L’Agra muscle sa direction commerciale avec Christophe Sibille

Le groupement Agra structure sa gouvernance avec l’arrivée, début avril, de Christophe Sibille au poste de directeur commercial et marketing. Il succède à Enrique Vicente, qui se concentre désormais pleinement sur ses fonctions de directeur général, assumées depuis décembre dernier.

Cette nomination vise à renforcer l’efficacité opérationnelle du réseau de distributeurs, dans un contexte marqué par des mutations rapides du secteur. Fort d’une expérience de plus de trente ans dans la rechange automobile et le développement de réseaux de garages, Christophe Sibille entend structurer davantage les actions commerciales et marketing du groupement.

Christophe Sibille a pour mission de renforcer la dynamique commerciale du groupement et d’accompagner sa transformation. ©Agra

Christophe Sibille a pour mission de renforcer la dynamique commerciale du groupement et d’accompagner sa transformation. ©Agra

"Mon expérience à travers différents groupements me permet de mieux appréhender les problématiques de notre métier. Je m’appliquerai à renforcer les points forts de l’entreprise et, au terme d’une phase d’observation et d’échanges, proposerai des axes d’amélioration afin d’optimiser notre compétitivité", précise-t-il.

Avant de rejoindre l’Agra, Christophe Sibille a notamment œuvré pour le réseau Gefa en tant que responsable commercial Grand Est, en 2008 et 2018. Au sein du groupe Alliance Automotive, il est ensuite chargé du développement commercial pièces techniques de la plateforme LH (Le Hello). En 2023, il rejoint Alternative Autoparts en qualité de responsable développement de l'Est.

Une passation inscrite dans la continuité

Enrique Vicente laisse derrière lui une direction commerciale bien établie, qu’il a pilotée pendant un peu plus de cinq ans. Il transmet à son successeur une organisation déjà structurée autour de plusieurs pôles clés : une équipe commerciale, un centre de services clients, les réseaux de garages Proximeca et Point Repar ainsi qu’un service marketing et communication. Christophe Sibille pourra également s’appuyer sur l’expérience de Carole Duriaud, son assistante à la direction commerciale.

Cette transmission s’inscrit dans un esprit de continuité, mais aussi d’ambition renouvelée. "Je suis persuadé que Christophe saura poursuivre la dynamique que nous avons initiée ces dernières années. […] Son expertise de la rechange sera un atout précieux pour continuer à progresser", souligne Enrique Vicente.

En accédant à la direction générale, Enrique Vicente affirme sa volonté de piloter le développement du groupement dans une logique de projet. Plusieurs axes stratégiques ont été identifiés : diversification des métiers, digitalisation, valorisation des données, performance de l’offre produits, logistique, et stratégie de marques.

L'Agra accompagne ses réseaux vers l'électrique

Le dirigeant insiste également sur la nécessaire cohésion des équipes, qu’il identifie comme un facteur différenciant dans un environnement en constante mutation. "Les enjeux liés à notre corporation sont multiples, et l’environnement automobile est en pleine mutation. Je fais partie des personnes profondément convaincues que chaque changement est une opportunité de faire toujours mieux."

Lancement d'Aumovio : Continental prépare la séparation de sa branche automobile

En marge du salon de Shanghai (Chine), Continental a annoncé la création d’Aumovio, amorçant ainsi la séparation de sa division automobile gravitant (avec ContiTech, dédié aux solutions industrielles) autour de son activité historique. Cette initiative s'inscrit dans la volonté du groupe de se recentrer sur son activité historique de pneumatiques, comme annoncé le 8 avril 2025. Dans un contexte de crise de l'industrie automobile allemande, le projet a été soumis aux actionnaires, qui ont validé cette première étape vers l'indépendance de l'ancienne filiale Continental Automotive.​

"En tant qu'entreprise indépendante, nous gagnons en créativité et en rapidité, a expliqué Philipp von Hirschheydt, membre du directoire de Continental et PDG de sa division Automobile. Aumovio se caractérisera par une trilogie de produits à la pointe de la technologie, une stratégie cohérente de création de valeur et un réseau mondial synergétique, le tout associé à une forte présence locale pour nos clients. Notre objectif est de renforcer notre position dans les secteurs d'avenir et les marchés en croissance de la mobilité".

Jusqu'à présent, la division Automotive représentait la principale source de revenus du groupe, avec un chiffre d'affaires de 20 milliards d'euros, mais elle était paradoxalement la moins rentable. C'est pourquoi elle a été la plus touchée par les licenciements massifs en 2024. Néanmoins, cette branche, dédiée à la première monte et à l'après-vente automobile, dispose d'outils performants en recherche et développement, ainsi qu'en production.

1 700 salariés français

"Ce spin-off représente un tournant stratégique pour Aumovio, dont les équipes françaises joueront un rôle clé pour écrire les prochains chapitres de notre histoire", commente Stefan May, actuel dirigeant de l’entité française d’Automotive et futur président d’Aumovio France. En effet, ce nouveau groupe basé à Francfort (Allemagne) emploie 90 000 salariés dans le monde. Mais en son sein, Aumovio France reprend le flambeau des 70 ans de présence du groupe dans l’Hexagone.

Aumovio France exploite deux sites : l'un à Toulouse (31), où 1 400 salariés sont spécialisés dans l’ingénierie et la production de systèmes électroniques embarqués, et l'autre à Rambouillet (78), où 300 employés se consacrent à la recherche et au développement de systèmes de télématique, de connectivité des véhicules, de multimédia et de solutions pour la rechange.

"L’électronique et la connectivité sont au cœur de l’innovation qui façonne l’avenir de la mobilité, rappelle. Nous disposons de toutes les compétences qui vont contribuer à améliorer davantage la sécurité routière, mais aussi et avant tout la durabilité de la mobilité de demain", affirme Stefan May.

Des innovations présentées au CES 2025

Les équipes françaises conçoivent des logiciels et des systèmes électroniques, notamment des interfaces homme-machine qui commandent des fonctions essentielles des véhicules. Parmi ces fonctions figurent les systèmes d’accès et de démarrage du véhicule, des antennes intelligentes assurant la cybersécurité, des systèmes d'information sur les pneumatiques, de gestion de l’habitacle, d'assistance à la conduite (Adas) et d’infodivertissement.​

Ce savoir-faire est notamment illustré par les dernières innovations que l'équipementier a présentées au salon CES 2025 à Las Vegas (États-Unis). Par exemple, son système de reconnaissance biométrique permet l'ouverture des véhicules via la reconnaissance des empreintes digitales ou du visage.​ Tandis que son Child Presence Detection détecte la présence d'un enfant à bord et évite de les oublier en alertant le conducteur. Beaucoup plus récemment, le groupe a également présenté des systèmes d'assistance de conduite spécifiquement pour le marché chinois.

La conception et la présentation de ces innovations reposent sur l'organisation d'une filiale de dimension mondiale. La maison-mère a progressivement accordé plus d'autonomie à cette entité au cours des dernières années, afin de la préparer à fonctionner de manière indépendante. Avec la création d'Aumovio, cette autonomie devient une réalité. Il reste désormais à observer l'évolution de la branche ContiTech du groupe.​

Croissance de 19 % pour Autodoc, qui accélère sur le B2B

Autodoc est parvenu à maintenir une trajectoire ascendante l'an dernier. Le spécialiste de la vente en ligne de pièces de rechange a vu son chiffre d’affaires bondir de près de 19 % en 2024, atteignant 1,555 milliard d’euros. Plus de 65,6 millions de pièces ont été vendues sur l’année, un record pour la société.

Autre élément de satisfaction pour le groupe allemand : son Ebitda ajusté a progressé de 13 %, s’établissant à 151,4 millions d’euros, tandis que son "free cash flow" (flux de trésorerie disponible) a grimpé de près de 45 % à 125,3 millions d’euros.

Ces résultats s’inscrivent dans une stratégie de rentabilité maîtrisée, qui permet à l’entreprise d’afficher une marge opérationnelle ajustée de 9,7 %. "Nous sommes ravis d’annoncer une nouvelle année de croissance à deux chiffres de notre chiffre d’affaires et de notre Ebitda ajusté. Cela démontre la résilience et le potentiel de notre entreprise […]", souligne Dmitry Zadorozhny, PDG d’Autodoc.

Un marché B2B en pleine expansion

Au-delà de son cœur d’activité grand public, le géant du e-commerce mise sur l’essor de son offre dédiée aux professionnels. Lancée il y a deux ans, la plateforme Autodoc Pro a enregistré une forte croissance, avec un chiffre d’affaires multiplié par plus de trois en un an, passant de 18 à 68 millions d’euros.

Pour rappel, en France, les 106 zones couvertes étaient pleinement actives fin 2024, et les relations commerciales avec les garages se sont densifiées, dopant les volumes de commandes. "En parallèle de notre solide activité B2C, nous avons investi nos ressources pour accélérer le développement d’Autodoc Pro et préparé le lancement d’Autodoc Marketplace", ajoute Lennart Schmidt, directeur financier du groupe.

La croissance d’Autodoc repose également sur l’élargissement de sa base de clients actifs, qui a progressé de 13,5 % en 2024 pour atteindre 8,4 millions d’utilisateurs. Le groupe a également renforcé son catalogue, avec 900 000 nouveaux produits, portant son total à 6,7 millions de références disponibles.

De nouvelles ambitions logistiques pour 2025

Pour soutenir ses objectifs de développement, l’opérateur basé à Berlin s’appuie sur des investissements logistiques ciblés. Inauguré en mars dernier, le nouveau centre de distribution de 15 000 m² à Gand (Belgique) doit permettre d’améliorer les délais de livraison, en particulier pour les marchés français, belge et allemand. Ce hub contribuera ainsi à renforcer la position d’Autodoc dans le segment B2B, identifié comme un levier stratégique pour les prochaines années.

"Outre la croissance continue de notre activité B2C et le développement de notre marketplace en Europe, nous allons mettre fortement l’accent sur l’expansion de notre activité B2B en 2025", conclut Lennart Schmidt.

Midas revoit sa stratégie de communication

Fini le pot d’échappement comme emblème ! Midas tourne la page de son image historique pour mieux faire entendre son message : aujourd’hui, l’enseigne couvre l’ensemble des besoins d’entretien et de réparation des automobilistes.

C’est avec l’agence Dentsu Creative que Midas a imaginé cette nouvelle campagne, conçue comme un vecteur de cohérence et de proximité. "Il s’agissait de trouver une expression commune qui parle autant aux clients qu’à nos franchisés et à leurs collaborateurs", explique Julien Gourand, directeur général de Midas France. Le message, simple mais fort, vise à installer la marque comme un repère fiable dans un univers automobile parfois anxiogène pour les particuliers.

Quand le garagiste devient traducteur

La série de huit films met en scène des automobilistes confrontés à des pannes ou dysfonctionnements qu’ils peinent à exprimer. Bruits étranges, voyants allumés, grincements suspects : les scènes illustrent avec humour la difficulté à faire comprendre un problème technique… Et la capacité des équipes Midas à en décoder le sens. L'occasion aussi de valoriser la palette complète de prestations proposées, bien au-delà de la simple révision ou du changement de pneus.

La campagne a officiellement débuté le 24 mars avec la diffusion d’un film principal de 30 secondes, accompagné de formats de 20 et 15 secondes diffusés à la télévision et en ligne. Elle vise une large audience grâce à une diffusion sur les grandes chaînes généralistes et lors de grands événements sportifs, ainsi qu’à une présence sur YouTube, Meta et TikTok, pensée pour capter l’attention d’un public plus jeune.

Une seconde vague est prévue pour l’été, avec deux nouveaux films de 20 secondes axés sur des offres saisonnières : plaquettes de frein offertes ou prise de rendez-vous garantie en 24 heures. De quoi ancrer durablement la nouvelle promesse de la marque dans le quotidien des automobilistes.

Vulco renforce sa stratégie grands comptes avec Micipsa Hamel

Vulco poursuit la structuration de son organisation commerciale en annonçant la nomination de Micipsa Hamel au poste de directeur grands comptes. Dans ses nouvelles attributions, il sera directement rattaché à Camille Mounier, directrice générale de Vulco Développement France. Son périmètre de responsabilité comprend la coordination de l’équipe des key account managers (KAM), ainsi que l’administration de l’équipe ADV 4 Fleet.

Il aura également pour mission d’élaborer et de mettre en œuvre des stratégies commerciales ciblées pour renforcer la position du réseau Vulco sur ce segment. Arrivé au sein de l’enseigne du groupe Goodyear en 2022, Micipsa Hamel occupait jusqu’à présent les fonctions de responsable grands comptes.

Il avait déjà pour mission de piloter des partenariats stratégiques et de développer le chiffre d’affaires sur ce segment. Son expérience préalable, notamment chez PSA et Euromaster, lui a permis de se forger une solide connaissance du secteur et des attentes spécifiques des grands comptes.

Glasurit prolonge son partenariat avec WorldSkills International

Glasurit, marque de peinture automobile de BASF, a renouvelé son partenariat exclusif avec WorldSkills International dans la catégorie peinture automobile. Ce soutien, entamé lors de la dernière édition des Olympiades des métiers à Lyon en 2024, se poursuivra jusqu’à la prochaine compétition mondiale prévue à Shanghai (Chine) en 2026.

L’accord prévoit la mise à disposition des produits de la marque, notamment la ligne 100, conçue pour optimiser les temps de cycle et réduire la consommation de produit. Les participants seront également formés à l’utilisation de Refinity, une plateforme numérique qui centralise la gestion des couleurs, les modules de formation et les outils de suivi d’activité.

Valoriser les jeunes talents

"Nous sommes fiers de continuer à soutenir les jeunes talents participant à WorldSkills afin de développer leurs compétences et d’en attirer de nouveaux vers l'industrie captivante de la réparation automobile. Notre partenariat industriel mondial contribue également à renforcer l'esprit de collaboration et à élever le niveau de formation des jeunes talents de l'industrie pour façonner un avenir plus durable", a déclaré Chris Titmarsh, vice-président senior, global automotive refinish coatings chez BASF.

Glasurit entend ainsi renforcer son ancrage dans la formation des jeunes peintres en carrosserie, un enjeu stratégique alors que la filière peine à attirer de nouvelles recrues. En soutenant WorldSkills, le groupe mise sur la valorisation des métiers techniques et l’élévation du niveau de qualification.

"Partout dans le monde, chaque jour, les membres de WorldSkills développent les ambitions et le talent de jeunes professionnels pour relever les défis majeurs de notre époque. Le leadership de Glasurit offre à nos jeunes talents l’accès aux meilleures ressources et équipements de l’industrie pour leur permettre d’exceller sur la scène mondiale", a souligné David Hoey, PDG de WorldSkills International. L’édition 2026 de la compétition se tiendra du 22 au 27 septembre à Shanghai (Chine).

La FNA défend réparateurs et consommateurs au Sénat

La FNA a demandé la mise en place d’un modèle automobile durable en s’appuyant sur les artisans indépendants. Le syndicat professionnel a défendu cette position le 9 avril 2025, devant la mission du Sénat consacrée à l'avenir de la filière automobile. "Les artisans de l’automobile sont le maillon vivant, enraciné et indispensable de la filière. Il est urgent de replacer les services automobiles au cœur de toutes les politiques publiques : formation, réparabilité, équité numérique, fiscalité et mobilités durables", leur a rappelé Aliou Sow, secrétaire général de la FNA.

Mieux tenir compte de l’après-vente

Au-delà de la défense des seuls artisans, les responsables syndicaux présents – Bruno Choix, Émilie Repusseau et Aliou Sow – ont défendu le principe de neutralité lors de la prise de décision sur les choix technologiques, en s'appuyant sur des données objectives, plutôt que sur des positions dogmatiques. Objectif : garantir l’intérêt de la majorité des automobilistes et la protection de l'environnement, à rebours de certaines décisions prises ces dernières années à Bruxelles et Paris. Un discours déjà tenu devant la Commission européenne, en mars dernier.

Partant de ce principe, les représentants de la fédération ont demandé que le rôle de l’après-vente soit mieux pris en compte dans les réformes orientant la filière – y compris dès la conception des véhicules. Cela, alors que jusqu’à maintenant les politiques nationales et européennes ont plutôt concentré leurs efforts sur la production de véhicules neufs (VN) et les "mobilités du futur"… En s'éloignant parfois de la réalité quotidienne des automobilistes.

Or, pour assurer la maintenance des véhicules et éviter que leur vieillissement n’entraîne une hausse de la pollution dès maintenant, l’organisation a souligné une nouvelle fois l’importance des artisans sur le terrain. "Nous demandons que les politiques publiques cessent d’ignorer les 140 000 entreprises artisanales de l’aval de la filière. Elles sont un maillon essentiel de la transition écologique et sociale. Sans elles, pas de mobilité durable, pas de réponse de proximité pour les Français", a martelé Bruno Choix, président de la branche Maintenance-Vente de la FNA.

Rôle croissant des réparateurs indépendants

Plus concrètement, l'organisation patronale rappelle que les réparateurs indépendants prennent en charge plus de 70 % des entrées en atelier de véhicules de plus de cinq ans. Ils endossent ainsi plus de 34 % du chiffre d'affaires du marché de l’après-vente (d'environ 19 milliards d'euros en 2024 d'après TCG Conseil/Mobilians). Enfin, ils bénéficient d'un taux de fidélisation de 85 % de la part des automobilistes.

De surcroît, à l'avenir, l’évolution du parc roulant devrait encore accentuer leur rôle dans le contexte de son électrification et de la transition écologique. Certains d'entre eux – notamment les carrossiers – commencent à prendre progressivement en charge les véhicules électriques (VE) dès aujourd'hui. Mais surtout, tous entretiendront et dépollueront encore les véhicules thermiques roulant bien après l'électrification intégrale des VN, programmée pour 2035…

En effet, la FNA rappelle que de multiples facteurs devraient encore accentuer le vieillissement du parc actuel. Ainsi, la hausse des prix des VN (de +45 % depuis 2015) les place hors de portée des bourses d’un nombre croissant de ménages, favorisant les VO. Tandis que les ventes de VE sont encore pénalisées par une fiscalité instable, des infrastructures de recharge insuffisantes (en logement collectif et en zone rurale), ainsi que par les incertitudes sur leur réparabilité et leur durée de vie.

Au nom du réalisme, la FNA réclame donc d'abord aux sénateurs de garantir la réparabilité réelle du parc roulant. Ensuite, le législateur devrait faciliter l’accès aux informations techniques des constructeurs et aux pièces détachées. Dans ces conditions, les réparateurs indépendants pourront continuer de réparer les véhicules, y compris ceux connectés et les électrifiés. On éviterait alors les effets pervers d’une concentration du marché dans les seuls réseaux des constructeurs.

Les leviers d’une transition énergétique réaliste

Parallèlement, l’organisation prône la création d’un indice de réparabilité spécifique à l’auto, notamment pour les VE. Celui-ci informerait les automobilistes sur la facilité à entretenir ou à réparer un véhicule plutôt que de le remplacer. En s’inspirant d’un projet semblable pour l’électronique grand public, on éviterait que la voiture devienne jetable et donc un "non-sens écologique".

Pour mettre en place un modèle automobile durable, la FNA recommande de réviser les incitations financières, les aides existantes et les réglementations. L’objectif est de donner les moyens aux artisans de monter en compétences, via la formation initiale et continue – en entretenant aussi une politique ambitieuse d'enseignement technique professionnel. D’après le syndicat, celle-ci constitue l’un des leviers incontournables – avec les aides à la réparation et à la recyclabilité des batteries – pour permettre aux artisans d’animer la transition énergétique.

Enfin, la FNA fait également partie des syndicats professionnels défendant une réforme des ZFE (zones à faibles émissions) plus pragmatique et soutenable. Celle-ci reposerait sur l'introduction d'un "éco-pass" certifiant les véhicules réparés et entretenus par des réparateurs qualifiés. Ceux-ci maintiendraient leurs performances environnementales à un niveau identique ou proche de celles de leur état neuf.

Enfin, la fédération salue la récente orientation, plus pragmatique, de la Commission européenne. D'après elle, si celle-ci confirme sa neutralité dans les choix technologiques, on pourrait même voir l'autorisation de la vente de véhicules utilisant des carburants de synthèse ou biocarburants, aux côtés de l’électrique après 2035.

Fort de son expérience de terrain, la FNA promeut le pragmatisme en demandant de laisser le choix aux consommateurs selon leurs moyens et besoins. Globalement, elle rappelle aux sénateurs la nécessité de stimuler toutes les filières industrielles dans une logique de synergie. Plus simplement, ce réalisme du syndicat semble viser à accorder les ambitions environnementales d'un côté, avec les limites techniques, budgétaires et contraintes de la société de l'autre… Juste du bon sens.

Diagnostic à distance : LKQ France déploie sa solution

Face à la complexité croissante des interventions électroniques sur les véhicules, LKQ France introduit un service de support à distance destiné aux ateliers. Baptisé LKQ Remote Support, ce dispositif permet aux réparateurs de bénéficier, en temps réel, de l’expertise de spécialistes en diagnostic électronique.

Un fonctionnement simplifié pour une prise en main immédiate

Le principe de fonctionnement repose sur une interface accessible : une fois l’outil branché sur la prise OBD du véhicule, une connexion Internet via un terminal (PC, tablette ou smartphone) suffit à déclencher la prestation. Un technicien spécialisé prend alors le relais à distance pour accompagner le réparateur dans des opérations telles que le diagnostic de pannes, la reprogrammation de calculateurs ou la réinitialisation de modules.

Ce support s’effectue via une fonction de chat intégrée, assurant un échange direct et progressif entre l’atelier et l’expert. La simplicité de mise en œuvre constitue un atout majeur pour les professionnels n’ayant pas accès en interne à ce type de compétences.

Présentation en avant-première dans le réseau AutoFirst

L’un des avantages de la solution réside dans sa large couverture du parc automobile. De nombreuses marques (Audi, BMW, Mercedes, Renault, Peugeot, Toyota, Volkswagen et bien d’autres) sont intégrées dans le périmètre des licences utilisées. Ce spectre élargi garantit une autonomie renforcée pour les réparateurs multimarques, sans avoir à investir dans des outils dédiés à chaque constructeur.

Le dispositif sera disponible dans le réseau de distributeurs du groupement, auprès de ses BPN. Ceux-ci assureront un relais de proximité pour équiper les ateliers, former les utilisateurs si besoin, et assurer le lien avec LKQ France. Le service est commercialisé sans abonnement : la tarification repose sur une facturation à l’usage, ce qui permet aux réparateurs de gérer leurs coûts au plus juste.

Avant son lancement officiel, prévu courant avril, LKQ Remote Support est présenté aux adhérents du réseau AutoFirst France, lors de réunions régionales organisées dans l’Hexagone.

En croissance, France Pare-Brise mise sur l'avenir

France Pare-Brise clôture l'année 2024 avec une croissance de 12,6 % de son chiffre d'affaires. Une nouvelle année réussie pour le spécialiste de la réparation de vitrage, qui a étendu son réseau. Il a en effet franchi le cap des 600 centres et l’adhésion de son 200e entrepreneur indépendant, pour atteindre un total de 640 points de vente à fin 2024. Ce sont ainsi 25 nouveaux centres et 48 points de proximité qui ont ouvert en 2024.

Le réseau a par ailleurs consolidé ses partenariats avec les compagnies d'assurance à travers le système d'agrément. "Nous travaillons main dans la main avec les assureurs pour maîtriser la charge financière, notamment en favorisant la réparation plutôt que le remplacement des vitrages lorsque c'est possible", souligne Grégoire Papillard, directeur général de France Pare-Brise.

L'an dernier, France Pare-Brise, via FPB formation, a dispensé quelque 5 000 sessions de formation à plus de 600 apprenants.

De nombreuses nouveautés en 2025

Pour 2025, France Pare-Brise lance une nouvelle campagne de communication afin de renforcer la visibilité et la notoriété de son réseau, en faisant appel à une agence spécialisée pour l'accompagner côté web, TV, radio ou encore réseaux sociaux.

Le spécialiste de la réparation de vitrage compte également accentuer sa stratégie de développement durable, avec notamment la mise en place d’un programme pilote impliquant 21 adhérents pour la réintroduction du verre usagé dans le processus de production. Il compte également lancer des tests en usine pour réduire la consommation de matières premières et d’énergie.

France Pare-Brise va aussi se servir de l'intelligence artificielle (IA) pour optimiser ses services et, par exemple, réduire les délais d'attente et optimiser la gestion des plannings des centres. Autre nouveauté : l'enseigne met en place une plateforme dédiée aux personnes sourdes et malentendantes pour son centre de relation client.

Point S renforce ses positions à La Réunion

Déjà représentée par deux centres sur l'île, l'enseigne lyonnaise vient de faire un sacré bond en avant à La Réunion en ajoutant cinq nouvelles adresses à son maillage local. Son expertise, ses solutions et sa notoriété ont séduit deux entrepreneurs locaux, en la personne de Stéphane Gonthier et Véronique Cazala. Ces derniers sont à la tête depuis une quinzaine d'années des entreprises familiales Genius Centre Auto et Mascareignes Pièces Auto.

Deux entités bien connues des Réunionnais puisqu'elles sont implantées sur le territoire depuis 36 ans ! Après avoir construit son histoire dans la pièce détachée puis dans l'entretien automobile et le montage de pneumatiques, l'entreprise s'est développée sous une autre enseigne jusqu'à compter cinq implantations. Mais en ce printemps 2025, la voici qui ouvre un nouveau chapitre de son histoire.

"Une nouvelle ère pour nos différents centres"

"Avec Point S, nous débutons une nouvelle ère pour nos différents centres, souligne Stéphane Gonthier. Depuis 2007, nous avons su développer l’image de notre entreprise en local. Nous souhaitons changer de dimension en nous appuyant sur l’expérience et la puissance d’un réseau international comme Point S. Nous bénéficions depuis d’un accompagnement sur mesure qui participe à anticiper au mieux les évolutions du secteur."

Situés à Saint-Paul, au Port, au Tampon, à la "Ligne des 400" et Saint-Pierre, ces centres s'étendent sur plus ou moins 500 m2. Animés par une trentaine de personnes, ils proposent l’ensemble des services et prestations d’entretien et de réparation (pneumatique, freinage, amortisseurs, vidange, révision, échappements, décalaminage, géométrie, embrayage, boîte de vitesses, distribution, précontrôle technique…).

SmartParts fait encore grandir Drive+

SmartParts poursuit sa fulgurante progression. L'entité créée par Nexus Automotive en 2023 pour déployer plus largement la marque exclusive du groupement, Drive+, a déjà largement étendu sa portée à plus de 80 membres et clients dans 50 pays.

Un catalogue qui s'étoffe

Lors du Business Forum de Nexus Automotive à Abou Dhabi, début avril, les dirigeants ont dévoilé une toute nouvelle gamme de batteries Drive+. Elle comprend des références pour VL et PL, et est segmentée en quatre catégories distinctes : Drive+ Platinum (AGM), Drive+ Performance (EFB), Drive+ Essential (SLI) et Drive+ Access (pour VU). La gamme comprend 61 références, couvrant 99 % de la demande du marché, couvrant aussi bien les voitures plus anciennes que les récents modèles hybrides.

Au total, le catalogue de Drive+ s'est enrichi de plus de 1 100 nouvelles références en 2024, pour en compter plus de 11 000 à l'heure actuelle. Un nombre qui devrait continuer de croître en 2025.

"2024 a été une année exceptionnelle pour SmartParts. Avec des ventes qui ont plus que doublé par rapport à l'année dernière, cette croissance reflète le fort engagement des membres de Nexus, la puissance de la marque Drive+ et le dévouement de notre équipe. L'étape clé pour 2025 sera le lancement de Drive+ en Amérique du Nord, ce qui renforcera encore sa position en tant que marque mondiale du marché des pièces détachées réservée aux membres de Nexus", commente Pascal Popis, CEO de SmartParts.

Déploiement en Amérique du Nord

Autre nouvelle annoncée aux Émirats arabes unis : le déploiement de Drive+ en Amérique du Nord pour cette année 2025. Dans un premier temps, une gamme de châssis de 13 700 pièces y sera introduite. D'autres lignes de produits suivront dans les 18 prochains mois.

"Comme dans d'autres régions, le vieillissement du parc automobile en Amérique du Nord qui atteint aujourd'hui une moyenne de près de treize ans – stimule la demande de produits d'entrée de gamme. Drive+ est le choix naturel des membres de Nexus Amérique du Nord. Cette initiative commune marque une étape clé dans l'histoire de Nexus North America", indique Robert Roos, président d'APSG et de Nexus Amérique du Nord.

Trois équilibreuses, trois spécificités

Muller Automotive mise sur l'automatisation

Parmi les cinq équilibreuses présentes dans son catalogue, Muller Automotive mise notamment sur la MEQ440L. Malgré son châssis compact, la machine peut accueillir des roues jusqu’à 75 kg. Elle est dotée d’un capot de protection avec démarrage automatique de la mesure. L’utilisateur n’a qu’à mettre la roue sur l’équilibreuse et baisser le capot. Il obtient directement les mesures sans avoir besoin d’effectuer d’opération manuelle : pige de déport et diamètre de jante sont automatiques, et la largeur de jante est calculée par le sonar virtuel.

L’équilibreuse est par ailleurs dotée d’un freinage automatique électromagnétique à l’approche du point de pose, et d’une recherche avec approche vers le point de pose de la masse. L’équipement contient douze compartiments de rangement, et est fourni avec un kit de serrage automatique rapide, une pince à masse et masse d’étalonnage.

 

L'équilibreuse confortable par Clas

L'équilibreuse "la plus perfectionnée de Clas" selon Hervé Gaftarnik, directeur pôle produits et services, est la EQ2100. Il s’agit d’une automatique 3D avec affichage digital et pointeur laser. Elle assure une mesure automatique des trois paramètres pour un équilibrage précis et rapide des roues de VL, VUL et 4x4. Neuf programmes sont intégrés pour permettre à l’utilisateur de travailler sur n’importe quel type de jante.

L’optimisation du balourd et le programme masses cachées sont intégrés. L’équilibrage peut être effectué en mode dynamique ou statique, et la machine peut supporter des roues d’un poids atteignant 70 kg. Pour plus de confort, l’équilibreuse est dotée d’un frein électromagnétique verrouillable pour stopper la roue au point précis à équilibrer dans les programmes ALS. Le laser de précision et une lumière s’activent automatiquement pour un collage des plus précis, sans risque de résiduel ni de gaspillage de plomb.

 

Provac : bien plus qu'une équilibreuse

Sous la marque Hunter, Provac (groupe PAC) propose un équipement aux performances qui se veulent incomparables. La Road Force Elite (RFE20BLK) est plus qu’une équilibreuse : elle détecte des problèmes de vibrations que les autres machines ne décèlent pas. Elle bénéficie de la technologie Smartweight, qui permet un meilleur équilibrage et un gain de masse de 30 % par rapport aux autres équilibreuses de la gamme. Les économies sont visibles à chaque lancer sur l’écran de 22 pouces, tactile et incassable.

La Road Force Elite est à la fois extrêmement résistante et d’une grande productivité. Le poids maximum de pneu supporté est de 79 kg, et la force d’appui du rouleau de charge atteint 560 kg. Toutes les mesures se font rapidement et automatiquement. La machine contrôle également la précision du centrage. Un kit de dix bagues (pour alésage de 53,3 à 135,3 mm) et le rangement sont fournis d’origine. Provac annonce un cycle complet en une minute et dix secondes, incluant la prise et remise au sol de roue.

Les équilibreuses en mode automatique

Un pneu n’est jamais parfait à son arrivée en atelier. "Il arrive souvent, lors du montage, qu’il y ait un léger déséquilibre dans le pneu ou la roue. Ce léger balourd peut provenir de la mauvaise répartition des masses", résume Nicolas Mignardot, directeur marketing de Muller Automotive. L’équilibreuse doit alors le corriger, pour éviter notamment les tremblements de volant à haute vitesse et des sautillements sur la route.

Un paradoxe apparaît cependant entre les chiffres de vente de ces équipements et les tendances observées sur le terrain. Selon le Gieg (Groupe des industries d’équipement de garage), 2 849 équilibreuses ont été vendues en 2024, contre 3 726 unités en 2021… Pourtant, les professionnels du secteur sont unanimes : la demande ne faiblit pas.

Directeur commercial de Provac, Sylvain Estrade confirme : "Du côté des centres autos et des pneumaticiens, ce marché demeure très actif, et j’ai l’impression que les MRA s’équipent de plus en plus. Et pour cause : le pneu fait partie des prestations indispensables à l’avenir, en raison de l’électrification du parc."

Une automatisation au service des ateliers

Si les ventes en volume ralentissent légèrement, c’est aussi parce que ces équipements s’avèrent plus durables. Toutefois, leur durée de vie dépend grandement du rythme d’utilisation. "Un petit garage peut la garder 10 à 15 ans. Dans un centre auto où l’utilisation est intensive, la machine aura déjà bien vécu au bout de 4 à 5 ans", estime Nicolas Mignardot.

Chez Provac, on suppose que certains garages tardent parfois à renouveler leurs machines, jugeant l’équilibrage acceptable même avec des équipements vieillissants. Le prix peut fortement varier d’un modèle basique à un équipement haut de gamme, de l'ordre de 1 à 10. Plus l’investissement est élevé, plus l’automatisation, la précision et la polyvalence des équilibreuses augmentent. "Pour des roues larges ou destinées à des véhicules sportifs, il est nécessaire d’utiliser des machines plus performantes", complète Nicolas Mignardot.

Selon Hervé Gaftarnik, directeur du pôle produits et services de Clas, on peut distinguer trois typologies d’appareils sur le marché : "Les modèles obsolètes sans option particulière, ceux intermédiaires avec quelques prises de mesures automatiques, et les versions entièrement automatisées." Aujourd’hui, la facilité d’utilisation est primordiale, en raison du fort turnover en atelier. "L’équilibrage est souvent confié aux apprentis ou aux nouveaux arrivants car cette intervention est peu rémunératrice. Il faut donc privilégier des équipements intuitifs", recommande Hervé Gaftarnik.

Dès septembre 2025, Clas dévoilera d’ailleurs une équilibreuse entièrement automatique, capable notamment d’effectuer les mesures sous le capot, limitant les risques d’erreur humaine et optimisant les performances. Les modèles les plus avancés exigent simplement de fermer le capot et de placer les masses selon les indications fournies par la machine, offrant un réel gain de temps et une meilleure rentabilité aux ateliers.

Toujours plus d'accessoires

L’automatisation n’est pas le seul argument de différenciation. Nicolas Mignardot liste d’autres éléments attractifs : "Affichage vidéo, positionnement laser des masses, optimisation de la quantité de masses utilisées…" L’ergonomie joue également un rôle essentiel. "Nous observons une demande croissante pour les accessoires visant à réduire les troubles musculosquelettiques, comme les lève-roues semi-automatiques qui facilitent grandement le quotidien", souligne Hervé Gaftarnik.

Et malgré des chiffres en baisse, l’avenir reste prometteur pour ces équipements. "Les voitures sont de plus en plus silencieuses, on est donc plus sensible aux vibrations. Il ne faut pas ignorer cette prestation", conclut Sylvain Estrade.

Défaillances d’entreprises 2025 : toujours nombreuses dans les services automobiles

Au premier trimestre 2025, le nombre d’ouvertures de procédures de sauvegarde, de redressements et de liquidations judiciaires est resté élevé dans le secteur automobile, selon l’observatoire d’Altares. Son dernier bilan révèle que 723 défaillances ont été enregistrées sur cette période pour la branche du commerce et de la réparation de véhicules. Soit une progression de 8,1 % par rapport à la même période en 2024.

Le taux de liquidations judiciaires dans les services auto sur cette période atteint 74,1 %. Elle est donc supérieure à la moyenne nationale des entreprises, tous secteurs économiques confondus. En effet, sur l’ensemble des 17 845 défaillances globales, 69,5 % mettent définitivement la clef sous la porte.

L'automobile reste en difficulté

Ce nombre global de défaillances reste nettement supérieur à la moyenne de 15 300 sur ces quinze dernières années. Celles-ci menacent aujourd’hui 71 000 emplois dans l’économie française, niveau inédit depuis la crise financière de 2009 (avec 73 000 emplois concernés à l’époque). Cependant, cette hausse globale de 4,4 % des défaillances au premier trimestre 2025 est la plus faible depuis quatre ans.

Dans le détail du secteur automobile, neuf entreprises ont été placées en procédure de sauvegarde dans les trois premiers mois de l’année (contre six au même moment en 2024). Tandis que 178 ont entamé un redressement judiciaire (contre 151 l’an dernier) et 536 cessent définitivement leurs activités (contre 512 précédemment).

Ce nombre de défaillances place toujours l’automobile parmi les secteurs subissant une situation difficile, commente Altares. Cela, alors que le cabinet note que les activités à destination des consommateurs s’orientent bien. Le secteur du bâtiment résiste également, voire commence à rebondir… Peut-être avant une décrue des faillites.

En effet, ces derniers mois ont vu plusieurs records de défaillances. Ainsi, celles-ci ont augmenté de +29 % à la fin mars 2024, par rapport à la même période en 2023. Elles avaient alors déjà bondi de +53 %. Toutefois, depuis six mois, ces défaillances semblent se stabiliser à un niveau élevé de 68 000 sur douze mois glissants.

Certains secteurs à nouveau dans le vert

"Ce premier trimestre n’a pas encore permis de voir le nombre des défaillances d'entreprises reculer, mais l’orage s’éloigne même si des nuages persistants nous invitent à rester prudents et patients, commente Thierry Million, directeur des études Altares. Comme attendu, la sinistralité entrepreneuriale est circonscrite depuis six mois autour de 68 000 défauts. Une stabilité portée en ce début d’année par les plus petites structures comptant moins de trois salariés. Les plus grandes, au-delà de 100 salariés, accusent de leur côté une forte dégradation qui pèse lourdement sur l’emploi".

L'analyste est conforté par plusieurs secteurs, qui passent à nouveau dans le vert. Il s'agit notamment d'activités du BtoC, comme l’habillement (-15 %). Celui-ci tire vers le haut le commerce de gros de textile-habillement (-19 %) et sa fabrication (-22 %). A contrario, les grandes PME et ETI peinent encore, ainsi que les activités BtoB.

Cependant, Thierry Million souligne que "dans un contexte politique, économique et géopolitique déjà compliqué, les annonces du président américain troublent davantage les perspectives économiques". Le démarrage de la guerre commerciale lancée par les États-Unis bouleverse les prévisions de performances financières, d'investissements et d'emplois dans les entreprises. D'après lui, "la supply chain va être challengée et les trésoreries très sollicitées. La gestion du cash avait sonné comme une évidence depuis la Covid et la hausse des taux ; il va falloir pourtant redoubler d’efforts sur cette question pour tenir et sécuriser sa croissance".

AAG : Grand Est Metz ouvre un nouveau chapitre

L'attente fut longue mais elle en valait la peine. Depuis quelques semaines, l’équipe de la plateforme de Metz (57) du groupe Alliance Automotive a définitivement pris possession de son nouvel entrepôt. Une bouffée d’air pour les 65 membres permanents de l ’entreprise. "Ce déménagement est la concrétisation d’un projet qui aura mis cinq ans à voir le jour", resitue Éric Jullien, directeur opérationnel région Est et Nord d’AAG, également à la tête des sites strasbourgeois et lillois du groupe. "C’est une étape très importante pour notre développement et pour nos équipes."

Dans le vaste écosystème du groupement détenu par GPC, Grand Est Metz occupe une place singulière. Première plateforme régionale de l’Hexagone chez AAG avec un chiffre d’affaires de 65 millions d’euros, elle a aussi la particularité d’assumer un rôle de plateforme nationale sur certains produits (pneumatiques, batteries, lubrifiants, produits de peinture avec la marque 3M…) pour un montant additionnel d’environ 30 millions d’euros.

Ce rôle pivot tout autant que son savoir-faire lui ont permis de se développer année après année malgré les turbulences secouant le marché de la rechange. Mais la croissance de son activité se heurtait aux limites d’un outil logistique plus vraiment adapté.

Depuis près de dix ans que cette rubrique existe, le J2R a emmené ses lecteurs dans les coulisses de multiples plateformes mais aucune, des plus anciennes aux plus récentes, ne présentait la configuration de Grand Est Metz. Lorsqu’Éric Jullien nous a reçus début décembre, il a tenu à nous faire découvrir ses deux mondes pour que l’immersion soit totale.

Un déménagement qui s'imposait

L’implantation locale d’AAG résulte en réalité d’un ancien héritage. Le groupement y a posé ses valises il y a une quinzaine d’années après avoir repris le groupe TPA, dirigé par Jean-Pierre Treize et historiquement installé à Woippy, dans la première couronne messine. Idéalement situé avec l’autoroute A31 à proximité immédiate et l’A4 non loin de là, l’entrepôt initial est devenu bien trop petit au fil du temps, obligeant sa direction à le dupliquer.

Ces dernières années, Grand Est Metz exploitait ainsi au sein de sa zone d’activité cinq cellules, dont certaines séparées de quelques mètres. Une situation kafkaïenne qui contraignait l’équipe à affecter telle ou telle famille dans telle ou telle cellule avant de tout rassembler à un seul endroit pour finaliser et expédier les commandes.

En suivant Éric Jullien, on tourne à gauche, à droite, on monte, on descend et même avec un bon sens de l’orientation, on finit par se perdre dans ce dédale d’allées… Que la plateforme ait confirmé sa croissance au fil des exercices, avec cette organisation où même un GPS se perdrait, est tout simplement prodigieux. Mais les miracles ne durent qu’un temps. Pour continuer de grandir, le responsable savait qu’un déménagement s’imposait.

Entre l’idée et sa concrétisation, le chemin a été long. Trouver l’emplacement, imaginer le bâtiment, convaincre la direction d’AAG, ne perdre aucun salarié en route (un point crucial dans la réflexion, nous y reviendrons) constituaient autant de défis. "Il fallait que toutes les planètes s’alignent, et c’est ce qui s’est passé il y a deux ans et demi." Le temps de la réflexion laisse alors place à celui de la construction.

Donner envie aux équipes

L’implantation choisie se trouve à Ennery, une dizaine de minutes plus au nord. Faute de place à Woippy, Grand Est Metz y exploitait déjà un bâtiment dédié au stockage national. Dans le cadre de cette réorganisation, cette activité a été déménagée 500 mètres plus loin au sein d’une plateforme de 5 000 m², tandis que celle initiale d’Ennery a été agrandie.

Dans sa nouvelle configuration, la plateforme s’étend donc sur 8 500 m² développés. Soit une surface équivalente à celle de Woippy mais qui, d’un seul tenant, permettra d’augmenter sensiblement un stock qui plafonnait à 40 000 références. Pour Éric Jullien, l’intérêt de cette évolution est aussi ailleurs. Précis sur les chiffres, le dirigeant n’a de cesse de les rattacher à celles et ceux qui font vivre la structure. On n’est rien sans les autres, et cela se confirme à Metz.

"Les conditions de travail étaient quand même très dégradées, consent-il. À Ennery, on va pouvoir pérenniser notre croissance, mais aussi donner envie à nos équipes de venir travailler." Le sujet n’a rien d’anodin tant la concurrence est forte dans le département. Amazon y exploite l’une de ses plus grandes plateformes européennes (sur 150 000 m²) ; Ikea, Chaussea ou encore Lidl y sont également installés ; sans compter le Luxembourg voisin qui, avec des salaires 20 % plus élevés et des charges 20 % moins lourdes, capte une partie des talents.

Et parce que le salaire ne fait pas tout, la plateforme chouchoute les siens. Café gratuit, alimentation moins onéreuse qu’au supermarché, carte cadeau en fin d’année, chèques-vacances… "Notre but est d’amener du service à nos clients, mais notre richesse pour l’atteindre tient dans l’humain", formule Éric Jullien.

L'exigence du service

Au quotidien, cet homme-orchestre du Grand Est sait pouvoir compter sur tous ses collaborateurs. "Chacun joue un rôle déterminant dans notre réussite", dit-il. Il se repose également beaucoup sur ses responsables de site. À Metz, c’est Anne-Sophie Zunker qui est quotidiennement aux manettes.

Au moment de notre visite, le duo Jullien-Zunker poursuit le transfert de ses stocks. Pour que ce déménagement soit imperceptible pour les clients, l’équipe de la plateforme a été renforcée provisoirement par une trentaine de membres qui, chaque nuit entre 22h et 6h, ont basculé petit à petit les références d’un site à l’autre. Ces allers-retours se sont terminés fin janvier.

C’est ainsi que Grand Est Metz a ouvert ce nouveau chapitre de son histoire. Sur un vaste territoire allant de Lyon à Strasbourg en passant par Saint-Quentin, la plateforme est capable de livrer ses clients en J+1 ou H+4, en plaçant l’exigence du service au plus haut. "On achète tous les mêmes produits et on les commercialise tous, plus ou moins, aux mêmes prix. La différence doit donc se faire ailleurs", confirme Éric Jullien.

Qualité des préparations, ponctualité des livraisons, gestion fine des retours, pôle ADV optimisé (avec notamment un responsable technique) sont autant d’atouts dans la manche de la plateforme. Avec son savoir-faire, son outil dernier cri et l’investissement de ses équipes, Grand Est Metz peut voir l’avenir sereinement. Le meilleur est à écrire.

Vulco se renouvelle pour s’imposer sur le marché

Sur un marché de plus en plus exigeant, Vulco confirme son agilité. L’enseigne de pneumaticiens adossée à Goodyear a réalisé en 2024 une performance supérieure à la moyenne du secteur. Les adhérents ont enregistré une hausse des volumes de pneumatiques de 1,5 % sur le segment tourisme (TC4) et de 2,8 % sur le poids lourd (PL). En parallèle, l’activité entretien-réparation poursuit sa montée en puissance avec un chiffre d’affaires en progression de 3,8 % sur les pièces.

Un réseau en pleine mutation

Ces résultats sont le fruit d'un dur labeur. Depuis deux ans, Vulco a en effet lancé plusieurs chantiers structurants. En 2024, 27 nouveaux sites ont été rénovés selon la nouvelle identité visuelle et les standards actualisés de l’enseigne, portant le total à 70 agences modernisées. Une dynamique soutenue par l’ouverture de nouveaux centres dans des zones clés comme le Grand Est, l’Île-de-France, la Bretagne ou encore les Pays de la Loire.

Mais la transformation est aussi à échelle humaine : dix nouveaux chefs d’entreprise, âgés en moyenne de 32 ans, ont rejoint le réseau. Ce renouvellement générationnel illustre l’attractivité croissante du modèle Vulco, qui séduit de jeunes entrepreneurs à la recherche de perspectives solides.

Nouveaux services, nouvelle visibilité

Parallèlement à cette modernisation, Vulco a renforcé son positionnement à travers des actions ciblées de diversification et de communication. L’accord signé avec Mondial Pare-Brise sur le vitrage élargit le champ de ses services. Côté marketing, l’enseigne a multiplié les initiatives : partenaire technique du Championnat de France de camions, participation aux grands rendez-vous du secteur (Flotauto, SIM, JDL Expo…), visibilité accrue sur tous les fronts.

Cette stratégie de valorisation se poursuivra en 2025 avec la présence annoncée du réseau à Dépann’Expo et Solutrans. "La feuille de route pour gagner dans un marché concurrentiel est tracée : se différencier par la qualité du service, l'innovation constante et une offre attractive pour les clients", conclut Vulco.

Clas : l'entretien des boîtes de vitesses automatiques sans effort

Plus les années passent, plus le parc équipé en boîtes de vitesses automatiques augmente. Les véhicules équipés représenteraient environ un tiers du parc roulant, et cela devrait monter à 50 % en 2030. L'entretien de cet organe majeur devient encore plus important.

"Le rôle de l'huile dans une boîte de vitesses automatique est fondamental. Grâce à un entretien préventif approprié, la majorité des problèmes peuvent être évités et notamment la panne sur cet organe difficilement réparable et dont le remplacement est coûteux", précise Mathieu Dessimoulie, expert technique chez Clas. Le spécialiste de l'outillage et de l'équipement d'atelier met alors en avant sa station d'entretien de boîte de vitesses automatique.

Travail en temps masqué

Cette station assistée a été conçue pour permettre un nettoyage de la totalité de l'intérieur de la boîte de vitesses automatique, sans aucun démontage et en tout automatique. Alors qu'une vidange traditionnelle par gravité n'élimine que 60 % des résidus. Cette machine se veut ergonomique et pilotable à distance grâce à sa tablette tactile amovible incluse. Elle permet un travail en temps masqué pour optimiser le temps en atelier. Un avertisseur lumineux permet de garder un œil à distance sur l’avancée de la vidange.

L'équipement est vendu avec deux tiroirs intégrés qui abritent 24 jeux de raccords hydrauliques. Ces derniers sont compatibles avec la majorité des véhicules du marché français. Ces flexibles peuvent être indifféremment connectés à l’entrée ou à la sortie de la boîte de vitesses. C’est ensuite la station qui détecte le sens de circulation pour faciliter les branchements et éviter tout risque d’erreur lors de leur mise en place.

"Les réparateurs sont encore nombreux à être réticents à entreprendre l’entretien des boîtes de vitesses automatiques de leurs clients, mais c’est une transition nécessaire pour répondre à la demande et ne plus manquer d’opportunités commerciales", conclut Mathieu Dessimoulie.

Partenariat exclusif entre 123 Pare-Brise et Feu Vert

123 Pare-Brise et Feu Vert annoncent le début d'un partenariat exclusif depuis le 15 avril 2025. Celui-ci vise à faciliter la prise en charge des pare-brise endommagés. Concrètement, 123 Pare-Brise prend en charge, dans les meilleurs délais, l’organisation de la réparation ou le remplacement de vitrage pour un pare-brise endommagé identifié dans un centre Feu Vert.

Ce nouveau service permet aux clients Feu Vert de bénéficier de l’ensemble des avantages proposés par 123 Pare-Brise. Cela comprend notamment l'accompagnement du réseau dans les démarches avec l’assurance, mais aussi le "zéro reste à charge", la franchise offerte ou prise en charge, ou encore la mise à disposition d’un véhicule de courtoisie.

Une trentaine de centres concernés

Dans un premier temps, une trentaine de centres Feu Vert (franchisés et succursales) mettent en place ce nouveau service. Ce dernier sera étendu progressivement à l'ensemble du réseau.

"Ce partenariat avec Feu Vert nous permet de renforcer notre ancrage dans le secteur de la réparation automobile et de faire rayonner davantage notre marque auprès des automobilistes. Nous appuyer sur la notoriété et la proximité du réseau Feu Vert était une évidence pour faciliter l’accès à nos services tout en gagnant en visibilité", commente Ludovic Vaesken, directeur du réseau 123 Pare-Brise.

En proposant directement dans nos centres le service expert de 123 Pare-Brise, nous facilitons la vie à nos clients : ils gagnent du temps, n’ont plus à multiplier les démarches, et peuvent faire réparer leur pare-brise rapidement et en toute confiance. C’est aussi une manière d’agir rapidement pour leur sécurité : nous les aidons à détecter les impacts ou fissures sur leur pare-brise et leur apportons immédiatement une solution fiable et professionnelle", ajoute Eric Viau, directeur du réseau Feu Vert.

LKQ Europe : Sébastien Vanderperre va prendre la tête de la région Benelux-France

Après le départ d'Alex Gelbcke chez ZF Aftermarket, LKQ Europe nomme son nouveau CEO pour la région Benelux-France. Il s'agit de Sébastien Vanderperre. Il prendra ses fonctions le 1er mai 2025.

Sébastien Vanderperre dispose de plus de 20 ans d’expérience dans le secteur de l’après-vente automobile, et notamment dans le pneumatique. Il arrive de chez Bridgestone où il était director of consumer tires. Auparavant, il a également occupé plusieurs postes de direction à l’international chez Continental.

"Je suis ravi de rejoindre LKQ à un moment aussi intéressant, tant pour l’entreprise que pour le marché européen de l’après-vente dans son ensemble. J’ai longtemps admiré la vision de LKQ, son orientation client et son engagement envers l’innovation et l’investissement. C’est une formidable opportunité de prendre la tête d’une région à la fois dynamique et performante, portée par une équipe talentueuse et des bases solides. Je suis impatient de me mettre au travail et de contribuer au succès continu de LKQ Europe", commente Sébastien Vanderperre.

"En phase avec notre stratégie européenne élargie"

"La nomination de Sébastien est un atout majeur pour notre entreprise dans les régions France et Benelux. Il apporte une connaissance approfondie du secteur automobile et du pneu, un solide sens commercial ainsi qu’une vaste expérience dans la conduite de transformations à grande échelle dans le cadre d’opérations complexes à l’échelle internationale", se félicite Andy Hamilton, président et executive managing director de LKQ Europe.

Il ajoute : "Son style de leadership, son esprit entrepreneurial et sa vision internationale sont parfaitement en phase avec notre stratégie européenne élargie : accompagner les ateliers face aux défis de demain en investissant dans nos réseaux de concepts, la formation et notre offre de produits, tout en simplifiant nos structures afin d’obtenir de meilleurs résultats pour nos clients."

Autodoc Pro désormais accessible dans toute la France

Une nouvelle étape décisive pour Autodoc. Lancée lors d'Equip Auto 2022, son offre Pro n'a cessé de rencontrer du succès depuis lors, et est désormais accessible pour les quelque 40 000 garages de France. Une couverture nationale complète permise par un réseau étoffé avec 106 agents de service sur le terrain. Fin 2024, quelque 19 000 réparateurs étaient déjà connectés à Autodoc Pro.

La promesse d'Autodoc Pro est d'allier vente en ligne et proximité. Son catalogue aux quelque 6,6 millions de références fait office d'atout majeur. Trois catégories de produits en "drop shipping" ont d'ailleurs fait récemment leur apparition : les lubrifiants, les pneumatiques et les batteries, qui sont directement expédiés depuis les entrepôts logistiques des fournisseurs partenaires.

Une équipe de 140 personnes

Autodoc peut aussi s'appuyer sur une équipe de près de 140 personnes en France, dont plus de 90 % sont sur le terrain pour assurer le suivi quotidien, la gestion des retours, la transmission des besoins et l’information continue auprès des garages.

Par ailleurs, de nouvelles fonctionnalités ont encore été déployées sur la plateforme Autodoc Pro. En plus du prélèvement SEPA, le paiement par carte bancaire et le paiement à échéance (30 jours fin de mois) sont disponibles. La recherche de pièces a été simplifiée pour que l'utilisateur sache si la pièce est compatible avec le véhicule.

"Atteindre une couverture nationale complète est le résultat concret de notre engagement personnalisé auprès des professionnels. Cela consacre notre approche phygitale unique fondée sur la proximité et l’écoute terrain. Grâce à nos agents de service, nous faisons remonter les attentes, gérons les retours et améliorons en continu notre plateforme pour coller aux besoins des garagistes", conclut Mustapha El Moridi, directeur France d’Autodoc Pro.

Mickaël Montarou, Doyen Auto : "La marque Requal est un levier stratégique"

Le Journal de la Rechange et de la Réparation : La convention annuelle de Doyen Auto France s’est tenue à Malte en janvier dernier. Quelles annonces avez-vous faites à vos distributeurs à cette occasion ?

Mickaël Montarou : Cette convention nous a permis de réunir nos distributeurs et réparateurs français, avec près de 300 participants présents, soit environ 90 % des distributeurs API et 60 % des réparateurs 1,2,3 AutoService, ainsi que certains de nos garages sous concept Omnitech. Nous avons également accueilli une quinzaine de fournisseurs partenaires.

Cette rencontre était l’occasion de faire un point d’avancement sur notre plan stratégique Move Up, présenté fin septembre 2023 en Sardaigne lors de notre convention internationale, tout en renforçant les liens avec nos partenaires. En termes d’annonces, nous avons souligné notre excellent bilan de développement réseau, avec 12 nouveaux adhérents en 2024, portant notre réseau à 70 distributeurs API en France.

Cette croissance témoigne d’une réelle dynamique et d’une confiance renouvelée de la part de nos adhérents. Nous avons notamment accueilli des distributeurs venant d’autres groupements et transformé des distributeurs en API à travers nos partenaires-investisseurs, dont des groupes de distribution automobile. Au cours de la convention, l’accent a aussi été mis sur l’élargissement de nos gammes de produits premium et de notre marque Requal, avec 1 500 nouvelles références créées en 2024.

L’objectif est d’atteindre 15 000 références d’ici fin 2027. Enfin, nous avons présenté notre plan de développement logistique, avec l’extension récente de nos plateformes de Lille et de Lyon ainsi que les investissements prévus à Seneffe, en Belgique, où nous comptons plus de 120 000 références. L’objectif principal est d’améliorer encore davantage la disponibilité de nos produits en développant notamment le cross-dock avec nos fournisseurs.

Par exemple, avec nos partenaires Febi et Sinatec, nous avons ouvert 100 000 références à nos distributeurs. C’est un vrai plus. Nous avons terminé la plénière en confirmant notre participation au salon Equip Auto, en octobre, avec un stand encore plus important qu’en 2022, lors de la dernière édition à Paris.

 

J2R : Quels objectifs de taux de service vous êtes-vous fixés pour votre plateforme de Seneffe ?

Patrice Astor : Nous visons un taux de service minimal de 96 %. Fin 2024 et début 2025, nous en étions déjà proches. Cette amélioration du taux de disponibilité est un travail commun que nous menons en étroite collaboration avec nos partenaires. Nos équipes logistiques échangent chaque mois avec une vingtaine d’équipementiers afin de garantir une disponibilité optimale et rapide des pièces.

 

J2R : Lors du séminaire, vous avez également annoncé la création de postes d’animateurs réseaux. Quel sera concrètement leur rôle ?

M. M. : Nos animateurs auront quatre missions principales. La première consiste à accompagner et à développer les adhérents existants en les aidant à se professionnaliser davantage, notamment à travers des formations techniques et l’utilisation optimale des outils mis à leur disposition. La deuxième mission est d’accroître le nombre de garages affiliés à nos concepts 1,2,3 AutoService et Omnitech, en collaboration étroite avec les distributeurs API, renforçant ainsi cette relation de proximité essentielle. Ensuite, ils devront créer et coordonner un réseau d’animateurs ou de référents garage chez les distributeurs API. Enfin, leur quatrième mission sera de contribuer activement à l’amélioration continue de notre offre et de nos solutions.

 

J2R : L’objectif des 100 points de vente API en France d’ici 2027 est-il toujours à l’ordre du jour ?

P. A. : Absolument. Cet objectif s’inscrit dans un travail de fond que nous menons depuis maintenant trois ans. Le seuil symbolique des 100 points de vente est important, mais l’essentiel reste l’amélioration qualitative de notre maillage. Nous souhaitons travailler avec des distributeurs structurés et développer notre présence dans tous les territoires, y compris les Dom-Tom.

 

J2R : Lors de la dernière convention internationale, vous aviez évoqué la création du concept API Comptoir. Où en êtes-vous aujourd’hui ?

M. M. : Ce concept existe bel et bien aujourd’hui, et il est actuellement proposé à nos distributeurs API. Il s’agit d’un format de magasin de taille réduite, avec un stock allégé, particulièrement adapté à une implantation rapide en zone urbaine dans l’objectif de compléter le maillage de distributeurs.

Mais, comme le soulignait Patrice, ce concept n’est pas notre priorité actuelle, notre ambition principale restant la conversion de distributeurs existants en magasins API traditionnels. API Comptoir s’adresse surtout à des professionnels déjà implantés cherchant un complément d’activité en centre-ville.

 

J2R : La marque Requal semble prendre de l’ampleur dans votre stratégie. Quelle place occupe-t-elle précisément ?

M. M. : Nous poursuivons activement le développement de la marque Requal par l’extension de ses gammes. La demande pour cette marque est très forte, notamment en raison du contexte actuel marqué par l’inflation et le vieillissement du parc automobile. C’est également un levier stratégique clé pour convaincre les distributeurs de rejoindre notre réseau API. Une MDD forte fait aujourd’hui la différence sur le marché.

 

 

J2R : Où en êtes-vous des réflexions engagées sur des offres dédiées au pneumatique et à la carrosserie-peinture ?

M. M. : Concernant le pneumatique, nous avons totalement repensé notre offre en termes de conditions commerciales et de logistique, avec la possibilité d’un dépannage rapide dans certaines régions. Actuellement testée par certains de nos distributeurs API et filiales, elle devrait être lancée cette année.

Pour la carrosserie, nous avons également mis au point une solution en phase de test, mais elle n’est pas à un stade aussi avancé que pour le pneumatique. Ce segment de marché reste toutefois une activité complémentaire pour nos distributeurs, qui ne deviendront pas des spécialistes dans ce domaine. Notre culture sur la pièce mécanique reste très importante.

P. A. : Certains distributeurs considèrent désormais sérieusement le pneumatique comme une réelle opportunité commerciale. Nous avons quelques distributeurs qui travaillent ce produit en crossdock, mais développer ce business implique de disposer d’un vrai stock. Nous avons justement développé une offre adaptée à leurs besoins avec un bon partenaire, des prix cohérents et une logistique solide.

 

J2R : Vous avez récemment renforcé l’offre d’outils techniques avec Campus Doyen et Omnitech. Quels sont les premiers retours des réparateurs ?

M. M. : Il faut distinguer le Campus Doyen, officiellement lancé fin avril, et Omnitech, notre concept technique dédié aux nouvelles technologies. Les retours sur Omnitech sont excellents, tant pour la hotline que pour le diagnostic à distance. L’usage de ces outils croît rapidement, entraînant une hausse significative du nombre de garages sous ce concept. En 18 mois environ, nous avons ouvert plus de 200 Omnitech sur nos trois pays.

 

J2R : Vous êtes à mi-parcours du plan Move Up 2027. Quels défis restent à relever et où souhaitez-vous voir Doyen Auto à cette échéance ?

P. A. : Nous sommes satisfaits des avancées réalisées conformément à notre feuille de route. Campus Doyen sera lancé en avril, et nous aurons bientôt finalisé la refonte complète des sites internet de nos réparateurs 1,2,3 AutoService. Si le développement du réseau API a pris un peu plus de temps que prévu, la dynamique reste excellente.

Nous bénéficions d’une véritable reconnaissance sur le marché, en particulier chez les distributeurs de taille intermédiaire, et d’une grande fidélité de nos partenaires API. Notre stratégie s’inscrit dans la durée, avec le soutien du groupe PHE, et cette vision à long terme constitue notre principal atout pour continuer à progresser.

Sandrine Oueslati, la force de caractère

Avec elle, tout va plus vite. Souvent dans le meilleur et parfois dans le pire. À la tête du garage SH Automobiles, à Fontenay-lès-Briis (91), Sandrine Oueslati est une femme singulière. Sans avoir grandi dans un atelier ni baigné dans le monde de l’automobile, la Francilienne a pourtant su s’y faire sa place, avec force et conviction.

Son attrait pour la mécanique se révèle dès l’adolescence, lors d’un stage découverte dans un garage Renault. Un déclic. Dès lors, elle s’investit pleinement dans cette voie, obtenant un BEP puis un Bac Pro en apprentissage. Son talent est rapidement reconnu : elle décroche même le titre de Meilleure Apprentie de France, une expérience qu’elle qualifie de "valorisante et formatrice, faite de belles rencontres".

Mais la fin de l’adolescence marque aussi celle de l’insouciance. À 18 ans, un drame familial bouleverse ses projets : elle renonce alors à un BTS en ingénierie et s’oriente vers un cursus d’expertise automobile. Après quatre années passées dans un cabinet, elle réalise que ce domaine ne lui correspond pas, et décide de revenir à sa passion première : l’atelier.

Elle rejoint un grand groupe en Île-de-France et plonge de nouveau dans l’univers de la carrosserie. Elle y affine son expertise technique et découvre le management d’équipes. Une expérience formatrice, mais qui ne suffit pas à assouvir son ambition et sa volonté de voler de ses propres ailes.

L'alliance fait la force

En 2018, une opportunité se présente : reprendre un garage. Elle fonce avec conviction. Après plusieurs refus bancaires, sa rencontre avec une conseillère attentive, associée à la vente de sa maison, lui permet de boucler son financement. À 28 ans, elle devient la dirigeante de SH Automobiles, agence Citroën.

Mais l’enthousiasme des débuts laisse rapidement place à une épreuve de taille. "Ce garage était une annexe d’un concessionnaire local qui a vraisemblablement voulu garder sa clientèle. Du jour au lendemain, l’activité mécanique s’est complètement vidée."

Loin de se décourager, elle redouble d’efforts. Elle multiplie les actions de communication et mise sur le bouche-à-oreille. En un an, son chiffre d’affaires double. Aujourd’hui, SH Automobiles génère près de deux millions d’euros annuels, avec une activité répartie à 75 % sur la carrosserie et 25 % sur la mécanique.

Un engagement fort pour la profession

Pleinement investie dans son entreprise, Sandrine Oueslati l’est aussi dans son métier. En 2023, elle est élue présidente du Cercle des Carrossiers, une organisation qu’elle avait intégrée quelques années plus tôt "pour ne plus se sentir seule en tant que cheffe d’entreprise".

Ce cercle réunit des professionnels de la réparation-collision de toutes tailles, répartis sur l’ensemble du territoire. Il entretient un dialogue direct avec les assureurs, pilote certains dossiers et défend les intérêts des carrossiers indépendants. Le Cercle des Carrossiers est en lien direct avec les assureurs, pilote sur certains sujets et demandeur sur d’autres.

Une responsabilité que la dirigeante assume avec conviction, quitte à alourdir un peu plus son emploi du temps. Qu’importe pour elle. "Il faut savoir s’investir. Il faut faire preuve de caractère aussi. On fait un métier passionnant qu’il faut défendre et valoriser", affirme-t-elle. Sa prochaine ambition est de réussir à trouver un nouveau local ou un terrain pour son garage, désormais trop à l’étroit. Une façon de grandir, encore et encore, sans jamais se fixer de limites.

Contrôle technique : la lutte contre la fraude au compteur kilométrique

Liesbet Sommen, députée européenne, a interpellé Apóstolos Tzitzikóstas, commissaire européen aux Transports, début avril 2025. Elle déplorait l'importance des fraudes au compteur kilométrique, recensées notamment dans le cadre des ventes de véhicules d'occasion. "Malgré les règles de la directive 2014/45/UE, la fraude au compteur kilométrique est une infraction pénale dans six États membres de l'UE seulement", ajoutait-elle.

La députée prenait l'exemple de certains pays comme la Belgique ou les Pays-Bas. Ces derniers ont pris des mesures pour lutter contre cette fraude à l'odomètre, qui ont rendu la tâche "plus difficile pour les fraudeurs". Rappelons qu'un contrôle technique est obligatoire avant la vente d'un véhicule d'occasion.

Des mesures bientôt adoptées

Jeudi 10 avril 2025, Apóstolos Tzitzikóstas a répondu en affirmant que la Commission européenne travaillait actuellement sur la révision du paquet relatif au contrôle technique, avec trois directives particulières.

"Les propositions contiendront des mesures visant à remédier plus avant à la question de la fraude au compte d'un compteur kilométrique, une question qui préoccupe particulièrement et depuis longtemps le Parlement européen. […] La Commission a appuyé l'introduction d'exigences anti-falsification et de précision pour les compteurs kilométriques", a-t-il assuré, ajoutant que les propositions devraient être adoptées "dans les semaines à venir".

Apóstolos Tzitzikóstas a également indiqué que les autres pays européens pouvaient s'inspirer des systèmes de lutte anti-fraude mis en place en Belgique et aux Pays-Bas.

3Dsoft s'adapte à la carrosserie

Le logiciel de pilotage d'atelier de 3Dsoft vise à aider au pilotage à 360° des parcours après-vente automobile. Historiquement destiné à fluidifier les activités mécaniques des concessionnaires en organisant leur agenda, MecaPlanning intègre désormais les spécificités de l'activité des carrossiers. Les contraintes peuvent désormais être suivies en temps réel par les gestionnaires d'entreprise auto. Le nouveau module "carrosserie" assurant ce service est activable instantanément, sans surcoût de mise en service ou de formation.

Optimiser les tâches entre techniciens

Cet outil numérique repose sur la même fonction centrale que son grand frère : la prise de rendez-vous en ligne ou téléphonique. À partir de cette opération, il synchronise la réception, l’activité de l’atelier, le prêt de véhicules et le suivi précis des temps de réparation (facilitant la facturation). MecaPlanning est aussi interfaçable avec les DMS et divers extranets des réseaux constructeurs.

Selon les activités de ses utilisateurs, il peut être complété par plus de 80 applications spécialisées. Celles-ci comprennent notamment les scanners de pneumatiques et kiosques à clefs, jusqu'au suivi de la consommation des lubrifiants… Et désormais, il assure également le suivi des dossiers de sinistre de réparation-collision.

Son extension dédiée vise toujours à réduire les durées d’immobilisation des véhicules et autres délais. Elle organise donc la répartition des tâches entre les différents techniciens (carrossier, peintre, préparateur…) et le suivi des réparations. Pour les garagistes multi-activités et les concessionnaires exploitant une carrosserie, son agenda spécifique leur permet de gérer rendez-vous et expertises automobiles parallèlement à leurs activités mécaniques.

"Notre objectif est de simplifier le quotidien des professionnels de l’après-vente et d’augmenter leurs performances, sans multiplier les outils. Rappelons qu’un réceptionnaire utilise en moyenne dix logiciels informatiques (pour un site monomarque)", explique Alexandre Rodrigues, directeur général de la marque 3Dsoft.

Interfaçage élargi

Point important pour les carrossiers, ce logiciel peut être interfacé avec les outils de chiffrage Qapter (de Sidexa-Solera) et Diva (Lacour). Il donne aussi accès à une quinzaine de portails de cabinets d'experts auto nationaux et locaux. Ce service est assuré par la passerelle HubyOne de 3Dsoft. Celle-ci permet de se connecter à d'autres systèmes extranet, non répertoriés par MecaPlanning.

Ensuite, cet outil intègre les temps de démontage, de redressage, de peinture et de remontage. Cet outil tient compte à la fois de la nature des chocs (légers, moyens et gros) et de la disponibilité de chaque technicien. Il planifie l’activité selon la charge de l’atelier, afin d’assurer le respect de la date restitution des véhicules.

Le suivi en temps réel de l'activité d'atelier est assuré par l'automatisation de la distribution des opérations. Celle-ci est réalisée à l'avance, selon la disponibilité et les priorités de chaque réparateur. En cas d'immobilisation, l'outil en donne le motif : attente de pièce ou d'accord d'expertise, etc.

Réduire les coûts d'interface

Le module Carrosserie informe ainsi le chef d'atelier des progrès de chaque dossier. Celui-ci peut ainsi anticiper l'entrée des futurs véhicules à prendre en charge. Tandis que leur conducteur peut aussi être renseigné sur l'avancée des réparations sur son véhicule. Cette attention particulière apaise la relation avec le client, tout en améliorant la qualité perçue des prestations.

"À travers le module carrosserie, nous répondons maintenant aux problématiques propres à deux métiers radicalement différents, mais qui font appel à des ressources communes pour planifier les interventions, qu’elles soient humaines (conseillers services, mécaniciens, magasiniers, etc.) ou en lien avec la disponibilité des véhicules de courtoisie. Elles justifient la mise en place d’un outil commun de manière à gérer la mécanique et la carrosserie, sans multiplier les coûts d’interface, de formation ou de maintenance", résume Alexandre Rodrigues.

MecaPlanning est déjà exploité par 3 000 ateliers. Beaucoup d'entre eux sont des concessionnaires. Ces derniers sont notamment membres des réseaux Volkswagen Group France, Mercedes, Renault, Stellantis, Toyota, Volvo, Nissan, Ford, Suzuki, Mazda… Parmi eux, ceux qui assurent aussi des prestations de carrosserie disposent donc désormais d'un outil adapté. En prenant en compte ces besoins, l'éditeur leur propose d'économiser le nombre d'outils qu'ils exploitent.

Réparation de batteries : Doctor Watt œuvre au lancement de sa franchise

Les Garages Branchés de Revolte resteront-ils la seule franchise de réparation de batteries de voitures électriques ? Trois entrepreneurs travaillent au développement de leur enseigne. Après avoir ouvert leur garage Doctor Watt, en octobre 2024, à Villefranche-sur-Saône (69), Guillaume Cout, Frank Morel et Jordan Gobet veulent se donner les moyens d'aller plus loin.

Imprévu par l'administration

Mais avant de partir à la conquête du territoire national, les cofondateurs de Doctor Watt se concentrent sur la structuration de leur entreprise. Le garage est le fruit d'une rencontre fortuite entre deux électrotechniciens confirmés et un courtier automobile. Les deux premiers étaient animés d'une envie de réduire l'impact environnemental des voitures électriques. Tandis que Jordan Goubet apportait son expérience du fonctionnement des entreprises automobiles.

"Nous n'avons rien inventé, disent-ils modestement, nous n'avons fait qu'adapter le système à la réparation de véhicules électriques". Leur projet aurait pu mourir dans l'œuf. L'idée de bâtir un garage pour réparer les batteries n'entre pas réellement dans les cases de l'administration. "À titre d'exemple, cite Guillaume Cout, il nous était demandé d'avoir un mécanicien comme caution, alors que notre métier mixe en réalité les compétences d'un bureau d'étude, d'un laboratoire de recherche et d'un atelier mécanique".

De la même manière, les financeurs ont refermé les portes. Seule Bpifrance a accepté de soutenir modérément l'ouverture du garage. Il faut dire que même l'expert-comptable a été incapable de leur établir un plan prévisionnel. Un parcours du combattant devant lequel les trois associés n'ont pas renoncé. "Nous irons bientôt rencontrer un assureur pour lui donner la possibilité d'entrer au capital", confient-ils.

Des tarifs de réparation divisés par trois en moyenne

Les premiers chiffres pourraient en effet convaincre ce type d'investisseurs. Avec une modeste communication artisanale, faite de publications sur les réseaux sociaux, Doctor Watt attire des clients. Des Renault électriques, mais aussi des Honda ou des Lexus hybrides affluent au nombre de 3 à 4 par semaine.

Il s'agit de particuliers en direct, sinon de garagistes démunis devant la nature des pannes à identifier. "Nous récupérons beaucoup de VTC de l'agglomération lyonnaise", glisse Frank Morel. Souvent, il s'agit de changer des cellules de la batterie, mais parfois la réparation se limite à un module annexe. "Une mairie nous a confié une voiture de sa flotte qui ne chargeait plus. Notre compétence nous a permis de détecter que le problème venait d'un changement du parc informatique dans le bâtiment. Nos recommandations ont été bien moins coûteuses que de remplacer les véhicules", partage en anecdote Guillaume Cout.

Les codirigeants observent qu'entre les devis reçus ailleurs par les automobilistes et ce qu'il leur est facturé chez Doctor Watt, à Villefranche-sur-Saône, la différence est conséquente. Le tarif peut être divisé par deux à quatre selon les cas. Ce que les assureurs et les garantisseurs apprécieront.

"Si nous parvenons à réaliser la levée de fonds que nous souhaitons, nous pourrons financer un projet d'intelligence artificielle. Elle aura la capacité d'aller chercher, dans notre librairie personnelle, les réponses aux problématiques rencontrées", entrevoit Guillaume Cout. Un gain de temps qui abaissera les frais de main-d'œuvre.

Un centre de formation… pour de futurs franchisés ?

Les ZFE ont beau être vouées à disparaître, le trio parie sur l'essor des voitures électriques dans le parc roulant. D'autant que certains clients sollicitent le garage pour des remplacements de batterie et ce, dans le but de simplement conserver les propriétés techniques de leur automobile.

Ce qui signifie que Doctor Watt va devoir déménager. Le local de quelques centaines de mètres carrés ne suffit presque déjà plus. La concession Opel désertée par le groupe Nomblot, à Villefranche-sur-Saône, ferait l'affaire. En cas d'obtention des clés, les entrepreneurs auraient en plus la place d'ajouter une carrosserie. Ainsi, ils proposeront plus de services afin de séduire des leasers qui cherchent des partenaires, voire des néo-constructeurs en manque de structure.

D'autres projets verront le jour entre-temps. À compter de la rentrée prochaine, Doctor Watt devrait héberger un centre de formation à la maintenance des batteries. Un programme certifié Qualiopi grâce à la coopération d'une entreprise spécialisée et accessible aux candidats d'un niveau Bac+3. Le local a été trouvé et une dizaine de personnes par promotion pourront suivre l'enseignement.

Il s'agira de les fidéliser à la sortie du cursus. Et pour cause, les trois entrepreneurs à la tête de Doctor Watt aimeraient ainsi constituer une base de partenaires qui se répartiront ensuite sous la forme de franchisés à travers la France.

Et le rôle de Jordan Gobet dans tout cela ? Pour le moment, son expérience sert à la compréhension des relations dans l'automobile. Demain, avec la levée de fonds, Doctor Watt aura de la trésorerie pour faire également du commerce de voitures électriques d'occasion. L'ancien commercial en concession se tient prêt, d'autant qu'avec son entreprise personnelle, il a choisi de rejoindre VPN Auto, la franchise spécialisée dans la vente de véhicules récents.

Treize centres France Pare-Brise pour Nicolas Loisy

Les centres de réparation de vitrage France Pare-Brise de La Seyne-sur-Mer, Toulon et La Valette-du-Var (tous dans le Var) ont changé de main en 2023. Leur nouveau dirigeant, Nicolas Loisy, les a déjà renforcés avec quatre nouveaux salariés. Mais il recherche encore à grossir ses équipes avec un responsable de centre, technicien poseur mobile et un technicien supplémentaire.

Remplacements de vitrage haut de gamme

"Nos équipes sont formées pour calibrer les capteurs et caméras après chaque remplacement de pare-brise, qui garantissent le fonctionnement optimal des systèmes d'aide à la conduite", précise Nicolas Loisy. En effet, les techniciens de ces trois sites sont équipés et certifiés pour recalibrer les systèmes Adas (aides à la conduite), présents sur tous les véhicules neufs. Ils sont également habilités pour intervenir sur les véhicules électriques. Ces ateliers s’adaptent donc aux évolutions du parc roulant, pour réparer le vitrage des modèles les plus récents.

Le réseau adossé à Saint-Gobain insiste sur le fait que les remplacements de vitrage sont effectués avec le verre Sekurit. Celui-ci est identique à celui utilisé en concession automobile, garantie de qualité et de sécurité. Parallèlement, ces centres sont agréés par toutes les compagnies d’assurance. Comme dans l'ensemble du réseau, ils proposent des véhicules de prêt gratuits à leurs clients, pendant les interventions.

Dirigeant impliqué dans la vie locale

Mais ce qui fait la spécificité des treize centres dirigés par Nicolas Noisy, c'est finalement leur dirigeant lui-même. Particulièrement dynamique, il a suivi un parcours atypique. En effet, ce fils de carrossier est maintenant un membre incontournable de France Pare-Brise, impliqué depuis toujours dans le tissu socio-économique.

Initialement, ce Nivernais avait suivi une formation agricole avant un passage dans la police nationale en qualité d’adjoint de sécurité. Ensuite, il rejoint l’enseigne de vitrage aux côtés de son père en 2011. Progressivement, le jeune dirigeant assure également la gérance des centres de vitrage de Cosne-sur-Loire (58) et Bourges (18), puis d’autres…

Parallèlement, il est élu adjoint au maire de Challuy (58) pendant deux mandats à partir de 2007. Le dirigeant est aussi conseiller prud’homal pendant deux ans. Enfin, il a été vice-président de l’Uson, club de rugby de Nevers (58), dont il reste proche.

Des centres de référence du réseau

Naturellement, il s’implique donc également au sein de France Pare-Brise. À partir de son entrée dans le giron de Saint-Gobain en 2016, il siège aux commissions communication et marketing de l’enseigne… Sans négliger pour autant le développement du maillage de ses centres. Jusqu’à sa décision de reprendre des affaires provençales, en 2023.

Aujourd’hui, Nicolas Loisy passe à l’acte, accompagné de deux de ses salariés nivernais. Ces derniers rejoignent ses équipes sudistes. Il travaille également avec ses enfants. En effet, son fils est technicien et sa fille prépare un BTS négociation et digitalisation de la relation clients. Elle est en charge de la commercialisation, de la fidélisation client, de la relation clientèle et de la digitalisation de l’entreprise.

Grâce à son équipe et à son parcours, le dirigeant s'appuie sur la RSE (responsabilité sociale et environnementale de l'entreprise) pour étayer ses activités. Cette stratégie vise à assurer la qualité de ses prestations ainsi qu'une proximité avec le client.

Dans ces domaines, ses treize centres constituent de véritables références au sein du réseau. Le succès de leur dirigeant a d'ailleurs été reconnu et distingué. Il a ainsi reçu le prix des 25 ans de France Pare-Brise à Madrid en 2018, ainsi que celui de la Banque Populaire, Star & Métiers, en 2022. Il s'est aussi vu décerner des distinctions récompensant la satisfaction clientèle, ainsi que la qualité du centre de Nevers.

Noëmi Boutet, Sekurit Service : plus vite, plus haut, plus forte

Elle se rêvait professeure de mathématiques, mais le destin en a décidé autrement. Au gré des études et des rencontres, Noëmi Boutet a construit son parcours loin de l'enseignement, mais avec cette passion commune aux salles de classe et aux usines. Son histoire professionnelle débute par un hasard. Étudiante à l'université Paris-Dauphine, elle est captivée par les cours de supply chain. Une révélation, résume-t-elle.

Elle rejoint alors l'École nationale des ponts et chaussées et effectue, début 2005, son stage de fin d'études chez Saint-Gobain. Sans le savoir, elle embarque alors dans une aventure toujours d'actualité presque vingt ans plus tard. Cette fidélité rare a valu à Noëmi Boutet de vivre d'innombrables expériences. Si, comme le veut la formule, il y a mille vies dans une vie, Noëmi Boutet en a déjà vécu un grand nombre.

On en oublierait presque que la Marseillaise n'a que 42 ans ! "Pour moi, l'industrie permet de mettre en valeur des éléments concrets comme les équipes, les matières ou les produits. Les usines sont un monde qui m'a toujours fait rêver", resitue-t-elle.

Au bon souvenir du Brésil

D'autant que son industrie à elle, celle du vitrage, a ceci de particulier qu'elle cultive sa singularité. "Je pense d'ailleurs que, dans l'automobile, on n'a pas assez vulgarisé ce savoir-faire pour donner envie aux nouveaux et aux plus jeunes", analyse-t-elle. Projetée à 24 ans dans cet univers, elle y trouve rapidement sa place. Le choc thermique entre Marseille et Compiègne promptement absorbé, la voilà intégrée dans une équipe internationale.

En quelques mois, elle fait ses preuves, assez en tout cas pour se voir proposer une belle opportunité au siège parisien du groupe. Une promotion vite écartée, car la jeune femme souhaite repartir vers une Amérique du Sud découverte pendant ses études. À même pas 30 ans, elle part au Brésil pour manager la supply chain de Saint-Gobain. L'expérience durera cinq ans et demi et suscite encore un immense bonheur.

J'ai très vite assimilé ce nouvel environnement. L'accueil a été formidable, tout le monde s'est montré très bienveillant, et être une étrangère au milieu des locaux n'a jamais été un problèmeexplique-t-elle

Alors que naît son premier enfant, elle souhaite revenir en France pour l'élever. Un retour aux sources plus complexe que prévu car, au-delà de son poste, c'est surtout sa ligne managériale qui est très dure. Confrontée à une atmosphère toxique, elle ne doit son salut qu'à sa force de caractère et ses collègues. "Je suis très heureuse d'avoir tenu. Je retiens de cette expérience qu'il faut toujours réagir, parler et ne jamais se soumettre."

L'envie de transmettre

La suite, plus joyeuse, lui permettra d'enrichir son bagage sur le volet commercial. Elle se confronte notamment à l'âpreté des relations avec des grands comptes. Une expérience particulièrement formatrice. Début 2023, considérant avoir fait le tour de la problématique OE, elle se voit proposer de créer de toutes pièces le "Doctolib du vitrage". Avec la start-up AARI, elle découvre l'univers des assureurs et des poseurs. Un atout qui, une fois ce projet lancé, lui permettra d'aborder à merveille le virage suivant.

Au printemps 2024, elle a ainsi été nommée directrice générale de Sekurit Service avec la responsabilité de la France, du Benelux et de l'export. Son quotidien mené à 1 000 à l'heure s'est ainsi encore un peu plus accéléré. La voilà tantôt à Paris, à Lyon, aux Pays-Bas ou sur les différents sites dont elle a la charge.

Qu'importe, puisque la passion demeure. Encore au milieu de sa carrière, Noëmi Boutet sait que de nombreuses pages restent à écrire. Si la gestion RH constitue une ambition, "mais pour plus tard, en fin de carrière", précise-t-elle, la transmission en est une autre. Une façon de boucler la boucle avec son rêve initial.

Climate Day : l'urgence de continuer à décarboner

Le Business Forum 2025 de Nexus Automotive, qui s'est tenu du 8 au 10 avril à Abou Dhabi (Émirats arabes unis), a débuté par le désormais traditionnel Climate Day. Une troisième édition lancée par Emmanuel Voguet, directeur de la communication du groupement, sur un ton alarmiste lié aux conséquences du réchauffement climatique, tant sociales qu'économiques. "Le réchauffement climatique a un impact énorme sur l'activité économique. Si les catastrophes naturelles sont plus nombreuses, les assurances sont en péril, et si le système d'assurances s'écroule, il en sera de même de tout le système économique", a-t-il expliqué.

Ceci étant dit, la matinée était consacrée à des "nouvelles plus positives" comme l'a rappelé Emmanuel Voguet, avec des participants désormais habitués de l'événement de Nexus Automotive : le FAAS (Forum on Automotive Aftermarket Sustainability), Roland Berger, Valeo ou encore Bosch. L'occasion de faire le point sur différentes Proof of Concept.

La réussite de Canopy pour Valeo

Côté Valeo, on se souvient que c'est à l'occasion du Climate Day 2023 que l'offre Canopy avait été dévoilée, et de l'édition 2024 que le partenariat avec Speedy, pour la distribution des balais d'essuie-glace écoresponsables, avait été annoncé. Grâce notamment à des matériaux plus durables et un packaging 100 % recyclable, ce produit a un potentiel de réduction d'émissions de CO2 de 61 % par rapport à un équivalent.

Sur l'ensemble de sa phase de déploiement, le balai d'essuie-glace Canopy a permis d'éviter l'émission de neuf tonnes de CO2, "l'équivalent de 40 allers-retours entre Londres et Paris", illustre Marlène Carrias-Iked, vice-présidente marketing stratégique, digital et innovation de Valeo Service. Mais cette année, le but de Valeo est de pleinement déployer son offre dans l'intégralité du réseau Speedy, pour atteindre le potentiel de 157,5 tonnes d'émissions évitées, ce qui représente… "400 vols entre Londres et New York". Uniquement pour des balais d'essuie-glace.

Pour faire adopter ce produit, Valeo a produit un clip vidéo, qui sera diffusé dans les centres Speedy, et va fournir un kit de communication complet (affichage, prospectus, présentoirs, etc.). Autre point important : "Nous devons motiver les chefs d'ateliers et les garagistes, qui sont la clé du succès", ajoute Damien Martin, vice-président de Valeo Service. Notons que l'équipementier a fait certifier son offre par Bureau Veritas pour renforcer son attractivité.

Les exemples de recyclage

Les précédents Climate Day avaient été l'occasion pour Bosch et Alternative Autoparts de présenter leur stratégie commune d'économie circulaire, avec un projet pilote sur les gammes essuyage et bougies. Le bilan à date : 1 200 unités collectées en essuyage, et 2 500 en bougies, représentant respectivement 180 et 125 kg de CO2.

Projet similaire chez TotalEnergies, avec le recyclage des contenants de lubrifiants. Le fournisseur a précisé que 200 000 bidons de cinq litres peuvent être récupérés et recyclés chaque année, ce qui représente quelque 40 tonnes de plastique. Le potentiel d'émissions de CO2 évitées s'élève alors à 104 tonnes.

Le Green Garage de Nexus

On notera aussi la Proof of Concept de Nexus, le Green Garage, qui est en passe de "devenir une réalité" comme s'en est félicitée Carine Bonnet, Nexus Service concept director. Depuis les prémices de ce projet il y a deux ans via AA Repair for Good, plusieurs tests ont été menés en Espagne avec le groupe Serca (qui compte quelque 1 500 garages). Ce concept est voué à accompagner les réparateurs dans le respect des enjeux de développement durable (efficience énergétique, économie circulaire et engagement social).

Des audits complets ont été réalisés dans de nombreux garages en Espagne. Nous allons conserver ce formulaire d'audit qui est fiable et conforme aux attentes, affirme Carine Bonnet. Nous veillons à ce que toutes les normes soient pleinement adaptées aux différentes régions et aux différents pays. Si nous adoptons des normes internationales, cela ne fonctionnera pas."

Mais il ne sera pas possible de faire déplacer des auditeurs dans tous les ateliers. Car un sujet majeur reste celui du financement du Green Garage. "Il est difficile pour les ateliers de trouver de l'argent, et pour les distributeurs de soutenir ce genre d'initiatives. Nous pourrions demander aux fournisseurs de nous soutenir, mais nous essayons de trouver une autre façon de faire les choses. Beaucoup essaient de trouver une version numérique du système pour permettre une sorte d'auto-évaluation, afin de vraiment réduire l'impact des budgets sur ces initiatives", détaille Carine Bonnet.

Le lancement du Green Garage 2.0 est prévu au 2e trimestre 2025. Au T3 seront confirmés les partenaires et les différents détails fonctionnels. Le lancement est prévu pour 2026. Ce projet doit offrir aux fournisseurs "un impact positif sur leurs ventes et un accès aux données sur le marché durable", aux distributeurs "une croissance et de nouvelles opportunités", et aux réparateurs "la capacité de rester en avance et l'assurance du respect de process ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance, ndlr)".

Pourquoi Nexus Automotive veut devenir un véritable écosystème

Un peu plus tardif que les éditions précédentes, mais toujours fidèle au rendez-vous, le Business Forum 2025 de Nexus Automotive s'est tenu à Abou Dhabi (Émirats arabes unis) du 8 au 10 avril. Cet événement phare a battu un record, avec plus de 740 participants réunis dès la première journée plénière. "Nous sommes très présents au Moyen-Orient et on domine largement ce marché avec peu de concurrence. Donc on est à la maison !", sourit Gaël Escribe, CEO de Nexus Automotive.

Ce choix géographique est aussi stratégique, car il permet de rassembler facilement les nombreux membres du groupement venus des quatre coins du monde. Après Montréal en 2023, Nexus envisage d'ailleurs une nouvelle édition en Amérique du Nord dès l'année prochaine.

Vers un écosystème centré sur les données

Durant la plénière, un terme a été particulièrement martelé par les dirigeants de l'international trading group (ITG) : "écosystème". Gaël Escribe explique clairement sa vision : "Le monde change trop vite pour que l'on puisse continuer à miser sur l'individualisme. Notre ambition est de passer du statut de simple groupement d’achat à celui d’un véritable écosystème intégré".

L'un des axes prioritaires de cette évolution repose sur la collecte et la valorisation des données. "Nous collectons déjà des informations, mais nous devons aller beaucoup plus loin. Il faut passer au niveau supérieur, note le CEO. Il est impératif de convaincre nos membres que partager leurs données est bénéfique : on ne performe pas avec des intuitions, mais avec une bonne analyse de data."

Nexus Automotive a donc pour ambition de collecter un maximum de données de ses adhérents. Ces informations seront ensuite bonifiées et mises à la disposition au sein de cet écosystème. Pour le CEO du groupement, ce partage doit dépasser les réticences liées à la concurrence entre membres. "Être concurrents ne signifie pas être ennemis. Aujourd'hui, vous n'utilisez que 15 % de vos données lorsque vous les gardez exclusivement pour vous. Il est donc temps d’exploiter pleinement ces ressources", argumente Gaël Escribe.

Ce dernier considère cette démarche comme une opportunité de diversifier les revenus du groupement, mais aussi de répondre aux attentes des équipementiers qui souhaitent bénéficier de nouveaux services à forte valeur ajoutée. "Nous restons un groupement d'achats, mais nous devenons plus que ça", ajoute-t-il.

La formation comme levier de développement

La formation constitue l’autre grand pilier stratégique de cet écosystème. Depuis une décennie, l'ITG investit dans sa Nexus Academy. Désormais, l’objectif est clair : valoriser cette offre de services auprès des acteurs du marché. "Les équipementiers sont prêts à évoluer vers un modèle où la formation serait partiellement payante. Notre défi est de faire comprendre aux ateliers que la formation a de la valeur", poursuit Gaël Escribe.

Un programme de formation inédit pour les leaders de l’après-vente

Valeo sera la première entreprise à commercialiser ses formations via la Nexus Academy. Le groupement entend initier cette démarche dans des pays comme la France, l’Espagne et le Royaume-Uni, où les dispositifs de financement des formations professionnelles sont bien établis.

Toujours l'accent sur le développement durable

En parallèle de ces annonces majeures, outre son offensive dans le pneumatique, Nexus Automotive poursuit ses initiatives autour du développement durable. Pour la troisième année de suite, le groupement a ainsi organisé son Climate Day. Un événement qui suscite toujours autant d'intérêt même si Gaël Escribe remarque que le développement durable semble moins prioritaire, et que l'on "parle désormais surtout d'IA".

La Turquie, nouveau terrain de jeu de Nexus Automotive

Pour ramener ce sujet "au centre de la table". Nexus Automotive prévoit notamment une grande opération commerciale sur la pièce remanufacturée à partir du 1er juillet prochain. "On en parle, on en parle, mais il faut du concret pour que ça progresse, martèle le dirigeant. Le reman' reste assez faible en Europe. L'ambition des équipementiers est forte mais il faut les accompagner."

Une année 2024 exceptionnelle pour Nexus

Si le groupement international continue de voir plus grand, c'est qu'il renforce chaque année sa présence et son poids dans le monde de l'aftermarket. Nexus Automotive est désormais présent dans 145 pays, compte 464 membres représentant 3 898 distributeurs. Sa communauté a totalisé 51 milliards d’euros de chiffre d'affaires consolidé, soit une progression de 21 %. Le volume d'achat a atteint les 6,5 milliards d'euros.

Pour 2025, malgré les incertitudes économiques, notamment dues aux tensions douanières américaines, l'ITG reste confiant. "La dynamique de 2023 et 2024 est un peu derrière nous, constate-t-il. On ne s'attend pas à une activité aussi porteuse. C'est sans doute la première fois qu'on débute un exercice avec si peu de visibilité sur ce qu'il va se passer. Mais pas d'alarmisme !" Et pour cause : Nexus Automotive vise une nouvelle croissance de 9 % en 2025.

ZF Aftermarket mise sur le remanufacturing pour élargir son offre

Le salon Rematec, qui s’est tenu du 8 au 10 avril 2025 à Amsterdam (Pays-Bas), a permis à ZF Aftermarket de réaffirmer son engagement en faveur de l’économie circulaire. Une stratégie articulée autour de sa marque ZF Reman. En regroupant sous ce label l’ensemble de son offre de pièces remanufacturées pour véhicules légers et industriels, l’équipementier veut répondre aux exigences environnementales sans compromis sur la performance.

Une pièce stratégique pour les poids lourds

Parmi les nouveautés dévoilées figure une version remanufacturée de l’unité centrale de freinage Wabco, un composant essentiel du système de freinage électronique (EBS) des véhicules industriels.

Cette pièce, qui transmet électroniquement les signaux de freinage aux différents composants du système, contribue à améliorer la réactivité et la stabilité des véhicules. Les premières références seront commercialisées dès cette année, avant un lancement plus large en 2025.

Intégrée à la gamme ZF Reman, cette unité remanufacturée respecte les mêmes critères de performance et de qualité que la pièce d’origine. Elle a été soumise à des contrôles rigoureux afin d’en garantir la fiabilité.

Plus de 2 000 références de boîtes de vitesses remanufacturées

ZF Aftermarket a également profité du salon pour mettre en avant l’extension de son offre de boîtes de vitesses remanufacturées, qui comprend désormais plus de 2 000 variantes couvrant une large gamme de modèles thermiques et hybrides.

Autre axe fort de la stratégie de l’équipementier allemand : le concept "Maintain – Repair – Replace" couvrant l'ensemble du cycle de vie des groupes motopropulseurs électriques et hybrides. Ce programme inclut à la fois la maintenance préventive, avec une offre élargie de fluides et d’huiles spécifiques, la réparation avec des kits adaptés, et le remplacement de groupes motopropulseurs par des pièces remanufacturées.

Selon ZF, cette approche permet de répondre aux besoins de plus de 60 % des véhicules électrifiés en circulation en Europe, tout en maximisant leur temps de disponibilité.

Un service digital élargi pour le retour des pièces

Enfin, ZF a annoncé l’extension prochaine de sa plateforme CorExpedia. Dédiée à la gestion des retours de pièces usagées, cette solution en ligne intégrera bientôt les gammes ZF et TRW, en plus de Wabco et Sachs déjà disponibles. Ce service inclut une collecte directe en atelier, facilitant ainsi la logistique pour les professionnels.

"Notre catalogue Reman, récemment enrichi, rassemble l’ensemble de notre offre pour véhicules particuliers et industriels, en un seul et même endroit. Une ressource précieuse qui permet à nos clients de développer leur portefeuille écologique en toute confiance", résume Tomasz Galazka, responsable de la stratégie remanufacturing chez ZF Aftermarket.

Mister-Auto s’allie à Revolte pour former les réparateurs sur les véhicules électriques

La plateforme Mister-Auto, filiale du groupe Stellantis, étoffe son offre de services en proposant désormais un cursus de formation dédié à l’entretien et à la réparation des véhicules électrifiés. L’Académie Revolte prend en charge ces formations à destination des réparateurs clients de Mister-Auto-Pro, afin de les accompagner dans la transition énergétique du parc roulant.

"Nous partageons l’ambition de démystifier l’apprentissage des techniques de réparation des voitures électriques et hybrides, souligne Alexis Marcadet, dirigeant de Revolte Garages. Tout comme nous, Mister-Auto a su prendre en compte ce que cela implique en termes d’innovations, mais aussi d’audace pour parfois sortir des sentiers battus."

Deux sites de formation

Trois modules distincts sont proposés aux garages partenaires de Mister-Auto-Pro. Les techniciens pourront ainsi suivre, en deux jours, les formations habilitantes B0L, BCL et B2VL. Des sessions de durée similaire permettront aux mécaniciens d’acquérir les compétences indispensables aux opérations courantes de maintenance des véhicules électrifiés.

Un troisième cursus, dispensé sur trois jours, abordera les bases indispensables du diagnostic sur ces véhicules spécifiques. Revolte propose également des sessions de mise à jour des habilitations électriques, obligatoires tous les trois ans.

Les formations se déroulent sur les deux sites principaux de Revolte, situés à Nantes et en région parisienne. Depuis 2023, ces centres ont déjà accueilli plus de 400 stagiaires. Détentrices de la certification Qualiopi, les équipes de Revolte peuvent, sous certaines conditions, organiser des formations directement au sein des garages. Une solution particulièrement adaptée aux réparateurs indépendants qui rencontrent des difficultés à se priver trop longtemps de leurs collaborateurs.

"Bien plus qu’une offre de pièces spécifiques aux voitures électrifiées, nous souhaitons apporter une réponse globale aux garagistes indépendants confrontés à l’électrification du parc automobile", explique Jean-Michel Booh Begue, directeur des opérations de Mister-Auto. Les réparateurs ne disposant pas d’un réseau pour les soutenir sont désireux d’acquérir ce savoir-faire et Revolte apporte une réponse parfaitement adaptée."

Revolte et ses Garages Branchés misent sur Mister-Auto

De leur côté, les trois ateliers Revolte de Paris – (75), Nantes (44) et Rennes (35) – ainsi que les 300 membres préinscrits à son réseau Garages Branchés pourront s’approvisionner chez Mister-Auto-Pro. Le distributeur de pièces en ligne met à leur disposition des équipes commerciales dédiées, ainsi que des gammes spécifiques pour l’atelier. Ces services accompagnent son catalogue de plus de 2,4 millions de références, parmi lesquelles plusieurs milliers de pièces spécifiques aux modèles électriques et hybrides.

Cette offre constitue donc un levier pour les réparateurs indépendants rejoignant ces spécialistes de l’entretien-réparation de véhicules électriques. Ceux-ci comptent désormais plus de 3 500 interventions multimarques à leur actif, depuis 2020. Ils renforcent ainsi une solide expertise technique qui leur sert à développer des procédés de réparation spécifiques.

Revolte partage ensuite son expérience avec son réseau en cours de formation. Les membres de Garages Branchés bénéficient d’une assistance technique, d’outils de diagnostic et de formation spécifiques… Soit autant de services auxquels ils ajoutent maintenant la synergie avec Mister-Auto.

NexusAuto France muscle son offre pour accompagner sa croissance

C'est à Porto (Portugal), surnommée la "ville invaincue", que le réseau NexusAuto France a réuni ses adhérents, du 4 au 6 avril 2025, pour sa convention annuelle. Un clin d’œil sans doute assumé de la part d’ID Rechange, qui anime l'enseigne de MRA dans l'Hexagone. Et pour cause : douze mois après son dernier rendez-vous tenu à Mandelieu-la-Napoule (06), le réseau de réparateurs indépendants confirme ses ambitions de croissance.

Après avoir recruté 40 nouveaux adhérents en 2024, il a enregistré 25 ouvertures supplémentaires au premier trimestre 2025. Ce dynamisme semble valider la stratégie mise en place par Christophe Chapot, directeur du réseau NexusAuto, et Claudie Cahart, directrice générale d’ID Rechange, qui entendent plus que jamais garnir l'arsenal de leurs réparateurs dans un marché de l'après-vente très concurrentiel.

Drive+, la nouvelle marque des garages NexusAuto

Conformément à cette ambition, NexusAuto France a dévoilé une multitude de nouveautés pour ses ateliers. Première annonce majeure de cette convention : l’arrivée de la marque de pièces de rechange Drive+. Créée dans le giron de Nexus Automotive International et aujourd’hui commercialisée par SmartParts, elle sera distribuée en France par ID Rechange et mise à la disposition exclusive des garages NexusAuto. "Drive+ est la marque du réseau NexusAuto !", a affirmé Claudie Cahart pendant la plénière.

Présente dans 50 pays, elle propose plus de 11 000 références alliant "qualité équivalente à l’origine et prix compétitifs", selon SmartParts. Dans l’Hexagone, la plateforme DA+, située à Nouan-le-Fuzelier (41), stockera dans un premier temps les familles filtration, freinage, roulements et amortisseurs. D’autres lignes de produits viendront étoffer l’offre progressivement. Précisons que Drive+ vient s’ajouter aux autres MDD déjà développées par le groupement, en particulier la gamme de pièces mécaniques Technikit.

Une stratégie assumée par la directrice d’ID Rechange, qui précise que ces offres sont complémentaires : "Chaque marque dispose d’un positionnement spécifique et ne couvre pas les mêmes gammes de produits. Drive+ profite par ailleurs d’une image plus internationale, renforcée par la stratégie de communication menée par SmartParts." Mais cette dernière n’exclut pas, à terme, de rationaliser cette approche en donnant plus d’ampleur à la marque privée de SmartParts. "Drive+ sera peut-être amenée, à terme, à remplacer notre MDD… Mais c’est une décision que nous prendrons en fonction des retours du terrain", ajoute-t-elle.

Coup d’envoi imminent pour Nexus Carrosserie

En attendant, ID Rechange n’entend donc pas abandonner ses MDD. Bien au contraire. À l’occasion de sa convention en terre portugaise, le groupement a dévoilé deux nouvelles lignes de produits sous sa marque TechniPro. À commencer par une offre d’équipements conçue pour répondre aux exigences des ateliers. Plutôt complète, elle inclut un pont élévateur deux colonnes (3 tonnes), un pont ciseaux (3,5 tonnes), un démonte-pneu automatique, une équilibreuse, une grue d’atelier pliable, un vérin de fosse, une presse hydraulique ainsi qu’une servante.

Autre nouveauté dévoilée par ID Rechange : une gamme de consommables de carrosserie (environ 90 références). Elle comprend plusieurs mastics, apprêts, vernis, poches de peinture, abrasifs ainsi qu’un dégraissant, un diluant et un durcisseur. Ces produits de parapeinture viennent compléter le service de commande en ligne de teintes, lancé en 2022 par le groupement. Pour rappel, à partir de la plateforme techniprocarrosserie.fr, les carrossiers peuvent commander une peinture sur mesure par code couleur, par immatriculation ou à l’aide d’un spectrophotomètre.

Après préparation, la teinte est livrée en 24 ou 48 h dans des formats variés. Avec le lancement des produits TechniPro Carrosserie, qui fait écho au déploiement l’an dernier du concept de réparation de vitrage NexusGlass, NexusAuto veut clairement partir à la conquête du marché de la réparation-collision. Une ambition qui va se concrétiser par le déploiement officiel, au milieu de l’année, de l’enseigne Nexus Carrosserie. "Nous avons déjà cinq à six garages prêts à adopter ce nouveau panneau", confie Christophe Chapot.

S’adapter à un parc en mutation

Avec cette corde supplémentaire à leur arc, ID Rechange et son réseau NexusAuto veulent s’ouvrir un nouvel horizon dans un marché de l’après-vente porteur mais de plus en plus complexe à appréhender. Au cours de la plénière de la convention, Thomas Julien, directeur commercial France de Delphi, a d’ailleurs fait le point sur ces mutations à l’œuvre.

"Le paysage automobile est pleine transformation. De nouvelles motorisations ont fait leur apparition mais le parc roulant reste majoritairement thermique et, surtout, vieillissant. […] Il faut donc se préparer à intervenir sur ces nouveaux véhicules tout en continuant à maintenir ceux qui entrent chaque jour dans vos ateliers", analyse-t-il. À ce titre, ce dernier a invité les MRA dans la salle à se pencher sur l’environnement moteur, qui va concentrer de plus en plus d’interventions dans les prochaines années. "Ne refusez jamais une opération sur un capteur, c’est le marché de demain !", insiste-il.

Face à cet enjeu, NexusAuto a pris les devants en s’appuyant sur la boîte à outils de son partenaire ServiceNext. Pour Florian Précigout, directeur général de l’éditeur de solutions informatiques, l’enjeu est d’aider les garages à se focaliser sur leur valeur ajoutée. "Dans les ateliers, 40 % du temps des réparateurs sont consacrés à des tâches de faible valeur, qui pourraient être automatisées, déléguées ou supprimées", pointe le dirigeant.

Dans ce but, ServiceNext met à la disposition des adhérents NexusAuto sa plateforme Wop!, qui regroupe plusieurs solutions digitales (documentation technique, gestion de la relation client, commande de pièces, etc.). Parmi ces services, Florian Précigout a mis en exergue sa hotline et le service remote Passthru, permettant de faire réaliser à distance des opérations spécifiques comme le téléchargement de logiciels sur un calculateur.

Outre cette boîte à outils proposée par ServiceNext, les garages NexusAuto ont découvert pendant leur convention un nouveau programme de formation. Intitulé ID Academy, ce cursus fédère plusieurs formations proposées en interne par le groupement et par ses fournisseurs. Objectif : apporter plus de visibilité aux contenus disponibles et faciliter leur accès grâce à un planning de réservation en ligne.

Une présence affirmée à Equip Auto

Pour favoriser de nouveaux flux dans ses ateliers, NexusAuto mise aussi sur un plan marketing très offensif. Il s’articule, tout d’abord, sur plusieurs opérations opérationnelles – dont trois avec Drive+ – qui rythmeront toute l’année. Celles-ci s’accompagneront de jeux concours pour les clients finaux et de challenges destinés aux garages. "Nous voulons valoriser les ateliers qui s’impliquent dans nos actions et dans la visibilité de l’enseigne", indique Julie Imperaire, responsable marketing de NexusAuto.

Pour aider ses adhérents à optimiser localement leur notoriété, l’enseigne va d’ailleurs se doter d’un nouveau CRM, permettant d’accéder à toutes les informations centralisées du réseau. Enfin, pour répondre à la problématique de recrutement dans les ateliers, ID Rechange a mis au point plusieurs outils : un guide rappelant les bonnes pratiques pour une meilleure gestion de ses ressources humaines, ainsi que des kits de communication spécifiques. NexusAuto se propose, en outre, de relayer les offres d’emploi de ses adhérents sur ses réseaux sociaux pour leur donner plus de visibilité.

Autant de solutions bienvenues pour l’enseigne de MRA, bien décidée à accélérer son développement et à consolider son implantation sur le territoire. L’ensemble de ces services seront d’ailleurs présentés à la profession à la prochaine édition du salon Equip Auto, du 14 au 18 octobre 2025. ID Rechange y exposera sur un stand de 140 m² avec toutes ses marques et enseignes. "Nous aurons beaucoup de choses à présenter…", annonce Claudie Cahart. Le rendez-vous est pris !

Nexion France renforce son équipe avec Xavier Pesca

Fort de 26 ans d'expérience dans la rechange automobile en Europe, dont dix ans en Allemagne sur le marché EMEA, Xavier Pesca rejoint Nexion France à un moment clé de son expansion. Cette nomination intervient alors que le groupe cherche à consolider sa position sur le marché tricolore.

"Nous sommes certains que l’expérience complémentaire de Xavier, nous permettra d’optimiser notre stratégie marketing/vente, nos offres de services aux clients ainsi que de renforcer notre communication nationale", explique Antoine Genco-Russo, directeur général de Nexion France.

Le parcours de Xavier Pesca s’est essentiellement construit au sein du groupe Niterra (ex-NGK). De 2001 à 2014, il y a occupé les fonctions de directeur marketing et communication de la filiale française. Il rejoint ensuite le siège européen de l’équipementier, en Allemagne, où il prend la direction du category management aftermarket pour la région EMEA.

Avec près de 70 ans d'histoire, le groupe Nexion est aujoud'hui l’un des plus importants fournisseurs de matériels d’ateliers en Europe. Il commercialise aujourd’hui les marques Corghi, HPA-Faip, AutopStenhøj et Tecnomotor.

Stellantis appose sa signature sur les marques Eurorepar et Bproauto

Marques de pièces de rechange du groupe Stellantis, Eurorepar et bproauto affichent désormais clairement leur lien avec le constructeur en adoptant une nouvelle signature. Sur les emballages de produits et dans les supports de communication, les réparateurs retrouveront désormais les mentions "Eurorepar by Stellantis" et "bproauto by Stellantis".

Valoriser l'expertise du groupe Stellantis

Avec cette nouvelle identité marketing, le groupe entend témoigner de l’implication directe de ses ingénieurs dans le développement de ses gammes de pièces multimarques. Objectif : garantir aux clients et aux ateliers des produits répondant aux mêmes exigences techniques et qualitatives que les pièces d'origine.

"L'apposition de la signature Stellantis sur les logos de nos deux marques Eurorepar et bproauto constitue une véritable reconnaissance du groupe. Cette signature est également un gage de qualité et de sérieux […]", confirme Anne Delauney-Ladevèze, responsable marques & communication chez Stellantis Global Parts & Services.

Répondre aux besoins d'un marché vieillissant

Alors que le parc automobile est vieillissant, Stellantis entend aussi rappeler que ses deux marques ont été pensées pour proposer des produits fiables et accessibles en termes de prix.

"Avec cette nouvelle signature sur nos marques de pièces détachées, nous souhaitons fidéliser les réparateurs et augmenter notre chiffre d'affaires. Face à une flotte vieillissante, c'est une décision stratégique de premier ordre pour répondre à la demande des clients", ajoute Pierre-Emmanuel Fabro, responsable du category management et des achats IAM de Stellantis Global Parts & Services.

Rappelons que la marque Eurorepar est essentiellement destinée aux marchés européens tandis que bproauto a été créée en 2023 pour l'Amérique du Nord.

Nexus Automotive s’attaque au marché du pneu

Lors de son Business Forum, tenu du 8 au 10 avril 2025 à Abou Dabi (Émirats arabes unis), Nexus Automotive International a levé le voile sur un projet stratégique : son entrée sur le marché du pneumatique. Fruit d’un an de préparation, cette nouvelle initiative repose sur deux piliers essentiels : une offre complète structurée en trois segments et le lancement d’une marque exclusive.

"Le pneu est un marché mature, qui représente une part importante de l'après-vente automobile, mais il évolue constamment. Il est sur le point de s'accélérer, de croître, notamment parce que le parc s'électrifie et s'alourdit : les voitures électriques consomment leurs pneus 30 % plus vite que les thermiques. Le pneu est un marché complexe, mais la complexité est synonyme d'opportunités, de possibilités de se démarquer de la concurrence", développe Bruno Perchec, fraîchement arrivé chez Nexus Automotive pour piloter cette nouvelle activité.

Risen, une marque exclusive Nexus Automotive

Le groupement structurera son offre autour de trois partenaires stratégiques. Continental représentera le segment premium, tandis que Linglong sera positionné sur la gamme quality. "Une marque très dynamique", selon Gaël Escribe, CEO de Nexus Automotive, qui sera distribuée en Europe par Dipropneu. Pour le segment économique, l'ITG introduit une marque exclusive baptisée Risen, fournie par ZC Rubber et distribuée via le groupe Distri-Cash.

Ces trois gammes seront accessibles via un catalogue numérique, conçu comme une solution globale allant du distributeur au garage. "C'est là notre valeur ajoutée : l'outil sera accessible au niveau des garages, et non seulement au niveau des distributeurs comme souvent", confie Bruno Perchec. Ce nouvel outil digital a été développé en partenariat avec Wyz Group.

Nexus Automotive fait donc ici le choix d’un modèle plus intégré que pour ses activités traditionnelles liées à la pièce mécanique. "Nous prenons une position différente de celle que nous avons sur la partie pièces. Sur le pneu, nous allons être plus intégrés dans la chaîne de valeur, en offrant un package en termes d'offre produit et de solution digitale. L'idée est de donner un outil clé en main le plus facilitant possible pour lever les contraintes et appréhensions que les « piéçards » peuvent avoir en se lançant dans le pneu", détaille Bruno Perchec.

"Les ventes de pneus accroîtront les ventes de pièces, et vice-versa"

Le lancement du programme pneumatique sera progressif, pays par pays, afin de l’adapter aux spécificités locales et de "mesurer l'appétit de la communauté". Les premières mises en œuvre devraient intervenir rapidement.

"Nous sommes convaincus que la combinaison des pneus et des pièces détachées est déjà et sera de plus en plus un facteur clé de succès. Nous voulons accompagner les distributeurs qui souhaitent se développer sur ces deux segments et leur permettre de proposer une solution complète. Plus de pneus, c’est plus de pièces. Et inversement", détaille Bruno Perchec.

De son côté, Gaël Escribe se dit "très confiant" sur le succès de cette nouvelle offre de Nexus Automotive. Il conclut : "De nombreux partenaires nous sollicitaient pour accéder à une offre pneu. Il a fallu du temps pour monter ce projet, et nous sommes déjà débordés par la demande. Donc, en théorie, c'est déjà un énorme succès. Dans la pratique, on verra comment ça se déploie. Nous allons notamment raccourcir les circuits logistiques pour aller plus vite vers les garages."

Remanufacturing : Stellantis et Valeo accélèrent avec deux innovations phares

Stellantis et Valeo ont profité du salon Rematec, qui se tient jusqu'au 10 avril 2025 à Amsterdam (Pays-Bas), pour dévoiler deux nouveaux produits remanufacturés : un projecteur à LED et un écran d’affichage. Pour le phare, il s’agit, selon les deux partenaires, d’une première sur le marché européen.

Ces références seront disponibles à partir de la fin du premier semestre 2025. Le phare reconditionné sera d’abord proposé pour les Peugeot 3008 et 5008, avant d’être adapté à la 508. Quant aux écrans d’infotainment, leur commercialisation débutera en juin sur plusieurs modèles : Peugeot 308, Citroën C3 et C3 Aircross, DS 3 Crossback, Opel Corsa, Grandland et Mokka.

Une réponse industrielle à la demande du marché

Ces deux nouvelles gammes viennent étoffer le catalogue de la marque Sustainera, dédiée à l’économie circulaire du constructeur. Celle-ci compte plus de 12 000 références remanufacturées couvrant une quarantaine de familles de produits, dont des démarreurs, moteurs, turbocompresseurs, batteries haute tension ou embrayages.

"Cela illustre notre engagement pour faire du remanufacturing un levier d’innovation, tout en proposant des solutions durables et accessibles sur des pièces de plus en plus demandées comme les projecteurs ou les écrans", commente Laurance Hansen, vice-présidente senior de l’économie circulaire chez Stellantis.

Le remanufacturing, levier stratégique pour Stellantis et Valeo

Du côté du projecteur LED, Valeo estime que le processus de remanufacturing permet de réutiliser jusqu’à 50 % des composants d’un phare usagé, avec à la clé une réduction d’environ 70 % des émissions de CO₂ par rapport à la fabrication d’un produit neuf. Au-delà des bénéfices environnementaux, cette nouvelle activité vient renforcer les capacités de production de Valeo dans ses sites de Chrzanow, en Pologne, et d’Angers, en France.

Les écrans remis à neuf, quant à eux, sont traités au sein du laboratoire de l’électronique circulaire de l’équipementier à Nevers. Ce centre reconditionne déjà des caméras frontales, dans le cadre du même partenariat avec Stellantis.

Ces nouvelles références s’inscrivent pleinement dans les stratégies de décarbonation des deux partenaires. Stellantis vise la neutralité carbone d’ici 2038, tandis que Valeo poursuit son objectif à l’horizon 2050 avec son plan Cap 50. L’économie circulaire, et en particulier la remise à neuf de composants complexes, est appelée à jouer un rôle central dans l’atteinte de ces ambitions.

"Nous ne sommes pas de simples logisticiens !" : la mise au point des distributeurs de pièces

"Nous ne sommes pas de simples logisticiens !" Lors du 40e anniversaire du Club de la Distribution Automobile (CDA), le 3 avril 2025, Alain Landec, président de la Feda, a rappelé avec force que les distributeurs ne se contentent pas de livrer des pièces de rechange. Ils revendiquent un rôle stratégique au sein de la filière, qu’ils n’ont pas hésité à mettre en relief lors de deux tables rondes.

Une prise de parole bienvenue alors que la profession doit faire face à une conjoncture compliquée. Outre un ralentissement de leur activité en ce début d'année, les professionnels du secteur composent avec une concurrence du canal e-commerce toujours plus forte, et une situation réglementaire instable. "Ce climat politique rend notre travail plus difficile", reconnaît Isabelle Bernet-Denin, directrice générale de la Confédération des grossistes de France (CGF).

Malgré l'adoption en 2023 de la loi dite Descrozaille, qui a entériné le statut des grossistes dans le Code de commerce, la dirigeante déplore que ces derniers soient encore trop souvent les "dommages collatéraux" des conflits entre grande distribution et industrie agroalimentaire.

Livraisons express et catalogue exhaustif : l'art du sur-mesure

C'est dans ce contexte que les distributeurs de pièces de rechange entendent aujourd'hui mieux faire connaître une expertise encore trop méconnue. "Dans une époque post-Covid où les circuits courts ont le vent en poupe, nous devons rappeler notre valeur ajoutée", souligne Alain Landec. Des propos appuyés par Isabelle Bernet-Denin, qui regrette que les distributeurs soient encore perçus comme de simples "mangeurs de marges".

À ce sujet, Sreta Mirkovic, directeur général de Partsmen Groupe, a rappelé que l'exhaustivité de l'offre de ses magasins constitue un véritable levier de différenciation. "On ne fait pas la différence sur la plaquette ou le filtre d'une Clio mais sur le mouton à cinq pattes. Et même ça, nous l'avons", assure-t-il.

Autre atout du distributeur : son service de livraison. Partsmen Groupe livre ses clients réparateurs quatre fois par jour en moyenne, et jusqu'à sept ou huit fois pour certains ateliers. "On a été mal habitués par nos groupements, et nos clients le sont aussi", confie Sreta Mirkovic.

Des services pensés pour les réparateurs

Cette offre de services est pleinement assumée dans les rangs d'Alliance Automotive Group France, où Boris Guth estime que le rôle d'un groupement est d'aider les distributeurs à répondre à toutes les demandes. Une mission complexe, d'autant que le nombre de références nécessaires à l'entretien du parc roulant ne cesse d'augmenter.

"Notre ambition, c'est de permettre aux réparateurs d'être le plus efficaces en leur apportant la bonne pièce, au bon moment et dans de bonnes conditions", insiste Frédéric Gaillard, directeur général des opérations BtoB France de Parts Holding Europe.

Au-delà de leur outil logistique et de leur catalogue de produits, les grossistes restent aussi des maillons essentiels dans l'évolution technologique du métier de réparateur. "Nous sommes le relais de nos partenaires industriels pour toutes leurs informations techniques", confirme Boris Guth.

Même discours chez Autodistribution, où les réseaux de MRA et de carrossiers bénéficient d'outils et de programmes de formation adaptés aux nouveaux défis technologiques. "C'est un élément de valeur ajoutée au-delà de notre dimension grossiste", ajoute Frédéric Gaillard.

La technicité, atout des distributeurs peinture

Cette expertise est particulièrement visible chez les distributeurs de peinture. Invités à partager leurs témoignages au cours d'une seconde table ronde, ces derniers ont insisté sur l'importance croissante des compétences et des savoir-faire dans le secteur de la réparation-collision.

"Nous ne mettons pas de simples preneurs de commandes sur la route, appuie Maxime Falconnet, président du groupement Centaure. Nous apportons de la technicité pour aider nos clients à déployer les nouvelles technologies des fabricants de peinture." Parmi ces innovations figurent notamment les machines de teinte automatisées, qui facilitent le quotidien des carrosseries.

"Nous avons déployé une douzaine de machines Irus Mix l'an dernier, et nous devrions en installer 30 à 35 d'ici à fin 2025. Avec ces équipements, nous apportons plus de confort aux peintres en les libérant d'une tâche peu gratifiante. C'est un vrai plus alors que les compétences manquent de plus en plus dans les ateliers", témoigne Nicolas Demoulin, dirigeant du groupe Antonin.

Pour Olivier Marion, directeur marketing EMEA de BASF, l'innovation doit effectivement être mise au service des réparateurs, en les aidant à gagner en rentabilité et en productivité. Une vision partagée par Régis Napoleone, directeur du développement carrosserie d'AAG, qui ironise : "Nous sommes quelque part masochistes car nous incitons nos clients à acheter moins !"

Color+ : un label pour valoriser la profession

Dans ce contexte, la fidélisation des carrossiers devient une priorité pour les acteurs de la filière. "La valeur ajoutée des réseaux doit être renforcée ! Nous avons une large boîte à outils chez Autodistribution pour optimiser la satisfaction des clients tout en aidant les réparateurs à pérenniser leur entreprise", indique Damien Bontemps, responsable national des ventes carrosserie d'Autodistribution.

Pour promouvoir l'ensemble de leurs services, les spécialistes de la distribution de peinture peuvent également compter sur le label Color+, développé par la Feda. Après avoir défini les critères du référentiel métier (stockage, logistique, approvisionnement, environnement, etc.) de cette certification, la fédération entend aujourd'hui accélérer son déploiement sur le terrain.

"Ce label doit nous permettre de mieux valoriser notre expertise et notre utilité sur le marché, en particulier vis-à-vis des apporteurs d'affaires qui nous considèrent encore parfois comme des preneurs de marges !", conclut Nicolas Demoulin, qui préside le groupe métier peinture-carrosserie au sein de la Feda. Un combat culturel autant que commercial, à l'heure où la profession de grossiste réinvente sa place dans l'écosystème de l'après-vente.

Pièce auto d'occasion : Opisto dévoile son palmarès

Pour Opisto, pas de doute : la pièce automobile d’occasion gagne du terrain. Portée par l’inflation, la montée en puissance de l’économie circulaire et l’essor de l’e-commerce, cette alternative au neuf séduit un public de plus en plus large, particuliers comme professionnels. Le classement publié par le spécialiste de la distribution en ligne de pièces de réemploi éclaire d’ailleurs les tendances actuelles du marché.

Une demande qui dépasse les frontières régionales

Selon les données d’Opisto, ce sont les départements des Bouches-du-Rhône (plus de 17 000 commandes), de la Gironde (15 300 environ) et du Nord (11 000) qui se sont imposés comme les plus gros consommateurs de pièces d’occasion. Si ces chiffres traduisent une forte activité dans les grandes agglomérations, ils témoignent également d’un changement d’habitude chez les automobilistes, prêts à s’approvisionner en ligne, bien au-delà de leur périmètre local.

Cette tendance est d’autant plus marquée que les principaux centres VHU vendeurs ne se situent pas forcément dans les départements les plus demandeurs. Les déconstructeurs les plus performants de la filière sont installés dans le Nord, le Bas-Rhin, l’Yonne, l’Hérault ou encore l’Ariège.

Les pièces d'occasion les plus recherchées

Autre enseignement de cette étude : Opisto note que les recherches de ses clients automobilistes montrent un net intérêt pour les pièces destinées à des modèles populaires et anciens, comme les Renault Clio 3, Peugeot 206 et 207 ou encore Mercedes Classe B. Côté professionnels, la Renault Clio continue d’occuper le haut du classement, aux côtés des Peugeot 206 et 208.

Chez les professionnels toujours, les pièces de carrosserie arrivent en tête des ventes tandis que les particuliers privilégient les rétroviseurs, suivis des feux arrière principaux et des pare-chocs avant.

Une réponse à la hausse des prix

Opisto précise que cette dynamique s’inscrit dans un contexte de transformation plus large du marché de la réparation automobile. En 2024, près d’une intervention sur cinq intégrait au moins une pièce de réemploi, contre moins de 8 % sept ans plus tôt, selon les chiffres de l’association SRA. Pour mémoire, le dernier baromètre de Mobilians sur la pièce issue de l’économie circulaire révélait que 48 % des ateliers sont désormais sollicités par leurs clients pour ces alternatives.

L’écart de prix entre une pièce neuve et son équivalent d’occasion reste un levier d’attractivité majeur. D’après Opisto, les économies réalisées peuvent atteindre jusqu’à 70 %. Un rétroviseur gauche, par exemple, s’affiche en moyenne à 66 euros, un feu arrière à 55 euros, et les pare-chocs avant se négocient à des tarifs largement inférieurs à ceux du neuf.

Liqui Moly France intègre son ancien importateur et passe la deuxième

Au 1er avril 2025, Liqui Moly a franchi une nouvelle étape dans sa stratégie de développement en France. La filiale tricolore du groupe allemand, LM France, a repris les activités de son ancien importateur, Liqui Moly France. Rappelons que la société était dirigée par Guy Guth, qui vient de prendre sa retraite.

Liqui Moly simplifie son organisation en France

En reprenant son distributeur français, Liqui Moly met fin à une organisation en deux entités qui coexistaient depuis plusieurs années. D’un côté, l’importateur, implanté à Lingolsheim en Alsace, distribuait la marque depuis les années 1980. De l’autre, LM France SAS, créée en 2019, portait une stratégie de développement plus directe.

La fusion des deux structures doit permettre de proposer une offre unifiée à destination de tous les segments de clientèle, qu’il s’agisse de l’automobile, des véhicules utilitaires, du deux-roues ou encore des secteurs marine et grande distribution.

"Grâce à cette acquisition, nous pouvons désormais opérer sous la marque Liqui Moly en France et assurer une présentation uniforme. Ainsi, nos clients bénéficient également d’une plus grande clarté. Nous pouvons désormais parler d’une seule voix et servir tous les segments de la clientèle d’un seul tenant", explique André Winterhoff, président de LM France.

Nouvelle direction, nouvelles ambitions

À la tête de la filiale française, André Winterhoff est chargé de piloter l’intégration des deux entités. Fort de 25 ans d’expérience dans le secteur de l’automobile, il a notamment évolué chez bilstein group avant de diriger la filiale française du fabricant de cadenas Abus.

Précisons que la reprise inclut l’ensemble du site de Lingolsheim, avec ses bureaux, son entrepôt et ses 11 salariés. L’objectif affiché est de rassembler les équipes autour d’un projet commun. "Nous entendons fédérer le personnel des deux entreprises pour former une équipe solide afin de façonner ensemble l’avenir prospère de Liqui Moly France", affirme André Winterhoff.

Cap sur la croissance

Avec l’intégration de son ancien importateur, la marque de lubrifiants et d'additifs vise également un maillage territorial plus fin et une meilleure réactivité logistique. Le renforcement de la force de vente est au cœur de cette nouvelle phase de développement.

"Grâce à notre équipe commerciale désormais nettement plus étoffée, nous voulons nous développer dans toutes les régions de France, et gérerons le marché français encore plus efficacement pour une plus grande réussite. Nous souhaitons continuer à accroître la notoriété de la marque et développer notre positionnement sur le marché de manière dynamique et durable. Nous estimons que la France offre un fort potentiel de croissance à Liqui Moly", conclut Salvatore Coniglio, CEO de Liqui Moly.

Les manquements persistent dans les garages automobiles selon la DGCCRF

Les ateliers de réparation automobile sont toujours dans le viseur de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). En 2024, pas moins de 1 561 établissements ont fait l’objet d’un contrôle. Et les conclusions de cette enquête rappellent celles déjà dressées les années précédentes : les manquements à la réglementation sont encore nombreux.

Selon l'administration, près de trois garages sur quatre inspectés ont présenté au moins une anomalie. Parmi les défaillances constatées, les agents de la DGCCRF relèvent des insuffisances dans l'information précontractuelle fournie aux automobilistes, des imprécisions sur les conséquences techniques d’une conversion au bioéthanol ou encore des pratiques commerciales contraires à la loi.

Ces dernières incluent, entre autres, des écarts entre les prix affichés et les tarifs réellement pratiqués, ou l’utilisation de "faux barèmes constructeurs".

Une réglementation encore trop floue pour les garages ?

Face à ces irrégularités, la DGCCRF a engagé plusieurs sanctions : 564 avertissements, 477 injonctions et 206 procès-verbaux ont été dressés.

Ce dernier rapport de l'administration du ministère de l'Économie et des Finances semble confirmer que les professionnels de l'après-vente automobile peinent, malgré les mises en garde répétées, à se conformer pleinement à leurs obligations.

Lors de la précédente enquête réalisée en 2021, 1 178 garages avaient été contrôlés, et déjà 69 % affichaient des manquements, principalement autour de l’utilisation des pièces issues de l’économie circulaire. La DGCCRF notait alors une "méconnaissance globale" des règles en vigueur dans les ateliers, invitant ces derniers à renforcer leurs pratiques sur le plan de la transparence et de la conformité réglementaire.