Stellantis élargit sa garantie sur les moteurs PureTech

Stellantis applique une couverture renforcée à tous les moteurs PureTech 1.0 et 1.2, qu’ils soient atmosphériques ou turbocompressés. Cette garantie, valable jusqu’à dix ans ou 180 000 km, s’applique désormais sans distinction de date de production. Cette évolution concerne plusieurs marques du groupe, dont Citroën, DS Automobiles, Opel et Peugeot.

Elle succède à une précédente politique, plus restrictive, mise en place en mars 2024, qui ne concernait que certaines périodes de fabrication selon les dysfonctionnements identifiés : problèmes de courroie de distribution ou surconsommation d’huile.

Conditions d’application

Pour bénéficier de cette couverture étendue, le constructeur impose plusieurs conditions. L’entretien du véhicule doit avoir été réalisé conformément aux préconisations du carnet constructeur. Une marge de tolérance est néanmoins accordée : un dépassement de 3 mois ou 3 000 km est autorisé.

Le recours au réseau officiel n’est pas obligatoire pour les opérations d’entretien, à condition que celles-ci aient été effectuées par un professionnel. En revanche, les réparations couvertes par la garantie doivent être réalisées au sein du réseau agréé.

Autre assouplissement notable : seuls les trois derniers justificatifs d’entretien sont exigés pour faire valoir ses droits. Ce qui facilite la démarche pour les propriétaires de véhicules plus anciens ou ayant changé de main.

Un dispositif d’indemnisation maintenu

En parallèle de cette garantie élargie, Stellantis maintient sa plateforme d’indemnisation destinée aux automobilistes ayant déjà réglé des réparations liées à une usure prématurée de la courroie de distribution ou à une consommation excessive d’huile.

Les dossiers peuvent être soumis en ligne à l’adresse stellantis-support.com. Sont éligibles les frais engagés entre le 1er janvier 2022 et le 31 décembre 2024, sous réserve de satisfaire aux critères d’entretien et de réparation précédemment évoqués.

Fiabilité : Stellantis en stratégie de reconquête

Cette opération s’inscrit dans une démarche plus large de reconquête de la clientèle. Stellantis cherche à rassurer sur la fiabilité retrouvée de ses motorisations, notamment via l’introduction d’évolutions techniques majeures sur les derniers blocs PureTech. Ces moteurs de nouvelle génération intègrent 70 % de composants inédits, avec des tests de longévité approfondis à l’appui.

De plus, le groupe a déployé de nouveaux outils comme le certificat "Check+", délivré aux véhicules d’occasion ayant suivi le programme d’entretien constructeur, pour renforcer leur attractivité sur le marché secondaire. Une mesure bienvenue pour les réseaux de distribution confrontés à la méfiance persistante des acheteurs.

DCA change de calibre en région parisienne

L'évènement est symbolique autant que stratégique. La plateforme parisienne de DCA revêt une place particulière pour le groupe Distri Cash. C'est avec elle que le distributeur de pneumatiques a structuré, à partir de 2014, son activité dans la pièce détachée. C'est aussi elle qui, d'une certaine façon, a donné le ton, initiant un développement national aujourd'hui bien établi.

Jean-Philippe Moyet, président du groupe de Sainte-Soulle (17), nous confiait en début d'année : "On ne peut pas tout faire en même temps. On a pour principe de monter une plateforme et d'attendre qu'elle soit rentable avant de lancer un nouveau projet."

Mais même en faisant les choses de manière méthodique, étape par étape, sans jamais en brûler une, force est de constater que Distri Cash a très vite avancé ses pions. En une décennie, DCA s'est implanté à Marseille (avec Logic System), Bordeaux, Lille, Lyon, Rennes, ainsi qu'à Toulouse depuis janvier 2025. Le réseau fera aussi tout prochainement son retour à Rouen, deux ans après que sa plateforme locale est partie en fumée.

Si l'activité pièces représente aujourd'hui "seulement" 16 % du chiffre d'affaires global du groupe, ce chiffre ne traduit pas une faiblesse, mais plutôt la croissance exceptionnelle de l'activité pneumatique. Au contraire, avec un chiffre d'affaires proche des 100 millions d'euros, la pièce de rechange s'est bel et bien installée durablement chez Distri Cash, qui s'est imposé comme un acteur majeur du marché.

Un outil pour voir plus grand

Le déménagement de DCA Gennevilliers, devenu nécessaire pour accompagner cette croissance, symbolise parfaitement cette dynamique. Directeur du site depuis le premier jour, Alexandre Ribeiro en convient lui-même : "En dix ans, la plateforme n'a jamais cessé de grandir. On connaissait le potentiel de la région parisienne et on était optimiste. Finalement, nos résultats ont dépassé nos prévisions."

Voisin "de quai" d'Exadis dans une zone stratégique de Gennevilliers, le groupe Distri Cash s'est mis en quête d'un nouveau bâtiment alors que le sien était complètement plein. "On était au bout de ce qu'on pouvait faire. Il nous fallait plus d'espace", ajoute le responsable. DCA a pris possession de ses nouveaux locaux en avril 2024.

Si la plateforme garde le patronyme de sa première ville d'accueil, elle a posé ses valises dans celle voisine de Villeneuve-la-Garenne. À proximité immédiate de l'A86, la société jouit désormais d'un outil de travail repensé et réaménagé lui offrant plus d'espace, davantage de confort, et de sérieuses perspectives de croissance.

Le site comprend deux cellules, une première autrefois détenue par la mairie de Levallois, qui y avait aménagé un atelier, et une seconde exploitée par une société de BTP. L'un dans l'autre, DCA dispose de 6 000 m2 de surface au sol, soit 2 000 de plus qu'auparavant, avec 35 kilomètres de rayonnages, offrant une capacité de stockage de 20 000 pneus et 70 000 pièces.

Gestion des flux simplifiée

À la baguette pour imaginer les plans, gérer le déménagement et même aménager certaines zones de l'entrepôt, Alexandre Ribeiro mène la visite. Sur le plan de l'organisation, l'un des grands atouts de ce site porte sur la gestion des flux entrants et sortants qui ne se croisent plus, un côté du bâtiment étant dédié aux premiers, l'autre aux seconds.

Quotidiennement, entre 40 et 50 palettes sont réceptionnées avec l'objectif de tout commercialiser sous 24 à 48 heures. Les semi-remorques de pneus sont déchargées sous 3 heures, pour qu'ils soient proposés aux clients aussi vite. Car l'autre force de DCA est aussi d'être entièrement informatisé. Cela simplifie l'affectation des produits. Pour les pièces, trois logiques prévalent : par rotation et poids, par marque, et par catégorie.

70 000 pièces détachées et 20 000 pneumatiques sont stockés dans les 35 km de rayonnage de la plateforme. ©J2R

70 000 pièces détachées et 20 000 pneumatiques sont stockés dans les 35 km de rayonnage de la plateforme. ©J2R

Passé ce cap, le produit rejoint un emplacement connu par le système. Quand une commande est passée, l'un des 36 préparateurs (pour 41 salariés au total) n'a donc qu'à suivre le chemin de picking indiqué sur son scanner. Il prend, scanne et envoie vers la zone de consolidation des colis.

Côté pneu, chaque produit est affecté à un emplacement selon la même logique. Dans les allées, pour maximiser l'espace, la zone des pièces s'élève sur trois étages. Pour faciliter la vie des équipes et notamment prévenir les troubles musculosquelettiques, un monte-charge a été installé permettant de relier le rez-de-chaussée et le premier niveau, ainsi qu'un tapis roulant entre le premier et le deuxième. Tout au bout, trois chaînes de préparation pour les pièces et une quatrième pour les pneus ont été aménagées avec cercleuses et filmeuses.

L'importance du comptoir

Quant au comptoir, qui représente 40 % de l'activité du site, une organisation spécifique a été imaginée. Les clients préférentiels disposent chacun d'un casier personnel, accessible via un autre tapis. Alexandre Ribeiro a voulu par ailleurs en faire "un endroit spacieux, sympa, cosy" mais aussi pratique. Un comptoir abaissé a par exemple été aménagé pour faciliter la prise des pneumatiques. Un plus pour les clients comme pour les équipes qui ont été choyées dans le cadre de ce changement.

Sur le plan pratico-pratique, les habitudes des employés n'ont pas été énormément bouleversées, avec deux plateformes distantes de quelques kilomètres, et le tramway à proximité. Au quotidien, un gros travail a été fait sur les bureaux et les espaces communs.

Le comptoir (40 % de l'activité du site) comprend notamment un espace abaissé pour faciliter la récupération des pneumatiques. ©J2R

Le comptoir (40 % de l'activité du site) comprend notamment un espace abaissé pour faciliter la récupération des pneumatiques. ©J2R

Pour toutes et tous, "c'est une nouvelle vie avec un confort de travail et moins de contraintes", ajoute le responsable. Tout semble désormais réuni pour que la plateforme confirme sa croissance. Avec 8 à 10 kilomètres de rayonnages encore inexploités, les capacités de voir plus grand sont bien réelles et la plateforme donne d'ores et déjà satisfaction à la direction de Distri Cash.

"Aujourd'hui, on a une vision du marché qui nous semble bonne pour les années à venir, analyse Jean-Philippe Moyet. La croissance est plutôt forte et ce DCA reste notre site principal. C'est celui qui stocke le plus de références, avec de l'ultra-profondeur de gamme qu'on ne peut pas avoir partout. Il nous fallait ainsi avoir un outil logistique plus vaste pour améliorer le stock et la productivité." C'est désormais chose faite !

Nicolas Guillerm est le nouveau directeur commercial de Sasic

Le groupe SPMI poursuit ses ambitions de développement sur le marché de l’après-vente automobile et annonce l’arrivée de Nicolas Guillerm au poste de direction commercial de Sasic. Il pour mission de développer la part de marché de la marque dans l’Hexagone.

"Nous sommes ravis d'accueillir Nicolas au sein de nos équipes", commente Gaëlle Maillard, présidente de Sasic. "Son leadership et sa connaissance approfondie du marché français seront des atouts précieux pour accélérer la croissance de Sasic et renforcer notre positionnement."

Le nouveau directeur commercial pourra compter sur une gamme large et structurée. Celle-ci propose aujourd’hui plus de 14 000 références, couvrant huit grandes familles de produits, de la suspension au moteur en passant par l’électronique embarquée.

Avant de rejoindre SPMI, Nicolas Guillerm faisait partie du groupe Continental Automotive, en tant que responsable de la distribution aftermarket, entre 2023 et 2024. Précédemment, il a également occupé les fonctions directeurs commercial et directeur France Benelux pour Delco Remy.

Contrôle technique : la Feda s’oppose à l’annualisation

La proposition de la Commission européenne de réviser la périodicité du contrôle technique inquiète la Feda. Envisagée dans le cadre d’une réforme plus large du contrôle technique, cette mesure prévoit une visite annuelle pour les véhicules âgés de plus de dix ans. Selon la fédération, cette orientation ne repose sur aucune étude probante démontrant un lien clair entre l’âge des véhicules et leur dangerosité.

"L’écart de sécurité et de sinistralité entre véhicules de moins ou de plus de dix ans ne justifie en rien le passage à un contrôle technique annuel", estime la Feda, qui redoute une logique davantage économique que sécuritaire derrière cette réforme. Elle pointe notamment les intérêts commerciaux des opérateurs du contrôle technique, qui verraient dans cette évolution une opportunité de croissance.

Un parc vieillissant mais bien entretenu

En France, l’âge moyen des voitures particulières dépasse aujourd’hui les onze ans. Pourtant, selon la Feda, ces véhicules restent en grande majorité en état de circuler grâce à un entretien régulier assuré par les professionnels de la réparation et de la distribution. D'après les données de AAA Data, la durée de vie moyenne d’un véhicule avant sa mise à la casse atteint près de 21 ans.

La Feda rappelle que la bonne tenue du parc repose sur l’engagement constant des ateliers et distributeurs indépendants, qui assurent au quotidien sa maintenance préventive et curative. C’est cet entretien, et non la fréquence des contrôles, qui garantit la sécurité des usagers.

Des propositions alternatives pour un contrôle renforcé

Plutôt que d’instaurer un rythme plus soutenu des contrôles, la fédération suggère d’adapter leur contenu aux évolutions technologiques du parc. Elle préconise notamment une vérification plus poussée des systèmes d’aide à la conduite (Adas), dont le bon fonctionnement est crucial pour la sécurité.

Elle propose aussi l’intégration de critères spécifiques aux véhicules électriques et hybrides, tels que l’état de santé des batteries et la consommation énergétique réelle.

Enfin, la Feda plaide pour une meilleure prise en compte de l’éco-entretien des motorisations thermiques. Cette approche permettrait de valoriser les efforts des automobilistes en matière de réduction des émissions polluantes et d’inciter à des pratiques d’entretien plus vertueuses.

Cyclevia : la filière des huiles usagées dans une nouvelle phase

Cyclevia dresse un premier bilan de son action pour l'exercice 2024. L’éco-organisme, agréé depuis 2022 pour piloter la filière des huiles usagées, a recensé 431 000 tonnes d’huiles mises sur le marché l'an dernier. Soit une progression d’environ 20 000 tonnes par rapport à 2023. Une hausse principalement due à l’arrivée de nouveaux metteurs en marché, avec près de 100 nouveaux adhérents et 96 % des volumes désormais couverts par l’éco-contribution.

La collecte, de son côté, atteint 240 000 tonnes brutes, soit un taux de récupération de 58 %, supérieur à l’objectif de 53 % fixé pour 2025. Cyclevia précise que la légère baisse en volume par rapport à l’année précédente s’explique par l’augmentation des tonnages déclarés, et non par une défaillance du système. L’ouverture de 21 nouveaux points de collecte à destination des particuliers, en partenariat avec Norauto, Midas, Carter-Cash et le groupe Chimirec, renforcera encore le maillage dès 2025.

"En trois ans, nous avons réussi à créer une entreprise, une équipe, des process, et à obtenir des résultats. On dispose aujourd’hui des meilleurs atouts pour atteindre l’intégralité de nos objectifs d’ici fin 2027", commente André Zaffiro, directeur général de Cyclevia.

Régénération : une priorité pour Cyclevia

En parallèle, l’éco-organisme poursuit ses efforts pour faire de la régénération des huiles un axe central de sa stratégie. En 2024, 87 % des huiles collectées ont été régénérées ou recyclées, réduisant la part valorisée en énergie. Ce taux devrait encore progresser avec l’appel à projets lancé en février pour soutenir l’installation d’une nouvelle unité de régénération en France. Le projet doit aboutir fin 2025.

L’année 2024 marque aussi un tournant dans la structuration de l’éco-organisme. Cyclevia a engagé une transformation vers une REP mixte, mêlant financement et opérationnalité, conformément à son cahier des charges. Une équipe projet dédiée a été mobilisée, un appel d’offres a été lancé pour sélectionner les futurs prestataires de collecte et de traitement. En outre, une nouvelle gouvernance a été mise en place pour accompagner cette mutation.

Cyclevia suit également de près le futur élargissement de son périmètre à la gestion des emballages professionnels souillés. La décision de l’État est attendue pour l’été 2025.

Collectivités et territoires ultramarins, des partenaires clés

En parallèle, Cyclevia renforce ses liens avec les collectivités, qui représentent 8,5 % des tonnages collectés grâce aux déchèteries. Le nombre de collectivités adhérentes est passé à 250 en 2024, contre 200 l’an passé. Une campagne de sensibilisation grand public est également prévue au printemps 2026 pour renforcer le geste de tri.

Dans les outre-mer, plusieurs partenariats ont été noués ou étendus : avec Barbotteau en Guadeloupe, TotalEnergies à Mayotte, Vulco en Guyane ou encore à Saint-Pierre-et-Miquelon, où un accompagnement technique a été déployé pour faire face aux contraintes locales.

"Au-delà des objectifs chiffrés qui sont les nôtres, nous nourrissons trois grandes ambitions : améliorer la régénération des huiles usagées avec notre appel à projets, offrir une issue favorable à nos emballages de vente, et réussir notre passage en REP mixte", conclut André Zaffiro.

ZF démocratise la caméra frontale pour les garages indépendants

Jusqu’ici réservée aux pièces d’origine, la caméra frontale devient accessible aux réparateurs multimarques grâce à ZF Aftermarket. Avec le lancement de la Smart Camera, l’équipementier permet aux ateliers indépendants de remplacer ces composants stratégiques sans dépendre des constructeurs.

Dix références sont disponibles au lancement, couvrant plus de 50 applications, notamment chez Stellantis (Citroën, DS, Peugeot, Opel) et Nissan. Cette offre répond à une demande croissante, notamment lors d’accidents ou de remplacement de pare-brise, cas dans lesquels une caméra frontale doit souvent être changée.

Une offre issue de l’équipement d’origine

Depuis l’été 2024, la réglementation européenne impose une série de systèmes d’assistance à la conduite (Adas) sur tous les nouveaux véhicules, parmi lesquels le freinage d’urgence automatique, l’alerte de franchissement de ligne ou encore l’assistant de vitesse intelligent. Ces fonctions reposent sur les données fournies par la caméra frontale, rendant ce composant essentiel pour la sécurité et la conformité des véhicules.

Premier fournisseur mondial de caméras frontales avec plus de dix millions d’unités produites chaque année, ZF transpose aujourd’hui ce savoir-faire au profit des professionnels de la rechange. Les caméras proposées reprennent les spécifications des pièces montées en première monte, garantissant un maintien optimal des fonctions Adas après remplacement.

Un écosystème complet pour accompagner les ateliers

Pour faciliter ces interventions dans les ateliers, l’équipementier propose, en outre, un environnement complet autour de la Smart Camera. Ce dispositif comprend le logiciel de diagnostic multimarque ZF MultiScan, des équipements de calibration développés en interne et un programme de formation à travers son concept [pro]Tech.

"Avec l’élargissement de notre offre Adas, nous renforçons une nouvelle fois notre engagement à maximiser la disponibilité des véhicules et à créer une valeur ajoutée durable pour nos clients", souligne Markus Wittig, directeur mondial de la division véhicules légers chez ZF Aftermarket.

Il ajoute : "En donnant un accès ciblé à nos trois piliers – produits innovants, outils de diagnostic intelligents et formations pratiques – nous permettons aux professionnels de la mobilité de jouer un rôle actif dans la transformation du marché."

Selon ZF, dans les dix prochaines années, la majorité des véhicules en circulation en Europe sera équipée de caméras frontales.

Mahle muscle son offre à Autopromotec

Au cœur du hall 30 d'Autopromotec à Bologne (Italie), le stand de Mahle ne désemplit pas. Il faut dire que l’équipementier allemand, fort de l’héritage de Brain Bee – racheté en 2018 – y dévoile plusieurs nouveautés majeures conçues pour optimiser les opérations d’entretien et soutenir plus efficacement les ateliers.

Vedette de cette édition, la gamme Oil Feel, dédiée à la vidange des moteurs thermiques, se veut plus propre, plus rapide et surtout plus sûre que les méthodes traditionnelles. "Nous proposons une solution plus propre, plus rapide et surtout plus sûre que la méthode traditionnelle", résume Rémy Prats, responsable commercial France.

Le principe ? Créer une dépression dans le circuit d’huile pour aspirer le liquide usagé, sans avoir à dévisser le bouchon de vidange. Résultat : plus de projections brûlantes ni de mains grasses. "L’opération peut se faire à chaud, sans risque de brûlure ni goutte d’huile au sol."

Cette innovation s’accompagne d’un bar à huile mobile et connecté. L’utilisateur installe jusqu’à six bidons d'huile différents sur la machine, sélectionne celle dédiée au véhicule via un écran tactile et peut suivre les volumes injectés ou extraits en temps réel. "Tous les mouvements sont tracés et enregistrés. L’atelier gagne en précision et en transparence, et proscrit les volumineux bars à huiles muraux."

Recalibrage Adas : des technologies de nouvelle génération

Mahle réaffirme ses compétences dans le domaine du recalibrage des aides à la conduite. L’équipementier revendique le développement du tout premier système de recalibrage d'Adas digital. Grâce à sa technologie Keystone, plus besoin de déplacer des panneaux physiques ou d’investir dans une multitude de cibles.

"Nous projetons les cibles de façon dématérialisée, et nous les ajustons virtuellement à la bonne distance. C'est un gain de temps considérable pour l’atelier", souligne Rémy Prats.

Mahle présente aussi sur son stand un prototype grand format de ce dispositif, destiné aux véhicules utilitaires et industriels. Capable de pivoter à la verticale, il projette des cibles en taille réelle. Sa version définitive sera dévoilée lors du salon Equip Auto, en octobre prochain.

Des outils pensés pour les véhicule électriques

Le groupe allemand met aussi en avant son expertise des problématiques liées à la maintenance des véhicules électriques, avec des produits déjà utilisés sur le terrain. La station E-Care permet par exemple d’intervenir sur les circuits de refroidissement des batteries haute tension, avec un processus sécurisé.

"En cas d’accident, le liquide de refroidissement peut fuir et devenir dangereux. Notre équipement permet de le récupérer, le nettoyer et le remettre en circulation sans démontage."

La marque fait également la démonstration de son chargeur intelligent, capable de collecter des données pendant la recharge pour établir un diagnostic précis de l’état de santé de la batterie. "C’est une solution très utile pour les flottes ou les acteurs du VO, qui ont besoin d’un diagnostic rapide de l’état de santé de la batterie, comme on le ferait avec un smartphone."

Nouveaux outils pour les batteries 12 V et calculateurs

Enfin, trois autres nouveautés concernent cette fois les batteries 12 V et les calculateurs. Mahle étoffe ainsi son offre avec deux testeurs connectés, dont l’un est équipé d’une imprimante thermique intégrée et de pinces crocodiles renforcées.

"Ils fonctionnent même lorsque la batterie est déchargée et apportent, contrairement à un multimètre, un réel état des lieux des différents modules." Un système de maintien de charge capable de stabiliser la tension lors des reprogrammations ou du calibrage des Adas s’ajoute également au catalogue 2025.

Tous ces équipements sont déjà disponibles ou en cours de déploiement à l’échelle européenne. "La France, l’Allemagne, l’Italie, le Royaume-Uni : nous uniformisons notre gamme pour l’ensemble du continent", précise Rémy Prats.

L’Italie reste néanmoins un marché stratégique : "Un tiers de nos ventes d’équipements en Europe se fait ici. C’est notre marché historique, notamment grâce à l’intégration de Brain Bee en 2017."

123 Pare-Brise célèbre ses 5 ans avec quatre ouvertures simultanées

À peine cinq ans après sa création, 123 Pare-Brise démontre une nouvelle fois sa capacité à conjuguer croissance rapide et maîtrise opérationnelle. Le 18 mai 2025, date anniversaire de l’enseigne, quatre nouveaux centres ont ouvert leurs portes à Nantes (44)  - avec deux agences - ainsi qu'à Haguenau (67) et Marmande (47).

Au total, en mai 2025, ce sont cinq ouvertures qui auront été réalisées, un record mensuel pour l’enseigne.

"Cette quadruple ouverture illustre à la fois l’engagement sans faille de nos équipes sur le terrain et l’excellente coordination de l’ensemble des pôles support. C’est une belle démonstration de la force de notre modèle succursaliste", souligne Ludovic Vaesken, directeur du réseau 123 Pare-Brise.

Une ambition nationale affichée

Très dynamique depuis son rachat par le groupe suédois Cary, le spécialiste de la réparation de bris de glace s'était déjà illustré au cours du premier trimestre avec l'ouverture de huit centres.

Avec 145 sites désormais répartis sur tout le territoire, 123 Pare-Brise vise les 200 implantations d’ici 2027.

Hifi Filter accélère son expansion internationale

Douze ans après sa dernière participation, Hifi Filter a fait son grand retour à Autopromotec. Le salon professionnel de Bologne, rendez-vous incontournable pour les acteurs de l’après-vente automobile en Europe, a permis au fabricant franc-comtois de réaffirmer ses ambitions hors de l’Hexagone. Présente avec une équipe étoffée, l’entreprise a su capter l’attention des visiteurs et de nouveaux prospects, en particulier venus d’Italie et des Balkans.

Deux nouveaux collaborateurs viennent d'ailleurs d’être recrutés pour accompagner cette dynamique, avec pour mission de renforcer la distribution dans le centre et le sud de la péninsule.

"Nos activités export sont partout en pleine croissance, indique Jonathan Marchese. Ce succès est probablement dû à nos efforts de référencement et de mise à disposition de produits". Le responsable export Hifi Filter pour l'Italie et Malte précise aussi : "Nous sommes les seuls à développer autant de références chaque année et à nous diversifier autant".

"One-stop shop" de la filtration

En effet, le fabricant s'est organisé en deux divisions. La première est dédiée aux "mobilités" : automobile, véhicules industriels, marine, etc. La seconde répond aux besoins de l'industrie : engins de TP, agricoles, de lignes de production, etc. Au sein de chacune d'entre elles, il propose tous types de filtres : air, carburant, liquide de refroidissement, AdBlue, transmission, hydraulique…

Son offre atteint 75 000 références, dont 35 000 sont disponibles en stock permanent, pour une valeur totale de 50 millions d’euros. "Cela nous permet de nous positionner en «one-stop shop» de la filtration, explique Jonathan Marchese. Certains distributeurs viennent ainsi nous voir, car il leur manque des références dans le domaine industriel ou agricole".

Ce modèle réduit la dépendance à un secteur donné : quand une activité ralentit, une autre prend le relais.

Une présence mondiale en expansion

Avec 750 collaborateurs, dont près de la moitié en France, Hifi Filter a généré un chiffre d’affaires de 150 millions d’euros. Déjà implantée dans 120 pays, l’entreprise intensifie sa participation à des salons internationaux, qu’ils soient centrés sur l’automobile ou sur d’autres segments comme le ferroviaire ou le BTP. Ces événements renforcent sa visibilité et nourrissent un flux constant de nouveaux contacts commerciaux.

Non seulement l'industriel compte encore accélérer à l'international, mais en plus les vents lui semblent favorables. Le fabricant participe à de nombreux salons dédiés à l'automobile comme Automechanika Francfort et à d'autres secteurs (ferroviaire, BTP, etc.). Et les clients continuent d'affluer.

" Ici, beaucoup de gens, venant notamment d’Italie et des Balkans, viennent nous rencontrer. Nous conquérons pas mal de nouveaux clients depuis le début de l’évènement", souligne Jonathan Marchese, visiblement satisfait par l’accueil réservé à la marque à Bologne.

Brembo étoffe son offre aftermarket à Autopromotec

Impossible de passer à côté du stand Brembo à Autopromotec 2025, à Bologne, en Italie. Arborant fièrement son rouge emblématique, le spécialiste du freinage a profité du salon pour présenter l’étendue de son offre aftermarket, pensée pour répondre aux besoins de tous les ateliers : de l’entretien courant à la préparation circuit, du véhicule thermique au 100 % électrique.

"Notre offre produit aftermarket est désormais structurée en cinq univers produits, explique Monica Michelini, responsable de la communication produit chez Brembo. Ils définissent chacun un besoin client clair." Le premier, Essential, se compose de produits relativement classiques et économiques. De son côté, la gamme Prime inclut des disques et plaquettes de frein de qualité première monte. Pour répondre à l'accroissement des attentes en matière d’écoresponsabilité dans l’automobile, la ligne Beyond propose, quant à elle, des produits dédiés aux véhicules hybrides et électriques.

Fidèle à son ADN ancré dans la compétition, Brembo n’oublie pas les passionnés et les conducteurs exigeants. L’offre Xtra permet de personnaliser ses étriers et d’améliorer l’esthétique du système de freinage. Quant à Upgrade, elle intègre des composants issus directement de la compétition, conçus pour satisfaire les propriétaires de sportives et de supercars.

Outre les kits GT pour un usage routier et Pista pour la piste, Brembo introduit également de nouveaux disques ventilés en carbone-céramique, inspirés de ses solutions utilisées en Formule 1 depuis 50 ans. Ces disques sont associés à des plaquettes sport spécifiques. "Le disque carbone céramique en après-vente était un produit peu commercialisé à grande échelle avant que l'on développe cette gamme, il permet une grande diversité d'utilisation pour les gentleman drivers qui passent du circuit à la route."

Greenance Kit : la vitrine durable du stand

S’il n’a plus rien à prouver en première monte, l’équipementier tire parti des derniers rendez-vous printaniers – Motortec et Autopromotec – pour mettre en avant une innovation majeure au sein de l’univers Beyond : le Greenance Kit. Récompensé à Madrid pour son approche novatrice, ce kit associe réduction de l’impact environnemental et optimisation économique. Il permet de diminuer jusqu’à 80 % les émissions de particules fines (PM10, PM2,5) tout en générant jusqu’à 15 % d’économies sur le coût total d’usage du véhicule.

"Il était primordial pour Brembo de devancer les futures législations de la norme Euro 7, pas seulement en première monte mais aussi en après-vente. Les automobilistes au parc roulant plus ancien sont tout aussi sensibles à ces questions environnementales", ajoute Monica Michelini.

Initialement réservé aux flottes professionnelles et aux véhicules utilitaires légers, le Greenance Kit est désormais accessible pour les berlines. Il associe disques et plaquettes spécifiques, avec une couverture du parc en constante expansion.

Une application pour tout centraliser

Autre axe de développement stratégique : le digital. Avec sa nouvelle application Bremboparts, le fabricant fluidifie l’accès à ses références pour tous ses segments, y compris deux-roues. En quelques clics, il est désormais possible d’identifier une pièce, de s’enregistrer et de localiser un distributeur.

"Même si nous jouons à domicile à Autopromotec, Brembo est un acteur international. Cette application illustre parfaitement notre capacité à rapprocher nos produits de tous nos clients, où qu’ils soient", conclut la responsable.

Nexion redéfinit l’atelier connecté

Difficile de rater l’ensemble des stands des différentes marques du groupe Nexion (Corghi, HPA, Stenøj, etc.) exposées sur un large stand à Autopromotec 2025. Jusqu'au 24 mai, le multi-spécialiste de l’équipement d’atelier y présentera aux visiteurs sa nouvelle plateforme numérique destinée à accélérer la réception du véhicule dans l’atelier, baptisée WeNext.

Le principe est simple : connecter intelligemment les équipements de diagnostic à des bases de données techniques pour automatiser les premières étapes de l’inspection. Sur le salon, l’expérimentation se fait à travers un parcours immersif. Une Cupra Leon s’avance sur un long podium reconstituant l’entrée d’un garage. Elle passe d’abord devant un scanner qui identifie le modèle via ses jantes – si elles sont d’origine – et ses pneumatiques. Ensuite, le véhicule roule sur une série de capteurs au sol qui contrôlent l’état de sa liaison au sol : géométrie, parallélisme, usure des pneus, etc.

"Le système RFID transmet ensuite les informations au banc de géométrie et au système de recalibrage des Adas. Ceux-ci peuvent ainsi se paramétrer pour accueillir le véhicule, explique Xavier Pesca, directeur commercial et marketing de Nexion France. WeNext peut interconnecter tous les outils des treize marques de Nexion : diagnostic, démonte-pneu, équilibreuse, banc à rouleau, pont élévateur, etc." Avec un sérieux gain de productivité et de fiabilité à la clef.

L’ambition de Nexion va bien au-delà de cette démonstration. Le groupe souhaite proposer à chaque atelier un écosystème digital sur mesure, en fonction de son niveau d’équipement, de ses spécialités et de ses flux de travail. Pour lever les freins à l’investissement, la plateforme est accessible en mode locatif, avec paiement à l’usage. Une formule qui rend la technologie accessible à un plus grand nombre de réparateurs. Nul doute que cet écosystème ne passera pas inaperçu lors de la prochaine édition d'Equip Auto.

Gys simplifie le maintien de portière

Rétrofit : Lormauto stoppé net, faute de soutien

La start-up Lormauto, spécialisée dans la conversion électrique de Renault Twingo d’occasion, vient d’annoncer la cessation de ses activités. Le tribunal de commerce de Caen a prononcé sa liquidation judiciaire le 21 mai 2025, scellant le destin d’un projet industriel innovant, porté par une forte ambition écologique.

Un projet industriel jugé viable mais freiné

Créée en 2020 à Argences, près de Caen, Lormauto visait à proposer une alternative locale et sobre à la production de véhicules neufs. Son modèle : électrifier des Twingo thermiques en fin de vie, en y intégrant moteur et batteries pour les revendre à un prix de 20 000 euros, entretien inclus. Ce projet de rétrofit, tout autant écologique qu’économique, promettait une autonomie de 100 km, adaptée à l’usage urbain et périurbain.

En début d’année, l’entreprise normande avait livré un premier véhicule à la région Normandie. Elle revendiquait également un carnet de 900 intentions d’achat. L’usine était opérationnelle, les véhicules homologués, et plusieurs partenaires privés se disaient prêts à accompagner la montée en cadence.

Un financement bloqué dans sa dernière ligne droite

La bascule vers une production industrielle reposait sur l’obtention d’une seconde tranche de subvention publique, à hauteur de 1,9 million d’euros, dans le cadre de l’appel à projets France 2030. Cette aide, conditionnée à la levée de fonds privés, n’a pas été débloquée à temps. "On a fait sur fonds privés tout ce qu’il fallait pour arriver à l’industrialisation, on a livré les premiers clients", explique Sébastien Rolo, cofondateur de Lormauto, à l'AFP.

Lormauto affirme que les blocages ne sont pas venus d’un défaut de modèle, mais d’un manque de clarté et de réactivité dans l’instruction du dossier. "Nous n’avons pas échoué industriellement. Nous n’avons pas manqué de marché. Nous avons simplement été arrêtés", déplore l’entreprise dans un post publié sur LinkedIn.

Une mise en cause de Bpifrance

Dans son message, la PME de 10 salariés pointe directement la responsabilité de Bpifrance, à qui l’instruction du dossier avait été confiée. Elle déplore des "règles reformulées" et des délais qui se sont "étirés", jusqu’à rendre le projet irréalisable à court terme.

De son côté, la banque publique d’investissement rappelle qu’elle a soutenu Lormauto depuis sa création. Elle précise que le versement de la seconde tranche restait soumis à une levée de fonds, condition qui n’a pas été remplie. Bpifrance invoque aussi un avis défavorable du Fonds Automobile (FAA), financé par Stellantis, Renault et l’État, qui mettait en doute la viabilité économique du modèle proposé, notamment son positionnement prix.

Lormauto dénonce, de son côté, un choix politique sous couvert de prudence financière. "Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance, mais aussi administrateur de Stellantis, […] vient de shooter la filière française du rétrofit automobile", écrit l’entreprise.

Si leur activité s’interrompt, les fondateurs de Lormauto estiment toutefois que leur démarche n’a pas été vaine. "Ce que nous avons construit ne disparaît pas totalement", écrivent-ils, en soulignant le travail réalisé pour lever les freins techniques, commerciaux et réglementaires au rétrofit.

Stellantis : Katell Plunet nommée directrice de l’économie circulaire en Europe

Stellantis renforce sa stratégie en matière de développement durable avec la nomination de Katell Plunet au poste de directrice de l’économie circulaire pour la région Europe. Cette annonce a été officialisée sur le compte LinkedIn de sa business unit Sustainera.

Pour mémoire, celle-ci regroupe toutes les activités d’économie circulaire du constructeur ainsi que l’offre écoresponsable de la gamme de pièces détachées et services. "Je suis enthousiaste à l’idée de piloter les initiatives de Stellantis en faveur d’un avenir durable à travers les pratiques d’économie circulaire", déclare Katell Plunet.

Un parcours ancré dans l’après-vente automobile

Forte de plus de vingt ans d’expérience dans l’industrie automobile, Katell Plunet a construit une trajectoire professionnelle essentiellement centrée sur l’après-vente.

Avant cette nouvelle fonction, elle occupait depuis 2021 le poste de directrice des actions commerciales sur le marché de l’après-vente indépendant chez Stellantis Europe, avec une mission stratégique de pilotage et de coordination des activités multimarques du groupe. Elle avait précédemment œuvré au sein du groupe PSA comme responsable marketing pour Eurorepar en Europe, de 2018 à 2021.

Avant de rallier le constructeur, Katell Plunet a passé 13 années chez Valeo, où elle a occupé plusieurs postes à responsabilités. De 2015 à 2018, elle a notamment été responsable du pôle technique et communication. Elle a alors supervisé la stratégie de Valeo Service à travers l’organisation et le management de l’ensemble des services techniques.

Magneti Marelli nomme Vincent Bénard responsable grands comptes France

Après plus de treize années passées chez TMD Friction en tant que responsable commercial, Vincent Bénard rejoint Magneti Marelli. Il remplace Aymeric Leroy, parti chez MGA (groupe Emil Frey France). Il aura pour mission d’animer le portefeuille clients existant tout en identifiant de nouvelles opportunités de croissance. L’objectif affiché : renforcer les liens avec les acteurs majeurs de la distribution indépendante.

Vincent Bénard mettra à la disposition de l’équipementier italien sa connaissance approfondie du marché de la rechange indépendante. Chez TMD Friction, il a notamment piloté le développement commercial du groupe sur un large secteur couvrant 24 départements, en lien étroit avec des plateformes et distributeurs de divers groupements.

Avant son passage chez TMD Friction, il a également exercé chez Kent, fournisseur de produits chimiques pour l’entretien automobile, où il a évolué pendant six ans dans la vente directe auprès des garages VL et PL.

NTN devient fabricant d’amortisseurs

NTN Europe franchit une étape dans sa stratégie de diversification. L’équipementier vient d’annoncer son entrée à hauteur de 35 % au capital de LTM, société du groupe Mecatech spécialisée dans la fabrication d’amortisseurs.

Cette opération intervient dans le prolongement du partenariat initié fin 2023 entre les deux fournisseurs, qui avait conduit au lancement de la gamme d’amortisseurs commercialisée sous la marque SNR.

Un partenariat renforcé par une prise de participation

En un an, la coopération entre NTN Europe et LTM s’est consolidée autour de différents axes : développement technique, traitement de la donnée, organisation logistique. Ce rapprochement progressif se concrétise aujourd’hui par un investissement capitalistique destiné à structurer cette activité sur le long terme.

"Cette prise de participation […] vient concrétiser le travail réalisé depuis près de deux ans", explique Christophe Idelon, vice-président Automotive Aftermarket de NTN Europe. Selon lui, cette opération aidera les deux équipementiers de franchir un cap dans leur collaboration industrielle. "Nous avons désormais la volonté d’aller plus loin, de franchir de nouvelles étapes pour développer notre activité commune de production d’amortisseurs."

Monter en capacité pour s’imposer comme fabricant

Ce nouvel engagement s’accompagne d’investissements concrets. L’enjeu est de muscler les capacités de production de LTM, dont les usines sont situées en Tunisie, afin de répondre à la demande croissante sur le marché européen. L’objectif affiché par NTN Europe est clair : passer du statut de distributeur à celui de fabricant d’amortisseurs à part entière.

Pour y parvenir, le groupe mise sur la complémentarité entre son expertise de la liaison au sol – reconnue notamment en première monte pour les roulements de roue, les joints de transmission et les butées de suspension – et le savoir-faire industriel de LTM.

Une synergie que souligne Abdessalem Ben Ayed, PDG de Mecatech : "La prise de participation de NTN Europe vient valoriser le savoir-faire technique et industriel que LTM a su parfaire pour la fabrication d’amortisseurs."

Une stratégie produit cohérente et globale

Avec cette nouvelle offre, NTN Europe poursuit la structuration de son portefeuille en rechange indépendante. L’intégration de la gamme amortisseurs permet à l’équipementier de proposer un "corner concept" plus complet et cohérent à ses clients distributeurs.

Le développement de cette nouvelle activité aura également des effets positifs sur l’ensemble des implantations européennes du groupe, notamment en France, où sont localisées d’autres unités de fabrication et de stockage. En s’appuyant sur des partenariats industriels solides et une logique de proximité, NTN Europe entend confirmer son ambition sur le segment stratégique des amortisseurs, aujourd’hui en pleine recomposition.

Mobilians se penche sur le rôle de l'IA dans les carrosseries

L'organisation professionnelle s'apprête à mener un test comparatif sur l'estimation d'un sinistre automobile courant. Celui-ci sera effectué par les experts d'un groupe de travail spécifiquement mis en place par Mobilians. L'objectif est de mesurer les conséquences du recours croissant à l'IA pour chiffrer les dossiers de réparation-collision, via les arches, portiques et autres systèmes.

Ce test devrait donc comparer trois modes d'estimation d'un même sinistre. Celui-ci sera mené sur une voiture crashée à l'UTAC, suivant une typologie de dommages représentative de l’accidentalité courante. Un expert et un réparateur automobile indépendant estimeront ainsi chacun de leur côté le sinistre. Tandis qu'un logiciel utilisant l'intelligence artificielle évaluera également l'ampleur des dommages. Cette expérience sera effectuée sous contrôle d’un commissaire de justice. Cela afin de garantir son objectivité.

Instaurer des "garde-fous"

L'objectif est de mesurer les effets de l'emploi de l'IA sur la mesure technique des chocs récurrents subis par des véhicules courants. Car, "il est crucial de clarifier certains doutes sur l’appréciation exhaustive et la précision des informations relatives à la gravité et à l’étendue des dommages subis par un véhicule lors de l’estimation technique des dégâts par un équipement doté d’un process algorithmique", affirme Mobilians.

L'organisation professionnelle compte ensuite alerter les assureurs, les organisations de consommateurs et les pouvoirs publics sur l'enjeu de la mise en place de "garde-fous" lors de l'emploi de l'IA dans ce domaine. Pour elle, "il est essentiel que seuls les professionnels de l’automobile aient le contrôle exclusif de l’intelligence artificielle utilisée dans le cadre des réparations", d'abord pour répondre aux impératifs juridiques des réparateurs et de la sécurité routière, ensuite pour garantir aux assurés la réparation de leur véhicule dans les règles de l'art.

Cyril Blazere, nouveau directeur commercial poids lourds d'Alliance Automotive Group

Après quatre ans chez Alliance Automotive, Jérôme Brunner quitte le groupe. Cyril Blazere vient d’être nommé pour lui succéder. Il prend ses fonctions de directeur commercial France mardi 20 mai 2025. "Je suis ravi de rejoindre les équipes AAG et de relever ce nouveau défi poids lourd", commente le nouvel arrivant. Il sera notamment en charge des réseaux G-Truck, Top-Truck et MP-Truck.

Cyril Blazere a passé plus de 20 ans dans le secteur du véhicule utilitaire et du poids lourd. Il a notamment été responsable marketing, directeur commercial et directeur des relations auprès des organisations professionnelles chez Renault Trucks pendant quinze ans. Il a également été directeur commercial et grands comptes chez Labbé puis chez Gruau. Dernièrement, il occupait les fonctions de directeur de BU dans le groupe Europcar France.

Le nouveau directeur commercial France PL d'AAG aura pour mission de définir et mettre en œuvre la stratégie de l'activité PL. Il travaillera en étroite collaboration avec les équipes internes, fournisseurs et clients. Il reportera directement à Steven Jouve, directeur commerce France.

Contrôle technique des deux-roues : le premier bilan est encourageant

Un an après l’entrée en vigueur du contrôle technique obligatoire pour les véhicules de la catégorie L (motos, scooters, quads, voiturettes, etc.), les enseignes , Sécuritest et Vérif’Autos tirent un premier bilan encourageant. Avec plus de 1,3 million de contrôles réalisés à l’échelle nationale, dont 27,06 % dans leurs centres, les acteurs du marché affichent une fréquentation en ligne avec leurs prévisions, sans boycott massif des motards comme initialement redouté. 

"Le contrôle technique des deux-roues est en train de s’imposer comme un levier de sécurité pour les conducteurs, mais aussi comme un facteur de confiance entre usagers et professionnels", souligne Laurent Palmier, président du réseau Sécuritest. 

Les trois enseignes, qui représentent à elles seules 31 % de part de marché, se sont fortement mobilisées pour accompagner la réforme. À date, 1 175 centres proposent le contrôle des véhicules de catégorie L dans plus de 90 départements, 1 591 contrôleurs ont été formés et plus de 60 % des centres sont équipés d’une table élévatrice. 

Des défaillances fréquentes… et révélatrices 

Sur la période du 15 avril 2024 au 15 avril 2025, les centres ont relevé un taux de prescription global de 49 %, avec une majorité de défaillances mineures (497 558), mais aussi 185 889 majeures et 1 230 critiques. Parmi les postes les plus touchés, le châssis et les accessoires avec 153 530 défaillances mineures ; le système de freinage avec 93 033 mineures et 25 112 majeures ; la liaison au sol avec 82 192 défaillances mineures et l'éclairage et la signalisation avec 134 109 défaillances cumulées.  

Ces chiffres illustrent l’utilité de ce contrôle, notamment pour un parc parfois vieillissant ou modifié sans contrôle régulier. 

Si l’accueil global est positif, les réseaux notent que certains publics restent peu informés, notamment les propriétaires de cyclomoteurs. Une campagne de communication plus ciblée reste donc essentielle pour accompagner la montée en puissance du dispositif, qui devrait s’intensifier avec l’échéance du 31 décembre 2025 pour les véhicules immatriculés entre 2017 et 2019. 

Un report pour les nuisances sonores

Initialement prévu pour le 1er mars 2025, le contrôle des émissions sonores est repoussé au 1er juillet 2025, à la suite d'une réclamation de la profession. Ce délai permettra l’équipement progressif des centres en sonomètres et la formation adéquate des équipes. Les centres équipés peuvent déjà proposer une mesure informative du bruit, non intégrée au contrôle officiel. 

Le succès de cette première année repose aussi sur l’implication d’acteurs de terrain. À Dijon (21), Sébastien Desvignes, motard depuis 20 ans, a ouvert un centre Auto Sécurité entièrement dédié aux véhicules de catégorie L. À Marseille (13), le centre Vérif’Autos Castellane, dirigé par Florian Hentz, fut le premier à effectuer un contrôle technique moto en avril 2024. Et à Chalon Sud (71), le centre Sécuritest dirigé par Thierry Pasquelin a déjà réalisé plus de 1 000 contrôles, grâce à un équipement complet dédié aux deux-roues. 

Avec des résultats solides, un accueil mesuré mais globalement positif et une structuration en cours sur le plan réglementaire, le contrôle technique des deux-roues motorisés semble bien parti pour s’installer durablement dans le paysage français. 

Parts Holding Europe affiche ses ambitions pour 2028

PHE a profité de l’Investor Day du groupe D’Ieteren le 14 mai 2025 pour présenter en détail ses objectifs et stratégies de développement pour les trois prochaines années. Stéphane Antiglio, CEO, accompagné de Christophe Gouthière, CFO, a exposé un plan de croissance ambitieux soutenu par des résultats récents solides.

Une croissance "à un chiffre" d’ici à 2028

Entre 2024 et 2028, PHE prévoit une croissance annuelle moyenne à un chiffre de ses ventes, portée principalement par une prise de parts de marché significative. Cet objectif s’appuie notamment sur un contexte porteur.

Estimé à environ 100 milliards d'euros, le marché de l'après-vente européen devrait croître à 112 milliards d'ici à 2030 grâce à un parc roulant passant à 390 millions d'unités (+4 % depuis 2022). De plus, l'âge moyen de ces véhicules augmente et devrait atteindre 13,6 ans en 2030 (contre 12 ans en 2022). Ce qui stimulera la demande pour les pièces de rechange et les services de maintenance.

PHE souligne également que les changements réglementaires, comme la libéralisation des pièces captives, le durcissement des contrôles techniques, l'accès libre aux données et la transition vers des véhicules à faibles émissions, créent des opportunités pour les opérateurs de l'IAM. En particulier pour les principaux acteurs du marché : les dix opérateurs majeurs du secteur représentent environ un tiers du marché européen, offrant des opportunités de consolidation.

PHE dans le vert au premier trimestre 2025

Fort de cet environnement, Parts Holding Europe a d'ailleurs affiché des résultats en hausse l'an dernier. Son chiffre d'affaires a grimpé de 8,1 % pour atteindre 2,76 milliards d’euros. Cette dynamique s'est confirmée au premier trimestre 2025 : les ventes ont atteint 732 millions d’euros, soit un bond de 4,6 % sur un an.

En France, marché historique de PHE représentant 63 % de son activité, la croissance organique a atteint 1,7 % sur les trois premiers mois de l'année. À l'international, les résultats sont encore plus encourageants, avec une progression de 6,8 %, confirmant le succès de la stratégie d’expansion européenne engagée par le groupe.

Poursuite d’une stratégie d’acquisitions

Depuis 2016, la maison mère d’Autodistribution a ainsi réalisé 26 acquisitions en Belgique, en Italie, en Espagne et aux Pays-Bas. En début d’année, elle a notamment pénétré le marché irlandais avec le rachat de Top Part.

Pour accélérer sa progression, PHE mise donc plus que jamais sur une politique active d’acquisitions ciblées. Ces opérations permettront au groupe de compléter son offre produits, d’accroître sa présence géographique et de renforcer son réseau logistique. Dans les prochaines années, le géant de la pièce de rechange estime que cette stratégie de croissance externe devrait lui permettre de dégager un chiffre d’affaires potentiel de 600 millions d’euros.

Amélioration continue de l’efficacité opérationnelle

Parallèlement à sa croissance externe, PHE met en œuvre une politique rigoureuse d’optimisation de son efficacité opérationnelle. Grâce à son échelle, le groupe prévoit une amélioration progressive et continue de sa marge opérationnelle.

À horizon 2028, le groupe vise une conversion du flux de trésorerie opérationnel d'environ 60 %, démontrant une capacité accrue à générer du cash flow et à maintenir une structure financière solide.

Avis Google : quels réseaux répondent vraiment à leurs clients ?

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Freinage : Brembo dévoile ses innovations à Equip Auto

À l’occasion du salon Equip Auto Paris, Brembo présentera plusieurs nouveautés destinées aux professionnels de l'après-vente. Le spécialiste du freinage y dévoilera, tout d’abord, deux kits innovants issus de son catalogue Beyond.

Le kit Beyond Greenance propose des disques et plaquettes respectant les nouvelles contraintes environnementales Euro 7, tout en diminuant notablement les émissions de particules fines (PM10 et PM2,5). Ce kit contribue également à réduire les coûts d'utilisation des véhicules sur le long terme.

Le second, le kit Beyond EV, cible précisément les véhicules électriques et hybrides rechargeables. Grâce à une conception spécifique, il prévient efficacement la corrosion des composants et atténue les nuisances sonores, deux problématiques fréquentes sur ces véhicules.

Des disques carbone-céramique désormais disponibles

Autre grande nouveauté annoncée par Brembo : l'arrivée sur le marché de la rechange de disques et plaquettes en carbone-céramique (CCM), jusqu'ici réservés exclusivement à la première monte.

Ces pièces offrent une réduction significative de poids – environ 50 % par rapport aux traditionnels disques en fonte – ainsi qu'une meilleure stabilité thermique et un freinage plus régulier sous toutes conditions d'utilisation.

La gamme Xtra complétée pour les passionnés

Enfin, Brembo n'oublie pas les amateurs de conduite sportive avec son nouveau disque Sport à sa gamme haute performance Xtra. Ce nouveau produit complète une offre déjà constituée d’étriers, de plaquettes et de liquides de frein conçus pour maximiser la fiabilité, l'adhérence et la réactivité lors d'une utilisation intensive.

Précisons que ces nouveautés seront exposées sur le stand de Brembo lors du salon Equip Auto à Paris, dans le hall 1, stand K076.

Airbags Takata : BMW, Mercedes, Toyota et VW attaqués en justice

Après Citroën et le groupe Stellantis en début d'année, l'UFC-Que Choisir étend sa démarche judiciaire à quatre autres constructeurs dans le cadre du scandale des airbags défaillants : BMW, Mercedes-Benz, Toyota et Volkswagen.

Ces marques sont accusées de pratiques commerciales trompeuses, tromperie aggravée et mise en danger délibérée de la vie des consommateurs, en raison de leur gestion insuffisante du scandale lié aux airbags de la marque Takata.

Des rappels tardifs et opaques

Alors que les défauts des coussins gonflables de l’équipementier japonais sont connus depuis plus d'une décennie, l’association de consommateurs estime que les constructeurs incriminés ont longtemps retardé leurs campagnes de rappels ou communiqué de manière peu claire et incomplète.

Certains véhicules ont continué à être équipés de ces airbags dangereux jusqu'en 2020. "Des millions d’automobilistes ont été et demeurent exposés à un risque mortel tout aussi insoupçonnable qu’inconsidéré", dénonce Marie-Amandine Stévenin, présidente de l'UFC-Que Choisir.

La plainte souligne particulièrement la faible efficacité des rappels effectués en France, contrastant avec les mesures plus strictes adoptées dans d’autres pays, comme le Canada. Ainsi, en France, aucune immobilisation obligatoire ("stop-drive") n'avait été mise en œuvre avant l'arrêté ministériel d'avril 2025.

Une enquête parlementaire réclamée

Selon l'UFC-Que Choisir, ces lacunes constituent une violation grave du devoir d’information et de sécurité envers les automobilistes. Les messages de rappels diffusés depuis 2020 auraient systématiquement minimisé les risques réels, évoquant des blessures potentielles au lieu du danger mortel lié à l'explosion incontrôlée de l'airbag.

Face à la gravité du dossier et à la suite d'un récent décès en Guadeloupe impliquant un véhicule Toyota, l'UFC-Que Choisir demande de nouveau la création urgente d'une commission d’enquête parlementaire. Cette instance pourrait éclaircir les responsabilités de chacun, constructeurs comme pouvoirs publics, et proposer des solutions pour améliorer durablement les procédures d'information et de rappel en France.

"Ce scandale ne concerne en effet plus une marque de véhicule, ni même un groupe de constructeur, mais l’ensemble du marché automobile qui a manifestement failli dans l’information et la sécurité des consommateurs", conclut l’association dans sa plainte.

Assistance : une activité en pleine croissance et en quête de talents

Le secteur français de l’assistance confirme sa dynamique de croissance. L’an dernier, il a enregistré, selon l’Union des Assisteurs, un chiffre d’affaires global de 4,8 milliards d’euros, soit une hausse notable de 7 %. Cette progression est largement soutenue par l’automobile qui représente 59 % du marché, avec 2,9 milliards d’euros, en augmentation de 8 % sur un an.

"Ces bons résultats ne sont pas uniquement financiers", souligne Nicolas Sinz, président de l’Union des Assisteurs. "Ils témoignent d’une organisation capable de traiter plus de 35 000 demandes d’assistance par jour, en améliorant en permanence l’efficacité opérationnelle et la qualité de nos services."

L’assistance recrute !

Face à cette dynamique, l'Union des Assisteurs intensifie son recrutement. En 2024, pas moins de 5 000 embauches ont été réalisées. Parmi elles, 2 000 saisonniers ont rejoint les rangs des assisteurs de mai à octobre, avec de réelles opportunités de poursuite. 21 % de ces contrats se transforment en CDI et plus de 30 % reviennent pour une nouvelle saison.

La répartition territoriale des entreprises d’assistance est large et diversifiée, avec des implantations majeures en Île-de-France, mais aussi à Lyon, Niort, Angers, Nantes ou encore Marseille et Rouen. L’ouverture récente d’un nouveau site à Limoges, où plus de 100 embauches ont déjà eu lieu sur les 350 prévues d’ici 2027, illustre bien cette volonté d’ancrage local fort.

Les métiers du secteur séduisent par leur diversité et leur accessibilité. Que ce soit pour organiser un remorquage automobile, coordonner un rapatriement sanitaire ou intervenir après un sinistre à domicile, le chargé d’assistance reste au cœur du dispositif opérationnel. Outre ce poste central, l’assistance recrute aussi des profils très variés (médecins urgentistes, experts digitaux, statisticiens, actuaires, etc.).

Lubrifiants : Castrol renouvelle son offre pour la marine fluviale

Castrol fait évoluer sa gamme de lubrifiants marins. La marque lance le Rivermax 15W-40 CK-4/E9, une huile moteur destinée aux moteurs diesel lourds opérant principalement sur les voies navigables intérieures. Ce nouveau produit remplace l’ancienne référence CRB Rivermax. Il intègre les dernières spécifications API CK-4 et ACEA E9.

Le Rivermax 15W-40 s’adresse à une large palette d’équipements : moteurs inboard, hors-bord, à propulsion arrière, embarqués à bord de navires de commerce ou de transport de passagers. Il est formulé pour fonctionner avec une grande variété de carburants, et est aussi compatible avec les technologies modernes de traitement des gaz d’échappement : EGR, FAP, DOC et SCR.

Performance renforcée et rétrocompatibilité

Côté formulation, Castrol met en avant une combinaison d’agents dispersants et antioxydants. Cela permet de limiter la formation de dépôts et l’épaississement de l’huile, deux problématiques récurrentes sur les moteurs à usage intensif. L’objectif est donc de garantir la propreté interne du moteur et maintenir un rendement stable dans le temps.

Enfin, le lubrifiant reste rétrocompatible avec les précédentes normes API (CJ-4, CI-4+, CI-4, CH-4). Cela facilite son intégration dans les flottes existantes. Il est d'ailleurs proposé en plusieurs formats, du bidon de 20 litres au vrac, pour répondre aux contraintes logistiques des opérateurs. Avec ce lancement, Castrol poursuit donc l’actualisation de son offre technique sur le segment maritime, en réponse aux évolutions réglementaires et aux exigences de durabilité croissantes dans le transport fluvial.

Cary se renforce au Portugal

Enseigne du groupe Cary, ExpressGlass poursuit le développement de son maillage territorial au Portugal. L’enseigne vient de racheter deux ateliers franchisés situés à Caldas da Rainha et Castanheira do Ribatejo.

Ces sites se trouvent dans l’ouest du pays, une région stratégique pour le développement du réseau.

ExpressGlass mise sur la continuité et la stabilité locale

Les deux anciens franchisés restent aux commandes des ateliers. Objectif : assurer une transition en douceur tout en maintenant les standards de qualité du réseau.

"Rui Adrião et Luís Fazendeiro ont été des partenaires clés pour ExpressGlass au fil des années. L’intégration de leurs ateliers renforce notre présence dans des zones importantes du pays et consolide notre réseau en propre", explique Joana Marques, directrice générale d’ExpressGlass.

Précisons que l’enseigne de réparation de vitrage affiche aujourd’hui un total de 88 centres dans le pays, dont 47 en propre et 41 en franchise.

Autodistribution présente son service Remote PassThru

Fix Auto estime en ligne les réparations de carrosserie

Simple, intuitif, précis et rapide… Tels sont les impératifs d'un outil de chiffrage en ligne destiné au public. Et c'est le défi auquel a répondu Fix Auto en lançant sa plateforme interactive dédiée, disponible sur son site. Le réseau de carrosseries délivre ainsi gratuitement aux automobilistes une estimation des coûts de réparation de leur véhicule accessible en moins de deux minutes.

"Nous avons voulu rendre le parcours de réparation aussi fluide, simple et transparent que possible, précise Olivier Grouillard, directeur général de Fix Auto France. Ce service est une réponse concrète aux attentes de rapidité, de clarté et de confort exprimées par les automobilistes".

Identification à partir de l'immatriculation

Pour l'assurer, son outil a été développé à partir des logiciels de gestion utilisés dans ses ateliers. Dans ce domaine, le réseau utilise conjointement le DMS Alpha Fix (personnalisation d'un outil de Lacour) et Fix Reporting pour le pilotage d'entreprise. Ceux-ci ont donc aidé les développeurs à proposer un instrument facilement accessible au grand public.

L’internaute y accède à partir du site internet de Fix Auto. Il indique ensuite l'immatriculation de son véhicule pour l'identifier. L'automobiliste accède ainsi à un modèle 3D qu'il peut faire tourner sur tous les angles. En quelques clics, il indique sur la représentation de sa voiture les pièces sinistrées, la nature de leur dégradation (bosses ou rayures) et leur ampleur (petite, moyenne ou grosse). Le prospect peut aussi indiquer s'il souhaite un véhicule de courtoisie ou un service à domicile. À la fin, le montant des réparations est calculé, avec une précision proche de celle d'un diagnostic réalisé en atelier.

En proposant ce service, l'enseigne s'adapte ainsi aux évolutions des habitudes des conducteurs. Son outil pourrait ainsi se révéler précieux pour les capter vers ses 18 carrosseries (filiales et franchises) ou les fidéliser. Le groupe revendique ainsi être le premier en France – et même dans le monde – à fournir un service aux clients équivalent.

Autopromotec 2025 promet de nouvelles perspectives pour l’après-vente automobile

Organisé tous les deux ans à Bologne (Italie), Autopromotec est devenu au fil des décennies un des rendez-vous incontournables de l’après-vente automobile. Pour sa 30ᵉ édition, le salon entend répondre aux grands défis qui bousculent l’écosystème : transition énergétique, numérisation des services, intelligence artificielle, accès aux données, nouveaux modèles économiques ou encore inclusion sociale.

Du 21 au 24 mai 2025, le parc des expositions de Bologne se transformera ainsi en véritable plateforme d’échanges, d’analyses et de démonstrations. Il accueillera un programme inédit de conférences, de tables rondes et de rencontres professionnelles.

Un programme riche

Le mercredi 21 mai, la cérémonie d’inauguration donnera le ton. La conférence d’ouverture, organisée à l’Auditorium Futurmotive, proposera une lecture des grandes mutations technologiques, économiques et scientifiques de la filière.

Autre temps fort de la journée, la table ronde sur la technologie RFID dans le pneumatique mettra en lumière son rôle croissant dans la traçabilité et l’efficacité des opérations. À cette conférence s’ajoutent des échanges sur le financement des PME, l’avenir du contrôle technique européen, et la remise du Trophée GiPA de l’Excellence.

Le jeudi 22 mai, le salon abordera de front les questions liées à l’économie circulaire et au rechapage des pneus. L’accès aux données, sujet sensible dans l’après-vente, fera l’objet d’une conférence dédiée à l’Auditorium Futurmotive. En parallèle, l’initiative WAW! (Women in the Autopromotec World) mettra en lumière les parcours féminins dans l’industrie automobile et les actions concrètes en faveur de la diversité.

Vendredi 23 mai, les enjeux environnementaux prendront le devant de la scène. Deux conférences seront consacrées à la transformation des métiers de la distribution et de la réparation dans une logique durable, ainsi qu’aux leviers de réduction de l’impact environnemental des acteurs de la filière.

Avec plus de 180 événements annoncés, Autopromotec 2025 s’annonce comme une riche édition. L’ensemble du programme est consultable en ligne, avec des détails sur les thématiques et les intervenants.

Le contrôle technique est-il trop cher ?

Obligatoire en France depuis 1992, le contrôle technique vise à prévenir les risques liés à des défaillances techniques des véhicules. Pourtant, cet examen périodique suscite une défiance croissante.

Selon une enquête menée par la néo-assurance Leocare, près de deux tiers des automobilistes estiment que son coût est trop élevé. Facturé en moyenne autour de 80 euros, la visite périodique représente une contrainte budgétaire pour de nombreux foyers, dans un contexte de hausse généralisée des frais liés à l’usage de la voiture.

Une utilité remise en question

Si une partie des automobilistes reconnaît l’intérêt du contrôle technique pour identifier des dysfonctionnements mécaniques, une proportion significative en conteste la pertinence.

L’étude révèle que 28 % des personnes interrogées considèrent cette obligation comme inadaptée aux réalités de la circulation actuelle. Plus inquiétant encore : près d’un tiers (29 %) doutent de son efficacité réelle en matière de réduction des accidents de la route.

Ce scepticisme semble avoir des conséquences concrètes. Près d’un quart des répondants admettent avoir déjà circulé avec un contrôle technique expiré, malgré les risques encourus. Ce comportement touche particulièrement certaines régions : 30 % en Auvergne-Rhône-Alpes et en Occitanie, contre 16 % seulement en Bourgogne-Franche-Comté.

Une obligation légale en quête de légitimité ?

Les résultats de cette enquête mettent en évidence une dissonance entre la finalité initiale du contrôle technique – assurer la sécurité des usagers – et la perception qu’en ont les automobilistes.

"Alors que les discussions autour de la modernisation des normes et des modalités du contrôle technique se poursuivent, l’étude Leocare met en lumière une réalité préoccupante pour les citoyens et le monde de l’assurance : une partie des automobilistes ne perçoit pas cette obligation comme un levier de sécurité (pourtant impactant sur la réduction des accidents et de la sinistralité), mais plutôt comme une contrainte financière", regrette Christophe Dandois, cofondateur de Leocare.

Ce décalage pourrait nourrir une réflexion plus large sur la manière dont les politiques publiques en matière de sécurité routière sont expliquées, appliquées et perçues. Le sujet est d’autant plus d’actualité que la Commission européenne envisage l'annualisation du contrôle technique pour les voitures et utilitaires de plus de dix ans.

Alliance Automotive envisage de fermer sa plateforme de Blois au profit de First

La possible fermeture du site logistique d’Alliance Automotive Group (AAG) de La Chaussée-Saint-Victor (41), près de Blois, suscite quelques remous localement selon La Nouvelle République. La plateforme pourrait, en effet, cesser ses activités à la fin de l’été 2025 au profit du nouveau hub national du groupement, baptisé First, localisé à Saint-Fargeau-Ponthierry (77).

Au total, 57 salariés en contrat à durée indéterminée ainsi qu'une quarantaine d’intérimaires seraient concernés par cette cessation d'activité.

Pour la grande majorité des salariés en CDI, la perspective d’une mutation vers la région parisienne est hors de question. "À ce jour, personne ne souhaite partir, à part peut-être une ou deux personnes", explique Linda Tournois, déléguée syndicale CFDT, à nos confrères.

Les représentants du personnel regrettent un calendrier trop resserré. L’annonce a été faite aux élus le 9 avril, suivie d’un premier comité social et économique (CSE) les 15 et 16 avril. Une première série de contre-propositions a été transmise à la direction deux semaines plus tard.

Des négociations en cours

Le personnel, soutenu par la CFDT, s’est mobilisé devant le site le 12 mai. Leurs revendications portent sur plusieurs points : un allongement du congé de reclassement à 12-18 mois (contre 8 à 10 mois envisagés), la possibilité de rachat de trimestres pour les salariés proches de la retraite, des aides à la création d’entreprise, et une indemnité supra-légale équivalente à deux mois de salaire par année d’ancienneté.

Pour la CFDT, la performance de la plateforme First ne justifie pas cette décision. "Le site de Saint-Fargeau-Ponthierry, ouvert il y a deux ans, a coûté beaucoup d’argent pour une performance qui n’est pas au rendez-vous. La direction a décidé de sacrifier l’une des plateformes", regrette Linda Tournois.

Opérationnel depuis le printemps 2024, le site de Saint-Fargeau-Ponthierry s'étend sur 50 000 m². L'intégralité des stocks des deux anciennes plateformes AAG du sud parisien (le site de Sainte-Geneviève-des-Bois et SAS) y figurent désormais. L'outil logistique est progressivement monté en cadence l'an dernier et trouvera son rythme de croisière en 2025.

Climatisation : ERA élargit son offre avant l’été

Marque du portefeuille d’Emotive, Era vient d’annoncer une extension majeure de sa ligne de pièces destinées aux systèmes de climatisation. Cette évolution concerne plusieurs familles de produits : condenseurs, compresseurs, ventilateurs d’habitacle, résistances, déshydrateurs et détendeurs.

En augmentant son offre, ERA entend faciliter le quotidien des distributeurs et des ateliers de réparation, en leur garantissant un accès plus large à des références de qualité pour des réparations rapides.

"Cet élargissement nous permet non seulement d'améliorer notre gamme globale de produits, mais aussi de dire « oui » à nos clients plus souvent, en répondant à leurs divers besoins avec plus de flexibilité et de confiance", explique Jarek Gora, directeur général d’ERA.

Gestion thermique : les ambitions d’Emotive

Cette annonce de la marque d’Emotive s’inscrit dans un contexte saisonnier porteur l’activité climatisation. Avec la hausse des températures, les automobilistes redécouvrent parfois des défaillances de leur système de climatisation. Résultat, les ateliers sont confrontés à une montée soudaine de la demande en diagnostic et en remplacement de composants de climatisation.

Ajoutons que pour ERA, cette extension représente une étape dans une feuille de route plus ambitieuse, orientée vers le développement de ses activités dans les domaines de la gestion thermique et du refroidissement.

"Cette expansion est la prochaine étape d'un plan plus vaste visant à améliorer le programme de refroidissement et de chauffage d'ERA, en fournissant aux ateliers et aux mécaniciens une gamme complète de pièces fiables et de haute qualité pour travailler plus rapidement et plus efficacement", précise Theo Theuner, directeur commercial d’Emotive.

Rappelons qu’Emotive a été créé par le groupe LKQ Europe pour optimiser la gestion et la commercialisation de ses différentes marques de pièces détachées (Optimal, ERA, MPM Oil, Platinum Plus, Vege, MRT, Starline et Triple QX).

Gestion thermique : Hella relance son offre après-vente

Le groupe Hella réinvestit le terrain de la gestion thermique dans le secteur de la rechange automobile. En restructurant son offre produits autour de solutions de refroidissement moteur et de climatisation, l’équipementier allemand entend ainsi renforcer sa position sur ce segment stratégique.

Cette nouvelle gamme sera initiée avec 1 200 références couvrant les principaux composants des circuits de climatisation (compresseurs, condenseurs, ventilateurs) et de refroidissement moteur (radiateurs, échangeurs et ventilateurs de radiateur). D’ici 2027, la ligne atteindra 6 000 pièces, afin de répondre à la diversité croissante des besoins en maintenance thermique.

"Hella innove dans le domaine de la gestion thermique depuis plus de vingt ans. Forts de notre expertise dans le domaine du refroidissement moteur et de la climatisation des voitures et des poids lourds, nous souhaitons renforcer notre position de leader sur le marché de la rechange", souligne Marcel Wiedmann, responsable du segment IAM chez Hella.

Des technologies de première monte bientôt accessibles à la rechange

Pour bâtir cette offre, l’équipementier entend développer des synergies avec sa gamme de composants électroniques. Capteurs de qualité de l’air, thermostats de liquide de refroidissement ou encore commutateurs de température seront progressivement connectés à cette nouvelle gamme. "Nous proposons une offre complète à partir d'une seule source, ce qui nous différencie nettement de la concurrence", confirme Marcel Wiedmann.

Hella prévoit également d’introduire sur le marché IAM plusieurs innovations issues de ses activités en première monte. Parmi celles-ci, des systèmes développés pour les véhicules électrifiés comme le Hub de contrôle du liquide de refroidissement (CCH), l’actionneur de vanne électronique (eVA) ou encore la pompe à fluide MPX. Ces solutions viendront enrichir le portefeuille aftermarket dans les prochaines années.

Un soutien technique étendu aux ateliers

Précisons que le fabricant entend adapter sa stratégie produits à chaque zone géographique. La gamme sera ajustée selon les spécificités locales afin de répondre aux contraintes climatiques et aux typologies de véhicules propres à chaque région.

Pour accompagner le déploiement de cette nouvelle offre auprès réparateurs, Hella met à disposition sa plateforme en ligne Tech World. Le groupe s’appuie également sur l’expertise de Hella Gutmann Solutions, qui fournit des outils de diagnostic, logiciels et données techniques couvrant plus de 48 000 modèles. Des formations techniques et services à distance viennent compléter ce dispositif, actif dans 24 pays.

Clas brode une gamme textile pour les ateliers

Clas ajoute une nouvelle corde à son arc. Déjà reconnue pour son expertise dans l’équipement et l’outillage d’atelier, l’entreprise basée en Savoie lance une collection textile spécifiquement conçue pour les professionnels de la réparation automobile. Elle se décline en deux lignes distinctes.

La première est destinée aux opérations mécaniques du quotidien. Elle comprend des pantalons, bermudas, vestes, polos et accessoires comme des casquettes et bonnets. Son atout principal réside dans l’usage d’un tissu breveté, combinant polyester, coton, Elastolefin et Cordura. Ce mélange de fibres assure une meilleure résistance à l’abrasion, une grande élasticité et une bonne tenue aux lavages industriels, sans compromis sur le confort. Le tout, dans un style modernisé qui s’éloigne du bleu de travail traditionnel.

Les vêtements de cette ligne se distinguent également par leur praticité. Les vestes et pantalons sont dotés de nombreuses poches pour accueillir les outils de l’utilisateur. Des renforts en Cordura sont intégrés aux zones les plus sollicitées, notamment les genoux et les poches. Les fermetures sont en plastique, un choix qui évite les risques de rayures sur les carrosseries.

Une ligne adaptée aux enjeux de la maintenance électrique

La deuxième ligne cible, quant à elle, les interventions sur les véhicules électriques et hybrides. Répondant aux exigences des environnements classés ATEX, elle comprend des pantalons, vestes et chaussures dotés de propriétés antistatiques et d’une protection renforcée contre les risques thermiques et chimiques. Les matières sélectionnées assurent une haute sécurité tout en conservant une bonne ergonomie.

Plus qu’un simple élargissement de catalogue, cette gamme textile marque, pour Clas, une nouvelle étape dans la volonté du fournisseur de devenir un acteur central de l’environnement de travail en atelier.

"Notre gamme de textile […] suit l’évolution du secteur en apportant une réponse à tous les besoins en termes de sécurité et de confort pour les interventions purement mécaniques mais aussi électriques et électroniques. Habiller les réparateurs des pieds à la tête illustre parfaitement notre stratégie visant à proposer une offre complète de vêtements, mobilier, équipements et outillage pour les ateliers", conclut Cédric Le Cordroch, directeur de la communication de la marque.

Vincent Ferron, groupe Ferron : "2024 a été une année de rupture"

Le Journal de la Rechange et de la Réparation : Quel bilan dressez-vous de votre premier exercice sous les couleurs de l'enseigne Pièces Auto ?

Vincent Ferron : 2024 a marqué un tournant dans l'histoire du groupe. C'était une année de rupture avec notre passé immédiat, mais aussi de reconstruction. Après avoir quitté notre précédent groupement, nous avons fait le choix stratégique d'intégrer Pièces Auto. Cela a nécessité un engagement total de nos équipes, car nous ne nous sommes pas contentés de changer d'enseigne : nous avons repensé l'intégralité de notre organisation.

Nous avons aussi changé notre catalogue électronique, qui est un outil central pour nos équipes et nos clients. Nous avons rhabillé tous les garages de notre réseau avec une nouvelle identité, en créant notre propre enseigne. C'était aussi une année très symbolique pour nous, puisqu'elle marquait les 50 ans de la création de l'entreprise familiale, fondée par notre père.

Malgré ces bouleversements, nous avons enregistré une croissance de notre chiffre d'affaires comprise entre + 3,5 et + 4 % sur l'ensemble du périmètre du groupe. Dans un contexte où beaucoup d'acteurs peinent à maintenir leur niveau d'activité, c'est une performance que nous jugeons satisfaisante et qui témoigne de la solidité de notre modèle.

J2R : Le lancement des concepts d'ateliers AutoRepar et AutoRepar Expert s'inscrit dans cette dynamique. Qu'en est-il de leur déploiement sur le terrain ?

V. F. : Ces nouveaux concepts ont été accueillis très positivement. Nous avons transformé presque tous les ateliers de notre réseau : sur une quarantaine de garages, un seul n'a pas changé d'enseigne. Tous les anciens Precisium ou Garage & Co ont accepté de rejoindre AutoRepar ou AutoRepar Expert. Quelques sites sont également passés vers l'enseigne Bosch Car Service. Ce basculement ne s'est pas fait sans accompagnement : nous avons pris soin de dialoguer avec chacun des partenaires concernés pour leur présenter la nouvelle stratégie, les outils associés, les avantages compétitifs…

Par ailleurs, nous ne nous sommes pas limités à une simple transformation interne. Nous avons également conquis de nouveaux garages, séduits par la cohérence et l'ambition de notre nouvelle offre. Cela nous conforte dans l'idée que nos concepts sont à la fois modernes, accessibles, et surtout adaptés aux réalités du terrain.

J2R : Le catalogue électronique Lysibox est au cœur de ces concepts. Quelles sont ses fonctionnalités clés et ses perspectives de développement ?

V. F. : Lysibox est bien plus qu'un simple catalogue, c'est un outil de pilotage d'activité pour les garages. Il permet de consulter les références disponibles, d'éditer des devis, d'accéder à des données techniques, de commander des pièces… Nous l'avons développé avec un objectif clair : offrir aux professionnels un environnement de travail intuitif, rapide et fiable.

Même si l'outil n'est pas encore complètement finalisé, nous disposons d'une base extrêmement solide. Notre priorité est désormais de réduire la redondance des références et d'affiner les critères de recherche. L'idée est d'améliorer la pertinence des résultats : lorsque l'utilisateur cherche une pièce, il ne doit voir s'afficher qu'un seul modèle adapté, au lieu de trois ou quatre. Cette fonctionnalité va nettement améliorer l'efficacité des recherches.

Nous travaillons également à intégrer de nouveaux types de produits. Dans le courant du second semestre 2025, nous ajouterons des gammes annexes comme les masses d'équilibrage, les attelages, les accessoires type porte-vélos, etc. Ce sont des produits que l'on retrouve rarement dans les autres catalogues électroniques du marché. C'est un axe de différenciation fort pour nous.

J2R : Combien d'ateliers utilisent aujourd'hui Lysibox ?

V. F. : Lysibox est utilisé à la fois par nos garages sous enseigne et par nos clients hors réseau. Pour les ateliers AutoRepar, l'outil est inclus dans le concept. Pour les clients "standards", y compris ceux qui sont affiliés à d'autres enseignes concurrentes, nous proposons une version de base gratuite. S'ils souhaitent accéder aux fonctionnalités avancées comme les devis, les catalogues enrichis, ou les modules techniques, ils peuvent souscrire à des options payantes, entre 49 et 69 euros par mois selon les services.

Aujourd'hui, toutes catégories confondues, nous avons environ 600 utilisateurs actifs de Lysi-box. Ce chiffre est en constante progression. Il témoigne de l'intérêt réel des professionnels pour cet outil que nous voulons à la fois complet et accessible.

J2R : Début 2025, vous avez annoncé une prise de participation dans SNPA Distribution. Quelle est votre stratégie dans le secteur peinture et carrosserie ?

V. F. : La peinture et la carrosserie constituent un univers très complémentaire à notre activité principale. Avec SNPA Distribution, nous avons identifié une opportunité d'étendre notre offre dans ce domaine. Concrètement, nous allons d'abord développer cette activité sur notre site de Pluvigner, dans le Morbihan, où nous proposions déjà de la peinture industrielle. Désormais, nous allons y intégrer une offre dédiée à l'automobile.

Ce déploiement s'inscrit dans notre logique de diversification maîtrisée. Si d'autres opportunités d'implantation ou de rapprochement se présentent dans d'autres départements, nous les étudierons sérieusement. Notre ambition est d'apporter une réponse complète aux besoins des carrossiers, avec une offre structurée et des services adaptés.

J2R : Quels sont vos axes de développement prioritaires pour les mois à venir ?

V. F. : Deux chantiers majeurs vont mobiliser nos équipes en 2025. Le premier concerne le développement du réseau de franchises Pièces & Pneus, adossé à notre site e-commerce PiècesEtPneus. com. C'est un modèle qui repose sur la complémentarité entre le digital et le physique, et nous souhaitons l'intensifier. Avant l'été, cinq nouvelles boutiques vont ouvrir leurs portes. L'objectif est de densifier notre maillage territorial.

Le second axe porte sur le développement de notre activité recyclage. C'est un marché porteur, tant d'un point de vue économique qu'écologique. Là aussi, nous sommes à l'écoute d'opportunités de croissance externe : acquisitions, partenariats, prises de participation… Tout est envisageable dès lors que cela s'inscrit dans notre stratégie de long terme.

J2R : Comment PiècesEtPneus.com se positionne-t-il face aux géants du secteur ?

V. F. : Nous ne cherchons pas à rivaliser frontalement avec les leaders du marché sur leur propre terrain. En revanche, nous entendons proposer une alternative crédible, ancrée dans la réalité des territoires. Nous nous alignons sur les standards de prix, mais nous misons sur une valeur ajoutée différente : le service, la proximité, le conseil.

Le modèle web-to-store que nous avons adopté nous permet de créer un lien fort entre la plateforme en ligne et le réseau de boutiques physiques. Les clients peuvent commander en ligne, retirer leur commande en magasin, obtenir des conseils, effectuer un retour facilement… C'est un vrai facteur de fidélisation, qui nous distingue de plateformes 100 % digitales.

J2R : Quel est aujourd'hui le poids de votre activité recyclage ? La pièce de réemploi est-elle vraiment entrée dans les usages des garages ?

V. F. : Absolument. La demande de pièces de réemploi gagne en popularité. Les ateliers y recourent de plus en plus, encouragés par les compagnies d'assurance et les donneurs d'ordres. En carrosserie notamment, l'usage de pièces d'occasion est largement plébiscité pour certains types de réparations.

Le vieillissement du parc roulant y contribue également. Les clients sont plus enclins à opter pour des solutions économiques et durables lorsque leur véhicule a 8 ou 9 ans. Pour les pièces à forte valeur comme les composants électroniques, la pièce de réemploi représente une réelle alternative, à la fois rentable et fiable.

J2R : Le poids lourd représente-t-il un levier de croissance pour le groupe ?

V. F. : Pas à court terme. C'est un segment de marché très spécifique, avec des contraintes logistiques et techniques lourdes. Aujourd'hui, il représente entre 5 et 10 % de notre chiffre d'affaires, mais nous n'avons pas vocation à en faire un pilier de notre développement. D'une part, nous manquons de ressources humaines pour structurer cette activité. D'autre part, cela impliquerait des investissements conséquents, notamment en infrastructures. Ce n'est pas notre priorité actuelle.

J2R : Votre développement reste très ancré dans le Grand Ouest. Avez-vous des ambitions au-delà ?

V. F. : Pour notre activité de distribution traditionnelle, nous restons focalisés sur le Grand Ouest, qui est notre territoire historique. Nous y avons des équipes solides, une logistique bien rodée, une relation de proximité avec les clients. En revanche, pour notre activité e-commerce, nous avons des ambitions clairement nationales. C'est pourquoi, à moyen terme, nous envisageons d'ouvrir une deuxième plateforme logistique pour soutenir cette expansion. L'idée serait d'optimiser les livraisons dans notre réseau de boutiques à l'échelle nationale.

J2R : Top Car, votre marque de distributeur (MDD), représente aujourd'hui 20 % de vos ventes. Comment évolue-t-elle ?

V. F. : Top Car occupe une place centrale dans notre stratégie produits. Contrairement à d'autres marques de distributeur qui visent des gammes très étendues, nous avons fait le choix de la pertinence et de la performance. Nous appliquons une logique de 20/80 : proposer peu de références, mais des produits qui tournent beaucoup. Cela permet de mieux gérer les stocks, d'avoir un taux de service élevé, et de répondre efficacement à la demande.

Nous avons aujourd'hui une centaine de familles de produits sous la marque Top Car. Pour ces lignes, l'objectif n'est donc pas d'atteindre une offre importante de références, mais de développer des gammes cohérentes, ciblées, et compétitives.

J2R : Le recrutement reste une problématique récurrente dans l'après-vente. Qu'en est-il chez vous ?

V. F. : Comme beaucoup d'acteurs du secteur, nous sommes confrontés à une vraie pénurie de main-d'œuvre. Cela touche tous les métiers : mécanique, carrosserie, logistique, mais aussi les fonctions support comme la comptabilité ou le SAV. Actuellement, nous avons 42 postes ouverts au sein du groupe. C'est loin d'être négligeable.

Nous investissons dans la formation, notamment via l'apprentissage, pour préparer les générations futures. Mais cela ne suffit pas. Il faut aussi revaloriser l'image des métiers techniques, rendre les parcours plus attractifs, et proposer des perspectives d'évolution.

J2R : Quelle place occupe aujourd'hui votre filiale Carlyss, dédiée au véhicule d'occasion ?

V. F. : Carlyss continue son activité, mais dans un contexte compliqué. Le marché du VO est sous tension : les prix sont élevés, les marges réduites, et la demande en baisse. Beaucoup de clients préfèrent aujourd'hui prolonger la vie de leur véhicule plutôt que d'en acheter un autre. Dans ce cadre, l'activité VO n'est pas un axe stratégique prioritaire pour nous, même si elle garde une place dans notre écosystème.

J2R : Comment envisagez-vous la pérennité du groupe ?

V. F. : Notre priorité est de préserver l'identité familiale du groupe. Pour cela, nous avons structuré notre gouvernance avec un comité de direction solide, dans lequel mon neveu Sébastien joue un rôle actif. Cette organisation nous permet d'assurer une continuité dans la gestion tout en préparant la transmission.

Goodyear convoqué par la justice française

Les représentants légaux de Goodyear France et de Goodyear Operations, entité luxembourgeoise du groupe, sont attendus mardi 13 et mercredi 14 mai 2025 dans le bureau du juge d’instruction Marc Monnier. Ce dernier décidera ou non de leur mise en examen pour "homicides involontaires", "tromperie sur les qualités substantielles d'une marchandise" et "pratiques commerciales trompeuses", comme l’avait annoncé en avril dernier le procureur de Besançon, Etienne Manteaux.

L’enquête, ouverte en 2016, porte sur trois collisions mortelles impliquant des poids lourds dans la Somme, le Doubs et les Yvelines, faisant au total quatre victimes. Dans chaque cas, le pneu avant gauche du camion a éclaté, provoquant la perte de contrôle du véhicule. Des experts indépendants ont conclu à un défaut de fabrication des modèles Goodyear Marathon LHS II et LHS II+, écartant toute cause extérieure.

Goodyear est soupçonné d’avoir eu connaissance de ces défauts, sans en informer ses clients. À partir de 2013, l’entreprise a lancé des "programmes volontaires d’échange" qui lui ont permis de récupérer environ 50 % des pneumatiques incriminés. Mais aucune campagne de rappel officielle n’a été initiée.

"Certains de ces pneus sont toujours disponibles sur des sites de ventes d'occasion en Europe de l'Est", avait alerté Etienne Manteaux, pointant le risque persistant.

Une stratégie de discrétion assumée ?

Le procureur avait fustigé ce qu’il qualifiait de "pratique systémique de dissimulation", visant à éviter une perte de confiance des clients. Selon lui, "les accidents auraient peut-être pu être évités si l’entreprise avait enclenché un programme de rappel".

Ces différents chefs d'accusation pourraient exposer Goodyear à une amende représentant jusqu’à 10 % de son chiffre d'affaires mondial, rappelait Etienne Manteaux.

Quatre autres accidents similaires, survenus entre 2011 et 2014 dans l’Hérault, l’Indre et l’Isère, ont été versés à l’instruction à titre informatif, bien que les faits soient prescrits. Le procureur évoquait alors "des accidents dans toute l’Europe", et disait avoir reçu "plusieurs messages d’intérêt" en provenance d’autres pays.

"Il y aura une offre de service de porter à la connaissance d'autres pays européens les éléments recueillis dans le cadre de l'enquête", avait-il déclaré.

À l’origine de l’affaire, Sophie Rollet, veuve de Jean-Paul Rollet, chauffeur décédé dans un accident sur l’A36, n’a jamais cessé de se battre. Refusant la "fatalité du routier" et le classement sans suite initial, recensant inlassablement les accidents impliquant les mêmes références de pneumatiques.

C’est grâce à sa ténacité que l’enquête a pu être relancée, jusqu’à déboucher aujourd’hui sur ce procès inédit, au potentiel retentissement international.

Motortec 2025 : les Espagnols à l'assaut du marché français

Le salon Motortec Madrid 2025 a mis en lumière l’ambition croissante des acteurs espagnols de l’après-vente à s’implanter sur le marché français. Distributeurs, équipementiers et prestataires de services multiplient les initiatives pour franchir les Pyrénées et répondre aux opportunités offertes par un parc roulant vieillissant et une rechange indépendante dynamique des deux côtés de la frontière.

Cette dynamique n’est pas unilatérale : plusieurs entreprises françaises renforcent également leur présence en Espagne, faisant de l’axe franco-espagnol un corridor stratégique pour l’aftermarket européen.

Face à ces perspectives, plusieurs entreprises espagnoles croisées à Motortec affichent une stratégie claire : adapter leur modèle à l’écosystème français tout en capitalisant sur leur savoir-faire en matière de logistique, de gestion de données techniques ou d’équipement d'atelier.

Service Next, la digitalisation au service des ateliers

Parmi les exposants, la jeune entreprise barcelonaise Service Next, fondée en novembre 2023, se distingue par son offre dédiée à la digitalisation des ateliers. Déjà présente dans sept pays européens, dont la France, elle propose une plateforme complète intégrant formation, support technique et catalogue numérique.

"Nous voulons que le réparateur commence et termine sa journée avec nous", explique Florian Précigout, CEO de Service Next. L’application, déclinée en versions pour techniciens et clients, permet la prise de rendez-vous en ligne, l’envoi de devis et le suivi des réparations. Avec 15 000 ateliers utilisateurs, en hausse de 25 % au premier trimestre 2025, l’entreprise ambitionne désormais de développer la formation en réalité virtuelle augmentée.

BCar Parts : la pièce technique de niche s’exporte

Autre acteur barcelonais, BCar Parts, spécialiste de la pièce technique de niche, vise le marché français. Son catalogue comprend des câbles de boîtes de vitesses automatiques, des boîtiers de clés et des étriers de freins de parking électriques. Présente dans 55 pays, l’entreprise a lancé sa gamme pour la France en 2022, en se rapprochant des grands groupements nationaux.

Stéphane Bouverot, responsable commercial France, vise à positionner l'entreprise parmi les cinq principaux fournisseurs de ce type de pièces en France, tout en restant prudent : "Il ne faut pas viser trop haut sans avoir suffisamment de stock et une bonne logistique."

L’innovation espagnole primée avec TCmatic et Icer

Déjà bien connues du marché tricolore, deux entreprises originaires de Pampelune se sont particulièrement distinguées lors de cette édition de Motortec. TCmatic a remporté le prix de l’innovation pour sa nouvelle machine ACE23, dédiée au nettoyage des boîtes de vitesses automatiques. Spécialiste de ces systèmes de transmission, l’entreprise a noué de nombreux partenariats en France, ce qui lui a permis d’y enregistrer une progression de 54  % de son chiffre d’affaires en 2024. Au total, TCmatic opère dans 14 pays pour un chiffre d’affaires global de dix millions d’euros. Elle vient également de lancer un service d’échange standard de boîtes reconditionnées, dans une démarche écoresponsable.

Egalement originaire de Pampelune, l'équipementier Icer, spécialiste du freinage, a aussi été récompensé à Motortec pour sa plaquette Last Mile Delivery, disponible en 29 références et offrant une longévité accrue de 35  % pour les VUL. L’entreprise, qui fête ses 64 ans, commercialise plus de 70  % de sa production de plaquettes de frein sous marque blanche dans 71 pays.

Pour son retour sur le marché français, qu’elle avait quitté au profit de ses marques clientes, le fournisseur espagnol s’est entourée de trois distributeurs nationaux. Démarche que l'entreprise effectue dans quasiment chaque pays.

Entre conquête affirmée, innovations primées et services à forte valeur ajoutée, les spécialistes espagnols de l’après-vente affichent clairement leurs ambitions sur le marché français. Mais s’implanter durablement dans l’Hexagone ne se décrète pas : cela suppose de s’adapter aux circuits de distribution complexes, de gagner la confiance des réparateurs indépendants et de répondre aux exigences d’un parc roulant aussi hétérogène qu’exigeant. Si la dynamique impulsée à Motortec 2025 est bien réelle, c’est désormais sur le terrain que se jouera la capacité de ces acteurs ibériques à transformer l’essai.

Profil Plus prépare l'avenir avec une organisation renforcée

Malgré une conjoncture en demi-teinte, Profil Plus affiche une année 2024 solide. Sur le segment TC4 (véhicules de tourisme, utilitaires légers et 4x4), le réseau a terminé l’exercice en phase avec le marché, qui affiche une hausse de 3,4 % selon le Syndicat du Pneu. En poids lourd, malgré un marché tendu, les adhérents ont su profiter de la reprise du second semestre.

Si le génie civil a connu une année plus difficile, le réseau a conservé une dynamique supérieure à celle du marché (+3 %). En agricole, enfin, Profil Plus a tiré son épingle du jeu grâce à un positionnement équilibré entre marques premium, offres alternatives et la distribution exclusive de la marque Maximo.

"Le contexte marché est complexe. Toutefois, notre proximité avec les clients et notre mode de gouvernance nous permettent de nous adapter plus rapidement […]. Ces atouts nous assurent d’aborder positivement 2025 et les prochaines années", commente Julie Herbault, directrice générale de l’enseigne.

Profil Plus muscle son équipe

Pour passer à la vitesse supérieure, Profil Plus mise sur la consolidation de son organisation. Le réseau, qui regroupe aujourd’hui 215 agences (pour 39 adhérents), a poursuivi l’an dernier un travail de fond. Objectif : poser les jalons de son développement futur.

Nommée à la tête de l’enseigne mi-2023, Julie Herbault a notamment fait de la réorganisation managériale une priorité. Plusieurs recrutements ont ainsi été réalisés pour adapter le réseau aux enjeux émergents de la mobilité. En fin d’année dernière, Yannick Boiron a pris la direction des systèmes d’information. Il a été rejoint début 2024 par Alicia Dioton, nommée directrice marketing et communication.

Du côté du commerce, Jérôme Lhermusier, en poste depuis 2022, a engagé une révision du pilotage grands comptes, avec de nouveaux recrutements et une refonte des portefeuilles clients. D’autres évolutions internes ont complété ce mouvement : Dounia El Kharrat est devenue responsable de l’administration des ventes et Olivier Decoin, ancien commercial grands comptes, est promu au poste d’animateur réseau.

"Olivier connaît l’enseigne, il veille à la diffusion de l’information au sein du réseau et est garant des remontées de nos adhérents ; son rôle est clé au sein de notre organisation", souligne Julie Herbault.

L’équipe a été également renforcée début 2025 par l’arrivée de Philippe Mollard, nouveau responsable de la performance opérationnelle et de la digitalisation. Ancien directeur commercial chez l’un des adhérents, il sera chargé d’optimiser les outils de gestion de flotte et de développer la formation sur ces enjeux. "Former les jeunes et les faire évoluer est un défi pour la profession. Philippe, avec ses 36 ans d’expérience et son parcours, est un réel atout pour l’enseigne", insiste la directrice générale.

Un maillage renforcé avec trois nouveaux sites

Fort de cette nouvelle équipe, Profil Plus revendique un ancrage fort dans l’indépendance de ses adhérents. Pour accélérer sa croissance, l’enseigne entend désormais renforcer sa présence dans les territoires encore peu couverts.

En 2024, trois nouvelles agences ont ainsi vu le jour. Le groupe Brunel Pneus a ouvert son cinquième point de vente à Marbeuf (27) tandis que le groupe Laguerre, qui compte désormais 35 agences, s’est implanté à Chérisy (28). De son côté, Castel Pneus, nouveau venu dans le réseau, a pris pied à Castelsarrasin (82).

B-Parts profite du boom de la pièce d'occasion en France

L'année 2024 marque un tournant pour B-Parts. Le spécialiste de la pièce d'occasion, filiale du groupe Stellantis, annonce en effet des résultats en forte hausse pour le dernier exercice, et notamment en France. Les ventes de la marketplace dans l’Hexagone ont progressé de 19,26 % et la plateforme attire en moyenne 300 000 visiteurs actifs chaque mois.

Les grandes métropoles françaises concentrent la majorité de la demande, avec Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Toulouse et Lille en tête. Les références les plus recherchées sur le site restent les pièces de carrosserie (rétroviseurs, feux, phares, etc.) et les boîtes de vitesses manuelles. Les marques françaises sont naturellement bien représentées, mais les véhicules allemands et asiatiques ne sont pas en reste (Volkswagen, Opel, Mercedes, BMW et Nissan).

"Notre croissance témoigne de la pertinence de notre modèle économique, qui répond à une demande croissante pour des solutions de réparation automobile plus économiques et écologiques. La législation française, en particulier, a démontré son impact positif sur le marché de la pièce d'occasion", se félicitent les fondateurs Luis Sousa Vieira et Manuel Araujo Monteiro.

Des résultats européens à la hauteur des ambitions

À l’échelle européenne, B-Parts affiche une dynamique encore plus forte avec une progression de 55 % en volume et de 68 % en chiffre d’affaires net en un an. Cette dynamique témoigne d’un marché mature, tiré par la volonté des acteurs de la réparation de s’adapter aux enjeux environnementaux tout en maîtrisant leurs coûts.

Le réseau de fournisseurs de la place de marché s’est également densifié, avec une augmentation de 43 % du nombre de partenaires en Europe. "Nous sommes extrêmement fiers de ces résultats solides qui prouvent la confiance de nos clients", commentent Luis Sousa Vieira et Manuel Araujo Monteiro.

Une implantation réussie aux États-Unis

Autre réussite pour B-Parts : son arrivée remarquée sur le marché américain. En moins d’un an, la société a su s’imposer dans les 50 états et dépasser ses prévisions de chiffre d’affaires net de 15 %.

Portée par son développement international, la place de marché dispose désormais d’un catalogue de 10 millions de pièces disponibles – dont 9,5 millions en Europe et 1,2 million en Amérique du Nord. Et elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin puisqu’un nouveau déploiement est prévu en 2025 au Royaume-Uni.

Mahle dévoile l’E-Care Fluid pour les circuits de refroidissement des véhicules électrifiés

Avec l’essor des modèles électrifiés, les ateliers doivent se doter d’équipements facilitant la maintenance de leur circuit de refroidissement. C’est dans ce contexte que Mahle présente son E-Care Fluid, une station destinée à faciliter l’entretien des circuits de refroidissement sur tous types de motorisation : électrique, hybride ou thermique.

"Le remplacement régulier du liquide de refroidissement est essentiel pour maintenir l’efficacité du circuit. Cela vaut particulièrement pour les véhicules électriques et hybrides, dont les batteries sont sensibles aux écarts de température", rappelle Felix-Matthias Walter, directeur des solutions de service chez Mahle.

L’appareil permet la vidange, le remplissage et la purge du liquide de refroidissement de manière entièrement automatisée. Une fonction de test d’étanchéité par vide et pression est également intégrée, pour détecter d’éventuelles fuites avant remise en circulation du véhicule. Le dispositif se veut ainsi particulièrement utile lors d’interventions sur batterie haute tension ou de remplacement d’un composant du circuit de refroidissement.

L’appareil comprend deux réservoirs distincts : l’un pour collecter le liquide usagé, l’autre pour préparer et injecter le nouveau mélange selon les préconisations du constructeur. Une fonction de rinçage complète l’équipement pour garantir un nettoyage optimal du circuit. Un rapport d’intervention peut être généré automatiquement, assurant une traçabilité utile pour les professionnels et leurs clients.

Une interface intuitive

L’E-Care Fluid se distingue par sa simplicité d’utilisation. L’opérateur est guidé pas à pas grâce à un écran tactile de sept pouces. La base de données intégrée fournit des informations spécifiques à chaque modèle de véhicule : type et quantité de liquide à utiliser, points d’accès au circuit, pression de test, ou encore adaptateurs nécessaires. Cette base est mise à jour en continu via une connexion sans fil, garantissant la compatibilité avec les nouveaux modèles.

En complément du mode entièrement automatisé, la station propose aussi un mode manuel, adapté aux véhicules hybrides ou à moteur thermique. En cas de besoin, les techniciens de la marque allemande peuvent intervenir à distance grâce à une fonction d’assistance en ligne.

L’E-Care Fluid est livré avec une mallette contenant une vingtaine d’adaptateurs couvrant les principales marques du marché.