AZ Energy devient master distributeur de GP Batteries

Une alliance stratégique dans un contexte de transition énergétique. Quelques mois après un partenariat avec Sunkib, AZ Energy poursuit son développement et s’allie cette fois-ci à GP Batteries, fabricant reconnu de piles et batteries rechargeables. Cet accord lui confère la distribution exclusive des gammes GP Batteries et Aqiila sur les marchés français, européens, d’outre-mer et africains.

Ce rapprochement intervient alors que le marché de l'après-vente automobile connaît une montée en puissance des solutions énergétiques durables et rechargeables, dans un contexte de transition énergétique et de réduction des émissions de CO₂.

"Un professionnel de la distribution qui s’allie à un professionnel de la fabrication : c’est une évidence ! Ensemble, nous allons adresser les besoins d’énergie et d’éclairage portables d’aujourd’hui et de demain", explique Sandrine Isambard, sales et market manager de GPBM France.

Une vision commune : performance, proximité et durabilité

Déjà présent sur les marchés français, européens et africains, GP Batteries souhaite s’appuyer sur l’expertise logistique et la proximité terrain d’AZ Energy pour renforcer sa présence et élargir son réseau de distribution. De son côté, AZ Energy enrichit son portefeuille de marques et s’appuie sur le savoir-faire de GP Batteries pour proposer des solutions à la fois qualitatives, durables et innovantes auprès de ses clients.

Une association qui se veut donc à la fois commerciale mais aussi humaine. "Les plus belles réussites sont avant tout humaines. Nous croyons à la force des rencontres, à la convivialité et à la confiance mutuelle. C’est ce qui fait la réussite d’AZ Energy depuis toujours, et ce qui fonde notre alliance avec GP Batteries", explique Laurent Habierre, directeur général d'AZ Energy.

Les gammes GP Batteries seront intégrées au catalogue d’AZ Energy dans les prochaines semaines, avec la possibilité pour les clients de passer leurs premières commandes avant la fin de l’année. L’entreprise vise une disponibilité complète des produits dès janvier 2026, afin d’assurer une transition fluide et une offre accessible à l’ensemble de ses partenaires professionnels.

Odis-Toledif passe la vitesse digitale avec son portail tout-en-un

Un site unique pour commander l’ensemble de ses produits : Odis-Toledif en rêvait, Digikrom l’a fait. Depuis deux ans, le distributeur a investi temps et ressources pour concevoir un outil en phase avec la variété de ses métiers. En phase de test depuis plusieurs semaines dans certaines agences du groupe, la plateforme a été mise en ligne début octobre.

"Nous avons pris notre temps sur ce sujet de la digitalisation, qui représente un axe majeur de notre développement. Nous voulions un outil complet, qui dépasse ce qui existait jusque-là sur le marché et qui s’adapte à l’ensemble de nos activités. Les catalogues de pièces, il y en a plein, mais nous avons opté pour une solution qui nous permet de définir la pièce beaucoup plus précisément que ce qui existe aujourd’hui", affirme Laurie de la Motte Collas, codirigeante d’Odis-Toledif.

Ce projet a nécessité une organisation à la mesure de la taille et de la diversité du groupe. Implanté dans le Grand Ouest, le groupe compte 16 points de vente et environ 150 collaborateurs. Il dessert quelque 5 000 clients professionnels, et développe ses activités sur trois axes : la pièce automobile, la fourniture industrielle et la peinture. Des activités très diverses, pas si évidentes à gérer au quotidien pour les équipes en magasin.

"Nos magasiniers doivent chercher d’un côté, confirmer de l’autre, puis réintégrer l’achat du client dans notre ERP", détaille Laurie de la Motte Collas. "Nous voulions un système qui nous permette, en une seule recherche et sur un site unique, de référencer la pièce de façon précise. Cela évite des retours, beaucoup de travail improductif et surtout un manque de précision."

Raison pour laquelle le portail a été conçu comme un guichet unique. Il centralise environ 50 000 références issues des différentes entités du groupe pour devenir la porte d’entrée de tous les flux de commande.

Kromparts, la pièce sans erreur

Pour offrir aux clients du grossiste un accès sur mesure, le portail intègre des sous-sites personnalisés, adaptés aux appels d’offres. Exemple : la ville de Pontivy (56), qui fait partie des grands comptes du grossiste, dispose d’une interface spécifique avec sa charte graphique et retrouve l’ensemble des produits sélectionnés dans le cadre de son appel d’offres.

Il suffit de se connecter comme client spécifique pour accéder aux articles référencés. "Nous avons pas mal de grands comptes régionaux et nationaux, qui cherchent à avoir leur propre référencement. Cela faisait partie du cahier des charges pour que nous puissions répondre à l’ensemble de leurs besoins", confirme la dirigeante d’Odis-Toledif.

Pour simplifier la prise de commande, le site va bénéficier de l’interface Kromparts, développée par Digikrom. Cet outil d’identification de pièces permet de croiser en temps réel les données d’origine constructeur et celles des équipementiers. Concrètement, l’utilisateur peut effectuer sa recherche par numéro d’immatriculation, par numéro de châssis ou via des catégories graphiques issues des planches constructeur.

La navigation est pensée pour simplifier la lecture et limiter les erreurs de référencement, grâce à une réorganisation des univers de pièces proposées par TecDoc. Les magasiniers comme les réparateurs accèdent ainsi à une information plus claire et plus fiable.

"Le fait de travailler directement sur la planche d’origine met fin aux incertitudes : quand il y a deux ou trois variantes d’un filtre ou d’une durite, on est certain d’identifier la bonne pièce. Ce qui évite l’envoi de plusieurs pièces", ajoute Frédéric Dubrulle, dirigeant de Digikrom. Outre la commande, la plateforme donnera accès à des données techniques payantes (temps barêmés, instructions de montage ou de calage, etc.).

La bonne teinte à portée de clic

Autre particularité de la plateforme : l’offre de produits peinture bénéficie d’une intégration poussée grâce à la technologie ColorDist, développée et brevetée par Digikrom, pour le service de spectrophotomètre à distance. Le site permet ainsi de rechercher une teinte de trois manières : par marque et modèle de véhicule, par code couleur ou par immatriculation.

Un tutoriel guide l’utilisateur pour localiser les codes sur le véhicule. Le système propose ensuite les conditionnements disponibles, du stylo de retouche à l’aérosol, en passant par les bidons classiques.

"Même les carrossiers peinent parfois à trouver un simple stylo de retouche. Là, ils en ont la possibilité. Pour les spécialistes du vitrage, qui peuvent occasionnellement rayer une carrosserie en montant un pare-brise, c’est également une solution pratique", observe Mickaël Malaise, expert en digitalisation du poste peinture, qui a accompagné le groupe Odis-Toledif dans ce projet pour sa marque BlackBoost.

Le nouveau portail Odis-Toledif centralise plus de 50 000 références en un seul point d'accès. ©AdobeStock

Le nouveau portail Odis-Toledif centralise plus de 50 000 références en un seul point d'accès. ©AdobeStock

Ce n’est pas tout : la solution intègre aussi des données de recherche du code couleur par immatriculation sur plusieurs pays européens et ouvre la voie à des évolutions. Une future interface permettra aux utilisateurs équipés d’un spectrophotomètre de télécharger leurs relevés colorimétriques et de commander directement la teinte correspondante.

L’ambition est claire : simplifier l’accès aux données et sécuriser les choix. "Nous voulons accompagner nos collaborateurs avec des outils qui leur font gagner du temps de recherche et leur permettent d’être plus proches de leurs clients. Plus on simplifie la recherche, plus on est efficace", étaye Laurie de la Motte Collas.

Réduire les retours et optimiser la logistique

Au-delà du confort d’utilisation, l’enjeu est aussi économique et environnemental. Comme la plupart des distributeurs, Odis-Toledif doit gérer un volume important de retours – entre 8 et 10 % des commandes –, un taux qu’il s’efforce désormais de faire reculer.

"Cela représente beaucoup de logistique, de transport et de coûts", reconnaît Laurie de la Motte Collas. Avec l’apport de ce nouveau portail de commande, la directrice espère diviser ce taux par deux. "Les erreurs de référencement seront beaucoup plus faibles. Nous avons aussi ajouté les modules de gestion des garanties et des retours pour fluidifier la relation client et donner de la visibilité sur le suivi des demandes", précise-t-elle.

Cette diminution attendue des retours doit contribuer à réduire l’empreinte carbone liée aux flux de marchandises et à améliorer la rentabilité opérationnelle. Dans un contexte où la RSE prend de plus en plus d’importance, l’argument n’est pas anodin. Parmi ses autres priorités, Odis-Toledif a également tenu à intégrer son service après-vente à la nouvelle plateforme.

Un choix stratégique du grossiste, puisque le SAV constitue l’un des piliers de son expertise avec 14 techniciens dédiés dans ses équipes. "Nous avons choisi de conserver nos techniciens SAV en interne, contrairement à beaucoup de distributeurs qui sous-traitent. C’est une spécificité importante, car nous voulons garder l’expertise en installation et maintenance de matériels pour les garages et les carrosseries", rappelle Laurie de la Motte Collas.

La proximité reste en effet une marque de fabrique du groupe. Raison pour laquelle le portail présente les 16 agences du réseau avec leurs horaires, coordonnées et services associés, afin de préserver le lien avec les clients locaux. "Nous sommes un groupe, mais surtout un acteur régional. Nos points de vente nous permettent de réagir rapidement pour apporter le bon service et le bon conseil."

Un outil évolutif

Ambitieux, le groupe Odis-Toledif entend bien faire de son portail un véritable "one-stop shop" pour l’ensemble de ses partenaires et clients. D’autres évolutions sont d’ailleurs programmées pour 2026, afin d’enrichir l’expérience utilisateur et d’intégrer de nouvelles briques technologiques.

Dans un marché où la numérisation avance à grands pas, l’enjeu dépasse le simple cadre commercial, pour Laurie de la Motte Collas. "Nous avons voulu regrouper tout ce que nous savons faire dans un même outil de communication. Ce portail est centré sur le travail des hommes, car nos métiers sont techniques. Plus on simplifie la recherche, plus on accompagne efficacement nos clients." Ou comment allier proximité régionale et innovation digitale.

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Encadré : Odis et Toledif : une alliance qui change d’échelle

Le rapprochement entre Odis et Toledif, officialisé début 2023, a donné naissance à un acteur régional de poids. À travers une prise de participation croisée, Laurie de la Motte Collas et Bruno Bonnet ont choisi d’unir leurs forces pour construire un groupe plus solide, capable de couvrir l’ensemble des métiers de la distribution multispécialiste.

Historiquement implanté dans l’Ouest, Odis s’est développé sous l’enseigne Precisium, principalement dans la commercialisation de pièces de rechange et de fournitures industrielles. Toledif, de son côté, s’est imposé comme un spécialiste de la peinture, avec deux sites en Val de Loire. L’union des deux entités a rapidement produit ses effets, en particulier sur l’activité peinture. La complémentarité de leurs expertises s’est notamment traduite par une croissance à deux chiffres de l ’activité dès la première année.

Cette alliance s’est également concrétisée par la création, en 2023, d’une nouvelle marque privée de parapeinture, baptisée BlackBoost. Objectif : proposer des solutions différenciantes face à des produits d’entrée de gamme pas toujours convaincants.

"Nous avions accès à des offres positionnées en entrée de gamme mais qui ne nous ont jamais satisfaits : le produit n’était pas assez efficace. Nous avons donc voulu apporter des solutions aux carrossiers en intégrant, sous notre marque propre, des produits que nous sélectionnons. C’est ce qui nous a conduits à lancer BlackBoost", retrace Laurie de la Motte Collas.

Le catalogue a démarré avec des consommables classiques (godets de préparation), puis s’est rapidement enrichi. Il couvre aujourd’hui environ 80 % des besoins des carrossiers en consommables. Avant d’être ajouté à l’offre, chaque produit est testé par les techniciens et par les clients d’OdisToledif pour garantir un “niveau de qualité supérieur”, selon le distributeur.

"Cela nous différencie sur le marché, et nos forces de vente vendent de la valeur, pas seulement un catalogue et un prix", conclut la dirigeante.

SGS : la certification Sermi au cœur de sa stratégie

Anticiper et sensibiliser, tels sont les maîtres mots chez SGS. Présente pour la première fois à Equip Auto, la multinationale suisse a mis en avant sur son stand (hall 1 - T125) ses outils et son savoir-faire dans l'accompagnement des réparateurs vers la certification Sermi.

Obligatoire depuis novembre 2024, cette norme impose aux réparateurs indépendants d’obtenir une accréditation pour accéder aux données sensibles des véhicules. Pourtant, depuis son entrée en vigueur, les blocages se multiplient. Seuls 1 500 garages sont aujourd'hui certifiés et 62 % des professionnels de l’automobile n’en ont jamais entendu parler, selon les données recueillis par la Gipa.

"On a constaté une montée progressive des blocages notamment auprès de plusieurs constructeurs. recensé de plus en plus de blocages auprès de plus en plus de constructeurs. Ces situations peuvent impacter directement l'activité des réparateurs, autant sur le plan commercial que sur leur crédibilité", explique Rouben Sarkissian, responsable commercial chez SGS. Une réalité qui souligne l'urgence d'être certifié, mais aussi d'être correctement accompagnée dans cette démarche encore méconnue.

Un accompagnement adapté, une plateforme dédiée

Accréditée depuis le début d'année, la société accompagne au quotidien les réparateurs, ateliers et constructeurs dans leur mise en conformité Sermi. "Le but, c'est clairement de pouvoir accompagner au mieux les professionnels qui, aujourd'hui, n'ont pas encore assez d'informations et de connaissances sur cette nouvelle règlementation", précise Alicia Richard, directrice de projet Sermi chez SGS.

Pour soutenir cette ambition, l'entreprise a mis en place une équipe d'experts dédiée : dix inspecteurs, une cheffe des opérations ainsi qu'une cellule commerciale entièrement mobilisée sur le terrain.

L’entreprise s’appuie également sur Maelia, son outil interne développé et adapté aux exigences du schéma Sermi. Entièrement personnalisé et mis gratuitement à disposition gratuitement auprès des réparateurs, il permet de désposer les pièces justificatives sur une plateforme sécurisée.

Ces pièces sont ensuite vérifiées par les inspecteurs SGS, puis transmises à Digidentity, son trustcenter qui envoie automatiquement un mail ainsi qu'un SMS au réparateur avec un lien de connexion. L'ensemble du processus se déroule sur la plateforme allouée de SGS, garantissant ainsi une gestion fluide, simple et conforme aux normes européennes et règles RGPD.

Equip Auto, un moment fort de partage pour SGS

SGS a profité du salon pour organiser un évènement conviviale jeudi soir, réunissant ses partenaires collaborateurs et futurs prospects. Un moment d’échanges qui a permis de renforcer les liens avec les acteurs du secteur automobile.

"Le but, c'est de pouvoir les accompagner pour qu'ils soient les plus autonomes possible sur leur activité et transformer cette règlementation qui peut être vue comme une contrainte en atout, en valeur ajoutée pour leurs clients", conclut Alicia Richard.

LKQ poussé à céder ses activités européennes ?

Selon plusieurs sources citées par Reuters, Ananym Capital mène depuis plusieurs mois des échanges avec la direction du groupe LKQ, dont le siège est basé à Chicago. Le fonds, créé en 2023 par l’investisseur activiste Charlie Penner, milite pour une vente ou une scission des activités européennes de l’équipementier.

Cette offensive se serait intensifiée après la publication, en juillet, de résultats inférieurs aux attentes. LKQ avait alors revu à la baisse ses prévisions 2025 de chiffre d’affaires et de bénéfice ajusté par action, entraînant une chute de plus de 20 % du cours de Bourse. Depuis le début de l’année, l’action a perdu environ 17 % de sa valeur et se négociait récemment à 29,79 dollars.

Un porte-parole du groupe a confirmé que LKQ entretenait un dialogue régulier avec ses actionnaires, tout en refusant de commenter la teneur de ces discussions. "Nous engageons des échanges constants avec nos investisseurs, mais nous ne communiquons pas sur les détails de ces conversations", a-t-il déclaré.

Un portefeuille en pleine réorganisation

Valorisé à environ 7,7 milliards de dollars, LKQ a déjà engagé plusieurs opérations de rationalisation. En août dernier, le groupe a cédé son activité de vente de pièces de réemploi en libre-service Pick Your Part à la société de capital-investissement Pacific Avenue Capital Partners. Parallèlement, il collabore avec les banques d’affaires Bank of America et Jefferies pour examiner de nouvelles options de simplification de sa structure.

L’Europe représente pourtant un pilier historique pour LKQ, qui y a bâti sa croissance via de nombreuses acquisitions, notamment en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Italie et en France. Le groupe y opère notamment à travers LKQ Europe, qui fédère des enseignes comme Euro Car Parts, Stahlgruber ou Van Heck Interpieces. Une éventuelle cession marquerait donc un tournant stratégique majeur.

Un avenir européen incertain pour LKQ

D’après les informations recueillies par Reuters, Ananym Capital se montre globalement favorable à la gestion de Justin Jude, nommé directeur général de LKQ en juillet 2024. Le fonds salue sa volonté de recentrer les activités du groupe, tout en réclamant une réorganisation plus rapide. Objectif : restaurer la confiance des investisseurs et doper la valeur du titre.

Cette nouvelle pression s’inscrit dans un contexte de tensions récurrentes entre LKQ et ses actionnaires activistes. En début d’année, le groupe avait déjà conclu un accord avec Ancora Holdings et Engine Capital, entraînant l’arrivée de deux nouveaux administrateurs au conseil d’administration.

Si la direction de LKQ n’a pour l’heure fait aucun commentaire public sur une éventuelle cession de sa branche européenne, cette hypothèse relance les spéculations autour de la stratégie du groupe sur le Vieux Continent. Une telle opération pourrait redéfinir le paysage de la distribution de pièces automobiles en Europe, où le groupe américain occupe aujourd’hui une position dominante.

Equip Auto 2025 : un bilan à la hauteur du cinquantenaire

Du 14 au 18 octobre 2025, Equip Auto Paris a célébré son cinquantenaire sous la bannière "Tous réunis autour d’une même passion". Le rendez-vous a rassemblé 91 500 visiteurs venus de 118 pays et 1 400 exposants et marques sur plus de 100 000 m² d’exposition répartis dans cinq pavillons. Un bilan plus qu’honorable après une édition 2022 qui avait réuni 80 000 professionnel, dans un contexte post-Covid.

Un salon anniversaire sous le signe du dynamisme

Les professionnels présents (distributeurs, réparateurs, constructeurs, etc.) ont salué un salon dense et productif, propice aux affaires comme aux échanges humains. Chez les exposants, on a notamment souligné la qualité du visitorat. "Une vraie grande réussite pour AD. Notre stand était plein du mercredi au samedi avec une bonne journée de rodage le mardi. Nous avons accueilli 7 200 clients sur le stand", témoigne Yannick Savina, directeur marketing d’Autodistribution.

Ce n’est pas tout : de nombreux exposants ont également salué l’esprit collectif qui a marqué cette édition. "Ce fut un grand moment de partage qui illustre parfaitement les valeurs d’Equip Auto et de Bosch : passion, innovation, engagement et proximité", souligne Fidji Zenouda, team leader trade marketing et communication chez Bosch. La soirée de gala au Palais Brongniart, réunissant partenaires et décideurs, a symbolisé cette énergie collective.

Une cohabitation qui interroge

Si ce bilan général s’avère très positif, plusieurs exposants ont toutefois exprimé quelques réserves quant à la répartition des stands dans certains halls. Plusieurs d’entre eux ont notamment regretté la présence, jugée trop importante, de "petits exposants chinois" au sein de zones traditionnellement occupées par les grandes marques de la filière, en particulier dans le pavillon 1.

Une configuration perçue par certains comme source de confusion pour les visiteurs professionnels, parfois déstabilisés par la proximité entre acteurs historiques et entreprises de moindre notoriété. Une critique minoritaire, mais récurrente, qui illustre les attentes croissantes des professionnels quant à la lisibilité et à la segmentation du salon.

L’international au rendez-vous

Avec 55 % d’exposants venus de 35 pays et 48 % de nouvelles entreprises participantes, Equip Auto a confirmé ses ambitions à l’export. En outre, près d’un visiteur sur cinq provenait de l’étranger (118 pays représentés), illustrant la capacité de la biennale à fédérer l’écosystème européen et au-delà. Rappelons que cette ouverture s’est traduite par la présence de délégations étrangères venues notamment d’Allemagne, d’Espagne, de Chine, du Maroc, de Tunisie ou encore de Turquie.

Fort de ce succès, Equip Auto donne déjà rendez-vous à la filière pour sa prochaine édition, du 12 au 16 octobre 2027, toujours à Paris Expo Porte de Versailles. L’événement entend poursuivre sa transformation en consolidant son rôle de catalyseur des transitions d’un marché de l’après-vente toujours aussi dynamique.

Sherwin-Williams : Arnaud Lestriez aux commandes de la division Automotive Finishes

Le groupe Sherwin-Williams confie à Arnaud Lestriez la fonction de directeur général France et Belgique pour sa division Automotive Finishes. Il remplace Vincent Allais, qui a pris la direction business Europe du Sud pour le fabricant de peinture.

Fort d’une solide expérience commerciale et d’un parcours dans l’univers de la rechange, Arnaud Lestriez devra piloter l’essor du groupe sur les deux marchés européens. À ce nouveau poste, il devra conjuguer plusieurs priorités : renforcer la présence de Sherwin-Williams et développer l'activité de la division sur le segment premium.

Diplômé en commerce, Arnaud Lestriez a fait carrière dans la vente technique et la distribution de solutions liées à la carrosserie et aux produits de finition. Arrivé chez Sherwin-Williams en 2018, il a exercé les fonctions de responsable commercial Nord-Est puis France. Depuis 2023, il occupait le poste de directeur des ventes France, gérant les équipes commerciales et les grands comptes du secteur rechange.

"Après 8 ans passés chez Sherwin-Williams, Arnaud possède une connaissance approfondie du marché français, de ses distributeurs et de ses clients. Il a acquis une expérience considérable dans la direction et l’exécution d’activités stratégiques pour le groupe", indique Vincent Allais. "Dans son nouveau rôle, Arnaud apportera ses solides compétences pour renforcer nos relations avec nos clients existants et futurs, à travers la France et la Belgique."

Les vérins Powerise, nouvelle offre aftermarket signée Stabilus

Avec Powerise, Stabilus franchit une nouvelle étape. Présent à Equip Auto 2025, le groupe allemand rend disponible pour l'après-vente une solution jusqu'ici réservée à la première monte. Un tournant pour l'équipementier qui veut accompagner l'évolution du secteur automobile tout en se rapprochant des ateliers.

Conçus et fabriqués par l'industriel, les vérins électromécaniques équipent depuis plus de 20 ans les véhicules de marques premium comme Mercedes, BMW ou Audi. Cette technologie permet d’ouvrir ou de fermer automatiquement un hayon ou un capot d’une simple pression sur un bouton. Elle offre aussi la possibilité d’un arrêt à n’importe quelle position.

Pensés pour résister aux conditions extrêmes, ces vérins sont étanches à la poussière (IP67). Ils fonctionnent, également, entre -30°C et +80°C et supportent l'immersion jusqu'à 30 cm. Leur détection d'obstacles intégrée garantit une sécurité maximale à chaque manœuvre.

"L'installation a été pensée pour être accessible à tous, sans outil particulier, guidée par un QR code et réalisable en quelques étapes seulement", explique Jean-René Ricord, directeur commercial de Stabilus France, Espagne et Portugal.

Miser sur l'après-vente pour relancer la croissance

Historiquement centré sur la première monte, Stabilus fait aujourd'hui du marché de la rechange indépendante un axe stratégique majeur. "Le marché du neuf connaît un ralentissement depuis plusieurs années, et l'IAM représente une alternative rentable", confie le directeur commercial. "Cela nous permet aussi de nous rapprocher du terrain, des garages et des distributeurs."

Le groupe voit dans cette ouverture une manière de valoriser son savoir-faire industriel tout en répondant à la demande croissante de pièces d'origine dans les réseaux indépendants.

Avec près de 170 références Powerise déjà disponibles et 50 nouveautés prévues d'ici la fin de l'année, Stabilus renforce son offre aftermarket. L'entreprise, qui propose déjà la gamme la plus large du marché, près de 2 600 références de vérins, couvre désormais la quasi-totalité du parc roulant, qu'il soit thermique, hybride ou électrique.

La France, un marché clé

Pour soutenir cette stratégie, Stabilus renforce sa présence en France, où une cellule dédiée à la rechange indépendante a été créée à Poissy. "Le marché français est l'un des plus dynamiques d'Europe. Nous devons y être plus visibles, mieux identifiés et rendre nos produits encore plus accessibles", souligne Jean-René Ricord.

Le groupe bilstein sort sa marque Swag de l'ombre

"Nous nous affichons comme un vrai spécialiste de l'après-vente, et un spécialiste indépendant, sans lien avec les constructeurs, ce qui ne nous met aucune limite pour sortir les pièces quand on le veut, au prix qu'on veut. C'est un positionnement unique sur le marché", amorce Gildas du Cleuziou, directeur général de bilstein group France. L'équipementier peut ainsi déployer sa stratégie comme il l'entend, et il l'a montré lors d'Equip Auto 2025.

Mise en avant de Swag

La marque Swag mise en avant à Equip Auto. ©J2R/FLM

La marque Swag mise en avant à Equip Auto. ©J2R/FLM

Pour la première fois, aux côtés des marques febi et Blue Print, Swag était mise en avant sur le salon. Cette marque, que détient bilstein depuis 2001, reprend les développements des deux autres. Globalement, on y retrouve les pièces febi, sauf la famille filtration, avec des gammes plus restreintes et une spécificité sur les véhicules européens.

"Nous gardions Swag dans la poche depuis quelque temps, confie Gildas de Cleuziou. Nous l'avons relancée à la suite d'un accord avec un réseau de distribution national (que bilstein ne souhaite pas mentionner, ndlr) en début d'année. Sur Equip Auto, ça suscite la curiosité des visiteurs car beaucoup ne la connaissaient pas."

La marque febi ne faiblit pas

Parmi les gammes mises en avant sur Equip Auto, on retrouvait également le turbo, passé sous marque febi (anciennement Motair après le rachat en 2021). "Motair devient un centre de compétences. C'est intéressant pour nous car il y a une vraie spécificité sur les formations et le reman, et on a ce besoin-là", complète Arnaud Pénot, directeur marketing et expérience client. Alors que 85 % des turbos sont issus du remanufacturing, bilstein veut insister sur le turbo neuf, "car il faut bien du neuf pour continuer à faire du reman", ajoute le directeur marketing.

Le testeur d'huile febi. ©J2R/FLM

Le testeur d'huile febi. ©J2R/FLM

Déjà très présent sur les pièces de liaison au sol et roulement, bilstein a complété cette famille attenante à la roue avec une gamme de plus de 700 références d'amortisseurs febi. On retrouve aussi le testeur d'huile, conçu pour analyser rapidement les huiles en atelier. "Relié à un logiciel, il génère un rapport automatique pour connaître l'état d'usure de l'huile. C'est quelque chose que les garages n'ont pas, et qui permet de montrer au client pourquoi il faut réaliser telle prestation", détaille Julien Raulic, chargé du développement produits.

Sous la marque Blue Print, toute la gamme filtration est par ailleurs poussée, avec quelque 3 250 références. "La marque est dédiée aux VL et VUL, en premier lieu asiatiques", rappelle Julien Raulic.

700 références d'amortisseurs febi. ©J2R/FLM

700 références d'amortisseurs febi. ©J2R/FLM

La cible des véhicules asiatiques

Des véhicules asiatiques que Gildas de Cleuziou considère comme "un axe stratégique". Les marques de bilstein proposent de nombreuses références tant sur les modèles électriques que thermiques. "Nous avons même des rotules de direction, des biellettes stabilisatrices, des boutons de coffre, des serrures… Des pièces pour lesquelles le réparateur n'a pas suffisamment le réflexe de nous demander, mais qu'on a ! Donc on communique beaucoup dessus", remarque Julien Raulic.

L'équipementier met en effet l'accent sur son discours aux garagistes, et pas seulement à ses clients distributeurs. "C'est important de parler aussi aux réparateurs, c'est pour cela qu'on a mis l'accent sur le produit à Equip Auto. Nous souhaitons que le réparateur soit prescripteur de nos marques auprès des distributeurs, notamment sur certaines pièces de véhicules chinois où beaucoup pensent qu'elles n'existent pas, alors qu'on les a", développe Arnaud Pénot.

Au point sur l'électrique

Côté véhicules électrifiés, bilstein ne veut pas dévier de sa stratégie habituelle. "C'est business as usual, lance Gildas du Cleuziou. Que ce soit pour des véhicules thermiques, électriques ou même roulant à l'huile de soja, c'est pareil pour nous : on veut la bonne pièce, au bon moment, au bon prix et avec le bon partenaire. Nous avons déjà tous les disques de frein pour les XPeng, les BYD… Nous avons plus de 200 références sur les Tesla, y compris des commodos et poignées de porte. Nous aurons tout ce qui se change habituellement chez le réparateur."

Ajoutons que bilstein, déjà ancré dans le poids lourd, a commencé à mettre l'accent sur les pièces destinées aux machines agricoles, avec plus de 8 000 références.

En France, bilstein table sur une nouvelle croissance à deux chiffres en 2025, avec un chiffre d'affaires dépassant les 50 millions d'euros (80 % sur la pièce VL, 20 % sur la pièce PL). À l'échelle mondiale, le groupe réalise 1,3 milliard d'euros de chiffre d'affaires à l'année, dont 85 % en Europe. "L'objectif est d'atteindre les 2 milliards d'euros d'ici 5 ans, à la fois grâce à une croissance de 10 % en Europe, et à un développement des marchés sur d'autres continents", confie Gildas du Cleuziou. Une filiale a ainsi été ouverte en Inde en 2025, et bilstein a aussi racheté Interauto au Mexique, pour en faire sa base de développement dans toute l'Amérique.

Face à la concurrence, Omia contre-attaque avec une cabine de peinture évolutive

La période post-Covid a vu arriver en France plusieurs marques de cabines de peinture à prix réduit. Elles parviennent à séduire certains carrossiers, alors que ceux-ci sont globalement sous tension, dans le contexte de l’inflation et de la hausse des coûts énergétiques. Les fabricants français sont ainsi sévèrement chahutés, à commencer par Omia, leader du marché avec plus de 9 000 installations dans les carrosseries ces 30 dernières années.

Cependant, le fabricant français réagit en annonçant le lancement de deux nouvelles cabines de peinture. Celles-ci remplacent l'intégralité des modèles précédents du catalogue. Une annonce réalisée en marge d’Equip Auto 2025, alors même que la marque n'y exposait pas directement. En effet, cette véritable rupture stratégique a été annoncée sur le stand du fournisseur SGI. Cela, quelques jours après l’annonce d’un partenariat entre les deux entreprises, autour du "made in France".

Une cabine évolutive sur mesure

"Omia entame un nouveau cycle, qui coïncide avec la fin de vie de nos modèles Valoria, Luxia et Elizia, annonce Stéphane Galichet, PDG du fabricant basé à l'Isle d'Espagnac, en périphérie d'Angoulême (16). Ses anciens modèles sont donc remplacés par les cabines Touring et Amonto. La première est un modèle sur mesure, entièrement modulable via 16 options. Son prix d'entrée de gamme démarre à moins de 40 000 euros – fruit d'intenses travaux de l'équipe de R&D. Néanmoins, sa version la plus dépouillée respecte les normes réglementaires en vigueur, avec brûleur à veine d'air et éclairage à Led. Elle est donc éligible aux aides des Carsat (jusqu'à 25 000 euros à soustraire de son prix). Un atout dont ne bénéficient pas certains concurrents low cost.

Omia usine

Omia insiste sur sa maîtrise de toute la chaîne de valeur des cabines de peinture, depuis leur conception jusqu'à leur entretien. ©Omia

Par ailleurs, sa fabrication obéit aussi aux standards de qualité de la marque. Elle est garantie deux ans pièces et main-d'œuvre. Mieux encore, la combinaison de ses options offre plus de 65 000 configurations possibles. Il est ainsi possible de lui ajouter des dalles d'éclairage supplémentaires, un système écoperformant, la connectivité à internet (via Omia Online), etc.

"Nous proposons une offre permettant à tout le monde de s’offrir une cabine Omia, explique Romain Meunier, directeur commercial d'Omia. Il est ainsi possible de prendre d'abord la première d’entrée de gamme, puis de l’améliorer après quelques années en lui ajoutant des options au fur et à mesure". Cette conception particulièrement intelligente répond donc avec agressivité aux concurrents à bas prix.

Promesse d'importantes économies d'énergies

Parallèlement à ce modèle évolutif, la cabine Amonto se positionne sur le segment des équipements haut de gamme. Il s'agit d'un concentré de toutes les innovations développées par Omia ces dernières années. Le fabricant la définit comme un exemple "d'excellence à la française".

Connectée de série, elle est pilotable à distance et bénéficie d'un accompagnement en continu pour optimiser son emploi. Parallèlement, elle intègre de série le pack éco à ventilation adaptative du fabricant, entraînant des économies de ses consommations de 25 %. D'après les mesures d'Omia Online, son emploi permettrait d'économiser annuellement 10 000 kWh de gaz et 1 200 kWh d’électricité, ainsi que l'émission de 2,5 tonnes de CO₂... Tandis que son éclairage homogène supprime toute ombre.

Pour valoriser ses produits et s'assurer de leur réussite sur le marché, Omia compte sur sa puissante équipe technique (composée de 40 spécialistes en France) pour accompagner les réparateurs au plus près. Un atout de poids pour le fabricant, dont les 210 salariés génèrent un chiffre d'affaires annuel de 31 millions d'euros. Celui-ci est également réparti entre l'automobile, l'industrie et l'après-vente.

3Dsoft et Mobipolis s'allient pour accompagner la digitalisation des carrosseries

Présenté au salon Equip Auto, ce partenariat marque une nouvelle étape pour les deux acteurs. 3Dsoft, connu pour sa solution MecaPlanning, et Mobipolis, référence de la formation automobile, veulent répondre ensemble aux besoins concrets des professionnels. Leur ambition est claire : offrir aux carrossiers des outils simples à utiliser et un accompagnement sur mesure pour réussir leur transformation digitale.

Fruit de cette collaboration, un nouveau module "Carrosserie" rejoint la solution MecaPlanning de 3Dsoft. L'outil facilite la gestion du quotidien : prise de rendez-vous en ligne, plannings synchronisés, suivi des réparations et réduction des délais d'immobilisation.

Il s'appuie sur les connexions existantes avec les DMS, les outils constructeurs et les logiciels de chiffrage. "Les carrosseries font face à une complexité croissante dans la gestion de leurs ateliers. L'objectif de ce module est de rendre les opérations plus fluides et d'optimiser le travail des équipes", explique Alexandre Rodrigues, directeur général de 3Dsoft.

Former les carrossiers pour réussir la transition digitale

De son côté, Mobipolis intégrera ce module dans son offre de formation pour aider les carrossiers à le prendre en main rapidement et durablement. Pour l'entreprise, la digitalisation ne peut réussir sans formation : "former, c'est accompagner la filière dans ses mutations. Un carrossier formé, c'est un professionnel plus autonome et plus attractif", souligne Virginie de Pierrepont, présidente de Mobipolis.

Chaque année, l'organisme forme plus de 52 000 salariés et revendique un rôle central dans la montée en compétences du secteur.

Les deux partenaires ont également conçu une "calculette métier" pour mesurer l'impact de cette transformation. L'outil compare les performances d'un atelier à la moyenne du marché et permet de suivre les progrès réalisés. Selon leurs estimations, l'efficience peut progresser de 10 à 20 %. Un résultat qui confirme l'intérêt de cette alliance entre innovation logicielle et accompagnement humain.

Pièces de réemploi : Global PRE dévoile un mode personnalisé pour sa marketplace Mapiècedoccase

Au centre du village économie circulaire d'Equip Auto 2025, Global PRE est entouré de nombre de ses partenaires. Si sa directrice générale, Caroline Michalik, l'estime encore "trop méconnu", ce mouvement de centres VHU (véhicules hors d'usage) continue de progresser pour répondre à la demande grandissante de fourniture de pièces de réemploi.

Dernière innovation en date, le groupement a profité du salon parisien pour mettre en avant le lancement de son "mode multiboutique" sur sa marketplace Mapiècedoccase. Celui-ci vise à faciliter l’intégration des réseaux automobiles, des distributeurs de pièces et des professionnels de la réparation sur la plateforme. Ces derniers peuvent ainsi disposer d'une plateforme entièrement personnalisée.

Des pièces personnalisables

Ces réseaux peuvent ainsi bénéficier d'une interface personnalisée leur permettant de proposer de la pièce de réemploi sous leur identité, comme une marque blanche : ils peuvent apposer leurs propres logos et couleurs. Outre leur charte graphique, ils ont leurs propres conditions tarifaires et une URL à leur nom.

Autre fonctionnalité : le paiement en fin de mois et la facture centralisée, pour apporter plus de flexibilité et une meilleure gestion financière pour simplifier l'activité au quotidien. L'ensemble de l'interface de ce mode multiboutique a été pensé en concertation avec différents acteurs de la profession, dont le réseau Ho Hio Hen.

"Ce nouveau mode multiboutique est un véritable atout pour nos partenaires professionnels. Elle leur offre un magasin virtuel leur permettant de vendre de la pièce de réemploi pour répondre aux besoins de leurs magasins, satisfaire le client final tout en maîtrisant leur marge. C’est une évolution majeure pour renforcer l’accessibilité et l’utilisation des pièces de réemploi en proposant un stock de millions de PRE diversifié, immédiat, garanti, certifié et exclusif", conclut Caroline Michalik.

Astemo accélère sur la pièce technique et la formation des réparateurs

Spécialiste des systèmes de mobilité avancés – motorisation, châssis et électronique –, Astemo consolide sa position sur le marché de la rechange automobile. Trois ans après la relance de sa marque en France, le groupe maintient sa croissance, affichant une progression "à deux chiffres" de son activité aftermarket en 2025.

Désormais partenaire des groupements les plus représentatifs du marché, l’équipementier nippon dispose également d’une présence nationale grâce à plusieurs sites de stockage régionaux. "Nos produits sont disponibles et la marque est installée, même si du travail reste à faire", souligne Sylvain Cuissard, directeur aftermarket France.

Une expertise moteur au service du parc roulant

Pour asseoir ses positions, le groupe Astemo mise sur son expertise industrielle. Le fabricant compte aujourd’hui 140 usines à travers le monde, dont 100 dédiées à la gestion moteur. Chaque année, plus de 50 millions de bobines d’allumage sortent de ses lignes de production, équipant environ 10 % des véhicules neufs produits dans le monde.

Cette expertise confère à l’équipementier une position unique sur le marché de la pièce technique. "Avec l’arrivée des nouvelles générations de véhicules, les capteurs se multiplient, ce qui nous pousse à développer de nouvelles gammes. Nous nous appuyons sur notre savoir-faire technique pour accompagner cette évolution", explique Sylvain Cuissard.

Astemo poursuit également son travail sur la gamme suspension, dans le but de proposer une offre toujours plus complète pour les réparateurs.

Entre thermique et électrique, une stratégie d’équilibre

Malgré la montée en puissance de l’électrification, Astemo n’entend pas négliger le marché des motorisations thermiques. "Nous ne perdons pas de vue le parc vieillissant. D’autant que le virage électrique n’a pas été pris par tous les marchés internationaux. Notre ambition est d’être le «last standing man» sur nos gammes de produits pour ces véhicules", affirme Benoît Girard, directeur mondial R&D et marketing.

Cette approche pragmatique s’appuie sur un ADN industriel solide : 40 % du capital d’Astemo appartiennent à Honda et 40 % à Hitachi. "Nous estimons être un tiers 0,5. Nous travaillons main dans la main avec les constructeurs sur la fabrication des véhicules. Ce positionnement nous confère une place privilégiée sur le marché", ajoute Benoît Girard.

Former pour mieux accompagner les ateliers

À l’occasion du salon Equip Auto, Astemo a officialisé son entrée au Club technique automobile (CTA) en tant que partenaire premium. Ce qui va lui permettre de concevoir et déployer des modules de formation adaptés aux évolutions technologiques et aux besoins des ateliers.

Un espace Astemo, sur le stand commun du CTA, présentait une sélection représentative des 6 000 références de la marque, parmi lesquelles les bobines d’allumage, pompes à haute pression et débitmètres.

Le groupe renforce par ailleurs sa proximité avec le terrain : un responsable "customer care" a été nommé pour l’Europe et, en France, DAF Conseil accompagne déjà la marque sur ses actions de démonstration et de formation. De nouveaux modules pédagogiques verront le jour dès 2026.

"Il y a une forte appétence pour la pièce technique : tous les acteurs s’intéressent à ce nouveau marché", observe Sylvain Cuissard, confiant dans la capacité d’Astemo à tirer parti de cette dynamique.

Phinia : un nouveau cycle pour Delphi sur le marché de la rechange

L’équipementier Phinia, né en juillet 2023 du spin-off de BorgWarner, signe sa première participation à Equip Auto depuis sa création comme entité indépendante, avec pour ambition d’allier l’expertise de la première monte et l’agilité de la rechange. La seconde monte pèse environ un tiers de l’activité du groupe (environ 3,5 milliards de dollars de chiffre d’affaires), qui commercialise les marques Delphi, Delco Remy et Hartridge.

Et ce n’est qu’un début pour le groupe qui veut encore grandir à l’aftermarket. "Notre vision : être leader de la rechange", annonce Daniel Rochefort, directeur général France aftermarket. Dans l’Hexagone, les résultats sont déjà prometteurs : l’activité après-vente a bondi de 40 % en quatre ans. "Lors des cinq prochaines années, l’objectif est de multiplier par deux ce chiffre d’affaires", ajoute Daniel Rochefort.

Pour atteindre cet objectif, le dirigeant mise sur une feuille de route associant élargissement de l’offre, service logistique élevé et proximité terrain.

Delphi lance des plaquettes pour les utilitaires légers

Dans le portefeuille produits de Phinia, le freinage reste une gamme locomotive. La marque Delphi revendique une couverture de parc européenne de premier plan, grâce à une approche "first to market" soutenue. Exemple : la gamme de plaquettes de frein pour véhicules électriques lancée fin 2023 compte aujourd’hui 78 références.

A Equip Auto, l’équipementier a renforcé cette offre avec une nouvelle ligne de plaquettes dédiées aux utilitaires légers : Professional+. Conçues pour les usages intensifs, elles affichent, selon le groupe américain, une longévité supérieure de 40 % en moyenne par rapport à des produits conventionnels.

Pièces techniques : capteurs et bobines en forte dynamique

Autre axe de développement pour Delphi : la famille pièces techniques, qui s’étoffe vite, portée par la multiplication des capteurs dans les véhicules. "Elle progresse de 60 à 70 % depuis quelques années", souligne Daniel Rochefort. Fin 2024, la gamme comptait plus de 3 500 références, avec 500 ajouts attendus en 2025 pour anticiper la demande.

Les bobines d’allumage restent une ligne phare, et la marque poursuit aussi l’extension des capteurs NOx — essentiels pour la conformité émissions — avec un portefeuille qui atteindra 130 références et un saut notable de couverture en EMEA. Des nouveautés sont déjà programmées pour début 2026 (GDi, pression carburant, hauteur de caisse).

DS Hub unifie l’accès atelier

Mais Delphi ne limite pas son développement à la pièce : la marque entend également simplifier le travail en atelier avec de nouveaux outils digitaux. Parmi eux, son écosystème de solutions digitaux DS Hub, lancé l'an dernier. La plateforme connecte en une interface le logiciel de diagnostic VL/PL, le télédiagnostic DS Remote, l’eBooking pour la formation ainsi que la nouvelle brique DS Cloud.

Cette interface donne aux ateliers un accès instantané à l’historique des diagnostics réalisés sur les véhicules. Elle permet aussi aux équipementiers de s’appuyer sur des données réelles – pannes récurrentes, tendances d’usure, comportements du parc – pour concevoir des produits encore mieux adaptés au terrain.

"DS Hub ne concerne pas seulement le diagnostic ; il s’agit de fournir une expérience premium qui permette aux techniciens de gagner du temps et d’obtenir de meilleurs résultats", résume Juan Thomaz, vice-président Aftermarket EMEA.

Grâce à cette nouvelle plateforme, l’équipementier entend notamment accompagner les réparateurs face à l’évolution du parc roulant. "La montée des marques asiatiques en Europe est évidente. En tant qu’équipementier premium, nous intégrons rapidement ces applications dans nos outils de diagnostic et notre catalogue afin d’accompagner les ateliers. Aujourd’hui, nous couvrons plus de 5 300 références liées aux véhicules électriques et hybrides), et nous enrichissons en continu", conclut Daniel Rochefort.

Fert Recyclage mise sur le numérique pour renforcer la confiance des clients

"Comment s’adresser à ses clients pour qu’ils puissent réparer dans de bonnes conditions" ? C'est la question posée par Antoine Aguettant, directeur général de Fert Recyclage. Pour y répondre, le groupe familial lance à l'occasion de son premier salon Equip Auto Refert.fr, sa propre marque de pièces de réemploi (PRE). Ce site, testé cet été, centralise l’offre de l’entreprise et assure la traçabilité des pièces issues de ses 11 centres de déconstruction, répartis sur une trentaine de départements.

Aider les clients à franchir le pas du réemploi

Ce nouvel outil répond à une attente croissante des professionnels. "Selon une récente étude, en 2020, 70 à 75 % des clients se montraient réticents à utiliser des pièces de réemploi. Aujourd’hui, ils sont moins de 30 %", constate Antoine Aguettant.

Autre particularité : Refert.fr s’adresse aussi bien aux réparateurs qu’aux particuliers. Ces derniers bénéficient d’une garantie de 24 mois et d’une livraison gratuite sous 48 heures. Les professionnels, eux, profitent de remises de 15 à 25 %, d’une compatibilité directe avec les références constructeur et de la possibilité d’afficher les prix hors taxes.

"Et pour rassurer nos clients, un service d’assistance est disponible en cas de doute ou de problème", ajoute le directeur général.

Une entreprise à mission tournée vers la qualité

Par ailleurs, Fert Recyclage est devenu, depuis juillet, une entreprise à mission. Un nouveau statut qui reflète les trois engagements de l'entreprise : moderniser ses infrastructures, améliorer l’ergonomie de ses ateliers et assurer une amélioration continue de ses pratiques.

"La déconstruction, c'est un métier de précision. Nous avons besoin de collaborateurs compétents pour garantir un niveau constant de qualité dans nos services et nos produits", explique Lionel Crozes, directeur des business units chez Fert Recyclage.

Pour atteindre ces objectifs, l’entreprise investit dans la formation continue et la diffusion des bonnes pratiques, afin d’assurer une qualité homogène sur l’ensemble de ses sites.

Avec Refert.fr, Fert Recyclage ne se contente pas de moderniser sa distribution : le groupe veut faire de la pièce de réemploi le cœur de son modèle économique. Déjà, près de la moitié de son chiffre d’affaires en dépend, et la société compte bien franchir la barre dans un avenir proche. Une manière d’affirmer son engagement en faveur d’une économie circulaire durable, fondée sur la qualité, la transparence et la confiance.

Après-vente : le virage électrique est amorcé

Le marché automobile change à grande vitesse. C'est ce qu'a rappelé le Gipa lors d'Equip Auto 2025, en dressant un état des lieux précis de la situation en Europe. Les immatriculations restent faibles, autour de neuf millions de véhicules cette année, contre plus de douze millions avant 2020.

Mais c'est surtout la nature du parc qui évolue. Les motorisations hybrides et électriques s'imposent peu à peu, au détriment des thermiques. Selon l'institut, d'ici dix ans, près d'une voiture sur deux sera électrifiée. Une bascule qui modifie déjà les habitudes d'entretien et les équilibres du marché de l'après-vente.

Une nouvelle donne pour les ateliers

L'étude menée par le Gipa dans les pays du G5 européen (Espagne, Allemagne, Italie, Royaume-Uni et France) montre que les véhicules électrifiés passent moins souvent en atelier : 1,38 visite par an en moyenne, contre 1,58 pour les thermiques. Les dépenses suivent la même tendance avec environ 30 % de différence.

Autre changement : la fréquentation des réseaux. Les conducteurs de voitures électriques ou hybrides se tournent plus naturellement vers les ateliers des constructeurs, perçus comme plus légitimes sur ces technologies. Les réparateurs indépendants, eux, doivent s'adapter. L'institut estime que 40 % d'entre eux ne sont pas encore équipés pour intervenir sur des véhicules électriques.

La Norvège, un pas d'avance sur l'Europe

Pour mesurer l'ampleur du phénomène, le Gipa s'est intéressé à la Norvège, où 94 % des nouvelles immatriculations concernent des véhicules hybrides ou électriques. Ce pays pionnier montre ce qui attend l'Europe dans les années à venir.

Selon l'organisme, le volume d'entretien y a baissé, mais les interventions sont plus techniques et plus coûteuses. Les professionnels doivent composer avec des véhicules plus lourds, plus connectés et des clients plus exigeants.

De nouveaux outils pour anticiper les mutations du marché

Face à ces changements, le Gipa mise sur la data. Lors du salon, l'institut a présenté une nouvelle génération d'outils pensés pour faciliter l'analyse du marché. L'intelligence artificielle y tient une place centrale, notamment SDP 360°, une plateforme qui simplifie la recherche et la synthèse des études menées par le Gipa.

Avec Geo Parts, il devient possible d'observer le marché à l'échelle locale, en identifiant la structure du parc et la consommation de pièces dans une zone donnée. Enfin, Horus permet d'aller plus loin en projetant l'évolution des ventes de produits sur dix à quinze ans, selon les tendances de motorisation.

Avec ces trois outils, le Gipa souhaite donner aux acteurs de l'après-vente les moyens d'anticiper les transformations du parc automobile et d'ajuster leurs stratégies avant que la révolution électrique ne s'impose totalement.

Avec la pièce de réemploi, eBay performe chez les professionnels et les particuliers

C'est une question de temps avant que la part du B2B dans le chiffre d'affaires automobile d'eBay ne dépasse celle du B2C. Elle avoisine désormais les 45 à 50 %. "Elle prend de l'ampleur, ça augmente chaque année, affirme Francesco Faà Di Bruno, Head of Motors France & Italie. Notre base d'acheteurs professionnels a augmenté de 40 % depuis trois ans et la dernière édition d'Equip Auto Paris".

Equip Auto : une évidence

Désormais, la question ne se pose plus : eBay doit tenir son stand à Equip Auto. L'édition 2025 est la 4e consécutive porte de Versailles pour la plateforme e-commerce. eBay, qui vient de fêter ses 30 ans, a une approche historique très B2C, mais a vraiment enclenché le virage B2B sur l'automobile après la crise sanitaire. Il a pour cela créé une offre dédiée aux réparateurs, avec plus de 41 millions de pièces disponibles pour les français.

"On a une réponse à toute demande des réparateurs, que ce soit pour de la pièce OE, de la MDD, du reman, du réemploi… Et pour tous types de véhicules, se félicite Francesco Faà Di Bruno. Nous couvrons tout le parc automobile, car les professionnels ont accès à l'offre nationale mais aussi internationale. C'est notre avantage en tant que plateforme."

Croissance à deux chiffres sur la PRE

La pièce de réemploi connaît une croissance à deux chiffres chaque année pour eBay. La moitié des plus de 40 millions d'annonces pour pièces auto sur la plateforme sont des pièces de réemploi. "À l'échelle européenne, nous avons le plus grand inventaire de pièces de réemploi, lance Francesco Faà Di Bruno. C'est un marché majeur dont nous continuerons de parler et que nous allons toujours étudier. Il y a de gros axes de développement."

eBay s'appuie notamment sur une étude commandée à Xerfi en septembre 2025, montrant que 87 % des garages utilisent la pièce de réemploi. Cette enquête place d'ailleurs la plateforme comme deuxième site préféré des professionnels pour s'en procurer. Chez les particuliers, une étude menée avec OpinionWay en avril dernier révélait que 77 % des automobilistes ont déjà acheté ce type de pièces ou seraient prêts à le faire, contre 69 % il y a deux ans.

Toujours plus de services

Côté services, eBay continue par ailleurs d'innover. Après le paiement en trois et quatre fois sans frais avec Klarna et PayPal, il lance une nouvelle possibilité début 2026 : le paiement à 30 jours, toujours avec son partenaire Klarna. La plateforme a également demandé à ses vendeurs partenaires de rajouter une correspondance sur leurs annonces entre les codes d'origine et les codes aftermarket pour toutes les pièces. "Cela facilite la recherche de pièces et fait gagner du temps. C'est aussi proposé avec précision sur la partie réemploi", complète Francesco Faà Di Bruno.

À fond sur le B2B, eBay n'en oublie pas ses origines avec une partie B2C qui croît également. "C'est encore une bonne moitié de notre business sur l'automobile, et en croissance chaque année. De plus en plus de clients finaux utilisent notre plateforme, surtout en cette période où ils font attention à leur pouvoir d'achat", conclut Francesco Faà Di Bruno.

Opisto fait de la traçabilité sa priorité

"Comment faire pour lever les freins de la réparation ?" C'est la question posée par Johan Branca, directeur général d'Opisto. Pour y répondre, l'entreprise a dévoilé sur son stand à Equip Auto son baromètre annuel du secteur de la PRE. Des données qui illustrent une tendance claire : la pièce de réemploi gagne du terrain. "En l'espace de quatre ans et demi, c'est 354 % d'augmentation de la pièce d'occasion sur le marché de la pièce de rechange", poursuit le directeur général.

La pièce de réemploi, une alternative crédible

Un intérêt croissant, nourri par un contexte économique fragile et un marché en pleine mutation. "Le critère pour les Français dans la réparation automobile, évidemment c'est le prix. Ça évolue d'année en année, donc le pouvoir d'achat est mis à mal", constate Océane Pagnoux, responsable communication chez Opisto.

Face à ces enjeux, la pièce de réemploi s'impose donc comme une solution pertinente. Selon le baromètre réalisé auprès d'un échantillon de 860 automobilistes, 77 % d'entre eux se disent prêts à y recourir en 2025, contre 64 % en 2024.

Un accompagnement à chaque étape

Seulement, pour pouvoir la diffuser, il faut avant tout que l'offre soit de qualité. Aujourd’hui, seuls 28 % des automobilistes se sont vu proposer cette alternative par leur garagiste. Une anomalie qu'Opisto souhaite résoudre en misant sur la traçabilité de ses produits. "Aujourd'hui, 100 % de notre stock est tracé", confirme Johan Branca. Parmi ce stock de neuf millions de pièces, 78 % sont de qualité premium.

L'entreprise mise également sur l'expertise de ses partenaires. "Dans nos centres VHU, toutes les pièces sont testées avant d'être mises en vente", explique le directeur. Objectif : accompagner les centres au quotidien pour leur permettre d’assurer un travail simple, sûr et qualitatif. "Il y a une volonté d'accompagner les réparateurs sur le terrain. On valorise le métier et le savoir des centres VHU ", explique le directeur.

Avec des pièces testées, contrôlées en atelier puis mises en vente sur les sites Opisto.fr (pour les particuliers) et Opisto.pro (pour les professionnels), l'entreprise toulousaine renforce ainsi sa fiabilité auprès des clients. Une confiance retrouvée avec des clients qui deviennent même acteurs de leur réparation.

Une philosophie du "gagnant-gagnant" qui traduit la maturité du marché et l’ambition d’Opisto : inscrire la réparation dans une démarche durable, économique et accessible à tous.

Remanufacturing : Depa s'appuie sur sa qualité française

Pour la deuxième fois consécutive, Depa expose à Equip Auto cette année, au cœur du village économie circulaire. "Nous sommes venus en 2022, et ça a été un succès. Nous serons désormais là à chaque édition", affirme le président, Luc Avisse.

L'occasion pour le spécialiste des pièces remanufacturées de rencontrer ses clients français et d'en attirer de nouveaux. "C'est important de se montrer, de montrer que nous sommes une entreprise française, poursuit le dirigeant. Notre force est la proximité, le service que l'on propose, les liens qu'entretiennent nos équipes terrain avec nos clients distributeurs."

L'Allemagne progresse

Depa réalise encore 90 % de son activité en France. Mais ses ambitions internationales sont bien présentes avec l'essor continu du remanufacturing. En 2024, le rénovateur avait d'ailleurs exposé à Automechanika Francfort, en profitant pour annoncer l'ouverture d'un bureau à Düsseldorf. "Nous sommes en progression en Allemagne depuis deux ans, affirme Luc Avisse. Les salons comme Equip Auto sont l'occasion de rencontrer du monde, des visiteurs étrangers qui sont à la recherche de solutions comme les nôtres, et que l'on ne voit pas autrement." Outre l'Allemagne, Depa vise aussi d'autres pays européens, comme l'Italie ou l'Espagne, où il exporte déjà.

Pas question en revanche de délaisser l'Hexagone. "Il y a toujours des possibilités de développement avec nos clients historiques. On le voit cette année : nous progressons encore. Nous avons réalisé le meilleur mois de septembre de notre histoire. Sur des années où tout le monde est un peu frileux, c'est positif", se réjouit le président du rénovateur.

60 000 pièces en stock

Avec 30 000 références et quelque 60 000 pièces en stock près de son siège dans la Somme, Depa s'appuie sur un taux de service de 97 % pour poursuivre sa croissance. Essayer d'anticiper au mieux les demandes des distributeurs, afficher une disponibilité maximale et assurer une livraison en J+1 pour toute commande avant 17 heures sont des priorités pour le rénovateur de pièces, qui travaille uniquement avec les distributeurs traditionnels, n'étant pas présent sur le web. "Ce qui nous différencie, c'est la qualité, la disponibilité, et le fait que l'on produit tout en France", résume Luc Avisse.

La transmission (9 500 références) est la première gamme de Depa, avec un taux de couverture du parc français de 96 %. On retrouve aussi l'arbre de transmission, et la partie direction progresse également, que ce soit la pompe (1 200 références) ou la crémaillère (2 900 références). Depa propose aussi 280 références de colonnes de direction (EPS – electric power steering) et près de 5 000 étriers de frein. "Le compresseur de climatisation est en cours d'industrialisation, nous visons un lancement en 2026", ajoute Luc Avisse.

Par ailleurs, notons que Depa passe la certification EcoVadis pour évaluer sa politique RSE, et obtiendra son score d'ici la fin d'année. "C'est la concrétisation de notre engagement en termes de préservation de l'environnement et de gestion de l'humain. Nous faisons beaucoup de choses depuis longtemps, mais c'est l'occasion de le matérialiser par un label", conclut Luc Avisse.

DAT disrupte l'expertise à distance en lançant l'examen digital des dommages

À son arrivée sur le marché français début 2023, DAT s'était positionné en alternative à la poignée d'acteurs des outils de chiffrage. Aujourd'hui, le spécialiste tient sa promesse de l'époque en secouant le cocotier de la spécialité. En effet, à l'occasion d'Equip Auto 2025, il annonce non seulement étoffer ses services pour ses différents clients – réparateurs, experts et assureurs – en nouant des partenariats stratégiques… Mais surtout, il met aussi en place l'examen digital des dommages (EDD), alternative à l'EAD.

Ce flux d'informations numériques reliant automobiliste, assureur, expert auto et carrossier est aujourd'hui quotidiennement utilisé pour gagner du temps lors de la gestion des sinistres. Il date de 2003. Ce système avait alors été lancé par les leaders du marché : Lacour et Sidexa. Deux concurrents ultradominants sur le secteur de la réparation-collision. D'autant plus qu'ils n'ont jamais ouvert l'EAD à leurs homologues.

Ouvert et neutre

Mais depuis octobre 2025, à l'occasion d'Equip Auto, les clients du logiciel de chiffrage WeDAT ont accès à l'EDD. Celui-ci leur donne notamment accès aux portails numériques des cabinets d'expertise automobile. "Ce flux de données de nouvelle génération leur transmet d'abord des informations : dossiers, photos, etc., explique Amaury de Pascal, directeur général de la DAT France. Mais il offre aussi la possibilité de fournir de nombreux autres services à venir en reliant tous les acteurs de manière très fluide".

Point fondamental : l'EDD est ouvert à tous les acteurs du chiffrage. Absolument tous pourront donc emprunter cette nouvelle autoroute de l'information pour aller plus loin que les univers de la gestion de flotte, du VO et des centres VHU… Ils peuvent désormais sérieusement étendre leurs activités à la réparation-collision. Désormais, leur concurrence repose essentiellement sur la solidité de leurs bases de données et l'ergonomie de leurs logiciels.

L'explication de ce choix stratégique du spécialiste est simple. "Propriété de deux associations allemandes de constructeurs et de réseaux, DAT reste neutre, insiste Amaury de Pascal. Notre objectif est de fournir des informations de qualité et au juste prix à tout l'écosystème de la réparation – réparateurs, experts auto, assureurs et acteurs du VO". Des acteurs dont les intérêts divergent sur certains points. Raison pour laquelle le dirigeant insiste encore sur sa neutralité.

Gagner du temps sur la commande de pièces

Parallèlement, pour rester compétitif sur ce marché un peu plus ouvert, DAT développe ses partenariats. En février 2025, il en a d'abord noué un avec Covéa, assureur de poids, et avec son Technocentre du Cesvi, ainsi que Gryp (fabricant de pièces 3D). Mais, surtout, il annonce à Equip Auto son partenariat exclusif avec APS (Auto Part Select). Celui-ci lui permet d'intégrer la comparaison du prix des pièces en temps réel à WeDAT. Ce même outil de chiffrage permet aussi à ses clients de les commander auprès de leurs fournisseurs habituels. Soit un gain de temps et de rentabilité.

Il revendique déjà une couverture moyenne de 4 000 pièces sur 99,5 % des véhicules du parc français, identifiées via le VIN 17. Désormais, il propose donc aussi aux réparateurs de commander leurs pièces selon leur disponibilité et leur prix, directement via leur outil de chiffrage… La concurrence s'annonce donc tendue sur ce marché un peu plus ouvert. Visiblement, DAT se donne aussi les moyens d'y jouer un rôle moteur en étoffant ses équipes françaises. La filiale française est ainsi passée en trois ans d'une équipe de 3 à 30 personnes.

Filtration : Mann+Hummel vise l'innovation permanente

OEM, OES, IAM. Mann+Hummel veut tout couvrir, de la première monte à la rechange sur des véhicules de plus de 15 ans. Le spécialiste de la filtration couvre l'ensemble des familles et des applications grâce à ses quatre marques : Purolator, très forte en Amérique du Nord, et Mann-Filter, Wix Filters et Filtron pour l'Europe. Lors d'Equip Auto 2025, l'équipementier a mis l'accent sur cette capacité de répondre à tous les besoins.

"Nous voulons être le premier choix de filtration pour toutes les catégories de véhicules", résume Jorge Sala, vice-président automotive aftermarket Europe. Mann-Filter est la marque phare du groupe, qui couvre 98 % du parc européen avec plus de 5 700 références disponibles. "C'est la qualité première monte, sans compromis. Le cahier des charges est identique pour l'après-vente", lance Philippe Astier, le nouveau directeur commercial automotive aftermarket France et Benelux.

Le nouveau filtre à lignine

Lors du salon parisien de l'après-vente, Mann+Hummel a d'ailleurs lancé sa nouvelle génération de filtres : "naturellement meilleurs". Ils sont conçus à partir de matières premières renouvelables, avec une technologie d’imprégnation à base de lignine (produit végétal issu du bois et sous-produit de l’industrie papetière) pour remplacer en partie les traditionnelles résines fossiles.

La gamme Mann-Filter exposée à Equip Auto. ©J2R/FLM

La gamme Mann-Filter exposée à Equip Auto. ©J2R/FLM

De quoi offrir 5 % de réduction de l’empreinte carbone des filtres concernés et 27 % d’économie de pétrole brut par rapport à une imprégnation classique. Le nouveau filtre à air Mann-Filter C 17 237 utilise par exemple cette nouvelle technologie. Les filtres concernés sont identifiables grâce à un pictogramme à feuille verte sur le packaging. Le filtre à lignine a été nommé aux Grands Prix de l'innovation d'Equip Auto. "Une trentaine de références est disponible, et une cinquantaine arrive prochainement, souligne Philippe Astier. Ces filtres ne sont pas plus chers que ceux disposant d'un média filtrant classique. D'ailleurs, nous sommes l'une des seules sociétés à fabriquer notre propre média filtrant. Tout est développé en interne avec notre millier d'ingénieurs."

Un produit inédit pour les VU DAF

Notons aussi le lancement du Mann-Filter C 29 046, nouveau filtre à air destiné aux véhicules utilitaires DAF des séries XD, XF II et XG. Sa technologie des nanofibres lui permet d'atteindre un taux de séparation des particules de 99,98 %. Il peut retenir jusqu’à 2,3 kg de poussières. Les fibres utilisées mesurent moins d’un micromètre de diamètre et capturent les particules jusqu'à 500 fois plus fines qu’un cheveu humain. Comme tous les nouveaux filtres Mann+Hummel, il est imprégné d’un traitement hydrofuge et retardateur de flamme, ce qui réduit efficacement le risque d’incendie dans le compartiment moteur.

Un média filtrant de qualité supérieure pour Wix Filters et Filtron

Après le premium Mann-Filter, Mann+Hummel dispose de deux marques dédiées aux VL, avec un positionnement médium : Wix Filters (2 400 références) et Filtron (2 700). La première est bien répandue en France, la seconde est relancée par l'équipementier. Elle se destine plutôt aux applications plus récentes, avec un accompagnement poussé pour les garages. "On ne vend plus seulement des filtres, mais aussi du service. Notre rôle est de comprendre les attentes des clients et d'anticiper les évolutions du marché. Nous savons quels véhicules vont être en production en tant qu'équipementier première monte, et cela nous permet d'avoir une longueur d'avance sur la rechange", détaille Cédric Dackam, PDG automotive aftermarket monde.

La gamme Wix Filters exposée à Equip Auto. ©J2R/FLM

La gamme Wix Filters exposée à Equip Auto. ©J2R/FLM

Les deux marques médium de Mann+Hummel disposent ainsi d'une nouvelle génération de média filtrant pour leurs filtres d'habitacle. Il dispose d'une structure poreuse améliorant ses performances : il possède en effet une capacité d’absorption supérieure de 10 % par rapport à l'ancien média filtrant, mais aussi une efficacité accrue de 20 % dans la séparation des particules polluantes d'une taille d'un micron, de 13 % dans la séparation des particules polluantes d'une taille de trois microns, et de 5 % dans la séparation des particules polluantes d'une taille de 5 microns. La commercialisation a débuté cet été, et tous les filtres d’habitacle standards (blancs) des deux marques seront équipés de ce nouveau média filtrant d'ici la fin d'année.

2 400 unités produites par jour

Et ensuite ? Mann+Hummel a déjà mis au point des systèmes de filtration spécifiques aux véhicules électrifiés, comme VentPlus, une unité de ventilation modulaire protégeant le système de batterie haute tension ; ou encore OmniFmow i6-3 et IonFree, des filtres à échange d'ions pour protéger contre les courts-circuits des piles à combustible. "Au Japon, nous avons lancé des filtres à base de vitamine C. L'utilisateur ingère de la vitamine C quand l'air est filtré", ajoute même Cédric Dackam.

Mann+Hummel entend être un leader de la filtration au-delà de la mobilité, avec des solutions pour l'industrie, des filtres à eau, etc. "La filtration façonne l'avenir. Il ne s'agit pas seulement de protéger les véhicules, mais aussi les personnes et l'environnement. Nous sommes convaincus que la filtration résout beaucoup de défis qui se dressent devant nous", conclut Cédric Dackam. Mann+Hummel emploie plus de 21 200 personnes dans le monde, réparties dans quelque 80 sites, et génère un chiffre d'affaires d'environ 4,2 milliards d'euros. Un filtre est fabriqué toutes les 36 secondes, soit 2 400 par jour.

MGA, la bonne pièce, au bon moment… et à nouveau au bon prix

MGA entre dans une nouvelle ère. La marque de pièces de rechange du groupe Emil Frey France a profité d’Equip Auto 2025 pour officialiser sa mue. Nouveau logo, charte graphique modernisée et signature renouvelée : "La bonne pièce. Au bon moment. Partout."

Mais au-delà de cette évolution esthétique se cache un projet de fond, amorcé il y a deux ans. "Nous avons travaillé sur notre offre, pas seulement sur notre image. L’objectif était de redonner de la cohérence et de la compétitivité à nos gammes, sans jamais compromettre la qualité", explique Olivier Cor, directeur marketing et communication de MGA.

MGA se réinvente pour reconquérir les ateliers

Cette nouvelle stratégie vise à replacer la marque créée en 1977 par Charles Taris sur le terrain qui a bâti sa réputation : celui d’une marque performante et compétitive. Le groupe a revu en profondeur deux familles majeures, le freinage et la filtration, pour en repenser le rapport qualité/prix et la structure tarifaire. Résultat : une baisse de prix à deux chiffres sur les références concernées.

"Ce n’est pas une baisse de prix pour le principe. Nous avons d’abord cherché à restaurer la profitabilité de nos partenaires, en révisant notre grille tarifaire publique et client. Le nouvel MGA doit être plus rentable pour tous les acteurs de la chaîne", annonce Marc Van Puyvelde, directeur général de MGA.

Pour les équipes, cette redéfinition de l’offre s’appuie sur une collaboration étroite avec les fabricants. La marque aux 22 000 références a multiplié les échanges techniques, rationalisé certaines lignes et misé sur une visibilité d’approvisionnement à long terme. Autant de leviers qui permettent de mieux maîtriser les coûts, d’optimiser la logistique et de garantir la continuité de service.

Qualité et expertise, piliers du repositionnement de MGA

Cette transformation s’accompagne d’investissements concrets dans la qualité. MGA prépare la mise en service, début 2026, d’un centre technique interne équipé d’une vingtaine de machines de test. Celui-ci permettra d’évaluer la conformité et la performance des produits selon des protocoles comparatifs avec l’OE et l’IAM.

Aymeric Leroy (directeur commercial), Olivier Cor (directeur marketing et communication) et Marc Van Puyvelde (directeur général) incarnent le nouveau visage de MGA. ©J2R

Aymeric Leroy (directeur commercial), Olivier Cor (directeur marketing et communication) et Marc Van Puyvelde (directeur général) incarnent le nouveau visage de MGA. ©J2R

"Nous voulons être plus autonomes dans le contrôle de la qualité, pour répondre vite et précisément à nos clients. La qualité, ce n’est pas seulement la fiabilité d’un produit, c’est aussi la capacité à détecter un problème, le corriger et rassurer nos partenaires", détaille Marc Van Puyvelde.

Le centre technique viendra compléter un dispositif interne déjà renforcé par l’arrivée d’un responsable qualité et SAV.

De nouvelles ambitions commerciales

Côté revendeurs, MGA confirme sa présence sur l’ensemble des groupements – à l’exception du groupe Autodistribution – et revendique une couverture nationale soutenue par 8 commerciaux terrain et un maillage logistique dense (9 plateformes). L’entreprise réaffirme ainsi son attachement à la distribution traditionnelle, sans intention de se tourner vers le canal e-commerce.

"Nous voulons être le partenaire de référence de la distribution française. Notre force repose sur la proximité, la réactivité et la disponibilité", indique Aymeric Leroy, directeur commercial.

Fort de ces nouveaux atouts, MGA regarde déjà au-delà de l’Hexagone. "Historiquement, nous étions très centrés sur la France. Désormais, nous avons un produit attractif et la capacité d’explorer d’autres marchés. Nous voulons nous développer à l’international sans jamais renier notre ADN de disponibilité et de performance logistique", conclut Marc Van Puyvelde.

Baromètre Fiev : le marché de la rechange reprend des couleurs

L’après-vente automobile respire. A l'occasion d’Equip Auto, la Fiev, en partenariat avec la Feda, a présenté son baromètre sur l’activité de la rechange automobile pour le deuxième trimestre 2025. Un indicateur clé qui met en évidence une tendance positive : un secteur qui progresse, malgré les mutations profondes qu’il traverse.

Une reprise lente mais visible

Selon les données collectées auprès de 5 000 particuliers titulaires de la carte grise et couvrant 21 familles de produits, le marché de la rechange a enregistré une croissance de 2,3 % du chiffre d’affaires (pièces et main-d’œuvre) par rapport au trimestre précédent.
Une évolution qui touche la majorité des acteurs : concessionnaires et agents (+5,9 %), MRA et réseaux multimarques (+5,2 %), centres autos (+2,9 %). En revanche, les “autres réseaux” — qui regroupent les acteurs indépendants ou spécialisés hors des grands circuits — accusent un recul marqué de 11 %.

Si la tendance est à la hausse, elle ne compense pas encore la baisse observée depuis la crise du Covid. Depuis 2019, les réseaux constructeurs ont perdu près de six points de part de marché (38,2 % contre 32,1 %). Sur l’ensemble de l’année 2025, l’activité de la rechange automobile recule encore de 3,7 % par rapport à la fin de 2024.

Un parc qui diminue et qui vieillit

 Cette érosion du marché s’explique par deux principaux facteurs : le vieillissement du parc automobile et l’évolution des comportements des automobilistes. « La cherté de l’automobile, l’augmentation du prix des véhicules, de l’entretien et des pièces font qu’il devient de plus en plus difficile pour les ménages de renouveler rapidement leur voiture », constate Éric Champarnaud, consultant et partenaire chez C-Ways.

Cette évolution du parc se reflète dans les chiffres du baromètre : l’âge moyen des véhicules dépasse désormais les 11 ans et le parc devrait diminuer de 7 % à l’horizon 2030-2035. « Bientôt, on aura de moins en moins de véhicules sur les routes et des véhicules de plus en plus anciens », ajoute Éric Champarnaud.

La Fiev présentera dans les prochaines semaines de nouvelles données prospectives sur l’évolution du marché à l’horizon 2030-2035, notamment concernant les véhicules électriques. Un enjeu stratégique pour les réseaux qui cherchent à regagner des parts de marché

Facom, le retour d'un géant à Equip Auto

Absent en 2022, Facom retrouve les allées du salon Equip Auto avec une ambition claire : montrer qu'un siècle d'histoire ne rime pas avec immobilisme. Sur un stand de 840 m², la marque française de l'outillage a déployé tout son univers : scène, zone de tests, espace restauration, véhicules exposés et ateliers participatifs. Le stand se voulait être plus qu'une vitrine : une immersion dans le quotidien des professionnels.

"Ce retour, c'est avant tout une manière de reprendre la parole", explique Nicolas Guyon-Lacroze, directeur commercial de la marque. "Facom reste une marque solide, ancrée dans la réalité des ateliers."

Facom rebat les cartes avec ses "Solutions Métiers"

L'innovation phare du salon, c'est cette nouvelle approche. Fini les gammes rangées par type d'outil, place aux "Solutions Métiers" avec cinq pôles dédiés : automobile, moto, poids lourds, électrique/hybride et carrosserie, pensés pour répondre aux usages concrets des réparateurs.

"On ne vend pas que des outils, on apporte des réponses à des situations de travail", résume Nicolas Guyon-Lacroze.

Derrière cette réorganisation, plus de 300 nouvelles références sont venues enrichir un catalogue déjà riche de 9 000 produits. Facom s'appuie aussi sur la complémentarité avec Dewalt, autre marque du groupe Stanley Black & Decker. Ensemble, elles proposent désormais une offre globale : de l'outillage manuel à l'électroportatif.

La qualité avant le prix, une conviction assumée

Côté produit, la marque a dévoilé la gamme OGV Grip, conçue pour "desserrer l'impossible". Grâce à un profil breveté, ces clés et douilles offrent un couple jusqu’à 80 % supérieur à un outil classique, sans abîmer l'écrou.

Mais l'un des messages les plus marquants du salon concerne la valeur. Face à la concurrence internationale et aux outils à bas prix, Facom revendique un positionnement clair : "Nous n'avons pas les meilleurs prix d'achat, mais nous avons les meilleurs prix de revient", lance le directeur commercial, rappelant que la durabilité reste le cœur de la promesse Facom.

Cette philosophie s'appuie aussi sur la garantie à vie, désormais entièrement digitalisée. En quelques clics, les clients peuvent signaler une défaillance et obtenir un remplacement rapide, un service "plus simple, plus rapide et plus vert", selon la marque.

Symbole de la campagne "Copilote Tout-Terrain", l'Alpine A110 revisitée par Facom a attiré tous les regards. ©J2R

Symbole de la campagne Copilote Tout-Terrain, l'Alpine A110 revisitée par Facom a attiré tous les regards. ©J2R

Une Alpine A110 signée Facom

Impossible de passer à côté de l'Alpine A110 Off-Road trônant sur le stand. Une version surélevée, remodelée en carbone, assemblée entièrement avec les outils Facom. Ce projet mené avec le bureau d'ingénierie Herakles incarne la campagne Copilote Tout-Terrain et la complémentarité entre Facom et Dewalt.

Le message est clair : Facom veut rester le compagnon de route des professionnels, sur tous les terrains : "Nos clients sont les pilotes de leur activité. Nous, nous en sommes les copilotes", glisse Olivier Catheland, directeur marketing France du groupe Stanley Black & Decker.

Doyen Auto s’appuie sur la dynamique de ses réseaux

À l’occasion du salon Equip Auto 2025, Doyen Auto affiche ses ambitions de croissance. Sur un stand de 350 m², le groupe met en scène la diversité de ses concepts de distribution et de réparation : API, 123 Autoservice et Omnitech.

C’est aussi pour le groupement l’occasion de dresser un bilan d’étape du plan stratégique Move Up 2027, véritable fil conducteur de sa croissance. "Nous devrions réaliser environ 135 à 140 millions d’euros de chiffre d’affaires cette année, avec une croissance à deux chiffres", annonce Mickaël Montarou, directeur commercial et marketing de Doyen Auto France.

Doyen Auto s’appuie sur la dynamique du concept API

Dans l’Hexagone, le groupe doit cette progression à son réseau API, qui continue d’étendre son maillage. Il compte aujourd’hui 72 distributeurs et devrait approcher les 75 d’ici la fin de l’année, avant d’atteindre les 80 en 2026.

Ce développement est porté par les conversions de points de vente d’anciens adhérents d’autres réseaux. "Certains distributeurs se disent déçus par leurs groupements actuels. L’enseigne seule ne suffit plus : il faut du service et de la valeur ajoutée", observe Patrice Astor, PDG de Doyen Auto.

L’année 2025 marque aussi l’enrichissement de l’offre produits. En complément de la MDD Requal (15 000 références d’ici fin 2027), le groupement élargit son offre de marques alternatives avec de nouveaux partenaires comme RTS (suspension-direction), ABS (freinage), Quinton Hazell ou encore Alpha e-Parts. Objectif : répondre à la demande croissante liée au vieillissement du parc roulant, tout en soutenant le pouvoir d’achat des automobilistes.

123 Autoservice fête ses 20 ans

Autre levier de croissance pour Doyen Auto France : son réseau de réparation 123 Autoservice, qui célèbre ses 20 ans à Equip Auto. L’enseigne maintient son cap avec un peu plus de 200 garages sur le territoire tricolore. Un maillage dont se satisfait la centrale qui veut avant tout capitaliser sur la fidélité de ses clients réparateurs.

"Nous avons privilégié la relation entre les garages 123 Autoservice et leurs distributeurs plutôt que la course au volume. La fidélisation compte davantage que le nombre de panneaux", confirme Patrice Astor.

Pour renforcer cette proximité, Doyen Auto a d’ailleurs relancé le comité 123 Autoservice, composé de réparateurs impliqués dans les décisions du réseau. Le groupement a, en outre, déployé une conciergerie destinée à informer et soutenir les ateliers dans leur quotidien.

Avec le programme Omnitech, Doyen Auto s’est aussi fixé pour ambition de renforcer l’expertise technique de son réseau d’ateliers. Le groupe présente au salon les dernières évolutions du module Tools et les nouveaux contenus de formation de la plateforme Campus Doyen, en partenariat avec Grup Eina. Précisons que le concept Omnitech compte aujourd’hui 70 garages en France.

Logistique : la carte maîtresse du cross-dock

Sur le plan logistique, Doyen Auto continue de se démarquer avec le développement du cross-dock. Ce dispositif permet à ses distributeurs d’accéder à plus de 400 000 références supplémentaires en stock déporté, livrables en J+1, en partenariat avec plusieurs équipementiers tels que febi, Sinatec ou Clas.

"Le cross-dock est un vrai service différenciant. Il permet à nos API d’accéder rapidement à des gammes très larges sans immobiliser de stock, tout en améliorant la disponibilité pour leurs clients", conclut Patrice Astor.

Cette approche illustre la volonté du groupe de concilier performance logistique, efficacité commerciale et service à valeur ajoutée pour l’ensemble de la filière.

Avec Mix'N'Shake, PPG secoue la préparation de peinture

Avec la présentation de sa Moonwalk, PPG Automobile Refinish France avait marqué l'édition 2019 d'Equip Auto. Aujourd'hui, son système Mix'N'Shake, présenté durant cette édition 2025, libère le peintre du mélange manuel. Il ne prépare donc pas automatiquement les produits de peinture comme sa sœur aînée… Mais, il les mélange proprement et c'est déjà pas mal. Son apparente simplicité pourrait séduire de nombreux ateliers.

Libérer du temps aux carrossiers

De la taille d'une imprimante, cet outil s'intègre facilement dans un laboratoire de peinture. À commencer par ceux des carrossiers qui n'investissent pas dans une Moonwalk. Ce système peut indifféremment mélanger les produits de toutes les marques.

Son efficacité repose sur le profil de ses godets. Les peintres y effectuent leur dosage sur la balance. Ils sélectionnent ensuite très simplement l'un des trois programmes d'agitation, avant de vaquer à d'autres occupations pendant que la machine tourne. Isolé derrière une vitre, l'opération est réalisée sans éclaboussure. Du temps est ainsi libéré, améliorant la productivité du peintre.

Le Mix'N'Shake fournit ensuite très rapidement un mélange de produits de peinture homogène et prêt à être pulvérisé. "Il lui faut 1 minute 30 pour mélanger un apprêt, 1 minute 15 pour une base et 30 secondes pour un vernis", explique Thomas Richin, responsable marketing opérationnel. Le godet peut ensuite être fixé sur n'importe quelle marque de pistolet, via des adaptateurs.

Mix'N'Shake peut s'intégrer à un écosystème complet

La marque assure qu'un atelier effectuant six réparations par jour économiserait jusqu'à 16 jours ouvrables par an. Dans ce cas, la machine effectue quotidiennement une opération répétée une vingtaine de fois par jour. À chaque fois, le peintre y consacre deux à quatre minutes…

Associé à l'écosystème digital PPG Linq, MagicMix et MagicSensor (censeur mesurant température et hygrométrie de la cabine de peinture), voire à une Moonwalk, l'ensemble garantit une précision totale des couleurs. "Il s'agit du premier système de peinture complet labellisé dans son intégralité par le Cesvi", souligne Arnaud Racapé, directeur de PPG.

Cet avantage a évidemment un prix. Pour se l'approprier, le carrossier devra donc régler un loyer au prix public conseillé d'environ 55 euros par mois, pendant cinq ans. Il s'agit aussi du coût d'un laboratoire de peinture propre et attractif pour le peintre. D'autant plus que la machine réduit aussi ses risques d'éventuels troubles musculo-squelettiques (TMS). Soit un argument RSE (responsabilité sociale-sociétale de l'entreprise) également en faveur de la machine. PPG automatise désormais presque toute la préparation de peinture, excepté l'application.

BorgWarner met le turbo sur le marché français

L’année 2025 marque un tournant pour BorgWarner sur le marché de la rechange. Fort d’un chiffre d’affaires mondial d’environ 17 milliards de dollars, le groupe américain entend désormais donner une nouvelle impulsion à son activité aftermarket. "L’objectif est de quadrupler notre chiffre d’affaires à l’après-vente", annonce Walid Ben Abdessamiaa, directeur commercial pour l’Europe du Sud et de l’Ouest, le Moyen-Orient et l’Afrique.

Parmi les marchés prioritaires de l’équipementier, l’Hexagone figure désormais en bonne place, portée par un potentiel de croissance que BorgWarner entend pleinement exploiter. "Le parc roulant français est le deuxième plus important d’Europe. Nous sommes convaincus que nous pouvons faire beaucoup mieux sur ce marché", souligne Walid Ben Abdessamiaa.

Cette ambition se concrétise par une première participation au salon Equip Auto Paris. Ce n’est pas tout : BorgWarner a recruté un responsable commercial dédié au marché tricolore, Olivier Labadie, en poste depuis octobre 2024. Une décision qui traduit la volonté du groupe de structurer durablement sa présence locale. "Par le passé, nous avions peu de contacts directs avec les acteurs français. Aujourd’hui, nous voulons être plus proches de nos distributeurs et de leurs réseaux de garages", explique le dirigeant.

Renforcer ses liens avec la distribution tricolore

Historiquement reconnu pour ses turbocompresseurs, BorgWarner dispose aujourd’hui d’un portefeuille de produits élargi, notamment depuis l’intégration de la marque Beru, spécialiste des systèmes d’allumage et de préchauffage. Le groupe propose également des vannes EGR, des capteurs et d’autres composants moteurs. Cette diversité pousse l’entreprise à muscler sa stratégie de distribution.

"Nous souhaitons continuer à travailler avec les spécialistes du turbo, mais aussi développer notre présence auprès des distributeurs et des plateformes", indique Walid Ben Abdessamiaa. Des accords ont déjà été signés à l’échelle internationale avec plusieurs groupements, afin d’ouvrir des portes sur le marché français. Un partenariat local est également en préparation.

BorgWarner mise sur la technique et la formation

Pour appuyer cette montée en puissance, BorgWarner mise sur la formation technique et l’accompagnement terrain. Le groupe organise régulièrement des séminaires et des workshops à destination des distributeurs et réparateurs, animés par ses techniciens spécialistes de chaque ligne de produits. "Nous proposons des formations « train the trainer », notamment sur les turbos et les vannes EGR, qui exigent un haut niveau d’expertise", précise le responsable.

Ces sessions peuvent s’accompagner de visites de sites de production, comme celle récemment organisée en Pologne, afin de mieux faire connaître les procédés de fabrication et de reconditionnement. "C’est un vrai atout face aux acteurs purement négociants", ajoute-t-il.

Une stratégie à long terme

Autre atout de BorgWarner : son statut de fournisseur de première monte. Une position qui permet à l’industriel d’anticiper la transformation du parc automobile et les besoins futurs des ateliers. Ces dernières années, le groupe a ainsi multiplié les investissements et acquisitions dans le domaine du véhicule électrique.

"Nous avons déjà une offre complète pour les constructeurs et nous nous préparons à l’arrivée des véhicules électriques dans l’aftermarket. Même si la demande reste limitée aujourd’hui, il est important de montrer que nous sommes prêts", affirme Walid Ben Abdessamiaa. Parmi les références déjà disponibles figurent notamment des refroidisseurs haute tension destinés à la gestion thermique des systèmes électriques.

Fort de cette expertise, l’équipementier américain peut aborder la décennie à venir avec une ambition claire : faire de la France un vrai levier de croissance pour son activité aftermarket en Europe.

NTN met les garages au cœur du jeu avec MySNR CertifiedGarage

NTN continue d'étendre ses gammes de produits. Celle dédiée aux amortisseurs se vend mieux qu’attendu et s’enrichit désormais de superkits suspension, combinant amortisseurs et kit de montage pour optimiser la gestion des stocks et du référencement. La ligne de capteurs, forte de 1 500 références couvrant 80 % du parc, connaît elle aussi une forte dynamique.

Une certification accessible à tous

Mais ce n'est pas par son offre de pièces que le groupe NTN s'est distingué à Equip Auto 2025. C'est plutôt par les services incarnés par le lancement de son nouveau programme, MySNR CertifiedGarage, dévoilé sous la marque SNR. L’objectif : créer un réseau de garages certifiés, accessible à tous les ateliers, indépendants comme affiliés.

"C'est bien un label et non une franchise, ni une enseigne, affirme Amélie Paviet, directrice marketing EMEA Automotive Aftermarket chez NTN Europe. Nous l'avons conçu pour essayer de nous adapter aux réalités du terrain et des garagistes. Ce label les place, ainsi que les distributeurs, au cœur de la chaîne de valeur."

La certification, valable deux ans, s'obtient rapidement en remplissant un formulaire étudié par les équipes de SNR. Trois formules d'abonnement sont ensuite accessibles (Light, Basic et Pro), avec des niveaux de services plus ou moins étendus. Les garages disposant du label MySNR CertifiedGarage auront accès à 7 services réunis sous une seule plateforme.

Les 7 services de MySNR CertifiedGarage

Premier pilier, MySNR Manager s’appuie sur les données TecDoc et TecRMI pour centraliser informations techniques, catalogues produits et stocks disponibles de toutes marques. Recherche de pièces, comparateur de prix, devis, commande ou facturation : l’outil vise à simplifier le quotidien des réparateurs.

Toutes les marques sont disponibles sur ce catalogue, et pas seulement SNR. NTN précise que les distributeurs partenaires continuent d’assurer la logistique afin de ne pas bouleverser la chaîne de valeur.

Le deuxième module, MySNR LiveAssist, développé avec DAF Conseil, propose une assistance en visio pour les diagnostics à distance, avec un certain nombre de crédits inclus selon la formule choisie. MySNR TechCenter regroupe, pour sa part, les contenus de formation : webinaires, tutoriels, notices et catalogues de stages en présentiel proposés par les partenaires de l’équipementier.

Le programme comprend aussi MySNR Club, un dispositif de fidélité donnant accès à des bons d’achat sur les produits et services SNR. Les points cumulés peuvent même être utilisés pour régler une partie de l’abonnement. Autre avantage, MySNR WarrantyPlus prolonge la garantie des pièces SNR jusqu’à sept ans (ou 100 000 km, selon les préconisations constructeur), contre deux auparavant.

Enfin, MySNR Tools, développé en partenariat avec Clas, et MySNR Accessories complètent l’offre en proposant un espace d’achat pour les outils d’atelier et les consommables, vendus à l’unité ou en kit. Des goodies NTN y seront également disponibles.

Un dispositif gagnant pour toute la filière

Avec ce programme, NTN veut offrir des bénéfices à chaque maillon de la chaîne de distribution.

"Pour le garagiste, c’est un gain de temps, des avantages exclusifs et un accompagnement technique. Pour les distributeurs, c’est un levier commercial supplémentaire, car ils disposent d’un canal direct pour attirer les réparateurs. Et pour nous, c’est une opportunité d’affaires et un moyen de renforcer la notoriété de la marque SNR", développe Pierre Touvier, business developer et project leader au sein de la BU Automotive Aftermarket chez NTN Europe.

Le groupe espère ainsi faire des réparateurs de véritables ambassadeurs de la marque auprès des distributeurs qui ne travaillent pas encore avec elle.

Le lancement de MySNR CertifiedGarage est prévu pour janvier 2026 en France, avec un objectif de 150 garages labellisés d’ici la fin de l’année. Le programme sera étendu à la Pologne dès avril, avant un déploiement progressif dans d’autres pays à partir de 2027. NTN vise un total de 7 000 garages certifiés d’ici 2030, dont 1 500 en France.

Equip Auto 2025 : Valeo, partenaire augmenté, ambition décuplée

Un partenaire "augmenté" pour tous les professionnels de l’après-vente : c’est la promesse tenue par Valeo à Equip Auto. Alors qu’il avait fait l’impasse du salon parisien ces dernières années, l’équipementier français y signe un retour remarqué alors que le marché de la rechange entre dans une nouvelle ère.

Valeo estime en effet que le secteur vit une mutation comparable à celle de la première monte. Face à la digitalisation, à l’électrification et à la montée en puissance des technologies d’aide à la conduite, le groupe entend se positionner à la fois comme accélérateur de croissance et moteur de durabilité.

"On pourrait croire à un secteur atone ; en réalité, il vit une transformation profonde", a souligné Marlène Carrias-Iked, vice-présidente du marketing stratégique de Valeo Service.

Valeo réorganise sa gamme de plaquettes de frein

Dans un marché où la demande de pièces d’usure ne faiblit pas, en raison d’un parc vieillissant, l’équipementier s’est d’abord fixé pour mission de renforcer ses gammes sur ses segments historiques. "Nous mettons à la disposition des ateliers plus de 6 000 nouvelles références par an, qui se concentrent sur les catégories de produits les plus dynamiques", rappelle Marlène Carrias-Iked.

Sur la transmission, la gamme FullPack DVA, qui associe double volant amortisseur, kit d’embrayage et butée, couvre désormais la majorité du parc européen, avec 60 nouveautés prévues d’ici 2026. Un outil digital, le FullPack Finder, permet d’identifier en quelques clics la référence adaptée.

Côté freinage, Valeo restructure son offre de plaquettes autour de trois lignes. La gamme Expert se destine aux professionnels avec tous les accessoires nécessaires à la monte tandis que la famille Essential a été pensée pour offrir le meilleur rapport qualité-prix. Quant à la 3e ligne, baptisée e-Performance, elle a été conçue pour les véhicules hybrides et électriques.

"Nous réfléchissons à étendre cette réorganisation de nos gammes à d’autres produits, notamment aux disques de frein", confie Jeffry Chevalier, directeur marketing chez Valeo Service. Cette nouvelle segmentation s’accompagne du redéploiement des étriers FTE remanufacturés, dont 300 nouvelles références seront disponibles d’ici 2026.

Le groupe continue par ailleurs d’investir dans la gestion thermique, devenue stratégique avec la montée des véhicules électrifiés. Plus de 800 nouvelles références seront lancées d’ici 2026, dont des compresseurs électriques, radiateurs de chauffage haute tension et échangeurs thermiques adaptés aussi bien aux véhicules européens qu’asiatiques.

Enfin, sur le segment de l’essuyage, Valeo élargit sa gamme de moteurs d’essuie-glace, avec 111 nouveautés à venir, dont 16 systèmes complets.

La rechange au service du climat

La durabilité reste un axe majeur de la stratégie du groupe. Sous la bannière "I Care for the Planet", Valeo articule sa démarche autour de quatre piliers : prolonger la durée de vie des produits, concevoir plus durable, soutenir la mobilité électrique et réduire l’impact logistique.

Son dernier succès illustre cette approche : le double embrayage humide remanufacturé a été distingué aux Grands Prix internationaux de l’innovation automobile. Ce produit, couvrant plus de cinq millions de véhicules du groupe Volkswagen, permet de réutiliser jusqu’à 80 % des matériaux d’origine et de réduire de 60 % les émissions de CO₂ par rapport à une pièce neuve.

"Nous faisons du remanufacturing une solution gagnant-gagnant, aussi performante qu’une pièce neuve et plus respectueuse des ressources", résume Marlène Carrias-Iked.

Pour accompagner la filière dans ce virage vers l’économie circulaire, l’équipementier a d’ailleurs lancé cette année son programme Valeo Reman Partner. Ce dispositif soutient les clients qui développent leur activité de produits remanufacturés avec des bonus et des services additionnels.

Un écosystème de services à forte valeur ajoutée

En parallèle de ses produits, Valeo a présenté un ensemble de services digitaux pour accompagner la montée en compétence des professionnels. Parmi eux, le portail Valeo My Portal, désormais actif dans 69 pays, centralise les interactions commerciales des distributeurs : suivi de commandes, gestion des garanties, analyse de performance et opportunités commerciales personnalisées.

L’assistance technique se structure autour de Valeo Tech Assist, plateforme en ligne gratuite et multilingue. "Nous avons lancé le 13 octobre une nouvelle version de Valeo Tech Assist. Elle a été complètement repensée à partir des retours de plus de 100 mécaniciens et distributeurs dans le monde", annonce Marlène Carrias-Iked.

La solution permet d’identifier les pièces parmi 70 000 références et d’accéder à 5 000 documents techniques et tutoriels vidéo. Déjà utilisée dans 17 pays, elle devrait compter 1,5 million d'utilisateurs en fin d’année.

La Valeo Tech Academy constitue le troisième pilier de cette stratégie. Certifiée Qualiopi et éligible aux financements Opco Mobilités, elle allie modules digitaux et formations pratiques sur simulateurs, avec un taux de satisfaction de 98 %.

Enfin, le Valeo Specialist Club, qui compte déjà 80 000 ateliers membres dans 16 pays, récompense la fidélité des réparateurs via un programme 100 % digital et des opérations coconstruites avec les distributeurs.

FlexFuel se lance là où on ne l'attendait pas

C'est un pari pour le moins surprenant. Expert connu et reconnu de la dépollution moteur, FlexFuel Energy Development (FFED) s'est présenté à Equip Auto accompagné de ses meilleurs atouts.

Sur son stand, aux côtés d'une sublime PGO matérialisant le partenariat entre les deux entités, trônaient ainsi les boîtiers E85 de la société ou encore les stations de nettoyage des filtres à particules. Mais dans un coin, les observateurs les plus attentifs ont pu remarquer une petite pile de pneumatiques.

Un marché peu développé dans l'Hexagone

Tout sauf un hasard car FlexFuel a profité de la biennale de la rechange pour dévoiler son dernier projet. Prenant tous ceux qui la connaissent à contre-pied, l'entreprise a en effet annoncé son arrivée imminente sur un marché pour le moins inattendu, en l'occurrence celui du pneumatique d'occasion.

Par quel biais le lien s'est-il opéré entre l'univers de la dépollution et celui de la gomme ? "Par une rencontre, resitue Jérôme Loubert, responsable développement Europe. Il y a un peu plus d'un an, nous avons recruté un commercial issu de ce monde-là et, au gré de discussions, le pneu d'occasion nous est apparu comme une piste de développement intéressante."

Intéressante peut-être mais très loin du cœur de métier de FlexFuel. Mais alors que le marché du pneu d'occasion peine à décoller dans l'Hexagone, car très morcelé, Jérôme Loubert a donc pris ce virage en s'entourant d'un partenaire de "premier plan" pour son sourcing.

Si son nom reste confidentiel, le responsable met en exergue un spécialiste, évoluant en France et au Maghreb, capable surtout de lui proposer des produits de qualité.

Un package à 6 500 euros pour se lancer

Aussi prometteur soit-il, ce pari n’en demeure pas moins risqué pour FlexFuel. Avec son partenaire, chargé de lui fournir les produits et de les tester en amont, l’entreprise a donc élaboré une feuille de route à la fois ambitieuse et rigoureuse.

Commercialisée sous le concept Pneus Futés, cette offre ne proposera que des pneumatiques de marques premium (70 %) ou quality (30 %) présentant au maximum un taux d'usure de 30 % de la bande de roulement. Par ailleurs, le portefeuille comprendra 172 dimensions pour VL et VUL allant de 14 à 20 pouces.

Alors que les particuliers et les petites flottes constituent la cible principale côté utilisateurs, FlexFuel estime pouvoir séduire, côté revendeurs, aussi bien des spécialistes du pneu que des acteurs non spécialisés en quête de nouveaux leviers de diversification.

Moyennant un investissement d'environ 6 500 euros, la société met à leur disposition un package comprenant des racks, de la PLV, des équipements (démonte-pneus, équilibreuse et gonfleur) et un scanner permettant de contrôler la profondeur de gomme.

Une marge bienvenue pour les garages

Le modèle commercial, quant à lui, se veut également intéressant pour eux. Acheté auprès du sourceur entre 72 et 200 euros selon les dimensions, un jeu de quatre pneumatiques pourra être revendu entre 170 et 400 euros avec une marge aussi réelle qu'intéressante (variant de 80 à 240 euros) et une différence avec des enveloppes neuves premium indéniable (les tarifs de celles-ci étant compris entre 350 et 1 000 euros).

Le lancement officiel de cette offre aura lieu en novembre prochain à Blois (41). La cité du Loir-et-Cher accueillera en effet le premier centre Roulez Pas Cher, nouvelle enseigne de FlexFuel (qui table à terme sur 2 500 à 3 000 adresses), dont Pneus Futés constituera une composante du développement.

Avec les futurs membres de ce réseau ou d'autres garages, la société espère placer ses pneus d'occasion dans une centaine d'implantations. Selon ses estimations, les futurs sites seront en mesure d'écouler annuellement entre 500 et 1 000 enveloppes.

Asysum veut devenir une pièce maîtresse du remanufacturing en Europe

Asysum veut marquer les esprits au salon Equip Auto. Le spécialiste espagnol du remanufacturing présente à Paris non seulement la nouvelle organisation de son groupe, mais aussi deux partenariats exclusifs.

Le premier a été noué avec Rufre, un laboratoire espagnol spécialisé dans l'injection diesel, reconnu pour sa rigueur et son savoir-faire. Rufre mise sur des pièces d'origine, des protocoles de calibration précis et des bancs de test reconnus. Sa gamme bénéficie d'une garantie de deux ans, qui passera à trois ans dès le 1er janvier 2026.

Le second partenariat associe Rufre et Lucas, marque historique de l'injection diesel. Cette collaboration vise à renforcer l'offre en injecteurs et pompes du constructeur. Les produits Rufre sont d'ores et déjà intégrés à la gamme Lucas pour les applications industrielles et marines. Leur extension aux véhicules légers est prévue au 1er janvier 2026.

"Ce partenariat est une reconnaissance de la rigueur et du savoir-faire de Rufre, élargissant considérablement la portée de notre marque et renforçant la crédibilité internationale du groupe Asysum dans le domaine de l'injection", se félicite Frédéric Ferrari, directeur commercial France et Belgique.

Pour renforcer cet accord, Asysum s'appuie sur la technologie du fabricant Carbon Zapp, référence mondiale en matière de bancs d'essai. Ces équipements, utilisés pour les tests finaux, seront désormais les seuls autorisés pour les contrôles qualité des produits Lucas.

Le remanufacturing comme moteur de la mobilité durable

En parallèle de ces annonces, Asysum a profité du salon pour réaffirmer son positionnement : faire du remanufacturing un levier de la transition écologique. À travers la remise à neuf des pièces techniques, l'entreprise s'inscrit pleinement dans la logique de l'économie circulaire, en réduisant le gaspillage et en prolongeant la durée de vie des composants.

L'entreprise entend également consolider sa présence en France, avec une équipe commerciale dédiée et une ambition claire : devenir le partenaire de référence de la pièce technique reconditionnée.

"On a été la première société espagnole à être reconnue par le ministère de l'Industrie comme remanufacturier important. Aujourd'hui, on veut faire de cette expertise un atout pour l'ensemble du marché européen", commente Frédéric Ferrari.

Bosch électrise Equip Auto avec son atelier du futur

Pour marquer sa participation à Equip Auto, Bosch déploie un dispositif ambitieux. Sur un espace de 450 m² (hall 1), le groupe allemand propose un parcours structuré en plusieurs zones thématiques : équipements d’atelier, pièces VL et PL, solutions digitales, services connectés, programmes de fidélité, et outils à destination des réseaux de garages. L’ensemble est conçu pour offrir aux visiteurs une expérience immersive et interactive, à travers démonstrations, espaces d’échange et présence renforcée d’experts Bosch.

Cette édition revêt une symbolique particulière, puisqu’elle célèbre les 50 ans d’Equip Auto et que l'équipementier germanique accompagne l'évènement depuis son lancement. Pour marquer cet anniversaire, des opérations spéciales sont prévues à destination des clients et partenaires. Le réseau Bosch Car Service bénéficie également d’offres exclusives sur place.

L’Attestation de santé du véhicule : un outil clé pour le VO

Parmi les solutions digitales mises en avant, Bosch présente l’Attestation de santé du véhicule, soit un service d’évaluation de l’état des véhicules d’occasion. Basée sur les données stockées dans les calculateurs, cette attestation permet de fournir une analyse neutre, transparente et fiable du véhicule, utile pour les vendeurs, acheteurs, flottes et distributeurs.

Cette solution s’appuie sur le logiciel de diagnostic ESItronic couplé au module KTS 560 ou 590. Elle permet d'accéder à l'historique complet du véhicule : défauts système, entretiens passés, gravité d’éventuels accidents, état de la batterie pour les modèles électriques, et détection de manipulations de kilométrage. Une innovation qui renforce la confiance dans le marché VO.

Tesla désormais intégré à l’écosystème ESItronic

Autre annonce phare : l’intégration de Tesla au portefeuille de marques couvertes par le logiciel ESItronic. Bosch devient ainsi le premier acteur à proposer un diagnostic aussi complet que celui du constructeur, grâce à l’adaptation de son outil à l’architecture informatique des modèles Tesla de dernière génération.

À travers son stand à Equip Auto, Bosch réaffirme son engagement historique auprès des professionnels de l’après-vente. L’ensemble des outils présentés s’inscrivent dans une logique de gain de productivité, de montée en compétence et de fidélisation des ateliers. Avec pour signature "Notre passion c’est l’automobile, notre priorité c’est vous, votre marque c’est Bosch", le groupe met en scène une vision de l’atelier du futur : connecté, transparent, polyvalent et centré sur les besoins concrets du terrain.

France Débosselage scanne les véhicules sans erreur

L'entreprise de dégrêlage frappe fort avec son scanner de carrosserie, révélé en septembre dernier. Il est actuellement présenté à Equip Auto, jusqu'au 18 octobre 2025. Pourtant, en réalité, France Débosselage n'a rien inventé avec Milan. Son tour de force est d'avoir adapté à la carrosserie une technologie existante dans les domaines de l'aéronautique, du bâtiment et du nucléaire. En effet, son système repose sur un laser au lieu de photos, comme c'est habituellement le cas sur les portiques utilisés par les débosseleurs, pour modéliser en 3D les dommages sur les carrosseries.

Précision inégalée

À la différence de la concurrence, "il n'enregistre absolument aucune erreur, affirme Frédéric Lesure, codirigeant de France Débosselage. Ce scanner est aussi utilisé pour détecter les fissures dans les réacteurs nucléaires. Nous pouvons donc atteindre un niveau de détail au-delà de la peau d'orange de la peinture".

Mais le débosseleur sans peinture ne réclame pas autant de précision. Celle du Milan est suffisante pour effacer tout risque d'erreur. En comparaison, "nous avons testé plusieurs marques de scanners du marché, témoigne un expert automobile en visite sur le stand. Le meilleur d'entre eux atteint environ 20 % d'erreurs. Par ailleurs, si on scanne trois fois un véhicule, il nous donnera trois nombres de bosses différents".

De simples gouttes peuvent par exemple générer des faux positifs. Le scanner laser, lui, enregistre bien un léger relief mais traduit un relevé précis de la nature des impacts sur la tôle, comme ici de l'eau, et ne se trompe pas sur le nombre exact de bosses.

Accélération de la gestion des sinistres

Le fichier est ensuite envoyé à l'expert pour chiffrer le sinistre et nourrir le débat contradictoire avec le réparateur. Désormais, ces deux parties ne se disputent plus sur le nombre de bosses. Par ailleurs, les fichiers sont envoyés à des experts à distance. Ceux-ci peuvent observer les dommages sur leurs écrans ou dans des casques de réalité virtuelle – en démonstration sur le stand. Ils examinent alors le véhicule comme s'ils étaient devant.

"Cela permet de maintenir un seul expert automobile sur le site de débosselage, assisté par une dizaine d'autres sur des plateformes d'expertise à travers la France, observe Jean-Marc Talouarn, chargé de grands comptes de la Maif. Cette organisation permet d'accélérer la prise en charge des véhicules et améliore donc l'expérience de nos clients".

Sa mutuelle d'assurance teste le scanner de France Débosselage sur sa plateforme éphémère de Villebon-sur-Yvette (91) depuis plusieurs mois. Cette expérimentation confirme qu'avec le scanner, "l'opérateur scanne le véhicule en trois ou quatre minutes. Alors que les experts en passent généralement une dizaine à tourner autour pour évaluer son état", note Frédéric Pinel, codirigeant de France Débosselage. Et plus de perte de temps à coller des dizaines de repères sur la carrosserie avant de le passer sous un portique…

Le scanner améliore donc la productivité des centres de dégrêlage, en augmentant les véhicules pris en charge. Une capacité renforcée par la mise au point d'une cabine de peinture mobile, obéissant aux normes très strictes de la spécialité. Ces deux innovations offrent un avantage concurrentiel au débosseleur.

L'entreprise ne souhaite pas pour l'instant ouvrir l'accès à ces inventions à la concurrence en France. Son scanner pourrait toutefois trouver des utilisateurs à l'étranger. Les épisodes de grêle de 2024 ont permis à ses 150 salariés de générer un chiffre d'affaires de 30 millions d'euros. Cela, alors que le débosselage traditionnel (hors grêle) représente environ 27 % de son activité.

Le CTA fédère toujours plus large

Pour sa deuxième participation à Equip Auto, le Club technique automobile (CTA) a vu les choses en grand. Sur le fond comme sur la forme. Car si la biennale de la rechange célèbre cette année son cinquantième anniversaire, l'organisation créée par Clas, Elring et NTN souffle quant à elle sa cinquième bougie.

Un cap symbolique fêté sur un stand XXL partagé avec ses membres fondateurs et animé par des sessions quotidiennes de formation sur des thématiques différentes. Une initiative en phase avec l'idée initiale du CTA d'accompagner les réparateurs dans leurs besoins.

Depuis 2020, sa philosophie n'a d'ailleurs pas bougé d'un iota. L'ambition de rassembler trois acteurs majeurs de la rechange au sein d'une entité dénuée d'objectifs commerciaux n'avait rien d'une évidence. Et pourtant, la cohésion de ce trio et la force de leur projet ont permis de créer un modèle unique sur le marché avec un club tourné vers le collectif, capable de mutualiser ses compétences et ses connaissances, et d'innover pour le bien commun.

Plus de 2 000 professionnels formés

En cinq ans, plus de 60 formations ont rassemblé la bagatelle de 2 000 professionnels. Les trois experts du CTA réalisent ainsi chez des distributeurs des sessions de deux heures, suivies d'un temps d'échange, pouvant réunir de 30 à 200 réparateurs. Avec un axe pratico-pratique. "On s'inscrit vraiment dans l'actualité du garage. C'est un lien de proximité qu'on cultive avec lui", souligne Philippe Barrault, président de Clas.

"L'idée est aussi de rassurer les professionnels, ajoute Stanislas Brodard, directeur IAM France d’Elring. On leur montre l'opération et on leur dit de faire, car c'est bon pour eux et pour leurs affaires." En outre, si ces formations sont gratuites pour les participants, Clas, Elring et NTN n'y font aucune promotion commerciale. Une question déontologique ancrée dans le marbre dès le départ et la définition d'une charte de bonne conduite.

Élargir le spectre

Mais aujourd'hui, alors que les interrogations des acteurs de la rechange sont toujours plus nombreuses, le CTA souhaite élargir le spectre de sujets couverts. Raison pour laquelle il a lancé en 2022 une ouverture de son organisation. Une initiative qui se concrétise cet automne avec l'intégration de cinq nouveaux partenaires. "Cela va nous permettre d'enrichir notre offre sur les boîtes automatiques, le PureTech ou encore l'EcoBoost" liste Amélie Paviet, directrice marketing EMEA Automotive Aftermarket de NTN Europe.

Parmi ces arrivants, Astemo a un statut particulier puisqu'il intègre le CTA en qualité de partenaire premium. Ce qui signifie que le groupe s'est engagé pour un minimum de deux ans et prendra part à la construction des modules de formation sur les thématiques qu'il maîtrise (Adas, direction, suspension, freinage…). Les quatre autres – Aisin, Kennol, Mecafilter et TecAlliance – sont des partenaires thématiques, aux côtés du CTA lors d'Equip Auto pour animer les fameuses sessions quotidiennes.

Une mutualisation du contenu

En parallèle, l'organisation a également dévoilé son nouveau site internet. Un outil qui n'a rien d'anodin car il constitue un support technique véritablement complémentaire aux formations en présentiel. "L'idée était d'en faire un «one-stop information point» avec des fiches techniques, des notices ainsi que des vidéos" complète Philippe Barrault.

Et tout ceci, encore une fois, en laissant de côté les couleurs de chacun. Tout le contenu hors business est ainsi mis en commun sur cette plateforme et utilisé "de façon intelligente", dixit Stanislas Brodard.

Aujourd'hui, l'histoire du CTA, doté d'une structure indépendante avec une collaboratrice dédiée, commence donc tout juste à s'écrire mais son rôle est d'ores et déjà incontournable. Si l'ouverture à de nouveaux partenaires n'est pas à exclure, la priorité reste "de grandir étape par étape, sans aller trop vite, sans perdre nos fondamentaux" pointe Philippe Barrault.

En répondant aux besoins du marché et en comblant les manquements de certains équipementiers, le CTA a ainsi pleinement trouvé sa place et son apport profite désormais à tous.

Sonic dévoile sa nouvelle génération de mobilier

"En faire plus". C’est par cette devise, inscrite sur son stand à Equip Auto 2025 (hall 1, stand P44), que Sonic a mis en avant sa dernière innovation. Référence des ateliers depuis plus de dix ans, la gamme MSS laisse place à une version évoluée : la Next MSS.

Alliant robustesse et flexibilité, la Next MSS n’entraîne aucune hausse de prix et reste une gamme autoportante, compatible avec tous les outils de la marque.

Les nombreuses nouveautés de la Next MSS

Plusieurs éléments ont été incorporés aux systèmes modulaires de rangement : nouvelles poignées de tiroirs, rangements pour aérosols, introduction de bridges et optimisation des passages de câbles. Des accessoires ont également été ajoutés afin d’accueillir toutes sortes de tournevis et de matériels électroportatifs, portant le total à plus de 60 modules.

Un dispositif élargi pour améliorer l'ergonomie dans les ateliers automobiles. "L'idée, à terme, c'est d'aider le garagiste à être plus efficace, à gagner du temps. C'est ce qui fait notre force, en fait, c'est d'avoir des servantes tout compris. Une fois que le réparateur aura acheté sa servante Sonic, il aura très peu de choses à dépenser en complément", résume Charles Mangin, directeur France de Sonic Equipment.

Autre nouveauté pour cette génération de mobilier : un configurateur 3D. Basé sur le modèle de la MSS, il permet aux clients d'effectuer des simulations afin de façonner leur environnement de travail sur mesure.

La relation client au cœur des priorités

La marque dit s’être appuyée sur les retours de ses utilisateurs pour faire évoluer la gamme . "On renoue avec une ancienne tradition chez Sonic, c'est-à-dire qu'on fait des servantes rouges et des servantes noires parce qu'on avait arrêté à un moment. Et là, on en refait à la demande des clients", explique Charles Mangin.

Objectif : satisfaire les distributeurs et valoriser l'image des ateliers. "C'est notre promesse client : avoir un atelier bien rangé pour les aider à mieux travailler", conclut Charles Mangin.

Mister-Auto accompagne les réparateurs dans leur digitalisation

Présent sur le stand Stellantis pendant toute la durée d'Equip Auto 2025, Mister-Auto en a profité pour lancer un nouveau service pour les réparateurs, via son offre Pro. Associé à Movalib, la filiale de Stellantis propose désormais à ses clients un assistant digital.

"C'est un agenda digital qui permet de gérer ses rendez-vous, son capacitaire, l'accompagnement au client avec notamment les véhicules de courtoisie, ou encore de commander ses pièces auprès d'un distributeur", présente Jean-Michel Booh-Begue, directeur des opérations de Mister-Auto.

La volonté de la plateforme est d'accompagner les réparateurs qui ont la volonté de se digitaliser mais qui nécessitent d'être accompagnés dans leur démarche. "Le réparateur peut se concentrer sur son métier, ce qu'il aime et sait faire, et peut être accompagné pour la partie administrative", résume le dirigeant. L'offre est accessible sous forme d'abonnement, avec aide à la prise en main et accompagnement continu.

Mister-Auto-Pro continue de croître

En 2025, Mister-Auto va connaître une croissance "significative" selon Jean-Michel Booh-Begue, tant côté B2C que B2B. Pour l'activité professionnelle, qui représente 20 % du CA, la croissance sera même à deux chiffres. "Nous continuons d'écouter toujours plus nos clients, pour leur offrir un parcours digital le plus efficace possible. Nous voulons une disponibilité maximale de nos produits", développe le directeur des opérations.

Avec 2,5 millions de références dont 400 000 nouveautés cette année, Mister-Auto a de quoi attirer de nouveaux clients. "Nous voulons avoir la couverture de parc la plus importante possible. Couvrir tous véhicules, de tous âge… Nous sommes totalement multimarques, et multi prix", ajoute Jean-Michel Booh-Begue.

Outre ses marques propres, dont Bölk, le pure player continue de multiplier les accords avec les équipementiers. "Ils s'intéressent beaucoup au e-commerce. Nous discutons pour avoir l'offre la plus pertinente possible", assure Jean-Michel Booh-Begue. Ces dernières années, Mister-Auto s'est aussi renforcé sur la partie équipements avec Clas et KS Tools notamment.

Premier bilan du partenariat avec Revolte

En 2025, Mister-Auto a annoncé un partenariat avec Revolte, spécialiste de la réparation et l'entretien des voitures électriques et hybrides. Quelques mois plus tard, les premiers retours sont positifs.

"C'est le témoignage que nous nous intéressons à la réparation électrique, et qu'on se rapproche du service. Revolte fait beaucoup pour les formations électriques. Nous travaillons avec eux pour mettre à disposition de nos clients réparateurs ces programmes de formation. Nous voulons vraiment suivre l'évolution du parc, que ce soit côté produits, services et formations", argumente Jean-Michel Booh-Begue. L'offre électrique de Mister-Auto continue aussi de croître, en ce sens.

Equip Auto 2025 : Siligom passe à la vitesse supérieure avec Wheelizy

Jusqu'au 18 octobre 2025, Siligom a fait ses premiers pas au sein du salon Equip Auto. Une grande première pour le réseau, qui a vu dans cette participation une opportunité symbolique et stratégique. "C’était important d’être là pour les 50 ans du salon, de rejoindre la dynamique du Village du Pneu et de gagner en visibilité", explique Olivier Pasini, directeur général de l’enseigne.

Entouré d’acteurs majeurs du secteur, le directeur général se montrait enthousiaste dès l’ouverture de l’événement : "C’est une belle vitrine pour rencontrer nos adhérents, en séduire de nouveaux et affirmer la force de notre marque." Une présence d’autant plus cohérente que Siligom nourrit de fortes ambitions de croissance. Fort de 210 centres à ce jour, le réseau vise les 300 implantations d’ici cinq ans. Un objectif jugé réaliste pour assurer une couverture nationale optimale.

Cap sur une croissance raisonnée

Cette expansion, toutefois, ne se fera pas à n’importe quel prix. "Nous cherchons avant tout des professionnels aguerris, issus du monde du pneu ou plus largement de l’après-vente", insiste Olivier Pasini. Parmi les profils ciblés : les agents de marques automobiles, parfois en recherche de nouveaux relais de croissance, dont certains ont déjà franchi le pas en rejoignant le réseau. "Ils possèdent un vrai savoir-faire technique, et de notre côté, nous leur apportons notre expertise pneumatique."

Dans cette logique de services étoffés, Siligom diversifie depuis plusieurs années ses activités. À son cœur de métier – le pneu – sont venus s’ajouter l’entretien-réparation, qui représente aujourd’hui environ 30 % de l’activité, ainsi que le vitrage via le rachat de GlassAuto. Cette filiale spécialisée poursuit son développement, avec plus de 400 implantations en France.

Wheelizy, une réponse aux attentes du marché

Mais la grande annonce d’Equip Auto 2025 tient bien dans le lancement de Wheelizy, une plateforme BtoB pensée pour les réparateurs indépendants. Si les adhérents Siligom bénéficient depuis deux ans de l’outil interne e-pneu.store pour leurs approvisionnements, la marque franchit un cap en s'ouvrant à un public plus large. Wheelizy cible les professionnels sans solution intégrée : indépendants, carrossiers, ou ateliers sous d’autres enseignes n'ayant pas ce type d'outil.

Accessible gratuitement, cette marketplace connectée aux principales plateformes européennes donne accès à plus de 120 000 références couvrant toutes les gammes (premium, quality et budget), avec une promesse simple : des prix compétitifs, aucun engagement, et une livraison rapide (24 à 48 h). Avec Wheelizy, Siligom illustre sa volonté de rester en phase avec les évolutions du marché et de proposer des outils innovants au service des pros.

Mopar, Sustainera et Eurorepar : Stellantis met en avant son écosystème à Equip Auto

Depuis quatre ans, Mopar a été propulsée par Stellantis comme sa marque de pièces pour les différentes marques de véhicules. "Toutes les pièces d'origine produites sont désormais marquées Mopar. Elle est bien reconnue en Amérique du Nord, mais il faut qu'elle parle plus au marché européen", reconnaît Sylvie Layec, senior vice-présidente commerce et marketing parts & services de Stellantis.

Pour accroître cette notoriété, le groupe profite d’Equip Auto pour annoncer un partenariat avec l'équipe Peugeot TotalEnergies, pour toute la saison 2026 de WEC (championnat du monde d'endurance). "J'en suis très fière, nous avons travaillé dur pour cela, se réjouit Sylvie Layec. Les véhicules sont équipés de nos pièces Mopar."

Ce n'est pas tout : le constructeur veut aussi pousser ses pneus de la marque Mopar. Sans oublier sa MDD (Eurorepar en Europe) et sa courte gamme budget, Bölk.

Trois nouveautés en pièces remanufacturées

Stellantis poursuit en parallèle la structuration de son offre d’économie circulaire autour des "4R" : remanufacturing, recyclage, réparation et réemploi. Avec 12 000 références réparties sur 40 familles de pièces, le remanufacturing a notamment le vent en poupe, avec une gamme Sustainera qui évolue. Trois nouveautés sont présentées à Equip Auto.

D'abord, on trouve le premier projecteur à LED rénové. Présenté au printemps dernier à Rematec, il est désormais disponible à l'achat. "Avec ce produit, nous touchons pour la première fois à la partie électronique, mais aussi à la partie carrosserie", commente Katell Plunet, responsable économie circulaire.

De plus, Stellantis lance la première gamme d'étriers de frein remanufacturés destinés à des applications autres que pour ses véhicules. 34 références sont dans un premier temps disponibles. Enfin, la gamme contrôle de pollution s'étoffe du réservoir d'additif FAP (filtre à particules), couvrant les marques du groupe.

Côté recyclage, le constructeur a ouvert la voie en 2024 avec une première offre de liquides recyclés. La première pièce issue de cette filière arrive désormais : une batterie 12 V conçue à partir de plastiques 100 % recyclés.

Plus de 7 000 points de service pour Stellantis

L’écosystème Stellantis s’appuie sur ses différents réseaux (Eurorepar Car Service, Norauto en Argentine, DPaschoal au Brésil, etc.) qui ne cessent de croître. Le cap des 7 000 points de service a été franchi cette année, avec 400 nouvelles implantations en 2024 et une accélération attendue en 2025, notamment en Inde.

Les points de service de France pourront cette année acquérir le label EV (véhicules électriques) qui a été initié aux Pays-Bas il y a deux ans. En 2026, enfin, le label Fleet sera lancé.

"C'est une demande de certains pays d'avoir des connexions sur les accords que l'on signe avec des flottes. Nous allons donc labelliser une partie du réseau, ce qui aide à renforcer la licence Eurorepar", conclut Cyril Billiard, directeur marketing pièces et services.

Gaël Escribe (Nexus Automotive) : "Nous lançons une véritable centrale d’achats"

Le Journal de la Rechange et de la Réparation : Nexus Automotive France soufflera sa 5ᵉ bougie en octobre à Equip Auto. Quel bilan dressez-vous de ces cinq années d’existence dans l’Hexagone ?

Gaël Escribe : Je suis assez fier que, derrière Autodistribution et Alliance Automotive – deux groupes historiques –, nous ayons réussi à construire pas à pas une autre voie sur le marché français. Nous avons planté un drapeau, créé une organisation qui figure désormais, par la taille, sur le podium. Une société différente, qui a appris à se connaître et à travailler ensemble.

Le principal bilan, c’est la cohabitation entre des entreprises différentes, parfois concurrentes, qui ne pouvaient pas tout faire seules et qui ont choisi de profiter de la taille et des effets d’échelle constitués par Nexus Automotive France pour mener des actions faisables essentiellement de manière collaborative. Et ça fonctionne.

Dans les composantes de Nexus Automotive France, nous comptons notamment Alternative Autoparts, qui a connu une croissance fulgurante depuis sa création, et ID Rechange, passé d’un groupement très focalisé sur le Sud et l’Ouest de la France à un réseau national, avec une professionnalisation indéniable et progressive de ses opérations. Exadis s’est redéveloppé très rapidement grâce à un pilotage rigoureux ; Apprau a investi dans des outils digitaux afin de fidéliser ses clients et continue son expansion.

Quant à Global Distribution, l’entreprise se développe rapidement grâce à l’acquisition de CGDPL et de nouvelles implantations. L’appartenance à une structure internationale a énormément aidé ces sociétés à mûrir et à accentuer leur visibilité.

Pour vous donner un exemple, ID Rechange s’est fortement impliqué dans la gestion des garages. Le groupement prépare des développements quasi scientifiques dans ce domaine. Nous avons beaucoup travaillé sur des outils permettant aux garages sous enseigne Nexus d’être à la pointe de l’innovation.

Globalement, nous avons fait collaborer régulièrement des sociétés de typologies différentes, avec un vrai leadership. Certaines ont beaucoup profité de leur nouveau positionnement au sein de Nexus Automotive France et de Nexus Automotive International pour accélérer leur croissance, avec des modèles économiques rentables.

J2R : Quels seront les axes de développement pour la suite en France ? Souhaitez-vous grossir vos rangs ?

G.E. : L’idée est de capitaliser, pas de grossir pour grossir. Nous avons aujourd’hui une taille suffisante. En revanche, il se passe beaucoup de choses au sein de nos équipes. Le développement du pneu, par exemple, est une opportunité sur laquelle nous avons énormément travaillé.

La formation en est une autre : nous renforçons Nexus Academy au niveau mondial et la France est de la partie. Beaucoup d’initiatives internationales sont en cours de déploiement au service du marché français.

Au niveau du groupe, nous souhaitons suivre quatre directions jusqu’en 2028, dont une grande partie s’appliquera aussi à Nexus Automotive France. Parmi nos projets, nous accélérons le développement de notre marque Dr!ve+ dans l’Hexagone.

J2R : La formation représente effectivement l’un des piliers de votre écosystème. Nexus Academy a donné quels résultats concrets en dix ans ?

G.E. : C’est probablement l’une des choses les plus positives que nous ayons réalisées ces dernières années. D’abord parce que cette activité touche l’intégralité de la communauté Nexus, sur tout notre périmètre géographique : c’est un ciment pour l’organisation.

Nous avons donc décidé d’accélérer dans ce domaine. Nous venons de recruter une responsable groupe de Nexus Academy, Naila Mediouni – issue de l’une de nos entités localisées à Alger – qui a fait partie de notre groupe de formation de formateurs et Train The Trainer. Elle a pris ses fonctions le 1er septembre.

Nous cherchons désormais un équilibre entre formation présentielle et digitale. Jusqu’ici, nous avions beaucoup digitalisé ce service, notamment sous l’effet de la Covid, car le numérique facilite une diffusion à large échelle.

Mais le présentiel est indispensable pour les contenus très techniques. J’ai récemment visité le centre de formation du groupe Delphi, et j’ai été bluffé par sa capacité à réserver le présentiel aux sujets vraiment complexes et différenciants. Les techniciens se déplacent et sont prêts à payer pour accéder à ces contenus.

C’est pourquoi nous voulons, de notre côté, proposer ces sujets de pointe en présentiel, tandis que les formations plus usuelles resteront en digital. Nous visons d’ici 2028 une petite dizaine de centres de formation dans le monde. Pour l’Europe de l’Est, nous avons décidé de localiser l’un de ces sites en Pologne, mais ce serait fantastique d’en compter un aussi en Europe de l’Ouest.

Quant au programme de formations, il est déjà alimenté par les contenus de différents équipementiers. Nous sommes un acteur naturellement en capacité de rassembler et valoriser ces contenus.

J2R : Vous avez annoncé l’arrivée de Valeo comme premier partenaire à commercialiser ses formations via Nexus Academy. D’autres équipementiers vont-ils suivre ?

G.E. : Valeo propose à travers Tech Academy des solutions de formation certifiées, aussi bien en digital qu’en présentiel. Cela fait partie des contenus qui permettront aux garages de diagnostiquer mieux et plus rapidement.

La qualité d’un programme de formation repose avant tout sur la diversité des intervenants. C’est pourquoi nous avons mis en place un comité pour le développement de Nexus Academy. De plus en plus d’équipementiers ont compris que la formation est essentielle et qu’elle devient un métier à part entière. L’union fait la force ! Même si des divergences de point de vue subsistent parfois, la dynamique de groupe est fondamentale pour nous.

Aujourd’hui, de nombreux acteurs souhaitent rejoindre l’aventure, y compris sur des métiers nouveaux. Prenons la maintenance des batteries électriques : il y a deux ans, le sujet n’était pas sur la table. Désormais, Webasto, historiquement leader dans les systèmes de toit, fabrique aussi des batteries.

Ses équipes travaillent déjà sur des questions concrètes : comment les réparer, où et selon quels process ? Nous allons progressivement intégrer ce module, ce qui pourrait amener Webasto à rejoindre notre écosystème… et il est clair que d’autres suivront.

J2R : Outre la formation, la durabilité est une préoccupation majeure de Nexus, à l’initiative du Nexus Climate Day. Avez-vous le sentiment que le sujet recule dans les priorités du secteur ?

G.E. : Je le confirme, malheureusement. Mais pour nous, c’est avant tout un signal pour redoubler d’efforts. Cet été, nous avons lancé une campagne interne consacrée aux bienfaits des produits remanufacturés, qui sera suivie en novembre par des opérations.

Ce recul de la durabilité dans les priorités est préoccupant. Depuis 18 mois, l’intelligence artificielle a pris le dessus dans toutes les conférences de notre secteur. Nous pensions la bataille gagnée ; elle ne l’est pas. Dans une société du zapping, la durabilité souffre : le sujet est complexe, exigeant et parfois décourageant à mettre en œuvre.

C’est pourquoi nous devons privilégier des actions concrètes et immédiatement accessibles. Les produits remanufacturés en sont un exemple : ils sont disponibles dès aujourd’hui, ce n’est pas un projet pour demain. D’autres initiatives seront déployées à l’occasion du Nexus Climate Day.

Enfin, depuis le 1er juillet, nous avons renforcé notre gouvernance avec un directeur de la stratégie doté d’une solide expérience en matière de durabilité, Ben Spitz. Son expertise va nous aider à structurer notre démarche. Bref, malgré les turbulences, nous maintenons fermement le cap.

J2R : Lors de votre dernier Business Forum, à Abou Dhabi, vous avez insisté sur la transformation de Nexus en véritable écosystème centré sur la donnée. Que cela signifie-t-il concrètement, avec quelle traduction au quotidien ?

G.E. : Nexus Automotive est aujourd’hui le réseau de distributeurs le plus présent au monde. Nous estimons notre part de marché à environ 8 %. Aucun autre réseau n’a une telle envergure ni une présence dans autant de pays. Lors de nos premières années, nous nous sommes concentrés sur une expansion géographique rapide.

Cette dynamique se poursuit, d’autant que nous suscitons désormais plus d’intérêt qu’auparavant. Avec 8 % de part de marché, une implantation dans plus de 145 pays et une collecte quotidienne de données, nous avons aujourd’hui la légitimité pour construire un data center mondial.

L’idée est de doter notre communauté d’un véritable observatoire capable de suivre l’activité quotidienne de notre industrie. Aujourd’hui, il est impossible d’affirmer, à l’échelle mondiale, qu’une ligne de produits a progressé ou reculé sur une période donnée. Des initiatives existent – aux États-Unis, où la fédération des distributeurs collecte et restitue des données mensuelles à ses membres, ou en Italie, où le Politecnico di Torino mène un exercice similaire avec une base significative de distributeurs.

Mais ces démarches restent locales et limitées. Notre ambition est tout autre : parvenir, d’ici fin 2027, à disposer d’un data center mondial, capable non seulement d’analyser la performance de notre activité et de notre communauté, mais aussi d’ouvrir la voie à de nouveaux produits et cas d’usage.

La première étape est déjà engagée : nous constituons une équipe chargée de réceptionner, catégoriser puis restituer les données. Nous avons par ailleurs développé des outils d’analyse pour les acheteurs, afin d’orienter plus efficacement leurs commandes. À court terme, notre priorité est donc de bâtir un outil analytique fonctionnel, offrant une vision plus claire aux fournisseurs et distributeurs Nexus.

Dans un second temps, ce data center pourra devenir une véritable porte d’entrée vers d’autres usages, afin de gagner en efficacité dans un écosystème où la donnée fait encore cruellement défaut.

J2R : Ce projet suppose la collaboration de tous vos membres, fournisseurs et distributeurs. Quels obstacles rencontrez-vous encore pour les convaincre de partager leurs données ?

G.E. : À ce jour, il n’existe aucune initiative comparable à l’échelle mondiale, tout simplement parce qu’aucun autre acteur ne dispose d’un accès à autant de marchés avec une empreinte aussi large que la nôtre. Avec près de 8 % de part de marché, notre échantillon est suffisamment représentatif pour garantir la crédibilité des analyses que nous produisons.

Certes, ce projet suppose un investissement conséquent, mais dans un monde désormais gouverné par la donnée, il aurait été absurde de rester à l’écart. Ce n’est pas dans notre culture de laisser passer les trains. Nous avons donc choisi de monter à bord, en nous fixant un calendrier réaliste qui nous permette d’assurer la qualité de restitution attendue.

J2R : Nexus est présent dans 145 pays et a généré plus de 52 milliards d’euros de chiffre d’affaires consolidé en 2025. Quels sont aujourd’hui vos relais de croissance prioritaires ?

G.E. : Environ 50 % de notre chiffre d’affaires proviennent aujourd’hui des États-Unis. C’est la raison pour laquelle nous avons ouvert l’équivalent d’un second siège à Dallas, où Thierry Mugnier est installé depuis plus de six mois.

Nous disposons désormais d’une trajectoire beaucoup plus concrète et nous annoncerons plusieurs initiatives majeures d’ici la fin de l’année. Premier marché mondial, les États-Unis vont contribuer de façon déterminante à notre croissance sur les trois prochaines années.

Les pays émergents demeurent également notre marque de fabrique. En Afrique, nous avons enregistré + 20 % au premier trimestre et la tendance s’est confirmée sur le semestre. Dès 2016, nous avons d’ailleurs repris un agent de marque pour aider les équipementiers à renforcer leur impact commercial, et IAMaga commence aujourd’hui à prendre forme.

Ce n’est pas un hasard si Amerigo International nous a rejoints. Nous observons des croissances incomparables en Chine, en Afrique et en Amérique latine, fruit d’un investissement constant depuis plusieurs années.

Parallèlement, l’Europe – notre cœur historique – a été la zone qui a le plus contribué à notre croissance au premier semestre. Les distributeurs de taille intermédiaire, les “mid-caps”, y font preuve d’une agilité remarquable. C’est la grande leçon de ces quinze dernières années : malgré l’arrivée de grands groupes, ce sont ces acteurs intermédiaires qui affichent les dynamiques les plus fortes.

En résumé, l’Europe reste notre jardin, mais nos priorités se concentrent désormais sur les États-Unis et les marchés émergents, tandis que la Chine tend à devenir le véritable barycentre de nos activités.

J2R : Le prochain Business Forum aura-t-il donc lieu en Chine ?

G.E. : Non. Le prochain Business Forum se tiendra en Suisse. Compte tenu du contexte mondial, nous avons décidé de marquer une pause dans nos destinations : pour la première fois, nous organiserons cet évènement chez nous.

Les risques liés à l’accueil de nos invités – visas, formalités administratives, contraintes pour les entreprises – étaient devenus trop élevés ailleurs cette année.

J2R : Vous venez de lancer une activité pneumatique avec une offre structurée autour de trois segments, dont une marque exclusive, Risen. Quels objectifs de parts de marché visez-vous à moyen terme dans ce secteur très concurrentiel ?

G.E. : Nous avons lancé ce projet sans objectif chiffré au départ : nous n’avions rien à perdre, le compteur était à zéro depuis dix ans. L’idée était simplement d’intégrer le pneu dans le quotidien de nos distributeurs, avec une offre segmentée selon les profils d’acteurs et des outils digitaux adaptés.

Pour cela, nous travaillons avec un expert reconnu, Bruno Perchec (ex-Mobivia), dans une véritable démarche qualité. Par le passé, il nous est arrivé d’aller trop vite ; cette fois, nous avons pris le temps, nous avons associé produits et solutions digitales, et construit une activité crédible qui commence à se déployer au niveau mondial.

Les résultats sont déjà là : en trois jours, lors de notre forum d’Abou Dhabi, nous avons identifié un potentiel de 25 millions d’euros de pneus supplémentaires. C’est l’exemple même d’un projet bien mené, avec les bonnes personnes, le bon timing, les bonnes ressources et sans précipitation. Nous visons clairement la qualité plutôt que la rapidité.

J2R : Le modèle retenu pour le pneu est plus intégré que celui des pièces. Cette approche s’appliquera-t-elle à d’autres familles de produits ?

G.E. : Oui, le pare-brise est une option. C’est un métier encore lointain pour nombre de nos membres, mais il ne subira pas les secousses liées à l’électrification du parc. La pièce devient plus technologique avec les Adas, et le marché est assez oligopolistique. Il y a de bonnes raisons de s’y intéresser. Si nous réunissons projet, personnes, timing, appétit et organisation, nous irons.

J2R : Un mot sur votre marque Dr!ve+ : elle s’est fortement développée en deux ans, avec plus de 11 000 références. Quel est son potentiel face aux géants du secteur ?

G.E. : Le potentiel est énorme : nous sommes présents dans 145 pays et représentons le premier réseau mondial. Nous avançons étape par étape, avec une équipe très solide. Plus de 30 actionnaires participent à SmartParts, la société qui pilote la marque, et les résultats suivent parfaitement la dynamique du marché.

J’attends une croissance d’environ 50 % par an. Dr!ve+ n’a toutefois pas vocation à devenir un challenger de Napa ou d’autres marques privées : notre culture reste celle des équipementiers. Nexus Automotive International ne deviendra pas Dr!ve+. La marque, qui se caractérise par son rapport qualité/prix, vise avant tout les parcs anciens, notamment dans les marchés où le prix reste l’argument numéro un.

Cela se limite à ce segment. Nous continuons donc à travailler avec les équipementiers et à défendre leurs marques. L’idée n’est pas de pousser nos membres à basculer massivement sur Dr!ve+, mais plutôt d’éviter que chacun parte acheter une marque privée différente.

L’union fait la force : ensemble, nous pouvons par exemple mutualiser l’achat de dizaines de milliers de tonnes de lubrifiants. La société est sur la bonne trajectoire et concentrée sur le déploiement. Début septembre, l’équipe dirigeante était en Amérique latine, après un passage aux États-Unis. En parallèle, l’offre continue de s’étoffer avec d’importantes extensions de gammes, comme le freinage ou la suspension.

J2R : Le hub logistique en Pologne joue un rôle clé dans cette montée en puissance. Avez-vous d’autres projets d’infrastructures pour soutenir le développement mondial de Dr!ve+ ?

G.E. : Oui. Nous envisageons par exemple un hub aux États-Unis. C’est indispensable : nous ne pouvons pas livrer nos membres avec des délais de trois à six mois. Il faut donc financer des stocks et mettre en place des dispositifs que nous n’avions jamais déployés auparavant.

Ce n’est plus de l’intermédiation, mais une activité très consommatrice de cash qui exige des investissements importants.

J2R : Après deux années exceptionnelles, vous anticipiez une croissance de "seulement" 9 % en 2025, dans un contexte incertain. Comment vous préparez-vous à cette moindre visibilité ?

G.E. : Nous ne ferons pas 9 % sur l’année calendaire 2025. Au premier trimestre, nous étions à +6 %, ce qui reste satisfaisant au vu du contexte. Après l’euphorie de 2023-2024, ce coup de frein du marché a surpris. Stocks très élevés fin 2024, contexte géopolitique tendu, pouvoir d’achat en berne en Europe…

Autant de facteurs à l’origine de ce ralentissement. Mais celui-ci a pris fin au premier trimestre et l’été a montré un retour de la croissance. Nous ne sommes plus dans la configuration exceptionnelle de 2023-2024, mais la situation n’a rien de catastrophique.

Pour faire face à cette nouvelle conjoncture, nous avons beaucoup travaillé sur l’élargissement du périmètre. Pour la première fois, nous menons un plan offensif destiné à combler certains “trous” pays par pays, avec l’énergie qui fait notre force.

J2R : Quels autres défis souhaitez-vous relever dans les prochaines années ?

G.E. : Avec le cabinet Roland Berger, nous avons mené huit mois de revue stratégique. Le bilan des dix dernières années a abouti, fin juin, à un plan destiné à faire de Nexus, d’ici 2028, une société plus consistante, plus crédible et plus impactante. L’objectif est clair : passer d’un ITG, ou centrale de référencement, à un véritable groupe. Nous avons donc identifié quatre métiers qui structureront notre avenir.

Le premier, c’est l’intermédiation, notre métier historique, où nous visons 50 % de croissance d’ici 2028, de nouveaux marchés et de nouveaux adhérents dans des pays ciblés. Le deuxième, c’est le transactionnel : au-delà de SmartParts, nous lançons une véritable centrale d’achats avec 13 distributeurs européens, pour acheter des lignes de produits en volumes significatifs.

Ce modèle sera déployé partout où la volonté de mutualiser existe. Le troisième métier, c’est la donnée : nous allons créer un centre mondial et devenir un opérateur dans ce domaine d’ici 2027.

Enfin, le quatrième pilier est l’investissement, avec le développement de notre fonds Mobilion, que nous voulons repositionner en Europe – trois villes sont en lice, dont Paris – afin d’élargir la base d’investisseurs et de multiplier les opportunités, via une empreinte plus européenne. Aucun autre groupe concurrent n’offre une telle combinaison d’activités. Notre socle est solide, notre panorama concurrentiel limité, et nous nous donnons les moyens d’y parvenir avec des objectifs réalistes.

J2R : Quid du partenariat avec Stellantis, annoncé au Business Forum 2024 à Monaco ? La réorganisation récente de la gouvernance du constructeur remet-elle en cause l’accord ?

G.E. : Absolument pas. Nous sommes en pleine phase de mise en place des synergies, dans le détail. À mon sens, le changement de CEO ne fera qu’amplifier le travail déjà accompli. Nous sommes mobilisés sur tous les fronts avec Stellantis : les passerelles fonctionnent très bien et nous commençons déjà à en récolter les fruits.

C’est aujourd’hui le seul constructeur animé d’un véritable appétit mondial pour agir dans l’aftermarket. Et nous partageons pleinement cette ambition. À l’image de ce que nous avons fait avec Dr!ve+ et SmartParts, nous travaillons sur des collaborations en termes d’achats. Bien sûr, cela demande du temps, car nous faisons cohabiter deux cultures différentes, celles de l’OEM et de l’IAM, mais la direction est claire et les perspectives très positives.

À Equip Auto, Autodistribution démontre la force de son modèle

Deux anniversaires, une même passion : celle de la réparation automobile. En 2025, Autodistribution fête les 40 ans de son réseau AD au cœur d’un salon Equip Auto qui célèbre, lui, son demi-siècle d’existence. L’occasion de mesurer le chemin parcouru : dans un marché en demi-teinte, le groupement affiche croissance supérieure à celle du marché (+2,9 % à fin août 2025).

"Malgré la décélération du marché, suite à la période d’inflation qui a soutenu l’activité, nous maintenons notre croissance grâce aux actions mises en place ces derniers mois", note Frédéric Gaillard, directeur général des opérations BtoB France de Parts Holding Europe, maison mère d’Autodistribution.

Un modèle fondé sur la proximité et le service

Pour expliquer ses résultats, l’enseigne au triangle rouge met en exergue les fondements de sa stratégie : proximité, qualité de service et performance logistique. "Notre ambition, c’est le meilleur rapport qualité, prix et service", insiste Frédéric Gaillard. Sur le terrain, Autodistribution peut effectivement s’appuyer sur une équipe comptant plus de 2 000 spécialistes techniques.

Une force vive qui accompagne chaque jour quelque 3 700 réparateurs partenaires (2 317 sites AD, 960 Autoprimo et 465 Staff Auto). Le réseau AD, qui fête ses 40 ans, poursuit d’ailleurs sa croissance avec 43 nouvelles adhésions depuis janvier 2025, dont la moitié d’ex-RA2.

Outre son ancrage local, le groupement fait de la performance de son outil logistique un levier central. Rappelons qu’il s’articule autour de sa plateforme national Logisteo, qui a récemment bénéficié d’importants investissements, et d’un maillage de plateformes régionales. Autodistribution garantit ainsi trois niveaux de service : livraison en 90 à 120 minutes, en moins de 4 heures ou avant 8 h le lendemain

Pour renforcer la productivité des garages, le groupe déploie d’ailleurs un nouvel outil de suivi en temps réel des livraisons. "Nous recevons environ 15 000 appels par mois liés au suivi des commandes. Avec cette solution, nous proposons aux réparateurs une information plus précise sur leur livraison, facilitant ainsi l’organisation de leur atelier", soutient Frédéric Gaillard.

Autossimo, la digitalisation au cœur de la relation client

Pilier historique de la stratégie numérique du groupe, le portail Autossimo célèbre ses 25 ans. Fort de ses 20 000 utilisateurs abonnés, il centralise désormais 6 commandes sur 10, soit 40 000 transactions quotidiennes. "Les réparateurs ont définitivement adopté l’outil digital. Autossimo, c’est environ 780 millions d’euros de flux de commandes aujourd’hui", souligne Laurent Desrouffet, directeur général des réseaux et des activités de réparation d'Autodistribution.

Pour accélérer son développement, le catalogue électronique bénéficiera en 2026 d’une nouvelle version. Responsive, le site va hérite de fonctionnalités élargies pour une identification optimisée des pièces et d’une architecture plus robuste.

Ce n’est pas tout : le big data sera aussi mis à contribution pour affiner la couverture réelle du parc et anticiper les besoins des clients. "C’est un enjeu important : nous devons confronter les couvertures théoriques de nos fournisseurs à la réalité du parc et de notre stock", confie Laurent Desrouffet.

Reboost, l’offre circulaire made in Autodistribution

Le groupement fait également d’Equip Auto la vitrine de son engagement environnemental. Les visiteurs pourront ainsi découvrir Reboost, un nouveau programme dédié aux pièces issues de l’économie circulaire (Piec) fondé sur trois piliers. Primo, l’offre de produits remanufacturés (injecteurs, turbos, alternateurs, transmissions…) qui compte quelque 97 000 références.

Pour les équipements électroniques, qui se généralisent dans les dernières générations de véhicules, Autodistribution mise aussi sur la rénovation, grâce à son accord avec Cotrolia. Enfin, le groupe met aussi à la disposition de ses clients réparateurs un large portefeuille de pièces de réemploi. Au total, 8 millions de références sont disponibles via le Hub AD Carrosserie, en lien avec divers partenaires tels que GPA, Opisto et Surplus.

"La stratégie Reboost s’inscrit dans une politique RSE plus large, insiste Jean-Baptiste Labilloy directeur de l'environnement de PHE. Nous travaillons également sur le verdissement des flottes, la réduction des consommations énergétiques ainsi que la gestion responsable des déchets."

À Equip Auto, la fête continue avec AD

Mais au-delà des innovations et des annonces produits, la semaine d’Equip Auto se veut placée sous le signe du partage pour les équipes d’Autodistribution. Chaque soir, plusieurs centaines de réparateurs adhérents des réseaux du groupement sont attendus pour fêter l’anniversaire du réseau AD dans une ambiance conviviale. A Paris, la filiale du groupe PHE compte bien prolonger l’histoire d’une "Adhésion" jamais démentie.

Comment DAF Conseil aide les ateliers à rester compétitifs

Êtes-vous aptes à réparer les véhicules ? C’est pour répondre à cette question que DAF Conseil a présenté son outil Skills lors du salon Equip Auto qui fermera ses portes le 18 octobre 2025. Ce dispositif d’évaluation des compétences techniques, lancé il y a quelques semaines, permet aux réparateurs de s’autoévaluer en ligne grâce à des quiz payants couvrant les principales thématiques des secteurs VL et PL.

Formation et recrutement : les piliers de l'outil Skills

Que ce soit sur ordinateur ou sur smartphone, le réparateur se connecte au site de DAF Conseil, sélectionne le ou les quiz qu’il souhaite effectuer, puis consulte ses résultats sur un portail dédié. Un outil moderne et accessible, conçu pour révéler aux professionnels leurs points forts et leurs lacunes. "Très ou trop souvent, un réparateur n'a pas une bonne connaissance de ses besoins", analyse Jacques de Leissègues, président de DAF Conseil.

Cet outil permet non seulement aux réparateurs de mieux comprendre le fonctionnement des véhicules actuels, de détecter et de résoudre les pannes, mais aussi de se préparer aux nouvelles technologies pour offrir un service optimal à leurs clients.

"Aujourd'hui, les évolutions technologiques sont tellement rapides qu'ils n'ont pas le temps de se former. S'ils ne sont pas assistés techniquement, ils risquent d'être dépassés et à terme de perdre des parts de marché", explique Jacques de Leissègues.

Mais le système ne s’arrête pas là : il ouvre aussi des perspectives en matière de recrutement. "Ce qui est particulièrement intéressant, c'est qu'on peut aussi s'en servir pour envoyer un ou plusieurs questionnaires d'évaluation de compétences à des candidats", précise Jacques de Leissègues. Une manière d’identifier les meilleurs profils avant d’entamer les premières discussions.

Une pédagogie inversée 

Cette proximité avec les réparateurs et les futurs stagiaires s’explique par une solide connaissance du marché et une formation qui privilégie la pratique à la théorie. Sur son stand, DAF Conseil présente notamment une maquette didactique sur les capteurs de pression différentielle. On y trouve un multimètre permettant de mesurer l’intensité électrique du capteur et d’identifier s’il doit être remplacé.

Un dispositif avant tout pédagogique, conçu pour montrer aux réparateurs comment tester un capteur, identifier ses dysfonctionnements et les résoudre. Une pratique qui semble devenue aujourd'hui une nécessité. "Nous, on voit le décalage qui se crée chez certains réparateurs. On voit ceux qui se forment, qui veulent se faire assister et qui apprennent. Et on voit ceux qui se font assister, mais sans vouloir apprendre", constate Jacques de Leissègues.

Pour pousser sa démarche, DAF Conseil anime également sur son stand un jeu-concours sous forme de quiz technique en ligne. Tout au long du salon, les réparateurs sont invités à tester leurs connaissances, et les meilleurs d’entre eux remporteront plusieurs lots.

Une manière ludique de renforcer le lien avec les professionnels du secteur et de leur rappeler que les compétences restent, plus que jamais, la clé de la performance.