Comment DAF Conseil aide les ateliers à rester compétitifs

Êtes-vous aptes à réparer les véhicules ? C’est pour répondre à cette question que DAF Conseil a présenté son outil Skills lors du salon Equip Auto qui fermera ses portes le 18 octobre 2025. Ce dispositif d’évaluation des compétences techniques, lancé il y a quelques semaines, permet aux réparateurs de s’autoévaluer en ligne grâce à des quiz payants couvrant les principales thématiques des secteurs VL et PL.

Formation et recrutement : les piliers de l'outil Skills

Que ce soit sur ordinateur ou sur smartphone, le réparateur se connecte au site de DAF Conseil, sélectionne le ou les quiz qu’il souhaite effectuer, puis consulte ses résultats sur un portail dédié. Un outil moderne et accessible, conçu pour révéler aux professionnels leurs points forts et leurs lacunes. "Très ou trop souvent, un réparateur n'a pas une bonne connaissance de ses besoins", analyse Jacques de Leissègues, président de DAF Conseil.

Cet outil permet non seulement aux réparateurs de mieux comprendre le fonctionnement des véhicules actuels, de détecter et de résoudre les pannes, mais aussi de se préparer aux nouvelles technologies pour offrir un service optimal à leurs clients.

"Aujourd'hui, les évolutions technologiques sont tellement rapides qu'ils n'ont pas le temps de se former. S'ils ne sont pas assistés techniquement, ils risquent d'être dépassés et à terme de perdre des parts de marché", explique Jacques de Leissègues.

Mais le système ne s’arrête pas là : il ouvre aussi des perspectives en matière de recrutement. "Ce qui est particulièrement intéressant, c'est qu'on peut aussi s'en servir pour envoyer un ou plusieurs questionnaires d'évaluation de compétences à des candidats", précise Jacques de Leissègues. Une manière d’identifier les meilleurs profils avant d’entamer les premières discussions.

Une pédagogie inversée 

Cette proximité avec les réparateurs et les futurs stagiaires s’explique par une solide connaissance du marché et une formation qui privilégie la pratique à la théorie. Sur son stand, DAF Conseil présente notamment une maquette didactique sur les capteurs de pression différentielle. On y trouve un multimètre permettant de mesurer l’intensité électrique du capteur et d’identifier s’il doit être remplacé.

Un dispositif avant tout pédagogique, conçu pour montrer aux réparateurs comment tester un capteur, identifier ses dysfonctionnements et les résoudre. Une pratique qui semble devenue aujourd'hui une nécessité. "Nous, on voit le décalage qui se crée chez certains réparateurs. On voit ceux qui se forment, qui veulent se faire assister et qui apprennent. Et on voit ceux qui se font assister, mais sans vouloir apprendre", constate Jacques de Leissègues.

Pour pousser sa démarche, DAF Conseil anime également sur son stand un jeu-concours sous forme de quiz technique en ligne. Tout au long du salon, les réparateurs sont invités à tester leurs connaissances, et les meilleurs d’entre eux remporteront plusieurs lots.

Une manière ludique de renforcer le lien avec les professionnels du secteur et de leur rappeler que les compétences restent, plus que jamais, la clé de la performance.

Forvia Hella lance ses premiers kits de frein

Le groupe Forvia Hella a fait le plein de nouveautés au salon Equip Auto 2025, tant sur son offre diagnostic que son catalogue de pièces. Alors que la ligne freinage de Hella Pagid a définitivement été intégrée il y a un an, l'heure est aux lancements. Forvia Hella élargit ainsi sa gamme avec le lancement de ses kits de frein.

Ces kits sont une première pour l'équipementier. Plaquettes et disques sont désormais associés pour les modèles courants sur le marché : VW Golf, BMW Série 3, Mercedes Sprinter, etc.

Une couverture grandissante

Autre nouveauté : l'offre d’étriers de frein "sans consigne" passe de 350 à 500 références. Elle doit permettre de simplifier la logistique pour les ateliers en supprimant la gestion des reprises. Côté disques, 50 nouvelles références arrivent, dont des disques monoblocs pour les modèles BMW et Mercedes-Benz, en remplacement des disques bi-pièces montés en première monte.

L'extension de gamme permet à l'équipementier d'atteindre une couverture de 99 % du parc roulant européen pour les plaquettes et disques de frein, et de plus de 85 % pour l’hydraulique du freinage. Pour les modèles électriques et hybrides, la couverture atteint plus de 90 % pour les plaquettes, et 85 % pour les disques.

"Nous disposons désormais d'une gamme complète avec un taux de couverture élevé du parc européen, tant en plaquettes et disques, qu'en accessoires, avec des capteurs ABS et de l'électronique notamment, commente Clément Perrin, directeur des ventes. Nous sommes fiers d'avoir concrétiser des contrats avec de grands acteurs du marché."

"Back to cold"

A Equip Auto, Forvia Hella poursuit également sa stratégie de retour sur le segment de la gestion thermique. "Hella disposait d'une offre complète en refroidissement, rappelle Clément Perrin. Cette année, on revient avec une offre modernisée mais fidèle à notre ADN. Tout a été pensé pour simplifier le travail des ateliers."

Une première gamme de 1 200 références a été déployée. D'ici à fin 2027, elle devrait s'étendre à 6 000 pièces. Compresseurs, condenseurs, ventilateurs intérieurs… Mais aussi des pièces de refroidissement du moteur, telles que des ventilateurs de radiateur, des radiateurs et des refroidisseurs intermédiaires.

"Nous allons capitaliser sur nos compétences première monte pour les mettre au service de la rechange. Cela profitera notamment aux véhicules électriques", complète Catherine Neels, directrice générale.

Électronique et remanufacturing

Notons également que la gamme électronique continue de s'enrichir, tant pour les VL que les PL. Le groupe dispose d'un portefeuille de 4 800 références. Au total, 940 lancements étaient prévus pour l'année 2025.

Clément Perrin, directeur des ventes, et Catherine Neels, directrice générale de Forvia Hella. ©J2R/FLM

Clément Perrin, directeur des ventes, et Catherine Neels, directrice générale de Forvia Hella. ©J2R/FLM

Enfin, côté remanufacturing, Hella mise sur la division Reparlab by Faurecia Clarion, qui dispose d'un site comptant plus de 30 techniciens qualifiés près de Nancy (54). 3 800 références sont disponibles, couvrant 15 familles de produits : écrans de navigation, Adas, compresseurs de climatisation, radios, réservoirs AdBlue, ABS, direction électronique, ECU moteurs, etc.

Plus de 30 marques sont disponibles. Un développement continu de nouveaux produits est par ailleurs assuré, notamment pour les véhicules électriques et hybrides : chargeurs embarqués, inverters, convertisseurs DC-DC, etc. "Notre métier est de prolonger au maximum la durée de vie du véhicule avec des solutions qui font sens", conclut Clément Perrin.

Hella Gutmann complète son offre de diagnostic

Un nouveau venu dans la famille diagnostic pour Hella Gutmann. Après avoir lancé le mega macs S 20 il y a un an, compatible avec les appareils Android, l'équipementier a dévoilé à Equip Auto 2025 le mega macs plus. Celui-ci dispose d'une interface optimisée pour Windows. Il complète la gamme, avec le mega macs X qui était le premier disponible pour les ateliers en quête de performances avancées.

Un outil plus intuitif

L'interface du mega macs plus se veut intuitive, moderne et compatible avec le matériel informatique déjà présent dans les ateliers (PC, ordinateur portable et tablette). Cette version succède au mega macs PC. "Hella Gutmann est désormais le partenaire diagnostic pour l'ensemble des ateliers", se félicite Clément Perrin, directeur des ventes.

L'outil prend en charge les protocoles de communication les plus récents (DoIP, CAN-FD). Il dispose d'un logiciel intégrant l’interface SDI pour que le technicien ait accès à l’ensemble des informations. Le CSM assure un déverrouillage sécurisé des passerelles constructeurs. Grâce à l'intelligence artificielle, la productivité est augmentée, les fonctionnalités sont disponibles H24 et les réponses instantanées avec solution de réparation. On trouve aussi un module de déverrouillage automatique des passerelles de sécurité. Les calibrations sont conformes aux spécifications des constructeurs grâce au CSC-Tool Pro.

Dix ans après les débuts du CSC-Tool

Ce CSC-Tool Pro est l'autre nouveauté présentée lors d'Equip Auto. Avec cette solution entièrement numérique, Hella Gutmann veut entrer dans une nouvelle ère de la calibration Adas, plus précise et rapide. "L'an dernier, nous avons célébré les dix ans du CSC-Tool. Nous voulons maintenant créer une nouvelle norme de la calibration", avance Clément Perrin.

Le CSC-Tool Pro dispose d'un écran XXL de 86 pouces. ©Hella

Le CSC-Tool Pro dispose d'un écran XXL de 86 pouces. ©Hella

Ce nouvel outil de calibration Adas haut de gamme sera disponible dès début 2026. Connecté au wifi, il communique donc directement avec les outils de diagnostic mega macs X, S 20 et Plus, et les données du véhicule sont synchronisées en temps réel. L'outil se veut plus précis, flexible et doté d'un haut niveau d'intégration numérique.

Le CSC-Tool Pro embarque un écran XXL de 86 pouces pour afficher les cibles de calibration numériques pour le réglage des caméras frontales. Il dispose d'un support pivotant pour faciliter l'utilisation de cibles grand format pour certaines marques, et le tout se pilote via une tablette PC intégrée qui guide le technicien étape par étape : identification véhicule, sélection de la cible, positionnement, calibration et génération d’un rapport complet.

La fonction Chassis PreCheck vérifie automatiquement la géométrie du châssis avant toute calibration, pour garantir en peu de temps que les conditions sont réunies pour une intervention conforme. "Sans besoin d'une formation poussée, le réparateur a la garantie d'une calibration parfaite et précise", conclut Clément Perrin.

Maha sécurise les batteries de véhicules électriques en atelier

Comment savoir si la batterie d’un véhicule électrique (VE) entrant dans un atelier ne prendra pas subitement feu ? C’est pour s'en assurer que Maha lance son pack "sérénité" à l'occasion d'Equip Auto 2025. Celui-ci réunit à la fois ses outils BatteryCheck et BatteryWatch. Le premier vérifie l'état de la batterie. Tandis que le second surveille tout signe d'emballement thermique. L'ensemble sécurise les ateliers prenant en charge les VE.

Plus en détail, le système BatteryCheck se connecte sur la prise OBD du véhicule. Elle effectue un test de cinq à quinze minutes, selon le modèle de VE. Celui-ci mesure la capacité actuelle de la batterie, en comparaison avec son état d'origine. Il établit ensuite un rapport envoyé par mail à l'issue du test.

Détection plus rapide qu'un système externe

De son côté, BatteryWatch surveille en continu la température des batteries haute tension. Cet outil se branche sur le circuit fermé du liquide de refroidissement. Cela lui permet de détecter toute élévation anormale de température bien plus tôt que tous les autres systèmes de détection externe.

Ce boîtier donne non seulement l'alarme, mais agit aussi sur les éventuelles hausses de température. Dans ce cas, il répartit uniformément la chaleur et compense donc la surchauffe des cellules touchées. Son action peut être encore renforcée en le couplant à un refroidisseur externe.

Ce système réduit donc considérablement le risque d’incendie de batteries défectueuses. Le cas échéant, il prévient les professionnels bien en amont du sinistre. BatteryWatch sécurise ainsi l'atelier, la zone de stockage, le dépanneur ou le transporteur de VE.

Anticiper les contraintes à venir

Cet outil ne connaît pas encore de concurrent. Néanmoins, "dans un avenir proche, il est probable que des systèmes d’alarme et une surveillance de la température deviennent obligatoires ou du moins fortement recommandés, pense Benoît Baulinet, directeur général de Maha France. La réticence croissante des assureurs à couvrir les activités à risque le laisse penser et les mesures de sécurité seront sans doute récompensées".

Par ailleurs, le dirigeant assure que les constructeurs pourraient aussi imposer des directives pour les véhicules haute tension présentant un risque d'emballement thermique. Des systèmes comme celui de Maha répondraient alors à toutes ces exigences. Si son BatteryCheck est déjà utilisé dans les ateliers, le BatteryWatch le sera à partir de 2026. Son prototype avait été présenté par la marque à l'édition 2024 du salon de Francfort Automechanika.

Le groupe Dubourg muscle son jeu à l'occasion d'Equip Auto

Alors qu’il prend part au salon Equip Auto (14-18 octobre 2025), le groupe Dubourg vient de dévoiler deux annonces majeures. Pour renforcer son maillage territorial et optimiser sa logistique, l’entreprise de recyclage automobile a engagé une vaste extension de son site de Rauzan, en Gironde, et racheté un centre Récup Auto à Saint-Priest-de-Gimel (19), en Corrèze.

180 000 pièces de réemploi stockées

Lancé il y a quelques mois, ce projet de transformation du site vise à répondre à la demande croissante de pièces de réemploi. Selon les dernières données du SRA, près d’un rapport sur cinq (19,6 %) intègre désormais au moins une pièce issue de l’économie circulaire. Dix hectares supplémentaires devraient bientôt alimenter le centre, avec à la clé une plus grande capacité de traitement de véhicules et de services.

Pour cela, le groupe a vu les choses en grand : nouveau call center de 16 postes, bâtiment de stockage porté à 180 000 pièces de réemploi et pôle Dubourg Montage & Services. Un centre dédié aux véhicules électriques et de nouveaux espaces sont également prévus, signe que le groupe entend à la fois améliorer le confort interne et anticiper les évolutions du secteur.

Le nouveau call center du Groupe Dubourg est constitué de 16 postes entièrement digitalisés. ©Dubourg Groupe

Le nouveau call center du Groupe Dubourg est constitué de 16 postes entièrement digitalisés. ©Dubourg Groupe

Un troisième centre récupéré

Autre nouveauté : l’acquisition d’un troisième CVHU, situé à Saint-Priest-de-Gimel, en Corrèze. Une décision stratégique pour ce groupe solidement implanté dans le Sud-Ouest, qui entend désormais étendre son maillage vers le centre de la France. Cette implantation va en outre lui permettre d’élargir sa zone de collecte, d’améliorer la répartition des zones de récupération et d’augmenter la capacité annuelle de traitement des véhicules.

Ces investissements visent à offrir un service plus fluide et réactif à ses 8 500 clients professionnels, déjà bénéficiaires de la livraison gratuite sous 48 h et d'une réduction de 15 % sur leurs commandes. Objectif : simplifier leur quotidien et réduire leurs délais d’immobilisation.

"Nos investissements répondent directement aux attentes des ateliers : disponibilité, rapidité et traçabilité. Nous voulons que chaque réparateur trouve chez Dubourg Groupe un partenaire de confiance, capable de livrer la bonne pièce, au bon moment, dans le respect de ses contraintes terrain", affirment Jean-Baptiste et Andréa Dubourg, directeurs généraux de Dubourg Groupe.

Une véritable passion pour la course

Mais ce n’est pas tout. Durant la semaine du salon, les visiteurs pourront découvrir sur son stand (hall 2.2, B102) une monoplace de F4. Un clin d’œil à Jules Avril, jeune pilote français soutenu par la famille Dubourg, qui intégrera la discipline en 2026. Passionnée de sport automobile, l’entreprise a fondé en 2015 sa propre écurie, DA Racing, engagée en Rallycross et dans l'e-Trophée Andros.

Une passion transmise de génération en génération, qui illustre le lien fort entre durabilité, performance et esprit d’équipe, des valeurs portées par Dubourg au quotidien.

Fujitsu propulse la rechange indépendante dans le cloud avec sinAuto

Le groupe japonais Fujitsu lance sinAuto, son nouvel ERP verticalisé pour les distributeurs de pièces de rechange. Conçu à partir de la solution historique Sineres, l’outil a nécessité plus de quatre millions d'euros d'investissement.

Le logiciel a été entièrement réécrit dans une architecture cloud-native. Il incorpore les dernières innovations en matière de sécurité, de performance et de connectivité, avec des intégrations natives vers les modules de e-commerce, WMS, catalogues électroniques et comptabilité.

Avec ce lancement, Fujitsu veut aider les distributeurs à accélérer leur transformation numérique et à mieux gérer leurs opérations dans un contexte de marché sous tension : pénurie de pièces, pression sur les marges, exigence de disponibilité en temps réel et montée du e-commerce B2B.

"sinAuto apporte au marché aftermarket un ERP cloud-first alliant profondeur métier et sécurité, prêt pour l'intégration à grande échelle, orienté opérations et data", explique Sylvain Legrand, responsable des solutions Sineres et sinAuto chez Fujitsu France.

Un ERP modernisé pour simplifier le quotidien des distributeurs

L'ERP couvre l'ensemble des besoins opérationnels : gestion des ventes et du pricing, approvisionnement, entrepôt, traçabilité, analytics et comptabilité. Il propose une navigation fluide et personnalisable, des processus sécurisés et automatisables, et une interface responsive conçue pour s'adapter à l'organisation de chaque distributeur.

Développé en "low code" sur la plateforme OutSystems, sinAuto promet une innovation continue et des évolutions rapides, adaptées aux spécificités de chaque client.

Fujitsu propose également un accompagnement structuré en trois étapes : audit et cadrage des besoins, migration des données et formation des équipes, puis assistance au démarrage. La transition inclut la reprise de l'ensemble des historiques (articles, clients, tarifs, stocks, mouvements, etc.) pour garantir une continuité sans perte d'informations.

Précisons que sinAuto sera présenté dans le détail au salon Equip Auto Paris 2025, qui se tiendra du 14 au 18 octobre (hall 7.1, allée C, n°3).

Equip Auto : 50 ans dans le rétro, pleins phares sur l'avenir

Rarement un anniversaire aura eu autant de portée symbolique. Equip Auto a vu le jour en 1975 dans un contexte où la filière automobile connaissait une transformation profonde. Depuis, le salon n’a cessé d’accompagner les mutations qui ont marqué l’aftermarket. Au fil des décennies, l’événement a su incarner un point de rencontre entre industriels, distributeurs, réparateurs et acteurs institutionnels.

"Equip Auto, c’est une histoire collective, construite avec et grâce à nos partenaires, exposants et visiteurs", rappelle Philippe Baudin, président du salon. Pour lui, cette 50édition doit conjuguer mémoire et innovation. "On veut montrer que nous restons fidèles à notre ADN, tout en nous réinventant."

Trois ans après une édition 2022 qui avait marqué la reprise post-Covid, l’ambition est claire : projeter Equip Auto dans une nouvelle ère. "Nous avons construit cette édition en nous nourrissant des retours de nos grands comptes et en dialoguant avec l’ensemble de la filière. Le 50e anniversaire nous donne une responsabilité supplémentaire : il fallait être à la hauteur des attentes", affirme Aurélie Jouve, directrice du salon.

Un format renouvelé et des ambitions élargies

Raison pour laquelle cette édition 2025 voit grand. Au total, le salon se déploiera sur cinq pavillons, soit une surface de 100 000 m², contre 80 000 m² lors de l’édition précédente à Paris. "La bonne nouvelle, c’est que le salon a fait le plein. Quand on fait le tour du plateau, on a quasiment tout le monde, à de très rares exceptions", se félicite Philippe Baudin.

Côté visiteurs, plus de 100 000 professionnels sont attendus, dont une majorité de décisionnaires, confirmant le rôle stratégique du salon pour les échanges commerciaux. "On perçoit une vraie progression depuis 2017 et 2019. L’édition 2022 était qualitative mais sans l’international. Cette fois, nous avons franchi un cap avec plus de 50 % d’exposants internationaux et 34 pays représentés", précise Aurélie Jouve.

Autre priorité du salon : refléter toute la diversité de la filière mais aussi du parc roulant. Ainsi, aux côtés des habituels véhicules légers, poids lourds et utilitaires, l’accent sera aussi mis sur les deux et trois-roues motorisés ainsi que les véhicules sans permis, désormais soumis au contrôle technique. Au total, quatorze secteurs seront représentés, de la carrosserie au vitrage, en passant par les services financiers et digitaux, la distribution de pièces, l’outillage et les solutions de mobilité.

Huit villages thématiques pour structurer la visite

Dans les allées, la direction d’Equip Auto a choisi de renforcer la lisibilité de l’offre avec huit villages thématiques. Certains sont déjà bien connus : le Village Carrosserie, Peinture et Vitrage rassemblera abrasifs, peintures, fabricants de cabines, produits de filtration ou encore spécialistes du débosselage. Le Village Univers VO, qui célèbre ses dix ans, s’étendra sur 1 200 m² et réunira 60 marques actives dans le remarketing automobile, de la logistique à la data en passant par le financement.

Le Village Économie circulaire prend de l’ampleur. Anciennement dédié au réemploi, il couvre désormais remanufacturing et recyclage, dans un contexte marqué par la mise en place de la responsabilité élargie des producteurs VHU. Les batteries des VE y occuperont une place croissante, avec des débats sur leur démantèlement et leur valorisation.

Le Village Start-up sera de retour, offrant une vitrine aux jeunes pousses de la mobilité et facilitant leur rencontre avec investisseurs et industriels. "C’est un lieu où des solutions nouvelles émergent, mais aussi un espace qui permet de sensibiliser les réparateurs à la transformation digitale", rappelle la directrice de la biennale.

Les équipes de SynerJ Media participeront à l’animation éditoriale du salon avec plusieurs conférences prévues au sein de l’Equip Auto Arena. ©Equip Auto

Les équipes de Syner'J Media participeront à l’animation éditoriale du salon avec plusieurs conférences prévues au sein de l’Equip Auto Arena. ©Equip Auto

De nouveaux villages font leur apparition. Le Village du Pneu et de l’Innovation sera consacré à un enjeu central de l’après-vente : le pneumatique, première raison d’entrée en atelier pour les véhicules électrifiés. Un espace d’animation mettra en avant l’intégration d’une puce RFID dans les pneus, technologie que les manufacturiers souhaitent généraliser d’ici 2028. Le Village de la Tech sera, quant à lui, dédié au software defined vehicle (SDV), à l’intelligence artificielle et aux innovations digitales.

Il proposera en extérieur un espace de démonstrations, complété par la Tech Academy. Enfin, le Village des Énergies rassemblera énergéticiens et spécialistes des infrastructures de recharge, tandis que le Village Avenir sera consacré à l’emploi et à la formation.

Une innovation omniprésente

Au-delà de la structuration sectorielle, l’innovation sera le fil conducteur de cette édition anniversaire. "Rien de vraiment nouveau par rapport aux éditions précédentes, sinon une exigence accrue parce que c’est la 50e et qu’on sait qu’il y aura du monde", complète Philippe Baudin. La Tech Academy concentrera une grande partie de ce contenu. Pendant cinq jours, elle accueillera des conférences, keynotes et pitchs consacrés aux évolutions technologiques.

Les thèmes retenus reflètent les priorités du marché : cybersécurité, ultraconnectivité, réemploi des batteries, calibration des capteurs Adas, droit d’accès aux données des véhicules, évolution des logiciels d’atelier. Des focus spécifiques, comme une matinée consacrée aux technologies d’éclairage avancées, viendront compléter ce programme.

N’oublions pas de citer les conférences organisées dans l’Equip Auto Arena, au cœur du hall 1, qui accueilleront de nombreux experts tout au long de la semaine autour de nombreux sujets d’actualité pour les réparateurs.

Enfin, les Grands Prix internationaux de l’innovation automobile, créés en 1985, fêteront leurs 40 ans. Neuf catégories récompenseront les lauréats, avec une nouveauté : un prix spécial RSE. À ces temps forts s’ajoute l’exposition "(R)évolution", installée dans le pavillon 7, qui retracera 50 ans d’innovations majeures de l’aftermarket à travers 50 personnalités et équipements emblématiques. Elle proposera également une projection vers les technologies de 2075, soulignant le rôle prospectif du salon.

Une édition résolument internationale

L’un des marqueurs les plus forts d’Equip Auto Paris 2025 est sans conteste sa dimension internationale. Après une édition 2022 réussie sur le plan qualitatif mais limitée par une fréquentation étrangère réduite – dans un contexte post-Covid –, les organisateurs annoncent un véritable rebond. Plus de la moitié des exposants viendront de l’étranger et 34 pays seront représentés.

"Nous avons franchi un cap", souligne Aurélie Jouve. "Cette fois, nous avons dépassé les 50 % d’exposants internationaux. Des entreprises venues d’Inde, de République tchèque, de Thaïlande, de Suède, du Portugal, mais aussi quelques Américains, ont confirmé leur présence. C’est un signe fort de l’attractivité retrouvée du salon."

Philippe Baudin insiste de son côté sur la combinaison de facteurs qui expliquent ce retour, pointant l’intérêt marqué des acteurs étrangers pour le marché de l’après-vente tricolore. "C’est à la fois le résultat du travail des équipes et l’attrait du marché français. […] Et puis, quoi qu’on en dise, l’électrique, c’est très bien, mais le parc roulant reste majoritairement thermique et hybride, et il faut l’entretenir. L’après-vente reste un relais de croissance majeur pour de nombreux équipementiers."

Le salon accueillera également plusieurs pavillons nationaux, renforçant son rôle de carrefour international. L’Espagne, la Chine, le Maroc ou encore la Turquie disposeront d’espaces collectifs, permettant à leurs entreprises de gagner en visibilité. Pour le président d’Equip Auto, il est essentiel de ne pas limiter Equip Auto à sa dimension française : "Oui, nous sommes à Paris, mais nous sommes avant tout un salon international. Avec 50 % d’exposants étrangers et des délégations venues de toute l’Europe, ce serait une erreur de se présenter comme «seulement français».

Cette ambition s’illustrera le 15 octobre, lors d’une journée spéciale consacrée à l’Europe. Trois tables rondes réuniront des dirigeants de groupes de distribution et des fédérations professionnelles autour des grands défis de la filière : électrification, accès aux données, pouvoir d’achat, économie circulaire. "Les décisions réglementaires se prennent aujourd’hui à Bruxelles. Il est donc vital de donner une visibilité accrue à la filière aval, encore trop méconnue des parlementaires", rappelle Aurélie Jouve.

La formation et l’emploi au premier plan

Au-delà du business, Equip Auto entend répondre à un enjeu crucial pour la filière : celui du renouvellement des compétences. L’attractivité des métiers de l’automobile reste en effet un défi majeur, dans un contexte où la transition énergétique et digitale bouleverse les besoins des ateliers. Le sujet est d’autant plus d’actualité que la pénurie de main-d’œuvre reste importante.

Le baromètre ISM-MAAF 2025, publié début septembre, confirme ce déficit : en 2024, près de 39 000 offres d'emplois de mécaniciens ont été publiées (+45 % par rapport à 2019) alors que le nombre de demandeurs d'emplois pour ce type de poste est passé de 35 280 à 32 810 (-7 %) sur la même période.

Pour répondre à cette problématique, les organisateurs ont conçu un espace entièrement dédié : le Village Avenir. Il réunira écoles, centres de formation et organismes spécialisés dans le recrutement et la transmission d’entreprises. "L’idée est de montrer concrètement ce que signifie réparer un véhicule aujourd’hui", soutient la directrice d’Equip Auto. "Nous mobilisons collégiens et lycéens, parce que ce sont eux les techniciens de demain. Il faut leur montrer la complexité et l’intérêt de ces métiers."

Le Garac, école nationale des professions de l’automobile, sera particulièrement impliqué avec son "e-garage", une zone pédagogique consacrée aux véhicules électriques. Des enseignants et étudiants y réaliseront des démonstrations sur trois ou quatre modèles, permettant aux visiteurs de comprendre les spécificités de ces motorisations.

France Travail sera également présent pour mettre en avant les opportunités de reconversion et d’inclusion. L’association Wave, qui milite pour la place des femmes dans la filière, proposera des sessions de speed coaching et une journée dédiée aux métiers féminins de l’automobile.

Une démarche RSE structurante

L’autre grande nouveauté d’Equip Auto 2025 concerne son engagement en faveur de la responsabilité sociétale et environnementale (RSE). L’organisation s’est fixé un objectif ambitieux : réduire de 30 % l’empreinte environnementale globale de la biennale par rapport à l’édition 2022.

"Notre plan RSE est structurant et participatif", insiste Aurélie Jouve. "Nous voulons mobiliser l’ensemble des acteurs présents pour faire de ce salon un exemple de responsabilité. Cela passe par des mesures concrètes, qui concernent à la fois les visiteurs, les exposants et les prestataires."

Dès l’inscription, les participants seront invités à privilégier le covoiturage ou le partage de taxis. Sur place, la restauration proposera des menus responsables, avec des options végétariennes. Des fontaines à eau seront installées pour limiter l’usage du plastique. Le tri des déchets sera généralisé, et des signalétiques mettront en avant les exposants ayant conçu des stands écoresponsables.

Un bilan carbone en temps réel sera affiché sur les écrans du salon, permettant à chacun de mesurer son impact. "Nous voulons sensibiliser mais aussi accompagner, avec des guides d’écoconception pour les stands, une offre d’accompagnement des bureaux d’études, et même des trophées pour récompenser les exposants les plus vertueux", détaille Aurélie Jouve.

Selon Philippe Baudin, cette évolution d’Equip Auto est indispensable pour accompagner le virage "vert" amorcé par les acteurs du marché de la rechange depuis quelques années.  "On ne peut pas ignorer les attentes croissantes de la société et des pouvoirs publics. Notre responsabilité est de montrer que la filière sait se mobiliser. Réduire de 30 % l’impact d’un événement de cette ampleur n’est pas simple, mais c’est un objectif réaliste si chacun joue le jeu."

Des temps forts festifs pour marquer les 50 ans

Au-delà des affaires et des débats, le 50e anniversaire d’Equip Auto sera aussi une fête. Les organisateurs ont prévu plusieurs rendez-vous conviviaux, destinés à célébrer l’histoire du salon et à renforcer les liens entre participants. Le moment le plus attendu sera le dîner de gala du 14 octobre, qui se tiendra au Palais Brongniart.

"Ce sera une soirée très festive, sans longs discours ni débats institutionnels. On est là pour souffler les bougies et célébrer Equip Auto", annonce Aurélie Jouve. Trois heures d’animations et de séquences sont prévues, dans un cadre prestigieux.

Au-delà du business, Equip Auto cultive la convivialité : rencontres informelles, nocturnes et moments festifs ponctueront l’édition anniversaire. ©Equip Auto

Au-delà du business, Equip Auto cultive la convivialité : rencontres informelles, nocturnes et moments festifs ponctueront l’édition anniversaire. ©Equip Auto

Deux nocturnes seront organisées le mercredi et le vendredi, permettant aux exposants et visiteurs de prolonger les échanges dans une atmosphère plus détendue. Dans les allées, un "happening" spécial 50e anniversaire viendra également surprendre le public.

D’autres animations viendront enrichir cette dimension festive. L’"Atelier des artistes" mettra à l’honneur des créateurs inspirés par l’automobile, dont les œuvres seront soumises au vote des visiteurs. François Allain, présentateur de l'émission Vintage Mecanic, animera une démonstration spectaculaire de montage et démontage de Jeep Willys, chronométrée. Enfin, une exposition, "La Croisière Verte", retracera l’aventure d’une Citroën Ami ayant traversé l’Afrique, symbole de la mobilité de demain.

Quel avenir pour Equip Auto ?

Si tous les ingrédients paraissent réunis pour faire de l’édition 2025 un succès, la direction d’Equip Auto regarde déjà plus loin. La pérennité des grands salons professionnels, fragilisée depuis la crise sanitaire, reste en effet questionnée. Nombre d’événements ont dû réinventer leur format, certains ont décliné, d’autres ont trouvé un nouvel élan. Equip Auto s’inscrit pleinement dans cette réflexion.

"Si nous restons strictement sur le modèle historique, il faudra le faire évoluer pour durer", reconnaît Philippe Baudin. Pour cette 50e édition, plusieurs évolutions concrètes témoignent de cette volonté de renouvellement. Le partenariat noué avec les Automobile Awards en est une illustration. Au cœur du salon, une vingtaine de constructeurs présenteront leurs modèles en lice pour le Grand Prix "La voiture préférée des Français".

Autre décision structurante : l’arrêt de l’expérience "On Tour". Lancé en 2021, ce format itinérant avait pour objectif de maintenir le lien avec les professionnels en région. Après plusieurs éditions réussies, les organisateurs ont choisi de ne pas reconduire l’opération. "On Tour a été lancé en sortie de Covid, monté en six mois. Les gens voulaient se revoir, et ça a bien marché", rappelle Philippe Baudin.

"En 2023, Lyon a plutôt bien fonctionné pour une première. En 2024, nous avons refait On Tour parce que nous avions Equip Auto 2025 à préparer. Le résultat a été bon, mais la mise en œuvre est devenue très compliquée avec nos partenaires, qu’il s’agisse des réseaux, des distributeurs ou des équipementiers. Le modèle heurte trop d’intérêts locaux. " Raison pour laquelle Equip Auto On Tour ne sera pas reconduit en 2026.

Mais le président de la biennale reste ouvert et n’exclut pas totalement un retour de ce format régional : "Je suis convaincu que le principe rejaillira un jour, mais pas dans sa formule actuelle".

Comment bilstein group optimise ses flux grâce au Golda

Le marché du véhicule industriel occupe désormais une place centrale dans la stratégie de bilstein group, qui accélère ses investissements pour accompagner distributeurs, réparateurs et transporteurs. Avec sa marque febi Truck, l’équipementier propose plus de 15 000 références couvrant vingt familles de pièces, dont 2 500 dédiées aux remorques. Et cette offre s’enrichit chaque mois d’une centaine de nouveautés, reflétant la volonté du groupe d’accompagner l’évolution technologique du parc roulant. Pour valoriser sa marque tout en célébrant les professionnels du transport routier – mécaniciens, gestionnaires de flotte, distributeurs – le groupe a déployé en 2024 une campagne de communication inédite, « Everybody Needs a Hero ». En France, bilstein group a d’ailleurs pu mettre à profit cette expertise pour séduire les principaux réseaux spécialisés (AD Poids Lourds, Alliance Automotive Group, TVI, Norca, Global Distribution, etc.), et répondre aux besoins d’un marché caractérisé par un vieillissement du parc et le développement du multimarquisme, qui favorise l’essor de l’offre indépendante.

L'EDI, passerelle vers l'efficacité

Dans ce contexte, l’équipementier mise plus que jamais sur des outils digitaux fiables et standardisés pour fluidifier les échanges avec ses partenaires distributeurs. « Les clients, notamment dans le poids lourd, ont besoin d’informations fiables : dimensions, caractéristiques produit… C’est crucial pour cette activité, qui représente 20 % de notre chiffre d’affaires », rappelle Mathilde Desagnat, responsable administration des ventes de bilstein group France. Parmi les services du Golda les plus utilisés par bilstein group figure l’EDI (échange de données informatisées). Il couvre aujourd’hui 90 % des flux de commandes et permet d’intégrer directement les informations dans le système informatique de l’équipementier. « Nous sollicitons une très grande partie des services proposés. Nous utilisons l’EDI, avec les échanges d’informations comme la disponibilité, les commandes, l’accès à nos prix, à notre référentiel et à la data référentielle. Aujourd’hui, nous couvrons environ 90 % de nos services sur la partie commandes. Il ne nous manque plus que la facturation électronique, qui est en cours de déploiement et devra être généralisée d’ici 2026 », précise Mathilde Desagnat.

L’EDI apporte plusieurs bénéfices tangibles. Le webservice permet aux clients de consulter les stocks en temps réel avant de valider leur commande, ce qui limite les appels téléphoniques. Les accusés de réception (Order Response) sont générés automatiquement et intégrés directement dans le système, sans passer par des e-mails ou des PDF. « Contrairement à un fichier Excel, qui implique toujours une manipulation manuelle, le flux part directement du système du client vers le nôtre, avec un retour d’information rapide et fiable », souligne la responsable ADV.

Côté client, pour les services logistiques qui gèrent de gros volumes, l’EDI est tout aussi précieux. Les bons de livraison peuvent être intégrés automatiquement lors de la réception d’un camion complet, réduisant les manipulations et sécurisant le process. L’opérateur n’a plus qu’à valider, ce qui permet de gagner en rapidité et en fiabilité.

Le RSVD, un outil statistique incontournable

Autre service plébiscité : la remontée statistique de ventes détaillées (RSVD). Mise en place par le Golda fin 2020, cette plateforme de transmission des ventes indirectes vise à uniformiser les données fournies par les distributeurs. « Avant, nous recevions ces informations sous forme de fichiers Excel, avec des formats différents selon chaque client. Le grand avantage du RSVD est de normaliser ces remontées. Nous disposons désormais de fichiers uniformisés, tant pour le client que pour le fournisseur », explique Mathilde Desagnat. Concrètement, les distributeurs transmettent chaque mois leurs ventes indirectes via le Golda, qui les filtre, les contrôle (notamment les numéros de Siret) et les restitue dans un format unique. L’équipementier peut alors les exploiter sans passer par de longues étapes de retraitement.

Ces informations alimentent les analyses de bilstein group, qui les confronte à ses propres ventes directes. « Chaque mois, nous travaillons ces chiffres avec nos clients. Nous avons nos propres données de ventes directes, auxquelles s’ajoutent les remontées de ventes indirectes. Cela nous permet de compiler les deux et d’obtenir une vision beaucoup plus globale », poursuit-elle. Pour les équipes commerciales, ces données offrent un outil d’aide à la décision : elles permettent de comparer les volumes vendus par les clients, d’identifier des opportunités de développement et d’ajuster les préconisations de stock selon les zones géographiques. Pour l’administration des ventes, elles servent aussi à affiner les statistiques internes.

Le grand avantage du RSVD est de normaliser les remontées de nos clientsMathilde Desagnat, responsable administration des ventes de bilstein group France

Traçabilité et fiabilité de la donnée

La traçabilité constitue un autre enjeu majeur. La filiale de l’équipementier dispose déjà en interne de systèmes performants pour suivre ses flux et documents, mais les services du Golda renforcent ce dispositif. La facturation dématérialisée, en cours de déploiement, s’inscrit dans cette logique.

Le support technique du Golda joue également un rôle déterminant. « En cas de problème de commande ou de paramétrage, nous avons toujours un interlocuteur disponible pour analyser les messages, identifier où se situe le blocage dans l’envoi des flux et trouver une solution. Cela nous fait gagner un temps considérable », note Mathilde Desagnat. Cette qualité d’accompagnement contribue à sécuriser les échanges et à renforcer la confiance entre l’équipementier, ses clients et l’intermédiaire technique qu’est le Golda.

Sur le terrain, les outils de la plateforme d'échange de données séduisent également. Si les grandes plateformes de distribution ont rapidement adopté ces solutions, tous les distributeurs indépendants n’ont pas encore franchi ce cap. Certains dépendent de systèmes centralisés qui décident de la mise en place de l’EDI, d’autres hésitent en raison du coût lié à l’intervention d’un prestataire informatique.

« À mes yeux, il y a deux enjeux majeurs : la connectivité, c’est-à-dire la mise en place technique des systèmes, et la pédagogie, car je ne connais personne qui regrette d’être passé à l’EDI », estime la responsable ADV. Un effort de sensibilisation reste donc nécessaire pour convaincre les acteurs réticents. Car les bénéfices sont tangibles : gain de temps, réduction des erreurs, amélioration de la qualité de la donnée et meilleure réactivité face aux besoins du marché.

Quand la donnée renforce la relation client

En exploitant pleinement les services du Golda, bilstein group entend donc consolider sa position sur un marché de la rechange poids lourd, où la maîtrise de l’information devient un véritable avantage concurrentiel. Pour l’équipementier, ces outils ne se limitent pas à des solutions techniques : ils représentent un moyen de renforcer la relation avec ses clients distributeurs et de leur offrir un service plus fluide et plus fiable.

Raison pour laquelle la feuille de route est claire dans les rangs de la filiale de l’industriel : poursuivre la digitalisation, intégrer la facturation électronique et maintenir la qualité de la donnée produit. Dans un univers poids lourd où les contraintes logistiques et réglementaires s’accroissent, ces atouts apparaissent décisifs pour accompagner la croissance de bilstein group et conforter

Carrosity : le "one-stop shop" de la carrosserie prend forme

Quelques semaines après l’annonce du rapprochement entre Covéa et le groupe Faubourg, la marque Carrosity prend officiellement le relais d’Aniel Marketplace. L’objectif reste intact pour le groupe mutualiste et le spécialiste de la carrosserie : une place de marché ouverte à tous les réparateurs, pensée pour fluidifier l’approvisionnement en pièces, qu’elles soient neuves, d’équipementiers, de qualité équivalente et de réemploi.

"Nous voulons devenir la référence qualité-prix-durabilité pour la pièce de carrosserie en France. Carrosity doit être un véritable one-stop shop au service des ateliers", affirme Laurent Decelle, directeur général de Carrosity.

Durabilité et maîtrise des coûts

Le partenariat noué cet été entre Covéa et Faubourg vise à rendre tangibles les engagements de réparation durable. Dans un contexte de hausse des tarifs pièces au-dessus de l’inflation générale, l’assureur veut peser sur le coût des sinistres sans sacrifier la qualité.

"Malgré les efforts – experts mobilisés, filière formée, innovations des équipementiers (colles, alliages), impression 3D pour des pattes d’optiques, etc. –, environ 60 % du coût des réparations provient encore des pièces remplacées. Les hausses tarifaires observées ces cinq dernières années sont proches du double de l’inflation générale. In fine, cela pèse sur les primes d’assurance, pour les particuliers comme pour les flottes", rappelle Laurent Decelle.

Face à cet enjeu, la plateforme entend rester ouverte à l’ensemble du marché, y compris au-delà des réparateurs agréés du groupe. Carrosity compte aujourd’hui environ 8 000 ateliers utilisateurs et entend capitaliser sur le réseau de Covéa pour passer à l’échelle.

Une offre de pièces de rechange qui s’étoffe

Côté catalogue, Carrosity travaille au développement de l’offre de pièces issues de l’économie circulaire (Piec). "Environ 40 points de vente additionnels vont nous rejoindre dans les trois prochains mois", précise Laurent Decelle. Ils viendront compléter la quarantaine de sites vendeurs déjà présents sur la place de marché.

En parallèle, des accords sont en discussion avec des concessionnaires et des grossistes pour renforcer la disponibilité en pièces neuves. Toutes typologies de produits confondues, la plateforme recense désormais plus de 50 millions d’offres (dont 2,5 millions de Piec).

Autre priorité pour Carrosity : l’intégration aux outils métiers. "Nous sommes déjà interfacés avec Sidexa et développons l’intégration avec le groupe Lacour côté réparateurs. En 2026, nous déploierons des connecteurs à destination des experts, qui jouent un rôle prescripteur déterminant", précise Maël Le Capitaine, directeur général d’Aniel Marketplace et président de Carrosity.

"Best Offer" : un parcours clarifié en 2026

Le moteur "Best Offer", qui agrège aujourd’hui prix, délai et proximité, évoluera début 2026 pour proposer quatre chemins de sélection distincts entre les pièces de réemploi, d’équipementier, constructeur et de qualité équivalente. Le réparateur conservera la main pour filtrer et privilégier ses fournisseurs habituels.

Si son objectif reste de favoriser le recours aux pièces de réemploi, Carrosity revendique son positionnement de place de marché au sens strict : mise en concurrence des vendeurs, liberté de choix pour les acheteurs et rôle d’opérateur tiers de confiance. "La plateforme est ouverte. Plus il y a d’offres et plus il y a d’acheteurs, mieux le modèle fonctionne", explique Adrien Flin, directeur commercial.

Carrosity donne la priorité au marché français

Côté réparateurs, pas de barrière à l’entrée : ni droit d’accès, ni abonnement. "Comme sur les grandes marketplaces, l’utilisateur choisit son produit et son vendeur. Notre objectif est de faire baisser le panier moyen en offrant des alternatives de qualité, avec les délais de livraison affichés et des informations complètes", insiste Maël Le Capitaine.

Le modèle économique repose principalement sur une commission négociée. L’opérateur met en avant une politique de qualité suivie par indicateurs : délais, conformité, taux de service.

"Nous sommes vigilants à l’équité entre vendeurs : des SLA (contrat de niveau de service, ndlr) clairs, des corrections si besoin, voire des suspensions en cas de manquements. C’est au bénéfice des clients et des partenaires sérieux", conclut le directeur général de Carrosity.

Même rigueur sur la stratégie de déploiement : priorité au terrain national. Interrogée sur une éventuelle extension en Europe, l’équipe précise se concentrer d’abord sur l’exécution en France. "Notre priorité est de bien faire ici. Rien n’est fermé, mais ce n’est pas l’actualité", conclut Maël Le Capitaine.

À Equip Auto, Arekson change de dimension

Depuis le Pays basque espagnol, à Aduna, où l’entreprise a vu le jour il y a près d’un demi-siècle, Arekson Group entend écrire un nouveau chapitre de son histoire. Longtemps présent en France à travers des marques privées et des distributeurs, le fournisseur de produits et de matériels pour carrossiers veut désormais s’implanter durablement de l’autre côté des Pyrénées.

Une ambition illustrée en janvier dernier par la création d’une structure juridique propre. "Nous avons créé une structure française pour ancrer notre présence et donner une image plus locale à la société", confirme Ismaëlle Dupuy d’Angeac, directrice commerciale France, qui a rallié l’entreprise espagnole en 2023, forte de 15 ans d’expérience dans ce secteur.

Mais c’est surtout au salon Equip Auto, où il exposera au pavillon 3 (stand B045), qu’Arekson Group entend marquer le point de départ de cette nouvelle phase de développement. Le groupe y présentera sa gamme complète et ses nouveautés, avec des démonstrations et formations.

Objectif : consolider la confiance des premiers distributeurs français et ouvrir de nouveaux partenariats. "Nous ne venons pas nous présenter, mais montrer concrètement ce que nous faisons déjà dans les ateliers", souligne Ismaëlle Dupuy d’Angeac.

Une approche partenariale avec les distributeurs

Déjà bien implanté dans le sud de l’Europe (Italie, Espagne et Portugal), le groupe Arekson entend continuer son développement sur le marché hexagonal avec un positionnement clair : proposer une offre complète pour la carrosserie-peinture, soutenue par un service de proximité.

Le fournisseur a fait le choix de s’appuyer exclusivement sur la distribution pour développer sa présence dans l’Hexagone. Référencée auprès de plusieurs grands groupes et centrales pour le matériel, la société basque collabore aussi avec plusieurs plateformes.

Nous respectons nos distributeurs. Là où certains vendent à tout prix, nous restons fidèles à notre philosophie : passer par euxsouligne la responsable commerciale.

Cette approche s’accompagne d’une politique d’exclusivité territoriale. Les marques Seicar et CSP permettent d’adapter l’offre selon les régions et d’éviter la concurrence directe entre revendeurs. Ce modèle vise à garantir aux distributeurs un véritable levier de différenciation dans leur secteur.

Des gammes pensées pour les ateliers

La force d’Arekson réside, en outre, dans la complémentarité de ses produits. Son catalogue compte plus de 900 références couvrant l’ensemble du processus de réparation et de peinture. Le groupe revendique un positionnement haut de gamme, sans pour autant ignorer les besoins des segments intermédiaires.

Nos produits se positionnent souvent sur le segment premium, même si nous proposons aussi du milieu et de l’entrée de gamme mais jamais du low costdétaille Ismaëlle Dupuy d’Angeac.

Pour constituer son offre, le groupe basque privilégie des produits innovants, tels que sa gamme de laveurs de pistolets, ou encore ses abrasifs céramiques de dernière génération.

Autre atout de son catalogue : ses nettoyants techniques tels que le Flash Cleaner, un aérosol pour le nettoyage des pistolets, très apprécié pour sa polyvalence. "Nous voulons des produits qui sortent du lot et tournent en atelier", résume Ismaëlle Dupuy d’Angeac.

À l’occasion du salon Equip Auto, l’entreprise exposera d’ailleurs plusieurs nouveautés, dont une nouvelle génération de produits à séchage rapide pour les mastics, apprêts et vernis. Côté finition, Arekson dévoilera un kit de lustrage simplifié, pensé pour réduire le temps passé sur une opération souvent jugée fastidieuse par les carrossiers.

Une expertise technique reconnue sur le terrain

Au-delà du produit, Arekson mise sur le service pour se distinguer. Pour assurer la commercialisation de son catalogue, l’entreprise a choisi de recruter uniquement des technico-commerciaux issus de la carrosserie, capables de maîtriser les produits et d’accompagner les clients dans leur utilisation.

Le groupe dispose également d’un référent technique, Michael Gosse, basé dans le Sud-Ouest, qui intervient régulièrement auprès des distributeurs et ateliers pour tester de nouveaux produits.

Cette proximité est renforcée par des tournées de démonstration sur le terrain : des camions aménagés transportent laveurs de pistolets, supports, infrarouges et innovations maison comme la Smart Paint Table, une table intelligente brevetée pour sécuriser la préparation des éléments. Ces présentations mobiles, réalisées en partenariat avec les distributeurs, rencontrent un vif succès.

"Être présent en carrosserie, comprendre le besoin et montrer la solution, c’est ce qui fait la différence", souligne-t-elle. Pour appréhender au mieux les attentes du terrain, Arekson Group peut d’ailleurs s’appuyer sur les retours de sa filiale en Espagne, distributeur au Pays basque des produits Cromax et Lechler. Ce double ancrage permet de tester ses produits directement en conditions réelles, au contact des ateliers.

Equip Auto, vitrine d’un nouvel élan

L’ambition d’Arekson en France ne se limite pas à la conquête commerciale. Le groupe veut renforcer sa notoriété et sa présence digitale, notamment sur les réseaux sociaux, pour s’adresser aux jeunes professionnels. Ce n’est pas tout : le fournisseur organise aussi régulièrement des sessions de formation technique dans son siège, au Pays basque, avec ses clients tricolores.

Ces rencontres viennent compléter une stratégie centrée sur la relation humaine, où la technique et le service avancent de concert. Des atouts indispensables pour Arekson qui souhaite grandir rapidement en France. Le rendez-vous d’Equip Auto servira de point de départ à cette nouvelle étape.

Equip Auto : Cotrolia met la réparation électronique à l’honneur

Depuis deux ans, Cotrolia constate, sur son site internet, une hausse continue de sollicitations de particuliers pour des réparations d’équipements électroniques automobiles. Pour canaliser ces demandes vers des professionnels qualifiés, l’entreprise a mis en place une carte interactive recensant 1 500 garages partenaires répartis sur tout le territoire.

Un levier de croissance pour les réparateurs

Ce dispositif a déjà fait ses preuves : en 2025, Cotrolia a enregistré plus de 19 000 recherches et 6 500 appels de particuliers redirigés vers ses partenaires. "Cette démarche s’inscrit pleinement dans notre volonté de démocratiser l’accès à la réparation électronique pour tous les automobilistes français", explique Jean-Charles Trochon, cofondateur de Cotrolia.

Au-delà du service rendu aux automobilistes, le réseau vise aussi à créer de la valeur pour les professionnels de la réparation. Cotrolia entend fidéliser ses partenaires – notamment les garages du réseau AD – en leur apportant un flux régulier de nouveaux clients.

"Nous souhaitons récompenser la fidélité de nos partenaires en leur apportant du business additionnel et en faisant d’eux de véritables ambassadeurs", soutient Samuel Tschannen, directeur commercial.

La boîte auto, un nouveau terrain de jeu pour Cotrolia

Fondée en 2008, Cotrolia s’est imposée comme un acteur référent dans la réparation, le reconditionnement et l’échange standard d’équipements électroniques. En 2025, l’entreprise a rénové 37 300 pièces pour 11 000 réparateurs professionnels. Grâce à son laboratoire R&D – le "Cotro’Lab" – et à sa maîtrise du reverse engineering, elle a franchi l’an dernier le cap des 4 000 références.

Ce savoir-faire s’étend désormais à de nouveaux domaines, comme la réparation de boîtes de vitesses automatiques et robotisées. "À l’heure où les boites autos sont devenues la norme sur le parc automobile, prolonger leur durée de vie devient une nécessité", rappelle Samuel Tschannen. La société propose aujourd’hui des solutions pour 18 modèles de boîtes (Renault, Volkswagen, Audi, Mercedes, etc.).

Cotrolia présentera ces innovations et son nouveau réseau de partenaires sur le village de l’économie circulaire (hall 2.2, stand C098) du salon Equip Auto, du 14 au 18 octobre 2025.

Mirka s’allie à ABB pour robotiser les ateliers

Mirka s’associe à ABB Robotics, acteur mondial de la robotisation industrielle, afin d’aider les carrossiers – et plus largement ses clients professionnels – à identifier les opérations répétitives susceptibles d’être automatisées. Objectif : réduire la fatigue, les coûts et les risques liés aux tâches manuelles.

Grâce à l’expertise d’ABB Robotics Ecosystem, le fabricant d’abrasifs pourra s’appuyer sur un réseau de partenaires spécialisés dans l’intégration de solutions automatisées pour les PME. Ces experts accompagnent déjà de nombreuses entreprises dans la mise en œuvre de robots industriels, cobots et logiciels avancés comme RobotStudio ou la plateforme de contrôle OmniCore.

Mirka précurseur depuis 2023

"Il existe un énorme potentiel pour les entreprises de divers secteurs d'activité de rationaliser leurs processus de finition de surface grâce à l'automatisation, assure Stefan Sjöberg, PDG de Mirka. Nous en avons déjà constaté les résultats dans des usines du monde entier".

La carrosserie illustre bien cette tendance. Ces dernières années, de plus en plus d’ateliers se dotent de machines de dosage et de mélange de teintes automatisées, de robots de peinture et d’outils de gestion numérique. Autant de technologies longtemps réservées aux lignes de production, désormais adaptées aux besoins spécifiques des réparateurs.

Mirka avait amorcé cette réflexion dès 2023. En effet, la marque avait exposé dès 2023 un robot de ponçage (de son partenaire Aerospline), au salon Mobilians de la carrosserie à Bordeaux. Cette solution n'a pas encore réellement percé dans les carrosseries. Mais la pénurie de main-d'œuvre et les progrès logiciels pourraient faire bouger les lignes.

En effet, dans le domaine de la peinture, on a vu que ce sont les améliorations de l'intelligence artificielle (IA) qui ont révolutionné le secteur. Elles ont placé les robots de peinture au niveau des réparateurs. À terme, les tôliers pourraient eux aussi bénéficier de ces avancées. Or, précisément le 10 octobre 2025, on annonce l'acquisition d'ABB Robotics par SoftBank, spécialiste japonais de l'IA...

La FNA installe son nouveau siège à La Défense

La soirée d’inauguration fut aussi l’occasion de présenter la nouvelle identité visuelle de la FNA : logo modernisé, typographie actualisée et palette de verts, pour donner à la Fédération une image plus lisible et contemporaine.  

Avec ses 83 000 entreprises et 280 000 salariés, l’artisanat automobile n’est pas un secteur de niche mais joue un rôle moteur dans l’économie française. Garagistes, dépanneurs, carrossiers : ces professionnels de proximité assurent chaque jour la mobilité de millions d’automobilistes.  

Mais la filière fait face à de nombreux défis : transition écologique, mutation numérique, inflation réglementaire. Lors de l’inauguration, plusieurs responsables publics et institutionnels, dont Jean-Baptiste Lemoyne, sénateur de l’Yonne et ancien ministre, et Joël Fourny, président de CMA France, ont insisté sur la nécessité de mieux accompagner ces petites entreprises.  

Automobile : coup de frein sur les ventes  

La FNA n'a pas éludé la crise qui touche le secteur. Les ventes de véhicules neufs ont reculé de 22 % entre 2019 et 2024. En cause : des prix en hausse (+24 % en quatre ans) et une fiscalité renforcée avec la multiplication des malus. Résultat : un marché affaibli et des recettes fiscales en baisse. Pour y répondre, la Fédération propose une réforme de la TVA écologique simple, modulée selon les prix et les émissions. Objectif : redonner confiance et marges de manœuvre aux ateliers.  

Si l'électrique reste au cœur des débats, la FNA défend le principe de neutralité technologique. Hybrides, biocarburants, GNV ou carburants de synthèse : toutes les alternatives doivent être explorées. Autre priorité : agir sur le parc roulant, dont l'âge moyen atteint près de douze ans. La Fédération défend le "contrôle 5 gaz", un dispositif permettant de mesurer les émissions réelles à l'échappement et de promouvoir l’éco-entretien plutôt que les sanctions.  

Cap sur 2030  

À l'horizon 2030, la FNA se fixe trois priorités : accompagner la transition énergétique, préparer massivement les compétences de demain et rappeler le rôle central des artisans dans la vie économique et sociale.  

"Ce que nous pouvons souhaiter d'ici 2030, c'est que nous ayons collectivement réussi à accompagner les professionnels de l'automobile dans toutes leurs transitions, et que nous fassions partie d'une fédération forte, reconnue et toujours fidèle à ses valeurs d'indépendance, de confiance et de proximité", résume Robert Bassols, président de la FNA. 

Un nouveau siège, une nouvelle identité, mais une mission intacte : défendre les artisans et rappeler que sans eux, la mobilité quotidienne des Français risquerait vite de tomber en panne.  

Valeo, le partenaire "augmenté" qui veut accélérer la transformation de l’après-vente

En Europe, le marché de la réparation automobile entre dans une phase charnière. L’électrification du parc, la sophistication croissante des véhicules et la digitalisation accélèrent la mutation du secteur.

Face à ces bouleversements, Valeo veut promouvoir au salon Equip Auto Paris son accompagnement à 360 degrés, mettant à profit son savoir-faire industriel à une offre de services techniques et digitaux.

"Notre ambition est d’aider les professionnels à rester compétitifs sur un marché de plus en plus complexe, en leur apportant à la fois des solutions durables et une expertise technologique", souligne le groupe.

Des gammes produits enrichies

Pour couvrir l’ensemble des besoins du marché, l’équipementier français continue d’élargir son portefeuille de produits avec près de 6 000 nouvelles références par an (gestion moteur, transmission, freinage, essuyage, gestion thermique, etc.).

En 2025, le groupe a par exemple renforcé son offre de capteurs et d’injecteurs, lancé de nouvelles références de plaquettes adaptées aux véhicules électriques, et étendu sa gamme FullPack DVA, désormais la plus complète du marché pour les transmissions manuelles.

Autre illustration de cette dynamique : le développement des bornes de recharge Valeo Ineez, qui déclinent le savoir-faire du groupe dans l’électrification au service de la mobilité durable.

L’après-vente à l’heure du remanufacturing

La durabilité s’impose désormais comme un levier stratégique. Avec son programme "I Care for the Planet", Valeo mise sur l’économie circulaire pour réduire l’empreinte environnementale de l’après-vente.

L’industriel tricolore revendique aujourd’hui plus de 6 000 références remanufacturées – alternateurs, compresseurs, étriers et embrayages – et ambitionne de doubler sa production d’ici 2030.

Certaines innovations se distinguent : le double embrayage humide remanufacturé pour boîte DQ250 a ainsi remporté le Grand Prix International de l’Innovation Automobile.

Le groupe étend également le remanufacturing à l’électronique et aux composants haute tension, renforçant sa position d’acteur de référence sur le marché circulaire.

Valeo mise sur un aftermarket connecté

Au-delà des produits, le fabricant déploie un écosystème digital destiné à simplifier le quotidien des distributeurs et ateliers. Valeo My Portal centralise les interactions commerciales, les stocks et les réclamations, tandis que Valeo Tech Assist offre une assistance technique en ligne et une base documentaire riche de plus de 70 000 références.

Côté formation, Valeo Tech Academy multiplie les sessions en présentiel et à distance pour accompagner la montée en compétence des réparateurs sur les technologies électriques, hybrides et Adas. "Nous préparons les professionnels aux défis de demain grâce à des formations concrètes et certifiées", précise le groupe.

Enfin, l’équipementier entretient un lien privilégié avec les ateliers indépendants via son programme Valeo Specialist Club, qui fédère déjà 80 000 garages dans 16 pays. Avantages exclusifs, animations promotionnelles et concours rythment cette communauté, pensée pour renforcer la proximité entre la marque et ses partenaires.

Émissions de CO2 : France Pare-Brise rend le vitrage encore plus transparent

Il aura fallu un peu plus d’un an à l’enseigne de réparation adossée au manufacturier français pour mettre au point un calcul précis des émissions de CO2 autour de la réparation et du remplacement de pare-brise. Cette initiative de France Pare-Brise a d’ailleurs été rendue possible grâce aux importants moyens de sa maison mère. Mais elle découle également des contraintes de Saint-Gobain en matière environnementale, fixée par la réglementation CSRD.

"Il fallait commencer par établir un bilan fiable afin de savoir d'où nous partions, explique William Akoum, directeur marketing et communication de l'enseigne. Par ailleurs, ce calcul nous permet de porter nos efforts sur les points les plus efficaces pour réduire nos émissions de carbone". L'objectif étant de concrétiser au quotidien les engagements du groupe en matière de RSE (responsabilité sociétale des entreprises).

Réparation et vitrage européen plus vertueux

France Pare-Brise a donc analysé l'ensemble du cycle de vie du vitrage, depuis sa fabrication jusqu'à la prestation. Le groupe s'est même réuni avec des réseaux concurrents – Carglass et Actiglass – pour s'accorder sur la cohérence de son référentiel. Puis, son calcul a été validé par des spécialistes indépendants, suivant la norme ACV (analyse du cycle de vie) ISO 14044. Il s'agit notamment de le rendre accessible pour l'ensemble de la filière.

Verdict : lors d'un remplacement de pare-brise, l'achat de produits et de consommables représente 65 à 80 % des émissions de carbone. Cette importante variation sur ce poste varie selon l'origine du vitrage. Ainsi, "environ un tiers des pare-brises sur le marché sont d'importation chinoise. Leur emploi génère donc environ 80 kg de CO2. Cela représente un trajet de 700 kilomètres avec un véhicule thermique", observe William Akoum. En comparaison, une pièce fabriquée en Europe génère près de moitié moins de pollution.

Ensuite, le second poste d'émissions vient du déplacement des clients. Raison pour laquelle le responsable insiste sur l'importance de la proximité avec les automobilistes, via le maillage du réseau de réparation. Enfin, le prêt éventuel de véhicules de courtoisie occupe la dernière place de l'impact environnemental de la prestation. Ce point pousse France Pare-Brise à accélérer l'électrification de sa flotte.

Encourager le bilan carbone des réparateurs

Mais surtout, ce calcul révèle que "la réparation de parebrise génère dix fois moins d'impact environnemental que le remplacement. Le déplacement du client représente alors 80 % des émissions", souligne William Akoum. Raison pour laquelle cette opération est mise en avant à chaque fois que possible dans l'enseigne. Autrement cette dernière favorise son sourcing de vitrage en Europe. Pour l'instant, "cela nous permet de communiquer auprès de nos clients en affirmant que les prestations de vitrage de France Pare-Brise entraînent dix fois moins d'impact environnemental qu'ailleurs".

Prochainement, le réseau va publier un guide interne des bonnes pratiques à destination de ses adhérents. Il veut ainsi les sensibiliser à cette problématique. L'enseigne les engage à réaliser leur bilan carbone – la moitié de ses 200 membres l'ont déjà fait. Celui-ci leur permet ensuite d'agir pour améliorer leurs performances environnementales. Ensuite, le réseau compte s'inspirer et exploiter toutes les initiatives locales – parfois simples – de certains d'entre eux.

Ces démarches entrent dans un cadre plus global. Celui-ci comprend aussi les efforts de France Pare-Brise dans le domaine de la collecte et du recyclage, engagés en juillet 2025 avec son partenaire Sekurit. Toutefois, William Akoum souligne que ceux-ci restent ouverts aux autres clients du distributeur.

Au-delà, "nous voulons amener la filière vers la transparence au quotidien, avec les assureurs et les automobilistes, affirme le responsable. Cela constitue la base de relations saines entre toutes les parties". Au-delà de l'argumentation environnementale et commerciale, l'enseigne de Saint-Gobain résonne donc en filière, dans l'intérêt général. Maintenant, aux autres acteurs du vitrage de s'approprier ces pratiques.

Valeo et Mobilians s’allient pour l’avenir de l'après-vente

Face aux bouleversements que connaît la filière automobile, Valeo et Mobilians ont décidé d’agir de concert. L’industriel s’est rapproché de l’organisation professionnelle dans le cadre d’un accord de collaboration visant à soutenir la mutation du secteur, tant sur le plan écologique que technologique.

Leur ambition : structurer un cadre commun pour accompagner les ateliers, distributeurs et réparateurs dans cette transition.

"Depuis plus d’un siècle, Mobilians accompagne les entrepreneurs de la mobilité. Avec Valeo, nous voulons donner à la filière les moyens de réussir sa transition et d’offrir aux automobilistes un service toujours plus fiable, durable et adapté aux usages de demain", explique Xavier Horent, délégué général de Mobilians.

Remanufacturing et rétrofit au cœur du partenariat

Le partenariat s’articule autour de deux grands axes. Le premier concerne la transition vers une activité plus durable. Valeo et Mobilians souhaitent notamment mettre en place un indice de réparabilité des pièces.

Ce n’est pas tout : les deux partenaires préparent un label visant à garantir la qualité des produits remanufacturés. Enfin, l’équipementier et le syndicat entendent promouvoir, toujours pour soutenir la circularité de la filière, les bonnes pratiques du rétrofit électrique.

Des ateliers mieux armés face à la transformation technologique

Le second volet de ce partenariat touche à la transformation technologique du secteur. Parmi leurs engagements, Mobilians et Valeo veulent défendre un accès équitable aux données des véhicules connectés. Autre objectif : accompagner la montée en compétences des réparateurs via le programme de formation Valeo Tech Academy.

L’industriel tricolore, qui signera son retour à Equip Auto du 14 au 18 octobre, cette alliance marque une étape stratégique dans son engagement en faveur d’une mobilité plus durable et plus accessible.

"L’après-vente vit une mutation historique. Avec cette collaboration, Valeo et Mobilians souhaitent fédérer la filière autour de solutions concrètes qui allient innovation technologique et responsabilité environnementale", souligne Christophe Périllat, directeur général du groupe.

Lacour rachète Proger et revendique le leadership européen des solutions logicielles d’après-vente

Le groupe Lacour officialise son acquisition de Proger, l’un des principaux éditeurs italiens de solutions logicielles pour l’après-vente automobile. L'entreprise basée à Saint-Doulchard (18) renforce ainsi ses compétences tout en étendant sa présence au-delà de l’Hexagone. Soutenu par le fonds d’investissement Carlyle Group depuis début 2023, le groupe a déjà racheté Kepler VO en 2023 et Dragon2000 en 2024.

Outils de gestion et solutions cloud

Fondée à Naples en 1998, Proger s’est imposée comme un partenaire incontournable des professionnels italiens de la réparation et de la distribution automobile. L’entreprise revendique 1 500 clients et développe des solutions numériques intégrées, allant des applications mobiles de gestion et de partage des stocks à la business intelligence, en passant par le suivi analytique des opérations et des solutions cloud.

Son outil phare est ClipParts, une plateforme de recherche de pièces autos et d’achat reposant sur l'un des référentiels les plus complets d'Europe. La solution compte environ 40 millions de références (pièces d’origine comprises), couvrant plus de 650 marques. Cet outil informe en temps réel les réparateurs des prix et disponibilités, pour des références croisées.

Désormais présent dans trois pays européens majeurs

Avec l’intégration de Proger, Lacour consolide une position unique en Europe. Ses solutions de gestion, de chiffrage et d’intelligence artificielle s’enrichissent désormais de modules avancés de recherche et d’achat de pièces. Le groupe peut ainsi proposer une suite logicielle complète, capable de relier l’ensemble des maillons de la chaîne de valeur — du distributeur à l’assureur en passant par le réparateur. Cette combinaison de compétences et de données constitue, selon Lacour, une granularité inédite dans l’écosystème européen de l’après-vente.

Par ailleurs, au travers de Proger, Lacour diffusera aussi ses outils sur un marché très dynamique. "Cette acquisition est une étape clé pour Lacour afin d’ouvrir un nouveau marché et d’accélérer son expansion en Europe, précise Angelo Maïda, président du groupe. Avec l’arrivée de Proger dans notre groupe, nous entrons en Italie, un marché vaste et attractif dans le secteur de l’après-vente automobile".

Le spécialiste est désormais présent dans trois pays clés du continent : France, Italie et Royaume-Uni. Ses 450 collaborateurs génèrent un chiffre d’affaires de 70 millions d’euros.

Cette dimension permet à Cyril Bourdarot, directeur général et associé de Carlyle Europe Technology Partners, d'affirmer qu'avec "l'arrivée de Proger, Lacour acquiert à la fois une position forte en Italie et une richesse d'expertises et de données complémentaires. Cela crée de puissantes opportunités d'enrichir l'offre de produits du groupe et de saisir de nouvelles voies de croissance à travers l'Europe". L'aventure internationale de Lacour ne fait donc que commencer.

Equip Auto : idGarages offre une vitrine gratuite aux réparateurs

Alors que le salon Equip Auto ouvrira ses portes du 14 au 18 octobre 2025, idGarages.pro profite de l’événement pour inviter les réparateurs à tester ses services avec une nouvelle offre : "Visibilité gratuite". Accessible à tous les garages de France, qu'ils soient indépendants ou affiliés à un réseau, elle a pour ambition de simplifier leur transition numérique. 

Un premier pas vers la digitalisation 

Concrètement, l'inscription à cette offre permettra aux réparateurs de disposer d'une fiche personnalisée dans l'annuaire idGarages.com. Celle-ci pourra contenir des photos, les horaires d'ouverture, la liste des services proposés ainsi qu'une présentation de l'atelier.  

Objectif : offrir aux garages une vitrine auprès d'un large public d'automobilistes et amorcer leur transition vers des solutions en ligne plus complètes, notamment la prise de rendez-vous sur Internet, le tout sans frais ni engagement.  

"L'offre Visibilité gratuite est notre manière de permettre à tous les garages de se faire connaître facilement auprès des automobilistes ", explique Fabien Borsa, CEO d'idGarages.pro. "C'est une étape clé pour aider les réparateurs à attirer de nouveaux clients et à gérer leur activité plus sereinement." 

Pendant les cinq jours du salon, les équipes d'idGarages.pro prévoient d'aller à la rencontre de leurs 4 300 garages partenaires déjà inscrits, mais aussi d'échanger avec l'ensemble des visiteurs. Objectif : répondre aux questions, accompagner la prise en main des fonctionnalités et convaincre de nouveaux ateliers de franchir le pas de la digitalisation.  

Un jeu-concours pour séduire les garagistes  

Afin d'accompagner ce lancement, idGarages.pro mettra en place un jeu-concours ouvert à tous les garages qui s'inscriront à l'offre gratuite avant le 31 octobre 2025, sur le site idgarages.pro ou directement lors du salon. 

Les participants pourront tenter de remporter une servante entièrement équipée (valeur 648 euros), une mallette à outils professionnelle, ainsi que plusieurs mois d'accès gratuit à la plateforme.  

GlassAuto passe la barre des 400 centres

L’enseigne GlassAuto poursuit sa dynamique de croissance. Après avoir inauguré 70 nouveaux centres en 2024, le réseau a ouvert 35 points supplémentaires au cours du premier semestre 2025, portant son total à plus de 400 implantations. Cette expansion rapide lui permet désormais d’assurer une couverture quasi intégrale du territoire français.

Un bilan très positif que l’enseigne veut mettre en lumière au salon Equip Auto, auquel elle prendra part pour la première fois (C104, hall 3) du 14 au 18 octobre 2025. GlassAuto y présentera son concept, ses solutions digitales et ses opportunités d’adhésion à de futurs partenaires.

Des services renforcés pour ses partenaires

Rachetée par Siligom en 2023, GlassAuto, anciennement Glass Auto Service, multiplie les initiatives pour consolider sa position sur le marché du vitrage. Au-delà du développement de son maillage, le réseau a obtenu de nouveaux agréments auprès des compagnies d’assurance et des mutuelles complémentaires tout en élargissant son portefeuille de clients grands comptes.

Le réseau continue également d’investir dans des outils destinés à générer du trafic dans ses centres, avec pour ambition de soutenir l’activité de ses adhérents et d’améliorer l’expérience client. "Notre priorité reste de proposer des solutions toujours plus performantes et responsables à nos partenaires", résume GlassAuto.

Recyclage : GPA passe la vitesse supérieure avec sa 3e usine

Pari réussi ! Conformément à ce qui était prévu, la production de pièces de réemploi (PRE) a bien démarré le 18 août 2025 dans l'usine GPA de Pont-Sainte-Maxence (60). Johan Renaud, président de l'entreprise familiale, est fier d’être parvenu à entamer l’activité de la troisième usine de son groupe. Une performance d’autant plus remarquée que plusieurs visiteurs, lors de la visite de chantier en juin, doutaient de voir la production lancée dans les délais impartis.

GPA mise sur une montée en puissance progressive

Pour l’heure, la nouvelle usine reste encore en phase de rodage. Elle montera réellement en puissance à partir de janvier 2026. "Pour l'instant, nous en sommes encore au stade de la formation des équipes, ainsi que de la vérification des bâtiments et machines, précise Johan Renaud. Nous ne réceptionnons qu'environ 20 véhicules par jour, contre 140 sur notre site historique de Livron-sur-Drôme (26). Mais à partir de janvier, nous passerons à 40 véhicules par jour".

D'ici à 2030, le site vise un objectif de 15 000 véhicules hors d'usage (VHU) recyclés par an, en employant 70 à 100 salariés. L'usine est conçue pour traiter une capacité de 40 000 unités par an. Elles proviendront d'Île-de-France, d'une partie de la Normandie, du Nord et de l'Est, ainsi que du Luxembourg. Il s'agira aussi bien de VP et de VUL, de VI et de deux-roues, thermiques et électriques.

Pont-Sainte-Maxence s’impose déjà comme un site pilote dans le cercle restreint des usines de recyclage totalement industrialisées. GPA y déploie des méthodes issues du Lean management et du 5S pour optimiser les flux, les temps de manutention et le stockage.

Chaque ligne de démontage comprend 5 postes de travail où les véhicules sont intégralement dépollués, démontés, nettoyés et triés. Les pièces de carrosserie et de mécanique sont ensuite photographiées, étiquetées, emballées et stockées dans un entrepôt unique en France, permettant leur mise à disposition rapide pour la vente.

Un site conforme aux principes RSE

GPA a investi 1,5 million d’euros dans un système Autostore automatisé. Sur une dalle de 11 m2 s'élevant jusqu'à 11 m de hauteur, il accueille les petites pièces (démarreurs, alternateurs, phares, etc.). Celles-ci sont stockées dans des bacs pouvant accueillir jusqu'à 200 000 pièces. L'ensemble est approvisionné par des opérateurs au rez-de-chaussée et géré par six robots, ce qui réduit considérablement la pénibilité de cette tâche et réduit les risques d'erreurs.

En effet, conformément à la déontologie du groupe, la RSE (responsabilité sociétale et environnementale) revêt une grande importance sur le site. Tout a été conçu pour répondre au bien-être des salariés et aux enjeux environnementaux : ergonomie des postes de travail, installation de panneaux photovoltaïques, traitement des eaux pluviales, en accord avec les associations environnementales locales. Les véhicules, les chaudières et les machines du site exploitent également le carburant et les fluides récupérés sur les postes de dépollution des VHU.

Grâce à un investissement total de 42 millions d’euros, GPA franchit une nouvelle étape dans son développement. Cette usine permettra de produire en masse des pièces de réemploi à faible empreinte carbone, à destination des réparateurs et de leurs partenaires : assureurs, plateformes de distribution (eBay, Aniel Marketplace…) ou réseaux d’ateliers. En s’implantant dans les Hauts-de-France, le groupe drômois étend son rayon d’action sur près d’un quart du territoire tricolore. Une expansion qui marque l’émergence d’un acteur national du recyclage automobile, prêt à jouer demain sur la scène européenne.

Hervé Collignon rejoint Valused pour piloter le développement commercial

Quelques semaines après l'arrivée de Ludivine Gloria à la tête de sa direction marketing, Valused franchit une nouvelle étape dans son développement. Depuis le 1er septembre 2025, Hervé Collignon a pris les commandes du business développement de l'entreprise spécialisée dans la revente de pièces issues de l'économie circulaire. Sa mission ? Accélérer la croissance et de consolider les liens entre les différents acteurs de ce marché. Son arrivée s’inscrit dans un contexte d’expansion rapide du marché des pièces reconditionnées, où la demande des professionnels s’accroît à mesure que la filière s’organise.

Professionnel aguerri, Hervé Collignon cumule 34 années d’expérience au sein de plusieurs constructeurs, parmi lesquels Honda France, Suzuki France, Subaru France et Mitsubishi Motors. Ce parcours lui confère une double compétence, à la fois sur les problématiques des constructeurs et sur celles des réseaux de distribution. Une expertise que Valused entend mobiliser pour renforcer sa présence auprès des concessionnaires, réparateurs et groupes de distribution.

Une vision tournée vers l’économie circulaire

En intégrant Valused, Hervé Collignon souhaite mettre son expérience au service d’une filière en pleine mutation.

"Le métier de la réparation connaît aujourd’hui une dynamique sans précédent. Après avoir exploré les enjeux côté constructeurs, j’ai souhaité mettre mon expérience au service d’un projet utile et tourné vers l’avenir. Valused est une réelle opportunité pour les réseaux, les groupes de concessionnaires et les constructeurs de pouvoir proposer de la pièce issue de l’économie circulaire de manière sécurisée et maîtrisée. Et c’est une joie pour moi de rejoindre Valused pour participer à son développement", déclare-t-il.

J2R#157

Octobre 2025

Laurent Fourcade confirmé à la tête de la FFC Mobilité Réparation et Services

Le carrossier toulousain Laurent Fourcade a été élu à la tête de la FFC Mobilité Réparation et Services le 1er octobre 2025 par les 32 membres du conseil d’administration. Il est ainsi légitimement confirmé dans cette fonction qu'il occupait par intérim depuis février 2024.

Le dirigeant avait alors remplacé Patrick Nardou, lui-même obligé de suppléer en urgence à Patrick Cholton aux commandes de la Fédération française de carrosserie Industries et Services. Rappelons que l'organisation professionnelle coiffe trois branches : mobilité (réparation et après-vente), carrossiers-constructeurs et équipementiers.

Affronter les défis à venir

Laurent Fourcade entend poursuivre ses combats avec les carrossiers et les autres services automobiles alors que la fédération s'est ouverte à d'autres métiers de l'après-vente ces dernières années. "Je m'investirai totalement dans les défis de la FFC Mobilité Réparation et Services durant les années à venir. Les challenges de nos métiers sont immenses, et la FFC présente toutes les garanties pour accompagner ses adhérents dans la réussite", assure-t-il.

Le président veut ainsi confirmer un engagement de longue date en faveur de la profession. Ancien membre du conseil national de la branche, il compte bien continuer cette action collective et appuyer, avec son équipe, les initiatives du syndicat partout en France et outre-mer.

Son conseil national est désormais composé de Jean Païs (président délégué), Richard Gruber (vice-président), Maylis Dosba (trésorière), Claude Alzina (secrétaire national), Chatya Chung, Anthony Allory, Emmanuel Klingler, Alain Bonzi, Carlos Ribeiro, Stéphane Chalmel, Martine Berthelot, Véronique Blaise et Mathias Potiron.

Une nouvelle gamme de compresseurs de suspension signée Magneti Marelli

Après son retour remarqué sur le marché français des batteries, Magneti Marelli poursuit la diversification de son offre. L’équipementier lance aujourd’hui une gamme de compresseurs de suspension, essentiels au bon fonctionnement des systèmes pneumatiques. Véritables "cœurs » du dispositif, ils assurent la génération et la régulation de la pression d’air alimentant les coussins pneumatiques.

Cette nouveauté sera présentée lors du salon Equip Auto Paris 2025 (porte de Versailles, hall 1 – stand F073).

Une offre désormais complète pour la suspension pneumatique

Avec plus de 50 références disponibles dès septembre 2025, Magneti Marelli couvre désormais l’intégralité du système : coussins, amortisseurs et compresseurs. Conçus dans des usines spécialisées et testés entre -40 °C et +85 °C, ils sont proposés en kits complets ou en versions simplifiées.

Les compresseurs de la marque promettent une fiabilité accrue, un confort de conduite amélioré et un maintien optimal de la hauteur du véhicule, gage de sécurité et de stabilité. "Nos compresseurs sont conçus pour offrir des performances constantes, tout en réduisant les vibrations et le bruit", précise la marque italienne.

Magneti Marelli valorise son expertise industrielle

Ce lancement s’appuie sur le savoir-faire du groupe dans le domaine de la suspension, via sa division Ride Dynamics. Présente sur quatre continents, celle-ci s’appuie sur 15 sites de production, 8 centres de R&D et 9 bureaux commerciaux. Chaque année, plus de 25 millions d’amortisseurs sortent de ses lignes, destinés aussi bien à la première monte qu’à l’après-vente.

Outre cette nouveauté, Magneti Marelli profitera d'Equip Auto pour dévoiler d’autres lancements majeurs, notamment ses gammes de batteries pour véhicules légers, utilitaires et poids lourds.

Pont Rouge Automobiles mise gros sur le VO

Difficile de passer à côté des panneaux AD Occasion en bordure de la zone industrielle du Pont-Rouge, au nord de Carcassonne (11). Ils annoncent la couleur : ici, le commerce de véhicules d'occasion (VO) est une activité centrale, au même titre que l'entretien et la carrosserie. Pont Rouge Automobiles fait d'ailleurs partie des adhérents AD les plus performants dans ce domaine.

La vente de VO et de véhicules "zéro kilomètre" est structurée comme une entité à part entière au sein de l'entreprise. Elle totalise environ 350 transactions annuelles, sur une zone de chalandise à la fois urbaine et rurale qui s'étend jusqu'à Toulouse (31), à une centaine de kilomètres. Cette activité génère à elle seule 4,3 millions d'euros de chiffre d'affaires sur un total de 5,6 millions d'euros (HT) pour l'ensemble du garage.

Un gain de 5 000 euros est plus facile à réaliser sur une vente de véhicule que 1 000 euros avec la mécanique ou la carrosseriePatrick Fabbro, dirigeant du garage Pont Rouge Automobiles

Cette réussite de l'entreprise repose sur des investissements importants : l'activité s'appuie sur une équipe dédiée composée d'un commercial, d'une secrétaire commerciale, d'un mécanicien, d'un carrossier et d'un peintre. L'entreprise a constitué un stock d'une valeur de 1,4 million d'euros.

Miser sur le VO pour diversifier les marges

Si Pont Rouge Automobiles s'investit autant dans le VO, c'est parce que cette activité offre une rentabilité incomparable. "L'intérêt du VO est d'offrir des marges différentes de celles de l'entretien-réparation. Un gain de 5 000 euros est plus facile à réaliser sur une vente de véhicule que 1 000 euros avec la mécanique ou la carrosserie", explique Patrick Fabbro, cofondateur de l'entreprise.

Autre atout : le business de voitures d'occasion a des effets bénéfiques sur l'atelier. "Après les avoir vendus, on récupère les véhicules en entretien, parfois en carrosserie", ajoute le dirigeant. Et quelques années plus tard, les clients reviennent pour les remplacer par un autre VO, voire un véhicule neuf.

Patrick Fabbro AD Pont Rouge Automobiles

En 35 ans, Patrick Fabbro a vu le marché du VO se transformer. Aujourd'hui, son pôle commercial en écoule près de 350 par an. ©Pont Rouge Automobiles

Certains modèles sont même vendus avec un programme d'entretien annuel. Fort de plus de trente ans de carrière, Patrick Fabbro connaît son métier sur le bout des doigts. Il a vu l'activité évoluer et a su s'adapter aux diverses mutations. Avec son associé Paul Pradel, il a lancé son garage en 1988 à Villegailhenc, également dans l'Aude. Deux ans plus tard, les deux partenaires rachètent le fonds de commerce d'un vendeur de VO, avant de s'installer à Carcassonne. En 1996, ils reprennent un ancien site Volvo en liquidation, ce qui leur permet d'ajouter la carrosserie à leurs compétences. En 2013, les deux sites sont réunis sur l'actuelle implantation, beaucoup plus vaste. Aujourd'hui, 17  salariés – mécaniciens, carrossiers, commerciaux et administratifs – y travaillent.

Un cœur de métier inamovible

Au fil des décennies, le dirigeant a vu l'activité VO se transformer. "Avant, on achetait un véhicule en 4 heures, à partir d'un coup de fil, de photos et d'une négociation. Aujourd'hui, il suffit de 3 minutes sur Internet", résume Patrick Fabbro. Les outils numériques ont globalement bouleversé les pratiques des garages et facilité le quotidien des ateliers. Ces solutions accélèrent et améliorent notamment la gestion administrative autour des ventes. "L'informatique, l'accès aux historiques de véhicules… Tout est beaucoup plus rapide et fiable qu'avec les anciennes fiches papier."

Le commerce VO est désormais incontournable pour un garage bien structuréPatrick Fabbro

En revanche, le cœur du métier reste identique : acheter, remettre en état, calculer sa marge. Ce qui a changé, c'est le produit lui-même : diesel, essence, hybride et désormais électrique. "Les clients recherchent plutôt un modèle diesel ou essence, mais pas d'hybride ou d'électrique et encore moins en VO. Ils gardent aussi leur voiture plus longtemps", rapporte Patrick Fabbro.

Une clientèle de proximité fidèle

Si l'offre de Pont Rouge Automobiles est visible en ligne, les transactions restent majoritairement physiques. "Une voiture n'est pas une boîte de petits pois : les clients préfèrent la voir avant de l'acheter." Pour les modèles recherchés, les acheteurs peuvent venir de très loin. "Les clients sont prêts à parcourir 500 km pour voir un Dacia Duster diesel à faible kilométrage", illustre le dirigeant. Mais dans 98 % des cas, les clients viennent du bassin local, dans un rayon de 100 km. La clientèle se compose principalement de personnes âgées de 35 à 70 ans. Un tiers des ventes concerne d'anciens acheteurs – et parfois leurs enfants.

Dans les années qui suivent l'achat, le garage Pont Rouge Automobiles revoit chaque client trois fois à l'atelier en moyenne. Pour assurer leur satisfaction, l'entreprise gère elle-même les garanties, sans recours à la sous-traitance. Une stratégie qui se reflète dans les nombreux avis positifs laissés en ligne. Afin d'éviter toute surcharge de l'atelier, Pont Rouge Automobiles s'impose toutefois une règle : ne pas vendre de véhicules de plus de 11 ans ou affichant plus de 120 000 km. "Autrement, cela devient trop chronophage, car il y a toujours des petits problèmes à gérer", explique-t-il.

Un sourcing sélectif

Alimenter une activité VO de cette ampleur suppose des approvisionnements de qualité. "Notre sourcing est principalement réparti entre sept fournisseurs, indique Patrick Fabbro. Si nous ne trouvons pas le véhicule recherché dans leur stock, on ne cherche généralement pas plus loin, car cela prendrait trop de temps." Cependant leurs offres sont assez étendues et diversifiées pour répondre à l'immense majorité des attentes des clients, et ces partenaires suffisent à couvrir la demande. Parmi eux, Arval tient une place historique : le loueur fournit des véhicules de retour de LLD, généralement en excellent état.

Mais le principal levier en matière de sourcing du garage carcassonnais reste l'appartenance au réseau AD. Le dispositif AD Occasion, avec son stock en propre et sa marketplace, lui fournit 9 véhicules sur 10. Convaincu par ce programme, Patrick Fabbro milite pour son développement, afin d'encourager les autres adhérents de l'enseigne à franchir le pas du négoce de véhicules. "Le commerce de VO est désormais incontournable pour un garage bien structuré, avec au moins cinq salariés. Il permet de réaliser des marges plus facilement que les opérations habituelles d'entretien-réparation", insiste le dirigeant. Encore faut-il, comme chez Pont Rouge Automobiles, se donner les moyens d'en faire un métier à part entière.

Alliance Automotive tourne la page de la plateforme de Blois

Le 30 septembre 2025 a finalement marqué la fin de deux décennies d’activité pour la plateforme logistique de La Chaussée-Saint-Victor, près de Blois, selon La Nouvelle République. Ce site de 20 000 m² du groupe Alliance Automotive (AAG) comptait 57 salariés en CDI et une vingtaine d’intérimaires.

L’activité du centre logistique a été transférée au sein de First, nouvelle plateforme nationale du groupement inaugurée en 2024 à Saint-Fargeau-Ponthierry. Rappelons que ce hub de 50 000 m² a pour vocation de centraliser les flux logistiques du groupe, après la fermeture des sites du sud parisien.

Expendables for Automotive, le nouveau blockbuster de la rechange

Tellement évident que personne n'y avait pensé ! Si de nombreux secteurs d'activité ont recours aux sociétés de conseil pour être accompagnées dans leur développement, la démarche reste rare dans la rechange.

Une question de coût mais de temps aussi car elle implique de définir clairement ses besoins. Ce type de prestation n'entre pas non plus dans la culture entrepreneuriale du secteur, où beaucoup de dirigeants ont pris l’habitude de gérer seuls leurs problèmes et de jouer les hommes-orchestres.

Or, nul ne peut être à la fois stratège, logisticien, financier et expert produit. Ce constat, Jean-François Bouveyron le connaît bien. "Quand on est chef d'entreprise, on est souvent seul et on a généralement plus de questions que de réponses. De surcroît dans le contexte actuel", analyse-t-il.

Après avoir évolué chez TRW, Johnson Controls, Lubatex ou encore Tenneco, l'expert de l'après-vente a choisi de se lancer dans le conseil pour mettre son savoir-faire au service des entreprises.

Un accompagnement abordable et efficace

Rapidement, une évidence s’est imposée. "J'ai très vite compris qu'il y avait dans le monde de la rechange ce besoin très fort d'avoir une expertise sur des sujets précis et pour un coût modéré."

Que ce soit sur la logistique, les produits, l'e-commerce, les nouvelles technologies, l'économie circulaire, la formation ou bien d'autres sujets, Jean-François Bouveyron entend ainsi accompagner des entreprises de façon abordable, rapide et opérationnelle. Mais plutôt que de jouer seul sa partition, il décide de fédérer d’autres talents.

"Ce sont des sujets qui demandent une réelle expertise, un savoir-faire, de l'expérience. Dans la mesure où ces compétences existent, pourquoi ne pas créer un pool d'experts à la disposition des clients ?", poursuit-il. C’est ainsi que naissent les Expendables for Automotive.

Des expertises complémentaires

À ses côtés, Jean-François Bouveyron réunit plusieurs figures reconnues de l’après-vente. L’ex-président de Schaeffler Automotive, Michael Söding, aujourd’hui membre du conseil d’administration du Swiss Automotive Group, se définit comme un "aftermarket veteran".

Tout comme Domenico De Vito, 40 ans de rechange au compteur, créateur de Groupauto Italia et membre du board de Groupauto International. Darius Czarnecki, ancien cadre de GPC et de Nexus Automotive, apporte lui aussi son expertise. Enfin, Nicolas de Gaudemont, expert de l'économie circulaire formé chez Marelli avant d'évoluer entre autres chez TMD Friction, Brembo, Mahle ou encore Mobivia, complète l'équipe.

Ensemble, ces cinq personnalités vont mettre leur savoir-faire au service des entreprises du secteur. Mais pas de n'importe lesquelles. "On cible des sociétés réalisant entre 50 et 500 millions d'euros de chiffres d'affaires, qui veulent grandir, passer un cap, sans pour autant avoir les moyens de se tourner vers de grands groupes de consulting", détaille Jean-François Bouveyron.

Quant aux cibles, elles sont multiples : distributeurs, équipementiers, fournisseurs, réseaux, voire même des néoconstructeurs souhaitant s'intégrer sur un marché ou une région, le spectre est large. Et il se ne limitera pas d'ailleurs au seul secteur de la rechange, d'autres ayant des besoins et des points communs avec celui-ci.

Dans les faits, Expendables for Automotive est uniquement un nom et pas une structure juridique. Les contrats sont passés via la société de Jean-François Bouveyron, sur la base d’une rémunération fixe éventuellement assortie d’un bonus de performance.

Les autres membres ne sont pas salariés : ils se regroupent, identifient le besoin, se répartissent la mission et interviennent de façon indépendante. Un modèle souple, clair et transparent, qui évite toute relation hiérarchique.

Une ambition internationale

Côté exécution, l’efficacité prime. Leur accompagnement ne va pas au-delà de 50 jours par an et fait l'objet en amont d'une analyse très approfondie avec le chef d'entreprise. Les résultats doivent être concrets et rapides. Officiellement lancé mi-septembre, Expendables for Automotive sera présent à Equip Auto Paris avec quelques-uns de ses membres puis en décembre à Dubaï pour Automechanika.

Une manière de se montrer, de se faire connaître mais aussi d'amorcer la suite. Jean-François Bouveyron met en exergue cette nécessité d'avoir les bonnes compétences aux bons endroits. Que ce soit pour accompagner une entreprise sur son marché domestique ou pour l'aider dans un développement transfrontalier, Expendables for Automotive souhaite se déployer sur plusieurs continents.

Des discussions sont en cours avec de potentielles recrues au Moyen-Orient et en Amérique du Nord alors qu'une dizaine de membres composeront rapidement l'équipe. À eux de porter cette ambitieuse initiative.

Vroomly : Jennifer Tranchant nommée pour booster l’expérience client

Après avoir annoncé l'arrivée de Karen Seror à sa direction marketing, Vroomly renforce encore son comité exécutif avec l’arrivée de Jennifer Tranchant à la direction de l’expérience client. Directement rattachée à Alexis Frerejean, CEO et cofondateur de la plateforme, elle prend la responsabilité d’une équipe de plus de 30 collaborateurs répartis entre Customer Care B2B & B2C, B2C Inside Sales et B2B CSM.

Installée à Lisbonne depuis sept ans, Jennifer Tranchant rejoint par la même occasion le comité exécutif de Vroomly. Sa feuille de route : améliorer les temps de réponse, renforcer la satisfaction client et porter la voix des utilisateurs au cœur des projets produit, tech et revenu.

Vroomly prêt à passer la vitesse supérieure

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, Jennifer Tranchant a construit son parcours entre la France et le Portugal. Après des débuts dans le management chez McDonald’s, elle a poursuivi sa carrière dans des environnements internationaux exigeants tels qu’Uber, LifeScan et Dashlane, où elle a occupé les postes de team leader puis senior team leader.

"L’expérience client est au cœur de la mission de Vroomly : aider les garages à mieux servir leurs automobilistes et à renforcer leur compétitivité. L’expertise internationale de Jennifer, sa capacité à structurer des équipes performantes et son engagement à placer le client au centre de chaque décision seront des atouts précieux pour accélérer notre croissance et affirmer notre leadership sur le marché", déclare Alexis Frerejean.

Quand les vols de pièces autos fragilisent le marché du réemploi

Alors que les vols d’accessoires et de pièces automobiles sont de nouveau à la hausse, Mobilians tire la sonnette d’alarme. Le syndicat veut de nouveau alerter les pouvoirs publics sur l’ampleur du marché parallèle, appelant à renforcer les contrôles sur la revente en ligne.

Les vols de pièces et d’accessoires de nouveau en hausse

Pour appuyer sa position, l’organisation professionnelle s’appuie sur le bilan annuel 2024 de l’Insécurité et de la délinquance, publié par le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI).

Ce rapport fait état de 96 100 vols d’accessoires sur véhicules enregistrés l’an dernier, soit une légère hausse de 4 % par rapport à 2023. Une progression d’autant plus notable qu’elle succède à une baisse de 9 % enregistrée l’année précédente.

Les projecteurs, jantes, roues, pots catalytiques, composants électroniques et éléments de carrosserie figurent parmi les pièces les plus visées. Leur revente se fait en grande partie via des plateformes de e-commerce.

Une alerte récurrente

Depuis plusieurs années, Mobilians multiplie les interventions auprès des pouvoirs publics. Ces démarches ont permis de retirer certaines annonces non conformes concernant des pièces issues de l’économie circulaire (Piec). Mais le phénomène persiste, fragilisant la confiance des automobilistes et alimentant le marché parallèle.

"Les chiffres publiés par le SSMSI mettent en évidence la progression des vols de pièces automobiles. Dans ce contexte, la traçabilité apparaît plus que jamais comme un levier indispensable : elle garantit la sécurité des automobilistes, soutient les professionnels et contribue à assécher les circuits illégaux", insiste Julien Dubois, président de la branche remanufacturing de Mobilians.

La filière légale en première ligne

Le syndicat rappelle d’ailleurs que les centres de VHU agréés et les ateliers de remanufacturing, contrairement aux circuits parallèles, appliquent des règles strictes. Chaque pièce est identifiée par le numéro VIN du véhicule donneur et accompagnée d’un certificat de destruction administrative, garantissant son origine.

Ces pièces de réemploi et de remanufacturing font l’objet de contrôles qualité, sont couvertes par une garantie et, dans certains cas, bénéficient d’une certification comme Qualicert. L’Ademe rappelle par ailleurs que le remanufacturing est un processus industriel normé, capable de remettre une pièce usagée dans un état équivalent, voire supérieur, à celui d’origine.

Vente de VO : une carte gagnante pour les ateliers

Le marché automobile français connaît un basculement structurel. Alors que les immatriculations de véhicules neufs peinent à retrouver leur niveau d'avant-crise, l'occasion s'impose comme le moteur principal des transactions. L'éditeur AAA Data identifie un vrai virage depuis 2020, avec une chute drastique des immatriculations VN de 25 % contre seulement 3 % pour les VO lors de cet exercice. Inflation du neuf, incertitudes autour des motorisations électriques, allongement de la durée de détention : autant de facteurs qui expliquent le succès grandissant des véhicules de seconde main.

Un marché qui se complexifie

Une tendance qui ouvre de nouvelles perspectives, y compris pour les garages indépendants. Face aux concessionnaires et aux négociants spécialisés, ceux-ci ont une véritable carte à jouer. Une conviction relayée par les têtes de réseaux, qui estiment que les réparateurs disposent de solides arguments pour reprendre pied sur un secteur toujours porteur. "Il existe une demande croissante de VO. C'est une chance pour les garagistes de regagner ce terrain, comme les carrossiers pourraient le faire sur le vitrage… Le boom des ventes entre particuliers et sur Internet est une véritable opportunité pour les MRA", affirme David Le Merrer, directeur des réseaux mécaniques d'Alliance Automotive Group (AAG).

Volumes VO 2025 par région

Sur les 2,7 millions de VO vendus en France au premier semestre 2025, plus de 35 % d'entre eux l'ont été par des professionnels.

Historiquement, les ateliers indépendants – en particulier les mécaniciens – ont toujours accompagné leurs clients dans leur changement de véhicule. Le plus souvent, ils reprenaient un modèle pour le remettre en état avant de le revendre. Qu'il soit occasionnel ou régulier, le VO leur permet de renforcer leurs liens avec la clientèle locale. C'est à la fois un outil de fidélisation et un levier de conquête. Mais cette activité se distingue clairement du travail d'atelier et exige des moyens spécifiques. D'autant plus que les MRA spécialisés de longue date ont vu le métier se complexifier avec le temps. Beaucoup de confrères s'en sont donc détournés ou s'y consacrent ponctuellement, au "coup par coup", pour dépanner leurs clients.

En parallèle, les dernières années ont vu la spécialisation croissante des revendeurs de VO. Ces acteurs ont investi dans des outils digitaux, de nouvelles sources d'approvisionnement et des centres de reconditionnement industrialisés (Aramisauto, Autosphere, etc.). Les réseaux constructeurs n'ont, évidemment, jamais lâché le terrain et poursuivent leurs efforts, à l'image de Stellantis avec son label Spoticar ou Renault avec Renew.

Des habitudes qui changent aussi

L'offre elle-même évolue, portée par la transition énergétique et l'essor des motorisations hybrides et électriques. Les clients, eux, ont adopté de nouveaux réflexes, particulièrement depuis la Covid, en comparant systématiquement les prix sur Internet (Leboncoin.fr revendique 100 millions de consultations mensuelles). Pourtant, l'ancrage local des garagistes reste un avantage, notamment lorsque les automobilistes sont confrontés à des défaillances techniques de grande ampleur, à l'image des problèmes du moteur PureTech ou des airbags Takata.

LE VO EN CHIFFRES

6,4 ANS ÂGE MOYEN DES VO VENDUS PAR LES PROFESSIONNELS

29 990 EUROS PRIX MOYEN D'UN VO DE 0 À 2 ANS

11 490 EUROS PRIX MOYEN D'UN VO DE 8 À 15 ANS

75 % PART DES TRANSACTIONS VO EN LIGNE (PARTICULIERS ET PROFESSIONNELS)

"Les sites d'annonces fonctionnent bien, mais les clients n'ont aucune visibilité réelle sur le véhicule ni sur son diagnostic. En passant par nos garagistes, ils savent que le VO est passé au contrôle sur pont", souligne David Le Merrer. Un argument qui permet de vendre à la fois localement, à des prix attractifs, et à distance grâce au web. Les critères des acheteurs évoluent également : le kilométrage prend davantage d'importance, tandis que la préférence entre diesel et essence reste cyclique. L'intérêt pour les véhicules électriques et hybrides neufs progresse, mais l'offre reste marginale en zone rurale et quasi inexistante sur le marché de la seconde main.

Des marges encore attractives

Si les ventes de VO se portent bien, elles se partagent entre particuliers et professionnels, ces derniers gagnant du terrain. Les véhicules les plus anciens, souvent âgés d'une dizaine d'années, se négocient surtout entre particuliers. "Les modèles plus jeunes, âgés jusqu'à 7 ou 8 ans, sont plutôt vendus par les professionnels", confirme Eddy Albert, responsable national des garages AD.

Au-delà, leur valeur couvre mal les frais de remise en état, rognant fortement les marges. Pour autant, la rentabilité reste au rendez-vous. Selon Olivier Flavier, vice-président mobilité de Leboncoin, interrogé par le Journal de l'Automobile, les revendeurs conservent des marges positives sur toutes les motorisations, sauf sur l'électrique. En juin 2025, la marge brute moyenne atteignait environ 2 900 euros sur le diesel et 2 600 euros sur les hybrides. Les modèles essence affichaient 2 270 euros en moyenne, soit un recul de 9 %. En revanche, les véhicules électriques généraient une marge négative de - 506 euros. À cette dernière exception près et malgré les difficultés exposées plus haut, le VO demeure un commerce attractif : un réparateur structuré y dégage des marges souvent supérieures à celles d'une heure de main-d'œuvre, de pièces ou de peinture, tout en générant du trafic atelier.

Il existe une demande croissante de VODavid Le Merrer, directeur des réseaux mécaniques d'AAG

En effet, la vente de voitures d'occasion produit un effet boule de neige dans les ateliers. Après l'achat, les clients reviennent pour l'entretien courant, voire pour des réparations de carrosserie. Quelques années plus tard, ils peuvent revenir remplacer le véhicule par un autre VO ou même un VN. "Quand vous vendez une voiture, vous vous garantissez au minimum une entrée atelier dans l'année pour l'entretien, soit environ 300 euros. En en vendant 100, cela représente 30 000 euros de chiffre d'affaires supplémentaire", met en avant Eddy Albert. Sans compter les véhicules vendus avec contrat d'entretien inclus.

Des outils et services pour booster le VO

David Le Merrer confirme l'enjeu stratégique de ce business pour les ateliers. "Les petits faiseurs, qui écoulent 5 à 6 voitures par mois, récupèrent 80 à 100 % de l'entretien car leurs clients leur font confiance. Les gros acteurs, eux, n'en captent que 50 à 60 %, car ils vendent aussi en ligne et souvent plus loin", observe-t-il. C'est un constat fait par le réseau Norauto il y a quelques années. Après s'être rapprochée en 2019 du concessionnaire GGP Automobiles, l'enseigne de centres autos a noué, début 2025, un partenariat avec WeeCars, plateforme de vente de VO entre particuliers. "Nous avons choisi Norauto parce que chaque client peut trouver un centre à moins de 15 minutes en moyenne", explique Romain Barreau, président-fondateur de WeeCars.

Les franchisés bénéficieront d'un SAV à tarifs négociés, notamment pour la garantie de conformité de 12 mois. En 2024, 7 000 acheteurs ont été accompagnés, et l'enseigne vise 10 000 clients supplémentaires en 2025, avec un objectif de 30 000 ventes à terme. Cette dynamique incite les réseaux de MRA à promouvoir l'activité de négoce de VO auprès de leurs adhérents. Ceux-ci multiplient les outils pour leur donner les moyens de s'imposer sur ce marché concurrentiel. Ainsi, dès 2021, Technicar Services (Alternative Autoparts) a intégré la vente de véhicules neufs et d'occasion sur les sites personnalisés de ses garages. Alliance Automotive Group (AAG) s'est aussi illustré en 2020 avec son programme ShowVroom, qui fédère différentes sources d'approvisionnement et des services associés (financement, garanties, etc.), accessibles à l'ensemble de ses réseaux (Precisium, Top Garage, etc.).

Le sourcing, la clé du développement

Ce support est d'autant plus indispensable que le traditionnel rachat de véhicules auprès des clients ne suffit plus pour garantir un sourcing adapté aux besoins du marché. Les réparateurs doivent désormais s'approvisionner auprès de mandataires (Aramisauto, Starterre…), d'enchères (Alcopa, BCAuto…), ou encore de loueurs longue durée (Arval…). Mais la fiabilité de ces acteurs n'est pas toujours garantie, comme l'a montré la faillite de Delta Car Trade en 2024 (voir ci-contre). D'où l'importance des accords négociés par les enseignes, qui sécurisent l'accès à un stock avec des conditions avantageuses.

AAG s'appuie ainsi sur la plateforme KeplerVO depuis 2022, permettant aux MRA de céder ou d'acquérir des véhicules. En parallèle, des distributeurs comme le groupe Ferron renforcent leur propre activité VO, via leur filiale Carlyss qui alimente les réparateurs en complément d'autres sources.

Quand vous vendez une voiture, vous vous garantissez au minimum une entrée atelier dans l'annéeEddy Albert, responsable national des garages AD

Autodistribution a, de son côté, développé depuis 2021 sa solution AD Occasion, avec une marketplace interne appuyée sur le négociant CarGroup. Les adhérents y trouvent des solutions de financement (LOA, crédit), de gestion, de DMS spécifiques, ainsi que des outils de revente locale et nationale. Plus récemment, le label AD Occasion a vu le jour, garantissant aux acheteurs des véhicules contrôlés, assortis de 12 mois de garantie et exempts d'entretien pendant 10 000 km. Le réseau dispose ainsi d'un stock de 1 500 à 2 000 véhicules, auxquels s'ajoutent ceux de ses partenaires.

Petits et grands faiseurs

Grâce à l'accompagnement de leur enseigne et aux nombreuses solutions mises à leur disposition, de plus en plus d'ateliers indépendants se laissent ainsi tenter. Chez AAG, entre un tiers et la moitié des 2 300 garages des enseignes vendent des véhicules. "Le réparateur moyen de nos réseaux vend 15 à 30 VO par an, avec 1 à 3 voitures en stock. Mais les gros faiseurs disposent de 50 à 60 modèles et en écoulent 20 à 30 par mois", détaille David Le Merrer. Quelques adhérents en ont même fait leur cœur d'activité.

Même constat chez AD, où quelques adhérents ont su faire de ce business un important levier de croissance. "Si l'activité est inégale selon les garages, nous comptons environ 150 gros faiseurs pour lesquels le VO n'est plus une activité annexe", précise Eddy Albert. À côté, 25 à 30 % du réseau vend entre 15 et 150 véhicules par an. Et quasiment tous sont sollicités une à deux fois par an par des clients à la recherche d'un VO. "Environ 60 000 transactions sont réalisées chaque année par nos réparateurs", chiffre le responsable.

Au final, chaque réseau compte une poignée de spécialistes ayant fait du VO leur pilier. Mais ni AAG ni AD n'ont encore converti l'ensemble de leurs adhérents à cette pratique. Or, les têtes de réseaux en sont convaincues : développer la vente de VO constitue une orientation stratégique, offrant aux garages à la fois des relais de croissance et un moyen de s'adapter aux transformations du marché, notamment la transition énergétique.

Mobilians réclame des "garde-fous" pour l'IA en carrosserie

Mobilians délivre les premiers résultats de son étude comparative empirique sur l'emploi de l'intelligence artificielle dans les carrosseries. Ses observations lancées en juillet 2025 mettent en lumière les points faibles de l'IA – en compétition avec l'expertise humaine – dans le domaine du chiffrage. Le syndicat professionnel nuance donc l'efficacité des outils utilisés dans les carrosseries et cabinets d'expertise automobile. Cependant, il ne disqualifie pas ces technologies, mais réclame des "garde-fous".

En effet, le 8 juillet dernier, l'organisation a mené un crash-test à l’Utac sur un véhicule représentatif du parc. Celui-ci a été percuté à une vitesse réaliste. Ses dommages ont ensuite été évalués par plusieurs solutions d’IA utilisées sur le marché, ainsi que par un carrossier. Leurs résultats ont ensuite été comparés objectivement, sous le contrôle d’un commissaire de justice.

Encadrement clair exigé

Verdict : les systèmes basés sur l’IA ont tendance à sous-estimer les dommages par rapport aux évaluations effectuées par les professionnels. Les expérimentateurs l'expliquent par les limites des algorithmes, aussi perfectionnés soient-ils. En effet, la machine ne peut pas se déplacer autour du véhicule pour repérer les dommages moins visibles. Dépourvue du toucher et de l'œil humain, elle n'est pas encore aussi efficace que les spécialistes pour évaluer les dégâts sur les pièces de structure et capteurs Adas.

En conséquence, Mobilians "s'oppose à toute tentative de la part de tiers de restreindre le rôle des réparateurs ou de leur imposer des outils spécifiques, que ce soit via des clauses pour les réparateurs agréés ou des pratiques comme le chiffrage basé sur des photos prises par l’automobiliste et envoyées à l’assureur". Le syndicat demande un encadrement clair de ces outils d’IA avant leur mise en place massive dans l'évaluation des réparations.

Néanmoins, l'organisation souligne l'intérêt de l'IA dans d'autres domaines de la carrosserie. Ainsi, son arrivée progressive facilite la gestion des entreprises de réparation. Ces multiples outils simplifient les tâches opérationnelles et optimisent les flux d'atelier. Elle coordonne prise de rendez-vous et planning, gestion des stocks et approvisionnement… Sans oublier l'identification des teintes et la préparation automatisée de la peinture. Elle améliore la qualité des travaux et des prestations.

Mais dans le domaine du chiffrage, la fiabilité des outils est impérative. Toute faiblesse de l'IA peut menacer la sécurité des automobilistes. Elle entraîne alors des risques financiers et économiques pour les réparateurs et les assurés. Sans oublier les enjeux juridiques en matière de responsabilité légale pesant sur les carrossiers…

Carter-Cash : Hélène Dewynter prend les commandes

Arrivée en 2024 en tant que directrice réseau France, Hélène Dewynter a été nommée directrice générale de Carter-Cash. Elle prend les rênes de l'enseigne avec l’ambition de consolider le développement en France, en Espagne et en Italie, tout en renforçant la notoriété du concept "Rouler moins cher".

Sa nomination s’inscrit dans la continuité de l’action menée par Thierry Deuzé, qui a, de son côté, pris la direction générale de Norauto International au sein du groupe Mobivia.

Une stratégie de "discounter" confirmée

Diplômée de l’IAE Lille, Hélène Dewynter a construit sa carrière chez Aldi où elle a passé plus de 20 ans. Responsable de secteur, directrice logistique puis managing director pour la région Grand Est, elle y a acquis une solide expérience du management et de la transformation organisationnelle.

La nouvelle directrice générale entend poursuivre l’expansion du réseau, élargir la visibilité de la marque et maintenir la promesse de la marque reposant sur une offre simple, accessible et durable.

"Aujourd’hui, mon rôle est de prolonger cette dynamique en restant fidèle à ce qui fait notre force : des valeurs humaines fortes, une proximité réelle avec nos équipes et une volonté constante d’apporter la meilleure réponse à nos clients", affirme-t-elle.

Une identité nouvelle pour Carter-Cash

Carter-Cash a profité de cette transition pour dévoiler une identité visuelle modernisée : logo redessiné, mascotte plus humaine et nouvelle signature : "Rouler moins cher".

Autre nouveauté : l’enseigne a repensé son concept magasin. Plus lumineux, avec une offre mise en valeur, les points de vente disposent d'un espace de montage modernisé et d'un point conseil centralisé. Carter-Cash entend ainsi proposer un parcours client alliant rapidité, confort et sécurité.

"L’identité de marque renouvelée et l’expérience magasin repensée incarnent cette ambition de renouveau sans jamais perdre de vue notre ADN. Je suis convaincue que c’est en gardant cette authenticité, qui a fait le succès de Carter-Cash pendant 25 ans, que nous ferons grandir l’enseigne et continuerons à œuvrer pour le pouvoir d’achat de nos clients, en France comme en Espagne et en Italie", résume Hélène Dewynter.

BCA Expertise fluidifie la gestion des sinistres avec la visio

Expérimentée au premier trimestre 2025, la visio-expertise a rapidement convaincu BCA Expertise. En septembre, déjà 6 000 opérations avaient été réalisées par une trentaine d’équipes. Un bilan qui a confirmé les gains en matière de fluidité dans la gestion des sinistres et les économies générées.

BCA Expertise promet des gains de temps et d'efficacité

La procédure à distance est désormais généralisée dans les 58 unités d’expertise du réseau, présentes en métropole et dans les Drom-Com. Les déplacements des experts sont ainsi réservés aux cas les plus complexes, à forte valeur ajoutée.

"Aujourd’hui, toutes les conditions sont réunies pour faire de la visio-expertise un standard au service de l’ensemble de la profession, affirme Benoît Dehove, responsable environnement professionnel chez BCA Expertise. Cette solution apporte des gains évidents de temps, de fluidité et d’impact environnemental".

Le cabinet estime que son expérimentation a en effet permis d’éviter 91 000 kilomètres de déplacement, soit 9,12 tonnes de CO₂ économisées. À la clé : une baisse des coûts et un bénéfice écologique mesurable.

Satisfaction des réparateurs et des assurés

Au-delà des aspects pratiques et environnementaux, BCA met en avant les bénéfices pour la relation avec les réparateurs. Moins contraints par la présence physique d’un expert dans l’atelier, ils bénéficieraient d’échanges simplifiés. Enfin, la signature du contradictoire dématérialisé est rapidement effectuée par SMS, accélérant le traitement des dossiers.

Les assurés profitent eux aussi de ce dispositif : les délais de prise en charge se réduisent et leurs véhicules restent immobilisés moins longtemps. De quoi renforcer leur satisfaction et, par ricochet, celle de leurs assureurs.

"Tout cela se fait sans renier ce qui fait la force de notre métier : l’exigence, le contradictoire et la relation humaine, insiste Benoît Dehove. J’invite tous les acteurs de la filière à s’en emparer pleinement." BCA Expertise présentera sa démarche et échangera avec les professionnels sur son stand à Equip Auto, du 14 au 18 octobre 2025.

Triscan met le turbo à Equip Auto 2025

Implantée sur le marché tricolore depuis une dizaine d’années, Triscan connaît une phase de développement soutenue. Ces derniers mois, la marque danoise a multiplié les partenariats et enrichi son catalogue de nouveautés.

Climatisation : des tuyaux qui font la différence

Parmi ces derniers lancements, les étriers et transmissions neuves ont séduit plusieurs distributeurs et plateformes. Selon Triscan, leur atout majeur réside dans l’absence de gestion des consignes. Un avantage opérationnel plébiscité par de nombreux professionnels.

Autre lancement marquant, les tuyaux de climatisation et conduites de direction assistée, disponibles depuis mars dernier, ont rapidement trouvé leur place sur le marché. Ces références constituent une alternative crédible aux pièces d’origine.

Triscan : un catalogue qui dépasse les 45 000 références

Ces nouveautés viennent compléter une offre déjà conséquente, qui couvre notamment les pièces de suspension et direction, roulements, plaquettes, disques de frein, vérins, câbles, flexibles, capteurs, thermostats ou encore amortisseurs. Au total, plus de 45 000 références sont aujourd’hui disponibles, renforçant la position de Triscan comme partenaire global des distributeurs et réparateurs.

À l’occasion du salon Equip Auto 2025, la marque sera présente pour rencontrer ses clients et prospects français. Richard Teulat, agent commercial en France, accueillera les visiteurs aux côtés de Bo Schonfeld, directeur commercial, et de Pernille Toft, chargée du support commercial international.

Batterie : Steco change de dimension

À l’occasion d’Equip Auto (hall 1 – K053), Steco officialisera son repositionnement en tant que master distributeur spécialisé. Connu pour son expertise dans les batteries de démarrage, le fournisseur élargit désormais son spectre.

Son catalogue de produits s’étend aujourd’hui à la quasi-totalité du parc roulant, qu’il s’agisse de véhicules légers, de poids lourds ou d’engins agricoles et de travaux publics. Son offre couvre aussi les deux-roues motorisés, les quads et le matériel de motoculture, avec des modèles compacts adaptés aux espaces réduits.

Steco vise aussi les loisirs et le nautisme, avec des batteries polyvalentes capables d’assurer à la fois le démarrage et l’alimentation d’équipements embarqués. Les applications industrielles et les solutions de mobilité, comme les fauteuils roulants électriques ou les installations critiques, complètent ce panel, tout comme des solutions de stockage d’énergie pour sites isolés et installations solaires.

"2025 est une année charnière pour Steco, annonce Jérôme Habsieger, directeur général. Depuis 2014, la marque a renforcé son image avec la création de Steco Power et bénéficie d’une solide implantation nationale. Aujourd’hui, nous allons au-delà de notre savoir-faire automobile pour répondre à des besoins qui se spécialisent."

Steco repense son image

Cette nouvelle dynamique s’accompagne d’une identité visuelle modernisée, reflet de l’esprit entrepreneurial qui anime l’entreprise. La transformation est menée par Sébastien Mallard, arrivé en 2024 comme directeur commercial et stratégie après plus de 20 ans d’expérience dans la distribution de batteries.

"Nous avons structuré une offre adaptée à tous les usages", explique-t-il. "Nous nous appuyons sur 25 collaborateurs investis […]. Notre objectif est de répondre à toutes les demandes, et nous optimisons chaque levier qui nous permet de garantir le meilleur service possible."

Des services calibrés pour ses partenaires revendeurs

Le master distributeur spécialisé revendique aujourd’hui plus de 4 000 références en catalogue et 350 000 batteries en stock. Trois dépôts logistiques assurent une couverture nationale, permettant des livraisons sous 48 à 72 heures, voire en J+1 selon les zones. L’entreprise met aussi à disposition un service d’assistance technique pour accompagner ses revendeurs.

Parallèlement à cette expansion, Steco renforce sa démarche environnementale. Membre actif de l’Association française de l’industrie de la batterie (Afdib), l’entreprise s’inscrit dans une logique de contribution à la transition vers une économie bas carbone. Elle met notamment en place des solutions de collecte des batteries usagées via un partenaire spécialisé, offrant aux revendeurs une mise en conformité simplifiée et un argument de valorisation auprès de leurs clients.

Nicolas Touchant, Autodistribution : "Coller aux besoins réels de nos clients"

Le Journal de la Rechange et de la Réparation : Vous avez pris en mars dernier la responsabilité des directions commerciales, marketing, pricing et logistique pour les activités de distribution VL. Quels sont les grands axes stratégiques que vous souhaitez impulser dans ces différents domaines ?

Nicolas Touchant : Cela fait bientôt vingt ans que je connais le groupe Autodistribution puisque j’y suis entré à l’époque en stage. J’ai quitté l’entreprise fin 2009 pour revenir en 2016. Nous avons d’abord créé une direction pricing, puis j’ai repris la direction commerciale B2B. Depuis mars, nous avons également regroupé plusieurs services dans une direction commerciale élargie au support aux opérations, qui intègre la logistique. Pour chacun de ces domaines, il y a des priorités spécifiques, mais un fil rouge demeure : comment optimiser le parcours client et valoriser l’ensemble de notre offre, de la recherche de pièces à la livraison, en passant par tous les services associés.

Sur la partie commerciale, nous sommes challengés par de nouveaux modèles.

Notre différence repose sur une forte présence terrain, avec des commerciaux itinérants et sédentaires. L’objectif est de renforcer ces équipes alors que notre offre ne cesse de s’élargir face à un parc roulant qui vieillit tout en intégrant des modèles électrifiés, des marques chinoises, etc. Sans oublier les services : formation, solutions Pass-Thru, équipements d’atelier…

En marketing, l’objectif est d’individualiser toujours plus la relation client, en complétant l’action commerciale : prospection, relance sur certaines familles de produits, accompagnement ciblé. Quant au pricing, il faut tenir compte du vieillissement du parc qui conduit les clients à chercher des solutions économiques. Il faut donc être capable de proposer une gamme adaptée, tout en valorisant nos services, qui représentent un coût et nécessitent d’être défendus face à la pression tarifaire du web. L’enjeu est moins de modifier nos prix que de mieux les expliquer et les défendre, pour aider nos réparateurs à rester compétitifs avec le meilleur équilibre prix/service pour les automobilistes.

J2R : Quid de la logistique ?

N.T. : Nous voulons absolument nous distinguer par notre capacité à répondre "Oui j’ai" à nos clients, quels que soient leurs besoins. Cela suppose d’élargir sans cesse nos gammes, pour les véhicules récents comme pour les anciens, avec de la MDD ou du premier prix si nécessaire. L’objectif reste d’aider nos réparateurs à pouvoir intervenir sur tout type de véhicule.

J2R : Vous avez piloté la refonte des outils commerciaux pour vos vendeurs itinérants et sédentaires. Où en est ce chantier ?

N.T. : Notre ancien outil eBook, lancé il y a plus de dix ans, a été entièrement repensé. Nous avons créé Hub360, aujourd’hui utilisé par plus de 200 commerciaux sédentaires et itinérants, chez quelques distributeurs pilotes. Les retours de ces pilotes nous permettent d’affiner la solution, qui sera déployée à grande échelle l’an prochain.

Hub360 va bien au-delà de l’ancien outil.

Il regroupe toute l’offre produits et services, intègre les promotions locales et nationales, structure la relation client (préparation et compte rendu de visite) et apporte de la coordination entre équipes sédentaires et itinérantes. Les commerciaux disposent aussi de statistiques en temps réel, d’un accès direct à Autossimo, et peuvent échanger instantanément autour d’un client.

J2R : Dans un marché de plus en plus concurrentiel, comment le groupe Autodistribution travaille-t-il l’accompagnement et la fidélisation de ses clients réparateurs ?

N.T. : Être présent auprès de nos clients reste notre premier atout. Cette proximité est notre ADN et elle est essentielle pour les accompagner au mieux. Ensuite, notre force est d’offrir une gamme généraliste très large, tout en développant des expertises de multispécialiste sur certaines familles.

L’équilibre est difficile, mais si nous réussissons, peu d’acteurs peuvent rivaliser avec une telle offre. Notre service client couvre tout le parcours : identification de la pièce, disponibilité, gestion efficace des retours et des garanties, formation, diagnostic… Nous ne sommes plus seulement un distributeur de pièces, mais un partenaire du quotidien des réparateurs. Un acteur web, par exemple, ne peut pas offrir ce niveau d’accompagnement.

J2R : Quelle place souhaitez-vous donner à la digitalisation dans la relation commerciale ?

N.T. : Elle est déjà centrale. Notre catalogue électronique Autossimo représente plus de 50 % des achats en B2B. Nous enrichissons sans cesse cet outil pour qu’il ne soit pas qu’un moteur de recherche de pièces, mais aussi un support de devis, de paramétrage de prix de revente, et un relais vers les DMS.

Nous avons aussi beaucoup progressé sur la gestion des retours grâce à une application qui simplifie et accélère le processus. Au-delà, nous travaillons sur l’expérience client globale via Autodistribution&Moi en B2B et AD.fr notamment, avec des interfaces adaptées aux usages mobiles, car les professionnels eux-mêmes utilisent de plus en plus leur smartphone en atelier. L’enjeu est d’être toujours au plus près du parcours client.

J2R : Isotech a pris une place importante dans l’offre du réseau Autodistribution. Quelle stratégie mettez-vous en place pour mieux valoriser votre MDD et la différencier face aux marques d’équipementiers ?

N.T. : Notre MDD répond à des besoins spécifiques pour les véhicules âgés, tandis que l’offre des équipementiers restera majoritaire. Nous positionnons Isotech comme une gamme premium, de qualité équivalente à celle des équipementiers, contrairement à certaines pseudo-MDD à bas prix qui circulent sur le marché.

Le véritable enjeu est de montrer que notre MDD est une alternative qualitative, et de l’élargir progressivement pour couvrir l’ensemble des besoins de réparation d’un parc plus âgé. Mais selon les cas, nous devons aussi proposer du premier prix pour répondre à certains besoins. L’important est d’avoir une offre adaptée à chaque situation : équipementier, MDD premium ou premier prix.

J2R : Le marché reste sensible à la question du prix, surtout dans un contexte inflationniste. Comment conciliez-vous compétitivité tarifaire et maintien de la rentabilité ?

N.T. : C’est un équilibre difficile. L’inflation a donné l’impression à beaucoup d’acteurs de bien performer, mais aujourd’hui, la pression sur les coûts et sur les prix de vente se resserre. Certains cassent les prix, d’autres cherchent à proposer des modèles alternatifs. Notre stratégie est de donner de la clarté : montrer qu’il existe différents niveaux de service et de qualité de pièces, et que le prix doit être compris dans ce contexte. Nous devons défendre la valeur de nos services et optimiser en permanence la productivité et la logistique.

J2R : Quels sont selon vous les prochains grands enjeux en matière de pricing ?

N.T. : Nous avons beaucoup progressé depuis 2017-2018 grâce à l’exploitation des données. L’intelligence artificielle peut nous aider à mieux comprendre les besoins clients et les inducteurs de choix. Deux grands axes se dégagent. Tout d’abord, il faut adapter le prix en fonction du véhicule (âge, segment, valeur résiduelle).

En outre, nous voulons différencier le pricing en fonction du niveau de service, comme nous le faisons déjà avec plusieurs gammes de produits.

L’objectif est d’offrir de la lisibilité et de proposer les alternatives les plus adaptées aux besoins réels des clients.

J2R : Le groupe Autodistribution vient d’investir plusieurs millions d’euros dans sa plateforme nationale Logisteo. Quels sont vos prochains projets logistiques ?

N.T. : Logisteo est une clé de réussite majeure. Le groupe continue d’investir massivement dans le stock, ce qui pourrait ne pas être une évidence dans le contexte économique actuel. La plateforme permet d’optimiser la gestion des gammes élargies et de traiter des produits complexes à stocker, comme la peinture ou les produits dangereux.

Les réflexions portent aussi sur des familles comme le pneumatique ou la carrosserie, plus encombrantes. Ce ne sont pas de grands projets, mais des chantiers permanents pour maintenir un haut niveau de service tout en accompagnant la croissance.

J2R : Un mot plus personnel : après presque vingt ans au service d’Autodistribution, qu’est-ce qui vous motive le plus dans vos nouvelles responsabilités ?

N.T. : Le marché évolue aujourd’hui beaucoup plus vite qu’auparavant. C’est d’autant plus stimulant qu’il reste porteur grâce au vieillissement du parc. Nous avons la chance d’appartenir à un groupe ambitieux, capable d’investir tout en restant pragmatique et proche du terrain.

Ce qui me motive le plus, c’est ce va-et-vient permanent entre la stratégie et l’opérationnel.

Enfin, l’aspect collectif et entrepreneurial est très motivant : chacun peut porter un projet, le tester et, s’il fonctionne, le déployer rapidement. Tout cela au sein d’un collectif très fort et très engagé. C’est une culture d’entreprise rare et précieuse, qui rend ce métier d’autant plus passionnant.

À Equip Auto, Stellantis met l’après-vente en orbite avec son offre 360°

Du 14 au 18 octobre prochain, le salon Equip Auto accueillera la nouvelle vitrine après-vente de Stellantis (hall 3, P037 P049). Le constructeur y présentera sa stratégie "Pièces & Services 360°", pensée pour tous les acteurs du marché : MRA, réseaux de réparation, gestionnaires de flottes et concessionnaires.

Le stand du groupe sera articulé autour de trois marques phares. Mopar, d’abord, qui regroupe les pièces et accessoires d’origine pour l’ensemble des marques Stellantis (Peugeot, Citroën, Opel, etc.). La division proposera notamment des packs de personnalisation pour la Citroën Ami et la Fiat Topolino.

Le catalogue Sustainera, ensuite, incarnera l’engagement du groupe en faveur de l’économie circulaire avec des pièces remanufacturées, recyclées et réparées. Enfin, Eurorepar complétera l’offre avec une gamme de produits multimarque.

Stellantis valorise sa large offre de services

Au-delà des pièces, Stellantis veut mettre en avant ses différentes solutions de services auprès des visiteurs. L’enseigne Eurorepar Car Service et son concept seront évidemment mis en lumière.

La distribution sera représentée par Distrigo, le maillage logistique du groupe, garantissant la disponibilité rapide des pièces. L’expérience digitale sera assurée par Mister Auto Pro, dont l’offre ne cesse de croître grâce aux fournisseurs partenaires. Le catalogue du site e-commerce compte aujourd’hui quelque 2,5 millions de références en ligne et des outils de gestion de flotte.

Les visiteurs pourront également découvrir Service Box, plateforme de support destinée aux ateliers.

L’économie circulaire au premier plan

Le stand mettra fortement l’accent sur la stratégie environnementale du groupe. L'entité Sustainera occupera une place centrale avec ses solutions basées sur les "4R" : Reman, Reuse, Repair et Recycle. Cette démarche s’appuie sur des partenariats avec des acteurs spécialisés comme Faurecia Clarion pour la réparation électronique, Aisin pour les boîtes automatiques, B-Parts pour les pièces de réemploi et Valorauto pour la valorisation des véhicules hors d’usage.

"Notre ambition est de proposer à tous les professionnels une offre complète et cohérente, alliant authenticité, sécurité et durabilité", résume le constructeur.

Le Garac s'électrise toujours plus avec le soutien de l'Avere

Sur le fond comme sur la forme, le Garac est en pleine évolution. D'ici le début 2026, l’École nationale des professions de l'automobile poussera les murs de son campus historique d'Argenteuil. Après plusieurs mois de travaux et des retards de livraison, l'établissement val-d'oisien prendra possession d'un bâtiment flambant neuf comprenant de nouvelles classes, des ateliers supplémentaires et un vaste amphithéâtre. Cet espace permettra également d'augmenter la capacité d'accueil de l'internat.

À l'évocation de ce développement, Laurent Roux, directeur général du Garac, ne cache pas sa satisfaction. Grâce à cette extension, l'établissement fondé en 1948 optimisera le quotidien de ses élèves et pourra aussi en accueillir de nouveaux. Les 1 580 jeunes inscrits en cette rentrée 2025 (dont 89 filles, total en constante progression) constituent un nouveau record pour le Garac qui a presque doublé ses effectifs sur les douze dernières années (837 élèves en 2013).

2 000 étudiants seront accueillis dans le futur

Mais en poussant les murs, tout en restant fidèle à son campus et son implantation centrale dans le nord-francilien, l’École ambitionne d'atteindre rapidement les 2 000 étudiants, du bac pro au diplôme d'ingénieur en passant par le BTS, la licence et autres CQP. Au total, plus de 26 cursus sont proposés à Argenteuil. Et le "mix" des formations a quelque peu évolué ces dernières années. Pour répondre aux mutations du parc automobile, l'établissement a développé des cursus inédits centrés sur les nouvelles mobilités décarbonées.

Le Garac a par exemple mis sur pied une FCIL (formation complémentaire d'initiative locale) maintenance des véhicules électriques à batterie visant, comme son nom l'indique, à réaliser des opérations de maintenance et de réparation complexes spécifiquement sur des véhicules électriques ou hybrides, qu'ils soient sous ou hors tension. D'ici la rentrée 2026, une licence "nouvelles mobilités électriques" verra également le jour pour former les prochaines générations à ce type de problématiques.

Sensibiliser et former

Évoquant cette "transition énergétique accélérée", Laurent Roux juge "essentiel pour les professionnels d'être bien sensibilisés et bien formés sur ces enjeux." De façon complémentaire, l'établissement s'est donc rapproché de l'Avere France. L'association, qui rassemble l'ensemble de l'écosystème de l'électrique, pilote le programme national Advenir Formations. Si celui-ci, avec son budget de 500 millions d'euros, vise principalement à financer des infrastructures de recharge sur le territoire, 10 % de cette enveloppe est consacrée à la formation.

Grâce au soutien d'Advenir, l'école va organiser d'ici la fin d'année cinq sessions de formation auprès des étudiants des filières techniques (maintenance, ingénierie, après-vente…). Celles-ci "ont pour objectif de leur transmettre les connaissances indispensables sur la mobilité électrique, en complément de leur parcours académique", explique l'établissement.

"En sensibilisant et en formant les jeunes générations dès aujourd’hui, nous préparons les professionnels de demain à comprendre les enjeux technologiques, économiques et environnementaux liés au développement du véhicule électrique", commente de son côté Antoine Herteman, président de l'Avere France.

Oscaro passe au crible le prix des pièces

Quel est le profil de l’automobiliste qui entretient lui-même son véhicule ? C’est la question que s’est posée Oscaro, filiale du groupe Parts Holding Europe, à travers la dernière édition de son baromètre annuel sur le coût d’entretien automobile.

Selon cette étude, l’"auto-réparateur" dispose d’un véhicule âgé, en moyenne, de 15,3 ans. Il effectue environ 1,2 achat de pièces par an et privilégie les modèles compacts ou familiaux. Le diesel domine encore largement (67 % des véhicules entretenus). Autre tendance qui reste forte : les marques françaises représentent près de la moitié des modèles réparés.

Citadines et essence : l’équation gagnante

Sans surprise, le baromètre Oscaro révèle que les citadines apparaissent comme les plus économiques, avec un coût moyen par pièce de 45 euros. À l’inverse, les SUV affichent un surcoût de plus de 30 %, conséquence de leur gabarit et de pièces dimensionnées à leur taille. Ainsi, un jeu de freins (deux disques et quatre plaquettes) revient à 79,7 euros pour une citadine, contre 104,3 euros pour un SUV.

La motorisation pèse également lourd dans la balance. Entre essence et diesel, l’écart est notable : un injecteur essence coûte en moyenne 66 euros, contre 283 euros pour son équivalent diesel. Même constat pour le kit de distribution associé à la pompe à eau : 80 euros en essence contre 99 euros en diesel.

Un outil pour guider l’achat d’occasion

L’étude du pure player confirme également un constat attendu : l’entretien des véhicules récents revient plus cher que celui des modèles plus anciens. Les pièces destinées aux voitures âgées de 5 à 9 ans sont nettement plus chères que celles de plus de 15 ans.

Exemple : le prix d’un phare avant bondit de 178 % entre un modèle de 20 ans équipé d’halogène et un véhicule de moins de dix ans doté de LED. L’évolution technologique, les prix élevés en début de commercialisation et la concurrence tardive des marques alternatives expliquent ces différences.

Au-delà de ces constats, l’objectif du baromètre est d’éclairer les acheteurs de véhicules d’occasion. "Ce baromètre vise à accompagner les automobilistes dans leurs arbitrages budgétaires. Acheter une citadine essence de plus de dix ans reste le meilleur compromis entre fiabilité, coût d’entretien, disponibilité des pièces et coût du véhicule", conclut Jonathan Bloch, directeur marketing et catalogue d’Oscaro.

À noter que le baromètre du site e-commerce repose sur un échantillon de plus de six millions de pièces écoulées entre juillet 2024 et juin 2025. Les modèles âgés de 0 à 4 ans (trop récents) ainsi que les véhicules hybrides, électriques et roulant à l'éthanol (pas assez de données) ont été exclus de l'analyse. Idem pour les voitures "plaisir" (coupés, cabriolets, sportives).

DAF Conseil propose l'évaluation en ligne des compétences

Skills est le nouvel outil destiné aux réparateurs automobiles mis en ligne par DAF Conseil. Il sera présenté à Equip Auto, sur le stand (hall 1 L033) de l’entreprise de formation et d’assistance technique, du 14 au 18 octobre prochain. Cet évaluateur de compétences en ligne permet aux professionnels de mesurer leur niveau de connaissances techniques.

Grâce à cet outil, un salarié, une équipe ou un candidat peuvent se tester sur ordinateur ou mobile. Objectif : identifier ses axes d'amélioration et valoriser ses points forts. Les responsables d’ateliers accèdent ensuite instantanément aux résultats, via un rapport en temps réel. Il est ensuite possible de planifier des formations ciblées. Plus de 60 questionnaires techniques payants sont à leur disposition sur Skills.

Répondre aux évolutions techniques rapides

Ces questionnaires techniques sont vendus à l’unité au tarif de 15 euros HT. Il est aussi possible de les acquérir via des packs thématiques regroupant trois ou quatre questionnaires. Ils sont facturés 37 ou 45 euros, selon le nombre de questionnaires inclus. Les thèmes disponibles sont dédiés aux véhicules électriques et hybrides, à l'électricité VL et PL, au diagnostic VL, à la dépollution moteur VL, au diagnostic PL, ainsi qu'au moteur PL.

Selon DAF Conseil, l'enjeu est d'accompagner les techniciens dans leur montée en compétences face aux technologies embarquées sur les véhicules – électrification, dépollution, Adas, etc. – qui progressent extrêmement rapidement. Le spécialiste de la formation constate chaque jour, via sa hotline technique, les lacunes des réparateurs sur certains sujets et alerte sur leurs répercussions néfastes sur la performance des ateliers.

Trois piliers de compétitivité de l'atelier

"Pour réparer tous les véhicules d’aujourd’hui et de demain, il est indispensable de se former en continu, mais ce n’est plus suffisant. Il faut une stratégie d’évaluation de compétences et un accompagnement technique à la hauteur des défis", affirme Jacques de Leissègues, président de Daf Conseil.

Raison pour laquelle son entreprise interpellera les réparateurs sur son stand en leur demandant : "Êtes-vous prêts ?". Elle mettra ainsi l’accent sur les piliers fondamentaux d’un atelier compétitif : formation en continu, évaluation objective et assistance technique structurée.

Parallèlement, DAF Conseil proposera pendant le salon un concours dédié à l'opération Octobre Rose (prévention du cancer du sein). Pendant toute la durée de l'événement, les réparateurs pourront tester leur niveau de connaissances sur Skills, via un quiz de 20 questions, accessible via QR code. Les cinq meilleurs participants à ce jeu remporteront des lots d’une valeur de 250 euros, remis chaque jour. Tandis que le tirage final permettra de gagner un lot d’une valeur de 500 euros.