionnière de la décarbonation. Elle met ainsi en avant le lancement du premier lubrifiant moto intégrant de l’huile de base régénérée haute qualité en 2022. Celui-ci est aussi performant qu’un produit traditionnel...

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Au sein de la gamme Ngen, ses équivalents sont aujourd’hui disponibles pour les véhicules motorisés à l'essence, au diesel et les hybrides. Ils contiennent jusqu’à 65 % d’huile de base régénérée. Ces lubrifiants durables seraient recyclables à l’infini. Leur production consomme 60 % d’énergie en moins qu’une huile classique. Les équipes de Motul les ont conçus dans leurs trois premiers centres de R&D existants, en Allemagne, au Japon et en Italie.

Autosphere offre le contrôle technique à vie

Le contrôle technique est souvent perçu comme une contrainte par les conducteurs. Pour répondre à cette préoccupation, le groupe Autosphere a mis en place un service exclusif. Désormais, tous les clients ayant acheté un véhicule neuf ou d'occasion dans l'une de ses concessions bénéficieront du contrôle technique offert à vie.

Cette prestation "tout-en-un" englobe le précontrôle, le contrôle technique et la contre-visite éventuelle. Le tout sans frais supplémentaires. Précisons que le propriétaire du véhicule peut bénéficier de cette offre, tant qu'il réalise les réparations nécessaires dans le réseau de concessions Autosphere. Un bon moyen donc pour le groupe de renforcer la fidélisation de ses clients...

"Ce service est une promesse de marque très forte, qui illustre notre engagement à proposer des solutions innovantes, répondant aux besoins réels de nos clients", souligne Olivier Kempf, directeur marketing et expérience client d'Autosphere.

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Afin de faire connaître ce nouveau service, la filiale du groupe Emil Frey France a prévu une campagne de communication nationale, qui a débuté le 9 octobre 2024. Cette campagne s'appuiera sur deux canaux principaux : la radio et la vidéo en ligne.

Depa s'implante en Allemagne

Le spécialiste des pièces remanufacturées, Depa, part à la conquête des marchés internationaux. Pour ce premier pas vers l'export, la société française a choisi de se tourner vers l’Allemagne. Elle a profité de sa présence à Automechanika Francfort pour annoncer officiellement l'ouverture de son nouveau bureau outre-Rhin, à Düsseldorf.

Un choix stratégique pour Depa qui espère se faire rapidement un nom sur le premier marché automobile européen. Précisons que le remanufacturier y est déjà régulièrement sollicité par des distributeurs et réparateurs pour la fourniture de pièces techniques remises à neuf.

Ce bureau allemand s’appuiera sur une équipe commerciale présente sur le terrain. En support, cette nouvelle entité pourra s’appuyer sur les effectifs basés en France, composés de 4 vendeurs, 6 collaborateurs au pôle administration des ventes et référencement produits, ainsi que 4 spécialistes techniques.

Un site web modernisé et de nouveaux produits

Parallèlement à cette arrivée sur le marché germanique, Depa a entrepris deux autres changements majeurs ces derniers mois : la mise en place d’un nouveau système ERP et la refonte complète de son site internet.

La plateforme arbore désormais la nouvelle identité visuelle du remanufacturier et bénéficie d’une interface plus ergonomique. Le parcours client a notamment été optimisé pour faciliter la recherche de pièces et le suivi de commandes.

"La refonte de notre site internet a été pensée dans un souci de modernisation mais surtout d’optimisation. Il est désormais relié à notre système d’ERP pour une meilleure centralisation des informations. Nous proposons à nos clients une vision à 360°, de la consultation du catalogue jusqu’à la gestion des commandes, en passant par le suivi des livraisons et des demandes de retour", explique Luc Avisse, président de Depa.

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Grâce à ce nouveau site web, le spécialiste du remanufacturing espère promouvoir l’ensemble de son catalogue de produits qui s’est étoffé en 2024. En effet, celui-ci a lancé une nouvelle ligne de compresseurs de climatisation, qui comprend 1 300 références, couvrant ainsi la majeure partie du parc automobile européen. Désormais, Depa commercialise six familles de pièces de rechange (transmissions, arbres de transmission, crémaillères de direction, etc.) et une offre complémentaire (joints homocinétiques, sphères, etc.).

Le marché de la carrosserie pourrait dépasser les dix milliards d'euros en 2030

Pour l’instant, l’activité réparation-collision reste relativement stable – avec une légère baisse – constate Mobilians dans son étude prospective sur l'après-vente automobile en 2030. Mais celle-ci devrait sérieusement se réduire avec l'évolution du parc, des technologies et des usages autour des véhicules. Néanmoins, les carrossiers qui sauront s'y adapter ont encore un bel avenir devant eux.

En effet, si entre 2019 et 2022, nous sommes passés de 7,4 à 7,3 millions de chantiers de réparation collision, leur volume pourrait descendre à 6,3 millions en 2030. La simulation de TCG Conseil (auteur de l'étude) prévoit ainsi une baisse de 13,4 % du nombre de réparations. Dans le même temps, la seule activité bris-de-glace pourrait baisser de 16 %.

Impacts des Adas et des véhicules électriques

Cependant, ces observateurs estiment que la valeur du marché de la carrosserie pourrait augmenter de 6,3 % sur la même période. Celle-ci est déjà passée de 8,92 milliards d'euros en 2019 à 9,58 milliards en 2022. Et pourrait atteindre les 10,18 milliards d'euros dans six ans.

Explication : pour l'instant, l'apparition des systèmes d'aides à la conduite (Adas) a moins réduit la sinistralité auto que le kilométrage parcouru. Car, ceux-ci restent encore minoritaires dans le parc roulant. Ils ne se révèlent pas non plus toujours fiables et leurs utilisateurs leur font parfois trop confiance. Plus globalement, les effets des Adas sur la sinistralité ont également été atténués par la tendance des véhicules électriques (VE) à subir légèrement plus d'accidents que les thermiques.

Cependant, les Adas étant obligatoires sur les VN depuis 2022 (sur les nouveaux modèles) et 2024 (sur tous les véhicules), ils devraient équiper plus de la moitié des véhicules roulant en 2030. La proportion des chocs importants devrait donc continuer de baisser. Elle devrait passer de 26 à 20 % entre 2022 et 2030.

Ces tendances entraînent des effets contradictoires. Ainsi, la diminution des chocs et la réduction de leur importance réduit théoriquement le coût des réparations. Un mouvement encore accentué par le recours croissant à la pièce de réemploi (PRE). Encouragée par les assureurs, sa part dans les réparations pourrait passer de 3,5 % aujourd'hui à 25 %.

Intéressant à condition d'investir

Cependant, les nouveaux véhicules sont plus coûteux à réparer. Le remplacement et le recalibrage des Adas renchérit la facture des carrossiers. Tandis que le surcoût des réparations des VE – de plus en plus nombreux dans le parc – par rapport à leur équivalent thermique serait en moyenne de 25 % ! Une hausse due à la fois au traitement de la batterie (consignation-déconsignation, etc.) et aux recours à certains matériaux : aluminium, aciers spéciaux, etc.

Par ailleurs, certaines activités hors assurance de la carrosserie sont appelées à se développer. Elles devraient même compenser la réduction des chantiers de réparation-collision. Parmi elles figurent d'abord les réparations rapides, avant restitution des véhicules de location longue durée, etc. Mais pour bénéficier de ces évolutions, les carrossiers doivent sérieusement investir dans les formations et les équipements nécessaires pour s'adapter aux nouveaux véhicules : recalibrage des Adas, prise en charge des VE, réparations spéciales... Sans oublier la formation des jeunes, pour assurer la main-d'œuvre nécessaire aux ateliers.

L'étude TCG Conseil/Mobilians indique donc que les carrossiers qui resteront à niveau devraient très bien s'en sortir. À l'échelle de l'ensemble des services de l'après-vente automobile, la carrosserie devrait même contribuer, avec les activités annexes (lavage, vente d'accessoires, contrôle technique), à compenser la perte de vitesse de la maintenance mécanique due à l'électrification du parc. C'est la raison pour laquelle on voit certains concessionnaires se réintéresser à cette spécialité depuis quelques années, en investissant dans des carrosseries impressionnantes. Tandis que certains carrossiers indépendants transforment leurs entreprises, avec de vastes ateliers ultramodernes et optimisés. Match en vue donc, entre réseaux de marque et indépendants !

Brembo signe un rachat historique

"La plus grande acquisition de l’histoire de Brembo." Rien que ça. L'équipementier italien a annoncé ce vendredi 11 octobre 2024 avoir signé un accord avec Tenneco pour acquérir 100 % du capital d'Öhlins Racing. La transaction s'élève à 405 millions de dollars (environ 370 millions d'euros), et devrait être finalisée début 2025.

"Une nouvelle étape dans notre stratégie"

"Öhlins est un partenaire idéal pour Brembo. C'est une marque de renommée mondiale. Elle a une activité solide et une réputation inégalée, tant sur les circuits que sur la route. Nous accueillons Öhlins dans notre groupe comme une excellente opportunité d'élargir notre offre pour le marché automobile. Avec cet ajout, nous franchissons une nouvelle étape dans notre stratégie visant à fournir des solutions intelligentes intégrées à nos clients, en tirant parti des synergies entre les technologies clés dans le coin du véhicule", se réjouit Matteo Tiraboschi, président exécutif de Brembo.

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Né en 1976, le fabricant suédois Öhlins est un spécialiste des systèmes de suspension premium pour véhicules léger et deux-roues (origine, après-vente et sport auto). Il était dans le giron de Tenneco depuis 2019. Öhlins emploie quelque 500 personnes dans le monde.

L'équipementier compte deux sites de production (en Suède et en Thaïlande), deux centres de R&D (dans les mêmes pays), et quatre succursales de distribution et de tests (aux États-Unis, en Allemagne, en Thaïlande et en Suède). Notons que Brembo dispose depuis cette année d'un site de production en Thaïlande également.

Plus de 130 millions d'euros de CA

"Alors que nous unissons nos forces avec Brembo, nous sommes ravis de débloquer de nouvelles opportunités de croissance et de tirer parti de nos forces et atouts respectifs pour stimuler l'innovation et offrir encore plus de valeur à nos clients et à nos employés", a déclaré Tom Wittenschlaeger, PDG d'Öhlins Racing. La société devrait clôturer 2024 avec un chiffre d'affaires de l'ordre de 144 millions de dollars (131 millions d'euros). Sa marge d'Ebitda ajustée devrait être de 21 % à 22 %.

Avec cette acquisition, Brembo poursuit son investissement dans le domaine de la moto et du sport automobile. Le deux-roues représente actuellement 13 % du chiffre d’affaires total de l'équipementier.

L'Union européenne ouvre la concurrence sur les pièces de carrosserie

Le 10 octobre 2024 pourrait bien marquer un tournant pour le marché européen de la pièce de rechange. L’Union européenne a officiellement adopté une clause de réparation unique, introduite dans la directive et le règlement sur les dessins et modèles.

Cette disposition permet aux consommateurs de choisir librement les pièces dites visibles, à l’instar des pièces de carrosserie, phares ou pare-brise, sans être contraints par des monopoles de propriété intellectuelle. Objectif : favoriser la concurrence et donner plus de pouvoir d’achat aux automobilistes.

Une victoire pour le marché de la rechange indépendante

L'initiative, portée par la campagne Ecar (European Campaign for the Freedom of the Automotive Parts and Repair Market) depuis 1993, a reçu un large soutien de la part des associations de consommateurs, des acteurs indépendants du marché de l’après-vente automobile et des assureurs.

La clause de réparation existait déjà dans plusieurs États membres, mais elle est désormais harmonisée à l'échelle européenne. Concrètement, cela signifie que les droits de propriété intellectuelle ne pourront plus être retenus pour bloquer la concurrence sur les pièces dites captives.

L’Ecar souligne que l’adoption de cette clause est un pas important vers une "économie plus juste et circulaire". Les consommateurs pourront désormais accéder à un marché plus compétitif, leur permettant de faire des économies sur les opérations de réparation de leur véhicule.

Dans le secteur automobile seul, cette réforme devrait générer des économies annuelles comprises entre 450 millions et 720 millions d’euros. De plus, l’augmentation de la concurrence stimulera l’emploi et l’entrepreneuriat, notamment dans les 500 000 PME du secteur de l’après-vente automobile en Europe, qui emploient environ 4,5 millions de personnes.

Une mise en œuvre progressive selon les États membres

Notons toutefois que la mise en œuvre de la clause de réparation variera en fonction des États européens. Celle-ci s'appliquera immédiatement aux dessins et modèles enregistrés après la période de transition de trois ans. Mais une protection des droits de design sur les pièces visibles sera maintenue pendant huit ans dans les pays qui n’avaient pas encore libéralisé leur marché. Ce qui est le cas de l’Hexagone…

Pour garantir un cadre clair et sécurisé, la clause introduit une présomption d’utilisation à des fins de réparation pour les fabricants et distributeurs de pièces détachées indépendants. Ils ne seront pas tenus de prouver que leurs produits sont exclusivement utilisés pour des réparations, ce qui les protège de litiges coûteux.

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Cependant, ceux-ci devront informer clairement les consommateurs sur l’origine commerciale des pièces afin de garantir une transparence totale.

Avec Busching, Herth+Buss mise sur l’équipement de garages

Le groupe Herth+Buss officialise l’acquisition de Busching, spécialiste du matériel et de l’équipement de garages. Ce rachat s’inscrit dans la volonté stratégique de l’équipementier allemand d’enrichir son portefeuille produits pour les professionnels de l’après-vente.

"Nous sommes ravis de collaborer avec Busching, dont le savoir-faire en matière de technologie de mesure et de test s'accorde parfaitement avec notre offre existante", déclare Holger Drewing, directeur général de Herth+Buss. Ce dernier précise que ce rapprochement permettra aux deux entreprises de se renforcer mutuellement sur un marché très concurrentiel.

Busching veut grandir à l’international avec Herth+Buss

Bien que rattachée à Herth+Buss, Busching conservera sa marque et ses opérations en toute autonomie. L’entreprise, qui bénéficie de plus de 55 ans d’expertise dans son secteur, continuera d’opérer de manière indépendante sous son propre nom. Elle maintiendra, en outre, son site à Halstenbek, près de Hambourg.

Andreas Busching, directeur général de Busching, voit notamment en cette alliance une opportunité d'expansion à l'échelle nationale et internationale. "Nos clients peuvent être assurés que nous continuerons à fournir la même qualité de service, tout en élargissant notre offre", conclut-il.

Eurotyre dévoile sa nouvelle identité pour une mobilité durable

Eurotyre s’offre une nouvelle identité de marque. L’enseigne de pneumaticiens vient, en effet, de dévoiler une charte visuelle plus moderne, associée à une signature de marque plus en phase avec les "enjeux sociétaux et environnementaux" : "Eurotyre : le meilleur ami de votre mobilité". Eurotyre entend ainsi mieux répondre aux besoins des automobilistes, notamment face à l'augmentation des coûts de la vie et à l'évolution des attentes en matière de mobilité durable.

"Cette nouvelle identité illustre notre engagement pour une mobilité plus responsable et souligne le dynamisme au quotidien de nos adhérents, dont l’expertise et l’ancrage dans le territoire font la force et la différence d’Eurotyre", ajoute Eric Demouy, directeur de l’enseigne Eurotyre.

Une communication axée sur la proximité et la durabilité

Testé auprès des adhérents de l’enseigne, ce changement d’identité de marque sera étendu aux 230 centres dans les prochains mois. Les documents internes et tenues des équipes seront également harmonisés.

Pour accompagner cette nouvelle image, une campagne de communication sera déployée à travers une vidéo de marque, diffusée en ligne (web et réseaux sociaux) et dans les agences. Une déclinaison sonore est également prévue pour les radios.

Grâce à ce nouveau positionnement, Eurotyre espère poursuivre l’extension de son maillage dans les prochains mois. L’enseigne du groupe Continental vise une dizaine de nouveaux sites en 2025.

Hella dévoile sa nouvelle gamme de freinage

Hella dévoile une nouvelle stratégie pour sa gamme freinage. Après avoir repris la coentreprise qu’il formait avec TMD Friction fin 2023, l’équipementier, qui fait désormais partie du groupe Forvia, commercialise désormais ses produits sous la seule marque Hella.

Depuis le 1er octobre, ce changement concerne l'ensemble des pièces d'usure, systèmes hydrauliques et technologies de freinage associées. La continuité des numéros d'articles assure aux ateliers et distributeurs une transition simplifiée, sans impact sur leur activité quotidienne.

Une gamme complète de freinage pour l'IAM

La nouvelle gamme de freinage Hella comprend des plaquettes, disques, capteurs ABS, servofreins, ainsi que des systèmes hydrauliques. Son taux de couverture du parc roulant atteint près de 100 % pour les plaquettes/disques de frein et plus de 85 % pour l'hydraulique de freinage.

Outre les pièces remises à neuf, la marque du groupe Forvia propose également une alternative sans consigne pour les étriers de frein. Une solution pratique qui permet d’éviter les process de retour complexes. Enfin, l’équipementier couvre plus de 90 % (plus de 85 % pour les disques de frein) des plaquettes de frein pour les modèles électriques et hybrides.

Hella vers de nouveaux segments de marché

Grâce à son expertise en équipement d’origine, Forvia entend, en outre, rendre accessibles à l’aftermarket des solutions innovantes comme les capteurs de frein "brake-by-wire". Et l’équipementier ne compte pas s’arrêter là. Il étudie la possibilité d'élargir sa gamme de produits de freinage, notamment au parc de poids lourds. Après un premier succès au Moyen-Orient, la marque envisage de conquérir de nouveaux marchés dans ce secteur.

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"De cette manière, nous voulons continuer à développer le portefeuille de freins dans tous les groupes de produits et offrir aux ateliers automobiles et aux grossistes une gamme de freinage large, innovante et orientée vers l'avenir", souligne Marcel Wiedmann, responsable pièces détachées et solutions d'atelier chez Forvia.

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Carross.eu et Aniel Marketplace développent leur synergie

Plus de 200 nouvelles références enrichissent l’offre de consommables de parapeinture d’Aniel Marketplace (groupe Faubourg). Toutes portent la griffe de Carross, la marque de distributeur du site éponyme. Leur atout ? Un rapport qualité-prix très compétitif – promesse récurrente dans le commerce en ligne.

En ouvrant ainsi une boutique sur la place de marché du distributeur toulonnais, Carross.eu espère élargir la diffusion de son offre à d’autres carrossiers. Celle-ci comprend notamment des produits de masquage et de finition, ainsi que des abrasifs, apprêts, vernis, etc.

"L’arrivée de cette marque, aux côtés des autres vendeurs de consommables dernièrement intégrés, élargit toujours plus pertinemment l’offre de notre plateforme sur cette typologie de produits", précise Adrien Flin, directeur commercial d’Aniel Marketplace. Cette plateforme renforce son catalogue de consommables, pour maintenir sa position de "one-stop-shop" des professionnels.

"Surpasser les attentes des clients"

En effet, l'annonce de ce partenariat intervient quelques semaines seulement après celui noué avec Used World Parts. Le spécialiste espagnol de la production de pièces de réemploi (PRE) est apparu en septembre 2024 sur la plateforme. Ses 500 000 références multiplient par six l'offre de la plateforme pour cette famille de produits, également alimentée par plusieurs centres VHU (Careco, GPA…).

Ainsi par exemple, un réparateur à la recherche de PRE sur la plateforme pourra aussi y acheter les consommables nécessaires pour les poncer et les apprêter avant peinture. "Nous mettons un point d’honneur à développer des gammes de produits qui répondent parfaitement aux enjeux de nos clients, afin de toujours surpasser leurs attentes", assure Stéphane Lefort. Le directeur général de Carross.eu ajoute : "Les carrossiers clients d’Aniel Marketplace retrouveront dans nos produits la qualité et la performance qu’ils recherchent, et cela au meilleur prix".

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L'équipe de la place de marché conclut en annonçant que son nouveau partenaire s'apprête à proposer d'autres lignes de produits sur leur plateforme… Sans préciser lesquelles. S'agira-t-il d'autres consommables, d'outillage ou d'équipement d'atelier ?

JobToMove, le nouveau site d'emploi dédié aux métiers de l'automobile

Pour répondre aux besoins en recrutement des entreprises de la branche des services de l'automobile, l’ANFA lance JobToMove. Ce site vise à faciliter la recherche d’emploi pour les candidats tout en offrant aux entreprises un outil optimisé pour publier leurs offres. Plus complet et moderne que son prédécesseur, Monjobauto, il propose des fonctionnalités innovantes et une interface intuitive.

Une recherche simplifiée pour les candidats

Selon l’ANFA, JobToMove marque une avancée notable dans le recrutement pour les métiers de l'automobile. Conçu pour recenser les offres d’emploi du secteur, il permet aux candidats de rechercher des postes par métier, par type de véhicule ou encore par localisation géographique. Avec plus de 20 000 offres d’emploi disponibles dès le lancement, il double le volume moyen de postes recensés par l’ancien site Monjobauto.

L'une des principales innovations de JobToMove est son intégration à l'API de France Travail, garantissant une mise à jour continue des offres d’emploi disponibles. Grâce à cette connexion, les utilisateurs peuvent accéder en temps réel à une base de données enrichie.

Le site a été pensé pour simplifier le processus de candidature. Parmi ses fonctionnalités phares, le dépôt de dossier en un clic permet d’envoyer un CV directement à une entreprise. Les usagers peuvent également créer un compte pour rendre leur profil visible des recruteurs et entrer en contact avec les entreprises. L’objectif est de fluidifier les échanges et d’encourager une mise en relation rapide et efficace.

Des besoins en recrutement en croissance dans l’automobile

Le secteur des services de l’automobile connaît une croissance continue, créant de nombreux emplois. Entre mars 2023 et mars 2024, près de 9 900 emplois ont été créés d’après l’ANFA. Certains métiers, en particulier, sont très recherchés. Dans la maintenance automobile, plus de 23 000 postes sont à pourvoir. Dans la carrosserie-peinture, ce sont près de 10 000 emplois qui sont vacants.

Pour accompagner le lancement de sa plateforme, l'ANFA a mis en place une campagne de communication nationale, prévue du 30 septembre au 31 octobre 2024. Réalisée en collaboration avec l’agence Publicis LMA, cette campagne sera déployée sur différents canaux, incluant la radio, le web et les réseaux sociaux.

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De plus, l'ANFA profitera du Mondial de l'Auto, du 14 au 20 octobre, pour faire connaître JobToMove au grand public. Un stand dédié, situé au hall 4 (allée A, n°91), permettra aux visiteurs de découvrir toutes les fonctionnalités du site et d’avoir des conseils sur leur recherche d’emploi.

Marine Aguilar : tous les chemins mènent au bris de glace !

Le yin & le yang est connu pour représenter l'opposition et la complémentarité entre deux éléments, comme le Soleil et la Lune. Ce symbole du taoïsme chinois a un réel lien avec Marine Aguilar, responsable du centre Carglass de Tarbes. Son sourire éclatant et sa joie de vivre, accentués par son accent chantant aux origines gasconnes, ont de quoi réchauffer le cœur de quiconque la côtoie.

Mais en compétition, lorsqu'il est question de gagner, Marine Aguilar peut se montrer mutique et déterminée. Marine Aguilar a eu tout le loisir de démontrer l'ambiguïté de sa personnalité, mais aussi sa complémentarité, lors du dernier Best of Belron, championnat du monde de remplacement de pare-brise organisé chaque année par la maison mère du réseau Carglass. Sous la pression du chronomètre de la Meo Arena de Lisbonne, la jeune compétitrice française a fait preuve d'une concentration sans faille.

Avec une efficacité redoutable, elle a posé, déposé, collé et ajusté les vitrages d'un SUV sous le regard inquisiteur des juges étrangers. Malgré ses efforts et ses explications aux arbitres dans un "anglo-tarbais" plutôt convaincant, la Française a fini à la dixième place de cette édition 2024. Une performance plus qu'honorable pour la Tarbaise, qui n'était pas vraiment destinée à exercer le métier de technicienne vitrage.

Le hasard fait bien les choses

En effet, Marine Aguilar a commencé sa carrière au sein d'une chaîne de fast-food américaine, jusqu'à devenir responsable d'un restaurant. Mais elle quitte ce secteur au bout de quelques années, ne réussissant pas à mêler vies professionnelle et personnelle. Il faut savoir que la passion de la jeune femme est le rugby : elle joue en Élite 1 en tant que troisième ligne aile.

"L'esprit de compétition a toujours fait partie de moi. Je pratique le rugby à haut niveau en dehors de mon emploi, et l'envie de gagner m'a toujours motivée." Attirée par les métiers manuels, elle se présente en 2017 à une session de recrutement du réseau Carglass dans sa région. La profession lui plaît et elle rejoint le centre de Tarbes.

Se familiarisant rapidement avec les subtilités de la réparation de vitrages, Marine Aguilar est approchée par un manager de l'enseigne qui lui propose de participer aux compétitions du Best of Belron.

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D'abord sceptique, elle accepte le défi, il y a un peu plus d'un an. S'ensuivent des épreuves régionales puis nationales. Repêchée in extremis lors de la première session, la compétitrice réussit à devenir championne de France, malgré des déconvenues lors de l'épreuve phare du pare-brise. Un parcours à l'image de cette battante qui a su faire face aux épreuves auxquelles elle a été soumise.

GPA lance la construction de la plus grande usine de recyclage automobile de France

Après son site historique de Livron-sur-Drôme (26) et celui récemment acquis à Écouflant (49), GPA lance la construction de sa troisième implantation nationale dans l'Oise. Ce nouveau site devrait sortir de terre sur une friche industrielle de Pont-Sainte-Maxence d'ici à juillet 2025. L'ambition du groupe est d'y construire la plus grande usine de recyclage de France. Raison pour laquelle, le centre VHU lance dès maintenant le recrutement de ses 70 nouveaux salariés prévus.

GPA investit 42 millions d'euros dans la construction de ce centre de recyclage. Celui-ci sera conçu pour recycler 40 000 véhicules hors d'usage (VHU) par an. Ces derniers seront traités suivant une organisation industrielle et des moyens technologiques modernes. Les véhicules électriques et leurs batteries en particulier y seront revalorisés. Ce site pourra, en outre, produire des pièces de réemploi (PRE) à partir des véhicules les plus récents.

Devenir un acteur incontournable du recyclage

"Cet investissement traduit notre volonté d'accroître notre capacité industrielle tout en limitant au maximum notre impact environnemental", précise Johan Renaud, président du groupe GPA. Parallèlement, cette implantation étend le maillage territorial de l'entreprise familiale. En effet, après avoir modernisé et industrialisé le site qu'elle exploite depuis 1962, la société annonce ainsi deux nouvelles implantations en l'espace de cinq mois.

Le groupe change donc de braquet pour se développer au niveau national. D'ailleurs, Johan Renaud affirme que "ce projet ambitieux est également le signe du développement d’un nouveau secteur industriel dont la vocation est la préservation des ressources de notre pays en matériaux stratégiques". Un point de vue qui a encouragé ses dirigeants à engager leur groupe depuis 2023, en tant que premier recycleur de VHU à mission de France. Ils s'impliquent ainsi dans une démarche de responsabilité sociale et environnementale (RSE), tant vis-à-vis de leurs salariés qu'au sein de leur filière.

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Concrètement, GPA vise à devenir un acteur incontournable de la réparation durable et de l’économie circulaire dans l’industrie automobile, tout en restant indépendant. Le groupe affirme ainsi préserver une garantie fondamentale pour les assureurs. Ces derniers lui confient une grande partie des véhicules recyclés, tout en encourageant le recours aux PRE auprès de leurs assurés et des réparateurs. Ils comptent ainsi à la fois réduire les coûts de réparation et atteindre leurs objectifs de durabilité.

Avatacar : cap sur 700 garages et une offre élargie

Pour sa deuxième convention, Avatacar a réuni ses affiliés au Puy du Fou (85). L’événement était attendu puisque 60 % des 300 réparateurs du réseau ont répondu présent pour découvrir ses nouvelles orientations stratégiques. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’enseigne créée en 2018 se veut ambitieuse puisqu’elle souhaite doubler son maillage pour atteindre 700 garages.

Pour parvenir à cet objectif, l'enseigne a revu, depuis janvier dernier, son organisation. Son développement repose désormais sur une équipe de 37 commerciaux couvrant un à quatre départements. Autre nouveauté : la nomination de six ambassadeurs parmi les garages partenaires. Véritables courroies de transmission, ces derniers auront pour mission d’aider à la remontée et à la descente d’informations.

Un modèle "phygital" unique

Pour séduire de nouveaux adhérents, la filiale du groupe MPSA (Massa) mise aussi sur les atouts de son concept unique sur le marché de l’après-vente. Avatacar se distingue, en effet, comme le seul "centre auto en ligne", alliant le digital et la proximité. "Le modèle Avatacar, c’est simple, rapide et en bas de chez moi", explique Cédric Massa, CEO du groupe MPSA.

L’une des forces d’Avatacar, c’est son catalogue de produits variés, qui s’appuie sur la centrale d’achats Carleader. Les réparateurs affiliés ont notamment accès à une offre de 650 000 pneus stockés, soit 20 000 références représentant 75 marques. "C’est trois fois plus qu’il y a cinq ans", note Magali Massa, directrice marketing et gérante d’Avatacar, pointant ainsi du doigt l’"hyper-référencement" qui frappe le marché du pneu.

Grâce à cette offre exhaustive, Avatacar réalise aujourd’hui 60 % de son chiffre d’affaires avec la gomme. Mais il y a encore un potentiel à exploiter, selon Olivier Cavagna, responsable du réseau. Pour soutenir cette croissance, la centrale Carleader prévoit d’élargir son catalogue avec des gammes pour 4x4, poids lourds et quads, ainsi que des lignes de produits premiers prix.

Une offre élargie pour tous les besoins

Outre le pneumatique, Carleader a également enrichi son stock de 5 000 références supplémentaires de pièces mécaniques, en particulier des gammes techniques. Pour assurer une disponibilité maximale de ces produits, Avatacar s’appuie sur une logistique solide, avec une plateforme nationale à Beaune (21) et neuf centres régionaux assurant un service de livraison en H+4.

Dès novembre, l’enseigne ajustera ses flux de livraison pour couvrir 100 % du territoire. Le réseau va également améliorer la gestion des retours et des consignes, notamment via un portail dédié dès début 2025.

Avatacar veut renforcer sa notoriété

Pendant sa convention, l’enseigne a également confirmé son intention d’accroître sa visibilité. Très investie dans le digital au cours de ses premières années, elle a franchi un cap en 2022 avec le lancement de campagnes de communication télévisées. Une stratégie payante puisqu’Avatacar a pu toucher 46 millions de personnes et augmenter de 10 % sa notoriété.

Autre pilier clé de la communication d’Avatacar, le digital. Et en particulier son site qui génère 650 000 euros de main-d’œuvre reversés chaque année aux garages affiliés. Une majeure partie de cette activité est issue du montage de pneumatiques.

C’est d’ailleurs pour fluidifier les interactions entre sa plateforme et ses ateliers partenaires que la filiale du groupe MPSA a déployé depuis plus de deux ans son application Avatacar Pro. Elle permet aux garages de gérer leurs activités efficacement. 90 % des affiliés l’ont déjà adoptée. Et pour convaincre ses derniers réparateurs, l’enseigne propose, depuis mi-octobre, un bonus de 15 % sur la main-d’œuvre reversée à chaque prestation. Avatacar Pro sera, en outre, bientôt enrichie de nouvelles fonctionnalités, à l’instar de l’agenda individualisé pour chaque productif.

Découvrez notre article complet consacré à la convention Avatacar dans le J2R n°148 de novembre 2024.

Électrique : comment les ateliers se préparent-ils ?

Le chiffre peut surprendre. Selon une étude réalisée par Meyle, en partenariat avec l'institut de recherche Innofact, près de 20 % des garages indépendants ne misent pas sur le véhicule électrique pour leur avenir. À l’inverse, 40 % des ateliers interrogés s’attendent à voir leur activité augmenter dans les dix prochaines années grâce à ces nouvelles motorisations.

Autant dire que l’enquête réalisée par l’équipementier, auprès de 274 réparateurs en Allemagne, en Autriche et en Suisse, met en lumière des positions assez divergentes face à la mobilité électrique. Actuellement, seuls 3 % des MRA génèrent plus de la moitié de leur chiffre d'affaires grâce à l’électromobilité.

En revanche, 40 % des professionnels interrogés ont déclaré recevoir des voitures électriques dans leur garage au moins une fois par semaine. Il s’agit, en majorité, de prestations liées aux pneumatiques (58 %), aux réparations générales (49 %) et à des interventions en rapport avec le système de freinage (38 %).

Des garages équipés, mais peu formés

Dans son étude, Meyle note qu’une grande majorité des ateliers sont équipés pour prendre en charge ces véhicules. En effet, 78 % des garagistes affirment pouvoir accueillir ces modèles "zéro émission". Mais seuls 20 % d'entre eux sont qualifiés pour intervenir sur des systèmes à haute tension. Ainsi, 70 % des sondés soulignent la nécessité d’une formation spécialisée.

Dans le domaine de la formation, il y a d’ailleurs un autre sujet qui mobilise les garages : les Adas. Leur maintenance est perçue comme un enjeu majeur. 83 % des réparateurs estiment que ces opérations seront essentielles pour leur activité future. Ce n’est pas tout : les professionnels anticipent également une demande croissante pour la réparation des systèmes d'infodivertissement et la gestion durable des batteries électriques.

Les équipementiers, partenaires clés

Pour répondre à ces nouveaux défis, les ateliers indépendants comptent sur leurs partenaires, en particulier les équipementiers automobiles. Ces derniers sont considérés comme les alliés les plus importants pour 64 % des interrogés, suivis des fabricants d'outils de diagnostic (58 %) et des distributeurs/groupements (52 %). Les réparateurs attendent des fournisseurs qu’ils leur offrent des solutions comme l’accès à des outils de diagnostic, des formations certifiantes et des supports techniques en ligne.

Parmi les formations ciblées, outre les véhicules électrifiés, l'intelligence artificielle (60 %) ainsi que les nouvelles technologies de service et de communication (58 %) font partie des sujets les plus demandés.

C’est justement pour satisfaire ces exigences que Meyle a déployé sa plateforme IAM:CONNECT. Visant à renforcer les interactions avec les acteurs de l'après-vente indépendante, ce portail collaboratif permet d'échanger sur les transformations en cours et de développer des solutions adaptées aux besoins des garages et de leurs partenaires.

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Outre cette plateforme, l'équipementier de Hambourg propose un portefeuille de produits et services développé spécifiquement pour les véhicules électriques, baptisé eSolutions. On y retrouve notamment plusieurs gammes couvrant le parc Tesla : des filtres d'habitacle pour la Model Y, des bras de suspension (3 et Y) ou encore des kits de vidange de transmission (S, X, 3 et Y).

Airbags : 200 000 véhicules Citroën et DS réparés en Europe

Stellantis poursuit sa campagne de rappel concernant les airbags défectueux de ses modèles Citroën et DS, fabriqués entre 2009 et 2019. L’opération a déjà conduit à la remise en état de 200 000 voitures en France, Italie, Espagne et au Portugal.

Une campagne de rappel d’envergure

Pour rappel, cette campagne touche au total 530 000 véhicules en Europe et au Maghreb, principalement des Citroën C3 et DS3. Dans l'Hexagone, où 246 000 voitures sont concernées, 114 000 ont déjà été réparées et 90 000 supplémentaires le seront prochainement.

Afin d'accélérer ce processus, Stellantis précise avoir doublé sa production d’airbags dans l'usine d'un sous-traitant. En parallèle, le constructeur a déployé d’importants moyens pour informer les automobilistes concernés : courriers recommandés, campagnes médiatiques et recours aux bases d’immatriculation. Malgré ces efforts, une partie des propriétaires n’a toujours pas réagi à cet appel.

36 000 véhicules de courtoisie déployés

Pour accompagner cette vaste opération, Stellantis a renforcé son dispositif logistique. En France, 36 000 véhicules de courtoisie sont désormais disponibles, répartis dans six parcs situés dans le sud du pays (Bayonne, Nice, Marseille, Toulouse, Bordeaux et Lyon).

Les voitures concernées par le rappel peuvent également bénéficier d’une intervention à domicile pour les clients éloignés des ateliers de réparation grâce au programme Repair@Home. Actif dans onze agglomérations, ce service sera prochainement étendu à d’autres villes.

Le groupe Savarieau fête ses 60 ans et dévoile ses projets

Le 12 septembre 2024, le groupe Savarieau a célébré ses 60 ans d'existence à La Roche-sur-Yon (85), berceau de l'entreprise. Plus de 400 personnes, parmi lesquelles des collaborateurs, clients et fournisseurs, ont assisté à cet événement marquant, organisé autour d’un salon et d’une série de conférences.

Un salon dédié aux solutions de transport

À l’occasion de cet anniversaire, le groupe Savarieau avait mis en place un salon pour présenter les produits de ses partenaires, notamment les équipementiers du réseau TVI, dont il est l’un des principaux membres. Le distributeur fait également partie des revendeurs des réseaux MAN Truck & Bus et Kögel.

Au cours de ce salon, les visiteurs ont également pu assister à plusieurs conférences abordant des sujets stratégiques pour le marché du transport, notamment la décarbonation du parc et l'optimisation des coûts d'entretien.

Au cœur des préoccupations actuelles des transporteurs, ces thèmes ont permis aux participants de mieux appréhender les solutions disponibles pour réduire l'impact environnemental de leurs activités tout en maîtrisant leurs dépenses.

15 sites répartis dans six départements

Le groupe Savarieau a également profité de cette soirée anniversaire pour retracer les étapes clés de son développement. En projetant des vidéos retraçant les 60 années de l'entreprise, les trois générations de la famille Savarieau ont partagé avec les invités leur histoire familiale et entrepreneuriale.

Fondée en 1964 par Gabriel et Denise Savarieau, la société a évolué sous la direction de leurs trois fils à partir des années 2000. Aujourd'hui, Patrick Savarieau, PDG, dirige l'entreprise avec ses enfants, Marie et Clément, poursuivant ainsi la tradition familiale. Pour ouvrir ce nouveau chapitre de son histoire, le distributeur s’est d’ailleurs offert une nouvelle identité visuelle, dévoilée pendant cet événement.

Pour rappel, depuis sa création, le groupe n'a cessé d’élargir ses activités. Aujourd’hui, il compte quatre métiers clés : la fabrication de pièces industrielles, la vente et location de véhicules industriels, la maintenance/réparation et la distribution de pièces détachées.

Avec 15 sites répartis dans six départements, l’entreprise familiale réunit 270 collaborateurs (dont 120 techniciens et 27 technico-commerciaux itinérants). En 2023, son chiffre d’affaires a atteint 65 millions d’euros.

Hélène Dewynter nommée directrice réseau de Carter-Cash

Depuis le 1er octobre 2024, Hélène Dewynter a officiellement rejoint les rangs de Carter-Cash. Elle en est désormais la directrice réseau France. Sa mission sera d’accompagner l’expansion de l’enseigne du groupe Mobivia à travers tout le pays. Elle va commencer sa mission par un tour des différents magasins de l'Hexagone pour rencontrer l'ensemble des collaborateurs.

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"Particulièrement attentive à l'humain et à la transmission, Hélène Dewynter met un point d’honneur à valoriser l’évolution interne et à accompagner ses équipes dans leur progression. Pour elle, la réussite passe par un partage d’expérience et une proximité constante avec le terrain", commente Carter-Cash, qui souhaite notamment renforcer son maillage territorial.

D'Aldi à Carter-Cash

Hélène Dewynter a réalisé la majorité de sa carrière chez Aldi, où elle est arrivée en 2002 comme responsable de secteur. Au bout de neuf ans, elle a été nommée directrice logistique, avant de gérer l’ensemble de l’activité de la chaîne de supermarchés hard-discount dans la région Grand Est.

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Chez Carter-Cash, cette mère de deux enfants recherche notamment des valeurs humaines. "Ce qui fait la force de Carter-Cash, c’est la capacité de chacun à s’approprier et à faire rayonner les valeurs de l’entreprise et ainsi offrir un service de qualité à ses clients, quelle que soit la région, la fonction ou le niveau de responsabilité", conclut-elle.

R-M et Glasurit automatisent leur peinture écoresponsable

Les deux marques de peinture automobile adossées au groupe de chimie allemand ont présenté une foule de nouveautés lors du salon Automechanika de Francfort. R-M et Glasurit ont d’abord mis en avant de nouveaux produits inédits. Leurs composants écoresponsables sont issus de la recherche de BASF. Ces marques ont également présenté leur machine automatique de mélange de teintes. Elles entrent ainsi dans le club de moins en moins fermé des fabricants proposant des systèmes complets pour optimiser l’activité peinture des carrosseries.

50 % moins d'émissions de CO2

Côté produits, le principal tour de force des deux marques est le lancement de leur nouveau vernis partiellement fabriqué avec des pneus recyclés. Cinq litres de produit contiennent des matières tirées de deux pneus. Ce vernis est baptisé Race Finish-R e'Sense chez R-M et AraClass A-C-24 Ligne 100 Eco Balance chez Glasurit. Cette nouvelle référence complète ainsi leurs gammes écoresponsables respectives.

Le tour de force du fabricant est de proposer un vernis de dernière génération, néanmoins écoconçu. Son emploi réduit la consommation énergétique des carrosseries. Ses temps et température d’étuvage en cabine de peinture sont réduits. Ce produit sèche en seulement 20 minutes à 40°C. Son emploi réduirait de 50 % les émissions de CO2 dans l'atelier. Il diminue ainsi l'impact environnemental et économique des réparations. Ses performances sont également intéressantes pour la réparation de véhicules électriques, dont les composants sont sensibles aux températures élevées.

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Mais c’est surtout sa composition qui le distingue le plus de ses concurrents. En effet, il a été mis au point dans le cadre du projet ChemCycling de BASF, lancé en 2018. Ce programme de recyclage chimique vise à industrialiser la fabrication de produits à partir de plastiques et de pneumatiques en fin de vie.

Remplacer les intrants issus de la pétrochimie

L’objectif du groupe de chimie est de réduire son empreinte environnementale. Dans la division peinture auto, "notre vision est de soutenir une économie circulaire en réduisant l'utilisation de matières premières fossiles, en minimisant les déchets et en réduisant les émissions de CO2 dans la chaîne de valeur", précise Chris Titmarsh, vice-président de BASF Coatings. À la fin, le groupe vise la neutralité carbone pour toutes ses activités à l'horizon 2050.

Cette stratégie avait été initialement amorcée avec le lancement des gammes de produits de peinture durables Ligne 100 (Glasurit) et e’Sense (R-M) en 2018. Les chimistes de BASF y avaient remplacé une partie des intrants issus de la pétrochimie par des ingrédients tirés de la biomasse. Aujourd’hui, ils franchissent une nouvelle étape en en substituant d’autres par des matières recyclées.

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Ainsi, de l'huile issue de la pyrolyse des pneus entre dans la composition du nouveau vernis des deux marques. Elle est fournie par Pyrum et New Energy, spécialistes de ce type de production. Cet ingrédient contribue à la fois à la réduction des émissions de CO2 et à l'économie circulaire. Raison pour laquelle les produits fabriqués à partir du recyclage des pneus sont certifiés Ccycled.

Six teintes en quinze minutes

Parallèlement, R-M et Glasurit présentaient pour la première fois publiquement la machine de mélange de couleurs CR4/CR6 (aussi employée par Sinnek et Sherwin-Williams). Conçue par le spécialiste italien Alfa, son adoption avait été annoncée depuis mars 2024. "Elle apporte rapidité, précision et facilité à l’ensemble du processus de coloration, rationalisant et allégeant le flux de travail et la charge de travail des peintres, ce qui accroît leur efficacité", a déclaré Jane Niemi. La responsable marketing mondial de BASF Coatings précise que "la durabilité joue ici un rôle important. Le gaspillage de produits est réduit et en utilisant notre gamme de couches de base hydrodiluable la plus durable, la ligne 100, nous aidons les carrossiers à réduire leur impact environnemental".

Cette machine est connectée à la plateforme numérique Refinity des deux marques. Celle-ci rassemble leurs outils digitaux (d’identification et de recherche de couleurs, etc.) pour optimiser leur emploi dans l'atelier. Grâce à cette connexion, la machine peut mélanger jusqu’à six teintes en quinze minutes, à partir de 30 grammes chacune. Comme des machines équivalentes, son emploi réduit les erreurs et les déchets de peinture. Les marques assurent que les peintres peuvent ainsi gagner jusqu’à 60 % de leur temps en effectuant d’autres tâches pendant l’opération.

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Les deux marques allemandes maintiennent donc leur stratégie fortement orientée vers la protection de l'environnement. Mais elles emboîtent aussi le pas de l'automatisation d'une partie des tâches du peintre. Cette tendance vise à concentrer son activité sur les opérations pour lesquelles il apporte de la valeur ajoutée : application, etc. L'objectif reste d'améliorer encore la rentabilité de l'atelier, tout en le rendant toujours davantage respectueux de l'environnement.

Jusqu’à 85 % d’économies d’énergie grâce au nouvel apprêt PPG

Le nouvel apprêt SPP3007 de PPG vise à améliorer la productivité et la durabilité des ateliers de carrosserie. Il s’applique au pistolet en une couche. Sur une surface inférieure à 15 cm, ce produit sèche en deux minutes sous lampe UV. Ce délai peut évidemment augmenter sur des surfaces plus étendues, selon les lampes UV employées. Dans tous les cas, cette technologie évite un coûteux étuvage en cabine de peinture.

Le fabricant assure que le réparateur peut ainsi économiser jusqu’à 85 % d’énergie, par rapport à un apprêt traditionnel. Toutefois, cette estimation varie également selon les spécificités de l’atelier. Autre point non négligeable : sa teneur en COV (composés organiques volatils) est inférieure de 80 %. Il pollue donc moins l’air autour de sa zone d’application et réduit les risques pesant sur la santé des peintres.

Déjà distribué en aérosol

Sa composition à haut extrait sec facilite son application précise et uniforme. Elle réduit aussi la quantité de produit nécessaire. Cet apprêt est immédiatement ponçable après séchage. Il est ensuite conçu pour recevoir tous les produits de finition de PPG. Enfin, s'il est conditionné dans un godet opaque noir, il peut se conserver très longtemps, jusqu'à un autre chantier, sans durcir.

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"Il s'agit de LA solution qui combine à la fois une très haute durabilité et des performances exceptionnelles de productivité pour les ateliers", affirme Thomas Richin.

Le responsable marketing France de PPG ajoute : "Ce produit UV existait déjà en format aérosol, très apprécié par nos clients. Nous sommes convaincus que l’association des deux formats répondra aux besoins croissants de nos clients sur ce type de technologie". Le fabricant leur promet tout simplement d'améliorer leur rentabilité avec ce produit.

Controleplus.fr se met au deux-roues

"Chez nous, le contrôleur moto, c’est un motard !" Telle est la promesse de Controleplus.fr auprès des nombreux conducteurs de deux-roues de l’Ile-de-France. Depuis le 15 avril, suite à l’entrée en vigueur du contrôle technique des véhicules des catégories L (motos, cyclos et voitures sans permis), l’enseigne francilienne assure ces nouvelles visites périodiques dans ses 15 centres de contrôle technique.

Pour accueillir ces véhicules dans les meilleures conditions, les sites disposent tous d’un espace spécifique. "Nous avons équipé nos sites avec des matériels identiques à ceux des concessions des plus grandes marques", souligne Thibault Riester, directeur de l’enseigne. En façade, les bâtiments arborent également une nouvelle identité visuelle.

Autre engagement fort du réseau Controleplus.fr : une trentaine de techniciens ont été formés à la prise en charge de véhicules. Parmi eux, une quinzaine de contrôleurs avait une pratique régulière de la moto. "C’est important pour les motards qui se sentent plus en confiance. En particulier pour les deux-roues avec une cylindrée dépassant les 125 cm³", estime Thibault Riester.

L’expérience Diagmoto.com mise à profit

Ces efforts ont été payants puisque l’activité s’est montrée, pour ces premiers mois, porteuse. Mais le dirigeant de Controleplus.fr reste prudent, rappelant que ce nouveau contrôle technique est mis en place progressivement. "L’administration a prévu plusieurs échéances, confirme-t-il. Pour le moment, nous n’avons pas rencontré de difficultés avec nos premiers clients malgré la controverse qui a précédé l’entrée en vigueur de ce nouveau CT."

Précisons que Thibault Riester attendait depuis plusieurs années l’extension des visites périodiques au parc de deux-roues. Entre 2009 et 2011, ce dernier a, en effet, été le premier entrepreneur sur le marché français à réaliser un contrôle technique des motos avec une marque dédiée : Diagmoto.com. Mais l'aventure ne fera pas long feu, en raison d'un recul des pouvoirs publics sur cette réglementation.

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Treize ans plus tard, Controleplus.fr peut donc mettre à profit cette première expérience. "Nous avons sauté sur l’occasion pour créer un nouveau concept", confirme Thibault Riester. "Nous avons aujourd’hui tous les outils pour devenir un acteur de référence dans ce domaine", conclut-il, confiant dans la capacité du réseau à s’adapter aux futures évolutions réglementaires et aux attentes des motards franciliens.

Alltrucks et Sany nouent un partenariat stratégique

Le constructeur chinois de poids lourds électriques, Sany, va s’appuyer sur l'expertise des garages Alltrucks et le soutien technologique de Bosch pour étendre son empreinte en Europe. L'accord, entré en vigueur le 16 septembre 2024, prévoit de faire d'Alltrucks le réseau de service pour les camions du constructeur asiatique à l'échelle européenne.

L'enseigne prendra en charge l’ensemble des opérations après-vente, incluant les prestations de garantie, d’entretien et de réparation. Kevin Eichele, responsable du développement du constructeur chinois en Europe, a déclaré : "Nous avons trouvé en Alltrucks un partenaire qui partage notre vision de la mobilité durable et qui dispose de l'expertise et de l'infrastructure nécessaires pour fournir à nos clients le meilleur soutien possible".

"Avec Sany et Bosch, nous allons faire progresser l'électromobilité dans le secteur de la construction et des poids lourds et préparer de manière optimale notre réseau d'ateliers aux exigences spécifiques des véhicules utilitaires électrifiés", a ajouté Homer Smyrliadis, directeur général d’Alltrucks.

Un réseau de service exclusif pour Sany

Né d'une coentreprise entre les équipementiers Bosch, Knorr-Bremse et ZF, Alltrucks proposera, dans le cadre de cet accord, à ses réparateurs de devenir des points de service agréés Sany- Putzmeister. Ceux-ci accèderont à un programme de formation complet. Il leur permettra de maîtriser les technologies complexes des camions électriques. Les garages bénéficieront également d’un accès direct aux pièces d’origine Sany, d'une assistance technique permanente et  d'un soutien marketing.

Pour mémoire, le constructeur chinois avait commencé son expansion sur le Vieux Continent en rachetant l’allemand Putzmeister en 2012. Outre l'eChassis 408P, utilisé par Putzmeister pour ses toupies à béton et pompes à béton électriques, Sany prévoit d'élargir son catalogue avec une large gamme de véhicules électriques pour diverses applications.

Économie circulaire : Renault et Suez renforcent leur partenariat

Partenaires de longue date dans le recyclage des déchets automobiles, notamment au sein d'Indra Automobile Recycling, Renault et Suez nouent aujourd'hui de nouveaux accords pour accélérer la transition vers une économie circulaire.

Après avoir récemment cédé début septembre sa participation dans le réseau Indra, le leader de la valorisation de déchets va prendre 20 % de The Future Is Neutral, société du groupe Renault dédiée à la réutilisation et au recyclage des matières issues des véhicules en fin de vie.

Des capacités industrielles pour une automobile plus durable

Avec cette opération, l’entité va bénéficier d’un apport de 140 millions d’euros de ses deux actionnaires afin d’accélérer et de développer ses activités.

"Notre investissement conjoint va nous permettre d’accélérer vers notre objectif : offrir une plateforme ouverte d’économie circulaire répondant aux besoins de l’ensemble du secteur automobile dans des activités en croissance", a confirmé Luca de Meo, directeur général de Renault Group.

Ajoutons que la réglementation européenne pousse également l’industrie automobile à se transformer. Luca de Meo a ainsi souligné l’importance pour les constructeurs de développer des solutions de recyclage en prévision de normes contraignantes attendues d’ici 2030.

Une économie circulaire "car-to-car"

En unissant leurs forces, Renault et Suez entendent ainsi promouvoir une économie "car-to-car", et créer un modèle de recyclage en boucle fermée. Objectif : produire des véhicules avec un recours accru aux matériaux recyclés.

Renault Group apporte à ce projet son expertise dans l’éco-conception des véhicules, ainsi que les capacités industrielles de la Refactory de Flins (78). De son côté, Suez met à disposition son savoir-faire en gestion et traitement des déchets métalliques, depuis la collecte jusqu'à la valorisation des matériaux.

The Future Is Neutral veut doubler son chiffre d’affaires

Composé de plusieurs entités spécialisées dans le recyclage et la valorisation, The Future Is Neutral a réalisé un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros en 2023.

Renault précise que la holding s’appuie sur des sociétés déjà rentables, comme celles de Gaia, experte en recyclage en boucle fermée, et Boone Comenor Metalimpex, spécialisée dans le traitement des métaux ferreux et non ferreux. Cet éventail d’activités devrait s’étoffer prochainement puisque Jean-Philippe Bahuaud, directeur général de The Future Is Neutral, prévoit l’intégration prochaine du recyclage des batteries.

D’ici 2030, l’ambition affichée par Neutral est de doubler son volume d’affaires avec un objectif de marge opérationnelle de 10 %.

Batterie : mutations à suivre pour les indépendants

La voiture aura toujours besoin d'une batterie auxiliaire 12 V, quelle que soit sa motorisation. Mais celles que les réparateurs remplacent aujourd'hui – d'une espérance de vie de 4 à 5 ans – ne seront pas les mêmes qu'ils installeront demain… Pour l'heure, leur volume reste relativement stable, entre 5 et 6 millions d'unités par an – selon les acteurs interrogés et l'inclusion ou non des véhicules utilitaires (utilisant les mêmes références).

Plusieurs observateurs tablent néanmoins sur une légère progression en raison du vieillissant du parc roulant. "Le marché de la batterie augmente un tout petit peu, car le parc vieillit depuis 2020", confirme Cédric Jorant, directeur général de Clarios France. Outre cette tendance, le marché évolue en fonction des types de batteries commercialisées.

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Trois technologies majoritaires se distinguent (voir ci-dessous). Pour l'instant, la traditionnelle batterie plomb-acide (dite SLI pour "starting, lighting, ignition") est majoritaire. Mais elle est inadaptée aux nombreux cycles d'allumage des moteurs équipés de systèmes start & stop, dotant maintenant tous les VN. Cette évolution du parc favorise les batteries EFB et AGM.

Les quatre technologies de batteries auxiliaires

La batterie SLI (starting, lightning, ignition) : ses électrodes sont composées de plaques de plomb associées à de l'antimoine ou à du calcium. Elles baignent dans un fluide électrolyte contenant environ 30 % d'acide sulfurique générant l'électricité par réaction chimique. Cette technologie fiable reste sensible à des contraintes : températures hivernales et estivales extrêmes, décharge profonde, etc.

La batterie EFB (enhanced flooded battery) : sa plaque positive habillée de polyester assure deux fois plus de cycles de charge qu'un modèle SLI traditionnel, mais reste sensible aux variations de température. Résistante aux cycles de redémarrage, elle équipe les véhicules dotés d'un système start & stop de première génération.

La batterie AGM (absorbed glass mat) : son électrolyte gélifié est absorbé par un séparateur en fibre de verre. Elle fournit des puissances électriques importantes avec d'excellentes propriétés de démarrage à froid. Cette technologie équipe d'abord les véhicules haut de gamme, dotés d'un start&stop automatique et de récupération d'énergie au freinage. Elle est appelée à s'étendre.

La batterie lithium : légère, elle offre une densité énergétique et une durée de vie inégalées. Mais son coût prohibitif la réduit à un nombre confidentiel de véhicules haut de gamme, sportifs et supercars.

Point important : ces trois technologies sont durables. "Il s'agit d'un très bon compromis économique et écologique. Car l'économie circulaire des batteries au plomb est totalement maîtrisée", affirme Étienne ­Gyongyosi, chef de produits batteries de Bosch France. Les recycleurs parviennent à les recycler intégralement, contrairement à la poignée existante de batteries basse tension au lithium.

80 À 85 % des batteries SLI sont vendues en MDD

"Les batteries EFB et AGM représentaient 2 à 5 % du volume en 2017, précise Étienne Gyongyosi. Alors qu'en 2023, elles ont atteint 35 à 40 % de part de marché." Cédric Jorant complète : “D'ici deux à trois ans, nous en serons à une batterie sur deux adaptées aux systèmes start & stop.” Pour les équipementiers, la difficulté réside dans l'anticipation des besoins du parc roulant pour répondre aux attentes du marché de la rechange.

Usine Clarios de batterie AGM à Hanovre (Allemagne). ©Clarios

Batterie AGM de dernière génération fabriquée par Clarios dans sa plus grande usine européenne, située à Hanovre (Allemagne). ©Clarios

"Il est impossible de réclamer en cours d'année la fabrication de 100 000 ou 200 000 batteries supplémentaires", rappelle Maxime ­Debroize, responsable commercial de Steco Power. C'est pourquoi Clarios a lancé un plan pour augmenter de 50 % la production d'AGM par rapport à 2022 ou 2021. "Nous l'atteindrons en 2025", précise Cédric Jorant.

Son groupe (avec sa marque Varta) est, avec Exide (Fulmen), l'un des deux leaders mondiaux de la fabrication de batteries. Les autres fabricants sont implantés en Europe du Sud et de l'Est (Italie, Pologne, Slovénie, Roumanie…) et en Asie. Ils produisent toutes les gammes de qualité selon le cahier des charges de différentes marques. Parmi elles, Bosch serait sur le podium premium du marché français, devant Banner, Lucas, Steco et bien d'autres.

"La batterie au plomb est un très bon compromis économique et écologique" Étienne ­Gyongyosi, chef de produits batteries de Bosch France

Parallèlement, les MDD prennent de l'ampleur. Du côté de Clarios, on estime "qu'elles concernent 80 à 85 % des ventes de SLI". En revanche, les modèles start & stop ont encore les faveurs des marques premium. Autodistribution propose des batteries sous sa marque Isotech, et Alliance Automotive Group sous son étiquette Napa.

Rapport qualité/prix à surveiller

Les réseaux de centres autos et de fast-fitters disposent aussi souvent de leur marque privée. "Les distributeurs ont besoin de MDD à côté de leurs offres premium. Dans le contexte de l'inflation, elles répondent à la demande des automobilistes qui "challengent" le prix de prestations de maintenance, comme la vidange ou le changement de batterie", explique Étienne Gyongyosi.

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Cette quête du meilleur rapport qualité/prix a toutefois des limites : les produits aux origines “exotiques” et aux tarifs très bas impliquent fréquemment une contrepartie qualitative. Leurs plaques sont moins nombreuses ou épaisses. "Elles sont parfois fabriquées en métal étiré, qui se corrode plus facilement et sur laquelle la pâte conductrice adhère moins bien, affirme Étienne Gyongyosi. Leur cycle de vie est donc réduit."

Concessionnaires et fast-fitters positionnés sur les batteries

Reste que les fabricants premium fournissent eux aussi des MDD pour répondre à cet essor du marché. "On trouve maintenant des batteries MDD et d'entrée de gamme de bonne qualité", tempère Vincent Hego, directeur général d'Ecobat Battery France. Selon lui, "il est possible de couvrir 80 % du marché avec environ 30 références". Une centaine seraient nécessaires pour y répondre entièrement.

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Bosch batteries SLI

Qu'il s'agisse de batteries SLI (photo ci-dessus), EFB ou AGM, les distributeurs veillent à écouler leur stock le plus vite possible. ©Bosch

Ecobat Battery France alimente les grossistes avec un catalogue comptant environ 1 000 références multimarques pour les VP et les utilitaires, sur un stock total de 5 000 produits destinés à de nombreux autres types de véhicules : poids lourds, BTP, agricole, nautisme, etc.

Pour s'y retrouver parmi toutes ces évolutions, distributeurs et réparateurs doivent se tenir informés. Il est impératif d'installer la batterie adéquate pour chaque véhicule. Sur les plus récents, elle est de moins en moins accessible. Son remplacement nécessite aussi parfois une reprogrammation du calculateur. Cette évolution favorise naturellement les ateliers des réseaux constructeurs.

“Le concessionnaire sera le premier à savoir que la batterie doit être remplacée” Cédric Jorant, directeur général de Clarios France

"Avec l'essor du véhicule connecté, le concessionnaire sera le premier à savoir que la batterie doit être remplacée. Si le garagiste indépendant n'y prend pas garde, les constructeurs vont prendre la main sur la batterie. Raison pour laquelle nous le poussons à la maintenance préventive", souligne Cédric Jorant.

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Les indépendants doivent donc se former sur les pannes liées aux EFB et AGM s'ils veulent conserver cette prestation. Pour les accompagner, les équipementiers leur proposent de nombreux services (voir ci-dessous). La marque Varta leur a par exemple dédié un portail internet très complet. Il leur permet aussi de s'adapter aux batteries auxiliaires des véhicules électriques (majoritairement AGM) et aux technologies à venir. Ainsi, Clarios prépare des modèles au sodium, pour l'horizon 2030. Les réparateurs n'ont donc pas fini de se former aux nouvelles technologies de batteries…

Trois questions à… Maxime Debroize, responsable commercial de Steco Power

Quel est la place des services dans ­ la distribution de batteries ?

Maxime Debroize : Depuis que la batterie start & stop est apparue, elle a gagné en technicité. Son remplacement est moins simple qu'il y a vingt ans. Si les batteries AGM sont compatibles avec tous les systèmes start & stop, ce n'est pas le cas des EFB. Parfois, une reprogrammation du calculateur est nécessaire. Je constate sur le terrain que certains commettent parfois des erreurs. Par exemple, si une batterie a été remplacée une première fois par un modèle inapproprié, le réparateur inattentif peut encore se tromper. Nous devons donc accompagner les grossistes et les MRA dans ces évolutions.

Concrètement, comment accompagnez-vous vos clients ?

Nous mettons à leur disposition un portail d'identification des batteries (par modèle et année du véhicule), ainsi qu'une hotline, car il est primordial d'installer la bonne référence sur chaque véhicule. Nous organisons aussi des réunions techniques chez nos distributeurs. Steco Power y explique les différentes technologies de ses produits.

Comment essayez-vous de vous démarquer sur ce marché ?

D'abord par la disponibilité de nos produits, grâce à nos stocks, pour répondre à près de 100 % des demandes en essayant d'éviter les problèmes de réapprovisionnement. De la sorte, nous réussissons parfois à attirer certains distributeurs cherchant à se dépanner. Mais surtout, Steco Power donne l'exclusivité de sa marque à chaque grossiste partenaire. Nous garantissons qu'ils ne la verront jamais face à eux dans leur zone de chalandise.

Axial met le focus sur l’innovation et la performance en carrosserie

Environ 150 adhérents d'Axial – sur les 360 membres du réseau – se sont réunis en congrès à Deauville, du 20 au 22 septembre 2024. Parmi eux figuraient les 25 nouveaux entrants au complet. Dans un contexte économique tendu, "l'enjeu de ce congrès est de créer du lien entre les carrossiers et de les inviter à être acteurs de leur réseau, affirme Renaud Hanquiez, directeur général d’Axial. Car nous n'avons rien à leur vendre". L'idée est plutôt de partager les outils techniques et administratifs leur permettant de développer leurs carrosseries.

Résoudre des problématiques concrètes

Cette recherche de solution est réalisée par des carrossiers du réseau – notamment au niveau de la commission achat. "Nous partageons les bonnes pratiques, expérimentons et testons les nouveautés quand elles sortent", explique Frédéric Gault, vice-président du réseau. Ce carrossier à Chartres (28) précise que "lorsqu'un fournisseur élabore un nouveau produit, il le fait généralement en laboratoire dans un environnement idéal, parfois éloigné de la réalité de la carrosserie. Nous vérifions donc ces résultats en conditions réelles. Nous constatons alors que certaines typologies d'outils s’adressent uniquement à certains types de carrossiers". Ceux qui sont pertinents pour les réparateurs peuvent ensuite être référencés par Edra, la centrale d'achat du réseau…

Le congrès a donc été l'occasion d'aborder des problématiques très concrètes, en présentant des solutions. Cette démarche a donc constitué le fil conducteur des trois tables rondes qui ont rythmé le congrès. Ainsi, la première a été consacrée aux ressources humaines. Explications : "Lors de nos différentes rencontres régionales en 2023, les ressources humaines sont apparues comme le problème numéro un du réseau. Celui-ci a été accéléré par le Covid, avec des problématiques d'écart générationnel au travail", souligne Adeline Bourdon, présidente du réseau.

Axial a donc présenté deux solutions en la matière. Pour parer aux besoins urgents, le réseau a noué un partenariat avec Olacar. Cette entreprise d'intermédiation propose les services de tâcherons étrangers (ressortissants de l'UE). Sous le régime des autoentrepreneurs, ils remplissent ainsi des missions temporaires, dans le cadre d'un remplacement de personnel ou de hausse d'activité. Ensuite, Axial a également mis en avant les initiatives de réparateurs supportant ses partenariats avec des centres de formation (à Toulouse et Bordeaux). Ceux-ci chaperonnent des apprentis (en leur fournissant notamment des équipements) qui seront peut-être un jour embauchés par eux ou le réseau.

Distribution de tablettes

La seconde table ronde a abordé l'intégration des nouvelles technologies. Alors que l'intelligence artificielle (IA) est déjà employée dans la gestion des dossiers de sinistre, experts invités et réparateurs ont abordé ses atouts, limites et faiblesses. "L'IA est un outil qui va accélérer les nouvelles opportunités… Mais elle ne sera jamais donnée des coups de marteau", rappelle Alexandre Meyer, cofondateur de WeProove, spécialiste de l'inspection intelligente des véhicules.

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De son côté, une membre du réseau a expliqué comment elle emploie l'IA pour faciliter et accélérer sa gestion administrative. Mais cet emploi reste néanmoins marginal. Cette carrossière a surtout digitalisé son entreprise en exploitant son DMS Edra Soft 2 (logiciel de gestion du réseau) optimisant la gestion de ses chantiers dès la réception des véhicules.

Son exemple a été mis en avant auprès de tous les membres de l'enseigne. Celle-ci a d'ailleurs organisé la distribution gratuite de tablettes auprès de tous les réparateurs présents. Cette incitation forte à adopter des outils dernier cri vise à optimiser leurs activités. Les récalcitrants sont ainsi mis au pied du mur, poussés à découvrir des outils qui devraient transformer leur gestion d'entreprise… Et même les doper.

Enfin, la dernière table ronde a été consacrée au pilotage des entreprises. Ici aussi, l'accent a été mis sur les bonnes pratiques. "La carrosserie est le métier le plus rentable de l'après-vente, mais à condition d'être au top dans tous les domaines", explique Patrick March, dirigeant de la Socca. Le spécialiste de l'accompagnement de carrosserie, prévient que les réparateurs doivent se préparer à investir massivement dans les prochaines années. Entre évolutions techniques de l'automobile et contraintes réglementaires environnementales, les carrossiers devront relever d'importants défis. Ceux qui ne pourront pas s'adapter sont menacés.

60 % de carrossiers performants

"Il est primordial de savoir bien acheter et bien vendre, en négociant aussi bien avec les apporteurs d'affaires qu'avec les experts et les fournisseurs", a martelé Patrick March. D'après lui, seuls les meilleurs dégageront suffisamment d'argent pour préparer l'avenir, voire "devenir millionnaires".

Pour relever ce défi, l'équipe d'Axial comprend des spécialistes financiers et entretient un partenariat avec Score Conseil. Ceux-ci observent qu'un même panel de réparateurs du réseau est passé d'un chiffre d'affaires moyen de 930 000 euros en 2013 à 1,320 million d'euros en 2023. Leurs fonds propres et leurs trésoreries se sont plutôt améliorées… Et "plus de 60 % des carrossiers d'Axial sont performants".

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Mais il reste néanmoins les autres, que le réseau accompagne et soutient. Raison pour laquelle, il compte accélérer ses actions régionales auprès de ses membres. "Nous avons été davantage à leur rencontre cette année et je vais essayer de participer à au moins un rendez-vous dans chaque région en 2025", affirme Adeline Bourdon. Ces réunions Cap adhérents" et "Cap performance" initiées sous l'ancienne présidence de Pierre Ricaud, s'accélèrent aujourd'hui. Autant de rencontres qui resserrent les liens entre adhérents et les poussent à adopter de bonnes pratiques.

Bosch Car Service confirme sa montée en puissance

Ne pas se fier aux chiffres. Du moins pas systématiquement. Car de ce point de vue-là, Bosch Car Service (BCS) laisse entrevoir une dynamique plutôt incertaine. À ce jour, l'enseigne de réparation multimarque fédère 650 garages dans l'Hexagone contre 700 à fin 2023. Une baisse en trompe-l'œil qui s'analyse de deux manières différentes. La première tient dans un contexte toujours incertain pour les petites entreprises. Les défaillances restent nombreuses dans la rechange. Parallèlement, les financements pour créer ou reprendre des affaires demeurent toujours complexes à obtenir.

Mais la décroissance du maillage de BCS résulte aussi d'une stratégie de développement. Depuis ses débuts en France en 2001, l'enseigne n'a cessé de croître pour gagner en capillarité. Une logique portée par la quantité qui a aussi ses limites et qui laisse place, désormais, à une autre guidée par la qualité. "On est aujourd'hui plus exigeants avec nos adhérents. Certains garages nous ont quittés parce qu'ils ne répondaient plus à nos attentes", confesse Guillaume Abecassis, depuis dix ans dans les rangs de Bosch Car Service et aux commandes de la stratégie du réseau depuis près d'un an.

Cette sélection a aussi été provoquée par l'adoption du nouveau contrat proposé aux adhérents. Alors que celui-ci répondait initialement à deux logiques – celle de se conformer au règlement RGPD et celle d'harmoniser le volet contractuel de BCS à l'échelle européenne – de nouvelles attentes y ont fait leur apparition. "On demande à nos adhérents d'être encore un peu plus fidèles envers la marque Bosch mais aussi envers nos partenaires distributeurs", pointe Guillaume Abecassis. Un choix qui a pu déplaire à certains, bien que le responsable dédouane son réseau, jugeant "que la fidélité était malgré tout très bonne".

Point Electric Service a trouvé son public

Exigeante avec les siens, l'enseigne l'est aussi avec elle-même. Un travail important s'est opéré et s'opère encore pour enrichir l'offre de solutions proposées aux garagistes. L'exemple le plus concret est le lancement en février 2024 du concept Point Electric Service. Une innovation qui s'inscrit dans la transition énergétique du parc automobile, pensée pour être un réel levier de croissance dans les ateliers. A cette fin, Bosch leur propose de l'équipement, des EPI, des solutions de communication et de marketing ou encore des formations. Alors que le concept n'est pas, et ne sera pas, imposé aux adhérents, tous les nouveaux membres du réseau ont choisi de miser dessus. Signe de sa pertinence.

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Aujourd'hui, 125 Bosch Car Service s'appuient sur le concept Point Electric Service et le cap des 150 devrait être atteint d'ici fin décembre 2024. A contrario de certaines idées reçues, ses bénéficiaires ne se situent pas tous en centre-ville. "On en a, c'est évident, mais les profils sont assez variés, précise le responsable. Le concept a séduit de nombreux adhérents qui ont une culture BtoB et qui y ont vu l'opportunité de mieux capter les flottes. On en a aussi qui se trouvent à la campagne, pour lesquels se positionner sur ce sujet est une manière de se démarquer."

Si ce choix demeure assujetti à un investissement, Guillaume Abecassis note que celui-ci s'avère tout à fait raisonnable (évalué à moins de 10 % de la cotisation annuelle) et surtout rapidement rentabilisable. Il se félicite également de voir que Point Electric Service est un formidable outil de diversification mais aussi un levier de conquête. "Ça parle notamment beaucoup aux agents de marque", fait-il remarquer, alors que cette cible de la profession, chahutée par les constructeurs, se tourne de plus en plus vers des enseignes multimarques comme BCS.

Merci Google !

Toujours sur le plan du développement, Bosch Car Service a beaucoup œuvré ces derniers mois pour améliorer son référencement sur le web. Grâce à un accord passé entre le siège mondial de l'équipementier et Google, chaque garage de l'enseigne dispose désormais d'un bouton "prise de rendez-vous" directement sur sa page du moteur de recherche. Déployée en mai, cette solution a littéralement fait exploser les demandes de rendez-vous avec un gain de 80 % observé !

Sur le plan marketing, le réseau renouvelle cet automne ses campagnes promotionnelles. Une initiative qui a eu pour effet de multiplier par dix le trafic sur ses plateformes. Du 1er octobre au 30 novembre, les clients qui viennent faire remplacer leurs plaquettes peuvent participer à un tirage au sort. Cinq vélos à assistance électrique (VAE) sont mis en jeu. En parallèle, du 28 octobre au 2 novembre, l'enseigne lance une opération flash, sans obligation d'achat, pour Halloween. Les propriétaires de voitures oranges ou noires peuvent y participer et tenter de gagner de nombreux lots.

Enfin, au niveau de l'offre, là-encore, Bosch Car Service va continuer en 2025 de densifier son portefeuille. Ses équipes ont référencé deux fabricants de bornes de recharge pour permettre aux adhérents d'équiper leur garage. Une campagne de communication autour des véhicules de courtoisie est aussi dans les cartons. En outre, le réseau fait de la place aux mobilités douces et proposera prochainement des vélos électriques de la marque Lapierre, dotés du savoir-faire de Bosch, à ses clients. Une preuve de plus, s'il en fallait, que la montée en puissance du réseau se concrétise de multiples façons.

Mister-Auto muscle son offre

Pour répondre aux exigences de ses clients, particuliers et professionnels, Mister-Auto a sensiblement élargi son catalogue. Le site de vente de pièces de rechange commercialise désormais plus de 2,3 millions de références, représentant quelque 750 marques. Parmi les derniers fournisseurs référencés, le e-commerçant s'est rapproché de Motul, acteur historique du marché des lubrifiants.

Le fabricant d'huiles moteur et autres produits d'entretien mise sur ce partenariat pour consolider sa présence sur le canal e-commerce. "[...] Nous accueillons ce référencement avec fierté et surtout beaucoup d’ambition, à une période où nous cherchons à consolider nos parts de marché sur le segment auto", explique Caroline Tremel, directrice générale de Motul France.

Fort de cette offre élargie, Mister-Auto espère poursuivre sa croissance, portée notamment par son activité B2B. Sa part des ventes aux professionnels est ainsi passée à 15 % l'an dernier, contre 10 % en 2022. A terme, le pure player Mister-Auto espère réaliser 20 % de son activité auprès des réparateurs.

J2R#147

Octobre 2024

Grégoire Papillard à la tête de France Pare-Brise

Après cinq ans à la direction générale de France Pare-Brise, Pierre-Yves Desjeux cède sa place. Le nouveau responsable de la franchise de réparation et de remplacement de vitrage connaît bien le réseau puisque Grégoire Papillard occupait déjà les fonctions de directeur réseau de l’enseigne depuis 2021.

"Je tiens à remercier Pierre-Yves Desjeux pour son travail accompli, a-t-il déclaré. Nous souhaitons bâtir le France Pare-Brise de demain sur les bases solides posées jusqu'ici".

Renforcer le soutien aux adhérents et aux partenaires

Grégoire Papillard totalise près de dix ans de service au sein du groupe Saint-Gobain. Ce cadre est entré en 2015 chez le verrier. Il y a d’abord été développeur d’affaires à Abidjan (Côte d’Ivoire), pendant quatre ans. Puis, il a été promu responsable du développement commercial international de Saint-Gobain Glassdrive International pendant deux ans. Auparavant, il avait entamé sa carrière en passant par les secteurs de la puce électronique, du tourisme et du prêt-à-porter.

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Dans ses nouvelles fonctions, il affirme que "la priorité sera donnée à faire évoluer notre concept afin d’anticiper les attentes du marché". "Nous souhaitons également renforcer le soutien envers nos adhérents, tout en développant davantage les services à destination de nos partenaires assurantiels et professionnels." Ces orientations s'appuient sur l'importante croissance du réseau ces dernières années. Celle-ci lui a permis de se hisser à la seconde place du marché national avec plus de 600 centres.