Toyota Europe s'appuie sur BASF pour ses activités carrosserie

Les carrosseries des concessionnaires Toyota Motor et Lexus européens pourront désormais s'appuyer sur les systèmes de peinture du groupe BASF. Ses deux marques mettent à disposition du réseau des produits et des services pour structurer leurs activités. Elles intègrent ainsi Toyota Body&Paint.

Efficace, précis et durable

Concrètement, ce programme du constructeur adopte l'ensemble des services Body Shop Boost de Glasurit et R-M. Les peintres des marques Toyota et Lexus accéderont ainsi à la plateforme de solutions numériques de couleurs et de formations Refinity. Les deux marques les accompagneront pour les guider vers des pratiques durables et efficaces, en suivant le principe d'amélioration continue.

"Nous sommes fiers d’initier cette collaboration avec Toyota Motor Europe et de contribuer au développement de son réseau de carrosseries sur le continent", se félicite Chris Jackman, directeur mondial des peintures de réparation automobile BASF. Grâce à notre expérience auprès des constructeurs et à notre capacité d’innovation constante, nous sommes en mesure d’apporter des solutions précises, efficaces et durables, parfaitement alignées avec les exigences de la mobilité de demain".

Ce savoir-faire, associé à l'expérience de la collaboration avec d'autres réseaux de réparation indépendants et de constructeurs, devrait assurer la rentabilité des ateliers du réseau Toyota. Le fabricant de peinture résume cet accord en précisant que "ce partenariat à long terme repose sur un engagement commun envers l’excellence, l’innovation et la durabilité dans les réparations automobiles".

Nissens : quels bénéfices depuis l’arrivée chez SMP ?

L'intégration de Nissens Automotive au sein de Standard Motor Products (SMP) marque une nouvelle étape dans le développement de l’équipementier danois.

Présent dans onze pays avec 19 sites de production et près de 6 800 collaborateurs, pour un chiffre d’affaires d’environ 1,6 milliard de dollars, le groupe américain offre à Nissens un vrai levier de croissance et d’innovation. L'intégration est déjà perceptible dans l’élargissement de l’offre et dans la montée en gamme technologique de certaines familles de produits.

Une gamme enrichie et des délais réduits

Grâce à l’appui de SMP, Nissens a notamment étoffé son portefeuille de pièces thermiques et de gestion moteur. L’intégration de technologies électroniques plus avancées permet à la marque scandinave de proposer des solutions plus complètes, répondant à la demande croissante du marché en matière de systèmes embarqués et de pièces complexes.

Cette évolution s’accompagne d’une amélioration notable des délais de mise sur le marché, rendue possible par une chaîne logistique plus performante et une capacité industrielle renforcée.

"Le partenariat avec le groupe SMP améliorera également l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement, accélérera la mise sur le marché et augmentera la compétitivité", souligne la direction dans son communiqué.

Continuité et spécificité des marques

Au-delà du simple élargissement de gamme, cette intégration stratégique permet à Nissens de monter en compétence sur des segments techniques où l’entreprise entend se renforcer. Les savoir-faire de SMP en matière de systèmes de contrôle moteur, d’allumage, de gestion thermique et de sécurité viennent compléter les expertises historiques de Nissens, tout en facilitant l’accès à des solutions techniques plus différenciantes pour les distributeurs.

"Avec le soutien de SMP, nous continuerons à maintenir l'héritage d'excellence qui fait notre réputation sur le marché des pièces détachées. En combinant nos forces, nous visons à redéfinir le paysage de l'industrie et à ouvrir la voie à un avenir prospère et innovant pour nos clients", soutient Klavs T. Pedersen, président de Nissens Automotive.

Précisons que Nissens continue d’opérer, malgré son rachat, sous son identité propre, aux côtés de ses deux autres marques, AVA et Highway Automotive. Chaque enseigne conserve son positionnement spécifique et son portefeuille client, en veillant à proposer des solutions adaptées à leurs marchés respectifs.

Carrosserie durable : Métiffiot récompensée pour ses choix forts

Les efforts finissent toujours par payer. C'est ce qu'a pu constater la carrosserie Métiffiot qui a reçu le prix Environnement des trophées Trajectoire Durable décernés par Mobilians, le 5 juin 2025. Cette récompense vient distinguer des actions concrètes et mesurables : un million d’euros investis – sur un chiffre d’affaires de sept millions – dans la création d’un site de réparation écoresponsable en périphérie de Valence (Drôme). Ce site exemplaire intègre une ombrière de 800 m² recouverte de panneaux photovoltaïques, ainsi qu’un système de récupération des eaux pluviales pour le lavage des véhicules.

Un chantier que le J2R avait notamment rapporté dans un reportage vidéo consacré à la saga familiale autour de cette carrosserie. Mais au-delà de ces infrastructures, Mobilians a également salué une démarche globale, qui inclut des actions moins tangibles telles que la sensibilisation du personnel aux enjeux environnementaux.

Réflexions et pratiques écoresponsables

"Ce prix n’est pas seulement une récompense, c’est une validation de nos efforts et de notre vision pour une mobilité plus durable. L’investissement de plus d’un million d’euros sur notre site de Briffaut (26) concrétise notre volonté de réduire notre empreinte environnementale, notamment à travers nos quatre métiers : la carrosserie, la mécanique, la vente et la location de véhicules", réagissent Stéphane et Pierre-André Métiffiot, codirigeants de l'entreprise.

Effectivement, ceux qui connaissent cette entreprise familiale fondée en 1874 mesurent pleinement l’ampleur de sa transformation. Car ses actions ne se limitent pas à des innovations visibles : elles reposent aussi sur une réflexion globale et une remise en question continue.

"La question centrale est désormais de savoir comment, collectivement, nous pouvons faire en sorte que ces démarches écoresponsables, qui exigent des investissements considérables et une constante innovation, soient pleinement reconnues et justement valorisées", expose Pierre-André Métiffiot. Raison pour laquelle, les dirigeants expérimentent les moyens de valoriser économiquement l'écoresponsabilité au sein du réseau Carflex.

Multiples actions concrètes

Parmi les pistes explorées, l'atelier optimise la gestion de ses déchets. Il va jusqu'à en traiter une partie lui-même : plastiques et aérosols. La carrosserie vend ensuite cette matière première prête à être revalorisée aux recycleurs, évitant ainsi de les payer pour s'en débarrasser. Parallèlement, elle rationalise et optimise le stockage des déchets, pour réduire au minimum le nombre de tournées des véhicules de collecte.

La carrosserie multiplie également les pratiques vertueuses au sein de son équipe de 47 salariés. À côté de ses investissements dans des équipements économes en énergie (séchage de peinture infrarouge, etc.), elle sensibilise son personnel aux bonnes pratiques. De la sorte, elle était notamment parvenue à réduire sa consommation d'énergie de 30 à 40 % en 2022.

C'est lors du salon Drive to Zero, rendez-vous consacré à la mobilité décarbonée, que Bénédicte Barbry Feltz, présidente de la commission Développement Durable, et Véronique Henry, directrice RSE de Mobilians, ont remis le prix aux dirigeants de la carrosserie.

Une reconnaissance qui inscrit la carrosserie Métiffiot parmi les pionniers de la réparation automobile engagée dans la transition écologique. Les dirigeants de l’entreprise se disent aujourd’hui prêts à partager leur expérience et à inspirer leurs confrères désireux de s’engager sur la même voie.

Recambiofacil lance son offensive en France

Après l’Espagne et le Portugal, Recambiofacil met le cap sur la France. Depuis son rachat par le fonds d’investissement Emptio Capital, en 2022, l’internationalisation est devenue une priorité pour la place de marché qui entend dupliquer son modèle sur d’autres marchés européens.

"Nous avons une couverture très forte en Espagne et nous sommes en pleine accélération au Portugal. Désormais, nous espérons répliquer cette dynamique en France", annonce Philippe Catusse, en charge du développement sur le territoire hexagonal.

Une stratégie centrée sur les concessionnaires pour la France

Créée en 2007, la marketplace s’est imposée ces dernières années sur la péninsule ibérique comme un acteur référent de la distribution BtoB de pièces de rechange sur le canal e-commerce. Objectif : aider les professionnels à sourcer et vendre efficacement leurs stocks.

Parmi ses usagers, elle compte aujourd’hui plus de 4 700 concessionnaires, 21 800 réparateurs, 4 200 distributeurs et quelque 650 centres VHU. Quant à son catalogue, il dénombre plus de 18 millions de références, incluant des pièces d’origine, d’équipementiers et de réemploi.

L’opérateur entend désormais s’installer durablement sur le marché français. Pour son déploiement dans nos frontières, Recambiofacil a choisi de cibler en priorité les concessionnaires. "L’idée est de se présenter comme une solution de sourcing de pièces d’origine constructeur, et comme un canal alternatif pour des pièces qui peuvent devenir obsolètes", précise Philippe Catusse.

Si la priorité actuelle est donc d’installer le modèle auprès des réseaux constructeurs, la plateforme entend toutefois étendre à terme son offre à la pièce de réemploi et à l’IAM.

Une plateforme pensée pour les professionnels

L’inscription à Recambiofacil est exclusivement réservée aux professionnels, avec une période d’essai gratuite et sans engagement. L’abonnement de base est proposé à 27 euros par mois, avec un engagement de six mois après la phase de test. "Tous les clients bénéficient d'une période d'essai gratuite, qui leur permet de comprendre comment fonctionne la plateforme et de vérifier qu’ils vont rentabiliser leur investissement", souligne Philippe Catusse.

L’un des atouts de Recambiofacil repose sur l’absence de commission sur les ventes. "Dans le secteur des pièces détachées, les marges sont souvent très faibles. Si nous prélevions 3 %, 5 % ou 7 %, les professionnels ne publieraient pas leurs pièces", estime le responsable du développement en France. L’objectif est clair : lever tous les freins à la mise en ligne de stocks de pièces, y compris pour les petits stocks dormants des ateliers ou des magasins.

Cette stratégie porte déjà ses fruits. En 2024, les vendeurs actifs sur la plateforme ont généré un volume d’affaires estimé à 65 millions d’euros.

Une logistique maîtrisée

Autre force de la marketplace : la logistique est entièrement gérée par Recambiofacil. "Le vendeur ne s’occupe de rien. Nous contractualisons avec les transporteurs, générons les étiquettes et assurons le suivi de l’enlèvement", explique Philippe Catusse. En Espagne, les délais sont très courts, avec des enlèvements le jour même pour les commandes passées avant 16 h. En France, les délais sont pour l’instant de 24 à 48 heures pour des livraisons nationales, et de trois à quatre jours pour les expéditions en provenance d’Espagne.

Recambiofacil mise également sur la fiabilité des informations de son catalogue. "Nous travaillons uniquement avec des stocks physiques. Beaucoup d’acteurs s’appuient sur des stocks dits « virtuels », ceux de leurs fournisseurs. Ce n’est pas notre philosophie."

Cette approche a permis de répondre à des besoins très spécifiques. "Des concessionnaires Opel français nous ont transmis une liste de reliquats sur des véhicules de l’époque General Motors. Ces pièces étaient introuvables en France. Nous les avons toutes trouvées en Espagne, chez une quinzaine de concessionnaires", relate Philippe Catusse.

Des outils pour simplifier la recherche

Pour faciliter les recherches, Recambiofacil s’appuie également sur de multiples fonctionnalités : vues éclatées issues des catalogues constructeurs, moteur de recherche par VIN ou plaque d’immatriculation, filtres par marque, famille de produit, disponibilité, etc. L’utilisateur peut comparer en un clic les prix et stocks disponibles en pièce d’origine, IAM ou réemploi. "Nous avons intégré TecDoc, mais aussi notre propre catalogue d’origine", précise Philippe Catusse. Un système de traduction automatique facilite également les échanges entre professionnels de pays différents.

Fort de ces nombreux services, Recambiofacil aborde donc le marché français avec des arguments solides. Pour Philippe Catusse, la mission est claire : "Le potentiel est là. À nous de le transformer en réussite."

Euromaster lance trois forfaits dédiés à l’entretien des véhicules électriques

D’après une étude publiée le 14 mai 2025 par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), un quart des voitures vendues cette année seront électriques. Cette dynamique devrait encore s’amplifier dans les années à venir, avec deux véhicules neufs sur cinq attendus en 2030.

Face à cette évolution majeure du marché automobile, Euromaster, spécialiste de l’entretien des véhicules légers et industriels, lance une nouvelle gamme de forfaits entièrement dédiée aux voitures électriques.

"Avec ces nouveaux forfaits, Euromaster confirme son engagement à long terme en faveur d’une mobilité plus durable. Notre objectif est clair : réduire l’empreinte carbone des automobilistes en leur proposant un service précis, rassurant et économique. En optimisant l’entretien des véhicules électriques, nous conjuguons innovation, exigence technique et responsabilité environnementale", ponctue Julie Ruschena, directrice marketing, communication et digital d’Euromaster France.

Conçus pour répondre aux exigences techniques spécifiques de ces modèles, ces forfaits prennent en compte la moindre usure des freins, mais aussi la sollicitation accrue des pneumatiques et des amortisseurs, due notamment au poids supérieur des véhicules électriques.

Des services techniques avancés

Chaque forfait intègre un diagnostic inédit du SOH (state of health) de la batterie, qui permet de mesurer la capacité actuelle de celle-ci par rapport à sa capacité d’origine. Ce contrôle, jusque-là réservé aux constructeurs, devient ainsi accessible aux automobilistes, sous la forme d’un rapport clair. Il permet un suivi rigoureux de l’état de la batterie, facilite la planification des opérations d’entretien et sécurise la revente du véhicule.

Les trois niveaux d’offre proposés – Essentiel, Sérénité et Excellence – permettent aux conducteurs de choisir la formule la plus adaptée à leurs besoins. Le forfait Essentiel se concentre sur les contrôles de sécurité de base et le suivi de la batterie. Le forfait Sérénité va plus loin, en intégrant un entretien complet incluant les systèmes électroniques, en conformité avec les recommandations constructeur. Enfin, le forfait Excellence propose un accompagnement haut de gamme, avec diagnostic haute tension, optimisation des performances et conseils personnalisés.

L’ensemble des prestations est assuré par des techniciens spécialement formés aux technologies haute tension, garantissant une parfaite conformité aux standards des constructeurs. Ce positionnement s’inscrit dans une démarche plus large de responsabilité sociétale. Euromaster, labellisé Enseigne Responsable pour la quatrième année consécutive, continue à œuvrer pour une mobilité plus respectueuse de l’environnement, en soutenant notamment l’économie circulaire par le rechapage de pneus et en accompagnant les flottes dans leur transition énergétique. Avec ses 460 centres et 1 000 ateliers mobiles à travers la France, l’enseigne affirme sa volonté d’être un acteur central de cette transition.

Doyen Auto renforce encore ses positions en Belgique

Doyen Auto poursuit son expansion dans le plat pays avec une prise de participation majoritaire dans Thijsen Autoparts. Spécialisée dans la vente de pièces de rechange mécaniques et de carrosserie, l’entreprise est également active dans la distribution de peinture, d’outillages et d’équipements de garage.

Fondée en 1934 et dirigée depuis 2012 par Frederik Schoofs, elle dispose de deux sites à Saint-Trond et Alken. Son équipe compte dix collaborateurs et son chiffre d’affaires a atteint plus de quatre millions d’euros en 2024.

Thijsen rejoint Autodistribution Autoparts

L’intégration de Thijsen au réseau Autodistribution, intervenue en février 2025, avait déjà amorcé un rapprochement avec le groupe Doyen Auto. La prise de participation officialisée ce 11 juin par la centrale vient désormais sceller cette alliance.

Ford d’une solide implantation locale, le distributeur entend bénéficier du soutien du groupement pour renforcer sa couverture régionale. L’objectif affiché est de capitaliser sur l’expertise locale tout en s’appuyant sur les moyens d’un groupe structuré.

"La prise de participation dans Thijsen Autoparts nous permet, avec notre entité Autodistribution Autoparts rachetée en 2020, de devenir un acteur incontournable dans la région. Frederik Schoofs prendra les commandes de ce nouveau pôle, afin d’accompagner les équipes de Thijsen et d’Autodistribution Autoparts dans leur développement et l’amélioration de la satisfaction clients", explique Patrice Astor, directeur général de Doyen Auto.

Doyen Auto accélère sa stratégie de croissance externe

"Nous sommes heureux de rejoindre Doyen Auto. Ce rapprochement nous permettra de poursuivre notre croissance avec le soutien d'un groupe international ayant des racines belges évidentes", se félicite Frederik Schoofs.

Cette opération marque une nouvelle étape dans la stratégie de croissance de Doyen Auto, déjà engagé dans plusieurs opérations de consolidation sur le marché belge. La filiale de PHE mène une stratégie de croissance externe très dynamique depuis quelques années, qui s’est d’ailleurs concrétisée en janvier dernier par le rachat de la société Autolux.

Pour rappel, le groupement fédère près de 170 distributeurs dans ses réseaux API et Autodistribution ainsi que plus de 600 réparateurs sous les enseignes 123 Autoservice, AD garage et Omnitech.

Axial adopte "Réparer Durablement", label RSE européen

Axial a lancé son projet de responsabilité sociale, sociétale et environnementale des entreprises (RSE) depuis 2022. Cependant, certains carrossiers membres du réseau se sont fortement impliqués dans ce domaine bien avant cette date. Celle-ci englobe à la fois la gestion des ressources humaines, la qualité de service et l'environnement. Aujourd'hui, la tête de réseau accélère en s'engageant dans le label Réparer Durablement.

Adeline Bourdon, présidente d’Axial, a signé un contrat de partenariat avec l'association éponyme basée à Anvers (Belgique), le 22 mai 2025. "Le développement durable est au cœur de nos valeurs, précise la carrossière à la tête de l'enseigne. Ce programme nous offre un cadre structurant, avec des critères pertinents et un accompagnement concret pour progresser là où c’est nécessaire ". Cet accord engage donc toutes les carrosseries du réseau en précurseurs dans cette voie.

Application d'une norme et d'une directive

Ce label qu'ils viennent ainsi de rejoindre a été créé en 2011 aux Pays-Bas. Il garantit que les entreprises certifiées sont à l'avant-garde en matière de durabilité. En retour, celles-ci doivent suivre un cahier des charges géré par un collège d'experts. Celui-ci regroupe des sociétés et associations de réparateurs (carrossiers et spécialistes du vitrage), d'assureurs, de loueurs, de consommateurs, ainsi que des représentants de l'État belge. Parallèlement, son organisme de tutelle associatif informe les réparateurs des normes et réglementations les plus récentes.

Ce label a maintenant été adopté par plus de 4 500 entreprises belges, luxembourgeoises et néerlandaises. Il s'appuie à la fois sur la norme ISO 26000 et sur la directive CSRD (Corporate sustainability reporting directive) de l’Union européenne. Cette dernière impose des contraintes de déclaration RSE aux entreprises françaises de plus de 500 employés. Mais elle prévoit de l'étendre progressivement à l'ensemble des sociétés.

"Notre force, c’est d’adapter concrètement les exigences du développement durable au métier de la réparation automobile, qu’il s’agisse d’un grand groupe international ou d’un artisan local", affirme Harry Filon, PDG de Réparer Durablement. Précisément, cette agilité a notamment séduit les 90 réparateurs d'Axial Belgium – réseau frère de son homologue français.

La motivation au rendez-vous

En effet, pour les Belges, "dès 2025, la directive CSRD entrera en application, annonce Harry Filon. Les banques, les assureurs ou les sociétés de leasing exigeront des rapports de durabilité. Toutes les entreprises labellisées Réparer Durablement recevront un rapport annuel (VSME) conforme à ces exigences". En France, cette directive est entrée en vigueur fin 2024, sans contrainte des apporteurs d'affaires vis-à-vis des réparateurs… Pour l'instant.

Néanmoins, certains assureurs réfléchissent aux moyens de récompenser les ateliers les plus vertueux en la matière. Raison pour laquelle les réseaux de carrosserie s'engagent de plus en plus dans la RSE. Ainsi, "notre motivation est d’abord sincère, mais elle répond aussi à une attente croissante des clients, commente Renaud Hanquiez, directeur général d’Axial. Aujourd’hui, ils choisissent leur carrossier non seulement pour la qualité et l’accueil, mais aussi pour son engagement environnemental. Nous voulons être à la hauteur de ces attentes avec un réseau qui allie performance, proximité et durabilité".

Flottes : Norauto passe à la vitesse supérieure

Depuis quelques années, la part des flottes d’entreprises dans les ventes de véhicules neufs n’a cessé de croître. Alors que 53 % des véhicules neufs immatriculés sont aujourd’hui destinés aux flottes, leur poids dans le parc roulant atteindra 30 % d’ici à 2030. Un basculement qui incite de plus en plus d’acteurs du marché de l’après-vente à se pencher sur ce segment BtoB. Et Norauto n’échappe pas à la règle.

Le réseau de centres autos a, en effet, engagé une transformation de fond pour adresser de manière structurée ce marché grandissant. Une ambition mise en œuvre par Mobivia Fleet Solution, qui coordonne cette stratégie à travers les différents réseaux et pays de la maison mère de Norauto.

Présent dans 16 pays, fort de 23 000 collaborateurs et de 2 000 centres, le groupe tricolore entend, en effet, capitaliser sur son offre plurielle pour bâtir un portefeuille de prestations spécifiques à destination des flottes, tout en misant sur des standards de qualité homogènes à l’échelle européenne.

"Notre solution consiste à construire des plateformes de partenariat pour renforcer la relation avec notre clientèle professionnelle", explique Sylvain Selves, directeur de Mobivia Fleet Solutions. L’approche se veut globale et collaborative. Elle s’adresse aussi bien au conducteur qu’au gestionnaire de flotte, sans oublier les grands loueurs, comme Arval, Hertz ou Sixt. "Nous ne venons pas imposer une solution toute faite, mais co-construire des parcours adaptés à chaque typologie de client", insiste-t-il.

Une réorientation stratégique pour Norauto

Cette ambition se décline de façon très concrète sur le terrain dans le réseau Norauto et ses quelque 400 sites. "Cela fait une vingtaine d’années que nous adressons le marché professionnel à travers Norauto Solutions Pro", rappelle Frédéric Cecconi, directeur de l’activité BtoB et des partenariats pour la France. L’enseigne distingue quatre types de clients : les PME, les flottes moyennes, les grands comptes et les partenaires internationaux.

Tous profils confondus, chaque année, près de 350 000 véhicules professionnels franchissent les portes des centres de l’enseigne. Un volume soutenu, pour un portefeuille de 10 000 clients actifs, que le réseau accompagne sur l’ensemble des prestations : entretien courant, pneumatique, réparation de bris de glace, etc. Au total, plus de 150 opérations peuvent être réalisées sur les VP comme sur les VUL.

Frédéric Cecconi, directeur de l’activité BtoB et des partenariats de Norauto France, a rappelé que l’activité BtoB représente environ 10 % de l’activité du réseau de centres autos. ©J2R

Frédéric Cecconi, directeur de l’activité BtoB et des partenariats de Norauto France, a rappelé que l’activité BtoB représente environ 10 % de l’activité du réseau de centres autos. ©J2R

Pour accompagner au mieux ces clients, Norauto a d’ailleurs décidé de revoir sa stratégie. Après avoir inauguré en 2017 un centre exclusivement réservé aux professionnels, à Marcq-en-Baroeul (59), l’enseigne a décidé de déployer ces services dans l’ensemble de ses centres. "Nous avons fait machine arrière sur nos centres dédiés aux pros pour proposer cette offre dans notre réseau", confirme Frédéric Cecconi.

Ce choix s’est concrétisé par la mise en place de chargés de clientèle réservés aux professionnels pour fluidifier les échanges avec les gestionnaires et conducteurs. L’idée : gommer les frictions dans leur parcours client. Les conducteurs bénéficient ainsi de nombreux services : prise de rendez-vous simplifiée, plages horaires élargies de l’atelier, prêt de véhicule de courtoisie, maillage doublé avec le réseau Midas, etc.

Un accompagnement sur mesure pour les gestionnaires de flotte

Du côté des gestionnaires de parc, face à la complexité croissante de leur métier, Norauto a conçu une plateforme de onze services intégrés. "Les gestionnaires de flotte évoluent dans un environnement de plus en plus complexe avec des contraintes réglementaires qui se complexifient, un TCO (coût total de détention, ndlr) en croissance, etc. Notre objectif est d’apporter une réponse complète, à 360°", résume Alexis Berhault, responsable des partenariats et du business development BtoB.

Le dispositif inclut du convoyage, des outils télématiques, des solutions de recharge électrique, du smart repair (via Carméléon), des audits de verdissement du parc, du flocage, du lavage sans eau ou encore de la gestion de flotte via un partenariat avec GAC Technology. Tous ces services sont accessibles via Fleet-Hub, un portail 100 % digital coconstruit avec Midas et GAC, pensé pour accompagner les parcs de toute taille, de l’intégration à la restitution des véhicules.

Monter en puissance sur la maîtrise technique du véhicule électrifié

Au-delà de cet écosystème, Norauto entend aussi promouvoir l’expertise technique de ses équipes dans les ateliers. Pour accompagner les évolutions du parc roulant, les techniciens sont effectivement formés aux spécificités des véhicules récents, et notamment aux motorisations électrifiées. Pour accélérer cette montée en compétences, l’enseigne a noué en novembre 2024 un partenariat avec le constructeur VinFast.

"Nous intervenons sur des prestations couvertes par la garantie constructeur, ce qui nous oblige à un très haut niveau d’expertise", souligne Alexis Berhault. Au total, 18 centres sont aujourd’hui dotés de techniciens habilités B2V/BR/BC. Ce réseau devrait passer à 30 centres dans les deux à trois ans.

Et ce n’est qu’une première étape pour Norauto qui entend s’affirmer comme une véritable alternative aux réseaux constructeurs pour ces modèles dont le nombre devrait croître rapidement dans les prochaines années. "D’ici à 2035, plus de 50 % du parc sera électrifié", annonce Frédéric Cecconi.

Un marché porteur

L’enjeu est d’autant plus important pour Norauto que cette électrification du parc n’est pas nécessairement synonyme de baisse d’activité pour les garages. Si plusieurs prestations mécaniques (révision, freinage, etc.) vont perdre du terrain, les prestations à plus forte valeur ajoutée s’annoncent nombreuses : électronique embarquée, haute tension, gestion thermique, pneumatique…

Norauto s’est doté d’une formation de mécatronicien pour accompagner ses électrotechniciens dont l’activité ne cesse d’augmenter. ©J2R

Norauto s’est doté d’une formation de mécatronicien pour accompagner ses électrotechniciens dont l’activité ne cesse d’augmenter. ©J2R

Résultat : les véhicules électrifiés (BEV, HEV et PHEV) pourraient peser plus de 50 % du marché de l’après-vente en valeur selon le réseau de centres autos. "Même si ce n’est pas encore un levier business immédiat, c’est un investissement stratégique sur nos compétences internes. Cela nous donne une longueur d’avance sur la maîtrise du VE, essentielle à moyen terme", explique Frédéric Cecconi.

Afin de préparer au mieux ses ateliers à cette transition, Norauto mise plus que jamais sur la formation. Grâce à ses 37 sites de formation répartis sur tout le territoire, l’enseigne mise notamment sur les électrotechniciens et mécatroniciens, dont les effectifs ne cessent de progresser. "L’idée, c’est d’accélérer sur l’électronique pour se préparer à l’électrique", confie Cyril Berat, responsable formation et métier. L’an dernier, 108 000 heures de formation ont ainsi été délivrées par Norauto France.

Dipropneu : Michel Poirier prend la tête du développement international

Nouvelle étape professionnelle pour Michel Poirier. Le spécialiste du pneumatique vient de rejoindre Dipropneu pour prendre les commandes de l’activité internationale de la société francilienne, dirigée par la famille Mazzacurati.

Dans ses nouvelles fonctions de directeur Europe et international, Michel Poirier est en charge de l’ensemble des opérations commerciales menées à l’étranger par le distributeur basé à Bondoufle (91). Un poste stratégique, qui comprend notamment la gestion et le déploiement des accords noués avec deux poids lourds de la distribution indépendante : Autodistribution et Nexus Automotive.

"C'est un sacré challenge. Il y a quasiment tout à construire. Ça me rappelle un peu ce que j'ai vécu il y a 20 ans avec Nokian où il fallait tout imaginer et tout bâtir. Dans un premier temps, l'essentiel de mon travail sera de développer dans un maximum de pays les accords avec Autodistribution et Nexus. Et dans un second temps, on regardera toutes les opportunités qui se présentent à nous", précise-t-il.

Avant de rallier Dipropneu, Michel Poirier a œuvré notamment chez Nokian Tyres, de 2008 à 2023, où il a occupé le poste de directeur commercial France. Il a activement contribué à l’implantation du manufacturier finlandais sur le marché hexagonal. Après cette expérience, il a brièvement travaillé pour Yokohama, puis pour le groupe chinois Prinx, où il a accompagné le déploiement de la marque en Europe de l’Ouest.

Cap 2027 : Five Star entre en action

Le casino de Toulon (86) a accueilli le congrès 2025 de Five Star. Ce rendez-vous aura été celui de l'annonce des premières actions fortes du réseau dans le cadre de son plan Cap 2027. Cette feuille de route avait été fixée lors de la précédente convention de l'année dernière, sur la Méditerranée. Tandis que certains travaux avaient été entamés dès l'édition-bilan strasbourgeoise de 2023, en y associant ses adhérents.

"Nous comptons être le premier réseau à chiffrer les réparations en affichant leur taux d'émissions de CO2 sur la facture dès l'année prochaine", annonce Thomas Melzer. Pour y parvenir, l’enseigne recherche 150 carrossiers volontaires, en partenariat avec Solera-Sidexa, qui offre six mois de service pour accompagner cette évolution. L’objectif : intégrer ces calculs dans les DMS des ateliers et sensibiliser les automobilistes à l’impact environnemental de leurs choix de réparation.

Labels RSE or, argent et bronze

Le réseau serait ainsi le premier à devancer cette tendance, répondant à la fois à la sensibilité environnementale croissante des automobilistes, des assureurs et des experts automobiles. Cette mesure déjà expérimentée en Belgique par Axa est opérée par Sidexa-Solera. Elle met naturellement en exergue la réparation et l'emploi de la PRE (pièce de réemploi), moins émettrices de CO2 que le remplacement avec des pièces neuves. Le réparateur peut ainsi sensibiliser l'automobiliste aux avantages et contraintes des différentes options de réparation, tout en les valorisant.

Dans la continuité de cette orientation environnementale, Five Star a officialisé le lancement de son propre label RSE. Présenté fin 2024, il repose sur quatre thématiques : gouvernance, environnement, engagement social et qualité de service. Ce référentiel volontaire vise à structurer et valoriser les bonnes pratiques déjà en place. Ces efforts dans ce domaine, leur permettent aussi de fidéliser leurs salariés tout en se démarquant de la concurrence.

"Le label bronze récompensera les labellisés qui cochent toutes les cases du référentiel, explique Alexandre Brisseau, directeur de la stratégie et du développement réseau. Le label argent sera décerné à ceux qui auront mis en place des mesures supplémentaires. Enfin, l'or est réservé à ceux qui mettent en place une bonne pratique inédite". Un appel est lancé pour trouver une cinquantaine de volontaires au label d'ici à la fin 2025. Là encore, cette labélisation permettra de valoriser le savoir-faire et les efforts environnementaux des réparateurs, vis-à-vis des automobilistes et des apporteurs d'affaires.

Hausse imminente des restitutions de location longue durée

Autre chantier de taille : la renaissance de Repair Zen, concept lancé par le réseau en 2018 pour viser la réparation des véhicules de location longue durée avant restitution. Jugé alors trop contraignant pour les ateliers et peu lisible pour les clients, il n’avait pas connu le succès escompté.

"Repair Zen devient un service spécial, ne nécessitant pas de centre spécialisé comme le concept le prévoyait initialement, explique Jean-François Grimaldi, directeur des opérations du réseau. Avec l'essor des immatriculations en LOA-LLD de ces dernières années, dans six mois à un an, des restitutions de particuliers vont arriver massivement dans les ateliers". Ce concept, peut-être arrivé trop tôt, pourrait donc faire maintenant carton plein.

Pour y parvenir il est désormais décliné en deux offres. La première, "Restitution Zen", s'adresse aux flottes professionnelles et s'appuiera sur une communication nationale. La seconde, "Réparation Express", se destine aux particuliers, en étant supportée par une communication locale. Dédiée à la "bobologie" et à la restitution, elle comprend la réparation de jante, d'optiques, de sellerie, de pare-brise, etc. Des ébauches de campagnes publicitaires ont été dévoilées pendant le congrès, en vue d’un lancement officiel en 2026.

Le réseau Five Star progresse

Au-delà des nouveautés, le congrès a permis de rappeler les apports concrets du réseau à ses adhérents. L’apport d’affaires représente en moyenne près d’un tiers de leur activité, avec une progression de +2,47 % entre 2023 et 2024. En un an, 82 432 dossiers sinistres ont été orientés vers les ateliers du réseau.

Par ailleurs, leur enseigne met désormais à leur disposition 28 apporteurs d'affaires : assureurs, courtiers et gestionnaires de flottes. Parallèlement, le réseau entretient également des accords avec 24 autres partenaires fournisseurs et prestataires de services. Parmi eux figure SGS. Ce spécialiste de l'inspection et de la certification a présenté ses services aux carrossiers pour décrocher le certificat Sermi (security-related repair and maintenance information). Ce sésame est désormais obligatoire pour continuer à intervenir sur les organes de sécurité des véhicules, en accédant aux données des constructeurs.

En partie grâce à ces leviers, "le chiffre d'affaires moyen d'un carrossier Five Star s'élève en 2024 à 1,35 million d'euros de chiffre d'affaires", observe Olivier Paris, dirigeant de Score Conseil. Soit une hausse moyenne de 4 % par rapport à 2023. Toutefois, le spécialiste précise que certains réparateurs ont réalisé une progression de 15 %. Tandis qu'un quart d'entre eux est malheureusement en négatif, dans le contexte actuel difficile. Le profil type du carrossier Five Star ? Un atelier de 9 salariés, qui investit en moyenne 20 000 euros dans son matériel et ses véhicules de remplacement.

Parallèlement, les membres de l'enseigne sont de plus en plus nombreux à utiliser le DMS Global Repair. 42 % d'entre eux ont maintenant franchi le pas, contre environ un tiers en 2023-2024. L'adoption de ce logiciel par les adhérents reste l'un des chevaux de bataille de la tête de réseau. Cet outil de gestion présenté en 2019 a été conçu par Romuald Rozet, l'un d'entre eux. Il les ouvre au pilotage en temps réel de leurs entreprises. Un atout sans égal pour surmonter les obstacles et optimiser leur développement.

1 million d'euros pour la communication

Côté image de marque, 120 carrosseries arborent déjà la nouvelle signalétique et le nouveau logo de l'enseigne. Tandis que 259 autres devraient très prochainement hisser ces couleurs. Un véritable tour de force lorsqu'on se souvient que celles-ci ont présentées 12 mois auparavant, lors du 30e congrès. L'objectif est d'améliorer la visibilité et la notoriété des carrossiers dans leurs zones de chalandise.

Cette opération est renforcée par l'investissement massif dans la communication nationale et locale. Cet élan passe par la publicité (télévisée et internet…), le sponsoring et le recours à un influenceur (Benjamin Workshop). 1,4 million de téléspectateurs et d'internautes ont ainsi déjà visionnés le spot publicitaire "Pimp my ride"… Le réseau investit environ un million d'euros par an pour améliorer ainsi sa notoriété. Une somme qui ne comprend pas les initiatives locales de ses adhérents. Pour mesurer l'efficacité de ces efforts, le réseau prévoit de mesurer sa notoriété en finançant un sondage d'ampleur. Il le comparera avec le précédent, présenté en 2023.

Grâce à ces multiples impulsions et malgré les difficultés du marché de la réparation-collision, le réseau conserve son attractivité. Fort de ses 524 adhérents et des outils mis à leur disposition, Five Star poursuit son développement et ambitionne de franchir la barre des 550 membres d’ici la fin de l’année.

Après une phase d’analyse et de préparation, l’enseigne passe donc désormais à la vitesse supérieure. Loin du discours marketing, elle enclenche des actions concrètes pour structurer ses services, valoriser l’engagement environnemental de ses réparateurs, et renforcer son positionnement parmi les réseaux les plus dynamiques du secteur.

Doyen Auto lance sa plateforme en ligne Campus Doyen

Le groupe Doyen Auto officialise le lancement de Campus Doyen, sa nouvelle plateforme de formation en ligne dédiée aux réparateurs et distributeurs de ses réseaux. L'outil ambitionne de répondre aux enjeux de montée en compétence dans un secteur en pleine transformation technologique.

Campus Doyen se veut un levier de développement pour les membres du groupe. Conçue pour accompagner la montée en compétence des réparateurs et distributeurs, la plateforme propose une offre complète de formation continue, disponible sur le site internet éponyme.

L’interface met à disposition des contenus pédagogiques variés : modules techniques, présentation de produits, webinaires, ressources sur les nouvelles technologies… L’objectif est clair : permettre aux utilisateurs de suivre des formations courtes, adaptées aux réalités de l’atelier et aux exigences du terrain.

Un outil réservé aux réseaux du groupe

Campus Doyen repose sur une approche blended learning, alliant e-learning, webinaires et formations en présentiel. Les utilisateurs peuvent se former selon leur propre rythme, sur ordinateur comme sur mobile, et accéder aux ressources 24 h/24 et 7 j/7. Chaque membre dispose d’un espace personnalisé pour suivre ses parcours et sélectionner les contenus en fonction de ses besoins opérationnels.

La plateforme est exclusivement réservée aux garages sous enseigne AD, 123 AutoService, Omnitech, ainsi qu’aux distributeurs Autodistribution et API. L’accès est gratuit pour les membres, sous réserve d’une demande d’inscription.

Campus Doyen s’inscrit dans le cadre du plan stratégique Move Up 2027, qui vise à fédérer un réseau de professionnels formés, performants et capables d’anticiper les évolutions technologiques du secteur. En investissant dans la formation continue, Doyen Auto entend renforcer l’attractivité et la compétitivité de ses enseignes.

Marelli, de nouveau au bord du gouffre ?

Selon une information de nos confrères d'Automotive News, le fournisseur automobile Marelli, détenu par le fonds d’investissement KKR, envisage une nouvelle procédure de restructuration de sa dette, cette fois-ci aux États-Unis. Une étape potentiellement cruciale dans le sauvetage de l’un des plus grands équipementiers mondiaux.

Issu de la fusion entre l’italien Magneti Marelli et le japonais Calsonic Kansei en 2019, Marelli a vu le jour grâce à un montage financier ambitieux orchestré par KKR, basé sur une dette dépassant les huit milliards de dollars. Ce LBO à effet de levier massif a laissé l’entreprise très exposée face aux chocs économiques successifs.

Une première restructuration en 2022

Durement frappé par la crise de la Covid‑19, puis par la pénurie de composants et la montée en puissance des véhicules électriques, Marelli a dû faire face à une chute de la demande et à des coûts d’adaptation élevés. Une première restructuration a eu lieu en 2022 au Japon, où un plan a permis de réduire la dette d’environ 40 %, tout en injectant de nouveaux capitaux.

Malgré un retour à la rentabilité à partir de fin 2022, l’entreprise reste lourdement endettée — environ 4,2 milliards de dollars. Aujourd’hui, elle envisage une possible procédure de type "chapter 11" aux États-Unis, un mécanisme de protection permettant de geler les poursuites des créanciers le temps de trouver un accord.

Nissan, Stellantis ou Honda pourraient être touchés

Marelli est actuellement en discussions avec un groupe d’investisseurs détenant près de 50 % de sa dette. Certains prêteurs, notamment les banques japonaises, se montrent réticents à accepter un nouveau plan de restructuration sans garanties solides. KKR explore plusieurs scénarios : injection de capital, cession d’actifs ou fusion partielle.

L’avenir de Marelli concerne directement plusieurs grands constructeurs automobiles, dont Nissan, Stellantis ou Honda, qui dépendent de ses technologies en électronique, éclairage ou motorisation. Un défaut de paiement ou une instabilité prolongée aurait des répercussions sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement.

Bérénice Clerc-Gonçalves (Bosch) : celle qui a osé !

L’expertise ne se décrète pas, elle s’acquiert. Tombée dans la marmite de l’après-vente automobile un peu par hasard, Bérénice Clerc-Gonçalves a su y faire sa place grâce à son engagement. "Dans la vie, il faut rester ouvert d’esprit et se laisser le droit d’oser", résume-t-elle. Rien n’était pourtant écrit à l’avance pour elle. Fille de fonctionnaires, elle grandit loin de l’auto et s’imagine un avenir dans l’immobilier.

Mais entre les rêves et la réalité, il y a parfois un monde. Son alternance réalisée dans une agence Century 21, côté BtoB, lui fait comprendre que cette voie n’est peut-être pas faite pour elle. "L’alternance est le meilleur moyen de découvrir un métier", analyse-t-elle. "Pour ma part, j’ai rapidement compris que dans l’immobilier, les relations commerciales se limitaient à du «one-shot» et ne se construisaient pas sur du long terme."

Montrer que c’est possible

Cet échec relatif, riche en enseignements, lui permet de vite rebondir. Elle s’oriente alors vers un cursus en marketing et communication, dans une école partenaire du groupe Bosch. Au moment de trouver une alternance, elle est naturellement séduite par le géant allemand, attirée par la diversité des activités proposées ainsi que par ses valeurs, à la croisée de l’innovation et de la diversité.

En 2008, sans le savoir, elle embarque dans l’aventure d’une vie. Entre la préparation du stand Bosch pour Equip Auto et le lancement du programme de fidélité eXtra, son quotidien est intense, mais la jeune alternante démontre rapidement ses qualités. Un an avant la fin de sa formation, le groupe lui offre un CDI. Un luxe qui ne se refuse pas.

En 2012, le groupe lui propose un poste de cheffe de produit bougies pour la France et le Benelux. Bérénice Clerc-Gonçalves s’investit à 100 % dans son nouveau poste, se formant au moindre rudiment technique de la bougie. Aux côtés des formateurs en France, des ingénieurs en Allemagne ou dans les usines, elle peaufine son expertise de façon jusqu’au-boutiste.

"Je voulais réellement entrer dans la technique, maîtriser mon sujet et casser aussi certains stéréotypes." Une vision cohérente avec ses idées. Sans se revendiquer féministe, elle soutient activement, à l’image de son groupe, le rayonnement des femmes dans l’après-vente automobile. "Il faut montrer que c’est possible" d’y faire carrière, affirme-t-elle.

L’Allemagne, un tournant

Grâce à son expertise de la bougie et son investissement sans faille, elle va se voir proposer en 2015 une offre sur mesure : rejoindre le siège de Karlsruhe et faire le lien entre le développement et le commerce. Ou comment être sûre que l’industrie imagine les produits les plus adaptés à la demande du marché.

Cette aventure outre-Rhin restera inoubliable à plus d’un titre. Déjà parce que Bérénice Clerc-Gonçalves va une fois encore relever le défi. Ensuite, parce qu’elle touche au quotidien à la dimension internationale qu’elle recherchait. Enfin, parce qu’elle deviendra mère de deux enfants durant ses années allemandes.

"Devenir maman dans un pays qui valorise autant l’équilibre entre vie pro et perso a été une chance. Je n’avais pas de plan de carrière en arrivant en Allemagne mais, au final, cette décision m’a énormément fait grandir."

2022 sonne comme l’heure du retour au pays. Cheffe de groupe freinage pendant deux ans, elle est promue directrice marketing France et Benelux en 2024. Une évolution importante mais abordée avec humilité. Pleinement épanouie, elle profite du moment sans se projeter trop loin. L’avenir appartient aux audacieux et elle en fait assurément partie !

ZF quitte Alltrucks pour miser sur son réseau ZF [pro]Service

Fin mai, ZF s’est officiellement désengagé du réseau Alltrucks, co-exploité jusqu’ici avec Bosch et Knorr-Bremse et créé en 2013. Cette décision intervient alors que l’équipementier allemand renforce le développement de son propre concept, ZF [pro]Service, destiné aux ateliers poids lourds, bus, cars et remorques. Présent dans 89 pays et fort de plus de 3 100 partenaires, ce réseau, déployé depuis 2023, ambitionne de couvrir l’ensemble des besoins en maintenance et réparation des flottes industrielles.

"Nous sommes convaincus que ZF [pro]Service offre une valeur ajoutée considérable aux ateliers, en leur proposant un large portefeuille de produits pour les bus, remorques et camions, ainsi qu’une gamme complète de services, le tout fourni par un interlocuteur unique", affirme Aleksander Rabinovitch, directeur de l’activité véhicules industriels chez ZF Aftermarket.

Pendant une période transitoire, l’équipementier continuera de fournir ses services aux membres du réseau Alltrucks. Cette mesure vise à assurer une continuité de service avant un éventuel basculement vers ZF [pro]Service.

Un écosystème de services pour les ateliers

ZF [pro]Service s’appuie sur un réseau d’ateliers indépendants sélectionnés selon des critères soumis à des audits réguliers. Ces partenaires accèdent aux technologies de première monte du groupe ainsi qu’à une assistance technique dédiée. Ils bénéficient aussi des formations dispensées dans les centres ZF [pro]Academy et d’un accès aux outils de diagnostic de l’équipementier allemand.

ZF met également à leur disposition son offre de pièces de rechange via ses distributeurs agréés. Cette proximité logistique contribue à améliorer la continuité d’exploitation des véhicules et à limiter les immobilisations.

Des outils de diagnostic unifiés dans ZF Scan

Parmi ses autres services, l’équipementier a récemment lancé ZF Scan, une plateforme unique qui centralise les outils de diagnostic historiques du groupe, y compris ceux issus de Wabco. Cet outil permet une détection précise des défaillances et prend en charge l’entretien de composants variés comme les transmissions, les freins ou encore les systèmes de contrôle du châssis.

Il est également compatible avec les réglementations UNECE 155 et 156 en matière de cybersécurité et de gestion des mises à jour logicielles.

ZF MultiScan complète cette offre avec une capacité multi-marque pensée pour répondre aux exigences des ateliers généralistes. Ces outils font partie du nouvel environnement ZF [pro]Diagnostics, qui intégrera à terme des solutions télématiques et des services de maintenance prédictive.

Un bon vent de fraîcheur sur la climatisation

En 2024, le marché de la climatisation a plutôt stagné en raison d'une météo morose. Mais la croissance sera à deux chiffres en 2025 si le soleil est au rendez-vous. Ainsi va ce marché, pour lequel le plafond de verre ne semble pas près d'être atteint. Depuis plusieurs années, le taux d'équipement en système de climatisation des véhicules mis à la route avoisine les 100 %. Mais cela ne va pas entraîner tout de suite une baisse de l'activité côté après-vente.

"Le parc vieillit chaque année : beaucoup de véhicules sans climatisation circulent encore. Et plus une voiture vieillit, plus le taux de remplacement des pièces augmente, remarque Jeffry ­Chevalier, directeur marketing aftermarket pour l'Europe de Valeo ServiceOn finira par atteindre un pic puisque presque aucun véhicule ne sort d'usine sans climatisation." Lorsque les volumes seront stabilisés, la valeur prendra le relais grâce à des composants technologiquement plus sophistiqués et coûteux, notamment sur les véhicules hybrides et électriques.

Le condenseur et le compresseur

Avant d'en arriver là, cette famille de produits reste principalement portée par deux pièces : le condenseur et le compresseur. Le premier est le plus remplacé, comme l'explique Michaël Rhé, directeur France de Nissens : "C'est le premier échangeur en face avant. Un gravillon ou un débris routier qui passe au travers des entrées d'air et vient au contact suffit pour endommager le tube, qui est très fin. Le condenseur est conçu pour supporter une pression interne à un certain niveau, mais pas un choc externe." Le condenseur, pièce de casse, a donc une volumétrie importante et moins saisonnière que celle du compresseur.

Ce dernier, moins remplacé, représente cependant une plus grosse part du marché de la climatisation en valeur : entre un quart et un tiers, contre 10 à 15 % pour le condenseur. Cette pièce d'usure ou de panne est plus onéreuse, car plus complexe. "C'est le cœur du système, résume Michaël Rhé. Les volumes progressent mécaniquement car le parc à entretenir est plus important. Les pannes sont en premier lieu causées par un manque de fluide et/ou de lubrifiant. Selon l'usage du véhicule, il y a plus ou moins de vibration sur la boucle, ce qui entraîne une perte de fluide. Et si on ne contrôle pas régulièrement le niveau de charge, on se retrouve à devoir remplacer le compresseur."

Mieux vaut prévenir…

Pour compléter ce duo essentiel, le filtre déshydrateur reste incontournable. Logique, puisqu'il "faut le remplacer quand on change le compresseur, et quand on change le fluide réfrigérant du système", rappelle Kevin Gourven, spécialiste produits de climatisation Europe chez Bosch. L'équipementier a lancé sa gamme complète en 2024 pour couvrir tous les éléments de la boucle. Alors qu'il ne proposait que condenseurs et compresseurs il y a encore un an, Bosch dispose désormais dans son offre des autres éléments, comme le filtre déshydrateur donc.

Le système de climatisation comprend également les évaporateurs, détendeurs et autres capteurs. Des produits plus méconnus que les deux incontournables, à plus faible valeur surtout, mais à ne pas négliger pour le bon fonctionnement de la boucle climatisation. "Pour alléger le devis du client, certains garages font l'impasse sur ces petites pièces. Il y a encore un manque de contrôle. Mais ne pas les changer représente un risque fonctionnel important", déplore Michaël Rhé.

C'est notamment le cas pour le filtre déshydrateur, qui peut se colmater au bout d'un certain temps : les éléments hygroscopiques à l'intérieur du filtre le saturent et créent un bouchon dans le circuit, jusqu'à empêcher le fluide de revenir au compresseur. Ce qui compromet la durée de vie de ce dernier. "Installer un compresseur neuf sans changer le filtre déshydrateur est donc une aberration, assène le directeur France de Nissens. Il faut vérifier sa saturation à partir de 3 à 4 ans d'utilisation, car les conséquences peuvent aller jusqu'à une panne complète de la climatisation."

L'importance des maintenances préventives

Des maintenances préventives pour éviter des casses qui s'avéreraient plus coûteuses au final. Les garagistes se voient souvent "rebattre les oreilles" sur le filtre déshydrateur comme le rappelle Michaël Rhé, et un peu moins sur le détendeur, qui devrait pourtant être remplacé d'office avec le compresseur. Certains fabricants et équipementiers y obligent, pour que ce dernier reste sous garantie. Un dysfonctionnement se repère grâce à la lecture des pressions et des températures sur la station de climatisation, ce qui n'est pas systématiquement réalisé en atelier.

Or, là aussi, un détendeur défaillant peut rejaillir sur l'ensemble du système. "Si la maintenance est bien faite, il y a rarement de problème particulier sur les boucles de climatisation, souligne Kevin Gourven. Un bon diagnostic sur le véhicule permet de bien cibler les éléments à remplacer ou non, à isoler de la panne. Ensuite, il s'agit simplement de respecter la procédure pour le changement des fluides." Aussi, l'expert climatisation du groupe Bosch invite les garagistes à sensibiliser le conducteur sur le changement plus régulier du filtre d'habitacle, qui sert d'entretien préventif : si le filtre est bouché, il peut nuire au bon fonctionnement du circuit de climatisation.

Une saisonnalité encore marquée

Pousser à un entretien plus régulier du système de climatisation pourrait permettre de changer ce qui caractérise ce marché : sa saisonnalité. Car c'est souvent lors des premières chaleurs de l'année que l'automobiliste constate un défaut ou se rend chez son garagiste par précaution. En atelier, il serait opportun d'éviter le goulot d'étranglement pré-estival en proposant, par exemple, un diagnostic tout au long de l'année pour vérifier le bon fonctionnement de la climatisation. "Il faut être proactif plutôt que réactif. Surtout pour un garagiste qui a investi dans une station et dans la formation d'un opérateur, qui doit avoir une certification pour manipuler le gaz frigorigène. Il faut rentabiliser toute l'année", préconise Michaël Rhé.

Le condenseur peut facilement casser à la suite d'un choc sur la face avant du véhicule, en faisant l'élément le plus remplacé du circuit de climatisation. ©Nissens

Le condenseur peut facilement casser à la suite d'un choc sur la face avant du véhicule, en faisant l'élément le plus remplacé du circuit de climatisation. ©Nissens

Le changement climatique permet aussi de réduire l'effet saisonnier. "Les périodes de chaleur sont plus longues que par le passé, et on utilise de plus en plus la climatisation avant et après la période estivale, note Kevin Gourven. Cela permet de lisser un peu le marché, mais il restera saisonnier." Même avis pour Jeffry Chevalier : "Je ne suis pas convaincu qu'on soit capable de « désaisonnaliser » totalement le marché de la climatisation. Même si on peut allonger sa durée de vie avec une bonne maintenance, le compresseur tombera en panne à un moment donné, et on ne peut pas l'anticiper."

Forcément, si le système est plus utilisé en été, la panne arrivera avec beaucoup plus de probabilité pendant cette saison. Logiquement, les équipementiers et distributeurs s'attellent au début du printemps à s'assurer d'une large disponibilité des pièces dans leur catalogue. "Avoir suffisamment de points de distribution et de stocks avancés permet de pouvoir livrer même dans les périodes de pics", assure le directeur marketing aftermarket de Valeo Service.

Fonction centrale dans les VE

À plus long terme, en revanche, un facteur non négligeable devrait réduire inévitablement l'effet saisonnier : l'électrification du parc. "Les batteries des véhicules électriques ont besoin de refroidissement l'été et de chauffage l'hiver. Il y aura toujours un pic l'été quand les VE seront majoritaires sur le parc, mais beaucoup moins marqué", prévoit Kevin Gourven. On ne parlera alors plus simplement de système de climatisation, mais plus largement d'architecture thermique, pour gérer tant la température du pack batteries que de l'habitacle.

Jeffry Chevalier détaille les trois types d'architectures possibles : "On retrouve d'abord le refroidissement par air, avec un gros pulseur d'air. C'est un système relativement simple, le moins coûteux mais aussi le moins efficace en termes de gestion thermique. Le système le plus généralisé est le refroidissement par liquide de refroidissement. Celui-ci passe par le moteur électrique jusqu'aux cellules de la batterie pour abaisser en température. Enfin, on a le refroidissement par gaz de climatisation. Il concerne encore une faible part de véhicules. C'est le plus efficace : il permet de gagner un à deux degrés sur la batterie, mais est plus complexe et plus coûteux." Selon l'architecture, on peut retrouver des composants présents sur les véhicules thermiques, d'autres dans une version différente, mais aussi des nouveaux.

Le compresseur bien changé

Le condenseur reste lui un indissociable du système. Le compresseur se trouve en revanche bien changé. "Sa conception est différente. Comme il n'y a plus de moteur thermique, il dispose de son propre moteur intégré. Il ne doit plus seulement refroidir l'habitacle, mais également gérer la température de la batterie", souligne Kevin Gourven. Bosch compte ajouter les compresseurs pour VE à son catalogue d'ici 2026. Des pièces plus techniques et donc plus chères, qui permettront de faire progresser le marché en valeur. Toujours sur les VE, le chiller vient mettre en relation le liquide de refroidissement et le gaz réfrigérant, pour permettre un refroidissement plus efficace de la batterie.

La pompe à chaleur vient aussi jouer son rôle de maintien de la température. "On va retrouver aussi plusieurs vannes pour orienter les flux chauds et froids vers l'habitacle ou le pack batteries en fonction des besoins. Il y a aussi des échangeurs supplémentaires et des capteurs pour permettre au compresseur haut voltage de travailler convenablement, ainsi que des systèmes de détente à plusieurs endroits", liste Michaël Rhé. Nissens va pouvoir s'appuyer sur Standard Motor Products, qui l'a racheté en novembre 2024, pour développer son offre. L'équipementier américain fabrique notamment des compresseurs à haut voltage. De nouvelles pièces pour de nouvelles contraintes sur les véhicules, avec un système plus sophistiqué et plus pénalisant en cas de panne. "On passe d'un système de confort à des pièces critiques pour la performance du véhicule. Car si la température de la batterie n'est pas bonne, cela a un impact sur l'autonomie, voire sur le véhicule entier", insiste Kevin Gourven.

Pour les garagistes, cela implique de devoir monter en compétences pour connaître ces nouvelles spécificités des systèmes de climatisation. "Ils vont voir arriver tout un tas de nouvelles technologies, ce qui entraîne une problématique de formation", ajoute Jeffry Chevalier. Valeo a lancé la Tech Academy en 2024 pour notamment répondre aux besoins de formation des garages, incluant ces spécificités. Des formations certifiées Qualiopi et proposées en ligne et en présentiel. "Quel sera l'impact de l'électrification sur le business de la rechange? C'est une question majeure, poursuit le directeur marketing aftermarket. Est-ce que le compresseur électrique se remplacera autant que le mécanique ? On ne le sait pas encore." Un vent de fraîcheur souffle sur le marché de la climatisation. Et il semble que ce soit un vent dans le dos.

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Reman : entre marge de progression et plafond de verre

"Les garages se doivent de proposer des pièces rénovées, donc le marché progresse." Nissens ne propose pas de pièces de climatisation remanufacturées dans sa gamme, mais Michaël Rhé, l'atteste. Une seule pièce de la boucle peut en revanche être véritablement concernée : le compresseur. "Depuis 1996, Valeo rénove des compresseurs mécaniques dans les mêmes conditions que la première monte, indique Jeffry Chevalier. Cette offre se développe surtout sur les marchés européens car ce sont les plus à même de faire du retour de carcasse." Là est toujours la même problématique : disposer des matières à rénover, ce qui freine la possibilité de voir sur le marché des condenseurs remanufacturés, puisqu'il s'agit d'une pièce de casse.

Pour le compresseur, même s'il est bien remanufacturable, la demande reste encore loin des autres familles de pièces côté après-vente. "En Europe, le marché est environ à 10 % de reman sur le compresseur, regrette Jeffry Chevalier. Pour nous, c'est environ la moitié de nos volumes en France." Valeo a présenté, lors du salon Rematec (8 au 10 avril 2025), une gamme de compresseurs électriques rénovés. L'équipementier a aussi lancé Valeo Reman Partner, pour offrir aux distributeurs des bonus et services complémentaires en fonction de l'investissement qu'ils mettent en œuvre pour promouvoir le reman.

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3 questions à… Michel Gilbert, directeur commercial France de NRF

Le marché de la climatisation reste-t-il particulièrement saisonnier ?

Les mois de mai à août sont toujours très importants pour le chiffre d'affaires. C'est lié à un mauvais usage de la climatisation uniquement en été, alors qu'elle permet notamment un désembuage rapide de l'habitacle en hiver. De plus, parfois, si le système n'a pas tourné pendant des mois et qu'on met la climatisation à fond lors des premières chaleurs, ça casse ! Donc l'usage n'est pas bon, mais pour nous c'est bien. (sourire)

Quelles pièces performent le plus ­ dans cette gamme ?

En valeur, c'est le compresseur. En volume, le pulseur se développe fortement depuis 2-3 ans. On en change toute l'année car c'est une pièce sujette aux pannes, avec de l'électronique embarquée. Nous sommes passés de 630 références en 2023 à 780 en 2024. À l'inverse, le filtre déshydrateur est toujours décevant, car pas assez remplacé. Par ailleurs, en 2025, NRF a lancé une nouvelle pièce : le tuyau de climatisation. Il casse facilement en cas de choc avant. Nous voulons aller chercher des parts de marché face à l'OE.

L'électrification du parc roulant ­ va-t-elle bouleverser les gammes ? Pas vraiment. Le compresseur électrique diffère du compresseur mécanique, mais pour les autres pièces, cela ne change pas trop. On trouvera des références communes et des pièces spécifiques. Nous avons déjà une offre pour les Tesla, par exemple. Nous voulons sensibiliser le réparateur pour qu'il intervienne sur les véhicules électriques, car les pièces sont disponibles. Nous avons un centre de formation dédié aux VE aux Pays-Bas, nous pouvons leur montrer que le système de climatisation n'est pas si différent à réparer. À long terme, avec l'électrification du parc, le marché deviendra moins saisonnier.

Les équipementiers automobiles réclament un "filet de protection" face à la déferlante chinoise

Il faut sauver le soldat automobile européen ! Réunis à Paris le 5 juin 2025, les présidents des organisations professionnelles membres du Comité de liaison des industries fournisseurs de l’automobile (Clifa) ont réitéré l’importance d’instaurer une règle imposant un "contenu local européen substantiel dans le secteur automobile". Une mesure jugée cruciale pour soutenir la filière continentale, fragilisée par une concurrence chinoise de plus en plus agressive. Pour étayer leur position, les représentants du Clifa s’appuient sur une étude confiée au Groupe d'étude et de recherche permanente sur l’industrie et les salariés de l’automobile (Gerpisa).

Comme l’a rappelé en préambule Jean-Louis Pech, président de la Fédération des équipementiers automobiles (Fiev), la filière est menacée par de nombreux défis, à commencer par l’instauration des 25 % de droits de douane sur les véhicules importés aux États-Unis. S’ajoute à cela un effondrement durable des ventes de véhicules particuliers en Europe, accentué par un contexte économique tendu, marqué par une inflation persistante. Résultat : un "décalage compétitif majeur avec l’Asie".

À cette équation déjà complexe vient s’ajouter une échéance décisive : l’interdiction de vente des véhicules thermiques neufs en 2035. Une transition qui contraint les équipementiers à investir massivement. "Cela représente une charge financière considérable, alors que les volumes écoulés restent totalement insuffisants", souligne le Clifa dans sa présentation.

La Chine, première menace

Parmi les menaces identifiées, la Chine occupe une place centrale. L’Empire du Milieu est désormais le principal exportateur mondial de véhicules légers et de pièces détachées. En 2024, comme le rappelle le Clifa, la Commission européenne a ouvert deux enquêtes portant sur les subventions illégales et les distorsions commerciales orchestrées par Pékin. Elles montrent comment le gouvernement chinois soutient de manière coordonnée l’expansion internationale des marques nationales, qu’il s’agisse de constructeurs automobiles ou de fabricants de pièces. Ces entreprises bénéficient d’aides directes, d’avantages fiscaux, de financements publics et de soutiens en capital-risque.

Selon les chiffres fournis par Eurostat, l’UE serait déficitaire de 1,6 milliard d’euros sur les pièces détachées avec la Chine en 2024. Alors qu’il y a dix ans, l’Union européenne était excédentaire de 7,7 milliards d’euros. Le déficit, qui se creuse avec tous les pays du Vieux Continent sauf l’Allemagne, s’élève à 2,6 milliards d’euros contre 0,5 milliard en 2014.

Concernant nos voisins d’outre-Rhin, si leur balance commerciale reste dans le vert, le Clifa note toutefois que l'excédent des pièces automobiles avec la Chine a diminué de 2,2 milliards d’euros depuis dix ans. Les pièces chinoises importées, incluant les batteries lithium-ion, représentent un déficit commercial de 21 milliards d’euros en 2024. 

Vers une politique de contenu local

Face à cette situation, 108 chefs d’entreprise français interrogés dans l’étude du Gerpisa estiment que la concurrence chinoise pourrait faire disparaître entre 30 % et 50 % de la production nationale de composants automobiles, soit une perte de 30 000 à 45 000 emplois d’ici cinq ans.

Pour éviter ce scénario, le Clifa propose une réponse claire : imposer une règle européenne fixant à 80 % le taux de contenu local des véhicules produits sur le continent. Jean-Louis Pech évoque un véritable "filet de protection" pour préserver les fournisseurs. Aujourd’hui, si les véhicules électriques chinois sont taxés entre 18 % et 45 %, les pièces détachées importées ne le sont qu’à hauteur de 3 % à 4 %, et les batteries seulement à 1,3 %.

Comme l'explique Tommaso Pardi, directeur du Gerpisa, ce genre de règle était surtout appliqué au sein des économies émergentes. Mais depuis la crise de la Covid-19, la règle s’est développée dans divers secteurs à l’échelle internationale. "Il n’y a que l’Europe qui ne fait pas de politique de contenu local alors que les États-Unis, le Japon ou encore la Corée ont très tôt protégé les fournisseurs locaux par ce genre de réglementation. Le dispositif pourrait être mis en place en moins d’un an, explique Tommaso Pardi. Autre bénéfice de ce genre de règle : elle permettrait d’éviter que les constructeurs chinois contournent les taxes douanières sur le véhicule électrique en implantant simplement une usine sur le continent. Ils seraient obligés de s'approvisionner localement et non depuis la Chine", ajoute-t-il. 

Ce type de clause existe déjà dans le cadre du commerce international : les véhicules doivent intégrer 60 % de contenu local pour bénéficier des accords de libre-échange. Mais pour qu’une règle similaire s’applique à l’échelle européenne, un consensus entre les États membres est indispensable. Et les constructeurs automobiles eux-mêmes ne partagent pas nécessairement l’avis des équipementiers.

Flins : un nouveau site pour recycler 7 000 véhicules par an

La filiale du groupe Renault spécialisée dans l’économie circulaire automobile poursuit le développement de ses infrastructures industrielles. The Future Is Neutral prévoit en effet de mettre en service, à la fin de l’année 2025, un centre de déconstruction des véhicules en fin de vie au sein de la Refactory de Flins (Yvelines). Ce site disposera d’une capacité annuelle de traitement de 7 000 véhicules et permettra, à terme, la création d’une vingtaine d’emplois.

Le projet s’inscrit dans la volonté du groupe de structurer une chaîne de valeur intégrée autour du traitement des VHU, en cohérence avec les objectifs réglementaires européens et les attentes croissantes en matière de durabilité. Ce nouveau centre sera opéré par GAIA, déjà présente sur la Refactory. Il s’appuiera à son lancement sur l’expertise technique d’Indra Automobile Recycling, partenaire historique de Renault dans la déconstruction.

"Les VHU représentent pour nous une matière première essentielle pour pouvoir alimenter le secteur automobile avec les pièces et matières nécessaires à son fonctionnement, sans ponctionner les ressources naturelles", explique Xavier Kaufman, chief business officer de The Future Is Neutral et vice-président de la Refactory.

Une approche industrielle du démontage

La particularité du site de Flins repose sur l’industrialisation de son process de déconstruction. Le centre VHU s’articulera autour de sept postes de travail dédiés, permettant un traitement sécurisé, ergonomique et conforme aux normes environnementales en vigueur. Chaque véhicule pourra faire l’objet d’un démontage ciblé pour l’extraction de plus de 25 pièces réemployables et de plus de 14 types de matières destinées au recyclage.

L’infrastructure a également été pensée pour optimiser la traçabilité et la logistique. Le site assurera la réception continue des véhicules (24 h/24 et 7 j/7), leur stockage, leur destruction administrative ainsi que la gestion complète des flux de pièces et de matières. Les éléments démontés seront ensuite photographiés, référencés et mis en ligne via des partenaires spécialisés comme Opisto, avec une capacité de stockage estimée à 50 000 références.

Une intégration dans l’écosystème Refactory

Ce nouveau centre s’inscrit pleinement dans l’architecture d’économie circulaire développée à Flins. Pour rappel, The Future Is Neutral y regroupe déjà plusieurs activités complémentaires : réparation de véhicules accidentés, reconditionnement de VO, réparation de pièces, remanufacturing, recyclage de matières et traitement des batteries.

Cette usine de déconstruction viendra alimenter l’ensemble de ces filières en pièces réemployables, en éléments réparables ou remanufacturables, ainsi qu’en matériaux recyclables. Elle pourra aussi s’appuyer sur le centre expert de réparation des batteries, également opéré par GAIA, pour traiter les véhicules électriques.

"Le centre de déconstruction de Flins non seulement renforce nos capacités de traitement des VHU, mais il permet également de mettre en place des boucles fermées et courtes, puisqu’il alimente nos autres activités d’économie circulaire implantées à la Refactory de Flins", complète Xavier Kaufman.

Avec cette nouvelle infrastructure, The Future Is Neutral poursuit donc l’accélération de sa stratégie industrielle, soutenue par Renault Group et Suez, entré au capital à hauteur de 20 %. Forte d’un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros en 2023, la société ambitionne de doubler ses volumes d’ici à 2030 et de dégager une marge opérationnelle de 10 %.

Deux nouvelles huiles moteur basse viscosité chez Wolf Lubricants

Wolf Lubricants élargit son portefeuille de produits avec deux références destinées aux motorisations downsizées de dernière génération. L’huile Officialtech 0W-16 RXFE est conçue pour répondre aux spécifications AN2022 des moteurs essence Renault, notamment les versions TCe Mild Hybrid 130 PF et E-Tech Full Hybrid 200 PF.

De son côté, l’huile Officialtech 0W-20 FXFE vise les moteurs Ford les plus récents, comme les 1.0L et 1.5L EcoBoost ainsi que le 2.5L Duratec-Hybrid, en conformité avec la spécification WSS-M2C954-A1.

Avec ces deux produits, Wolf se positionne sur un segment en forte mutation, marqué par une exigence croissante en matière d'efficience énergétique et de réduction des émissions. Ces lubrifiants à faible viscosité visent à limiter les frictions internes tout en garantissant une protection optimale des composants, y compris dans des conditions de pression et de température élevées.

Adaptation aux contraintes des motorisations modernes

L’évolution technologique des motorisations, marquée par la réduction des cylindrées et l’intensification de la suralimentation, impose des contraintes nouvelles aux lubrifiants. Les huiles moteur doivent désormais faire preuve d’une plus grande résistance au cisaillement, tout en assurant une lubrification efficace dès le démarrage à froid.

Officialtech 0W-16 RXFE et 0W-20 FXFE ont été développées dans cette perspective, avec des formulations respectant les exigences API SP/ILSAC GF-6B pour la première, et intégrant une chimie low SAPS pour la seconde.

Proposées en bidons de 1 et 5 litres, ces huiles sont destinées à une large distribution dans les réseaux de l’après-vente automobile. Elles visent les professionnels qui interviennent sur des véhicules récents, pour lesquels l’utilisation d’un lubrifiant conforme aux prescriptions constructeur est essentielle à la préservation de la garantie constructeur.

"Nous sommes heureux de lancer deux nouvelles huiles moteur qui ont été spécialement conçues pour répondre aux exigences des moteurs downsizés, de pointe. Ces lubrifiants sophistiqués sont optimisés pour les unités de puissance prisées de Renault et Ford, garantissant des économies de carburant exceptionnelles et une durabilité à long terme tout en réduisant les émissions", souligne Johan van Hove, responsable de la formation technique chez Wolf Lubricants.

Dasir dévoile sa nouvelle plateforme à Vitrolles

Déjà bien implanté dans les régions lyonnaise et limougeaude, Dasir poursuit son expansion géographique avec l'ouverture d'un nouveau hub logistique à proximité de Marseille (13). C'est plus exactement à Vitrolles, près des grands axes autoroutiers, que l'entreprise présidée par Pascale Lefeuvre a pris place.

Une implantation stratégique qui vise à améliorer la desserte du Sud-Est, en répondant à une demande locale grandissante. Ce site déploie 2 000 m² au sol, auxquels s'ajoute une mezzanine permettant d'atteindre environ 4 000 m² de surface exploitable. Ce dimensionnement a été pensé pour accompagner la croissance future, tant en termes de volumes que de typologie de références stockées.

"Nous démarrons avec un stock d'environ deux millions d'euros, mais notre ambition est d'atteindre à terme 50 000 références", indique Pascale Lefeuvre. Si la mise en route de la plateforme s'est faite le 2 juin, son déploiement sera progressif. "Nous réceptionnons actuellement les commandes fournisseurs, tout en menant des tests informatiques pour garantir la fiabilité de nos flux. Le site doit être pleinement opérationnel avant l'été, période clé pour certaines familles de produits comme la climatisation", explique la dirigeante.

Un plan de communication spécifique est prévu : des opérations promotionnelles seront menées entre juillet et septembre, suivies d'une inauguration officielle à la fin de l'été.

Un projet mûri de longue date

Avec cette nouvelle base logistique, le groupe familial, membre du réseau Apprau, entend s'ancrer solidement dans une région qui a un fort potentiel. En effet, l'ouverture de cette plateforme n'est pas le fruit d'une opportunité saisie à la volée, mais l'aboutissement d'une réflexion stratégique entamée il y a plusieurs années.

"Le projet me trottait en tête depuis longtemps", confie la présidente de Dasir. L'idée d'une implantation dans le Sud-Est s'est progressivement imposée à mesure que la société constatait l'importance croissante de ses flux dans cette zone géographique.

Historiquement, Dasir dépanne de nombreux clients dans la région depuis sa base de Décines-Charpieu (69). Une activité loin d'être négligeable pour le groupe puisqu'elle représente déjà un chiffre d'affaires annuel avoisinant les cinq millions d'euros. Mais depuis son site lyonnais, ce dernier n'était pas en mesure d'assurer un service vraiment distinctif en J+1. "Nous n'apportions pas de valeur ajoutée par rapport à d'autres plateformes du Sud", reconnaît Pascale Lefeuvre.

La nouvelle plateforme logistique de Dasir à Vitrolles, opérationnelle depuis début juin, s’étend sur 4 000 m² de surface exploitable. Elle s’appuie sur une nouvelle équipe dirigée par Arthur Roberto. ©Dasir

La nouvelle plateforme logistique de Dasir à Vitrolles, opérationnelle depuis début juin, s’étend sur 4 000 m² de surface exploitable. Elle s’appuie sur une nouvelle équipe dirigée par Arthur Roberto. ©Dasir

Pour prendre pied dans cette zone prometteuse, où la concurrence est déjà forte, Dasir se devait donc de se démarquer de ses confrères, et en particulier de la plateforme marseillaise de Chaussende, également adhérent d'Apprau. "L'objectif est d'éviter au maximum les doublons de marques, sauf quelques exceptions, et de proposer une offre différenciante et complémentaire axée sur les pièces techniques, notre grande force", affirme Pascale Lefeuvre.

Autre levier de différenciation de Dasir : le pneumatique. Pour rappel, depuis la rentrée 2024, l'entreprise a étendu son expertise en introduisant la distribution des marques Toyo Tyres et Diamondback sur une partie du territoire national, en s'appuyant sur un partenariat étroit avec Dipropneu. Cette activité, déjà en place à Lyon et Limoges, est appelée à se déployer également à Vitrolles.

"Nous commencerons sur un segment budget, avec une offre limitée pour tester le marché local", annonce Pascale Lefeuvre. Les installations sont prêtes, seules quelques dernières validations techniques restaient en attente au moment de notre entretien.

Une organisation interne renforcée

Grâce à cette installation à Vitrolles, Dasir entend donc proposer une logistique plus réactive et plus proche de ses clients. "Ce que veulent les clients, c'est la bonne pièce, au bon endroit, au bon moment", rappelle Pascale Lefeuvre. Pour y parvenir, l'entreprise mise sur sa capacité d'adaptation. "Nous analysons en permanence les ventes réalisées et celles manquées pour ajuster notre offre. C'est un travail de fond, mais indispensable pour répondre aux besoins réels du terrain", insiste-t-elle.

Des attentes que Dasir connaît parfaitement puisque sa typologie de clients dans le Sud-Est est sensiblement similaire à celle en Auvergne-Rhône-Alpes ou dans le Limousin : principalement des distributeurs appartenant à divers groupements.

"Nous avons déjà commencé à ouvrir de nouveaux comptes locaux, et deux commerciaux ont rejoint l'équipe [Stéphane Bet et Olivier Cerutti, ndlr]. Ils ont bénéficié d'une formation intensive à Lyon. L'adaptabilité est une valeur clé chez Dasir, et nous appliquerons cette philosophie dans le Sud comme ailleurs", soutient la présidente. Ce duo est complété par la nomination d'Arthur Roberto à la tête de l'exploitation à Vitrolles.

Outre ces récents recrutements, Dasir a renforcé son organisation ces derniers mois pour accompagner le déploiement de ce nouveau projet. En octobre dernier, Mouloud Bounouar a été nommé directeur logistique. Sa mission : remettre à plat l'ensemble des processus pour les harmoniser et les rendre plus performants.

"C'est une première étape avant d'envisager l'automatisation d'une partie de notre activité", confie Pascale Lefeuvre. Côté marketing et communication, Dasir peut également s'appuyer, depuis octobre 2024, sur Armelle Dubsay, qui pilote les opérations en tant que directrice marketing et événementiel. Ces deux recrues viennent étoffer l'équipe de l'entreprise, qui comptait déjà dans ses rangs Cyrille Dubsay, directeur achat, et Éric Avenas, directeur export.

De quoi permettre à Pascale Lefeuvre de se recentrer sur la stratégie commerciale. "Je passe la majeure partie de mon temps à Vitrolles depuis avril et mai. Je vais y rester une partie de juin, jusqu'à ce que tout soit calé", déclare-t-elle.

Vitrolles, première étape d'une expansion réfléchie ?

Confiante quant au potentiel de croissance de cette nouvelle implantation, la présidente se refuse, pour le moment, à dévoiler ses ambitions. D'autant que l'incursion de Dasir dans la région marseillaise intrigue de nombreux acteurs locaux...

"Je préfère ne pas trop divulguer nos objectifs, confirme-t-elle. Notre arrivée suscite déjà des réactions parmi nos concurrents. Notre objectif est avant tout la durabilité : nous voulons établir des relations solides en créant des partenariats forts avec des distributeurs locaux, tout en répondant à la demande du terrain..."

Avec un stock initial de deux millions d’euros, Dasir mise sur la profondeur de gamme pour répondre aux besoins spécifiques des professionnels de la région. ©Dasir

Avec un stock initial de deux millions d’euros, Dasir mise sur la profondeur de gamme pour répondre aux besoins spécifiques des professionnels de la région. ©Dasir

Une chose est sûre : cette ouverture s'inscrit dans une dynamique positive pour l'entreprise familiale. Malgré un premier trimestre 2025 plutôt atone pour le secteur selon le dernier baromètre Feda (+0,1 %), Dasir affiche une belle croissance. "Le marché est globalement étalé, mais nous continuons à progresser grâce à l'engagement de nos équipes, à notre capacité d'anticipation, à notre proximité avec les clients et à une offre adaptée", explique-t-elle. Une réussite que l'adhérent Apprau compte bien prolonger dans le Sud-Est.

Voire ailleurs, avec d'autres implantations à moyen et long terme ? Aucun autre projet de ce type n'est à l'ordre du jour pour le moment, répond la présidente. "Chaque chose en son temps. L'essentiel est de réussir Vitrolles. Ensuite, nous verrons", conclut-elle. L'ouverture de cette plateforme marque déjà une étape clé pour Dasir, qui entend bien s'y installer durablement, à la veille de son 70e anniversaire, en 2026.

A+Glass récompense ses franchisés à Amsterdam

Plus de 250 personnes ont assisté au congrès d'A+Glass à Amsterdam, du 29 mai au 1er juin 2025. À cette occasion, les franchisés du réseau ont pu resserrer leurs liens et échanger leurs expériences. Ils ont également pris part à des ateliers collaboratifs thématiques pour préparer l'avenir du réseau.

Reconnaissance du travail de terrain

Par ailleurs, la tête de réseau a remis ses trophées à ses adhérents les plus exemplaires, parmi 540 membres, dans certains domaines. Ainsi, ses A+d'Or récompensent l’engagement, l’excellence et la performance au sein de l'enseigne. Les réparateurs récompensés dans cette catégorie sont Frédéric Cambier, gérant d'A+ Glass Auterive (31), Rudy Fontaine d'A+ Glass Châteaudun (28) et Jonathan Haurat de Mérignac (33).

"Ces prix symbolisent la reconnaissance d’un travail quotidien sur le terrain, précise Marie-Pierre Tanugi de Jongh, directrice générale du réseau. À travers les A+ d'Or, nous valorisons les centres qui font rayonner notre marque par leur professionnalisme, leur implication et leur proximité avec les clients".

Valeurs fondamentales

Parallèlement, les centres d'A+Glass de Saint-Jean-de-Maurienne (73) et de Plaisir (78) ont reçu un A+Connecté. Ce dernier trophée récompense les centres les plus engagés dans le domaine numérique. Ils animent activement leur communauté en ligne, valorisent leur savoir-faire et renforcent la visibilité du réseau sur les réseaux sociaux.

Leurs efforts sur internet répondent à la fois aux désirs des apporteurs d'affaires et aux évolutions des habitudes des automobilistes. Ils complètent le positionnement de ce réseau familial dans le domaine de la RSE. En effet, bien avant les polémiques entre assureurs et réseaux de vitrage indépendant, A+Glass défend depuis longtemps "les valeurs éthiques, de diversité, d'intégrité, de droiture, de confiance et d'humanisme". Cela aussi bien vis-à-vis de ses salariés que de ses partenaires et clients.

Exide simplifie ses gammes et accélère sur la formation

Autopromotec, du 21 au 24 mai 2025, a été l’occasion pour Exide Technologies de présenter le nouvel étiquetage de ses batteries. Le fabricant européen, basé à Gennevilliers (92), poursuit le développement de sa propre identité, à distance des orientations de sa maison mère américaine, dans la continuité de sa prise d’autonomie entamée en 2020.

"Nous ne nous appuyons plus seulement sur le rôle de pourvoyeur d'énergie, mais aussi sur la durabilité", précise Marleen Boucoiran, directrice de la communication Europe du groupe. Dorénavant, la filiale met en avant ses efforts environnementaux sur le même plan que l'innovation.

Un code couleur pour guider les professionnels

Dans cette logique, Exide Technologies a jugé utile de clarifier son offre afin que ses clients distributeurs et réparateurs identifient plus facilement ses différentes technologies et marques : Exide, Tudor et Fulmen. Le forunisseur a donc présenté son nouveau code couleur annoncé depuis quelques mois. Les visiteurs du stand ont ainsi découvert que les batteries AGM adoptent une étiquette violette, les modèles EFB une étiquette marron, et les batteries Premium, Excell et Classic une étiquette jaune. Objectif : limiter les erreurs de montage en atelier.

Ce code visuel devrait encore être rationalisé grâce à l’appui des outils numériques. Le site internet d’Exide propose une page "Trouver la bonne batterie", permettant aux professionnels de saisir un numéro de plaque d’immatriculation ou de VIN pour identifier la référence adaptée au véhicule en entretien. Un moyen simple d’éviter toute confusion au montage.

Autre évolution notable : toutes les enveloppes de batteries sont désormais noires. "L’utilisation de plastique noir permet un recyclage complet de nos produits", souligne Marleen Boucoiran.

Doper l'activité des garagistes

À l'écoute des demandes du terrain, le groupe met aussi l'accent sur la formation. Une nécessité d'après Marleen Boucoiran qui cite l'une des dernières études de l’Adac (Automobile Club allemand). "La batterie 16 volts est à l'origine de 44,9 % des pannes. Et ces dernières sont dues à des problèmes de maintenance car beaucoup de garagistes oublient de tester les batteries lorsqu'ils contrôlent le véhicule".

En les sensibilisant sur le sujet, Exide compte donc contribuer à doper leurs activités. Le spécialiste prévoit d'organiser des sessions pour les garagistes et distributeurs. Ces formations doivent leur donner toutes les cartes en main pour travailler efficacement, grâce à des informations actualisées sur les nouvelles technologies et les évolutions du marché.

De la production au recyclage

Pour satisfaire la sensibilité grandissante des automobilistes au respect de l'environnement, Exide insiste sur son positionnement. Le groupe met en avant son offre de batteries de haute qualité fabriquées en Europe, sur des lignes de production conformes aux standards de la première monte. Elle développe les batteries AGM reconnues pour leur durabilité en misant sur une augmentation du parc électrique dans les prochaines années.

Et cette posture repose sur un dispositif solide de 5 000 salariés européens, majoritairement employés sur des sites industriels. Les batteries automobiles sont fabriquées en Allemagne (Büdingen), en Espagne (à Azuqueca De Henares et Manzanares), en Italie (à Romano) et en Pologne (à Poznan). Tandis que ces mêmes produits sont recyclés sur ses sites d'Azambuja (Portugal), de Bonmati et de San Esteban de Gormaz (Espagne). Le spécialiste se montre ainsi pleinement engagé dans l'économie durable.

Garages : le coût de l’entretien freine les automobilistes

Attachés à la fiabilité de leur véhicule, les automobilistes doivent composer avec des budgets de plus en plus contraints, révèle une récente étude menée par BVA Xsight pour le réseau AD (groupe Autodistribution).

Si 88 % des sondés affirment faire réviser leur véhicule principal au moins tous les deux ans (56 % au moins une fois par an, cette régularité masque des renoncements récurrents liés aux coûts. Ainsi, 71 % déclarent avoir déjà repoussé des réparations recommandées par leur mécanicien, principalement pour des raisons financières.

Le prix constitue d’ailleurs la première raison invoquée par les automobilistes qui n’effectuent pas les réparations préconisées. Parmi eux, 77 % évoquent directement le coût, loin devant les autres motifs comme le manque de temps, la méfiance envers les professionnels ou l’indisponibilité du véhicule.

Un choix de garage guidé par le prix et le web

Dans un contexte économique incertain, 71 % des répondants préfèrent conserver leur voiture actuelle — quitte à en assumer les réparations — ou se tourner vers l’occasion, plutôt que d’investir dans un véhicule neuf. Par ailleurs, 65 % se disent prêts à se séparer de leur véhicule si le coût d’une réparation dépassait sa valeur marchande, soulignant le rôle de l'entretien comme levier de prolongation de la durée de vie automobile.

Lorsqu’il s’agit de choisir un garage, la majorité des automobilistes privilégient des critères objectifs comme le prix (59 %), la qualité du service (53 %) et la disponibilité (30 %). Internet joue aussi un rôle déterminant : 64 % déclarent se renseigner en ligne avant de prendre rendez-vous. Les avis clients (66 %) et la proximité du garage (60 %) arrivent en tête des éléments pris en compte.

Toutefois, seuls 44 % des répondants estiment que les garagistes ne réalisent que les prestations nécessaires et 43 % les jugent honnêtes sur les prix. Ces chiffres traduisent une perception encore mitigée, malgré une reconnaissance de la compétence (81 %) et du sérieux (75 %) des professionnels du secteur.

Vers une évolution des attentes des automobilistes

Pour réduire la facture, une large majorité des automobilistes se disent prêts à accepter l’usage de pièces de seconde main. Ce sont 69 % des répondants qui l’envisageraient pour certaines catégories de composants, principalement les éléments de carrosserie, les rétroviseurs ou les phares. Cette acceptation traduit une certaine maturité des consommateurs vis-à-vis des pratiques de réparation plus économiques, à condition que la sécurité ne soit pas compromise.

L’étude met en lumière une tendance de fond : la volonté des automobilistes de prolonger la vie de leur véhicule sans rogner sur la sécurité. Ce comportement implique pour les réparateurs une capacité à proposer des prestations accessibles, transparentes et adaptées à des véhicules vieillissants. Comme le souligne le réseau AD, qui célèbre cette année ses 40 ans, "l’enjeu est d’accompagner les clients en leur proposant des solutions fiables, abordables et durables".

Autodoc accélère en France avec une forte croissance au premier trimestre 2025

Avec une hausse de 34,5 % de son chiffre d’affaires sur le marché français au premier trimestre 2025, Autodoc signe l’une de ses meilleures performances en Europe. Cette progression s’inscrit dans un contexte globalement porteur pour le groupe allemand, dont le chiffre d’affaires total s’établit à 427,3 millions d’euros, en hausse de 21,2 % par rapport à la même période de l’année précédente.

"Nous sommes ravis de démarrer l’exercice financier aussi solidement malgré un contexte macroéconomique incertain, et nous travaillons sans relâche pour poursuivre notre trajectoire", a déclaré Dmitry Zadorozhny, PDG d’Autodoc. Le groupe a également enregistré une amélioration de son Ebitda ajusté, en progression de 18,9 % à 33,9 millions d’euros.

Un dynamisme porté par la France et le B2C

Le segment B2C reste la principale source de revenus du groupe, avec 396,9 millions d’euros générés au premier trimestre, soit plus de 90 % du chiffre d’affaires total. Le nombre de clients actifs a bondi de 13,2 % sur un an pour atteindre 8,6 millions, tandis que le volume de commandes a progressé de 17,5 %, à 4,7 millions d’unités. Au total, 18,1 millions de produits ont été vendus au cours des trois premiers mois de l’année, contre 15,9 millions un an plus tôt.

Dans un secteur marqué par une forte saisonnalité, où les deuxième et quatrième trimestres sont généralement les plus dynamiques, le groupe estime que ce bon démarrage met en lumière la "résilience [de son] modèle économique, la pertinence de son offre et la confiance que lui accordent ses clients".

Autodoc Pro s’impose

C’est toutefois sur le segment B2B que la progression est la plus marquée. Le chiffre d’affaires généré par cette activité atteint 30,5 millions d’euros sur le trimestre, contre 11,2 millions un an plus tôt. Soit une croissance notable de 172,7 % ! Le B2B représente désormais 7,1 % du chiffre d’affaires total du groupe, contre 3,2 % à la même période de 2024.

Cette dynamique est largement portée par le déploiement complet de la plateforme Autodoc Pro en France, qui connectait plus de 18 000 ateliers à la fin mars 2025. Lancée aux Pays-Bas en mai 2024, l’offre B2B y a aussi commencé à générer des résultats tangibles.

Une dynamique européenne à poursuivre

Pour la suite de l’année, Autodoc affiche un optimisme prudent. "Nous avons pris de nombreuses mesures importantes au cours des derniers mois pour assurer le succès à long terme d’Autodoc", a affirmé Lennart Schmidt, directeur financier du groupe. Parmi ces mesures : le lancement de la place de marché Autodoc Marketplace en France en janvier dernier, l’ouverture d’un centre logistique à Gand (Belgique), et l’introduction d’Autodoc Pro dans ce même pays en mars.

Le groupe entend désormais renforcer sa présence sur les marchés à faible taux de pénétration, élargir sa base de clients B2C et poursuivre l’extension européenne de ses services Marketplace et Pro. Des investissements ciblés viendront soutenir cette stratégie, notamment dans l’automatisation, l’optimisation logistique et l’enrichissement de l’offre produit.

"La croissance continue de notre activité B2C, ainsi que l'expansion européenne de notre marketplace et de notre offre professionnelle Autodoc Pro nous permettront de rester sur une trajectoire solide", résume Lennart Schmidt.

J2R#154

Juin 2025

À Autopromotec, Vernet resserre encore ses liens avec l'Italie

Implanté en Italie depuis plusieurs décennies, Vernet manque rarement une édition du salon Autopromotec. Du 21 au 24 mai 2025, le groupe y a mis une nouvelle fois en avant l'ensemble de sa vaste gamme Calorstat by Vernet, dédiée à la rechange automobile. Celle-ci englobe l'ensemble des pièces de gestion thermique moteur ; depuis les boîtiers thermostatiques et vases d'expansion jusqu'aux contacteurs, capteurs (d'air, de pression, etc.) et sondes d'oxygène.

"Le marché italien est important pour tout le monde en Europe. Chez Vernet, il représente environ 10 % du chiffre d'affaires", expose Philippe Zeitoun, directeur de la BU après-vente du groupe. Aussi, "en participant à ce salon, nous rencontrons nos clients et nous nous faisons connaître des clients finaux, car certains ne connaissaient qu’une partie de notre catalogue, c’est l’occasion de montrer l’ensemble de notre savoir-faire", complète Sylvie Devanne, responsable marketing.

C'est pourquoi, cette année encore, le stand du spécialiste a accueilli des visiteurs venus de plusieurs pays européens. Parmi eux figuraient évidemment des Italiens, mais aussi des Allemands, Grecs et importateurs balkaniques. Leur intérêt pour le spécialiste est le fruit de plusieurs décennies d'effort du groupe pour s'adapter aux évolutions du marché transalpin depuis le lancement de Calorstat en 1991.

Initialement, en effet, le groupe ne disposait pas de références destinées aux véhicules Fiat, à l'époque où la marque dominait largement le parc roulant italien. Ces pièces étaient alors d'abord distribuées par Europa Motori, et seulement dans certaines régions.

Le tournant majeur de Vernet intervient quand Rhiag – alors acteur clé du marché – se met à distribuer Calorstat, après des années de partenariat avec l'un de ses concurrents allemands. La marque est également poussée par la réduction des parts de Fiat sur son propre marché national. Parallèlement, elle étend et diversifie ses gammes en s'appuyant sur son activité de première monte au niveau mondial. C'est le début du succès.

De 2 à plus de 100 concurrents

Aujourd'hui, 95 % de son activité automobile est réalisée à l'export dans 60 pays. Elle mobilise près de 1 000 salariés. "Nous avons gagné en performance et en couverture. Cela a rassuré les clients", commente Philippe Zeitoun. La stratégie de l'équipementier consiste à couvrir les besoins de plus de neuf véhicules sur dix sous sa propre marque, partout où il est présent.

Sa seule limite reste l'approvisionnement pour de toutes petites séries. "Celles-ci sont financièrement chères à produire pour des volumes de véhicules confidentiels", précise Philippe Zeitoun. Autre exception : son partenariat avec Valeo, auquel il fournit des références en marque blanche. Autrement, ses produits sont uniquement distribués en son nom. Vernet est ainsi parvenu à se forger une image de marque de qualité. Cette position est d'autant plus importante "qu'autrefois nous n'étions que trois fournisseurs des thermostats. Alors qu'aujourd'hui, plus de 100 marques sont présentes sur le marché".

Néanmoins, Vernet affiche son optimisme pour son avenir dans le secteur automobile qui représente désormais la moitié de son activité – à côté de l'aéronautique, du bâtiment, de l'industrie, etc. Son expertise de la gestion thermique a bâti sa notoriété et ses produits deviennent de plus en plus recherchés pour les véhicules récents, et notamment électriques, car ils nécessitent des systèmes beaucoup plus techniques que les anciens modèles. "Notre stratégie de spécialisation dans les domaines thermostatiques met les gens en confiance vis-à-vis de notre marque Calorsat", se réjouit Philippe Zeitoun.

Ecobat Battery passe sous le giron d'Endless pour accélérer son développement

Ecobat Battery change d’actionnaire. Le fonds de capital-investissement britannique Endless LLP prend le relais pour accompagner la croissance du fournisseur de batteries pour les marchés de l’automobile, de l’industrie, de la moto ou encore du secteur nautique. Le groupe dispose d’un solide ancrage en Europe, avec un réseau de 23 centres de distribution répartis en France, en Belgique, en Espagne, en Irlande, aux Pays-Bas et dans plusieurs autres pays.

"C’est un nouveau chapitre passionnant pour notre entreprise, assure Russell McBurnie, directeur général d’Ecobat Battery. Endless apporte une grande expérience dans le soutien aux entreprises de distribution spécialisées, et nous sommes convaincus que leur appui nous aidera à saisir de nouvelles opportunités de croissance et à continuer à offrir une valeur exceptionnelle à nos clients".

La filiale française se renforce aussi

Le nouveau propriétaire affiche clairement sa volonté de stimuler l’expansion des entreprises dans lesquelles il investit. Endless LLP accompagne leur transformation, soutient leurs ambitions de développement et n’hésite pas à opérer des scissions stratégiques lorsque cela s’avère pertinent. Pour Ecobat Battery, l’objectif est de renforcer la plateforme commerciale existante, avec à la clé une consolidation des positions sur le marché européen et une ouverture à de nouvelles perspectives.

"L’entreprise bénéficie d’un riche héritage, d’une équipe talentueuse et d’un rôle clair à jouer sur le marché de la distribution de batteries, affirme Andy Ross, associé d’investissement chez Endless. Nous sommes impatients de collaborer étroitement avec l’équipe dirigeante pour soutenir leur stratégie de croissance".

Une marche en avant qui a démarré en France quelques mois avant l'annonce de ce mouvement capitalistique. Comme le rapportait récemment le titre de presse locale Koikispass, la filiale française, basée à Varennes-Vauzelles (Nièvre), a emménagé en février 2025 dans de nouveaux locaux plus spacieux. La surface d’exploitation est passée de 200 à plus de 1 000 m², avec une capacité de stockage portée à 600 palettes. Dans la foulée, deux nouveaux collaborateurs ont été recrutés pour accompagner cette croissance.

Mobipolis : le GNFA se réinvente pour répondre aux défis de la mobilité

Le GNFA n'est plus, vive Mobipolis ! C’est un tournant que vient de prendre l’organisme de formation de la branche des services de l’automobile en dévoilant sa nouvelle identité. Fruit de neuf mois de réflexion avec le cabinet Coutureau & Co, le nom Mobipolis s’appuie sur deux racines symboliques.

La première, "Mobi", renvoie à la mobilité, cœur de métier de l’organisme. La seconde, "Polis", évoque à la fois la cité et la communauté, à l’image des centres de formation répartis sur le territoire, véritables lieux de rassemblement pour les apprenants, les formateurs et les entreprises.

Pour Virginie de Pierrepont, présidente-directrice générale de Mobipolis, cette nouvelle dénomination constitue un véritable "nouveau départ" et incarne une promesse forte : "Former pour transformer".

Un nouveau nom, une ambition renouvelée

Ce changement d’appellation ne se limite pas à une opération de communication. Il acte la transformation en profondeur engagée depuis 2022 avec le plan stratégique Élan 2025, lancé dans la foulée d’une crise sanitaire qui avait fortement affecté l’activité du GNFA.

Cette feuille de route a produit ses premiers résultats. En 2023, le chiffre d’affaires de l’organisme a ainsi bondi de 25 %, avant d’enregistrer une nouvelle croissance de 7 % en 2024. L’objectif initial de 50 millions d’euros de revenus a ainsi été dépassé, confirmant le redressement de l’établissement.

Face à cette dynamique retrouvée, le plan stratégique a été prolongé jusqu’en 2027. Rebaptisé Élan 2027, il met l’accent sur trois priorités : la conquête de nouveaux marchés, l’agilité organisationnelle et l’innovation pédagogique.

Une offre de formation en pleine expansion

Mobipolis entend désormais s’imposer comme le pôle de référence pour l’ensemble des entreprises de la mobilité. Ce repositionnement s’appuie sur une offre de formation élargie, qui couvre la formation continue (deux tiers de son activité), l’alternance et la reconversion. "Nous sommes le seul organisme de formation actif sur tous les métiers de l’automobile et sur tout le territoire", insiste Virginie de Pierrepont. Aujourd’hui, près de 1 400 jeunes suivent une formation en apprentissage dans l’un des quinze centres que compte Mobipolis à travers la France.

Depuis 2022, l’organisme propose également des parcours de reconversion, notamment à destination de demandeurs d’emploi orientés vers des postes de mécanicien service rapide et d'aide-carrossier, via des dispositifs tels que la POEI de France Travail. L’an dernier, quelque 200 personnes ont ainsi bénéficié de ces dispositifs de reconversion grâce au GNFA.

Pour renforcer son attractivité et mieux répondre aux attentes du terrain, Mobipolis se structure désormais autour de plusieurs entités. Mobipolis Campus porte les formations en alternance, avec une identité graphique propre destinée à séduire les jeunes générations. Mobipolis Académie est dédiée à la formation interne des collaborateurs. Mobipolis Lab devient le fer de lance de l’innovation pédagogique, tandis que Mobipolis Alumni rassemble les anciens apprenants autour d’un réseau professionnel.

L’innovation comme moteur pédagogique

Parmi ses axes majeurs de développement, Mobipolis a fait de l’innovation une priorité. L’année 2025 verra l’intégration de la réalité virtuelle dans les formations à l’habilitation électrique, de la réalité augmentée pour les modules techniques comme la géométrie des trains roulants, ou encore l’usage d’outils d’intelligence artificielle pour les diagnostics en atelier ou les réceptions après-vente.

Des "serious games" viendront, en outre, enrichir les contenus pédagogiques, tout comme un outil d’ancrage mémoriel pour consolider les apprentissages comportementaux. L’organisme mise également sur l’essor de la formation en situation de travail, particulièrement dans les métiers de la carrosserie, où les tensions sur le recrutement sont fortes et les techniciens peu disponibles pour se déplacer en centre.

La RSE au cœur de l’engagement de Mobipolis

Le changement d’identité s’accompagne d’un engagement renforcé en matière de responsabilité sociétale. Mobipolis a ainsi réalisé son premier bilan carbone en 2024, faisant état de 7 246 tonnes d’émissions de CO₂, dont près d’un quart proviennent des déplacements professionnels. En réponse, l’organisme s’engage à électrifier l’ensemble de sa flotte d’ici 2030.

Il entend aussi garantir l’accessibilité de ses formations à moins d’1h30 de trajet pour ses clients, tout en visant une labellisation RSE centrée sur l’inclusion et l’évolution professionnelle.

Précisons que ces actions ont été saluées par Mobilians, qui participe à la gouvernance de Mobipolis. "Le GNFA était le bras armé de la formation continue. Mobipolis en est aujourd’hui le fer de lance moderne. C’est une réussite collective", conclut Francis Bartholomé, président de Mobilians et de l’Opco Mobilités.

Distribution de pièces : l’activité poursuit son redressement en avril 2025

L’activité des distributeurs de pièces automobiles conserve son orientation positive en avril. Le dernier baromètre mensuel de la Feda, réalisé en partenariat avec Xerfi, enregistre une hausse de 1,6 % par rapport à avril 2024.

Un niveau supérieur à celui de la consommation des ménages, en léger repli sur la même période (-0,1 %), et dans un contexte de faible inflation (+0,8 %). Sur les quatre premiers mois de l’année, la tendance reste modérément positive avec une progression cumulée de 0,5 %.

VL : une reprise en demi-teinte

La dynamique de reprise concerne l’ensemble du marché. Côté véhicules légers, l’activité progresse de 1,5 % en avril. Cette évolution masque toutefois des disparités marquées entre les différentes familles de produits : seule la peinture-carrosserie soutient véritablement la croissance, avec une hausse de 2 %. À l’inverse, la mécanique recule légèrement (-0,5 %) et les équipements-outillages enregistrent une baisse plus marquée (-1 %). L’activité atelier, quant à elle, reste stable.

Sur les quatre mois cumulés, le segment VL affiche une progression modeste de 0,6 %, reflet d’une reprise encore fragile et irrégulière.

Le poids lourd retrouve de l’élan

Le segment PL confirme sa bonne tenue, avec une hausse de 2 % en avril, identique à celle observée en mars. Cette croissance repose sur des contributions différenciées : les équipements et outillages bondissent de 8 %, tandis que les prestations en atelier progressent de 4,5 %. Seule la distribution de pièces à client final affiche un recul, à hauteur de 1 %.

Sur les quatre premiers mois de 2025, l’activité PL reste cependant légèrement en retrait, avec un recul cumulé de 0,2 %. Ce redressement récent pourrait donc marquer un tournant, sous réserve d’une confirmation dans les mois à venir.

"Nous ne sommes pas de simples logisticiens !" : la mise au point des distributeurs de pièces

À noter que cette reprise ne s’explique pas par un effet calendaire : le mois d’avril 2025 comptait autant de jours ouvrables que celui de l’an dernier (21 jours). Ce contexte donne davantage de crédit à la tendance positive observée, même si celle-ci reste mesurée.

Midas accélère avec une vingtaine d’ouvertures en 2025

Midas amorce une nouvelle phase de son expansion. Après plusieurs années de croissance soutenue, l’enseigne de réparation rapide, qui fédère aujourd’hui 367 centres, veut atteindre les 390 implantations en France d’ici la fin 2025.

Pour y parvenir, elle mise sur une stratégie de développement territorialisée, structurée autour de deux axes principaux : le renforcement de ses liens avec les groupes de distribution automobile et la participation active aux événements économiques locaux.

"Ces derniers mois, nous avons été approchés et avons nous-même démarché des groupes de concessions dont certains nous font aujourd’hui confiance", indique Sébastien Etienne, directeur développement et concepts de Midas France. "Ces entités sont pour nous de superbes opportunités d’ancrage en régions que nous comptons bien continuer de provoquer et de saisir en 2025."

De nouveaux outils pour les franchisés

Pour structurer davantage sa communication à destination des candidats à la franchise, Midas lancera dans les prochains mois un site internet dédié au recrutement. Il proposera une présentation complète des services et garanties apportés par la marque : accompagnement au financement, assistance à la recherche d’emplacements, appui marketing, dispositifs de formation. Ce nouvel outil a été complété par un livre blanc, destiné à valoriser le modèle de franchise Midas et ses perspectives de rentabilité.

Rappelons que l’enseigne s’est également illustrée ces dernières semaines avec le lancement de son activité vitrage, Midas Glass. Un métier complémentaire pour le réseau qui poursuit sa trajectoire de croissance tout en diversifiant ses relais de développement.

"Nous mettons en place des centres pilotes avec pour objectif de déployer à moyen terme une centaine de Midas Glass. Comme pour chacun de nos métiers, nos partenaires franchisés et leurs équipes dédiées seront accompagnés par Midas pour développer cette nouvelle compétence", conclut Julien Gourand, directeur général de Midas France.

Kennol automatise la distribution d’huile en atelier

Après la commercialisation l'été dernier de son Barista Oil à destination des réseaux de retail, Kennol lance le premier distributeur automatique d'huile en vrac. Baptisée Barista Oil Garage, cette déclinaison, entièrement automatisée, est cette fois dédiée aux professionnels de la réparation.

Son fonctionnement est simple : le mécanicien saisit la plaque d'immatriculation du véhicule (ou choisit manuellement le produit qu'il désire), la machine sélectionne l'huile préconisée par le constructeur, la quantité pour le carter concerné, et la distribue en quelques secondes, en ajoutant une étiquette de vidange préremplie.

En outre, l'appareil indique les stocks de chaque référence et envoie des alertes lorsque le volume restant se révèle inférieur à 20 l. Il est également compatible avec les Ecobox 20 l et les fûts de 220 l. Le Barista Oil Garage facilite ainsi la gestion des stocks et la traçabilité (toutes les opérations sont enregistrées avec la date, le nom du mécanicien, la plaque du véhicule, le type d'huile et la quantité délivrée). L'outil permet également d'augmenter la productivité de l'atelier.

Shampouineuse sans fil : Kärcher facilite le nettoyage des textiles

Pensée pour les professionnels en quête d’efficacité et de flexibilité pour leurs opérations de nettoyage, la shampouineuse Puzzi 2/1 Bp de Kärcher se distingue par son format sans fil. Fonctionnant avec la batterie Power 36V/7,5 Ah, elle offre une autonomie de 46 minutes. Suffisant pour réaliser des interventions ponctuelles dans les intérieurs de véhicules, sans contrainte de branchement électrique.

Compact, l’appareil se veut également maniable grâce à une poignée ergonomique, un flexible d’injection-extraction de 1,9 mètre et un système de fixation pour accessoires intégrés, utile au transport comme au rangement.

Conception pratique et autonomie renforcée

La shampouineuse Puzzi 2/1 Bp intègre deux réservoirs séparés pour l’eau propre (1,7 litre) et l’eau sale (2,9 litres), facilement amovibles pour simplifier remplissage, vidange et entretien. Son suceur dernière génération permet d’atteindre les recoins et petites surfaces, répondant aux exigences des interventions rapides. Le système d’injection-extraction permet un détachage en profondeur, avec un temps de séchage réduit, ce qui minimise l’indisponibilité des surfaces traitées.

L’écran LCD fournit en continu les données sur le niveau de charge et l’autonomie restante, un atout pour organiser les interventions sans interruption. La batterie, résistante aux chocs et protégée contre les surtensions, est compatible avec d’autres appareils de la plateforme Kärcher Battery Power 36V, facilitant la gestion de flotte de matériel.

Au-delà de sa compacité, l’appareil mise sur la durabilité. Il embarque une turbine annoncée pour 1 000 heures d’utilisation, ainsi qu’une pompe à membrane conçue pour résister à l’usure.

Norauto dévoile un pneu 4 saisons plus sûr et plus durable

Le marché des pneus 4 saisons connaît une dynamique soutenue, avec une progression estimée à plus de 30 % ces dernières années. Selon Coralie Mercier, responsable pneumatique chez Norauto, le succès de ce produit repose avant tout sur leur polyvalence.

"Autrefois perçus comme des compromis, les pneus 4 saisons modernes offrent aujourd’hui des performances équivalentes, voire supérieures, à celles des pneus été ou hiver dans des conditions modérées", rappelle-t-elle.

L’enseigne du groupe Mobivia entend capitaliser sur cette tendance avec le 4 Seasons 2. Disponible depuis mars, ce pneumatique a été conçu pour offrir une performance constante tout au long de l’année, sans compromis sur la sécurité.

Performances améliorées et sécurité renforcée

Fruit de plusieurs évolutions techniques, le 4 Seasons 2 affiche des résultats probants en matière de tenue de route. Il se distingue notamment par sa capacité à résister à l’aquaplaning jusqu’à 85 km/h et une distance de freinage sur sol sec raccourcie de 2,3 mètres par rapport à la génération précédente. Le confort acoustique n’est pas en reste : le niveau sonore, oscillant entre 69 et 72 dB, a été réduit grâce à une nouvelle conception des sculptures de bande de roulement.

Disponible en 44 dimensions pour véhicules particuliers, le 4 Seasons 2 est également décliné en version VAN pour les utilitaires légers. Il vise ainsi aussi bien les automobilistes particuliers que les professionnels.

Toutes les références sont compatibles avec les véhicules électriques, certaines portant même le marquage spécifique EV. Autre point fort : sa longévité. Après 50 000 km, jusqu’à 66 % des lamelles restent intactes, ce qui garantit le maintien des performances, même à l’état usé.

Un positionnement écoresponsable affirmé

Le nouveau pneu signé Norauto s’inscrit dans une logique de production plus durable. Il intègre jusqu’à 34 % de matériaux biosourcés, comme des huiles naturelles et du PET recyclé, certifiés ISCC. Fabriqué en Europe, le 4 Seasons 2 limite son empreinte carbone liée au transport, tout en assurant un niveau de qualité élevé.

Pour accompagner cette montée en gamme, Norauto propose une garantie allant jusqu’à 50 000 km ou cinq ans. En cas d’usure prématurée, le remboursement s’effectue au prorata. Cette garantie est par ailleurs cessible en cas de revente du véhicule, une option encore peu répandue sur le marché du pneumatique.

UFICore, le nouveau filtre poids lourd signé UFI Filters

UFI Filters étoffe son catalogue aftermarket avec le lancement de la gamme UFICore, dédiée à la filtration de l’air moteur des poids lourds, engins de chantier et des véhicules agricoles. Composée de 11 références à ce jour, elle couvre environ 500 applications.

UFICore se positionne comme une alternative aux filtres d’origine. Conformes à la norme ISO 5011, ces filtres affichent une efficacité de 99,99 % tout en maintenant une faible perte de charge, selon le fabricant. Une performance rendue possible par une conception spécifique à canaux, qui optimise la circulation de l’air tout en limitant l’encombrement.

Technologie à rainures : efficacité et compacité

La particularité de UFICore réside dans sa géométrie filtrante : des rainures dirigent le flux d’air vers des canaux fermés, contraignant ce dernier à circuler dans des passages adjacents avant d’atteindre le système d’admission moteur.

Ce dispositif permet non seulement de réduire la vitesse du flux, mais aussi d’abaisser la perte de pression et d’optimiser la surface de filtration dans un format réduit. UFI annonce une réduction de la taille du filtre jusqu’à 40 % par rapport à une solution plissée classique, ce qui facilite son intégration dans les compartiments moteurs exigus.

Les médias utilisés, à base de cellulose et fibres synthétiques (sans fibre de verre), ont été sélectionnés après une série de tests comparatifs et d’analyses microscopiques. L’objectif : offrir un niveau de protection équivalent à celui des filtres d’origine, même en conditions extrêmes.

Un premier succès en OES

Si UFICore fait aujourd’hui son entrée dans l’aftermarket, il n’est pas totalement inconnu du marché. Le produit a déjà été adopté en tant que solution de remplacement d’origine par un grand constructeur de poids lourds, et une seconde homologation OES est en cours auprès d’un autre acteur mondial.

"Avec UFICore, le groupe UFI souligne une fois de plus que l'innovation technologique, l'étude, et la recherche continue de nouvelles solutions sont au cœur de son ADN […] pour le secteur des véhicules utilitaires lourds", souligne Paolo Cataldi, directeur général de l’activité aftermarket chez UFI Filters.

Pensé pour les applications les plus exigeantes, UFICore peut être associé à un filtre de sécurité secondaire afin de garantir la propreté du système d’admission lors des opérations de maintenance.

ID Rechange lance le Next Passthru Remote

Pour répondre à aux nouveaux défis du diagnostic électronique, ID Rechange propose désormais aux réparateurs son service Next Passthru Remote. Accessible via l’ensemble des distributeurs du groupement, cette interface permet une intervention à distance par les techniciens de ServiceNext, en s’appuyant sur les logiciels et les bases de données des constructeurs.

Concrètement, le réparateur branche l’interface à la prise diagnostic du véhicule. Un expert peut alors intervenir en temps réel depuis une station centralisée. Le système couvre une large gamme d’opérations, allant de la simple lecture de codes défauts à la reprogrammation complète des calculateurs, en passant par le déblocage des passerelles de sécurité ou la remise à zéro des indicateurs de maintenance.

Une facturation simple et transparente

Cette solution s’adresse en priorité aux professionnels confrontés à des pannes complexes ou à des modèles moins courants pour lesquels ils ne disposent ni des outils, ni des compétences internes nécessaires. Elle permet d’éviter le recours à la sous-traitance ou au réseau constructeur, tout en offrant des garanties de précision et de conformité. Comme le souligne ID Rechange, "chaque intervention est validée par le réparateur avant sa réalisation".

L’offre couvre la quasi-totalité du parc roulant, des marques européennes comme Renault, Stellantis ou BMW, aux constructeurs asiatiques (Toyota, Nissan, Hyundai, etc.) et américains (Ford, Chrysler, etc.), sans oublier certains modèles de prestige comme ceux de Porsche ou Maserati. Les coûts d’intervention varient en fonction de la marque, du modèle et du type d’opération. Un devis peut être établi avant chaque session.

ID Rechange a mis en place un système de facturation mensuelle récapitulant l’ensemble des prestations réalisées sur la période. L’interface elle-même est disponible sans surcoût auprès du réseau. Pour tirer pleinement parti de la solution, un abonnement au service d’assistance technique Next Assist est recommandé, bien que non obligatoire.

Salon Autopromotec 2025 : succès d'une édition responsable

Le salon de l’après-vente automobile de Bologne a signé un retour en force à l’occasion de sa 30e édition. Du 21 au 24 mai, 1 692 entreprises ont présenté leurs dernières avancées sur les 165 000 m² d'Autopromotec. Une affluence qui a permis au salon d’accueillir plus de 97 300 visiteurs, renouant ainsi avec ses niveaux de fréquentation.

En effet, cette édition 2025 surpasse largement celle de 2023, que ce soit en surface occupée ou en fréquentation. Elle frôle même les performances historiques de l’édition 2019 – 119 000 visiteurs et 1 599 exposants sur 162 000 m² –, et la dépasse même en fréquentation quotidienne, avec une moyenne de 24 337 participants par jour.

Une première européenne sur le plan RSE

"Les chiffres que nous présentons sont certifiés, ce qui garantit la plus grande transparence et crédibilité, mais aussi l’efficacité du travail collectif qui nous permet de proposer un rendez-vous solide, reconnu et en constante progression", souligne Renzo Servadei, président d’Autopromotec.

Cette année, l’événement a franchi une étape supplémentaire en obtenant la certification ISO 20121, une première pour un salon européen de l’après-vente. Ce référentiel, dédié au secteur événementiel, atteste d’une gestion écoresponsable. L’organisation de la manifestation, la conception des stands et certaines conférences ont ainsi été orientées vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement, de l’économie circulaire et de la transition numérique.

"L’obtention de la certification ISO 20121 constitue une étape importante vers une nouvelle manière, plus consciente et responsable, d’organiser des salons", précise Renzo Servadei.

Des contenus tournés vers l’avenir

La programmation 2025 a mis en lumière des enjeux structurants le marché de l'après-vente : accès aux données, montée en puissance du numérique, durabilité des activités et valorisation du savoir-faire made in Italy. Ces thématiques ont été développées dans des espaces d’exposition dédiés à l’innovation et lors de nombreuses conférences.

Sans surprise, la transition écologique, la digitalisation et l’évolution des compétences dans les domaines de la distribution et de l’entretien-réparation ont constitué les autres fils rouges de cette édition.

17 % de visiteurs étrangers

Cette dynamique s’est traduite par l’organisation de 858 rendez-vous B2B, impliquant 146 représentants issus d’au moins 110 entreprises italiennes. L’initiative a été portée conjointement par Autopromotec, le ministère italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, ainsi que l’agence ICE, en charge de la promotion des entreprises italiennes à l’international.

L’événement revendique d'ailleurs une ouverture croissante à l'export: 45 % des exposants venaient de 16 pays différents, tandis que 17 % des visiteurs étaient étrangers, en provenance de 130 pays.

"Les résultats obtenus par Autopromotec 2025 ne doivent rien au hasard : ils sont la preuve concrète de la valeur et du savoir-faire de l’ensemble de la filière de l’après-vente automobile", résume Renzo ServadeiIl remercie au passage les exposants et visiteurs "qui, avec passion et compétence, contribuent à faire de cet événement un formidable concentré de technologie, d’innovation et de vision".

Certains professionnels auraient d’ores et déjà confirmé leur participation à la prochaine édition, prévue du 26 au 29 mai 2027.

Unigom convoite le haut du panier français

Spécialiste de la conception et fabrication de composants en caoutchouc-métal pour VL et VU, Unigom poursuit sa stratégie de croissance à l’échelle européenne. Présente sur le salon Autopromotec 2025 à Bologne (Italie), la société familiale a affiché ses ambitions d’expansion, notamment en direction du marché français.

"En France, nous sommes trop peu présents. Nous sommes en train de travailler là-dessus. Nous cherchons des distributeurs capables de bien représenter la marque, avec l'ambition d'exploiter toute la gamme", explique Marcella Saracco, directrice de la communication d'Unigom depuis un an.

Unigom promeut la fabrication italienne

Unigom repose sur une structure industrielle intégrée, avec des unités de production situées dans les environs de Brescia et de Turin. La société opère sous trois marques : Unigom, marque historique de pièces caoutchouc-métal pour l’aftermarket, Deltagom, rachetée récemment, utilisée plus principalement en marque blanche, ainsi qu'AGES, une marque reprise il y a cinq ans et positionnée sur le segment OE.

"Unigom a acquis Deltagom et AGES. AGES, c’est un projet orienté OE, avec une très bonne réputation, même si nous n’avons pas encore beaucoup communiqué dessus", précise la porte-parole. Les produits sont 100 % fabriqués en Italie, avec un contrôle qualité systématique. "Chaque produit est testé. Le taux de réclamation est proche de zéro", précise-t-elle.

Le catalogue Unigom comprend aujourd’hui plus de 11 000 références, couvrant 99 % du parc automobile européen. La société fabrique notamment des silent blocs, supports moteurs, bras de suspension et autres composants antivibratoires divers.

Stratégie de distribution sélective

Loin des logiques de volume à tout prix, Unigom applique une politique de distribution fondée sur des partenariats solides avec des acteurs bien implantés localement. "Nous ne voulons pas de distributeurs qui prennent quatre ou cinq références juste pour compléter leur catalogue. Ce que nous cherchons, ce sont des partenaires qui comprennent notre marque, qui veulent grandir avec nous", affirme l'Italienne.

En Espagne et en Italie, la marque collabore avec des distributeurs de premier plan, tels que Groupauto et Autodis. "En Italie, comme en Espagne, nous ne travaillons qu’avec le haut du marché. C’est ce que nous cherchons à reproduire aussi en France".

Entreprise à capitaux familiaux, Unigom défend un modèle indépendant face aux grandes multinationales du secteur. L’approche est centrée sur la valeur humaine, la qualité technique et une certaine idée de la responsabilité industrielle. "Ce que j’aime ici, c’est que les dirigeants mettent leur propre énergie dans l’entreprise. Ils se lèvent le matin pour faire grandir la boîte. Ça change tout dans la façon de travailler", confie-t-elle.

Dans ce salon "maison", l'équipementier italien présente une offre mature et une vision claire du partenariat. De quoi séduire à moyen terme l'après-vente hexagonal.

La FFC assure ses adhérents avec GAN

S'ils s'opposent parfois sur la gestion des réparations automobiles, carrossier et assureur ont encore besoin l'un de l'autre. Le récent partenariat signé entre la branche réparation et services de la FFC et Gan Prévoyance illustre cette nécessaire coexistence.

"500 conseillers pour des accompagnements sur mesure"

Cet accord vise à fournir un nouveau service sur mesure aux adhérents du syndicat professionnel. À la suite de celui-ci, l'assureur présentera aux réparateurs intéressés les dispositifs existants au cours d'un bilan de protection gratuit et sans engagement. Il leur fera ainsi découvrir les dispositifs les plus adaptés à leur situation, après une évaluation de leur protection actuelle.

"Le rôle de notre fédération consiste à apporter les meilleurs outils et services à nos adhérents. Nous avons été satisfaits d’un premier déploiement de ce partenariat au niveau de notre région Grand Sud-Ouest en 2024 et nous le généralisons à présent à toute la France", précise Laurent Fourcade, président de la FFC Mobilité réparation et services.

Ce dispositif repose sur les 500 conseillers de l'assureur, répartis sur toute la France. Ceux-ci garantissent aux professionnels de bénéficier d'un accompagnement spécifique à leur métier. GAN Prévoyance assure ainsi ces chefs d'entreprise – qui endossent souvent de lourdes responsabilités – ainsi que leurs proches. Une mission que l'assureur affirme suivre selon des principes proches de ceux défendus par la FFC : engagement, qualité de service et relation humaine.

Antonio Filosa, nouveau boss de Stellantis

Antonio Filosa a été désigné CEO de Stellantis à l’issue d’un processus de sélection mené par un comité spécial du conseil d’administration. Sa nomination sera formalisée lors d’une assemblée générale extraordinaire convoquée dans les prochains jours, mais il recevra dès le 23 juin les pouvoirs exécutifs nécessaires à l’exercice de ses fonctions. Cette transition s’accompagne du maintien de John Elkann à la présidence exécutive du conseil.

Précisons qu’Antonio Filosa prépare déjà la composition de sa future équipe de direction. Il la dévoilera à compter du 23 juin. "Nous avons les marques les plus emblématiques de l’histoire de l’automobile et un héritage d’innovation de plus de 100 ans. [...] C’est par la confiance portée à nos équipes que nous atteindrons l’excellence", a déclaré le nouveau CEO.

Un parcours forgé sur deux continents

Ce choix d’un dirigeant interne n’est pas anodin. Antonio Filosa connaît bien la maison Stellantis, qu’il a rejointe il y a un quart de siècle. Il y a occupé des postes de direction dans plusieurs régions stratégiques, contribuant à l’essor des marques du groupe en Amérique du Sud et en Amérique du Nord.

À la tête des opérations sud-américaines, Antonio Filosa a repositionné Fiat comme leader régional. Il a également accompagné le développement des marques Peugeot, Citroën, Ram et Jeep, tout en pilotant la création de l’usine de Pernambuco au Brésil. Ce site a permis l’implantation industrielle de Jeep hors des États-Unis, avec un succès rapide sur les marchés locaux.

Nommé ensuite CEO de la marque Jeep, il a accéléré son déploiement mondial, en particulier en Europe où des modèles comme la Jeep Avenger se sont imposés dans les ventes. Depuis fin 2024, Antonio Filosa occupait les fonctions de COO pour l’ensemble des Amériques, avec pour mission de réorganiser les opérations nord-américaines, assainir les stocks, restructurer l’encadrement et renforcer les relations avec les partenaires industriels et syndicaux.

Une gouvernance consolidée

John Elkann a salué les qualités de son nouveau CEO : "Antonio montre une véritable compréhension de notre industrie, de notre entreprise et de ses employés, qu’il considère comme notre principale force. [...] Son leadership fort et efficace, en Amérique du Nord et en Amérique du Sud, à un moment de défi sans précédent, a confirmé qu’il possède les qualités indispensables pour le poste de CEO."

Une confiance partagée par d’autres figures clés du groupe. Robert Peugeot, vice-président de Stellantis, a souligné "son leadership prouvé au cours de ses nombreuses années au sein de notre entreprise".

Sodise lorgne l'Europe avec Stilker

Fort de ses 40 ans d’expérience sur le marché français, Sodise a amorcé depuis deux ans un tournant stratégique en accélérant son développement à l’international. "Nous sommes dans une véritable démarche de prospection de distributeurs, en Italie comme ailleurs en Europe", explique David Illoz, directeur des ventes à l'international de Sodise. La marque  Stilker , spécialisée dans l’équipement de garage, a été choisie comme vitrine du groupe lors du salon Autopromotec de Bologne.

Avec une gamme riche de près de 20 000 références, Sodise dispose d’un savoir-faire multiple : grossiste, assembleur, et concepteur de produits en partenariat avec des fabricants spécialisés. Son objectif est clair : faire de l'international un levier significatif de croissance. "L’export, idéalement, devrait représenter un quart de notre chiffre d’affaires d'ici 2030." Aujourd’hui, Sodise enregistre 63 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel, dont déjà 4 millions réalisés à l’étranger, principalement en Espagne.

Une stratégie de montée en puissance

L’Espagne a, en effet, servi de marché pilote pour l’expansion européenne, avec des résultats déjà probants. "Après Motortec, notre taux de conversion avec les distributeurs espagnols avoisine les 70 %", affirme-t-il. Sodise adopte une approche pragmatique, en s’appuyant sur des partenaires locaux de taille modeste, plus agiles et adaptés à des marchés souvent très fragmentés. L’Italie est la prochaine cible, malgré un contexte très concurrentiel. "Comme l'Espagne, c’est un marché très atomisé."

Le choix de Stilker pour mener cette expansion n’est pas anodin. Positionnée sur l’entrée de gamme à usage professionnel, la marque propose une offre compétitive, conçue pour répondre aux attentes de marchés sensibles aux prix. "Quand on expose avec cette marque-là, ça marche. C’est notre entrée de gamme professionnelle, avec un positionnement tarifaire très accessible."

Une offre modulable et adaptée

Le groupe mise sur une stratégie de gammes différenciées pour répondre aux besoins variés des distributeurs. "Notre ambition, c’est de pouvoir proposer à un distributeur des produits à différents niveaux de prix, pour s’adapter à ses interlocuteurs", poursuit David Illoz. Cette stratégie modulable permet d’adresser aussi bien des garages indépendants que des réseaux structurés.

Le développement européen de Sodise se veut progressif. Le fournisseur privilégie les salons professionnels pour se faire connaître, sans passer par l’e-commerce ou la vente directe, afin de préserver un modèle fondé sur la distribution spécialisée. L'ambition est simple : s’ancrer durablement sur le continent et ériger l’international en pilier de la croissance du groupe.

 

Borg Automotive à la conquête des marchés émergents du remanufacturing

Encore peu structuré, le marché italien de la pièce remanufacturée offre de réelles perspectives de croissance. Raison pour laquelle Borg Automotive est revenu exposer sur le salon de Bologne, du 21 au 24 mai 2025.

"Nous sommes présents à Autopromotec pour renforcer notre part de marché en Italie. Ce pays constitue pour nous une terre de conquête où nous ne disposons pas encore d’une couverture nationale, en dehors de LKQ, tant pour notre marque Newman que pour notre offre de pièces remanufacturées", explique Jean-Sébastien Bignozzi, responsable des marchés France et Belgique du groupe. Les ambitions du groupe ne se limitent toutefois pas à la péninsule italienne.

Borg Automotive Newman à l'assaut de la pièce neuve

Le salon italien est le premier événement où le fournisseur présente conjointement ses deux gammes : les pièces remanufacturées et les pièces neuves d’usure. Celles-ci sont commercialisées par sa filiale Borg Automotive Newman, qui intègre les activités du groupe SBS Automotive, racheté en 2021. Cette approche double lui permet souvent de proposer une offre plus étendue. À titre d’exemple, sa gamme dédiée à la direction regroupe 1 350 références de crémaillères et 578 de pompes.

Dernièrement, cette famille de produits s’est enrichie d’une centaine de nouvelles références, dont plus de 80 crémaillères, parmi lesquelles une quarantaine de modèles électriques. Grâce à ces ajouts, Borg revendique une couverture du parc européen de 86 % pour les crémaillères et de 82 % pour les pompes. L’offre comprend aussi bien des références pour des modèles anciens et rares – comme la Renault R5 – que pour des véhicules récents et largement diffusés.

Face à ses concurrents, Borg se positionne comme une alternative sérieuse à la pièce neuve. Cette stratégie lui permet d’envisager des gains significatifs de parts de marché dans l’après-vente italienne, qui ne représente aujourd’hui que 2 à 3 % de son chiffre d’affaires. Pour affiner sa stratégie locale, le groupe reste à l’écoute du terrain. "Nous échangeons avec nos partenaires sur place afin de savoir s’ils jugent utile que nous nous implantions localement. Si oui, dans quelle région et pour proposer quels services ? Nous restons ouverts à toutes les opportunités", précise Jean-Sébastien Bignozzi.

Borg Automotive pourrait ainsi installer des relais logistiques en Italie, comme ceux déjà opérationnels ailleurs en Europe. Ces hubs permettent au groupe d’assurer des livraisons en J+1 ou J+2 depuis ses usines britanniques, espagnoles et polonaises. Une réactivité essentielle sur un marché où la disponibilité rapide des pièces est un critère clé.

L’Afrique du Nord dans le viseur

C’est dans cette logique que Borg Automotive investit aussi l’Afrique du Nord. Le groupe vient d’y installer une nouvelle usine en Tunisie. "Ce site de remanufacturing est en cours de mise à niveau", indique Jean-Sébastien Bignozzi. Cette unité devrait permettre à terme de structurer une filière locale de refabrication.

Un enjeu important dans une région encore confrontée à des barrières réglementaires, notamment sur les déchets. Ces freins compliquent la requalification des pièces remanufacturées et limitent leur exportation hors de l’Union européenne. En structurant une activité sur place, Borg anticipe ces obstacles et s’affirme comme l’un des pionniers de l’économie circulaire, aussi bien dans les pays émergents que dans les marchés matures.