Gys simplifie la soudure de goujons avec le Capatek 66 FV

Générateur industriel à décharge capacitive par retrait, le Capatek 66 FV de Gys est capable de souder des goujons de diamètre M3 à M8 en acier cuivré, inox, aluminium et laiton. L’outil se révèle très efficace même sur les tôles fines, ne laissant ni marque, ni déformation.

Son pistolet ergonomique, avec retrait et effort réglables, assure une cadence de soudage très rapide. Quelques secondes par soudure de goujon contre des minutes pour les procédés traditionnels. L’outil permet d’éviter le boulonnage traversant, éliminant ainsi le besoin de percer et de tarauder.

La technologie FV du Capatek 66 FV permet de l’utiliser sur tous les réseaux monophasés (85 à 265 V). Pratique : l’outil dispose d’une LED d’éclairage de la zone de soudage permettant d’alerter l’opérateur en cas de problèmes techniques (erreurs, mauvais réglage, etc.).

Sa technologie Protec 400 de protection contre les surtensions jusqu’à 400 V lui garantit, en outre, une efficacité optimale, même en cas de variation de la tension du réseau électrique.

J2R#143

Mai 2024

Début d’année 2024 positif pour la distribution de pièces

La croissance des distributeurs de pièces de rechange se poursuit en 2024. Pour le 10e trimestre consécutif, l’activité du secteur est, en effet, à la hausse selon le dernier baromètre de la Feda, réalisé avec Xerfi. Le chiffre d’affaires moyen des grossistes affiche une progression de 2,3 %.

"Une tendance certes moins forte qu’en 2023, mais une performance que bien peu de secteurs connaissent… Cette croissance de 2,3 % de la distribution automobile doit être mise en perspective avec la conjoncture nationale complètement atone du premier trimestre 2024 (croissances du PIB de 0,2 % et de la consommation de 0,1 %)", souligne la Feda.

Dynamiques opposées pour le VL et le PL

Si les résultats des distributeurs sont positifs, la fédération note toutefois un découplage entre les VL (+3 %) et l’activité PL (-2 %) au cours de ce premier trimestre.

Dans l’automobile, c’est la vente de pièces mécaniques (+4,5 %) qui tire la tendance trimestrielle à la hausse. La peinture-carrosserie amorce une timide remontée (+0,5 %). En revanche, le bilan de ce premier trimestre est moins satisfaisant pour les prestations atelier (-0,5 %), ainsi que les équipements et outillages (-6 %).

A lire aussi : Rechange : un bilan positif pour 2023 mais "essoufflement" en vue

Du côté du poids lourd, seules les prestations atelier se maintiennent dans le vert (+4,4 %). Mais c’est insuffisant pour compenser le décrochage de la distribution de pièces (-3 %). Les ventes d’équipements et d’outillages (-11,5 %) sont également dans le rouge.

À noter que la valeur des stocks diminue, aussi bien pour les VL que les PL.

KS Tools présente sa servante "Carbone" en édition limitée

KS Tools lance pour la dixième année consécutive une servante en édition limitée. Baptisée "Carbone", elle a été conçue pour allier praticité et élégance. L'équipement est disponible avec deux niveaux d’équipement pour répondre à tous les besoins dans les ateliers : l’un de 314 outils (à 999 € HT), et l’autre de 341 outils (1 299 € HT).

Cette seconde version, spécifiquement pensée pour les réparateurs, comporte un module dédié aux véhicules automobiles, avec une clé à chocs "Mini Monster", une clé dynamométrique, des compositions de douilles à chocs ou encore – nouveauté 2024 – des mâles 6 pans pour les trains roulants.

Fabriquée en acier, la servante dispose d’une finition noir mat et de tiroirs "effet carbone", supportant une charge s’élevant jusqu’à 45 kg. Autre nouveauté de cette édition limitée : des rangements pour smartphones et tablettes sur le plateau supérieur en ABS. A noter que KS Tools offre une garantie de 5 ans sur la servante et une garantie à vie sur l’outillage à main.

"Chez KS Tools, nous constatons chaque année que le lancement de notre servante en édition limitée est un évènement très attendu par les utilisateurs de nos outils et par nos distributeurs partenaires. Acheter une servante en édition limitée, c’est acheter un outil élégant mais c’est aussi faire le choix d’un achat au meilleur rapport qualité prix. [...] Notre outillage est premium, c’est important, rappelons que la plupart des outils présents dans nos servantes sont garantis à vie", souligne Arnaud Metzger, directeur commercial division automobile / PL de KS Tools.

Actuellement en pré-commande, KS Tools livrera sa servante à ses quelque 5 000 distributeurs français, tous secteurs confondus, depuis le mois de mai.

Norauto ouvre 1 000 postes à travers la France

La saison estivale approche à grands pas et les départs en vacances s'annoncent nombreux. Norauto anticipe même de nombreuses prises de rendez-vous dans ses centres autos avec les ponts du mois de mai. Pour éviter toute surcharge dans ateliers, le réseau lance une vaste campagne de recrutement. L'enseigne du groupe Mobivia s'est fixé pour objectif de grossir ses rangs avec 1 000 nouveaux talents sur l'ensemble du territoire.

Des CDI, alternances et jobs étudiants seront proposés par Norauto. Pour mener à bien ses ambitions, le réseau s'engage notamment dans l'insertion professionnelle des jeunes en partenariat avec l'Epide (Etablissement pour l'insertion dans l'emploi).

Dans les villes de Cambrai (59), St-Quentin (02) et Doullens (80), les centres Norauto accueilleront ainsi 30 jeunes volontaires en ces périodes de rush. L'enseigne espère faire naître des vocations dans l'entretien automobile en proposant des visites de centres, des stages en immersion et des journées de sensibilisation à ces métiers. À la clef, des signatures de contrats d'apprentissage, voire de CDD et CDI, seront possibles.

A lire aussi : Norauto forme ses collaborateurs à l'électronique

Pour information, durant les périodes de vacances scolaires et la saison estivale, 84 % des départs se font en voiture selon l'Insee. D'après une étude GFK, Norauto enregistre alors de grosses progressions sur ses locations : celles des porte-vélos augmentent de 50 % et les coffres de toit de 51 %. Les ventes évoluent aussi avec une hausse de 10 % sur l'électronique embarquée, les glacières et les pare-soleil.

Jantes Alu Services, précurseur d'un marché prometteur

C'est une évidence, les véhicules neufs sont de plus en plus massifs. Selon une analyse de Transport & Environment, ils s'élargissent en moyenne de 1 cm tous les deux ans en Europe. Cette extension s'est accompagnée d'une prise de poids notable, en particulier pour les modèles équipés de motorisations électriques, qui peuvent dépasser les deux tonnes. Inévitablement, l'élément en rotation constante, la roue – et donc la jante – a vu son diamètre grandir pour supporter ces changements.

Il y a encore quelques années, elle mesurait en moyenne 15 pouces, quand le standard actuel se situe autour des 18 à 20 pouces. Outre leur rôle dans la tenue de route du véhicule, les jantes ont également une fonction esthétique. Les constructeurs ne lésinent plus sur leur style : quatre ou cinq branches, polies, chromées...
Mais à la différence des modèles en tôle, les jantes en aluminium ou en alliage subissent plus facilement les affres des chaussées abîmées, des trottoirs un peu trop hauts ou des nids de poule. Avec ces évolutions, la maintenance de ces pièces est devenue un marché en plein essor, favorisant l'apparition de spécialistes. Le précurseur en la matière porte bien son nom : Jantes Alu Services.

De l'atelier itinérant au réseau 

À l'origine du réseau Jantes Alu Services, trois hommes et un camion. "Ce sont trois associés qui ont fondé la marque, Rémi ­Genin, Patrice Bouvier et Benjamin Corbel. Ils ont commencé par sillonner les routes de Bretagne, plus particulièrement d'Ille-et-Vilaine, à bord d'un camion", rappelle Thomas Banctel, responsable de la communication de Jantes Alu Services.

L'atelier mobile se déplace alors de garage en garage, et le succès est au rendez-vous. Les trois associés décident en 2014 d'ouvrir leur premier atelier de réparation, fixe cette fois, à Noyelles-sur-Vilaine, dans la banlieue rennaise. S'ensuit l'ouverture de 15 centres sur le territoire national, dont sept franchisés. Le premier véritable réseau de réparation de jantes était né.

Et les trois entrepreneurs ne comptent pas s'arrêter en si bon chemin… "Le 17e  atelier a ouvert à Toulouse en mars. Nous avons beaucoup de projets, mais cela ne veut pas dire que toutes les signatures se feront. L'objectif principal que les associés se fixent est d'ouvrir entre 70 et 80 centres d'ici à quatre ans avec un maillage complet du territoire", ajoute Thomas Banctel.

Pour arriver à un tel maillage, Jantes Alu Services entend séduire de nouveaux franchisés. Une majeure partie d'entre eux est issue du milieu de la réparation automobile. "Le profil de nos franchisés démontre leur attrait pour la réparation automobile. Ce sont d'anciens mécaniciens, carrossiers ou ingénieurs. Certains de nos employés ont aussi décidé de déployer leur propre centre pour se mettre à leur compte", détaille le responsable de la communication.

Il y a tout de même quelques exceptions, comme l'atelier de Pont-à-Mousson (54), développé par le groupe de distribution automobile CAR Avenue, qui a souhaité internaliser ce service. "Ils ont fait appel à nous parce qu'ils se sont rendu compte qu'au niveau du savoir-faire et des process, il leur faudrait beaucoup plus de temps pour maîtriser les techniques."

Jantes Alu Services fait valoir son expertise technique 

Ouvrir un centre demande un investissement  de 380 000 à 500 000 euros, en fonction de la taille de l'atelier. Ce montant inclut tous les outillages et matériels nécessaires à cette activité. Selon Jantes Alu Services, cet investissement peut être amorti en trois ans. Pour des ateliers de taille moyenne, le chiffre d'affaires annuel se situerait autour du demi-million d'euros. Pour les grosses structures, il peut atteindre le million d'euros.

Un autre chiffre est particulièrement parlant : les ateliers réparent près de 50 jantes par jour. La réparation d'une seule jante oscille entre 150 et 200 euros selon la prestation, et le panier moyen des clients dans nos centres est de 225 à 250 eurosprécise Thomas Banctel.

Le concept Jantes Alu Services repose également sur une équipe experte. Au sein de son siège social, à Rennes, près de 60 personnes s'affairent à la communication, au marketing, à la logistique… Mais la force de l'enseigne réside essentiellement dans son centre de recherche et développement.

Depuis dix ans, c'est l'un des trois associés, Benjamin Corbel, qui s'est affirmé comme le référent technique de la réparation de jantes. Il est notamment le concepteur des machines proposées par Jantes Alu Services, contribuant à leur amélioration régulière pour s'adapter aux designs de plus en plus complexes et aux diamètres élargis.

Système de collecte auprès des professionnels 

Grâce à cette expertise, l'enseigne entend répondre à toutes les problématiques rencontrées par les automobilistes avec les jantes de leur véhicule. "Les clients particuliers viennent principalement dans le cadre de prestations esthétiques", indique Thomas Banctel. Ainsi, la rénovation de jantes ayant perdu de la matière contre un trottoir est monnaie courante.

Mais les ateliers Jantes Alu Services répondent aussi à des exigences plus spécifiques. "Il y a un profil type de clients qui viennent pour personnaliser leurs jantes, souvent issues de voitures plus exclusives. On leur offre toutes les possibilités de peintures, de bi-tons ou encore de polissage des bords. On propose aussi la tribo-finition", précise-t-il. Ce procédé consiste à apporter une finition chromée aux jantes en alliage.

Avec ce large éventail de prestations, Jantes Alu Services séduit essentiellement une clientèle professionnelle. "Elle représente même 75 % de notre chiffre d'affaires", confie Thomas Banctel. De nombreux concessionnaires, carrossiers et garagistes font ainsi appel au réseau pour des opérations de dévoilage, de réparation de fissures et de rénovation.

Pour cette activité BtoB, nous nous reposons dans chaque atelier sur un service chargé de la fidélisation client, mais surtout de la collecte auprès des professionnels alentour. En général, les jantes sont rapportées au client 48 h après.

L'attractive concurrence étrangère... 

Confiants dans leurs perspectives de croissance, les fondateurs de Jantes Alu Services font toutefois face à une concurrence forte. Outre les spécialistes et carrossiers locaux, ils doivent aussi composer avec plusieurs entreprises portugaises qui ont pris pied sur ce marché depuis plusieurs années. Cette concurrence étrangère reste encore directe et prégnante en France grâce à des tarifs très agressifs.

"Les ateliers portugais proposent des prestations a minima deux fois moins chères, autour de 80 euros par roue. Ils viennent une semaine en tournée en France pour faire du ramassage, à l'instar de nos services. Cependant, leurs délais de réparation sont de deux à trois semaines", observe le responsable de la communication de Jantes Alu Services.

A lire aussi : Mak, spécialiste de la jante, arrive en France

Il rappelle, en outre, que les ateliers de la péninsule ibérique ne sont pas soumis aux mêmes normes qu'en France. Ils interviennent notamment sur des jantes parfois jugées irréparables dans l'Hexagone, et les résultats ne sont pas toujours à la hauteur des attentes… Thomas Banctel invite donc à la prudence, rappelant que, comme souvent dans la réparation automobile, "le prix s'oublie, la qualité reste !"

Monica Fuentes et Marina Alvarez : duo de choc et de cœur

Face à la morosité de l'hiver, oubliez le carotène et les cures de vitamine C. À la place, prenez donc une bonne dose de "Fuentes-Alvarez" ! Plus qu'une pastille à faire fondre dans un verre d'eau, ce mélange magique distille ses vertus à celui qui prend le temps d'en profiter. Il y a dans la voix et le cœur de Monica Fuentes et Marina Alvarez le soleil de leurs origines.

Une chaleur et une bonhomie empreintes d'un accent qui dit beaucoup du chemin parcouru. De leur Espagne natale à leur France adorée, elles sont devenues en une quinzaine d'années, pour la rechange, deux visages incontournables et indissociables. Voir l'une nous renvoie forcément à la seconde. Parlez à l'une nous pousse naturellement à demander des nouvelles de la seconde.

Mais le fait d'insister sur l'importance de ce binôme dépasse le cadre de la belle histoire humaine. Car hier comme aujourd'hui, quelles que soient leurs couleurs, Monica Fuentes et Marina Alvarez ont toujours fait de leur proximité mutuelle un atout fort pour faire prospérer leur entreprise. "Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin…", dit l'adage.

Au départ, pourtant, les deux femmes semblaient bien loin du monde de l'automobile. Tout s'est écrit un peu par hasard. Élevée par un père passionné de voitures et benjamine de trois frères, Monica s'imagine dans sa jeunesse devenir pénaliste. Elle embrasse alors des études de droit avant de bifurquer vers le commerce international, pour voir du monde et du pays. Ce qui sera chose faite puisque sa première expérience professionnelle, dans l'univers des explosifs, la mènera aux quatre coins du globe.

Une question de feeling

Marina, de son côté, grandit dans une famille peu sensible à l'automobile. Son grand-père a bien tenté de transmettre sa passion à sa progéniture, mais sans grand succès, admet-elle. À l'heure de trouver sa voie, son ambition à elle consiste à découvrir la France. D'abord le Nord, puisqu'elle débute sa carrière dans le groupe Decathlon. Depuis le siège situé à Villeneuve-d'Ascq (59), elle contribue à l'émergence de l'enseigne sur le sol espagnol en aidant ses compatriotes à monter leurs magasins.

Au bout de cinq ans, elle retraverse les Pyrénées et s'apprête à croiser la route d'une certaine Monica… qui, depuis quelques années, a quitté le monde des explosifs pour celui de l'après-vente automobile.

Un soir, alors que j'étais au Chili, on m'a parlé d'une entreprise qui pourrait m'intéresser. Familiale, très ambitieuse, notamment à l'international, elle se trouvait en Espagne, dans ma région d'originese souvient-elle.

En 2008, elle rejoint ainsi les équipes de Lizarte, spécialiste du remanufacturing. "C'était un vrai challenge car Lizarte n'était alors pas aussi développé qu'aujourd'hui. Mais j'ai adhéré au projet, à l'état d'esprit aussi." En 2010, alors qu'elle cherche à renforcer son équipe, elle fait la connaissance de Marina Alvarez. "À ce moment-là, j'étais sur un autre projet, pose-t-elle. On s'est rencontrées, on a senti très vite qu'on était faites pour s'entendre mais quand Monica m'a appelée pour le poste, j'ai dit non…"

"Moi, j'étais très embêtée, se remémore cette dernière. Quand je recrute quelqu'un, je fais attention au parcours et aux acquis, mais je me concentre surtout sur le feeling. Et là, on avait toutes les deux le feeling."

La France en commun

Un an plus tard, un poste se libère en France, et la voilà qui retente sa chance. Le "non" se transforme en un grand "oui". "Pour mon premier jour, Monica m'attendait à la fenêtre de Lizarte !", en rigole encore Marina. L'histoire est lancée et ne s'arrêtera plus. Pour la nouvelle recrue, sa comparse va devenir une alliée et un soutien crucial. Car, comme elle l'explique sans ambages, "tout n'a pas été simple" au départ.

Le marché français demeure compliqué à appréhender. Avec du temps, de l'énergie et la bienveillance de ses interlocuteurs, elle a fini par en maîtriser tous les rouages. "Ça, c'est la force de notre équipe qui a toujours été là pour m'aider, mais aussi la qualité du marché, souligne Marina Alvarez. Que ce soient les groupements, les réseaux ou même les journalistes, j'ai toujours été très bien accueillie."

Cet attachement envers notre pays est d'ailleurs un atome crochu extrêmement prégnant entre elles deux. "Bien sûr, on partage un lien très fort avec la France", confirme Marina Alvarez. "Mes filles, comme les enfants de Marina, sont franco-espagnoles. Mon mari est français… développe Monica Fuentes. En fait, la moitié de mon cœur est français. Ce pays, c'est toute mon histoire."

Au fil des années, des deux côtés de la frontière, Lizarte va ainsi grandir grâce à l'expertise et au professionnalisme de ce duo de choc. 2019 marque une parenthèse pour le binôme. Monica Fuentes, se sentant au bout de l'aventure, décide de quitter l'entreprise. Elle rejoint alors TC Matic, spécialiste espagnol de la remise à neuf des boîtes de vitesses automatiques, qui souhaite, comme Lizarte dix ans plus tôt, partir à la conquête de l'Hexagone.

Je me disais que j'étais encore jeune, que j'avais une expertise à partager et que j'avais toujours envie de créer. Avec TC Matic, il y a eu ce feeling et j'ai très vite su où je voulais aller.

Admiration réciproque

Séparées sur le plan professionnel, les deux femmes n'en restent pas moins toujours très proches au niveau personnel. Ces deux caractères forts se sont ainsi parfaitement trouvés. Surtout, l'une et l'autre se vouent une admiration et un attachement sans limite. "Marina est une personne très courageuse, très intelligente, d'une grande sincérité", dit l'une quand l'autre confie : "Monica, pour moi, c'est l'honnêteté, la persévérance, la force."

A lire aussi : TC Matic poursuit son offensive européenne

Avec ou sans bureau commun, les deux amies ont ainsi continué de se voir et de s'appeler. "Il y a une confiance totale entre nous", sourit Monica Fuentes. "Quand il faut se dire les choses, on se les dit, confirme Marina Alvarez. Mais sans jamais se faire de mal. Quand on aime quelqu'un, on ne veut pas lui faire de mal." Il était écrit que ces deux-là ne resteraient pas éloignées longtemps. Mi-2023, une opportunité se dessine chez TC Matic.

Comme un sketch qui se répète, Marina refuse dans un premier temps, même si cette main tendue l'interroge. "J'avais besoin de plus de dynamisme, et la proposition ne pouvait pas se refuser", dit-elle. Revirement de situation. Le binôme se reforme, tel un duo de rock stars prêt pour une nouvelle tournée triomphale.

TC Matic a un potentiel de croissance énorme en France, c'est ça qui m'a beaucoup attirée. Et puis, avec Monica, je savais que je n'allais pas nulle part. C'était très rassurantexplique Marina Alvarez

"J'ai 100 % confiance en Marina, complète Monica Fuentes. Elle a une immense connaissance du marché. Je suis très fière de son parcours." Contrairement aux carrières, l'amitié n'a pas de point final. Et le plus beau est sans aucun doute à venir pour elles. Ces deux optimistes ne diront sûrement pas le contraire.

Mapiècedoccase propose désormais la commande en ligne

Un pas supplémentaire pour Global PRE. Avec sa place de marché Mapiècedoccase, la société appartenant à plus de 80 centres agréés VHU (véhicules hors d’usage) veut encore gagner en notoriété. Désormais, Mapiècedoccase est interfacée avec Atelio Chiffrage.

A lire aussi : Mapiècedoccase s'allie à GoodMecano pour démocratiser la Piec

Jusqu'à maintenant, les pièces des centres agréés VHU adhérents à Global PRE étaient intégrées dans un stock mutualisé visible sur le catalogue Atelio Chiffrage par tous ses utilisateurs. Ce logiciel ne servait cependant que de vitrine. Il s'agissait d'un lien entre le recycleur et le réparateur, mais qui ne permettait pas de commander directement.

Commande possible sur Mapiècedoccase

Dorénavant, c'est possible ! Une interface de commande permet au professionnel de commander directement sur Mapiècedoccase. Avec cette nouvelle fonctionnalité, Global PRE veut continuer de favoriser l’utilisation de la pièce de réemploi dans l'après-vente automobile, et renforcer l’image de sérieux et de qualité des centres agréés VHU.

A lire aussi : Global PRE veut peser sur le marché de la PIEC

"Cette nouvelle interface permet au professionnel de finaliser plus rapidement sa commande et surtout de rassurer immédiatement son client sur le temps d’immobilisation et le coût de réparation de son véhicule. Tout peut se faire sur son espace professionnel dédié sur notre marketplace. Notre équipe SAV assure la gestion de la commande en lien avec les deux parties. La relation et le service restent la priorité dans la satisfaction client", précise Caroline Michalik, directrice générale de Global PRE.

Five Star : Jean-François Grimaldi, nouveau directeur des opérations

Bien connu du monde de la carrosserie depuis 20 ans, Jean-François Grimaldi est nommé directeur des opérations du réseau de carrossiers Five Star France. Succédant à Kris Van Cauwenbergh, qui prendra d'autres fonctions chez Axalta, il assurera le management des responsables du développement réseau et accompagner les adhérents dans leur activité.

Cette opportunité à laquelle il accèdera le 13 mai prochain est le fruit d'une longue carrière dans le secteur de la carrosserie. D'abord directeur commercial du réseau Albax, Jean-François Grimaldi poursuit son aventure en 2013 en prenant en charge la direction commerciale des carrosseries CDA. En 2016, il rejoint le spécialiste du débosselage KhS Global à la direction commerciale France. Par la suite, Jean-François Grimaldi met un premier pied chez Five Star en pilotant une mission de conseil, puis il est nommé directeur général adjoint de Careco France en juin 2022.

"J’ai toujours eu envie de rejoindre le réseau Five Star que je connais bien et qui est pour moi le modèle européen des métiers de la carrosserie. Les évolutions annoncées par Thomas Melzer et Alexandre Brisseau il y a près d’un an m’ont séduit. Je souhaite m’engager dans une relation stable et pérenne et je suis très heureux de rejoindre une équipe ambitieuse qui peut compter sur moi pour participer activement au développement de Five Star. J’aime ce réseau composé de véritables professionnels engagés du groupe Axalta, que je connais bien", commente-t-il.

LKQ France renforce son offre MDD avec des balais d'essuie-glace Starline

Après le déploiement de sa gamme de filtres Optimal, LKQ - Van Heck Interpièces France poursuit le développement de son offre MDD avec ses balais d’essuie-glaces Starline.

Commercialisée dans le réseau de BPN du groupement dès le 2 mai 2024, cette gamme dispose d’un taux de couverture du parc de 96 %. Selon LKQ France, elle a été conçue pour constituer une "excellente alternative aux marques premium".

Pour rappel, Starline a été introduit pour la première fois sur le marché européen en 1999. La MDD est aujourd’hui disponible dans 19 pays du Vieux Continent. En France, son catalogue compte déjà plusieurs familles de produits : pièces de direction, suspension, transmission, roulement de roue, injection et soufflets.

Poids lourds : la pénurie de réparateurs se confirme

L’Association nationale pour la formation automobile (ANFA) vient de publier son Autofocus dédié au commerce et la réparation des véhicules industriels (transport de marchandises et de passagers, et véhicules spécialisés). De cette étude ressort un constat sans appel : 700 postes restent non pourvus dans ce secteur. Au total, 40 % des souhaits de recrutement n'ont pas été satisfaits en 2022.

Pourtant, l'emploi dans la filière reste stable. Celle-ci a même franchi la barre des 28 000 salariés en 2022 (28 036). C'est 2,9 % de plus qu'en 2020. Par ailleurs, le nombre d'établissements employeurs ne cesse de croître : 2 767 entreprises ont embauché en 2022 (19 % de plus qu'en 2012). Celles-ci comptent en moyenne 10 salariés. Il s'agit pour la plupart d'entreprises des réseaux constructeurs, de garages poids lourds affiliés à un réseau de distributeurs stockistes ou de garages indépendants.

58 % d'alternants parmi les jeunes en formation

Autre chiffre en hausse : le nombre de jeunes en formation dans le secteur. Ils étaient 5 628 à la rentrée 2023, soit 4 % que la précédente. Plus de la moitié (58 %) sont en alternance. L'ANFA rappelle que 78 % des apprentis (CAP/Bac Pro/BTS) ayant terminé leur formation en 2022 étaient en emploi salarié six mois après la fin de leur formation.

A lire aussi : Des recrutements de plus en plus difficiles dans l’automobile

"Les certifications de branche restent les formations les plus appréciées par les professionnels du véhicule industriel. La certification dédiée aux véhicules utilitaires et industriels présente par exemple un taux d’emploi optimal en 2022, avec 100 % des jeunes embauchés en sortie de formation", précise l'ANFA. Un atout pour le secteur, qui compte 95,8 % de salariés en CDI.

Côté véhicules enfin, l'Autofocus fait état d'un âge moyen du parc poids lourd français de 9,2 ans en 2022. Près de 700 000 véhicules étaient en circulation.

ACPS Automotive à la conquête de la France avec ses attelages Oris

ACPS Automotive renforce sa position en France. Depuis fin 2023, le spécialiste de l'attelage s'appuie sur une équipe locale pour distribuer  directement sa gamme Oris sur le marché de l'après-vente. L'équipementier allemand entend ainsi consolider sa présence dans l'Hexagone, un marché jugé "stratégique". 

Pour soutenir cette expansion, ACPS Automotive a notamment déployé une force commerciale sur le terrain. Elle assurera la liaison entre les clients français et son centre de distribution européen localisé en Allemagne. Depuis ce centre de 10 000 m² situé à Mönchengladbach, les envois d’attelages à destination du marché tricolore peuvent se faire en 24h. Ajoutons que ACPS Automotive a aussi rejoint le Golda.

Oris, une large gamme d'attelages

La gamme Oris comprend des barres d’attelage rigides, détachables ou rétractables, des Duo et e-sets, ainsi que des porte-vélos. Le catalogue du fabricant inclut aussi des kits électroniques pour une meilleure connexion entre les systèmes électriques et électroniques du véhicule et de la remorque. Ce qui permet d'éviter une installation incorrecte.

Quoiqu’il en soit, ces pièces de seconde monte sont conçues pour garantir un montage et un démontage faciles par l'installateur ou le consommateur, et être adaptées aux besoins de ces derniers.

MRA : une activité en plein essor mais des défis majeurs

C'est un fait : le parc roulant français continue de vieillir. Selon les dernières données de AAA Data, son âge moyen s'est élevé en 2023 à 11,9 ans, contre 11,6 ans en 2022. Autres chiffres instructifs : 53 % des voitures roulant en France ont plus de dix ans, et 13 % d'entre elles ont même plus de 20 ans. Ce vieillissement est en partie lié au niveau relativement bas des ventes de véhicules neufs (entre 1,6 et 1,7 million d'unités).

En parallèle, la durée de détention des voitures s'allonge, notamment en raison des incertitudes liées à la transition énergétique. Cette tendance est corroborée par une étude BVA Xsight, réalisée en septembre dernier, révélant que 77 % des Français souhaitent garder leur véhicule le plus longtemps possible.

À ce facteur s'ajoute celui de l'inflation et de ses conséquences sur le pouvoir d'achat des ménages. Cette même enquête de BVA Xsight citée précédemment nous apprend, en effet, que 59 % des Français éprouvent des difficultés à boucler leurs fins de mois.

Globalement, ce contexte se montre donc plutôt favorable aux MRA, qui ont une nouvelle fois tiré leur épingle du jeu. "Si on se fie au sell-out des réparateurs, nous notons une progression d'environ 9,8 %. 2023 est plutôt une très bonne année, dans la lignée des trois à quatre derniers exercices", observe Alexandre Borgniet, responsable national des réseaux de réparation VL d'Alliance Automotive Group (AAG) France.

Même satisfaction dans le groupe Autodistribution où Fabien Guimard, directeur des réseaux de réparation automobile, confirme la bonne dynamique de l'activité des ateliers : "Selon notre premier bilan, si l'on se compare au baromètre Mobilians-Solware, nous nous situons au-dessus de la moyenne du marché avec 6 à 7 % de croissance de l'activité des ateliers. Soit deux à trois points au-dessus de l'inflation."

Chez MotorcraftAudrey Lenormand, directrice ventes et marketing de Ford Service, souligne les effets positifs d'un "marché porteur" qui a dopé d'environ 10 % les ventes de pièces extérieures du réseau primaire.

Revalorisation salutaire des taux horaires

Malgré cet environnement favorable, l'activité des ateliers a toutefois été perturbée par quelques facteurs exogènes. À commencer par la pression inflationniste, dont les répercussions ont été perceptibles dans les garages. La hausse des coûts fixes (énergie, assurance, salaires, etc.) rogne la rentabilité des entreprises, et oblige les réparateurs à se muer en managers avisés pour piloter attentivement leur gestion.

"Deux effets pèsent sur les ateliers. L'inflation des pièces et consommables, ainsi que la hausse de leurs charges, normalement compensées par les taux horaires. Mais certains garages n'ont pas pu répercuter ces hausses…", pointe Guillaume Abecassis, responsable de l'enseigne Bosch Car Service.

Autofirst

Les réparateurs du réseau Autofirst peuvent se former aux dernières technologies automobiles via sa LKQ Academy. ©Autofirst

Ces difficultés ont également été observées par Fabien Guimard, qui perçoit une légère hausse des redressements et liquidations depuis quelques mois.

"Ce phénomène n'est pas lié à l'activité des garages en elle-même, mais à la conjonction de plusieurs paramètres : l'inflation, le remboursement des PGE, la masse salariale qui bondit, l'assurance responsabilité civile qui augmente, etc. Aujourd'hui, une entreprise sur trois qui sort du réseau le fait pour des problèmes financiers."

Face à ces difficultés, le groupement offre depuis déjà plusieurs années un programme d'accompagnement pour aider les MRA à améliorer leurs indicateurs de performance et de maîtrise des coûts.

A lire aussi : Faut-il revaloriser les taux horaires avec l’inflation ?

Dans les rangs d'Alliance Automotive, on a également pris ce sujet à bras-le-corps. Le groupement s'est associé au cabinet KPMG pour proposer à ses adhérents un audit de leur entreprise. Les coordinateurs du réseau ont aussi reçu une formation à la lecture de bilans pour pouvoir épauler les ateliers.

Parmi les principaux leviers pour doper la rentabilité des entreprises, AAG juge prioritaire l'augmentation des taux horaires.

Le message a été globalement entendu. Selon notre relevé quadrimestriel, nous avons observé une hausse moyenne du T1 de 8 à 10 %estime Alexandre Borgniet.

Dans le réseau AD, la revalorisation de la main-d'œuvre est également un sujet d'actualité puisque de nombreux ateliers au triangle rouge ont adapté leur niveau de facturation à la réalité économique du marché. "En mécanique, ce n'est plus un gros mot d'augmenter son taux horaire, soutient Fabien Guimard. Les réparateurs n'ont pas d'autre choix et doivent être aux normes du marché. Dans le cas contraire, ils risquent de creuser leur tombe."

Des milliers de postes toujours non pourvus

Si la revalorisation de la main-d'œuvre est indispensable pour tous les MRA, encore faut-il pouvoir compter sur des productifs à l'atelier. Car la réparation automobile fait toujours partie des métiers en tension, avec de fortes difficultés de recrutement. Selon le dernier bilan de l'ANFA, la filière serait confrontée à un déficit de 21 000 postes. Il manque notamment 6 700 mécaniciens, 2 600 carrossiers et 2 300 mécaniciens poids lourds.

"Les difficultés pour trouver du personnel se confirment, indique Romain Petibon, responsable du réseau Motorcraft. Le turnover se maintient à un niveau important dans certains ateliers, et il est compliqué de trouver des compagnons formés qui restent dans leur structure."

Plusieurs raisons peuvent expliquer ces difficultés. À commencer par le non-renouvellement des effectifs : d'après l'Insee, le taux de départ en fin de carrière des personnes en poste entre 2020 et 2030 sera de 26 % en 2030. Jamais cette proportion n'aura été aussi élevée. Ce qui permet d'anticiper 2024 et 2030 comme étant des années critiques pour le renouvellement des ouvriers de la réparation automobile.

Autre ombre au tableau : le secteur de la maintenance multimarque souffre d'une méconnaissance auprès des jeunes, plus attirés par les réseaux constructeurs. Pourtant, les besoins en personnel qualifié n'ont jamais été aussi importants dans les ateliers indépendants.

Du fait de la plus grande complexité des dernières générations de véhicules, il est nécessaire d'investir dans le recrutement de profils formés aux nouvelles technologies (Adas, Pass-Thru, électrique, etc.). Ce qui se traduit par une augmentation des coûts de main-d'œuvre.

Sur la plateforme de recrutement du réseau AD, nous avons en permanence 350 à 400 offres d'emploi pour environ 2 000 entreprises. Les besoins sont donc réguliers. D'autant que les ateliers prennent en charge des véhicules de plus en plus techniques qui nécessitent des techniciens expérimentéssouligne Fabien Guimard.

VE : les MRA en première ligne

Parmi ces prestations techniques qui nécessitent une montée en compétences des MRA, les opérations de maintenance sur les véhicules électrifiés font évidemment l'objet d'une forte attention. Bien que ces modèles restent minoritaires dans leurs ateliers, dont l'activité se concentre sur les véhicules âgés de 5 ans et plus, plusieurs enseignes ont préféré prendre les devants en leur dédiant des concepts spécifiques.

Top Garage

Parmi les réseaux Top Garage et Precisium Garage, environ 150 réparateurs ont adopté les concepts dédiés au bris de glace. ©AAG

C'est le cas de LKQ France avec Moobi, et d'Alliance Automotive avec le label Nexdrive. "C'est un sujet qui anime quasiment toutes nos réunions régionales depuis un an. Nous comptons environ 60 NexDrive en France", commente Alexandre Borgniet. Depuis le début de l'année, les réseaux NexusAuto, Eurorepar Car Service et Motorcraft ont, à leur tour, lancé leur programme, baptisé respectivement EVolt, Label EV et Motorcraft Elec.

A lire aussi : Eurorepar Car Service se positionne sur l'électrique

Du côté du groupe Ford, on souligne que cette initiative doit permettre de préparer l'avenir alors que les immatriculations de véhicules électriques connaissent une nette accélération depuis deux ans.

L'impulsion a été donnée dans le réseau de concessionnaires, puis chez les agents. Même s'ils font peu d'hybrides, et encore moins d'électriques, nous voulons prendre les devants avec les garages Motorcraft. Le déploiement de ce label se fera par étapes : d'abord l'outillage, puis la formation et l'audit avant la communicationdétaille Romain Petibon.

Ce dernier sujet sera d'ailleurs clé pour les enseignes de MRA. S'il y a effectivement urgence à se positionner sur ce marché, il est tout aussi indispensable de le faire savoir à des automobilistes qui risquent naturellement de privilégier les réseaux constructeurs pour l'entretien de ce type de motorisation.

Pour éviter ce scénario, Bosch Car Service propose depuis février à ses adhérents son programme Point Électrique Service, avec notamment divers supports de communication permettant aux ateliers de promouvoir leurs services de maintenance et de réparation pour les véhicules à batterie.

"L'idée, c'est de valoriser les compétences, la technicité et l'équipement de nos garages. Ils ont anticipé ces nouvelles motorisations depuis plusieurs années, et 65 % du réseau est habilité à l'entretien des hybrides et électriques. Nous voulons informer nos clients que les garages Bosch Car Service sont en mesure d'accueillir ces véhicules", insiste Guillaume Abecassis, ajoutant qu'une cinquantaine d'adhérents ont adopté ce programme.

Le pneu­ma­tique, une prio­rité qui s'im­pose

Avec l'avè­ne­ment du vé­hi­cule élec­tri­fié, un autre chan­ge­ment ma­jeur se pro­file pour les MRA : l'es­sor des interventions liées au pneu­ma­tique. Si ce pro­duit re­pré­sente au­jour­d'hui en­vi­ron 20 % des opé­ra­tions après-vente, cette part de­vrait croître ra­pi­de­ment dans les pro­chaines an­nées. Plu­tôt lo­gique, puisque les vé­hi­cules à bat­te­rie "mangent" plus de gomme que leurs équi­va­lents ther­miques, tout en se mon­trant moins gour­mands sur les autres pièces d'usure (fil­tra­tion, frei­nage, etc.).

S'ap­puyant sur le re­tour d'ex­pé­rience du mar­ché nor­vé­gien, où le parc élec­trisé est le plus impor­tant d'Eu­rope, l'ANFA a ré­vélé dans une étude que le nombre d'opé­ra­tions et d'heures de main-d'œuvre à l'après-vente a chuté de 12 %, quand les pres­ta­tions liées aux pneu­ma­tiques ont bondi de 22 %.

Compte tenu de cette pers­pec­tive, le mon­tage de gommes, qui consti­tue déjà une des ac­ti­vi­tés les plus concurrentielles du sec­teur, risque de sus­ci­ter tou­jours plus d'in­té­rêt. D'au­tant que les ré­seaux construc­teurs ne réalisent que 14 % de ces in­ter­ven­tions alors que les ac­teurs multimarques – no­tam­ment les centres autos et pneumaticiens – ef­fec­tuent deux fois plus de mon­tage de pneus.

Les MRA ont donc une vraie carte à jouer. Fort de ce constat, le groupe Au­to­dis­tri­bu­tion a en­tre­pris de­puis quelques an­nées une re­con­quête de ce mar­ché en aug­men­tant ses ca­pa­ci­tés de sto­ckage, s'ap­puyant sur son par­te­na­riat avec le dis­tri­bu­teur spé­cia­lisé SLPA Pneus.

"Nous en­re­gis­trons une crois­sance à deux chiffres de­puis 2018 sur les ventes du ré­seau distribu­tion. Dans les ateliers, nos ré­parateurs n'ont ja­mais at­tendu pour vendre du pneu : ils ont re­pris des parts de mar­ché sur les centres autos et sur les pneu­maticiens", af­firme le di­rec­teur des ré­seaux d'Au­to­dis­tri­bu­tion. Le grou­pe­ment renforcera son offre cette année avec, en com­plé­ment de Mi­che­lin, l'ar­ri­vée d'un deuxième fournis­seur pre­mium : Dun­lop.

Mais l'en­seigne au tri­angle rouge n'est pas la seule à s'in­ves­tir sé­rieu­se­ment dans le pneu­ma­tique. L'Agra a aussi étoffé son offre d'en­ve­loppes en cen­trale grâce à des ac­cords noués avec Han­kook et Kumho, qui com­plètent les partenariats avec les gros­sistes spé­cia­li­sés Puis­sance Pneu et Di­pro­pneu. Le grou­pe­ment veut ainsi en­cou­ra­ger ses réseaux Proxi­meca et Point Repar à doper leurs ventes de pneu­ma­tiques.

A lire aussi : Dipropneu : plus grand, plus loin

Chez AAG, les ré­pa­ra­teurs Top Ga­rage et Pre­ci­sium Ga­rage dis­posent éga­le­ment de­puis 2021 d'une pla­te­forme de sour­cing créée avec Di­pro­pneu, bap­ti­sée So­lu­pneus. Le ré­seau de MRA du groupe Ford a aussi fait le choix d'une so­lu­tion in­for­ma­tique, nom­mée Mo­tor­craft Pneu, pour fa­ci­li­ter l'achat d'en­ve­loppes dans les ga­rages.

Lancé en 2022, cet outil équipe 70 % du ré­seau. […] Le pneu re­pré­sente, selon les études, la pre­mière ou deuxième rai­son d'en­trée à l'ate­lier. C'est donc un élé­ment très im­por­tant dans notre stra­té­gieré­sume Au­drey Le­nor­mand.

Bris de glace : l'intérêt des indépendants se confirme

Si l'électrification du parc fait du pneu une priorité pour les ateliers, l'érosion attendue des autres prestations invite ces derniers à diversifier leurs activités. Depuis déjà plusieurs années, les enseignes poussent leurs adhérents à s'essayer à d'autres terrains de jeu : vente de véhicules d'occasion, location automobile, etc.

Réseau AD

En 2023, le réseau AD a dépassé les 2 300 enseignes. ©Autodistribution

Parmi ces nouveaux relais de croissance, le bris de glace semble de plus en plus séduire les réseaux. En 2020, Alliance Automotive a lancé ses concepts Top Glass et Précis Glass. LKQ s'est rapproché en 2021 de France Pare-Brise pour étendre cette activité dans ses garages Autofirst. Plus récemment, c'est le réseau NexusAuto du groupement ID Rechange qui a officialisé le développement du concept NexusGlass. Déployé depuis le début de l'année, il regroupe tous les outils, produits et services nécessaires à cette activité.

De quoi aider l'enseigne à prendre pied sur un marché lucratif (environ un milliard d'euros de chiffre d'affaires chaque année). "Le coût moyen d'une prestation vitrage s'élève à environ 750 euros. On peut donc atteindre un chiffre d'affaires de 30 000 euros par an avec trois pare-brise changés tous les mois", évalue Gaëtan Sauvage, chargé du déploiement de NexusGlass.

A lire aussi : Bataille en vue sur le vitrage

Des propos qui font écho à ceux tenus dans les rangs de Motorcraft : alors que son label Glass a été adopté par plus de 70 réparateurs, le réseau espère accélérer son déploiement. L'enseigne rappelle que le bris de glace génère, en effet, des marges intéressantes avec un revenu moyen excédant les 200 euros HT par intervention. Et cette activité devrait continuer à croître, car les surfaces vitrées des véhicules ont augmenté de 30 % ces vingt dernières années. Un marché en pleine expansion, à l'épreuve de l'électrique, et des marges élevées : c'est bien une nouvelle fenêtre qui s'ouvre pour les MRA.

Le site e-commerce Autodoc ouvre son capital à Apollo

Autodoc ouvre pour la première fois de son histoire son capital à un nouvel actionnaire. Le site e-commerce de pièces automobiles a officialisé, le 24 avril 2024, la prise de participation minoritaire du fonds américain Apollo. Cette opération valorise l’entreprise créée en 2008 à 2,3 milliards d’euros. Dans le cadre de la transaction, deux représentants d'Apollo feront leur entrée au conseil d'administration d’Autodoc.

Jusqu'à présent, les fondateurs du pure player, Alexej Erdle (44 ans), Vitalij Kungel (38 ans) et Max Wegner (37 ans), n'avaient pas eu recours à un fonds d’investissement. En 2021, ils avaient préparé une introduction en Bourse, avant de faire machine arrière. Ce qui ne les a pas empêchés d’enregistrer un développement très rapide de leurs activités.

Autodoc veut relancer son introduction en Bourse

Autodoc a réalisé en 2023 un chiffre d'affaires de 1,3 milliard d'euros pour un bénéfice d'exploitation (Ebitda) de 130 millions d'euros. Dans une récente étude, l'éditeur Speed4Trade fait d’Autodoc le leader européen sur le marché de la vente en ligne de pièces automobiles.

"Il s'agit d'une étape importante dans l'histoire d'Autodoc. Nous pensons qu'il s'agit d'une preuve de notre position de leader sur le marché que nous avons construite depuis nos débuts. Autodoc est ravi de travailler avec l'une des principales sociétés d'investissement, aux côtés d’une équipe apportant à la fois des capitaux et une valeur stratégique à l'entreprise", ont déclaré Alexej Erdle, Max Wegner et Vitalij Kungel.

A lire aussi : Autodoc Pro en passe de réussir son pari ?

La prochaine étape, dans le développement d’Autodoc, pourrait bien être la préparation d’une nouvelle introduction en Bourse. Directeur financier du groupe, Lennart Schmidt a confirmé auprès de nos confrères allemands que ce projet était effectivement d’actualité. "Nous nous y préparons étape par étape et les contrôles très intensifs effectués par Apollo avant qu'ils ne s’investissent chez nous nous y aident", a précisé le dirigeant au Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Bruno Gahery prend la tête de Bosch France

Nouvel homme fort chez Bosch France. À compter du 1er juillet 2024, Heiko Carrie cédera son poste de président à Bruno Gahery. Ce dernier reprendra l’ensemble du périmètre de son prédécesseur, qui couvre aussi le Benelux ainsi que l’Europe de l’Ouest et du Sud. Ces deux dernières régions incluent, outre la France et le Benelux, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, la Suisse et la Grèce.

Bruno Gahery a rejoint le groupe Bosch en 1992. Il y a occupé différents postes de direction dans les domaines de la finance et du controlling, en France et en Allemagne, d’abord au sein de l’entité Bosch Braking System, puis de Robert Bosch France dont il était le responsable du controlling jusqu’en mars 2012. En avril 2012, il devient directeur général de BSH et CFO pour la France et, dès 2021, pour la Belgique et les Pays-Bas.

De son côté, Heiko Carrie mettra un terme à sa fonction après 26 ans de carrière pour se consacrer à de nouveaux projets. Il aura occupé différents postes au sein du groupe allemand en Allemagne, au Japon et en France. Il a été notamment directeur juridique monde entre 2006 et 2013, CFO de Bosch pour la France entre 2014 et 2016. Il avait été nommé président de Bosch France en 2016, avant de prendre la tête des régions Benelux, Europe de l’Ouest et du Sud.

Est Entrepôt s'apprête à ouvrir un nouveau chapitre

Voir un acteur indépendant de la rechange tricolore organiser une conférence de presse n'est pas très commun. C’était même une première pour Jean-Luc et Arnaud Picard. Les dirigeants d'Est Entrepôt se sont prêtés à cet exercice pour une bonne raison. Dans quelques mois, un nouveau chapitre s'ouvrira pour la plateforme localisée près de Nancy, à Jarville-la-Malgrange (54). Fondée en 1989, celle-ci fête cette année son 35e anniversaire. Un cap important pour son fondateur.

Personnage toujours aussi affable et attachant, Jean-Luc Picard égrène non sans un certain plaisir l'historique de sa société. Ancien agent commercial qui vendait dans les années 80 des batteries et des échappements, il s'est lancé dans cette aventure lorsque Monroe lui a confié son stock. Est Entrepôt naquit ainsi et prit ses quartiers dans le cœur de ville de Nancy. Très vite, "la mayonnaise prend", et d'autres cartes rejoignent son portefeuille.

Seul actionnaire à partir de 1994, Jean-Luc Picard a été rejoint "officiellement" par son fils en 2012. "Officiellement car en fait,  j'ai toujours baigné dans cet univers, souligne le jeune homme qui est né deux ans après la création de la plateforme. J'adorais ça, être dans l'entrepôt, aller en rendez-vous avec mon père…" Responsable d'exploitation à son arrivée, il est désormais le bras droit de son paternel. Ensemble, les deux hommes ont changé de dimension en 2018 en déménageant et en passant de 3 000 à 15 000 m2 de surface de stockage.

13 départements couverts deux fois par jour

C'est ainsi que la plateforme a grandi jusqu'à devenir une véritable référence locale et régionale. Le tout en restant fidèle à des principes. Celui de l'indépendance déjà. Si Est Entrepôt a un temps fait partie d'Apprau, son patron ayant contribué au lancement du réseau, sa philosophie tout autant que sa stratégie font de la société une sorte d'électron libre. "Rejoindre un groupement ne serait pas un avantage pour nous et est encore moins une nécessité", pointe Arnaud Picard.

Autres principes avec du service et de la disponibilité. Est Entrepôt couvre deux fois par jour 13 départements. Son stock de 134 000 références permet de répondre à un grand nombre de demandes avec 70 fournisseurs dont certains présents depuis le premier jour. Seuls le pneu, la tôlerie et le vitrage ne font pas partie de ses ambitions. Aujourd'hui, la société expédie en moyenne 2 000 colis quotidiennement et revendique 650 clients actifs.

Fort de ce chemin parcouru, Jean-Luc Picard passera prochainement la main. L'heure de la retraite a sonné pour le dirigeant qui fêtera cet automne ses 65 ans. Mais que les partenaires d'Est Entrepôt se rassurent. Le changement se fera dans la continuité. Déjà parce qu'Arnaud Picard est intégré dans le fonctionnement depuis désormais bien longtemps. Ensuite, parce qu'on ne sent chez ce dernier aucune envie de mettre son père sur la touche. Et, enfin, parce que ce serait mal connaître Jean-Luc Picard de penser qu'il s'éloignera complètement de sa plateforme !

Le cap des 40 millions d'euros de CA en ligne de mire

Particulièrement soudé et communiquant d'une même voix, le duo a encore quelques mois communs à partager. Avec notamment deux temps forts. Un premier déjà effectif avec la présentation d'une nouvelle identité. Est Entrepôt passe ainsi "du rond au carré" avec un logo inédit. Plus moderne, celui-ci reste fidèle aux couleurs historiques de la société que sont le noir et le jaune. L'encadrement du "E" laisse entrevoir un coin jaune, clin d'œil à leur région qu'est l'Est de la France.

Cette identité revisitée sera particulièrement visible le 29 juin prochain. Plus de 25 ans après sa dernière participation à Equip Auto, la plateforme prendra part à la version "On Tour" du grand rassemblement de la profession. Est Entrepôt exposera lors de l'étape de Reims (51) sur un stand de 12 m2 où il y aura du business et de la convivialité promettent les dirigeants.

À plus longue échéance, la feuille de route du futur président s'annonce assez claire. Étendre le rayonnement de la plateforme, consolider les partenariats et en développer de nouveaux ou encore renforcer les gammes – un impératif pour rester fidèle à cet ADN de dépanneur capable de travailler avec tout le monde – constituent les principaux objectifs d'Arnaud Picard. Alors que le chiffre d'affaires d'Est Entrepôt devrait atteindre les 32-33 millions d'euros à fin 2024 (contre 28 millions en 2023), le cap des 40 millions est attendu d'ici à trois ans.

Brembo accélère sur le développement durable

En 2023, 75 % de l'électricité utilisée par Brembo provenait de sources renouvelables. Il s'agit du taux le plus élevé jamais enregistré. Dans certains pays, comme en Italie, au Brésil et au Mexique, ce taux a même atteint les 100 %.

Cette progression a contribué à un autre chiffre marquant. L'an dernier, l'équipementier a réduit de 9,5 % ses émissions de CO2 par unité de produit fini. Le rapport annuel sur le développement durable de Brembo montre aussi que la société a recyclé 88 % de ses déchets, soit 440 000 tonnes.

Des récompenses pour les projets internes innovants

Le spécialiste du freinage encourage ses équipes à proposer des projets innovants en matière de durabilité. Brembo a ainsi créé les Sustainability Awards, qui ont récompensé 57 projets en 2023 pour leur 5e édition.

Par ailleurs, l'italien a été reconnu en 2023 par le CDP (anciennement Carbon Disclosure Project) comme une "entreprise leader au niveau mondial pour ses mesures de protection du climat et de gestion de l'eau". Brembo a obtenu la note de A dans les deux catégories.

A lire aussi : Brembo enregistre les résultats les plus élevés de son histoire

"Être durable, continuer à croître, tout en créant de la valeur, est un défi complexe pour une entreprise industrielle mondiale comme Brembo. Cela n'entame en rien notre détermination, et les résultats que nous obtenons nous encouragent à faire encore mieux. Nous sommes convaincus que notre façon de travailler peut et doit faire la différence dans les territoires où nous opérons. Nous vivons à une époque où la conscience environnementale et sociale s'accroît, et cela exige de toutes les entreprises des mesures durables de plus en plus efficaces, concrètes et transparentes", commente Cristina Bombassei, Chief CSR Officer de Brembo.

Eurorepar Car Service booste son activité VO avec Auto1

Eurorepar Car Service accélère sur le marché des voitures d'occasion grâce à un nouveau partenariat avec Auto1. L'enseigne de réparation multimarque de Stellantis a officialisé, le 16 avril 2024, un accord avec la plateforme de vente de VO en ligne.

Dans le cadre de ce partenariat, Auto1 mettra en place une équipe dédiée pour accompagner les membres du réseau de MRA. Cette équipe aidera les garagistes Eurorepar Car Service à trouver des VO correspondant aux demandes de leurs clients en termes de produit et de positionnement prix.

En plus d'être aidés à l'approvisionnement, les garagistes pourront également céder des véhicules repris à Auto1. Grâce à ce partenariat, Eurorepar Car Service entend renforcer son activité de vente de VO tout en aidant ses adhérents MRA à diversifier leur activité.

"Une demande forte de notre réseau est de trouver des véhicules d’occasion qui correspondent aux demandes de leur clients, en termes de produit et de positionnement prix", ajoute Bruno Danielou, responsable d'Eurorepar Car Service en France.

Florent Segura, directeur d'Auto1 France, se réjouit également de ce partenariat, qu'il considère comme "une formidable opportunité de soutenir les garages dans l’exploitation des opportunités du marché VO, contribuant ainsi à leur diversification et à leur croissance".

idGarages.pro se synchronise aux DMS de l'après-vente

Fini les casse-têtes de saisie informatique. Pour simplifier la vie des réparateurs, idGarages.pro ouvre sa plateforme aux autres outils du marché. La déclinaison professionnelle du comparateur de services de réparation connecte sa plateforme aux principaux DMS du marché de l'après-vente auto. Winpro Pneus, GTApro, le DMS auto de Fiducial Informatique, Alphasigmac et Alpha2A Sigmac, ainsi que WACSonline sont désormais synchronisés à idGarages.pro.

Le réparateur n'aura plus besoin de se connecter sur deux plateformes différentes pour gérer l'intégralité de son activité. Une seule interface rassemblant son DMS et idGarages.pro lui permettra de planifier ses rendez-vous, ses mails, SMS, offres commerciales et de transmettre ses devis.

A lire aussi : La FNA vise 7 000 à 8 000 adhérents

"Cette nouvelle fonctionnalité témoigne de l'engagement continu d'idGarages.com et de sa déclinaison idGarages.pro à soutenir les garagistes dans leur transition vers le numérique, en leur fournissant les outils et les ressources nécessaires pour optimiser la gestion de leur atelier et développer leur activité", appuie Fabien Borsa, CEO d'idGarages.com.

Bendix fête son centenaire

Fondée en 1924, la marque Bendix fête ses 100 ans. À l'époque, elle avait été créée par Vincent Bendix et Henri Perrot pour fournir des mâchoires de frein mécanique à General Motors. Désormais, elle propose différentes gammes de pièces.

Son catalogue recense notamment 1 400 références de plaquettes de frein et 1 300 références de disques de frein. Tambours de frein (184 références), mâchoires de frein (300 références), kits de mâchoires de frein (180 références), capteurs ABS (450 références) et indicateurs d'usure (280 références) font aussi partie du catalogue Bendix.

Les produits Bendix assurent une couverture de 98 % du parc automobile européen côté rechange. L’application Bendix Brakebook et le catalogue en ligne facilitent par ailleurs la rechercher de la bonne pièce.

Nouvelle page d'accueil, nouveau slogan

Depuis 2021, les produits de la marque Bendix sont fabriqués par TMD Friction. L'équipementier a, pour le centenaire de Bendix, redessiné la page d'accueil du site de la marque. Elle revêt de nouveaux motifs et un nouveau slogan. La campagne "Absolute Braking" occupe une place centrale sur la nouvelle page d'accueil du site de Bendix.

A lire aussi : TMD Friction développe encore sa marque Bendix

"Nous sommes honorés d'avoir l'opportunité de façonner le dernier chapitre de l'histoire de Bendix, une marque dont le riche héritage remonte à plus de 100 ans. Depuis 2021, nous avons mis à profit nos 140 années d'expertise pour améliorer avec succès nos produits Bendix et la perception de la marque. Les produits Bendix ont une longue histoire de succès, et grâce à notre expertise en matière de fabrication et d'innovation, nous veillerons à ce qu'ils restent adaptés à l'avenir", explique Clément de Valon, vice-président exécutif du marché indépendant de la rechange chez TMD Friction, qui vend du Bendix dans 17 pays d'Europe, du Moyen-Orient et d'Afrique.

AkzoNobel se muscle pour transformer la carrosserie

AkzoNobel veut encore grandir en France sur le marché de la carrosserie. Profitant d'une dynamique positive, le fabricant de peinture ne cache plus ses ambitions dans l'Hexagone où il entend élargir son périmètre.

"En France, nous occupons pour l'instant une place de challenger sur le marché de la réparation si nous prenons le marché au global (réparateurs indépendants et réseaux constructeurs). Notre position est nettement plus haute si nous regardons uniquement les indépendants, ce qui a été notre principal focus ces dernières années. Nous souhaitons à présent devenir beaucoup plus ambitieux en nous développant sur ce segment des constructeurs et ainsi devenir un leader du marché", annonce Pascal André, directeur de l’activité Vehicle Refinishes d’AkzoNobel France.

Le dirigeant précise que partout en Europe, les marques du groupe (Sikkens, Lesonal et autres non commercialisées dans l’Hexagone) sont aussi en position de challengers et disposent des mêmes ambitions de développement. A cette fin, le groupe a procédé à de nombreux recrutements et a opté pour organisation plus adaptée au marché

Aujourd'hui, AkzoNobel se concentre essentiellement sur les marchés de la peinture automobile, industrielle et décorative. L'industriel a abandonné ses dernières activités chimiques depuis 2018. L’ensemble de ses marques totalise un chiffre d’affaires mondial de 10,7 milliards d'euros. Elles emploient 35 200 salariés sur 144 sites. Dans le domaine automobile, ses marques dédiées se sont également retirées du marché de la première monte – excepté chez certains équipementiers, comme OPmobility (ex-Plastic Omnium).

AkzoNobel veut accélérer ses ventes en direct

En France, la filiale s'appuie sur une équipe spécifique pour séduire les professionnels de l'automobile. Sous l'impulsion de Pascal André, elle a été structurée en quatre services : les ventes directes et indirectes, le  développement commercial et la direction technique. Ce qui représente, au total, 21 commerciaux et techniciens.

Cette organisation permet au groupe de servir ses clients, majoritairement des distributeurs, à partir de l’usine de Sassenheim (Pays-Bas). "90 % de nos ventes sont générés par les distributeurs des groupements Alliance Automotive Group, Autodistribution et Centaure. Les 10 % restants sont directement affectés à des groupes de concessionnaires et de carrosseries facturés directement par AkzoNobel", explique Pascal André.

Le responsable précise vouloir aujourd'hui développer les ventes directes. "Nous avons un historique très faible avec les constructeurs, raison pour laquelle nous avons mis en place quatre postes - deux responsables commerciaux régionaux appuyés par deux conseillers techniques - à cette fin." Sur le front de la distribution indépendante, AkzoNobel veut redynamiser son réseau et ses partenariats, en renforçant ses positions dans certaines régions.

À lire aussi : AkzoNobel labellise ses carrossiers les plus "verts"

Côté produits, la groupe compte entièrement compléter sa gamme Optima d'ici à la fin de 2024. L'apprêt à séchage rapide lancé au printemps 2023 est désormais complété par un mastic séchant aux UV. Tandis qu'une gamme de bases ultraconcentrées est attendue cet automne.

Des audits pour appuyer les carrossiers

Ces produits sont accompagnés de services complets : support technique, assistance colorimétrique, machine automatique et outils digitaux d’optimisation d’atelier et de performance. Côté gestion, l'outil Carbeat propose aux réparateurs de planifier et d'optimiser leur production. Ce qui permettrait d'économiser jusqu'à 20 % du temps d'immobilisation des véhicules en guidant les flux de l'atelier. Pour l'instant, seule une trentaine de carrossiers français l'exploitent. Cet outil sera accessible aux réparateurs partenaires dans quelques semaines via leur compte personnalisé sur la nouvelle plateforme en ligne Refinish+, regroupant toutes les applications d’AkzoNobel.

À lire aussi : AkzoNobel encourage une réduction collective des émissions de CO2

"Pour le déploiement de nos services, nous nous appuyons sur cinq personnes. Celles-ci effectuent des audits et conseillent les carrossiers", précise le directeur de l’activité Vehicle Refinishes d’AkzoNobel France. Audits financiers, d'équipements, de produits, d'organisation et de process, ainsi que du potentiel de productivité de l'entreprise... leur expertise est globale. "La peinture représente 8 % du chiffre d'affaires des carrossiers. Mais nos services impactent toutes les activités de l'atelier." Cet appui bénéficie déjà en grande partie aux membres du réseau Acoat Selected, mais pas seulement.

Agir sur toute la chaîne de valeur

Pour renforcer son support aux carrossiers, le fabricant ouvrira en septembre prochain un nouveau centre de formation à son siège de Montataire (60). Équipé d'une cabine de peinture électrique, il devrait notamment permettre au groupe de former ses partenaires dans l’environnement d’une carrosserie moderne, en prenant notamment de l’avance sur son objectif "zéro émission" à partir de 2026.

Précisément, la RSE (responsabilité sociale et environnementale) représente désormais un axe majeur de la stratégie mondiale du groupe. AkzoNobel s’est fixé quatre objectifs à l’horizon 2030. L'industriel compte réduire de 50 % les émissions de CO2 de ses activités internes, consacrer la moitié de son chiffre d’affaires au développement durable, contribuer à la formation (dans des domaines très divers) de 100 000 personnes dans le monde et recycler 100 % de ses déchets. Enfin, le groupe s’attache aussi au bien-être de ses propres employés.

À lire aussi : AkzoNobel optimise le travail en cabine de peinture

Dans ce domaine, le fournisseur néerlandais veut aussi orienter son offre en conséquence pour accompagner ses partenaires dans la réduction de leurs émissions de carbone. "Notre scope ne représente que 2 % des émissions de CO2 dans l'ensemble de la chaîne de valeurs. Notre responsabilité est surtout d’accompagner nos clients pour réduire leur empreinte carbone via des produits éco-premiums et des outils pour les aider à mesurer et piloter leurs émissions, et ce grâce au support de nos équipes sur le terrain pour accompagner au plus près nos partenaires", insiste Pascal André.

Le fabricant espère ainsi s'assurer que l'emploi de ses produits est optimisé. Grâce à cette stratégie, AkzoNobel confirme ses ambitions de réduire jusqu’à 50% ses émissions de CO2 sur l’ensemble de la chaîne de valeur, de la fabrication jusqu’à l’utilisation de ses produits par les utilisateurs.

REPORTAGE VIDEO – RTA, diversification réussie d'un concessionnaire


Rodolphe Touquet Automobile (RTA) répare désormais 25 véhicules par semaine. Cela, alors que l'équipe après-vente du concessionnaire Volkswagen havrais avait prévu d'atteindre un rythme de 20 chantiers par semaine en internalisant entièrement sa carrosserie. Moins d'un an après l'ouverture de cette entité (en juin 2023), il s'agit donc d'un succès pour les Établissements Touquet, groupe incluant la concession, l’activité véhicules d’occasion et la réparation.

Une travée centrale pour optimiser le flux

Mais ce résultat n'est pas surprenant pour autant. En effet, ce nouvel atelier conçu en partenariat avec Weinmann Technologies vise à optimiser la productivité des réparateurs. Parallèlement, l’entreprise applique une stratégie RSE (responsabilité sociale et environnementale) vertueuse. Celle-ci l'aide sérieusement à se développer.

Sur le plan opérationnel, cette carrosserie de 800 m2 est articulée autour d'une travée centrale. Les véhicules n'y reculent jamais. "Ainsi, le client dépose sa voiture à l'entrée et la récupère au même endroit", explique Pascal Le Roux, directeur après-vente du groupe. Le flux des véhicules entre donc dans l'atelier d'un côté et en sort à l'opposé. Il revient devant l'accueil via la boucle de lavage installée parallèlement à la carrosserie, suivant la même logique.

Peinture écoresponsable

À l'entrée de l'atelier est installée la zone d'expertise. Celle-ci est implantée à côté d'une aire isolée Atex (atmosphère explosive) dédiée à la réparation d'aluminium. Puis, de part et d'autre de l'atelier sont installées des zones de travail dotées de tables élévatrices. Celles-ci permettent aux carrossiers de travailler à hauteur d'homme. L'une d'entre elles est dotée d'un marbre, pour effectuer les opérations de redressage. Au besoin, un espace peut être délimité pour consigner les véhicules électriques, avant de les réparer.

La seconde partie de la travée est réservée à la peinture. Elle comprend d’un côté une aire de préparation et de l’autre, le laboratoire et l’alignement de cabines de peinture. Une double cabine est dédiée aux réparations rapides. Elle jouxte une cabine normale et une troisième, plus grande, pour les véhicules utilitaires. Juste avant la sortie est installée la zone de remontage – endroit où sont notamment recalibrés les Adas.

Parallèlement, RTA a adopté la gamme AraClass de Glasurit. Celle-ci est labellisée Eco-Balance par le fabricant. Elle permet notamment au concessionnaire de réduire sérieusement l’impact environnemental de sa carrosserie. Cet axe stratégique est valorisé auprès des partenaires et clients du groupe.

En interne, RTA s’attache au bien-être de ses salariés. "Nous essayons d'anticiper les demandes de nos équipes lors de nos entretiens, notamment dans le domaine de la formation. Nous favorisons aussi les promotions internes, dans le cadre de la croissance de l'entreprise. Par exemple, nous avons promu une secrétaire pour devenir conseillère client, alors que son prédécesseur a été formé pour devenir chef d'atelier. C'est aussi dans ce cadre que nous avons instauré la semaine de quatre jours", explique Rodolphe Touquet, dirigeant du groupe. La carrosserie a donc ainsi organisé son planning autour de ce rythme de travail sans pénaliser sa productivité.

Un prodigieux bond en avant

Autre atout, la réputation et le cadre de travail flambant neuf de la carrosserie évitent au groupe de subir l'actuelle pénurie de main-d'œuvre. "Lorsque nous embauchons, nous faisons évidemment passer des entretiens à tous ceux qui postulent… Cependant, les candidats viennent frapper à notre porte d'eux-mêmes, sans attendre les offres d'emploi", précise Rodolphe Touquet. C'est ainsi que l'équipe devrait prochainement être renforcée par un peintre chevronné. "C'est peut-être l'un des meilleurs de la région. Auparavant, il a travaillé plus de 20 ans chez le même carrossier", précise Pascal Le Roux.

Le groupe fait donc ainsi fructifier son investissement de 4,5 millions d'euros pour créer ce site face à son implantation historique. Il a ainsi réalisé un prodigieux bond en avant. Son modeste atelier de carrosserie de 250 m2 (avec cinq réparateurs) est passé à 800 m2 avec une équipe de 15 salariés. Son niveau de productivité lui permet largement d'assumer sa triple mission de réparation rapide et traditionnelle, de reconditionnement de VO et de préparation de VN.

Surtout, au-delà des réparations en propre, RTA assure aussi la carrosserie en marque blanche pour des concessionnaires d'autres marques. Cette activité représente pour l'instant 10 % du volume de véhicules entrant. Mais elle reste l'un des axes de développement majeurs de l'entreprise. Cela, alors que le groupe prépare déjà d'autres projets de réparation, notamment dans le domaine des véhicules électriques.

La carrosserie tire vers le haut les petites entreprises de l'automobile

Les défis majeurs rencontrés par les entreprises en 2023, tels que le remboursement de la dette Covid, les taux d'intérêt élevés et une inflation significative de 4,9 %, n'ont pas épargné les TPE.

 

Selon l'Observatoire de la petite entreprise de la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA) et de la Banque Populaire, leur indice de croissance du chiffre d'affaires pour l'année 2023 est de 1,5 %, en nette baisse par rapport aux 6,6 % enregistrés en 2022.

 

Cependant, en examinant les performances sectorielles, le domaine de la "vente et réparation automobile" se distingue en prenant la deuxième place avec une croissance de 4,4 % du chiffre d'affaires (contre 1,4 % en 2022), bien au-dessus de la moyenne tous secteurs confondus, de 1,5 %.

 

En tête du classement, les TPE opérant dans le domaine des "cafés, hôtels et restaurants" affichent une croissance de 6,2 % du chiffre d'affaires, illustrant ainsi leur capacité à se relever après les difficultés économiques rencontrées.

 

Contrairement aux hôtels et restaurants, les petites entreprises du monde automobile sont en net progrès : +3 % sur un an (meilleure progression tous secteurs confondus) tandis que l’indice de progression de la restauration culminait à 28 % l’an dernier et subit donc une chute drastique.  

 

Les TPE de la carrosserie portent le secteur 

 

Selon l’étude, c'est la carrosserie qui bénéficie de la plus forte progression d’activité en 2023 toutes professions confondues. Elle porte ainsi en partie les résultats du secteur automobile tout entier. Les très petites entreprises de carrosserie ont en effet vu leur chiffre d’affaires augmenter en moyenne de 11 %, c'est mieux que n'importe quel autre secteur d'activité des TPE en 2023. Leur chiffre d'affaires n’avait augmenté que de 2,1 % en moyenne en 2022.

 

Selon Christophe Dunoyer, président de la commission des études économiques de la FCGA, qui a présenté avec le sourire ces résultats, ce score est dû à des facteurs exogènes, "si les ateliers de carrosserie bénéficient indéniablement de la hausse du prix des pièces détachées, ils doivent aussi leur dynamisme à l’augmentation du chiffre d’affaires générée par la main-d’œuvre plus coûteuse depuis quelques années déjà. Les professionnels doivent aussi effectuer des interventions de plus en plus complexes sur des véhicules souvent équipés de dispositifs de sécurité et de technologies associées comme les Adas"

 

A voir aussi :REPORTAGE VIDÉO : Quand Esthetic Auto 37 ouvre ses portes

 

Également en cause, le pouvoir d’achat des ménages, en recul constant en période d’inflation. Les foyers achètent moins de véhicules neufs et ont tendance à passer par les ateliers d'après-vente pour entretenir ceux qu'ils possèdent déjà. 

 

Cette lecture à première vue positive ne signifie pas que la rentabilité de ces TPE a augmenté, au contraire, seules quelques-unes sont parvenues à l'améliorer en 2023.

Motorcraft anticipe le virage électrique et se prépare pour demain

Ils étaient près de 9 000. Venus de toute la France, de nombreux passionnés et amoureux de la Ford Mustang se sont donné rendez-vous à l’Arena de Poitiers, du 19 au 21 avril 2024, pour célébrer les 60 ans du célèbre bolide. Profitant de cet événement, la marque américaine a également fêté à cette occasion un autre anniversaire, moins prestigieux mais tout aussi symbolique : les 20 ans de Motorcraft.

Motorcraft anticipe le virage électrique

Les dirigeants de Ford France ont donc saisi cette opportunité pour réunir, lors du même week-end, les réparateurs multimarques de son réseau pour leur traditionnelle convention annuelle. Au total, environ 600 participants ont répondu à leur appel. L’occasion pour ces derniers de participer à l’anniversaire de l’iconique "pony car" américaine et de découvrir la nouvelle feuille de route de leur enseigne.

Dans un marché confronté à plusieurs mutations, la direction de Motorcraft a notamment rappelé la nécessité pour ses ateliers multimarques de "préparer demain". En effet, si le parc roulant reste vieillissant – plus de onze ans d’âge moyen désormais – l’enseigne entend anticiper la transition énergétique à l’œuvre avec la hausse des ventes de véhicules électrifiés.

"Les clients thermiques d’aujourd’hui seront les clients électriques de demain", soutient Audrey Lenormand, directrice ventes et marketing de Ford Service. Cette ambition s’est concrétisée en décembre dernier par le déploiement du label Motorcraft Elec. Ce programme regroupe divers équipements et services, proposés à des tarifs préférentiels, facilitant ainsi les opérations de réparation et de maintenance sur les véhicules électrifiés.

L’opportunité du bris de glace

Avec ce concept, Ford veut préparer la montée en compétences de ses réparateurs multimarques tout en les incitant à se pencher sur les opportunités qui s’offriront à eux. "Malgré l’électrification du parc, les prestations liées aux pneumatiques, au vitrage, à la maintenance des batteries, à la liaison au sol et à la direction seront porteuses", rappelle Audrey Lenormand.

Avec de telles perspectives, ces opérations s’imposent comme des priorités pour Motorcraft. Raison pour laquelle l’enseigne a relancé son label Glass, dédié à la réparation de bris de glace. "Quatre remplacements de pare-brise sur dix sont réalisés sur le parc automobile âgé de plus de dix ans. Il s’agit donc de véhicules qui sont aujourd’hui entretenus par nos garages Motorcraft", souligne Audrey Lenormand.

Pour aider ses réparateurs à se faire une place sur ce marché, Ford France a mis au point un programme reposant sur trois piliers : l’équipement, la formation et la communication. Le constructeur a également noué un accord avec Infopro Digital – qui développe la solution X Glass – et avec la FFC pour l’utilisation de l’outil Tribu. Un travail payant puisque 73 garages se sont laissé séduire par ce label, ouvert à tous les MRA, y compris ceux n’ayant pas le panneau Motorcraft.

Priorité au pneumatique

Outre le vitrage, le pneumatique figure aussi parmi les axes de développements majeurs identifiés par le réseau Motorcraft. Et pour cause : les prestations liées à la pose de montes représentent une entrée atelier sur cinq. "C’est une activité qui va croître avec les véhicules électriques, dont le taux d’usure des gommes est 20 % supérieur à celui des thermiques", rappelle Romain Petibon, responsable du réseau Motorcraft. En raison de l’importance stratégique que va revêtir le pneumatique, le constructeur a donc multiplié les partenariats avec les manufacturiers et le grossiste spécialisé Chrono SLPA Pneus. Objectif : garantir aux réparateurs une disponibilité optimale avec une livraison en H+4 ou J+1.

"Nous proposons une offre très large, des premières et deuxièmes lignes jusqu’aux marques budget. […] Pour leurs commandes, les garages Motorcraft disposent, tout d’abord, des distributeurs Ford qui stockent un large panel de produits. En cas d’indisponibilité, ils peuvent se tourner ensuite vers nos partenaires", détaille Romain Petibon.

A lire aussi : Ford lance son réseau de carrosseries conformes

Outre un portefeuille produits étoffé et un service logistique renforcé, Ford propose aussi à ses ateliers plusieurs outils facilitant la prise de devis ainsi que le sourcing. Au-delà de la plateforme Motorcraft Pneu (reposant sur une solution d’Inovaxo), le constructeur vient de nouer un accord avec la start-up Carool. Celle-ci propose aux professionnels une application de maintenance prédictive pour les pneumatiques digitalisant le parcours client et facilitant la prise de devis.

Motorcraft booste son marketing digital

Si la progression du savoir-faire des garages Motorcraft est bien engagée, encore faut-il le faire savoir. Le développement du trafic dans les ateliers fait effectivement partie des objectifs que s’est donné le réseau. Et dans ce domaine, le canal numérique s’impose comme une priorité. "Ça doit être un vrai point d’attention. Je suis persuadé que la création de trafic supplémentaire passera par les outils digitaux", confirme Romain Petibon.

Ce dernier rappelle, en effet, que si cinq clients sur dix se rendent chez un garagiste pour des raisons de proximité et de fidélité, sept automobilistes sur dix consultent internet avant de choisir leur atelier. Raison pour laquelle l’enseigne multiplie les initiatives pour doper la visibilité de ses centres sur le web. Fin 2023, elle a tout d’abord dévoilé son nouveau site internet, Motorcraft.fr. Plus moderne et plus intuitive, la plateforme propose un parcours clients simplifié ainsi que des fiches personnalisables pour chaque garage. Depuis le 18 avril 2024, le site dispose aussi d’un "store locator", facilitant la localisation des ateliers.

Pour doper la e-réputation de ses réparateurs, Motorcraft s’est également illustré en se rapprochant de la société Partoo, qui développe une solution tout-en-un permettant de centraliser les messages et les avis, mais également d’y répondre. "Un test sera, dans un premier temps, mené avec une sélection de 150 garages du réseau. Si les résultats sont concluants, la solution sera déployée au niveau national", précise le responsable du réseau Motorcraft.

Ce partenariat vient compléter l’accord qui lie l’enseigne et la plateforme Allogarage depuis douze ans. Aujourd’hui, 32 % des réparateurs multimarques font appel aux solutions du guide numérique, en particulier à sa solution d’envoi d’enquêtes de satisfaction. Un taux encore perfectible mais l’enseigne de MRA ne désespère pas de convaincre les ateliers encore réfractaires à l'usage de ces outils.

AkzoNobel optimise le travail en cabine de peinture

Après l'Allemagne et l'Autriche, le PaintPerformAir (PPA) débarque en France ! Cet équipement de cabine de peinture promu par AkzoNobel vise à réduire la consommation d'énergie de la cabine, tout en s'assurant de la qualité de la réparation des véhicules.

Concrètement, l'appareil humidifie et chauffe l'air comprimé consommé lors de la pulvérisation de la peinture. En le maintenant jusqu'à 40°C, il stabilise ses conditions d'application. Ainsi, le peintre n'a pas à se soucier du taux d'humidité et de la température de l'air ambiant.

AkzoNobel précise que le réchauffement de l’air favorise une pulvérisation plus douce et un meilleur débit. Il réduit le brouillard de pulvérisation et assure donc un meilleur transfert de la peinture sur le support. En outre, l’humidification de l’air les temps de séchage. Elle réduit la charge antistatique du support et homogénéise la finition.

Réduction du brouillard de pulvérisation

"Nous avons constaté auprès des utilisateurs de PPA en Allemagne et en Autriche une réduction de leur consommation de peinture de 10 % en moyenne, explique Pascal André, directeur commercial d’AkzoNobel Vehicle Refinishes France. Les temps de process sont également plus courts ce qui permet de réduire le temps d’immobilisation des véhicules en atelier. Enfin, les économies d’énergie peuvent être encore plus importantes lorsque nos partenaires utilisent nos produits à séchage air comme l’apprêt Sikkens Autosurfacer Optima ou le vernis Sikkens Autoclear Aerodry".

À lire aussi : Refinish+, l'arme ultime d’AkzoNobel pour rentabiliser les carrosseries

Après la crise énergétique traversée par le pays ces dernières années, Pascal André entend mettre en exergue les atouts du PaintPerformAir. En effet, "la sobriété énergétique devient un facteur clé de la gestion d’entreprise pour tout partenaire. Grâce à PPA, nous allons aider les réparateurs à optimiser leur productivité tout en réduisant leur consommation énergétique et leurs émissions de carbone".

AD Poids Lourds renforce son label dédié aux utilitaires

Premium Utilitaires repart de l'avant. Créé en 2019, le label du réseau AD Poids Lourds consacré à la maintenance des véhicules utilitaires légers bénéficie d'une refonte de son offre de services. Parmi ces nouveaux standards, adossés à la certification Qualicert (SGS), les réparateurs Premium Utilitaires proposeront désormais un accueil spécialisé, sans rendez-vous.

Assuré en service rapide, cette prise en charge s'applique à toutes les opérations : expertise technique, diagnostic, climatisation, entretien, réparation et pneumatiques. Pour garantir la mobilité des clients, l'enseigne garantit une mise à disposition de véhicule de courtoisie. Ajoutons que le réseau s'engage aussi à accueillir les VU hybrides et électriques.

À lire aussi : AD Poids Lourds mise sur Isotech

Pour mener à bien leurs missions, les ateliers Premium Utilitaires pourront s'appuyer sur le catalogue de pièces mis à leur disposition par le groupe Autodistribution, qui comprend la MDD Isotech. La plateforme Truckissimo leur donne accès à l'essentiel des données techniques dont ils ont besoin.

En complément, le groupe Autodistribution assure la promotion de son label via des opérations spéciales toute l'année. Ses garages identifiés par une signalétique spécifique sont animés par des évènements spécifiques. Ils exploitent des supports publicitaires dédiés et bénéficient d'une présence en ligne active.

Si le réseau AD Poids Lourds compte aujourd'hui 64 sites Premium Utilitaires, il espère atteindre un maillage de 100 points de service en 2024 grâce à la refonte de son label.

Obsolescence des véhicules : vers un "giga-gâchis" ?

L’industrie automobile se dirige-t-elle vers la production de "voitures jetables" ? C’est la question posée par l’association Hop dans son dernier rapport intitulé "L’obsolescence accélérée des voitures thermiques et électriques".

Elle y pointe notamment la durabilité insuffisante des nouvelles générations de véhicules, et en particulier des modèles électriques. L’étude identifie plus particulièrement "trois grands enjeux critiques" qui mettent à mal la longévité des dernières productions automobiles.

Des voitures conçues pour être irréparables ?

Primo, Hop dénonce les "techniques de conception qui rendent la réparation économiquement, voire techniquement impossible". Outre la pratique du "giga-casting", qui a été dénoncée récemment par la Feda, l'association estime que le secteur se confronte à des problématiques liées à la démontabilité des véhicules et à l’accès aux pièces détachées chez certains constructeurs.

Elle regrette qu’aucun texte juridique ne contraigne les constructeurs à mettre sur le marché des pièces détachées pendant un nombre d’années minimum. L’Union européenne impose, par exemple, une disponibilité des pièces détachées de sept ans aux fabricants de smartphones… Hop se montre donc favorable à l’établissement de normes de réparabilité avec des pièces disponibles pendant au moins 20 ans.

Autre point soulevé par le rapport : les difficultés rencontrées pour réaliser des réparations de composants. Trop de constructeurs exigeraient aujourd’hui des garagistes de remplacer "tout l’organe" lors d’une panne, alors qu’une réparation au composant serait plus économique et limiterait les impacts environnementaux.

La réparabilité des batteries en question

Second point mis en exergue par Hop : les interrogations qui pèsent sur la durée de vie des véhicules électriques. "Malgré une probable endurance des batteries, rien n’encadre aujourd’hui leur durabilité, ni ne donne de garanties suffisantes de fiabilité pour les consommateurs. Or, leur réparabilité est rendue très complexe, voire impossible, par des difficultés de désassemblage (usage de résine, mousse, irréparabilité des modules qui les composent, etc.)", regrette l’association.

Ces pratiques empêchent ou entravent fortement le remplacement des modules de la batterie. Ainsi, selon le centre de recherche CarStudio, seule la moitié des constructeurs proposerait des batteries réparables. Pourtant, remplacer une batterie en cas de défaillance coûterait environ dix fois plus cher que de changer un module.

A lire aussi : La réparation des batteries de traction

Déplorant l’absence de réglementations visant à garantir la réparabilité et le remplacement des batteries, Hop rappelle la nécessité de garder un accès à la batterie, pour éviter un phénomène de "voiture jetable".

Un risque d'obsolescence logicielle

Enfin, dans son dernier volet, l’enquête dénonce également la présence croissante d’électronique et de logiciels embarqués avec un vrai risque d’obsolescence logicielle. Les véhicules modernes nécessitant une maintenance électronique de plus en plus sophistiquée (passerelles de sécurité, Passthru, etc.), cette tendance complique la réparation hors des réseaux agréés.

A lire aussi : Scandale des pièces captives : Hop alerte l’Autorité de la concurrence

Hop estime, en outre, que la généralisation des logiciels embarqués peut mener à de nombreuses dérives : maintenance limitée dans le temps, diminution des capacités du véhicule ou dysfonctionnements à la suite de mises à jour, etc. Enfin, l’association s’alerte sur l’essor de la connectivité automobile qui pourrait favoriser un monopole de détention des données. Ce qui pourrait conduire à des pratiques anticoncurrentielles dans la réparation.

Motrio au plus près des besoins de ses adhérents

Une troisième décennie d'existence bien lancée. En 2023, Motrio a fêté ses 20 ans en réunissant ses adhérents et ses équipes lors d'une journée mémorable au Groupama Stadium de Lyon. L'occasion notamment de mettre à l'honneur la trentaine de garages Motrio présents depuis les débuts de l'enseigne. Le réseau de MRA du groupe Renault compte désormais 1 270 garages en France. Avec une croissance de 120 à 140 nouveaux adhérents par an, le 1 500e est espéré pour 2025.

"Nos 40 animateurs business sur le terrain vont chercher de nouveaux adhérents et les accompagner au quotidien, souligne Thierry Wintzenrieth, directeur général du développement de Motrio. Ils travaillent étroitement avec les concessionnaires Renault, ciblant chaque année divers garages indépendants connus par ces derniers. C'est le plus gros vivier de la prospection." Motrio travaille aussi avec un prestataire pour démarcher des indépendants tout en utilisant le digital et sa force de communication. Par ailleurs, quand un agent Renault perd son panneau, la première alternative qui lui est proposée est de passer sous enseigne Motrio.

Marketing prédictif

Outre l'essor de son maillage, l'enseigne veille également à accompagner ses réparateurs dans le développement de leur activité. Et 2023 a encore été une année de nouveautés dans ce domaine. Le réseau de réparation multimarque a notamment déployé son outil de marketing prédictif, Motrio Fid. "Il s'agit d'un algorithme qui, à partir de sa base clients, permet au réparateur de contacter automatiquement ses clients par mail ou SMS quand l'outil estime que c'est le moment d'effectuer la prochaine révision du véhicule ou que les pneus ou les freins doivent être contrôlés, se basant sur le kilométrage estimé", présente Thierry Wintzenrieth.

Autre nouveauté 2023, des écrans dans les points de vente, grâce à un partenariat avec la société Pixel. Le réparateur peut choisir le contenu diffusé : communication nationale de Motrio ou la sienne, et même des informations locales. Alors que les années écoulées ont été marquées par l'inflation, n'épargnant pas les pièces de rechange, le réseau du groupe Renault dispose d'offres adaptées à tous les budgets.

"Le réparateur a accès à la pièce d'origine Renault-Dacia, à la gamme équipementier premium que nous proposons avec Exadis, mais aussi à la MDD Motrio, qui est bien en dessous en termes de prix, mais reste de très bonne qualité", avance le dirigeant. Motrio continue par ailleurs de pousser sa gamme de pneumatiques Fairway pour assurer la meilleure couverture de parc possible, ainsi que son offre de pièces de réemploi.

Des nouveautés pour 2024

En 2024, l'enseigne veut poursuivre sa stratégie de services avec la mise en place de nouveaux projets. Un partenariat avec Flexfuel Energy Development, acteur majeur de la conversion au Superéthanol-E85, sera mis en œuvre au deuxième trimestre. Les garages du réseau pourront ainsi proposer ce service en bénéficiant d'un accompagnement spécifique. Ce support, Motrio compte aussi le fournir à ses adhérents. Le but est de les aider à faire face à l'électrification du parc roulant. Divers outils sont déjà à leur disposition : un catalogue de formations obligatoires pour obtenir l'habilitation (environ un tiers du réseau dispose du premier niveau), les équipements adaptés pour intervenir sur les véhicules électrifiés, ou encore une offre, avec Mobilize, pour s'équiper en infrastructures de recharge.

A lire aussiMotrio propose l’installation de boîtiers de conversion E85

Cette année, Motrio va aller plus loin avec un label attestant des capacités du garage à pouvoir intervenir sur les véhicules électrifiés. Pour l'obtenir, les ateliers devront se soumettre à un audit pour s'assurer que l'ensemble des critères, incluant les outils précédemment cités, sont respectés. Le réseau s'assurera ensuite de communiquer pour ses garages labellisés. "L'objectif est d'avoir nos premiers réparateurs labellisés d'ici la fin d'année, annonce Thierry Wintzenrieth. Les réparateurs ont conscience qu'il faut se préparer à l'électrique, mais certains se sentent démunis et ont besoin de notre aide. Nous devons les accompagner au mieux, harmoniser et packager notre offre pour en faire un vrai levier du réparateur vers le client final."

Le parcours client est aussi au cœur des préoccupations de Motrio. "Nous devons continuer de structurer l'accueil, le tour du véhicule, l'explication de la facture, etc., liste le dirigeant. Nous accompagnons aussi nos clients sur l'aspect digital, car beaucoup d'entre eux consultent les avis et les réseaux sociaux avant de se rendre dans un atelier. La gestion de tout cela importe en termes de visibilité."

Motrio City attendra

Toujours dans l'accompagnement, le réseau compte aider ses réparateurs à répondre à des appels d'offres publics à l'échelle locale. Comme c'est le cas pour les Motrio Carrosserie (voir encadré), le réseau se renforce sur le volet apporteurs d'affaires. "Nous avons un accord avec Inter Mutuelles Assistance et faisons partie du contrat avec Renault Assistance. Ainsi, lors d'une panne en bord de route, après le concessionnaire et l'agent Renault, Motrio passe en priorité devant les réparateurs indépendants pour un dépannage. Ce n'était pas le cas avant : tous les MRA étaient au même niveau. C'est notamment un levier de recrutement, car certains MRA dépanneurs peuvent vouloir entrer dans le réseau pour intégrer cette short-list", souligne Thierry Wintzenrieth.

A lire aussi : Motrio s’allie à Sidexa pour développer son activité carrosserie

2024 ne sera, en revanche, pas l'année de l'arrivée en France du concept Motrio City, présenté à Equip Auto Lyon en 2023 et destiné à renforcer la présence de l'enseigne dans les centres-villes. "Le projet est déjà bien avancé dans d'autres pays. Nous sommes en train de finaliser ce concept et de réfléchir à son adaptation en France. Cela passera par une phase test que nous n'avons pas encore définie, ni en termes de timing ni sur un plan géographique. Mais ça va venir ! Ce sera une opportunité d'aller chercher des maillages complémentaires", commente Thierry Wintzenrieth. Chaque chose en son temps.

-----------------------------------------------

Motrio Carrosserie en pleine expansion

Lancé il y a un an, le programme Motrio Carrosserie connaît une forte accélération. Au dernier quadrimestre 2023, plus des deux tiers des nouveaux adhérents avaient une activité carrosserie. Sur l'ensemble du réseau, près de la moitié est concernée. "Certains avaient déjà une activité carrosserie avant que nous lancions officiellement Motrio Carrosserie", indique Thierry Wintzenrieth. Le réseau cherche à créer des synergies avec Ixell, marque de peinture du groupe Renault. Environ 300 Motrio Carrosserie l'utilisent. "Avant, Motrio était très marqué mécanique. Nous voulons apporter de la valeur ajoutée autour de l'activité carrosserie", poursuit le dirigeant.

En 2023, Motrio a notamment signé un accord avec Sidexa, pour accéder à son outil de chiffrage avec un accompagnement spécifique. Le réseau dispose aussi d'un accord avec la FFC pour que ses carrossiers voulant se couper des accords assurance puissent accéder à l'outil Tribu, afin de gérer la cession de créance. L'outil SVA, existant chez Renault, est aussi déployé chez Motrio. Il permet de faire baisser le coût de réparation quand celui-ci est proche de la valeur résiduelle du véhicule, pour éviter sa mise à la casse. "En créant cette variante Motrio Carrosserie, nous devions avoir du contenu et compléter notre offre de service. Il y a déjà eu des avancées, et il y en aura d'autres", annonce Thierry Wintzenrieth.

Automechanika Francfort fait un retour en force avec plus de 4 000 exposants

Après une édition de reprise en 2022, qui succédait à la pandémie de Covid-19, Automechanika Francfort va retrouver cette année un écrin et une ampleur plus conformes à ses ambitions. Organisé du 10 au 14 septembre 2024, le prochain rendez-vous de la biennale allemande se présente, en effet, sous les meilleurs auspices. Et pour cause, Messe Frankfurt – organisateur du salon – a observé un net regain d’intérêt des professionnels de l’aftermarket pour sa manifestation. "Nous attendons plus de 4 000 exposants en provenance de plus de 80 pays", se félicite Olaf Mußhoff, directeur d'Automechanika Francfort.

Parmi eux, 77 entreprises tricolores ont confirmé leur présence à la foire allemande. Messe Frankfurt note surtout la participation d’équipementiers et fournisseurs qui avaient manqué les dernières éditions du salon. "Nous enregistrons notamment le retour des fabricants du marché de la peinture, dont Axalta, BASF Coatings, PPG ou encore 3M", confirme Olaf Mußhoff. Pour faire face à cette forte demande, la direction du salon a décidé d'ouvrir des halls supplémentaires, dont la Festhalle et le hall 4.2. Idem pour les halls 10.3 et 9.1 qui accueilleront le World of Asia.

Plusieurs raisons sont invoquées pour justifier ce regain d’attractivité de l’événement francfortois. À commencer par sa forte dimension internationale, qui lui permet de rayonner sur de nombreux marchés étrangers. "La non-participation à un salon comme Automechanika Francfort pénalise tôt ou tard l’activité export de ces entreprises", constate Éric Dinh Thao, directeur général délégué de Messe Frankfurt France. Même discours du côté d’Olaf Mußhoff, qui estime que la biennale allemande représente la seule plateforme offrant une telle exposition à l’international.

70 % de nos visiteurs sont internationaux, et proviennent de 175 pays différents. […] Les autres salons n’ont pas la même ampleur, Automechanika Francfort reste unique.

Focus sur la durabilité et l’innovation

Pour attirer exposants et visiteurs, Messe Frankfurt a également misé sur un programme enrichi. Parmi les nouveautés de cette édition 2024, les visiteurs retrouveront un espace dédié à la durabilité, le "Sustainability Court" (hall 5). Y seront mises en lumière les initiatives en matière de solutions favorables à l’économie circulaire et à la décarbonation du secteur. En partenariat avec l’Apra (l’association des remanufacturiers), le salon prévoit d’ailleurs l’organisation d’un "Remanufacturing Day", le 11 septembre.

Plan Automechika Francfort

De nouveaux halls ont été prévus pour cette édition 2024 d'Automechanika Francfort, qui occupera une superficie brute dépassant les 330 000 m². ©Messe Frankfurt Exhibition

Tourné vers l’avenir, le salon de l’après-vente fera également la part belle aux nouvelles technologies de motorisation. À cette fin, les organisateurs proposeront un nouvel espace d’exposition dédié aux véhicules électriques : EV Expo @Automechanika (hall 12.1). "Il accueillera de nombreux constructeurs chinois en quête de notoriété auprès des consommateurs mais aussi des professionnels", souligne Olaf Mußhoff, qui précise que les groupes BYD et Geely ont déjà confirmé leur présence avec leurs marques respectives dans ce hall.

Inaugurée en 2022, la piste d’essai Future Mobility Park sera de nouveau au rendez-vous. Pour rappel, elle est réservée aux véhicules et équipements dédiés à la mobilité de demain. "À l’issue de la précédente édition, nous avons voulu améliorer cet espace d’exposition et optimiser l’expérience des visiteurs", promet le directeur d'Automechanika Francfort. Autre retour remarqué, celui du forum d’experts Innovation4Mobility (hall 3). Cet espace abritera de nombreuses conférences spécialisées et tables rondes abordant l'ensemble des thèmes (carburants alternatifs, mobilité électrique, connectivité, IA et automobile, transformation numérique, etc.) qui accompagnent la mutation de l'industrie de la mobilité.

Automechanika à la conquête de la génération Z

Alors que le Covid-19 a ébranlé le secteur événementiel, et en particulier le modèle économique des grands salons, Messe Frankfurt entend capitaliser sur la dimension humaine de son rendez-vous. Les instants de rencontres et de convivialité seront donc nombreux tout au long de ces quatre jours. À commencer par la remise des prix des Automechanika Innovation Awards, organisée le 10 septembre 2024.

Elle mettra de nouveau en exergue les principales nouveautés du salon dans différentes catégories (e-mobilité, carrosserie-peinture, solutions et équipements d’ateliers, etc.). Pour les exposants et visiteurs matinaux, Automechanika Francfort renouvellera cette année ses petits-déjeuners de PDG (ou "CEO Breakfasts"). De 7h à 8h30, les principaux acteurs internationaux du secteur se verront offrir la possibilité de nouer des contacts et de partager leurs idées.

En fin de journée, les participants au salon pourront aussi se retrouver lors des "Happy Hour" quotidiens, prévus de 17h à 19h. Autre moment fort de cette édition 2024 : la fête de l’Oktoberfest, qui réunira exposants et visiteurs pour une soirée conviviale.

Enfin, notons que Messe Frankfurt entend séduire cette année un public plus jeune, en s’adressant en particulier à la génération Z avec un espace d’exposition spécifique (hall 3.1). Baptisé "Ambition", il s’articulera autour de différentes zones de divertissements et de jeux, ainsi qu’une scène principale, afin de favoriser les échanges avec ces jeunes visiteurs.

Nous sommes convaincus de la nécessité de nous adresser à cette nouvelle génération. Elle représente l’avenir du secteurconclut Olaf Mußhoff.

Le marché de la filtration entre conservatisme et renouvellement

Ne pas s'arrêter en si bon chemin. Depuis 2021 et la reprise de l'activité post-Covid, le marché de la filtration ne cesse de surprendre. Sans qu'aucune innovation notable ne soit venue bouleverser les gammes en 2023, l'année a de nouveau été bonne pour les spécialistes de cette ligne de produits. Et 2024 n'enrayera vraisemblablement pas cette dynamique positive. "Le marché de la filtration continue de représenter l'un des segments les plus intéressants. Il fait partie des moins touchés dans cette période de ralentissement des marchés", note Giuseppe Cofano, directeur commercial France & Benelux chez UFI Filters. L'italien a poursuivi sa croissance en 2023 sur toutes ses familles de produits.

Même constat chez Mecafilter. "Nous avons encore connu de belles progressions : notre production augmente et nous vendons tout ce que nous fabriquons", affirme Riadh Abdelkefi, directeur général de Solaufil (Mecafilter). Son adjoint, Mourad Chaffai, confirme : "Nous continuons d'accélérer les intégrations en interne pour réduire notre dépendance à des équipementiers externes et améliorer notre compétitivité. Nous avons par ailleurs sorti deux nouvelles références très demandées de filtres à gazole qui ont un fort potentiel de volumes. Plus on produit chez nous, plus on est compétitif et plus nos volumes augmentent."

L'inflation s'est calmée

Sans surprise, le vieillissement du parc joue un rôle non négligeable dans le développement du marché. L'inflation, qui empêche certains automobilistes de se tourner vers des véhicules neufs, fait aussi effet. "Le marché est plutôt porteur, mais nous constatons des dynamiques différentes selon les marques que l'on peut distribuer", informe Julien Volpi, directeur commercial aftermarket France et Benelux de Mann+Hummel.

Certains consommateurs retardent le changement d'un filtre, d'autres demandent des devis plus serrés à leur garagiste et optent pour des marques budget. Chez Mann+Hummel, la marque alternative Wix continue de se développer en ce sens. "Mais c'est une offre complémentaire qui n'a pas pour but de se substituer à nos produits premium", martèle Julien Volpi. De manière générale, l'inflation s'est calmée sur les produits filtration. "Nous sommes revenus à une stabilité de prix plus raisonnable, confirme Pierre-Henri Tinet, directeur marketing IAM de SogefiMais la situation reste tendue. Nous restons attentifs aux évolutions du marché."

A lire aussi : Sogefi cède son activité filtration

Côté approvisionnement, ceux qui produisent en Europe se trouvent avantagés par rapport aux importateurs de produits ou matières venant d'Asie, les tensions autour du canal de Suez persistant. C'est le cas de Mann+Hummel, qui fabrique en Allemagne pour sa marque Mann-Filter et en Autriche pour Wix. Mecafilter a été également épargné par cette problématique.

Toute notre matière vient d'Europe. Cela nous permet d'avoir du stock et de maintenir un taux de service de 95-96 %. Quand certains concurrents français ont peiné en taux de service, nous avons pu progresser, et avons même continué d'investir dans nos capacités de production.rappelle Riadh Abdelkefi.

Les filtres à huile et carburant performent toujours

Best-seller de cette famille de pièces, le filtre à huile continue de porter le marché. "Il représente encore 35 % de nos volumes, tous filtres confondus, souligne Pierre-Henri Tinet, alors que Sogefi a pris des parts de marché sur l'ensemble des filtres. Nous ne constatons aucun fléchissement des ventes, et continuons donc d'assurer la meilleure couverture de parc possible."

Malgré la baisse du parc diesel, les gammes de filtres à carburant continuent de se développer. ©Mecafilter

Malgré la baisse du parc diesel, les gammes de filtres à carburant continuent de se développer. ©Mecafilter

Un élément suffit à expliquer cette constance : le filtre à huile reste systématiquement changé lors d'une vidange. Si celle-ci est moins fréquente aujourd'hui qu'il y a quelques années, le réflexe du changement du filtre à huile garantit ses bonnes performances tant que le parc thermique restera conséquent. D'autant que son augmentation en valeur compense une légère baisse générale des volumes. En effet, la technicité du produit n'a cessé d'évoluer ces dernières années.

"Historiquement, nous étions sur des médias filtrants classiques, issus d'arbres, mais on passe de plus en plus à des médias synthétiques. Nos ingénieurs connaissent parfaitement les particules et parviennent à faire un papier synthétique très efficace qui baisse le différentiel de pression entre l'entrée d'huile et la sortie", détaille Julien Volpi.

A lire aussi : UFI Filters étend son offre de filtres d’habitacle

Chez UFI Filters, Giuseppe Cofano souligne la place grandissante des filtres à huile Eco-Cartridge, dotés de cartouches interchangeables : "Ils se sont imposés, notamment pour des raisons de durabilité. Ces cartouches filtrantes peuvent être brûlées sans laisser de résidus. Les véhicules équipés d'un filtre à huile Eco-Cartridge dominent désormais le parc automobile, faisant diminuer la part de ceux équipés de la technologie obsolète Spin-on."

Avec encore près d'un quart des ventes sur le marché, le filtre à carburant reste une autre valeur sûre du marché. Plus technique que le filtre à huile, sa valeur est plus élevée. "Il diminue un peu en volumes, mais est de plus en plus cher, donc le chiffre d'affaires lié ne baisse pas, rapporte Riadh  Abdelkefi. Quand on aura autant de véhicules électriques que diesel sur le parc, là on verra une différence. En revanche, on constate un équilibrage entre les filtres à gazole et à essence."

Une tendance confirmée par Camille Debomy, cheffe de produit filtration chez Bosch : "Les filtres à essence ont davantage progressé, traduisant les mutations du parc automobile. Selon le ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, le parc roulant diesel en France a diminué de 13 %, tandis que le parc essence a progressé de 14 % entre 2018 et 2023."

A lire aussi : Qualité certifiée pour la gamme Filter+ pro de Bosch

En février 2024, seuls 7 % des véhicules neufs vendus étaient des modèles diesel, et près de 34 % des essence. Néanmoins, le filtre à essence se change beaucoup moins fréquemment que le filtre à gazole. Mais les acteurs tablent encore sur des progressions pour les filtres à carburant pendant les trois à cinq prochaines années. "Le parc continue de vieillir, et le marché de l'occasion est bien reparti", justifie Pierre-Henri Tinet.

Les technologies continuent donc de se développer. Mann+Hummel propose dans sa gamme un filtre à carburant à trois couches de filtration. "Ces trois couches permettent d'enlever l'intégralité de l'eau qu'il y a dans le carburant pour une protection optimale du système d'injection. Car celui-ci peut vite être défectueux selon le carburant. Les couches multiples aident à avoir un carburant le plus fin possible", détaille Julien Volpi.

Le filtre à air continue de progresser doucement au fil des ans. Un bon entretien permet de réduire la consommation du véhicule. ©UFI Filters

Le filtre à air continue de progresser doucement au fil des ans. Un bon entretien permet de réduire la consommation du véhicule. ©UFI Filters

Le filtre à air aussi !

Entre le filtre à huile et son homologue à carburant dans le mix produits, le filtre à air continue de progresser au fil des ans. Les références sont généralement de plus en plus chères, car plus sophistiquées et dotées de nouveaux médias filtrants. En 2018, UFI Filters avait ainsi lancé sa gamme Multitube, se voulant révolutionnaire en la matière avec un système breveté constitué d'une structure tubulaire. "Elle remplace le filtre à panneaux standard et assure de meilleures performances de filtration et une puissance accrue du moteur, le tout en prenant peu de place", résume Giuseppe Cofano.

Malgré des technologies plus poussées, le filtre à air sensibilise généralement moins les automobilistes que ses homologues. "Pour moi, c'est le filtre le plus important, c'est le poumon de la voiture, martèle pourtant Riadh Abdelkefi. C'est lui qui fait tout. Il module la consommation de carburant et donne la puissance à la voiture. Il est, de plus, simple à changer, mais ne l'est pas assez souvent."

Contrairement au filtre à huile, par exemple, le filtre à air n'est pas à changer selon des préconisations de kilométrage, mais plutôt selon le cadre où vit l'automobiliste. "À Paris, il faudrait changer son filtre à air deux fois par an. Moins en campagne", résume le directeur général de Solaufil France. Surtout, d'un point de vue économique et écologique, remplacer régulièrement son filtre à air permet de réduire sa consommation de 2 à 4 %.

Pierre-Henri Tinet abonde sur la nécessité de changer périodiquement ce filtre à air : "Quand un moteur n'a pas le bon niveau d'admission d'air, car son filtre est colmaté, cela entraîne une surconsommation et une moins bonne performance mécanique. Nous, équipementiers, devons encore faire de la pédagogie sur ce sujet. Le distributeur a 30 familles de produits à commercialiser, sans parler de l'outillage, de la carrosserie, des services de financement, de ses sujets de livraison… Nous, nous n'avons que la filtration, c'est donc à nous d'en parler."

Le potentiel de l'habitacle

Équipementiers et distributeurs proposent souvent trois gammes de filtres d'habitacle. ©Corteco

Équipementiers et distributeurs proposent souvent trois gammes de filtres d'habitacle. ©Corteco

La pédagogie n'est plus vraiment nécessaire pour le filtre d'habitacle. Tous les équipementiers et distributeurs le répètent chaque année : la crise Covid a entraîné une prise de conscience des consommateurs sur leur santé de manière générale, bénéficiant au marché de cette pièce spécifique. “L'air que respire le conducteur est plus pollué que l'air extérieur, rappelle Camille Debomy. L'habitacle est un espace clos dans lequel peuvent se concentrer des polluants toxiques comme les particules fines, allergènes, bactéries et virus. Cette concentration augmente quand on roule en ville ou qu'on est coincé dans les embouteillages."

Début 2024, Bosch a remplacé sa gamme de filtres d'habitacle Filter+ par sa dernière génération Filter+pro, qui agit contre les virus, bactéries et allergènes, empêche la formation de moisissure et filtre efficacement les particules fines. Une centaine de références sont disponibles.

A lire aussi : LKQ France intègre la marque Optimal

Si sa croissance n'est plus exponentielle, le filtre d'habitacle reste celui dont les volumes augmentent le plus. "Les consommateurs commencent à avoir le réflexe de le changer, et nos partenaires celui de le proposer, constate Julien Volpi. Son remplacement est intégré à la révision constructeur, et peut être une prestation réalisée avec le changement de gaz de la climatisation." Le filtre d'habitacle a encore une grande marge de progression. "Il représente 15 % de nos ventes de filtres, contre 35 % pour le filtre à huile, alors qu'il faudrait le changer aussi souvent : tous les ans ou 15 000 km. C'est un gros écart qu'il reste à combler, mais c'est intéressant : nous sommes assis sur un potentiel énorme", estime Pierre-Henri Tinet.

Un potentiel en volumes mais aussi en valeur, car les technologies, là encore, évoluent. "Chaque fabricant a au moins trois gammes, entre le charbon actif, l'anti-pollen et l'anti-allergène, liste Riad Abdelkefi. Le filtre se sophistique de plus en plus. Parfois, les filtres d'habitacle se vendent même par jeux de 2 ou 3 pour agrandir la surface de filtration."

Différentes gammes, différents niveaux de prix, et toujours la volonté d'aller chercher plus loin. "Mann+Hummel travaille actuellement avec les constructeurs sur des systèmes de filtres d'habitacle complets et intelligents avec les constructeurs. Ils combineront l'anti-allergène, le charbon actif et la filtration Hepa [high-efficiency particulate air, ndlr]. L'automobiliste pourra connecter son téléphone au véhicule pour connaître le niveau de pollution dans l'habitacle", présente Julien Volpi.

A lire aussi : Les filtres CabinHepa+ de Sogefi certifiés

Un gage d'avenir

Surtout, le filtre d'habitacle incarne un vrai gage d'avenir car, comme le rappelle Camille Debomy, "que le moteur soit électrique, hybride ou thermique, un véhicule aura toujours besoin d'un filtre d'habitacle". En revanche, il ne permettra pas à lui seul de combler la probable chute des volumes à venir avec l'électrification massive du parc. "La baisse du marché semble inéluctable, fatalise Julien Vopli. La part de VE dans le parc roulant pourrait monter à 10 % en 2030. Mais le mouvement n'est pas encore massif, ce qui nous laisse du temps." Du temps pour se diversifier.

Les gammes des équipementiers croissent à mesure que le nombre de filtres augmente. Le filtre de transmission, notamment, se fait une place. ©Sogefi

Les gammes des équipementiers croissent à mesure que le nombre de filtres augmente. Le filtre de transmission, notamment, se fait une place. ©Sogefi

Le filtre de transmission, par exemple, gagne du terrain. Fin 2023, Sogefi a ainsi étendu sa gamme Purflux avec 36 références destinées aux boîtes de vitesses automatiques, avec pour objectif d'atteindre les 86 références à fin 2024. "Un véhicule neuf sur deux est équipé d'une transmission automatique, rappelle Pierre-Henri Tinet chez Sogefi. Ces filtres subsisteront malgré l'électrification du parc et il y aura de l'entretien dessus, tous les 50 000 kilomètres selon nos préconisations."

A lire aussi : Sogefi étend sa gamme Purflux aux boîtes automatiques

Pour les filtres de transmission, on parle encore d'un marché de niche, mais c'est bien en allant chercher de nouveaux filtres que la croissance pourra continuer de s'opérer. "Nous sommes toujours poussés à nous diversifier, valide Riadh Abdelkefi. Nous proposons du filtre hydraulique, ce qui n'était pas le cas il y a quelques années. Nous sortons des références pour motos, augmentons notre gamme poids lourd, car ce secteur utilisera le diesel plus longtemps que les véhicules légers. Nous utiliserons aussi toujours notre technologie pour des filtres industriels pour chariots élévateurs, compresseurs, etc."

Sans sortir des voitures, Julien Volpi prévoit déjà les filtres à retrouver sur le marché de la rechange : "Nous avons une quinzaine de solutions de filtration pour les mobilités électriques déjà sorties ou en développement. Le filtre déionisateur enlève la charge ionique du liquide qui refroidit les batteries des VE. On a aussi des filtres à air pour batteries, pour éviter les microbes et moisissures qui peuvent s'y introduire. Certains fabricants peuvent aussi installer des systèmes de filtration à l'avant du véhicule, agissant comme une solution qui nettoie l'air extérieur en circulant."

Tout cela suffira-t-il à pallier une baisse future du marché ? "Je n'ai pas de boule de cristal, ironise Pierre-Henri Tinet. Mais travailler avec nos partenaires constructeurs nous permet de garder une longueur d'avance, de savoir ce qui est sur les routes aujourd'hui et ce qui va circuler demain." Pour, comme toujours, être prêt à s'adapter.

VinFast et Mobivia se rapprochent

Le constructeur automobile VinFast est désormais bien établi en Europe. Pour renforcer sa position en France et en Allemagne, le vietnamien vient de signer un partenariat avec Mobivia. Le groupe, qui regroupe notamment Norauto, Midas, ATU, Auto 5 et Carter-Cash, va ainsi accompagner VinFast dans sa volonté de développer un réseau complet de service après-vente pour ses clients.

Garantie constructeur préservée

Ainsi, les propriétaires de véhicules électriques VinFast pourront accéder à des services après-vente dans les quelque 1 200 centres que compte le réseau de Mobivia en France et en Allemagne. Les différentes enseignes du groupe assureront la garantie constructeur, proposeront des services d'entretien et fourniront équipements et accessoires aux clients de la marque vietnamienne.

"VinFast est convaincu que le vaste réseau de service après-vente de Mobivia et son équipe technique qualifiée renforceront la confiance des clients dans la marque VinFast, garantissant ainsi une expérience inégalée à nos clients européens", commente Jean-Christophe Mercier, vice-président VinFast Europe après-vente et expérience client.

A lire aussi : Romain Sartorius prend la relève en tant que PDG de Mobivia

Chez Mobivia, la réparation des VE est déjà une réalité avec des offres dédiées. Le groupe assure par ailleurs la montée en compétence de ses électrotechniciens grâce à des formations spécifiques au sein d’une "Academy" basée à Villeneuve-d'Ascq (59) et d'un réseau de "EV-Centers" spécialisés en Allemagne.

A lire aussi : Débuts difficiles pour VinFast

"Mobivia est fière d'accompagner le déploiement de VinFast en Europe en proposant des services de maintenance et de réparation de ses véhicules électriques. Ce partenariat incarne parfaitement l'engagement de nos marques en faveur de la mobilité durable", conclut Alain Flipo, directeur général de Mobivia Fleet solutions et partenariats.

Formation Detailing promeut le nettoyage cryogénique

Spécialiste de la formation en polissage automobile en France, Formation Detailing annonce le lancement de programmes dédiés au nettoyage et au décapage cryogéniques. Élaborés en partenariat avec Icesonic et Dry Ice Energy, ces modules couvrent dans le détail les aspects chimiques et physiques de cette nouvelle solution de nettoyage.

Efficacité et polyvalence

Le nettoyage cryogénique se fonde sur la sublimation de la glace carbonique. Concrètement, cette technique permet de projeter de la glace carbonique en réduisant les pellets en particules de CO2. Contrairement à la plupart des autres médias de sablage, le CO2 congelé se sublime en gaz CO2 immédiatement après avoir touché la surface. Par conséquent, il ne reste aucun résidu abrasif.

Ce processus chimique offre une solution écologique pour éliminer divers contaminants industriels (graisse, huile, suie, etc.), sans endommager les surfaces. Le procédé se révèle également performant contre les dépôts plus tenaces comme la peinture ou la rouille. Selon Formation Detailing, cette solution se veut notamment adaptée à la restauration de véhicules anciens sans compromettre la finition des composants d’origine.

Une intervention plus sûre pour l’opérateur

Alternative sûre et respectueuse de l'environnement, le nettoyage et le décapage cryogéniques n'utilisent pas de solvants ou de produits chimiques. Ce qui permet de réduire les risques de pollution et les coûts associés à la gestion des déchets dangereux. De plus, les opérateurs évitent ainsi d’être exposés à des substances potentiellement nocives.

A lire aussi : Près de 200 professionnels déjà certifiés par Formation Detailing

"Chez Formation Detailing, nous croyons en l'importance de l'innovation et de la durabilité dans l'industrie du nettoyage automobile. Notre engagement envers l'excellence se reflète dans nos programmes de formation avancés en nettoyage cryogénique, où nous mettons l'accent sur l'acquisition de compétences de pointe tout en respectant l'environnement. En formant des professionnels capables de maîtriser ces techniques révolutionnaires, nous façonnons l'avenir de l'esthétique automobile", conclut Armand Lospied, directeur de Formation Detailing.

Shell accroît les performances de ses huiles Helix Ultra 

Une huile qui rendrait les voitures plus performantes ? C’est ce que promet Shell avec trois nouveaux produits qui viennent compléter sa gamme Helix Ultra, destinée aux VP. Il s'agit, tout d'abord, des Helix Ultra ECT C6 0W-20 et ECT C3/SP 0W-40. Celles-ci seront lancées en Chine et en Europe au deuxième et au troisième trimestre 2024, avant d'être déployées sur d'autres marchés. De son côté, l'Helix Ultra ECT C3/SP 0W-30 est déjà disponible en Chine et sera lancée en Europe au troisième trimestre, avant d'élargir sa diffusion.

Développées pour répondre aux nouvelles exigences des constructeurs, ces huiles bénéficient de la nouvelle technologie brevetée PurePlus. Ce processus leur permet d'être fabriquées à partir de gaz naturel, les rendant pure à 99,5 % selon le pétrolier.

Ces produits se distinguent aussi par les technologie Emissions-Compatible (ECT) et de "nettoyage actif ultime", qui protègent  les systèmes d'émission des véhicules en évitant, pour les filtres à particules, les dépôts nuisibles aux performances.

Avec ces trois huiles, Shell promet, en outre, d’accroître de 1,4 % la puissance des moteurs. Leur réactivité serait améliorée de 3,4 %, et le rendement énergétique de 4 %. Les essais réalisés sur le terrain permettent même au pétrolier d’assurer qu’avec ses lubrifiants, le moteur ne perd pas de puissance durant près de 200 000 kilomètres.

Shell précise d'ailleurs que ses huiles Helix Ultra ont été approuvées par de nombreux constructeurs, dont BMW, Mercedes-Benz et Volkswagen. "L'huile moteur Shell Helix est la première marque mondiale sur le marché des lubrifiants pour voitures particulières et nous avons encore relevé la barre en lançant trois nouveaux produits Shell Helix Ultra. Ces nouveaux produits répondent aux spécifications industrielles et aux exigences des équipementiers", affirme le vice-président exécutif mondial de Shell Lubricants, Jason Wong. 

Hormé Carrosserie Mobile poursuit son développement

Le spécialiste sudiste de la carrosserie mobile compte désormais 10 salariés dans les Bouches-du-Rhône, le Var et le Vaucluse. Hormé Carrosserie Mobile intervient avec ses ateliers mobiles dans les carrosseries indépendantes (pour la rénovation de jantes), ainsi que chez les gestionnaires de flottes, les concessionnaires, les loueurs, les revendeurs et les particuliers. En 8 ans, l'entreprise s'est considérablement développée.

Début 2023, elle ne comptait encore que 6 salariés. Alors qu'elle s'est maintenant implantée dans le Vaucluse, l'entreprise compte désormais s'étendre vers la région lyonnaise. "Si nous continuons à ce rythme, nous pourrons porter les effectifs à 12 ou 13 d'ici la fin de l'année et nous déployer massivement en région Rhône-Alpes ", affirme ainsi Jonathan Enzer, fondateur et dirigeant de l'entreprise.

Savoir-faire de proximité reconnu

Le spécialiste maintient la proximité avec ses clients. Ceux-ci prennent rendez-vous avec lui 24 à 48 heures avant l'intervention. L'équipe peut ensuite rénover trois à six véhicules par jour. Elle peut redresser certains éléments (notamment sur les parties basses) ou redonner de l'éclat à des pare-chocs légèrement fissurés ou déformés. Au besoin, les tours mobiles de leurs véhicules-ateliers réusinent les jantes diamantées à côté des ateliers.

Ces réparateurs peuvent ainsi être très réactifs. Par exemple, "on nous a déjà appelés pour nous demander de remettre en état 80 véhicules en 10 jours. Mission accomplie, tout en servant nos clients habituels !" Cette efficacité a permis à l'entreprise de se faire reconnaître pour son savoir-faire. "Le moteur de notre développement, c'est l'incroyable bouche-à-oreille dont nous bénéficions grâce à nos clients !" affirme ainsi Jonathan Enzer.

Sa société a donc dû créer deux postes de responsable de secteur, via des promotions internes. Les deux élus gèrent le groupe de techniciens dévolus à chaque zone d'intervention. Ceux-ci bénéficient des pratiques de RSE (responsabilité sociale et environnementale) d'Hormé Carrosserie Mobile. Cette dernière renforce leur cohésion en les réunissant tous les ans pour un voyage de quatre jours. Par ailleurs, chacun d'entre eux choisit une association à laquelle leur entreprise offre mensuellement un don d'une valeur de 50 €.

Eudiff clôture un premier semestre animé avec son salon

Le 24 mai prochain, Eudiff rejoindra un cercle très fermé. Celui des distributeurs de pièces disposant de leur propre salon d’affaires. Le grossiste normand finalise d’ailleurs les préparatifs de cet événement qui devrait réunir 400 à 500 personnes – principalement des professionnels de l’automobile – au Stadium Automobile d’Abbeville (80). "Nous aurons à la fois des clients et des prospects", lance Antoine Beaudet, président d’Eudiff.

Une cinquantaine de fournisseurs réunis

Pour cette grande première, le dirigeant a d’ailleurs mis les petits plats dans les grands. Sur le circuit, les visiteurs seront attendus par quatre véhicules d’exception et leur pilote. Les volontaires pourront réaliser un baptême de conduite et profiter des conseils avisés qui leur seront partagés. D’autres véhicules seront également en démonstration à cette occasion, dont des tracteurs pullings.

Parmi les autres temps forts de la journée, Eudiff prévoit un large espace d’exposition pour ses partenaires. Au total, une cinquantaine de fournisseurs VL et PL seront présents. "Des exposants issus du monde de la peinture attendront aussi les visiteurs", ajoute Antoine Beaudet. Sur les stands, de multiples innovations produits et services seront mises en évidence. Les réparateurs pourront aussi profiter d’un book promo attractif.

À noter que plusieurs animations conviviales et festives rythmeront la journée. "Nous avons prévu un concert, un magicien, une tombola avec plusieurs prix, un cocktail avec traiteur… Ce sera une grande fête", promet le dirigeant d’Eudiff. Ce dernier entend d’ailleurs renouveler chaque année ce rendez-vous. "L’ambition est de créer un événement fédérateur qui puisse rassembler, tous les ans, nos clients, nos équipes, nos partenaires."

Un 12e site pour Eudiff

Ce premier salon viendra clore un premier semestre 2024 très animé pour le distributeur normand. Début avril, l’adhérent LKQ France et Précisium s’est notamment illustré avec l’ouverture de son 11e point de vente à Aumale (76), entre Amiens et Rouen. "Le site est ouvert depuis deux semaines et les premiers résultats sont très encourageants", souligne Antoine Beaudet.

En parallèle, le dirigeant a également concentré ses efforts sur la diversification de ses activités avec un nouveau catalogue de produits dédié aux véhicules industriels.

Porté par un fort développement de ses activités, le grossiste devrait se montrer tout aussi entreprenant au cours du second semestre. En effet, un 12e magasin verra le jour en septembre à proximité de Dieppe, en Seine-Maritime. "Ce magasin ouvrira dans un bâtiment neuf de 700 m². Il nous permettra d’ailleurs de valoriser notre nouvelle offre PL", conclut Antoine Beaudet.

Biomotors propose l'E85 sans engagement

Selon une enquête commandée par Biomotors à Selvitys, 76 % des Français ont bien identifié ce qu'était le Superéthanol-E85, et 67 % trouvent un intérêt à convertir leur véhicule. Surtout, 39 % des répondants indiquent être prêts à adhérer à une offre commerciale d'équipement sans engagement à moins de 50 € par mois.

Sans engagement et garanti

C'est sans doute pour cette raison que Biomotors lance, à quelques mois des vacances d'été, sa toute nouvelle offre : Easy. Le fabricant propose ainsi la location de son boîtier de conversion Biomotors Easy. Après une installation facturée entre 150 et 300 euros selon la taille, l'offre est sans engagement, avec un premier mois offert et une garantie illimitée du boîtier.

Jusqu'à fin mai 2024, Biomotors propose son offre à 29,99 € par mois, avant de passer à 39,99 € par mois par la suite. L'installation des boîtiers s'effectue dans les centres de montage Biomotors, et la désinstallation est plafonnée à 50 % du prix de l'installation.

870 € d'économie par an ?

"Nous avons créé avec notre réseau cette nouvelle offre commerciale pour qu'un plus grand nombre d'automobilistes prêts à passer à l'E85 puissent accéder facilement à la conversion. C'est une offre à la carte, flexible et sans engagement, qui comprend les meilleures garanties. Cette mise à disposition nous permettra également de mesurer le succès et le taux d'adoption de notre boîtier de conversion. Nous attendons un pic de demandes notamment avant les départs en vacances de cet été", commente Alexis Landrieu, fondateur de Biomotors.

À lire aussi : E85 : moins de conversions, plus de consommation

Rappelons que le prix de l'E85 est de 0,87 € par litre en moyenne, et qu'il est disponible dans environ un tiers des stations. Ainsi, Biomotors estime à près de 870 € les économies annuelles avec de l'E85 et son offre Easy (prix de lancement) par rapport à l'utilisation du SP95-E10, se basant sur une consommation de deux pleins de 50 litres par mois sur une Renault Megane IV 1.3 TCe-140.

Thomas Darchis, nouveau commercial Clas

Thomas Darchis rejoint Clas en tant que commercial pour sillonner les routes d’Île-de-France, du Loiret et d’ Eure-et-Loir. Il remplace Thierry Écolasse, qui l'accompagnera dans sa prise de fonction avant de partir en retraite en mai prochain. Arrivé dans les équipes de la marque savoyarde en février,  Thomas Darchis a déjà bénéficé d'une formation pour s’imprégner des produits et de l’offre du fournisseur.

"Nous comptons sur lui pour étendre le réseau existant et saisir de nouvelles opportunités commerciales. Nous remercions également chaleureusement Thierry Écolasse pour ses années chez Clas", déclare Davy Sokcic, responsable commercial France de Clas. Ce dernier ajoute : "Sa bonne connaissance de la zone où il a évolué toute sa carrière ainsi que sa formation technique et commerciale seront des atouts indéniables pour rester proche des clients sur le terrain, répondre à leurs questions techniques et comprendre leurs besoins".

À lire aussi : Clas : Corine Lamour prend en charge le Nord-Ouest

Carrossier réparateur de formation, Thomas Darchis a ensuite élargi ses compétences à la peinture, à la mécanique à la carrosserie industrielle et à la transformation de VI. Ce technicien a d'abord entamé sa carrière en tant que chef d'atelier chez un concessionnaire. Puis, il bifurque vers le secteur de rechange en intégrant les rangs de l'équipementier Schaeffler en 2016. Ensuite, il a été responsable technique de Lucas pendant trois ans.

Speedy et Delphi poursuivent leur aventure

"Entretenir la mobilité de demain tout en assurant la satisfaction des utilisateurs finaux." C'est l'objectif commun affiché par Speedy et Delphi. Les deux entreprises fêtent en 2024 leur dixième année de collaboration. Une aventure qui va encore se poursuivre.

Un accompagnement quotidien

Grâce à ce partenariat, les centres Speedy ont notamment accès au catalogue de produits de l'équipementier : freinage, liaison au sol ou encore pièces techniques liées à l’environnement moteur et à la climatisation. La marque américaine permet aussi au fast-fitter de bénéficier d'un approvisionnement régulier grâce à ses huit dépôts régionaux. Speedy profite aussi des références "first-to-market" de Delphi sur les véhicules récents, ainsi que d'un accompagnement technique de ses réparateurs au quotidien.

"C’est une fierté pour nous de reconduire ce partenariat solide, entre nos deux enseignes, pour une dixième année. Avec Delphi, nous pouvons non seulement apporter, au quotidien, des solutions aux automobilistes, mais nous profitons aussi de son expertise d’équipementier sur les véhicules électriques pour accompagner notre transformation et ainsi continuer à répondre aux besoins de nos clients", commente Romain Vancappel, directeur achats, marketing, stratégie et innovation de Speedy.

À lire aussi : Nouveau souffle chez Delphi

"Nous partageons beaucoup de valeurs communes dont la satisfaction client. Cela s’illustre notamment grâce à notre solution logistique assurée par nos 8 dépôts en France et garantissant une disponibilité de produits en 4h, et même 2h sur les grandes agglomérations. La qualité de notre offre de produits et services premium encouragera la croissance de Speedy sur le marché français. Le développement de notre portefeuille de produits sur les véhicules électrifiés permettra également à Speedy d’être un acteur important dans la transition du parc automobile", conclut Daniel Rochefort, directeur général France de Delphi.

Recyclage des batteries de VE : la course à l’économie circulaire est lancée

11 millions de tonnes de batteries lithium-ion usagées devront être recyclées au cours des sept prochaines années à l’échelle mondiale, afin de répondre aux besoins croissants en matériaux. Comment alors résoudre ce problème sachant que les batteries ont une durée de vie de 10 à 15 ans, que le parc automobile électrique mondial explose et que les capacités en recyclage restent limitées ?

Nous sommes à une dizaine d'années d'une augmentation considérable du nombre de batteries arrivant en fin de vie. À ce moment-là, les installations de recyclage de ces batteries devront être opérationnelles, faute de quoi l'industrie pourrait perdre les précieuses matières premières que les batteries contiennent.

En France, ce marché en est encore à ses balbutiements. Le groupe Eramet vient d’ouvrir en novembre 2023 une première usine pilote dans les Yvelines et se donne 2 ans pour réaliser les tests avant de lancer la phase industrielle à Dunkerque. Pourtant, l'Union européenne met la pression et impose le recyclage, dès 2027, de 90 % des cobalt, cuivre et nickel et 50 % du lithium. Les enjeux liés au recyclage des batteries lithium-ion sont de taille : aujourd’hui seuls 5 % des batteries usagées sont recyclées.

Un marché de 19 milliards de dollars

Pour les investisseurs, ce marché représente une réelle opportunité de développer de nouvelles technologies de recyclage et d’instaurer une économie circulaire pour les batteries de véhicules électriques. Cependant, pour que le recyclage soit largement adopté et intégré dans l’écosystème de l‘ensemble de la chaîne d’approvisionnement, il doit être commercialement viable. Un marché stratégique qui va représenter 19 milliards de dollars d’ici 2030 et pour lequel des subventions pourraient être nécessaires à court terme afin de compenser l’extraction de minerais.

Une solution plus viable de recyclage des batteries lithium-ion consiste à repenser la conception des batteries afin qu'elles soient fabriquées de manière plus simple en vue de faciliter la séparation des matériaux le moment venu tout en limitant l’emploi de ceux difficiles à recycler.

Historiquement, il a toujours été moins coûteux pour l’industrie d’extraire les matières premières nécessaires à la fabrication des batteries plutôt que de les recycler. Mais aujourd’hui, les progrès technologiques offrent aux recycleurs la promesse de récupérer la quasi-totalité du cobalt et du nickel et environ 80 % du lithium provenant des batteries usagées, à un coût identique à celui de l'exploitation minière.

A lire aussi : Le gouvernement débloque 50 millions d'euros pour recycler les batteries

La première étape du recyclage des batteries consiste généralement à broyer les matériaux de la cathode et de l'anode pour en faire un mélange poudreux appelé "masse noire". Celle-ci est ensuite traitée pour extraire ses précieux composants. L'un des procédés les plus couramment utilisé est la pyrométallurgie, qui nécessite de faire fondre la masse noire pour récupérer des métaux tels que le cuivre, le nickel et le cobalt. Cependant, les hautes températures nécessaires à cette opération en font un procédé relativement coûteux. Une autre extraction couramment utilisée est l'hydrométallurgie, qui implique une lixiviation chimique se déroulant en trois étapes : un prétraitement, suivi d'une solvatation dans des acides et des solvants, et enfin d’une extraction ou cristallisation des métaux.

L'inconvénient de ce procédé est sa tendance à générer des déchets toxiques qui doivent être ensuite assainis ou éliminés. Une méthode alternative, le "recyclage direct" consiste en la séparation et le reconditionnement des matériaux actifs de la cathode ou de l’anode pour une réutilisation dans des batteries lithium-ion reconditionnées.

Des brevets en forte hausse pour le recyclage de batteries

Un des inconvénients majeurs des technologies actuelles de recyclage des batteries est qu’elles sont énergivores donc avec une empreinte carbone importante. Conséquence ? Les chercheurs se sont concentrés sur la réutilisation des batteries plutôt que sur leur recyclage.

Par exemple, il est courant que les batteries de véhicules électriques en fin de vie avec encore 80 % de leur capacité de charge soient réemployées pour du stockage d'énergie à usage domestique ou industriel, intégrées dans des systèmes intelligents, ou utilisées comme sauvegardes pour le secteur des télécoms ou dans des datacenters. Cependant, étant donné que la réutilisation de batteries en fin de vie génère des problèmes de sécurité potentiels, il est souhaitable que des systèmes de recyclage efficaces et moins énergivores soient rapidement développés.

A lire aussi : Bosch accélère sur le recyclage de batteries

Une étude cartographique menée par Withers & Rogers a montré que les demandes de brevets publiées liés au recyclage de batteries ont considérablement augmenté au cours de la dernière décennie. Environ 530 familles de brevets ont été publiées en 2022, soit une augmentation de 37 % par rapport à l’année précédente et quatre fois plus que cinq ans auparavant. La majorité font directement référence à un ou plusieurs métaux couramment utilisés dans les batteries de véhicules électriques, comme le lithium, le cobalt, le nickel et le manganèse.

Le groupes japonais à la pointe

Un exemple d’innovation technologique dans ce domaine est une technologie de recyclage bénéficiant d’un brevet européen (EP3529388), déposé par Umicore, qui propose un processus amélioré pour la récupération de cobalt provenant de batteries lithium-ion.

Le procédé consiste à charger le matériau de la batterie contenant du cobalt dans un four, dans des conditions d'oxydation, afin de former une phase de métal fondu et une scorie contenant du cobalt. L’aspect clé de ce processus est que le cobalt est concentré et collecté dans les scories plutôt que dans la phase métallique, ce qui permet un meilleur contrôle du processus de récupération.

Parmi les plus grands dépositaires de brevets dans ce domaine d'innovation figurent les sociétés minières japonaises, Sumitomo Metal Mining Co. et JX Nippon Mining et Metals Corp, ainsi que la société chinoise Brunp (une division de CATL). Ensemble, ces sociétés représentent 531 familles de brevets publiées au cours des trois dernières années, soit près de 50 % de l’ensemble des publications de brevets dans ce domaine.

Sur la base des tendances actuelles, force est de constater que de plus en plus d’innovateurs s’intéressent au recyclage de batteries en fin de vie. Il est donc vital pour les entreprises d'obtenir une protection par brevet avant leur entrée sur le marché, sous peine de voir les concurrents sérieusement menacer leurs positions. Des opportunités considérables pour les nouveaux entrants sur un marché en très forte croissance.

Par Russell Edson, associé et conseil en propriété industrielle au sein du cabinet européen de propriété industrielle Withers & Rogers.

Marlène Carrias-Iked (Valeo Service) : "Les MDD ne sont pas une menace"

Pouvez-vous nous présenter les résultats de l'activité aftermarket de Valeo Service pour l'année écoulée ?

 Nous sommes, pour la cinquième année consécutive, dans une dynamique de croissance. L'activité de Valeo à l'après-vente a dégagé un chiffre d'affaires de 2,27 milliards d'euros. C'est le record du groupe à l'aftermarket. Cette performance est probablement aidée par le marché. Mais nous pensons qu'elle est aussi portée par notre stratégie, baptisée "Steps", qui doit préparer notre futur. Le groupe a, en effet, l'ambition de rester un partenaire de confiance, intelligent et durable, qui offre à ses clients une expérience haut de gamme, des produits révolutionnaires et des services de qualité supérieure. Cette stratégie, que nous déployons depuis trois ans, oriente de plus en plus nos projets.

Qu'en est-il du développement de l'offre produits de Valeo Service ?

C'est certainement l'un des catalogues les plus larges du marché avec 13 familles de produits en tourisme, et 10 en poids lourd. Il est en développement permanent. Pour vous donner un ordre de grandeur, nous mettons sur le marché près de 4 000 nouvelles références par an.

Parmi nos gammes principales, nous avons bien sûr tous les produits autour de l'embrayage, qui connaissent un succès avéré depuis plusieurs années, en particulier les DVA (doubles volants amortisseurs) qui s'étoffent cette année de 100 nouvelles références. Notre catalogue s'est également renforcé avec les kits à actionneurs hydrauliques issus de l'intégration de notre marque FTE.

La deuxième famille de produits pour laquelle nous enregistrons une vraie dynamique, c'est celle des balais d'essuie-glaces. Pour cette gamme, qui a longtemps été banalisée, nous avons deux mots clés : innovation et création de valeur. Ces deux dernières années, nous avons lancé la gamme Evergarde, les premières lignes d'essuyage avec du silicone en Europe, qui offrent une durée de vie prolongée. Nous avons aussi innové avec l'Aquablade, qui améliore l'efficacité d'essuyage et donc la sécurité du conducteur. Et évidemment, le groupe a lancé l'an dernier Valeo Canopy, le premier balai d'essuie-glaces écoconçu.

Nous avons également beaucoup travaillé sur la famille freinage, qui s'est enrichie avec le lancement d'une nouvelle gamme, Valeo E-Performance, dédiée aux véhicules hybrides et électriques.

Un focus aussi sur la gamme éclairage : c'est la plus complète du marché, y compris sur les produits avec un marquage d'origine visible. C'est notamment le cas des véhicules du groupe Stellantis, avec lequel nous avons un accord. Un dernier mot, enfin, sur la gestion thermique. Cette gamme devrait connaître une seconde jeunesse du fait des enjeux de refroidissement des batteries des véhicules électriques.

L'électrification du parc roulant s'accélère depuis quelques années. Comment préparez-vous l'arrivée de ces véhicules sur le marché de la rechange indépendante ?

Nous nous y préparons depuis très longtemps. Depuis maintenant plus de quatorze ans, la réduction des émissions de CO 2 est au cœur de notre stratégie. Cet engagement en première monde place Valeo comme l'un des leaders mondiaux de l'électrification, tant sur la transmission que sur la gestion thermique.

Nous capitalisons sur cette expertise pour aider nos clients dans cette transformation.

Et ce, avec deux axes clés. Le premier, c'est la mise à disposition de tous les produits qui sont dédiés à l'équipement des véhicules électriques et hybrides. Au catalogue, en 2024, nous disposons ainsi d'onduleurs, d'"on-board chargers", de systèmes de gestion thermique des batteries, de convertisseurs, etc. Le deuxième volet porte sur l'évolution des compétences techniques des ateliers.

Le support technique est effectivement devenu un enjeu majeur pour l'après-vente. Quelles sont les solutions mises à la disposition des réparateurs par Valeo Service ?

C'est un virage que nous avons vraiment pris il y a cinq ans, avec le développement progressif d'une expertise en termes de support technique et de formation. Le support technique repose chez nous sur une plateforme d'assistance : TechAssist, accessible en ligne dans plus de 20 pays. Au sein de TechAssist, les réparateurs peuvent retrouver notre outil Pathfinder, qui permet d'identifier les bonnes pièces pour chaque véhicule. Ils peuvent aussi accéder aux informations sur les instructions de montage et aux tutoriels, que nous essayons de rendre le plus pragmatiques possible.

TechAssist, en 2023, a compté 1,2 million d'utilisateurs professionnels dans le monde. Et chaque année, ce chiffre grossit.

Afin de partager ce support technique au plus grand nombre, nous avons construit notre module TechAssist sous un format de connecteur API. Ce qui signifie, pour faire très simple, qu'il est possible d'intégrer ce contenu directement dans l'extranet de nos clients. TechAssist existe déjà dans une dizaine d'interfaces de clients partenaires.

L'autre volet de notre accompagnement technique porte sur la transformation des compétences. Dans ce domaine, nous avons déployé en 2023 plus de 135 000 sessions de formation dans le monde. Ce sont notamment des formations digitales avec des modules assez courts. En parallèle, nous avons aussi développé nos formations en face-à-face. L'an dernier, nous estimons avoir formé l'équivalent de 15 % des mécaniciens dans les pays européens où nous sommes présents. Sur le marché chinois, nous avons formé près de 10 % des mécaniciens dans les principales villes du pays.

Prévoyez-vous d'enrichir cette offre avec de nouvelles solutions ?

À partir de cet été, nous allons franchir dans ce domaine une étape dans plusieurs pays d'Europe, et notamment en France. Nous préparons, en effet, un nouveau pack pour accompagner les mécaniciens dans la transition vers toutes les nouvelles technologies, en particulier l'électrique et les nouvelles technologies d'assistance à la conduite. Je ne peux pas encore le détailler précisément, mais il a été conçu avec une approche très pragmatique et très opérationnelle, avec des outils inédits sur le marché de la rechange indépendante. Notre objectif, c'est de permettre aux mécaniciens de maintenir et entretenir ces nouvelles technologies de façon sécurisée, efficace et certifiante. Ce projet devrait voir le jour au cours de l'été.

Les MDD sont en vogue sur le marché de la rechange. Leur progression pourrait-elle pénaliser les marques premium ?

Déjà, il faut rappeler que les MDD ont toujours existé. Avec le vieillissement du parc roulant dans le monde et les problématiques de pouvoir d'achat, c'est effectivement un segment qui est en croissance significative. Or, nous nous positionnons sur ce marché puisque le groupe est un fournisseur de MDD. Et sur ce sujet, nous proposons, là encore, le portefeuille de produits le plus large du marché : essuie-glaces, transmission, étriers de frein et machines tournantes. Nous bénéficions d'une vraie reconnaissance sur le volet qualité de la part de nos clients distributeurs qui nous font confiance. Il y a un autre aspect important concernant les MDD : lorsque nos équipes se lancent sur ces projets, elles le font avec un panel de services étendus intégrant la conception d'emballage, le support marketing, le "cataloguing", etc. Donc, non, les MDD ne sont pas une menace, elles font même partie de nos activités.

Le sourcing de ces MDD semble pourtant exotique pour certaines d'entre elles…

Ce n'est pas le cas pour Valeo. La qualité reste un maître mot chez nous. Nous travaillons avec plusieurs groupements que je ne peux évidemment pas citer, mais c'est une réalité de notre activité. Depuis les deux dernières années, nous avons même une personne dédiée à ces sujets dans nos équipes marketing Europe.

Il y a une vraie demande, et nous avons donc d'importants projets derrière. Ce ne sont pas que des effets d'annonce.

Pour répondre aux besoins du parc vieillissant, le groupe envisage-t-il de développer une seconde marque dépositionnée ?

Le groupe s'est déjà positionné sur ce sujet puisque nous avons, pour certaines gammes de produits, des offres d'entrée de gamme. C'est le cas pour des produits de maintenance comme l'essuyage et le freinage avec la gamme Valeo First. Et c'est le cas sur l'embrayage avec une gamme qui s'appelle Valeo Classic. Là encore, c'est une tendance marché que nous avons intégrée dans notre offre.

Valeo Service a fait de l'économie circulaire l'un de ses axes de développement prioritaires avec sa stratégie "I care 4 the planet". Que représente cette activité aujourd'hui pour le groupe ?

Ce programme "I care 4 the planet" vise à réduire les impacts négatifs sur l'environnement de l'activité de l'après-vente automobile. Il s'articule autour de trois grands thèmes. Le premier, c'est l'innovation, avec notamment des produits écoconçus comme Valeo Canopy qui permettent de réduire de plus de 60 % les émissions de CO 2. Le deuxième axe, c'est la préservation des ressources naturelles. À cette fin, nous développons nos produits issus de l'économie circulaire, en particulier avec le reman' qui permet de réutiliser 80 % de la matière de ces pièces. Enfin, le troisième thème porte sur la décarbonation des mobilités. Ce qui inclut tout ce dont on a déjà parlé sur les équipements des véhicules électriques.

Mais ce n'est pas tout : désormais, nous accompagnons également les acteurs du rétrofit pour leur permettre de transformer des véhicules conventionnels en électriques. Nous nous appuyons sur notre savoir-faire autour de l'électrification pour créer des packs de composants. Nos experts assistent également les rétrofiteurs sur des sujets liés à l'ingénierie. Nous venons de lancer cette offre, destinée en particulier aux véhicules utilitaires légers. Enfin, pour parfaire nos solutions autour de la décarbonation, nous avons lancé Valeo Ineez, une gamme complète de solutions de recharge électrique. Cette famille de produits comprend des câbles, des chargeurs mobiles et des stations de recharge.

Valeo veut doubler son volume de pièces remanufacturées d'ici à 2030. Comment comptez-vous parvenir à cet objectif ?

Le remanufacturing chez Valeo, ce n'est pas nouveau. Le groupe s'appuie sur quarante ans d'expertise. Aujourd'hui, cette activité représente un million de pièces re-manufacturées pour 8 000 références. Ce portefeuille très large inclut les démarreurs, les alternateurs, les compresseurs de climatisation, les étriers de frein et les embrayages pour poids lourds. Il y a trois axes majeurs pour étendre notre activité reman'. Le premier, c'est l'extension du catalogue à d'autres familles de produits, et notamment à des technologies plus récentes.

C'est une stratégie que nous avons déjà lancée puisque nous proposons désormais du remanufacturing pour les volants bimasse, les convertisseurs de couple, les doubles embrayages humides ainsi que les dernières générations d'alternos-démarreurs. Notre plan de développement prévoit aussi la remise à neuf de phares, d'écrans et de caméras frontales. Le groupe s'est d'ailleurs illustré l'an dernier en lançant, avec son partenaire Stellantis, la première caméra remanufacturée. Outre l'extension de notre offre de produits, nous étendons aussi notre périmètre géographique. Nous sommes très bien implantés en Europe avec trois sites en France, en Pologne et en Slovaquie. Mais notre activité est perturbée par les réglementations actuelles qui classent les carcasses comme des déchets. Ce qui entrave l'importation de pièces remanufacturées. Raison pour laquelle nous recherchons des solutions locales adaptées.

Enfin, le troisième volet est un acte un peu plus militant. Tout d'abord, nous voulons faire tomber un certain nombre d'idées reçues, dont tous les problèmes liés à la perception de la qualité.

Notre credo chez Valeo, c'est que le re-man' est "as good as new" (comme neuf, ndlr). Pour cela, nous nous appuyons sur un processus industriel extrêmement exigeant. Ce qui nous permet de proposer une garantie de deux ans sur toutes les pièces remises à neuf.

L'autre sujet qui nous mobilise, c'est la simplification du processus de collecte de carcasses. Pour lever les contraintes sur ce sujet auprès des garagistes, tous les produits Valeo remanufacturés disposent désormais d'une consigne à prix unique. Il n'y a plus de calculs compliqués, et ça permet d'avoir une évaluation immédiate de la note de crédit. Et nous nous sommes engagés à établir les notes de crédit sous 48 h après le tri des carcasses.

Vous avez inauguré en 2023 votre catalogue de produits biosourcés et écodesignés, avec l'offre de balais d'essuie-glace Canopy. Les premiers résultats sont-ils à la hauteur de vos attentes ?

Cette gamme a été présentée l'été dernier et commercialisée en fin d'année. Canopy est à ce jour distribuée dans plus de 18 pays en Europe, et en Chine. C'est donc très prometteur. Autre élément positif : tous les différents canaux de distribution ont répondu positivement à ce lancement, aussi bien la distribution traditionnelle que le retail et les e-commerçants. Le démarrage est très intéressant, mais il faut attendre un cycle complet de commercialisation pour tirer un vrai bilan.

Quelles prochaines familles de produits seront commercialisées dans ce catalogue de produits écoresponsables ?

Nous travaillons sur plusieurs nouveaux produits écodesignés, dont l'un – voire plus si affinités – sera lancé au second semestre. Je ne sais pas encore s'il portera le nom Canopy mais une chose est sûre, ce sera un produit designé autour de deux axes : la préservation des ressources naturelles et l'allongement de la durée de vie.

La décarbonation du secteur passe également par une optimisation des flux logistiques. Comment travaillez-vous sur ce sujet avec vos clients distributeurs ?

Sur l'optimisation des flux usines/ clients, il y a trois volets importants. Dans un premier temps, dès que c'est possible, nous encourageons les livraisons directes, sans passer par des entrepôts intermédiaires, comme c'est souvent le cas dans la profession. En 2023, 14 millions de pièces ont transité en direct de nos usines vers les entrepôts de nos clients. Et parce que nous sommes investis dans une démarche vertueuse, nous nous sommes engagés à planter un arbre à chaque fois que nous livrons une tonne de produits directement chez nos clients. L'an dernier, nous en avons planté 62 000. En parallèle, nous avons aussi travaillé plus en amont sur nos sites pour les rendre moins énergivores. Nous disposons notamment d'usines certifiées ISO 50001.

A lire aussi : Matthieu Simon (Roland Berger) : "Améliorer les flux de l'aftermarket pour réduire son bilan carbone"

Enfin, nous portons une attention très particulière au packaging de nos produits, qui est de plus en plus respectueux de l'environnement. Pour notre gamme essuyage, par exemple, 100 % des emballages sont en carton recyclable. Nous avons aussi éradiqué les petits composants plastiques de l'intérieur des emballages des machines tournantes, des embrayages ou encore ceux des compresseurs de climatisation. Tous ces efforts ont permis d'éviter 435 tonnes de plastique !