"Avec le réseau, tout est plus simple, et on n’est jamais seul"

Pour vous, quels sont les avantages de faire partie du réseau 1,2,3 AutoService ?

« Faire partie d’un réseau est essentiel dans le marché actuel. Et je n’ai jamais regretté d’avoir rejoint 1,2,3 AutoService.

Au quotidien, faire partie d’un réseau inspire confiance. Grâce à notre partenariat avec les distributeurs API, nous sommes en capacité de servir nos clients avec une rapidité exceptionnelle. Avec la livraison deux fois par jour, je peux réceptionner à 14h une pièce commandée à 11h ! Nos clients savent que nous avons les moyens de répondre à leur besoin de mobilité.

Faire partie d’un réseau, c’est aussi être soutenu, quelle que soit la situation. À nos débuts, quand notre ancien distributeur a fait faillite, le réseau a répondu présent immédiatement. Résultat : il n’y a eu aucune interruption dans nos livraisons quotidiennes. Plus récemment, un de nos clients parti en vacances loin d’ici a eu un souci sur une pièce que je venais de lui installer. Le distributeur API local a tout géré, je ne me suis occupé de rien ! Avec le réseau, tout est plus simple, et on n’est jamais seul.

 

Et quelles sont les limites du réseau ?

« Il n’y a aucune contrainte. C’est un véritable partenariat, avec une offre flexible, adaptée à mes besoins de formation, de conseil (avec une hotline spécialisée), d’outillage spécialisé, etc. Je reste décisionnaire. Aujourd’hui, je ne voudrais pas changer… et ce n’est pas faute de propositions ! Essayez, vous aussi, ça vaut vraiment le coup. »

Vous aussi, rejoignez 1,2,3 AutoService.

 

Le réseau de garagistes multimarques 1,2,3 AutoService compte 150 ateliers en France. Les réparateurs 1,2,3 AutoService sont partenaires du réseau de distributeurs API (65 points de vente en France).

1,2,3 AutoService et API sont membres du Groupe Doyen Auto. Fondé en 1922, Doyen Auto est un acteur majeur dans la distribution de pièces de rechange et de services auprès des professionnels de l’automobile.

J2R#132

Avril 2023

Altone remonte la Garonne

Malgré quelques péripéties, Altone a réussi à arriver là elle voulait être. À Bordeaux, en l’occurrence, même si l’opération aura pris plus de temps que prévu. Ce projet de développement, Edmond Benchetrit et Laurent Wojtu, dirigeants de la société toulousaine, ont commencé à y réfléchir dès 2019. À cette époque, sur un marché de l’immobilier professionnel déjà tendu, ils trouvent même leur bonheur et se positionnent sur un entrepôt à Floirac (Gironde). Mais 15 jours avant la signature, les deux hommes déchantent en apprenant que la municipalité a décidé de préempter le site. Retour à la case départ, avec un sentiment un peu amer.

Pour nous, c’était très important de nous implanter ici, relate Edmond Benchetrit. On était déjà plutôt bien installés sur et autour de Bordeaux, mais on voulait offrir un meilleur service à nos clients.” Comprendre par-là, passer d’un modèle de livraisons en J+1 à un autre en H+4, qui est devenu la norme dans la profession.

Toujours aussi motivés par leur projet, les dirigeants reprennent leur bâton de pèlerin, font jouer leur réseau et finissent, presque par hasard, par tomber sur un local bientôt vacant à Latresne, sur les rives de la Garonne, à 10 minutes au sud de Bordeaux. Bien placée et d’une superficie satisfaisante, la plateforme coche de nombreuses cases.

Après quelques aménagements, Altone Aquitaine est officiellement inaugurée par ses nouveaux occupants en février 2022. “C’est une belle opportunité, juge Laurent Wojtu. La configuration de la métropole bordelaise est un peu particulière. Le foncier est coûteux, et certains coins sont complètement saturés jusqu’à 10h du matin et à partir de 15h. Les clients sont très attentifs à ne pas perdre de temps dans les bouchons.”

Une vraie culture du stock

À Latresne, Altone s’appuie donc depuis un an sur une plateforme de 1 000 m² au sol, et 1 600 m² au total. Placée sous la responsabilité de Julien Airault, elle expédie 80 à 100 colis quotidiennement, avec l’appui d’un stock de 20 000 références. Dans un cas comme dans l’autre, c’est beaucoup moins qu’à Toulouse où la société prépare plus de 500 commandes chaque jour avec son stock XXL de 170 000 références (à fin 2022).

Mais les chiffres ne disent pas tout, et notamment qu’un élément essentiel rassemble les deux sites : en Haute-Garonne comme en Gironde, Edmond Benchetrit et Laurent Wojtu entendent servir coûte que coûte leurs clients et ne jamais dire non, tant que faire se peut. Un véritable leitmotiv.

Aujourd’hui, les grossistes stockent de moins en moins, parce que ça coûte cher, que ça prend de la place, etc., et ils attendent que leur plateforme leur offre cette profondeur de gamme”, souligne le second. Son alter ego apporte un autre éclairage : “Désormais, la moitié de notre business se fait sur du dépannage. Nous sommes reconnus pour ça, et cela nous convient très bien. En tant qu’indépendant, que ce soit à Toulouse ou à Bordeaux, on sert tout le monde, sans distinction.

Pour rester fidèle à cette stratégie tout en jonglant avec un site dont il sera difficile de pousser les murs, les dirigeants ont mis en place des navettes journalières entre leurs deux plateformes pour réajuster les stocks et ne pas louper une vente. L’une et l’autre sont interconnectées. Donc si un client bordelais cherche une pièce absente de sa plateforme mais présente dans la Ville rose, il pourra l’obtenir de façon totalement invisible et sans surcoût. Un process évidemment valable en sens inverse.

 

Edmond Benchetrit et Laurent Wojtu, dirigeants de la société, entourent Kévin Langlade, préparateur de commandes chez Altone Aquitaine.

 

Le potentiel de la pièce technique

Par ailleurs, ce qui différencie plus profondément ce nouveau site de l’historique tient dans la spécificité de son offre. Edmond Benchetrit et Laurent Wojtu ont voulu donner une identité beaucoup plus technique à Altone Aquitaine. Et ce, pour plusieurs raisons.

La première, c’est que, au-delà de les livrer plus rapidement, on voulait aussi apporter un nouveau service à nos clients, et la pièce technique en est vraiment un. La deuxième, c’est que c’est un marché en pleine expansion, même si des lacunes demeurent en bout de chaîne, chez les réparateurs, notamment sur le plan de la formation. La troisième, enfin, c’est qu’ici, à Bordeaux, ce sujet est étonnamment assez peu développé. C’était donc une opportunité de se positionner dessus”, détaille Laurent Wojtu.

Pour donner un ordre d’idées, près de la moitié des 19 cartes référencées concernent la pièce technique. Un choix payant puisque la plateforme réalise, rien que sur ce segment, 40 % de son chiffre d’affaires. Le résultat, flatteur, est cohérent avec le parti pris initial. Dernier point important, celui de la politique tarifaire.

Comme tous ses confrères du Groupement des plateformes indépendantes (GPI), Altone a construit sa réputation et son succès sur son stock, c’est indéniable, mais aussi sur une stratégie commerciale offensive, agressive d’après certains concurrents, quelques-uns – un peu jaloux, ou mauvais joueurs – qualifiant même les GPI de “shérifs” dégainant une remise à la moindre occasion. Les intéressés connaissent ce refrain, qui les laisse de marbre.

Notre idée, c’est d’appliquer le bon prix. Et un bon prix, c’est un prix juste, affirme Edmond Benchetrit. Il faut respecter les marché. Avant, celui de la pièce technique était moins développé, donc les clients ne cherchaient pas forcément des remises. Aujourd’hui, les choses évoluent et il est normal qu’Altone adapte son positionnement tarifaire.”

Déjà à l'étroit…

Sûr de ses forces et de ses idées, le distributeur toulousain semble avoir trouvé sa place sur les rives de la Garonne. Membre de GPI, Altone ne peut toutefois pas brandir le panneau de son groupement à Bordeaux, celui-ci étant déjà représenté par un adhérent, Béziat en l’occurrence, sans que cela pose le moindre souci.

Nous n’avons aucun problème avec ça. Sur l’ensemble des équipementiers référencés, seulement deux, avec lesquels nous n’avions pas d’autre choix, sont communs à nos structures. Altone n’est pas venu ici pour casser la concurrence, mais pour apporter un vrai service”, complète Edmond Benchetrit. Tout semble réuni pour que ce développement se confirme et perdure.

Seul hic : la société paraît déjà à l’étroit dans son entrepôt. Et si tous les rayonnages sont continuellement réajustés pour accueillir le plus de pièces possible, cette solution ne semble pas pérenne à moyen et long terme, alors que les deux dirigeants souhaitent faire grossir leur stock. Un casse-tête qui est peut-être le prix à payer lorsque l’on veut servir les clients sans relâche.

Anest Iwata : un nouveau pistolet de peinture en série limitée

Anest Iwata France propose un nouveau pistolet en édition limitée (1 000 unités disponibles) : l'AZ3 HTE-S HVLP Impact. Cette édition "Sketch", avec un design exclusif de la marque japonaise sur la crosse du pistolet, est proposée avec un corps, un chapeau d’air et un godet noirs.

Décliné en quatre diamètres de buse (Ø1.3, Ø1.4, Ø1.6 et Ø1.8), il est idéal pour l’application de sous-couches et d’apprêts, notamment les "mouillés sur mouillés". Ce pistolet se caractérise par sa technologie HVLP (haut volume basse pression) qui permet de mieux protéger l’environnement et l’opérateur tout en réduisant la consommation de produit.

Elle offre, en outre, d’excellents résultats d’application, avec de faibles brouillards de peinture et un taux de transfert élevé. L'AZ3 HTE-S HVLP est proposé dans un packaging carton, personnalisé pour l’édition limitée. Il est muni de nombreux accessoires : une clé de démontage, une pochette de joints, un lubrifiant pistolet, un micro-filtre pour godet, deux goupillons, une brosse de nettoyage et un embout rapide EURO.

Commercialisé par le biais des distributeurs partenaires de la marque, le pistolet est proposé à un prix public conseillé de 249 € HT (incluant les accessoires).

Asysum muscle ses effectifs en France

Pour répondre à la forte demande de pièces de réemploi, Asysum annonce l’arrivée dans son équipe de deux nouvelles recrues francophones. Basés au siège social de la société à Lleida, en Espagne, Joan Azuara et Alexandre Buj auront pour mission de garantir aux clients français un meilleur niveau de service et de suivi de commandes.

Avec 8 années d’expérience dans le commerce international, la logistique et le transport, Joan Azuara occupe le poste de commercial back office. Il a la responsabilité des activités ponts arrière et boîtes de vitesses rénovés d’Asysum, et vient ainsi renforcer le département en charge des garanties pour la France afin d’optimiser le SAV.

Diplômé en électromécanique automobile, Alexandre Buj a, pour sa part, multiplié les expériences dans la mécanique automobile avant de rejoindre Asysum en tant que responsable de la gamme moteurs rénovés pour la France. Grâce à son bagage technique, il supervise, en usine, le diagnostic des moteurs en vue de leur rénovation. Également chargé du service après-vente, il assure en parallèle le suivi des commandes et le support technique.

A lire aussi : Comment Asysum veut séduire le marché français

"Sur un marché de la pièce de réemploi encore parfois méconnu, il est essentiel de tout mettre en œuvre pour offrir à nos partenaires la meilleure expérience possible. Grâce notamment à l’arrivée récente de Joan Azuara et Alexandre Buj, au sein de la société, nous pourrons accorder à nos clients toute l’attention nécessaire et ainsi saisir de nouvelles opportunités commerciales en tant que partenaire technique de la distribution", ajoute Frédéric Ferrari, directeur commercial France et Belgique chez Asysum.

Grêle : SRA dresse le bilan 2022

En 2022, plusieurs dizaines de milliers de chutes de grêle ont été recensées en France, causant de nombreux dommages sur le parc automobile. Dans son dernier rapport, l’association SRA dresse une analyse précise des réparations avec expertise pour ces sinistres. Premier constat : l'axe reliant l'Aquitaine à l'Alsace dessine le tracé des régions ayant subi le plus de grêle en 2022.

Les territoires les plus touchés par les déclarations de sinistres couvrent dix départements. En tête de cette liste figurent la Gironde, le Rhône, le Loiret, le Territoire de Belfort et le Doubs. La grêle y a représenté de 11,1 % à 5,2 % des sinistres déclarés.

Davantage de véhicules économiquement irréparables

Sur la seconde carte présentée par SRA, l'association expose les dix départements où les coûts de réparation des sinistres grêle sont les plus élevés. Le podium de ces zones revient aux Hauts-de-Seine, à la Haute-Loire et au Puy-de-Dôme. Les coûts s'y échelonnent sur un indice 137,8 à 132,2 par rapport à une base 100 du coût moyen national. Dans les sept autres départements cités – Pyrénées-Orientales, Gironde, Saône-et-Loire, etc. – cet indice s'étale de 129,3 à 118,8.

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Enfin, sur sa dernière carte, SRA indique les zones où les coûts de réparation sont supérieurs à la VRADE des véhicules. Elle montre 26 départements où plus d'un véhicule sinistré sur dix est incité par les assureurs à partir en centre VHU. Ce cas de figure concerne 23,7 % des dossiers en Dordogne. Les automobilistes sont également pénalisés dans les Yvelines (17,9 %), l'Indre (17,5 %), la Saône-et-Loire (15,1 %) et l'Allier (15 %). L'association précise que dans certaines de ces région "le taux de véhicules classés économiquement irréparables nettement supérieur aux sinistres de collision".

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Alternative Autoparts lance sa MDD

"Nous avons attendu tant de temps pour nous retrouver..." C'est un Patrice Godefroy ému au larmes qui a ouvert la convention d'Alternative Autoparts, vendredi 31 mars 2023, au Palais des Festivals de Cannes devant plus de 400 participants. Le groupement, créé le 1er avril 2016, organisait sa deuxième grande réunion de famille, après celle de Mykonos (Grèce) en 2018.

A l'époque, Alternative Autoparts comptait 41 adhérents pour 85 points de vente. Désormais, ce maillage a grimpé à 151 adhérents pour 209 points de vente. "Nous sommes devenus le 3e groupement français, et le 1er groupement de distributeurs indépendants, c'est une grande réussite", se félicite Julien Lefort, directeur général adjoint, qui avance un chiffre d'affaires global de 800 millions d'euros. "Ce qu'a fait Alternative Autoparts en sept ans est unique. Il y a peu de familles comme la famille Godefroy", affirme Gaël Escribe, PDG de Nexus Automotive, que le groupement a rejoint en 2018.

Novalt, nouvelle marque MDD

Outre les festivités des retrouvailles, Alternative Autoparts n'a pas manqué de rassurer ses adhérents eu égard au contexte. "Nous sommes tous touchés par l'inflation, qui tourne autour de 12 % de moyenne sur les pièces techniques automobiles. Des produits, comme le disque de frein, ont encore plus augmenté, constate Fabrice Godefroy, directeur général d'Alternative Autoparts. La MDD apparaît comme une solution." Joignant les actes à la parole, le dirigeant a annoncé le lancement d'une marque privée au sein du groupement : Novalt.

Cette MDD se composera de gammes courtes, avec des pièces annoncées de qualité équivalente à la première monte. Elles seront garanties un an, avec un positionnement tarifaire attractif. La gamme mécanique, déjà existante, regroupe des kits de distribution avec pompe, roulements de roues et des batteries. Les gammes carrosserie (vernis, abrasifs, mastics, joints…) et équipements d'atelier (équilibreuses, démonte-pneus, servantes) sont, quant à elles, totalement nouvelles.

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Autre sujet d'actualité chez Alternative Autoparts : la pièce de réemploi. Pour répondre aux besoins spécifiques des réparateurs, une nouvelle solution web a vu le jour dans le groupement, pre.atlernative-autoparts.fr. Le pneumatique reste aussi une priorité d'Alternative Autoparts, qui a créé une marketplace avec des livraisons une à deux fois par jour et des devis en ligne. Côté service, le groupement a rappelé ses solutions : catalogues (ATAI, Tecdoc, Autodata), formations (aux nouvelles énergies notamment), animations, réduction des frais généraux (avec AlternaShop), etc.

50 demandes de label Expert Eco Mobilité

Sur le terrain, le réseau Technicar Services continue également de grandir. L'enseigne fédère aujourd'hui 162 garages, cinq ans et demi après son lancement. Lors d'Equip Auto Paris, le lancement du label Expert Eco Mobilité avait été annoncé. "Une bonne cinquantaine de Technicar Services ont déjà initié la démarche pour être labélisés", annonce Sandra Henric, responsable du réseau.

Rappelons que pour obtenir ce label, un audit de l'entreprise est réalisé. L'organisation, les prestations proposées et les équipements sont étudiés. Le garage doit par ailleurs initier des démarches éco-responsables, disposer des habilitations électriques, proposer des prestations de climatisation, de nettoyage thermique et sur les véhicules électrifiés. Il doit enfin disposer des EPI et EPC obligatoires.

Communication et formation

"Il faut informer vos clients sur ce label", martèle Sandra Henric. Les garages labelisés se voient remettre des PLV, et leur site Internet est mis aux couleurs Expert Eco Mobilité. Le réseau va d'ailleurs attribuer des budgets pour des communications locales. Cela se fera sur la base de dossiers argumentés et du nombre de Technicar Services sur le secteur.

Enfin, Sandra Henric a appelé ses adhérents à se former "Seuls 52 % des réparateurs des MRA grossistes ont fait au moins une formation en 2022. Nous ne sommes pas les moins bons, mais nous ne sommes pas les meilleurs. Or, 39 % des clients affirment que leur 1er critère de choix est la fiabilité et sécurité de réparation du garage."

Autodoc Pro a déjà du succès

C'est ce qu'on appelle un démarrage réussi. Quatre mois après le lancement de son offre Pro , annoncé à Equip Auto Paris, Autodoc France annonce avoir franchi la barre des 2 000 créations de comptes sur sa plateforme en ligne. Déployée fin 2022, cette offre dédiée aux professionnels de la réparation automobile intègre un service terrain. Le pure player déploie en effet des agents de service qui gèrent les retours et assurent une communication permanente entre Autodoc Pro et ses clients réparateurs.

"Les résultats ont dépassé nos attentes"

Sur les 2 000 professionnels ayant déjà ouvert un compte et commandé sur la plateforme en ligne, Autodoc recense 40 % de garages indépendants sous enseigne, 40 % sans enseigne, 10 % d’agents et 10 % d’autres professionnels de la réparation. "Les résultats ont dépassé nos attentes, se réjouit Franck Millet, directeur général d’Autodoc France. Notre ambition est de permettre aux réparateurs de bénéficier des prix concurrentiels, tout en conservant le contact humain grâce à nos agents de service déployés sur le terrain."

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Avec Autodoc Pro , les réparateurs se voient proposer un programme de fidélité basé sur leurs achats mensuels. Le tout avec plus de services, de proximité et de remises, et sans engagement. Pour débuter, chaque client se voit attribuer le statut Gold pour trois mois. Cela inclut des livraisons gratuites, une remise fin de mois de 2 %, des retours repris gratuitement sur place, ou encore une hotline dédiée. La plateforme affirme par ailleurs proposer des tarifs inférieurs, en moyenne, de 30 % par rapport à la distribution physique.

Couvrir un maximum de zones

Autodoc a découpé le territoire français en 107 zones. Une zone est couverte par Autodoc Pro quand un agent y est affecté. Actuellement, 21 zones sont ouvertes, avec 7 commerciaux et 21 agents de service sur le terrain. D'ici la fin 2023, Autodoc France prévoit d'en couvrir 61. Cela permettrait à 57 % des garages de pouvoir recourir au service PRO.

De MRA à agents multimarques

Entre crise énergétique et inflation, comment les réparateurs ont-ils traversé l'exercice 2022 ? Pas si mal, si l'on en croit le dernier baromètre Mobilians-Solware. L'indicateur confirme une relative stabilité de l'activité mécanique dans les garages l'an dernier (+ 0,2 % par rapport à 2021). Selon la dernière étude de conjoncture sur le secteur de la réparation automobile menée par Xerfi Spécific, le bilan serait même encore plus encourageant : les ateliers auraient, dans leur ensemble, vu leur chiffre d'affaires progresser de 4,3 %, dont 3,4 % pour l'activité mécanique (et 6 % pour la carrosserie).

Un bilan global plutôt convenable, qu'il faut toutefois nuancer. En se penchant plus précisément sur la catégorie des MRA, les résultats semblent effectivement moins flatteurs, avec une croissance en valeur limitée à 1,8 %. Mais là encore, cette hausse doit être relativisée en raison de chiffres d'affaires qui ont été tirés vers le haut par les augmentations tarifaires des pièces de rechange.

"Il y a deux sujets qu'il convient de distinguer : la progression des entrées atelier et le chiffre d'affaires, analyse Vincent Congnet, directeur des réseaux d'Alliance Automotive Group. Si l'on s'en tient aux entrées atelier, elles sont en baisse d'environ 1 % chez les MRA selon nos informations et, plus globalement, dans les réseaux multimarques. Dans les garages de nos réseaux, nous nous en sortons mieux avec une légère hausse comprise entre 1 et 2 %. En revanche, le chiffre d'affaires global progresse beaucoup plus, aussi bien chez nous que dans les autres réseaux."

Dans les réseaux d'AAG, le panier moyen a ainsi grimpé de 23 % par rapport à 2019 ! Sur le terrain, les autres enseignes de MRA du marché tricolore confirment une année 2022 plutôt soutenue pour leurs adhérents. "Le bilan général est assez satisfaisant, les ateliers ont eu du travail, c'est indéniable", observe Fabien Guimard, directeur des réseaux de réparation automobile du groupe Autodistribution.

Un constat partagé chez Bosch Car Service France où Jérôme Magloire, responsable du réseau, affirme que l'activité est restée soutenue. Même satisfaction du côté d'Eurorepar Car Service, où le chiffre d'affaires 2022 a dépassé celui de l'exercice précédent. “Nous avons légèrement dépassé nos objectifs. Dans un contexte compliqué, c'est plutôt une belle année”, complète Sébastien Migot, responsable d'Eurorepar Car Service France.

Dans les rangs de Technicar Services, Sandra Henric, responsable du réseau, confirme également une année "stable, voire en légère hausse". "On observe toutefois une évolution dans le panier achat des réparateurs avec une diminution de la PGV au profit des pièces techniques. Ce qui traduit de possibles reports d'opérations de maintenance chez les automobilistes…", ajoute la dirigeante.

Des MRA plus attractifs avec l'inflation

Reseau MRA Bosch Car

De plus en plus entreprenant à l'égard des grandes flottes, le réseau Bosch Car Service a signé un accord avec Avis Budget Group pour prendre en charge l'entretien des véhicules Avis, Budget et France Cars. ©Bosch

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette stabilité – d'aucuns diraient "résilience" – des MRA. Tout d'abord, ces derniers bénéficient pleinement des contre-performances du marché du véhicule neuf et du vieillissement du parc roulant. Selon AAA Data, l'âge moyen des voitures en circulation a atteint 11,3 ans en 2022, contre 11 ans en 2021 et 10,8 ans en 2020. Il faut dire que l'accès à la voiture neuve s'est encore resserré avec les coups de rabot apportés aux aides de l'État (bonus, primes…). Avec la hausse continue des prix de vente (+ 6,2 % en 2022, un niveau jamais vu depuis 1985), l'achat d'un VN, en particulier électrique, devient complexe, incitant une partie des automobilistes à conserver leur véhicule plus longtemps. "Ce qui est très porteur pour les MRA", souligne Vincent Congnet.

Autre phénomène conjoncturel favorable aux garages indépendants : l'inflation. Alors que l'Insee annonce que la hausse des prix à la consommation se maintient à environ 6 % en ce début d'année, les MRA, bénéficiant souvent de tarifications plus avantageuses que leurs confrères, peuvent légitimement espérer tirer leur épingle du jeu. Dans le réseau Autofit, on mise beaucoup sur la marque de pièces MGA, au rapport qualité/prix attractif. "C'est une solution pour les automobilistes qui veulent préserver leur pouvoir d'achat", confirme Laurent Deruelle, directeur du réseau du groupe Barrault. Un discours qui fait écho à celui des enseignes de garages s'appuyant sur une marque de pièces.

Chez Motrio, Mounir Msiouen, responsable du réseau, se réjouit ainsi du positionnement tarifaire de la gamme de pièces multimarques du constructeur au losange. "Nous avons essayé de minimiser les hausses. Je pense au pneu, par exemple : si les manufacturiers ont procédé à une augmentation moyenne de leurs tarifs de 13 %, le pneu Motrio n'a augmenté que de 9 %."

Une satisfaction partagée par Sébastien Migot, chez Eurorepar Car Service, qui rappelle que son réseau dispose d'une gamme "très bien positionnée sur le rapport qualité/prix". "Elle permet à nos adhérents de faire des opérations promotionnelles intéressantes", ajoute-t-il. Du côté des enseignes de grossistes, ce sont les MDD qui sont mises en exergue. À l'instar du réseau Garages AD, qui bénéficie de la gamme Isotech. "Face à l'inflation, la MDD peut représenter une solution intéressante", reconnaît Fabien Guimard.

Une boîte à outils toujours plus complète

D'autres éléments, plus structurels, peuvent aussi justifier la stabilité des réparateurs indépendants. À commencer par leur professionnalisation. Dans un environnement de plus en plus exigeant, de nombreuses enseignes ont en effet incité leurs adhérents à se structurer pour mieux faire face aux mutations qui les attendent. La montée en compétences techniques, technologiques et digitales devient notamment vitale pour ne plus subir, mais anticiper ces évolutions de ce marché. Sur le volet technique, les réseaux ont passé la vitesse supérieure ces dernières années. Un virage amorcé dès 2019 par AAG avec le déploiement de sa propre hotline, ouvrant l'accès aux données constructeurs.

Reseau MRA Technicar Services

Pour valoriser l'expertise technique de ses garages, Technicar Services a créé le label Expert Eco Mobilité. ©Alternative Autoparts

Réservé auparavant aux garages Précisium et Top Garage, l'outil est désormais disponible pour tous les MRA (moyennant 49 € par mois). Ce service s'est renforcé ces dernières semaines avec Diag'Assist, prestation permettant aux techniciens de la hotline d'effectuer à distance des programmations électroniques de composants via le PassThru. "La hotline permet d'augmenter le nombre d'interventions réalisées par l'atelier. On estime qu'elle réalise 80 % du temps de réparation via son service à distance, autant de temps laissé aux réparateurs pour traiter de nouveaux véhicules", explique Luc Fournier, directeur technique du groupe.

Le groupe Autodistribution s'est aussi emparé de ce sujet en lançant à Equip Auto son service de prise en main à distance des véhicules via la hotline Assistance Diag. Idem chez Bosch Car Service, qui propose cette prestation pour ses adhérents via sa plateforme SDA.

Autre préoccupation actuelle dans les ateliers : le calibrage des Adas. Cette prestation s'impose de plus en plus chez les MRA, puisque le nombre de véhicules équipés de ces technologies ne cesse de croître (en 2024, 100 % des véhicules neufs en seront dotés). "Nous constatons un fort développement des opérations liées aux Adas, confirme Jérôme Magloire. Nos adhérents nous demandent de plus en plus de les accompagner pour développer de nouvelles prestations techniques grâce à l'offre de produits et de services du groupe Bosch. Ce sont des opérations rémunératrices avec un retour sur investissement très intéressant."

Électrique : une nécessité plus qu'une réalité ?

Parmi ces nouvelles prestations, les opérations de maintenance destinées aux véhicules hybrides et électriques suscitent de plus en plus d'intérêt chez les MRA. Si ces modèles restent minoritaires dans leurs ateliers, dont l'activité se concentre plutôt sur les véhicules âgés de 5 ans et plus, plusieurs enseignes ont préféré prendre les devants en dédiant des concepts spécifiques. À l'instar de Van Heck Inter-pièces et Alliance Automotive qui proposent les labels Moobi et Nexdrive. Pour ces deux réseaux, l'objectif n'est évidemment pas de convertir l'ensemble de leurs adhérents dans l'immédiat, mais d'appréhender ce nouveau marché qui nécessite une formation et un outillage adaptés.

Nous sommes les premiers en France à lancer cette initiative, et le timing est important. Dans un premier temps, nous nous concentrons sur la formation, avec l'habilitation B2L a minima. Nous enregistrons aussi de nombreuses demandes de garages prêts à s'équiper de bornes. Ce qui témoigne de la volonté des réparateurs de se préparer à intervenir sur ces véhiculesclame Vincent Congnet

Cet avant-gardisme n'est toutefois pas partagé par tous. Si la plupart des enseignes invitent leurs réparateurs à se former à la prise en charge des VE, elles ne consacrent pas toutes des concepts dédiés. Difficiles pour ces dernières d'entraîner leur réseau dans des investissements trop importants qui ne répondraient pas à de réels besoins sur le terrain.

"Ce sujet n'est pas évident… L'électrique n'est pas une réalité pour les MRA, et les entrées atelier pour ces véhicules restent très marginales, reconnaît Mounir Msiouen. Il reste toutefois une préoccupation pour les garages… Chez Motrio, notre approche de l'électrique repose sur trois axes : la formation, l'équipement et la communication."

Des agents prêts à faire tomber leur panneau

Reseau MRA AD

Depuis plusieurs années, les réseaux de MRA lancent d'ambitieuses campagnes de communication nationale pour doper leur visibilité. À l'instar du réseau AD, qui a vu sa notoriété assistée progresser fortement avec sa campagne "AD, c'est sûr". ©Autodistribution

La professionnalisation des MRA est d'autant plus salutaire qu'elle favorise, pour leur enseigne, leur stratégie de conquête, en particulier auprès des agents de marque. Si cette tendance n'est pas nouvelle, elle s'accélère depuis quelques mois, en raison des interrogations qui émergent dans certains réseaux de RA2, notamment ceux du groupe Stellantis. Ces derniers ont découvert, en fin d'année dernière, la proposition de contrat que leur réserve leur constructeur, qui restreint fortement leur liberté d'action.

Dans ce contexte, de plus en plus d'agents semblent lorgner du côté des enseignes multimarques… "Nous sentons dans les réseaux constructeurs, aussi bien chez les RA1 et RA2, une forme de fébrilité et d'interrogations sur leur avenir. Quand on leur explique qu'ils ne seront plus que des agents commissionnaires, ça suscite forcément des questions, note Fabien Guimard. Nous avons toujours accueilli des ex-agents, mais nous sentons chez eux un accueil et une écoute plus favorables à notre égard, c'est vrai. Le réseau AD a engagé, depuis 2010, une telle montée en compétences que nos ateliers ont des standards dignes des plus grandes marques, tout en restant indépendants."

Ce discours, c'est aussi celui porté par Sandra Henric chez Technicar Services : "Nous incitons nos distributeurs à démarcher les agents. Ils connaissent leur zone de chalandise et savent identifier les éventuelles opportunités. De nombreux agents ne soupçonnent pas le contenu de l'offre que nous sommes capables de leur proposer…" Sur le papier, les enseignes de MRA ont effectivement toutes les qualités pour séduire les RA2. Surtout depuis qu'elles ont développé de nouveaux services, en particulier des concepts dédiés à la vente de VO et VN : "AD Occasion" chez Autodistribution, "ShowVroom" chez AAG, etc.

L'été dernier, Bosch Car Service s'est illustré avec un programme de vente de véhicules accompagné de contrats longue durée (CLD) et de nouveaux outils afin de permettre à ses adhérents de fidéliser leurs clients. "C'est stratégique. Nous nous positionnons comme une alternative aux réseaux constructeurs en termes de services et de prestations. Ce qui inclut la fourniture de véhicules. Il faut rappeler que les clients qui achètent leur véhicule chez un concessionnaire font appel, dans 50 % des cas, à des solutions de financement, associés à des extensions de garantie, voire à un contrat d'entretien. Ce qui signifie qu'on ne verra pas le véhicule pendant au moins cinq ans, voire plus si le concessionnaire est performant et parvient à fidéliser le client. Nous devions mettre au point une offre répondant à ces attentes", soutient Jérôme Magloire.

Chez Eurorepar Car Service, la vente de VO est également un sujet d'actualité puisque l'enseigne prépare le déploiement d'une plateforme de sourcing qui verra le jour dans les prochains mois.

Mais au-delà de ce portefeuille de services toujours plus complet, les réseaux de MRA entendent surtout capitaliser sur leur stratégie d'animation pour séduire leurs futures recrues. Face à des constructeurs aux organisations toujours plus complexes – et parfois déconnectées du terrain –, les indépendants mettent en exergue la dimension humaine de leur approche.

"Ce qui séduit les agents, c'est cette proximité qu'ils ont perdue avec le réseau constructeur", observe Sandra Henric. Et Vincent Congnet d'ajouter : "Ils n'ont plus le partenariat qu'ils avaient autrefois avec la marque et le constructeur, c'est ce qu'ils nous disent souvent. Ils retrouvent cette relation aujourd'hui dans la rechange traditionnelle." Chez les MRA, c'est sûr, commerce de proximité rimera encore longtemps avec convivialité.

UFI Filters étend son offre de filtres d’habitacle

Pour répondre aux besoins du marché aftermarket, UFI Filters n’a cessé de renforcer sa gamme de filtres d’habitacle. Cette famille de produits compte plus de 700 références, dont 607 pour VL et 111 pour PL, couvrant plus de 19 000 applications. Son taux de couverture s’élève à plus de 98,5 % du parc roulant européen.

Trois niveaux de protection

Le groupe UFI propose trois typologies de filtres d’habitacle, à commencer par une gamme de filtres anti-pollens. Celle-ci se compose de 363 références conçues avec des médias filtrants synthétiques en tissu non tissé, capables d’intercepter plus de 90 % des particules avec un diamètre supérieur à 2,5 μm (poussières fines PM10, impuretés, pollens).

Offrant une meilleure protection, la gamme de filtres à charbon d’UFI Filters fédère 196 références. Ces produits sont fabriqués à partir d’un matériau filtrant en tissu non tissé associé au charbon actif, leur permettant d’absorber également les gaz et odeurs et de bloquer les polluants industriels et agricoles (NOX, SO2, NH3, COV, etc.).

Dernière ligne de filtres d’habitacle de l’équipementier transalpin, les produits UFI Argentium comptent 159 références au total. Dotés de propriétés antibactériennes, ils disposent d’un média filtrant composé de trois couches : structurelle, absorbante et antimicrobienne, qui contient des particules d’argent.

Les conséquences d’une mauvaise filtration d'habitacle

UFI Filters préconise un remplacement du filtre d’habitacle tous les 15 000 km, conseillant même des intervalles plus courts dans des zones particulièrement poussiéreuses. L’équipementier rappelle, en effet, que la concentration de poussières et de particules nocives peut être jusqu’à six fois supérieure à l’intérieur du véhicule, à cause de l’effet "tunnel" créé par le circuit de ventilation.

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Une mauvaise qualité de l'air pendant le trajet peut provoquer des allergies, maux de gorge, éternuements, ou encore une réduction de la visibilité due à la condensation sur le pare-brise et les vitres.

Comment remplacer les filtres d’une Renault Clio ?

L'équipementier italien UFI Filters rappelle dans ce tutoriel la procéduire à suivre pour remplacer les filtres à huile et d’habitacle d’une Renault Clio.

Lubrifiants : Cyclevia monte en puissance

Un an après l’obtention de son agrément, c’est l’heure du premier bilan pour Cyclevia. Première satisfaction : plus de 180 producteurs ont décidé de rejoindre l’éco-organisme de la filière des huiles minérales et de déclarer leurs volumes mis sur le marché. Ce qui représente près de 90 % du gisement. Autre chiffre prometteur : 40 % des collectivités ont déjà adhéré au principe.

Dès juillet dernier, Cyclevia a, en outre, enregistré la quasi-totalité des collecteurs-regroupeurs français et européens (une soixantaine d'entreprises). L'organisme couvre ainsi l'ensemble du territoire, offrant aux professionnels la gratuité du ramassage de leurs huiles usagées. À ce sujet, il faut d'ailleurs souligner que les soucis judiciaires rencontrés avec l'un des opérateurs nationaux de traitement sont désormais rentrés dans l'ordre.

Fort de maillage, Cyclevia pu organiser la collecte de pas moins de 203 000 tonnes d'huiles en 2022 (soit un taux de 50 %), dont 79 % ont pu être livrées à la régénération. Un bilan bien au-delà des objectifs qui faisaient état de 75 % à fin 2023.

"En 2022, nous nous sommes attachés à poser les bases avec la mise en place d'une structure solide, fédératrice, et à soutenir immédiatement, par des mesures concrètes, la collecte et le traitement des huiles usagées, résume André Zaffiro, directeur général de Cyclevia. Notre premier bilan s'avère très positif, tant pour nous que pour l'ensemble de la filière".

Cap sur l’Outre-mer

Si ce premier bilan est prometteur, Cyclevia entend bien passer à la vitesse supérieure dans les prochains mois. "Bien sûr, tout n'est pas bouclé car au niveau des mises en marché nous pensons nous situer à 87 % de notre potentiel réel, explique André Zaffiro. Pour ce qui est de la collecte et du traitement, l'arrivée d'un nouvel opérateur devrait nous permettre de monter en puissance, sachant que nous devons encore renforcer nos actions en faveur de la collecte".

Le dirigeant de l’éco-organisme entend notamment mettre l’accent particulier sur l'Outre-mer. "La situation est quelque peu tendue et nous éprouvons certaines difficultés à rapatrier les déchets sur la métropole, avec notamment des soucis de collecte et une saturation des routes maritimes", regrette André Zaffiro.

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Ainsi, si des visites ont déjà été effectuées en 2022 à La Réunion (qui a vu le rapatriement en novembre dernier de 680 tonnes d'huiles usagées vers la métropole), la Guadeloupe, Mayotte et la Martinique, au cours de l'année 2023, Cyclevia se rendra en Guyane (c'est bien le cas à l'heure où nous bouclons ces lignes), mais aussi à Saint-Martin puis à Saint-Pierre-et-Miquelon.

Vers la fabrication d'huiles régénérées de groupe 2 ou 3

Au-delà de cet aspect, et ceci toujours dans le but de faire progresser la filière, 2023 sera aussi marquée par la mise en place de "l'info-tri" (en cours de validation par les services de l’État), qui figurera sur les étiquettes de bidons d'huile. Une obligation légale en mesure de responsabiliser les ménages.

Ce n’est pas tout : Cyclevia lancera, fin 2023, un appel à projet visant à l'implantation en métropole d'une unité de régénération capable de produire des huiles de base régénérées de groupe 2 et 3. "Les consommateurs mais aussi les professionnels qui commercialisent les produits doivent être fiers d'utiliser de l'huile régénérée de très bonne qualité, une démarche considérée auparavant comme un gage de non-qualité", fait remarquer André Zaffiro.

Un élément d'importance et normalement en mesure, à moyen terme, de réduire le montant de l'éco-contribution, qui demeure pour le moment au même niveau (89 €/tonne) qu'en 2022.

Enfin, du côté des garagistes, désormais exonérés des frais de collecte (ex-TGAP), les retours sont très positifs selon André Zaffiro. "D'ailleurs, le fait que les garagistes fassent preuve d'une certaine vigilance au niveau des fluides récupérés nous permet de collecter des produits à régénérer d'excellente qualitéDe quoi nous amener à accentuer notre communication sur ce point en 2023".

EPS accueille Dauphiné Peinture dans son giron

Le distributeur de peinture valentinois passe de quatre à six sites, en reprenant son homologue grenoblois. Depuis le 28 mars 2022, Dauphiné Peinture et DIAAC sont effectivement entrés dans le giron d'EPS. "La passation s'est faite très naturellement car nous travaillons avec le même fournisseur – Axalta – et nous avons le même mode de fonctionnement. Nous sommes à trois quart d'heure l'un de l'autre. Nous suivons donc à la fois une logique géographique et économique", explique Éric Mallen, dirigeant d'EPS.

Fournisseurs en commun

Philippe Porro lui cède deux sociétés de distribution à Eschirolles (38) et Bourgoin-Jallieu (38) – le capital de cette dernière appartenant intégralement à Dauphiné Peinture. Leur zone de chalandise s'étale sur l'Isère, la Savoie et la Haute-Savoie. Elle est animée par 11 salariés dégageant un chiffre d'affaires d'environ 3,5 millions d'euros.

Ceux-ci distribuent principalement les produits de peinture du groupe Axalta, ainsi qu'Octoral (groupe Sherwin Williams). Parallèlement, ils commercialisent également des consommables (EPI, abrasifs, équipements et outils d'atelier), etc. Ces spécialistes assurent aussi des formations techniques à leurs clients carrossiers – comme leurs nouveaux collègues d'EPS.

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Les deux distributeurs partagent aussi de nombreux fournisseurs en commun. "Nous allons essayer de trouver certaines synergies. Par exemple, nous allons essayer de grouper certains achats. Notre but est d'améliorer encore notre dynamique", indique Eric Mallen. Le dirigeant mise aussi sur les échanges autour des expériences de terrain de ses différentes équipes.

Couverture du quart Sud-Est

C'est donc la seconde fois que l'ancien président du groupement Centaure rachète un homologue de Précisium Color – qui en restera membre dans un premier temps. Il avait ainsi repris Espace Auto Couleurs (EAC) dans la banlieue niçoise (06) en 2018. Aujourd'hui, son groupe compte aussi des comptoirs à Avignon (84) et Laragne (04). Ce qui permet au distributeur de déployer désormais ses services de Marseille (13) à la frontière italienne, jusqu'à celle de la Suisse.

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C'est Laurent Menneson, actuel gérant du site azuréen, qui va prendre en main Dauphiné Peinture. Il sera accompagné à ses manettes par Philippe Porro pendant 24 mois. Il bénéficiera ainsi de l'expérience d'une personnalité de la distribution indépendante de peinture. Puisque celui-ci est notamment à la tête du groupe distribution peinture automobile de la Feda, responsable du label Color+. L'obtention de ce certificat garantissant les bonnes pratiques de la distribution de peinture fait d'ailleurs partie des prochains projets d'EPS.

Résurrection pour Fog et Muller

"Nous croyons fortement au potentiel de développement de Muller. Nous avons déjà embauché un ingénieur pour le développement de programmes, ainsi que cinq commerciaux pour l'export", annonce Benoît de Maynadier, président de l'entreprise.

Un an après son rachat de la marque Muller auprès du groupe Actia, le dirigeant affiche des premiers résultats positifs à la tête du fabricant d'équipements d'ateliers. "En 2022, nous avons réalisé une progression de 15 % avec un chiffre d'affaires de 22 millions d'euros", annonce le président de l'entreprise chartraine, qui a dégagé un résultat net de 5 % sur cette période. Muller vise désormais les 25 millions d'euros en 2023. Les deux tiers de son activité reposent sur l'équipement de contrôle technique et le reste sur celui de garage.

C'est donc un nouveau chapitre qui s'ouvre pour la marque héritière de Bem Muller, priorité donc de Benoît de Maynadier, ancien dirigeant de Fog Automotive, et de Boris Levin, ex-actionnaire principal du groupe Base. Ces investisseurs ont repris l'entreprise en leur nom propre, contrairement a ce qui avait alors été annoncé à l'époque par Actia.

Requiem pour le groupe Base

"Le groupe Base a disparu fin 2022. La dizaine de sociétés qui le composaient ont toutes déposé le bilan, été revendues ou sont en passe de l'être", explique Benoît de Maynadier. Cette société-mère avait été créée en 2018 par Stargate Capital. Elle rassemblait les marques Accu-Turn, Apac Lube, Autopstenhoj, Beissbarth, Fog Automotive, Oma, Sicam, Tecalemit et Tecnotest. Après une rapide ascension grâce à plusieurs opérations de croissance successives, le groupe a été rattrapé par des difficultés financières.

Selon ses dirigeants, l'affaiblissement de Werther conjugué à l'obligation de remboursement des PGE ont plongé ses comptes dans le rouge. Les difficultés de l'entreprise italienne auraient alors entraîné une relation en chaîne menant à la dislocation du groupe Base. Beissbarth a notamment été revendu au groupe Stertil en janvier dernier. Werther International et Sicam seraient encore en cours de cession...

Tandis que Fog Automotive a déposé le bilan en octobre 2022. Une situation dont on su rapidement tirer profit Benoît de Maynadier et Boris Levin, qui ont repris dans la foulée les actifs (stocks, plans et brevets) de l'ancien fleuron français. Objectif : assurer le service après-vente de son parc d'équipements dans les ateliers, et relancer son offre d'outils de levage.

Plus de 120 employés au service des ateliers

Aujourd'hui, Muller emploie maintenant 125 salariés (dont des anciens d'Actia et de Fog Automotive). Dans le détail, la société en compte 14 en production, 19 au service clients, 14 en R&D et marketing, 7 en logistique, 5 en service qualité, 8 au service financier, ainsi que 41 techniciens et 18 commerciaux.

Selon Fabrice Marin, directeur des opérations, l'ensemble de leurs activités vise à proposer des solutions pour que les clients du contrôle technique "réalisent leur chiffre d'affaires avec un retour sur investissement garanti" . "Notre équipe itinérante assure un service de montage et de maintien de l'équipement en condition opérationnelle, avec prêt de matériel et maintenance systémique", ajoute-il. Certains équipements reviennent ainsi à l'usine pour y être entretenus, sans interrompre les activités de ses propriétaires.

Tourné vers l'international

Quatre après son inauguration, le site de production de Muller est encore quasi-neuf. Il s'étend sur une surface de 10 000 m2, avec un potentiel de développement important. Son unité de production en occupe près de 2 000 m2, tandis que son stock dispose de 4 000 m2. Celui-ci compte 60 000 références de marque Muller et Fog, mais aussi de nombreuses pièces détachées multimarques (Actia, FFB, Werther, Sicam, Beissbarth, Ecotechnics, Gareq).  Le service administratif occupe 2 700 m2. Tandis qu'un showroom-centre de formation certifié Qualiopi occupe 1 000 m2. "Il accueille environ une cession de trois à quinze personnes par mois. Leurs participants viennent du monde entier", explique Hervé Le Glaunec, directeur commercial.

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Si Muller ne néglige pas son marché national, il se tourne résolument vers l'international. Le fabricant est présent dans 45 pays de quatre continents : Afrique, Eurasie, Amérique latine et Moyen-Orient. Ses bancs de contrôle technique sont utilisés en Côte d'Ivoire, Colombie, Indonésie, au Brésil, Chili et jusqu'aux aux Philippines. Positionnés sur le segment des équipements premium, leurs prix sont au-dessus de la moyenne du marché, y compris dans les pays en voie de développement. "L'exportation représente actuellement 30 % de notre chiffre d'affaires. Nous visons maintenant à atteindre 50 % en nous développant davantage notamment sur les marchés indien et latino-américains. Plus tard, la France pourrait n'en représenter qu'un tiers", pense Benoît de Maynadier.

Fabrication française

"Nous répondons à la fois aux attentes européennes de qualité, qu'à celles de productivité en Asie, avec le même produit. Celui-ci est ainsi plus simple à produire", affirme Nicolas Mignardot, directeur marketing. "Par exemple, aux Philippines, les contrôleurs techniques examinent 210 véhicules par jour. Soit quinze fois plus que leurs collègues français. Tandis que les bancs sont parfois installés à l'air libre en Asie." Ces matériels sont donc conçus et fabriqués pour durer en conditions difficiles. Ceux destinés aux Antilles et ailleurs sont par exemple traités pour résister aux brouillards salins.

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L'activité production de Muller repose sur l'assemblage de composants majoritairement originaires de France. "90 % d'entre eux sont fournis par des partenaires dans un rayon de 400 kilomètre", précise Fabrice Marin. Certains d'entre eux sont, par exemple, aussi fournisseurs de pièces résistantes à la corrosion pour Volvo AB. Un spécialiste nantais des éoliennes fournit des moteurs électriques très robustes. Tandis que c'est à Chartres que les capteurs sont produits. Parmi les rares éléments originaires d'Asie figurent des composants de systèmes hydrauliques introuvables en Europe. La filiale de Tábor (République tchèque) fabrique les stations de contrôle des émissions. Autrement, "lorsqu'on produit en France, ce n'est pas la main d'œuvre qui coûte le plus cher, mais les efforts en approvisionnement de pièces et le développement de softs informatiques", affirme Nicolas Mignardot.

Nouvelles gammes revalorisées

Sur le plan stratégique, l'intégralité du catalogue de produit est disponible sous la marque Muller. Celui-ci comprend d'abord une gamme d'équipement dédiée au contrôle techniques. Elle compte une douzaine d'outils : speedomètre, banc de frein (moto, VL et PL), plaque de ripage, réglophares, baie anti-pollution, etc. Le fournisseur édite aussi des systèmes VIMS de gestion globale du centre de contrôle et de l'inspection des véhicules. Tandis que la seconde gamme réunit les équipements d'atelier. Ses clients peuvent s'y fournir en stations de climatisation, outils de géométrie, démonte-pneus et équilibreuses... Ils se voient proposer un vaste choix d'outils de levage : traverse, pont prise sous caisse, pont 2 et 4 colonnes, etc.

Certains de ces produits (matériels de levage notamment) resteront toutefois distribués sous l'étiquette Fog Automotive. Cela, notamment en France. Cependant, l'équipe assure que jamais une même référence sera présente sous les deux marques sur un même marché…

Désormais, Muller annonce que 2023 sera l'année de la relance de sa communication externe. La nouvelle version de son site internet (prévue pour juillet) proposera des notices et plans de ses équipements. Les clients accèderont sur ce portail, via leur espace personnel, à la liste des pièces de rechange (disponibilité, prix, et délais) ainsi qu'aux demandes d'intervention en 24 ou 48 heures (selon leur contrat).

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Les deux marques ont déjà présenté des nouveautés lors de la dernière édition d'Equip Auto (nouvelles gammes complètes de ponts élévateurs, démonte pneus et équilibreuses). Ces deux dernières familles de produits ont été refondues, simplifiées et revalorisées. "Sur le terrain, 5 000 à 10 000 garages français sont dotés d'équipements de levage âgés de plus de 20 ans, à renouveler. C'est un marché de conquête représentant 2 500 ventes par an", affirme Benoît de Maynadier. Les deux marques prévoient de l'attaquer de plus belle… En commençant par participer aux prochains salons Equip Auto Lyon, Automechanika Dubaï et Solutrans.

 

Five Star dévoile sa nouvelle organisation

Une page se tourne chez Five Star. Après 19 années de bons et loyaux services pour le développement du réseau, Alain Bessin a quitté le GIE Five Star. Ce dernier a fait valoir ses droits à la retraite, officiellement depuis mars dernier. Son départ s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle organisation pour Five Star.

Désormais, Axalta Refinish disposera au niveau européen d’un seul département "réseau" rattaché à la direction marketing et stratégie EMEA du groupe. Thomas Melzer (58 ans), directeur des réseaux et des apporteurs d’affaires pour la région EMEA, a rejoint le conseil d’administration du GIE Five Star et en a pris la présidence depuis décembre.

Kris Van Cauwenbergh, directeur de Five Star France

Pour l’accompagner, ce dernier a fait appel à Alexandre Brisseau (40 ans), en tant que directeur de la stratégie et du développement réseau Europe. Ce dernier connait bien l’environnement de la réparation automobile puisqu’il a œuvré pendant 15 ans chez CapsAuto, notamment en tant que responsable des réseaux.

En France, c’est Kris Van Cauwenbergh (54 ans), qui a été nommé directeur du réseau Five Star (555 carrossiers sous enseigne). Ce dernier occupait jusqu’ici les fonctions de directeur des ventes pour la France et le Benelux d’Axalta Refinish.

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"Les carrossiers et nos partenaires peuvent compter sur notre engagement respectif à leurs côtés et sur la proximité que nous voulons poursuivre, pour solidifier le travail réalisé depuis tant d’années. En adaptant l’organisation de Five Star aux nouveaux enjeux, nous voulons confirmer l’importance des réseaux pour Axalta et intensifier le partage des meilleures pratiques entre les pays afin d’améliorer leurs performances internes et externes", indique Thomas Melzer.

AutoBilan Systems : un centre de contrôle technique clé en main

Depuis plus de quinze ans, AutoBilan Systems propose ses services aux centres de contrôle technique non rattachés à un réseau. Il s'agit essentiellement d'outils informatiques pour gérer les PV et audits, mais aussi des prestations de formation. 400 centres (sur quelque 1 200 à 1 300 sites indépendants) ont déjà fait appel à AutoBilan Systems.

A la faveur de cette expertise, le fournisseur de services a décidé de passer à la vitesse supérieure avec la création de son concept de franchise. Une nouvelle offre exposé lors du dernier salon Franchise Expo Paris (du 19 au 22 mars 2023).

Le bail, les équipements et la formation

"Nous proposons la livraison d'un centre clé en main, explique Frédéric Bos, directeur de la formation d'AutoBilan Systems. Nous cherchons dans un premier temps un investisseur, car il nous faut, avant toute chose, un bâtiment. Ensuite, nous trouvons un exploitant." Fait peu commun, en effet, la société prend à sa charge le bail du local. "L'exploitant arrive dans le centre déjà équipé du matériel et des infrastructures. Il n'a plus qu'à réaliser ses contrôles, résume Frédéric Bos. Mais il reste le patron de son entreprise !"

AutoBilan Systems s'adresse ainsi à "celui ou celle qui veut devenir contrôleur exploitant et qui n'a pas les finances", précise le directeur de la formation. Ce peut aussi être des salariés voulant "franchir le cap" et ouvrir leur propre centre. En plus de l'accompagnement financier et matériel, AutoBilan Systems se charge de la formation.

"Nous dispensons toutes les formations initiales, continues et de remise à niveau. Nous avons aussi intégré les formations d'habilitation pour véhicules électriques, précise Frédéric Bos. Ce n'est pas pour nous un outil de rentabilité, mais une nécessité." Et surtout une solution de plus face à la pénurie de contrôleurs, estimée à 1 000 postes en France. Une salle de formation dans un centre a notamment été ouverte à Nîmes (30).

Trois à cinq centres par an

Est-il envisageable de voir AutoBilan Systems muter en réseau ? "Non, ce n'est pas l'objectif, tempère Frédéric Bos. Nous voulons garder le service comme aspect majeur. Nous sommes dans une course à la qualité, pas à la quantité. Si nous ouvrons trois à cinq centres par an, nous serons très heureux." Pas plus, car la société doit bien accompagner les centres et s'assurer que "ça tourne bien", car le modèle choisi est pour elle un réel investissement financier.

Une première ouverture est prévue à Aurillac (15) en septembre 2023. Les travaux du futur centre démarreront dès ce mois d'avril. Le futur exploitant a été formé par AutoBilan System. "Il nous a dit que sans nous, il n'y serait pas allé", avance Frédéric Bos. Avant de conclure: "L'implication que l'on a dans le projet rassure. A notre sens, le concept que l'on propose n'existe pas aujourd'hui. Il n'y a pas d'accompagnement aussi poussé."

Covéa continue avec la solution de chiffrage automatique de Tractable

Trois ans de plus, au minimum. Covéa et Tractable annoncent le renouvellement de leur partenariat destiné à accélérer le traitement des sinistres des assurés automobiles des marques Maaf, MMA et GMF. Covéa continuera ainsi de déployer la solution IA Contrôle de l'éditeur sur l’ensemble de son réseau réparateurs N1, qui comprend plus de 2 000 ateliers agréés. Les deux sociétés collaborent depuis 2016, et plus précisément avec cette solution depuis 2020.

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En résumé, la solution IA Contrôle de Tractable automatise l’analyse des estimations de travaux et contrôle leur pertinence grâce à des photos du véhicule prises par le réparateur. Cette technologie signale toute incohérence potentielle avec les standards qualités de l'assureur et réduit le risque d'erreurs susceptibles d'allonger inutilement le processus d'indemnisation. Le réparateur peut ainsi prendre les décisions les plus adéquates possibles pour les réparations à effectuer.

150 000 sinistres traités en 3 ans

Selon Tractable, tout le processus est accéléré grâce à l'IA. Le délai de validation du chiffrage peut passer de quelques jours à quelques minutes, ce qui permet aux assurés de récupérer leur véhicule plus vite. D'ici à 2025, la technologie traitera plus de 150 000 sinistres en France via le réseau de réparateurs partenaires Covéa.

"Nous sommes ravis de poursuivre notre collaboration avec Tractable et continuer d'appliquer la solution IA Contrôle à nos réseaux pour accélérer l’évaluation des sinistres et rendre leur traitement plus performant. Grâce à l'IA, nous bénéficions d'une précision, d'une rapidité d'exécution et d’une cohérence accrue, ce qui permet non seulement d'économiser du temps et des ressources, mais aussi de permettre aux réparateurs de prendre les décisions les plus adaptées afin que les sociétaires puissent reprendre la route en toute sécurité et le plus rapidement possible", commente Bruno Lacoste Badie, directeur expertise et solutions pour l’indemnisation chez Covéa.

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"Nous sommes ravis de la confiance que continue de nous porter Covéa. Nous souhaitons également élargir notre collaboration en explorant ensemble de nouvelles façons d’impacter positivement l’expérience des sociétaires et d’accélérer le processus d’indemnisation", ajoute Romain Marcel, directeur général EMEA chez Tractable.

Alliance Automobile mise sur l’alternance

En plein essor, Alliance Automotive Group (AAG) se mobilise face aux enjeux de croissance et annonce une ambitieuse campagne de recrutement d’alternants. Au total, le groupement espère séduire une centaine d’étudiants pour divers services : atelier (mécaniciens VL et PL), agence (commerciaux sédentaires ou itinérants), ou encore dans les métiers supports (RH, achats, finances, communication, etc.).

"Le secteur sur lequel évolue AAG donne l’opportunité à la nouvelle génération de jouer un rôle clé face aux enjeux environnementaux et sociétaux actuels. […] Nous avons la chance chez AAG d’avoir une vraie culture du tutorat et de la formation de nos alternants par des collaborateurs engagés. Ils sont eux aussi formés pour accompagner nos alternants afin de maximiser leur chance de réussite et d’intégration dans la vie professionnelle !", souligne Marie-France Delgado, directrice du développement RH d’Alliance Automotive.

Un vaste plan de communication

Cette campagne de recrutement s’accompagne d’un dispositif de communication global destiné aux étudiants à la recherche d’un contrat en alternance pour septembre 2023. De nombreux moyens seront mis en œuvre pour promouvoir les métiers du groupe : présence sur les forums étudiants, communication sur les réseaux sociaux, cooptation, etc.

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Ces dernières années, Alliance Automotive a déjà multiplié les initiatives pour favoriser formation et l'insertion des jeunes. En février dernier, le groupement s’est notamment illustré en annonçant la création d’une classe de bac pro mécaniciens poids lourd avec l’Aftral. Pour rappel, cette formation gratuite, défrayée (transport et internat) et rémunérée ouvre ses portes en septembre 2023 dans les Yvelines.

Delphi Technologies élargit sa gamme freinage

Delphi Technologies annonce le lancement de nouvelles références de disques de frein bimétalliques sur le marché de l'après-vente. Ces nouvelles pièces sont conçues d'un alliage composé en grande partie de carbone. Leur poids est inférieur de plus de 15 % à celui d'un disque en fonte classique. Gains pour l'automobiliste : une plus faible consommation de carburant ainsi qu'une réduction du bruit et des vibrations.

"Il est important pour nous que nos solutions de freinage à destination du marché de la rechange offrent aux ateliers une alternative de qualité équivalente à la première monte", indique Laurence Batchelor, global chassis lead chez Delphi Technologies.

Un poids réduit et un revêtement anticorrosion

Ces disques disposent par ailleurs du revêtement Magni, qui assure notamment une protection anticorrosion renforcée. Sa finition soignée veut renforcer l’attrait pour ces disques non perforés, perforés et ventilés. Pour faciliter le montage par les garagistes, Delphi Technologies livre les disques avec des vis de fixation. L'équipementier n'use pas d'un film d’huile qui nécessiterait un nettoyage avant installation.

"Nous avons choisi ce revêtement pour sa capacité à améliorer la protection contre la corrosion sans compromettre la performance de nos disques de frein. Cette nouvelle gamme impressionne dès le montage et sur le long terme, car le conducteur bénéficie d’une sécurité optimale tout en réduisant sa consommation de carburant à une époque où la gestion des coûts des véhicules n’a jamais été aussi importante", commente Laurence Batchelor.

BMW, avant Toyota, Mercedes & cie

Dans un premier temps, les références couvriront les modèles les plus répandus de la marque BMW, représentant environ 1,7 million de véhicules en Europe. La gamme devrait par la suite s’étendre aux applications des marques Toyota, Mercedes, Tesla, VAG ou encore Jaguar Land Rover.

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Ajoutons que Delphi Technologies a réalisé de nombreux tests sur les performances des disques. "Lors de tests de résistance à la corrosion, le disque Delphi Technologies avec revêtement Magni a largement surpassé le disque BMW peint et utilisé en première monte auquel il était comparé en ne présentant des signes de corrosion qu’après 240 heures, contre 120 heures pour le disque d’origine", affirme l'équipementier.

Ho Hio Hen Automobile : 50 ans au service de la rechange

Rayonnant dans les Antilles et plusieurs territoires d’outre-mer, le groupe Ho Hio Hen Automobile souffle sa 50e bougie en 2023. A cette occasion, l’entreprise familiale multiplie les animations depuis le début de l’année avec de nombreux temps forts commerciaux et festifs. Elle a notamment engagé, entre janvier et février, un plan de communication à 360° incluant diverses actions : promotions inédites en magasins, animations 3D à vivre depuis son smartphone, lives réseaux sociaux sponsorisés par des médias influents locaux, événements musicaux, grand jeu digital ouvert à tous, etc.

Pour ces célébrations, Ho Hio Hen Automobile a également convié une quinzaine de fournisseurs partenaires en Martinique pour rencontre quelque 200 professionnels conviés à un événement B2B. "Enfin, nous avons profité des festivités des 50 ans pour rappeler en fil rouge notre ancrage local et communiquer sur les valeurs qui nous animent au quotidien, ainsi que sur nos engagements sociétaux", ajoute Catherine Ho Hio Hen, directrice générale du groupe éponyme.

Ho Hio Hen Automobile met le cap sur l’Afrique

Ho Hio Hen Automobile anniversaire

A l’occasion de son anniversaire, Ho Hio Hen Automobile a convié une quinzaine de fournisseurs partenaires en Martinique lors d’un événement dédié aux professionnels. ©Ho Hio Hen Automobile

Depuis 50 ans, Ho Hio Hen Automobile a su effectivement développer un fort développement ancrage territorial, en Martinique et aux Antilles. Pour rappel, l’aventure familiale a commencé en 1972, à Fort-de-France (Martinique), lorsque Jean Ho Hio Hen lance, avec l’aide de ses frères et sœurs, Ho Hio Hen SA, un commerce de vente de pièces automobiles. L’activité prend rapidement de l’ampleur et s’étend à de nouveaux territoires. Passé dès 2007 sous la bannière Groupauto, le distributeur s’appuie aujourd’hui sur 22 points de vente implantés dans 6 pays.

Sa dernière expansion géographique remonte à 2021 avec une installation en Côte d'Ivoire, où le groupe compte déjà deux magasins. Et ce n’est qu’une première étape pour l’entreprise martiniquaise, qui ambitionne de prendre pied dans de nouveaux pays africains dans les prochains mois.

Mais ce n’est pas le seul projet pour Ho Hio Hen Automobile qui, outre son développement international, ne cesse d’élargir son éventail de services. En 2022, le groupe s’est illustré en lançant la distribution de pièces de carrosserie. Pour 2023, focus a été mis sur le marché du poids lourd (VUL, camions, bus, cars, remorques, etc.).

Découvrez l'entretien exclusif d'Hélène et Catherine Ho Hio Hen, présidente et directrice générale du groupe Ho Hio Hen Automobile, dans le J2R n°132 d'avril 2023.

France Pare-Brise et Glassdrive face au cancer

70 jours, 6 200 kilomètres en solitaire à travers l'Europe avec 5 400 kilomètres de dénivelés. C'est ce qu'a entrepris Thomas Hanscoote, étudiant de 22 ans à l'EM Lyon Business School, le 25 mars 2023. Parti avec son vélo et sa tente, le jeune homme parcourt le Vieux Continent pour informer sur le dépistage du cancer et les facteurs de risques liés à cette maladie. France Pare-Brise et Glassdrive se positionnent en soutiens de Thomas Hanscoote et de son initiative intitulée "En avant Toot".

Un accueil dans 9 centres européens

Les deux spécialistes du vitrage permettent, sur leur site internet respectif, de suivre le voyage de l'étudiant, non seulement en retraçant son parcours, mais également en faisant état de sa santé physique et psychologique. Les deux réseaux se placent aussi en soutiens financiers de cette aventure. Thomas Hanscoote passera en effet par 9 centres Glassdrive et France Pare-Brise. Il y en aura 3 en France, 2 aux Pays-Bas et 4 en Norvège.

Ces points d'étapes lui apporteront l'aide dont il aura besoin. Il y sera nourri et pourra s'y reposer, mais aussi recharger ses appareils électroniques. Il visitera les centres et réalisera des interviews sur le sujet du cancer. Les deux réseaux ne sont pas les seuls à soutenir le jeune homme : la Mairie de Lyon (9e), son école, le centre de recherche et lutte contre le cancer Léon Bérard ou encore la Ligue contre le cancer partagent son périple.

Mister-Auto diversifie son catalogue avec Mopar

En 2022, Mister-Auto avait fait croître significativement son catalogue, passant d'1 million de références à 1,5 million. Le pure player de Stellantis ne compte pas s'arrêter en si bon chemin et poursuit l'extension de son offre. L'opérateur vient, tout d'abord, d'intégrer l'intégralité de l'offre d'accessoires Mopar.

Destinée aux marques Fiat, Jeep, Lancia, Alfa Romeo et Abarth, cette nouvelle gamme de produits inclut des revêtements de tableau de bord, des pédaliers, des coques de rétroviseurs, des accessoires de roues, etc. "Avec l’intégration de Mopar, Mister-Auto renforce non-seulement la diversité de son catalogue en termes d’univers, mais également sa capacité à se démarquer avec des accessoires d’origine constructeur de grande qualité", souligne Mathieu Pajot, directeur commercial et marketing de Mister-Auto.

Des nouvelles extensions de gamme

Ce n'est pas tout : Mister-Auto a, en parallèle, enrichit ses familles de produits dédiées à la maintenance, que ce soit avec des pièces d’équipementiers ou ses marques propres Bölk et BProAuto. Le spécialiste du e-commerce se targue désormais de couvrir 98 % du parc automobile français.

Mister-Auto annonce avoir aussi étoffé son catalogue de pneus qui compte désormais 90 marques (soit une hausse de 60 %), pour un total de 40 000 références. Au rayon outillage, plus de 1 500 produits ont été ajoutés, alors qu’avec le référencement de plusieurs nouvelles marques comme Meguiar’s ou Liqui Moly, la catégorie de l’entretien du véhicule a intégré plus de 1 000 nouveautés.

Accélération sur l'électrique

Autres nouveautés au catalogue : 400 références de jantes (600 au total), ou encore la marque Autel côté outils de diagnostic. Enfin, Mister-Auto affirme son positionnement sur les véhicules électrifiés. Il distribue désormais les bornes de recharge WallBox. Une offre qui s'ajoute aux câbles de recharge des véhicules électriques et hybrides, déjà disponibles.

"Nous ne perdons pas de vue notre mission qui est d’accompagner les automobilistes dans l’usage de leur voiture, quelle qu’elle soit. Cela passe notamment par l’enrichissement de nos offres à destination des VE, plus que jamais présents sur nos routes", conclut Mathieu Pajot.

Autofit change de braquet

2023 ne sera pas une année comme les autres pour le groupe Barrault. Tout d'abord parce que le réseau de distributeurs va vivre son premier exercice dans le giron d'Emil Frey France. L'enseigne aux quelque 53 points de vente a en effet été cédée – avec la marque MGA – par Charles Taris en octobre dernier, ouvrant un nouveau chapitre de son histoire.

En parallèle, le groupe Barrault a amorcé un autre tournant dans sa stratégie de développement avec la refonte du concept Autofit. Lancé en France en 1997, le réseau de garages indépendants a revu son partenariat d'adhésion pour insuffler une nouvelle dynamique dans ses rangs, incarnée par Laurent Deruelle, nommé responsable de l'enseigne en mars 2022. Autrefois gratuit, l'accès à l'enseigne est désormais payant pour les ateliers. Son coût : 149 € HT par mois. En contrepartie, les adhérents bénéficient d'une large offre de services.

Un portefeuille de services plus large

Le kit d'enseigne intègre, tout d'abord, la nouvelle signalétique. "Nous avons opté pour une identité de marque plus moderne, avec un code couleur plus sobre. Avec l'ancienne enseigne, beaucoup d'ateliers avaient tendance à accoler leur logo. Désormais, ils portent haut et fort les couleurs d'Autofit", salue Laurent Deruelle. Cette nouvelle identité est déployée sur tous les produits du réseau (vêtements, papeterie, goodies, supports marketing, etc.), que les ateliers peuvent commander via une nouvelle boutique en ligne. Le pack Autofit comprend aussi un arsenal d'outils de communication renforcé, intégrant notamment deux campagnes de promotion pour aider les garages à animer leur zone de chalandise. "L' idée, c'est de maintenir un lien avec nos clients et leur faire part plus régulièrement de l'actualité du réseau. J'espère d'ailleurs que nous pourrons passer bientôt à quatre opérations par an", confie Laurent Deruelle.

Pour dynamiser la notoriété de l'enseigne, ce dernier mise aussi sur la communication média : après avoir mené une campagne publicitaire sur la radio NRJ fin 2022, Autofit a investi le web. Le site garage-autofit.com a bénéficié d'un profond relooking l'an dernier. En outre, le réseau a travaillé avec des spécialistes de la e-réputation pour accompagner le développement des garages sur les réseaux sociaux et les principaux moteurs de recherche. "Nous avons aussi lancé une stratégie d'achat de mots clés pour doper la notoriété du réseau", ajoute le responsable d'Autofit France.

Pour aider ses adhérents à optimiser leur prospection, l'enseigne peut aussi prendre en charge leurs campagnes CRM. Grâce à une solution centralisée, la tête de réseau peut gérer l'envoi de campagnes de SMS personnalisés pour chaque garage à partir de son fichier clients. Au-delà de cette offre de services intégrés, Autofit s'est associé à plusieurs partenaires pour permettre à ses garages de bénéficier de conditions plus avantageuses. Des accords ont notamment été noués avec des éditeurs de DMS (dont Cilea) et d'outils de facturation. Le réseau s'est, de plus, rapproché de DAF Conseil pour mettre en place une hotline technique. "Un outil indispensable avec l'évolution du parc roulant."

Conscient que la vente automobile représente une activité non négligeable pour de nombreux réparateurs, Autofit propose aussi un service de sourcing de véhicules d'occasion, s'appuyant sur un négociant spécialisé. Cette offre pourrait d'ailleurs se renforcer dans les prochains mois grâce à l'appui d'Emil Frey France, leader de la distribution automobile dans l'Hexagone.

Évoluer pour mieux répondre aux réalités du marché

Plus complet que jamais, le concept Autofit a déjà séduit plus de 70 % des adhérents du réseau. "Pour les 30 % restants, ce n'est qu'une histoire de temps", assure Laurent Deruelle. Pour lui, c'est une vraie réussite car le pari n'était pas gagné d'avance… "Passer du gratuit au payant, ce n'est jamais simple, en particulier pour des garages qui faisaient partie du réseau depuis 25 ans… Cette nouvelle formule bouscule, et il fallait se laisser le temps de convaincre nos adhérents."

Mais pour ces derniers, passer à la vitesse supérieure était devenu une nécessité : l'ancien concept disposait d'une offre très réduite qui ne leur permettait pas de s'adapter aux nouvelles contraintes du marché. "Si on ne faisait rien, on risquait l'essoufflement", reconnaît Laurent Deruelle. Un message que le responsable s'est employé à répéter à de nombreuses reprises lors des réunions de secteur organisées ces derniers mois. "Ce fut l'occasion de me présenter, mais aussi de revenir sur la nécessité d'évoluer avec le marché. Nous ne pouvions plus vivre sur nos acquis."

Un discours visiblement bien perçu par les adhérents Autofit, qui ont déjà prévu de se retrouver pour leur convention, lors du prochain week-end de la Pentecôte. Une première depuis 2019 et l'épidémie de Covid-19. Pour l'occasion, l'enseigne a vu les choses en grand et revu le format de ses traditionnels rassemblements. Si les garages se retrouvaient autrefois le temps d'une seule soirée, c'est un week-end complet qui les attend au complexe Center Parcs Le Bois Aux Daims à Poitiers (86). "En dehors des réunions de secteur, c'est la seule occasion de réunir nos adhérents. Il me semblait important que nous nous accordions un temps prolongé pour partager ces instants de convivialité et de travail", explique Laurent Deruelle. L' événement sera surtout l'occasion pour le réseau de lancer avec ses adhérents l'écriture du prochain chapitre de leur histoire.

Autofit rêve d'un destin national

Directeur général du groupe Emil Frey France, Vincent Gorce n'en a pas fait mystère lors de la reprise du groupe Barrault, en octobre dernier : ses ambitions sont désormais nationales. Un dessein auquel son enseigne de MRA prétend aussi… "Autofit n'est plus un réseau régional, c'est fini", lance Laurent Deruelle. Si une majeure partie des adhérents se concentre aujourd'hui dans l'Ouest, en particulier dans la région vendéenne, le réseau entend suivre l'expansion des magasins Barrault pour conquérir de nouveaux territoires.

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"Tout est lié : les magasins Barrault se développent rapidement, et nous voulons profiter de cette dynamique pour déployer de nouveaux panneaux", confirme le responsable. À cette fin, ce dernier veut s'appuyer sur les équipes locales des magasins Barrault pour séduire de nouveaux réparateurs indépendants. Le potentiel de croissance est non négligeable puisque Autofit est absent (ou presque) de nombreuses régions : l'Ile-de-France, le Centre, la Bretagne, etc. "Quel objectif nous sommes-nous fixé ? Aucun ! Mais si nous parvenons à 200 sites fin 2023, ce sera déjà une belle réussite", conclut Laurent Deruelle.

La filière automobile affiche son dynamisme

Si le marché automobile peine à retrouver des couleurs depuis la crise du Covid-19, la branche reste dynamique côté emploi selon le dernier bilan annuel de l’ANFA. La filière des services de l’automobile continue de recruter et voit sa courbe de salariés suivre une progression depuis 2015. Elle dénombre au total plus de 500 000 actifs occupés (salariés et indépendants confondus) pour 170 000 entreprises (+7 %), dont 60 % comptent plus de 10 salariés. Autre motif de satisfaction : l’emploi reste stable puisque 9 salariés sur 10 sont en CDI, avec une part importante de salariés en alternance (un salarié sur 10).

Cet emploi salarié a également progressé de 2 % en 2021, avec toutefois quelques nuances selon les métiers. Si la part des salariés dans le commerce tend à diminuer (151 247 actifs), celles de la maintenance et de la réparation continuent de progresser (120 064 actifs), enregistrant une hausse de 3 % en 2021. "C’est un secteur qui bénéficie de l’âge croissance du parc roulant et de l’engouement pour le véhicule d’occasion", souligne Jocelyn Gombault, responsable projets à l’Observatoire des métiers des services de l’automobile. Ajoutons que l’ANFA comptabilise près de 66 000 établissements de réparation automobile dans l’Hexagone et environ 54 000 entreprises dédiées à la vente de véhicules.

Toujours plus de jeunes

Parmi les autres tendances observées, l’ANFA relève une croissance du nombre de jeunes en formation initiale dans les domaines spécifiques de la branche des services de l’automobile. Au total, elle en compte 68 354, soit plus de 1 000 jeunes supplémentaires par rapport à la rentrée précédente (+1,6 %). Représentant la part majoritaire des inscrits depuis 2019, l’alternance a également progressé pour la huitième année consécutive, avec 2 000 inscrits supplémentaires, soit un total de 38 365 jeunes en alternance (+5,4 %). Enfin, concernant l’insertion professionnelle, 70 % des apprentis sortis de formation en 2021 étaient en emploi salarié 6 mois après la fin de formation.

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Mais ce sont les certifications de branche qui bénéficient des meilleurs taux, avec en moyenne plus de 92 % d’insertion dans les six mois suivant la fin de la formation. "L’alternance ainsi que les certifications professionnelles, qui constituent d’excellents moyens pour découvrir et se former à un emploi, sont en augmentation depuis plusieurs années dans les métiers des services de l’automobile. Nous constatons également que les taux d’insertion professionnelle sont très élevés, signe que les entreprises du secteur sont en recherche de nouveaux talents et que l’activité est en progression", conclut Philippe Le Gall, responsable projets à l’Observatoire des métiers des services de l’automobile.

Point S s'engage pour la formation des jeunes conducteurs

A eux deux, ils comptent plus de cent ans d'expérience dans le monde automobile. Point S et ECF ont annoncé la signature d'un partenariat pour renforcer leur accompagnement respectif des jeunes conducteurs. Ces derniers bénéficieront d'offres spéciales de la part de l'enseigne de pneumaticiens et du réseau d’écoles de conduite et de centres de formation professionnelle.

Communication et offres

Point S et ECF prévoient un renforcement de leurs prises de parole à destination de ce public. L'objectif est de mieux les informer grâce notamment à des tutos sur les réseaux sociaux. Autres projets : des communications spécifiques sur la prévention routière et l’entretien automobile. L'idée est de sensibiliser les jeunes aux bonnes pratiques. Cela concerne le changement de roues, la vérification du niveau d’huile ou de la pression de ses pneus, la conduite éco-responsable, le remplissage du réservoir de lave-glace, etc.

D'ores-et-déjà, tous les candidats inscrits à ECF peuvent bénéficier d’un chéquier conçu par Point S contenant des offres promotionnelles. Elles sont jugées "plus avantageuses" que celles du "starter pack" de l'enseigne, lancé l'an dernier. Une réduction de 50 % sur la première révision automobile est ainsi incluse. Rappelons qu'ECF forme 250 000 personnes à la conduite chaque année.

"Créer une coopération"

"Notre partenariat avec Point S s’inscrit dans notre volonté d’accompagner les jeunes conducteurs au-delà de l’examen du permis de conduire. Nous souhaitons qu’ils puissent commencer une vie de conducteur le plus sereinement possible. ECF s’allie ainsi avec des partenaires de confiance afin de leur faire profiter de conseils et nouveaux services", commente Patrick Mirouse, président d'ECF.

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"Notre partenariat avec ECF ne se limite pas à des promotions, car nous voulons vraiment créer une coopération qui valorise à la fois l’offre de formation d’ECF et l’expertise professionnelles de Point S. En tant qu’enseigne spécialisée, notre mission est de garantir la sécurité de nos clients. D’où notre volonté de participer à davantage de prévention auprès des jeunes conducteurs", ajoute Lionel Haberlé, directeur marketing de Point S.

Le Cesvi prépare son deuxième salon des partenaires

Après une première édition en 2022 réussie, les équipes de Cesvi France reconduisent le 20 juin prochain leur salon des partenaires dans leur site de Jaunay-Marigny, près de Poitiers (86). Cette édition 2023, qui promet d'être "variée et multiservice", a déjà confirmé la participation de 50 exposants. Parmi eux figurent des spécialistes du diagnostic, du calibrage Adas, de la peinture, de l'outillage, de solutions logicielles ainsi que plusieurs fournisseurs de produits de réparation.

Parmi les nouveaux venus figureront de grands acteurs du recyclage de la Piec ainsi que Gryp, spécialiste de l'impression 3D, avec lequel le technocentre a récemment noué un partenariat… Autre nouveauté : un espace immersif et ludique sera implanté au sein de la zone de crash-test du site. Des dispositifs de réalité virtuelle et technologies innovantes y permettront d'embarquer les visiteurs au cœur de ces reconstitutions de collisions.

700 visiteurs attendus

"Les visiteurs apprécieront l’innovation, les nouveautés proposées par nos partenaires, et les exposants bénéficieront d’une visibilité exceptionnelle dans un environnement dédié à la réparation automobile. Nous espérons que les 700 visiteurs attendus auront autant de plaisir à vivre cette journée que nous en avons à la préparer ", a précisé Christophe Petrynka, directeur Cesvi France.

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L'an dernier, l'évènement avait attiré 500 visiteurs, venu voir 36 exposants. Outre des carrossiers, parmi ceux-ci figuraient des têtes de réseaux, syndicats professionnels, gestionnaires de sinistres, experts automobile, assureurs, etc. Cette journée avait été marquée par le double crash-test (avant et arrière) d'une Hyundai Tucson.

Pneumaclic célèbre ses dix ans

Dix ans, et mille fois plus de clients. Créé en 2013 par Point S, Pneumaclic compte en effet 10 000 clients inscrits. Le pure player prévoit de les remercier pendant le mois d'avril, qui marquera son dixième anniversaire. Dix tirages au sort auront lieu, avec autant de lots à gagner : une smartbox de pilotage d’une Formule Renault 2.0, une trottinette électrique Platum, un coffret de visseuse clé à choc ou encore une plancha électrique.

"Cet anniversaire est l’occasion pour nous de récompenser la fidélité de nos clients. Pour marquer l’événement, nous avons sélectionné, avec le soutien de nos partenaires, une série de cadeaux attractifs et parfois décalés. Les gagnants du jour seront tirés au sort parmi les clients qui auront fait une commande le jour J", précise Delphine Bonnet, responsable opérationnel de Pneumaclic.

Plus de 55 000 références

Rappelons que 2022 a marqué un tournant pour le spécialiste de la vente B2B. Depuis l'automne, il bénéficie d'un nouveau site qu'il peut optimiser pratiquement en temps réel pour répondre toujours mieux aux besoins de ses clients. Ces derniers peuvent y retrouver quelque 55 000 références de pneumatiques de plus de 150 marques. Il y a dix ans, le site recensait seulement 80 marques et 20 000 références.

Climate Day : Nexus Automotive au cœur de la transition écologique

Nexus Automotive International l’avait promis lors du salon Automechanika Frankfurt, en septembre 2022, c’est désormais chose faite : le groupement a organisé son premier Climate Day, lors du Business Forum organisé à Montréal (21- 23 mars). Plus de 100 personnes de 50 entreprises (équipementiers, distributeurs, experts, fédérations, etc.) étaient présentes pour partager réflexions, témoignages et contributions promouvant des solutions durables pour le secteur.

Au cours de ce rendez-vous, le cabinet Roland Berger a notamment dévoilé une étude exclusive sur les nouveaux défis écologiques du marché de l'après-vente. Constatant "l’urgence d'agir", en raison notamment d’un cadre législatif plus contraignant, Matthieu Simon, directeur du cabinet de conseil, a rappelé le rôle majeur joué par l’aftermarket dans la décarbonation. Ce contexte ouvre de nouvelles opportunités de croissance, en particulier en Europe.

Canopy Valeo

Valeo a présenté Canopy, sa nouvelle gamme de produits plus durables qui sera lancée en juin 2023 en Europe.

Valeo dévoile Canopy

Roland Berger estime, en effet, que le business de la rechange durable devrait quadrupler d’ici à 2040 pour atteindre 15 milliards d’euros. Fort de cette perspective, le cabinet d’étude invite donc les acteurs du secteur à revoir leurs indicateurs de performance, en optant pour un "paradigme plus opérationnel". Plusieurs réflexions ont été soumises, dont le passage d’un service logistique sans compromis (nécessitant des stocks toujours plus importants) à une approche plus vertueuse en termes d’émissions. Une vraie révolution culturelle dans le secteur…

Pourtant, ce renouveau est déjà en marche. Faisant écho aux propositions de Roland Berger, Valeo a exposé au cours de ce Climate Day son approche en faveur d’une meilleure durabilité, baptisée "I care 4 the planet". Celle-ci repose notamment sur un design, un packaging et une logistique plus durables. Ces objectifs ont conduit l’équipementier français à mettre au point Canopy, une nouvelle gamme de produits aux matériaux plus durables et bénéficiant d’un emballage 100 % recyclable.

"Nous allons également réduire l’empreinte carbone de ces produits en privilégiant une production locale", ajoute Marlène Carrias-Iked, vice-présidente marketing stratégique, digital et innovation de Valeo. Le groupe tricolore prévoit de lancer Canopy dans un premier temps en France, dès juin 2023, en s’associant avec des distributeurs "promouvant la même approche".

Vers une logistique éco-efficiente

Travailler main dans la main avec la distribution, c’est aussi l’approche que semble privilégier Bosch pour accélérer l’essor d’un aftermarket plus durable. Profitant du Climate Day, l’industriel allemand a présenté un pilote mené avec le groupement Alternative Autoparts pour optimiser le chaîne logistique dans le cadre de son service de remanufacturing (injecteurs, turbos, pompes à carburant, etc.).

Conscient que la performance environnementale du secteur passe en grande partie par son optimisation logistique, Delphi Technologies a choisi de mettre aujourd’hui le focus sur ce sujet après avoir déjà opté pour des solutions d'emballage durables. Au cours de sa prise de parole, Jean-François Bouveyron, vice-président et directeur général aftermarket EMEA, estime que le secteur marché doit se tourner vers une logistique "verte", en réduisant le nombre de livraisons auprès des ateliers (jusqu’à 6 à 8 tournées quotidiennes actuellement) et le taux de retour, compris généralement entre 10 et 20 %.

Pour avancer dans ce domaine, l’équipementier américain souhaite mener à bien avec plusieurs distributeurs une expérimentation visant à établir une cartographie de la chaîne de valeur logistique. "Nous voulons initier ce projet en avril pour en mesurer les résultats en fin d’année", confie Jean-François Bouveyron, qui précise que les bénéfices ce projet seront partagés avec les grossistes concernés.

Nexus Automotive veut "verdir" les ateliers

Si fournisseurs et distributeurs semblent avoir engagé leur transition écologique, des initiatives voient aussi le jour du côté des réparateurs. Sur ce volet, Nexus Automotive a pris les devants pour développer un nouveau concept de garage "vert". Cette ambition s’est concrétisée avec la création de "AA Repair For Good", une matrice articulée autour de trois axes : une empreinte carbone efficace (baisser la consommation énergétique, etc.), une meilleure économie circulaire (réparer plutôt que remplacer, etc.), et une prise en compte des enjeux sociétaux.

Cette nouvelle approche est encore à l’essai, et vient d’être déployée en France dans un centre Speedy. Elle sera mise en œuvre dans quatre autres pays, notamment en Espagne avec le groupe Serca, qui anime quelque 1 500 garages. Mais Florian Précigout, directeur concepts service de Nexus Automotive, tient à le souligner : "AA Repair For Good" n’est pas une matrice réservée aux adhérents du groupement international. "Cette initiative doit conduire à la création d’une association qui gérera un label ou standard proposé à tous", conclut-il.

Climate Day Gael Escribe

Le développement durable doit devenir la priorité principale du marché de l’après-vente selon Gaël Escribe, CEO de Nexus Automotive.

Climate Day en versions digitale et présentielle

Riche en enseignements, cette première édition du Climate Day par Nexus Automotive ne restera pas sans lendemain. Le groupement espère instaurer ce rendez-vous dans la durée pour définir une feuille de route commune promouvant la durabilité. C’est pourquoi cet événement sera répété tous les semestres, alternant éditions numériques et en présentiel. Le prochain rendez-vous aura donc lieu en ligne à l’automne prochain, après la conférence annuelle des Nations Unies sur les changements climatiques.

"Lors de cette première édition, nous avons invité de nombreux professionnels et experts à témoigner pour mieux comprendre pourquoi l'empreinte carbone et les initiatives d'économie circulaire sont désormais au cœur de nos activités. La deuxième édition du Nexus Climate Day, en 2024, mettra en lumière les principales réalisations ainsi que de nouvelles propositions et initiatives afin de renforcer cette feuille de route ainsi que notre leadership pour un avenir durable. À terme, nous réinventerons ensemble notre métier", souligne Gaël Escribe.

Autobacs met en avant la vidange des boîtes automatiques

"La casse d’une boîte de vitesses automatique implique de lourdes et coûteuses réparations. C'est le risque d’être privé de son véhicule pour une plus ou moins longue période." Autobacs insiste sur l'importance de la vidange des boîtes de vitesses automatiques tous les 60 000 km pour assurer leur bon fonctionnement. "Dans certains cas, il est impératif de la faire avant", ajoute l'enseigne.

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Celle-ci liste quelques signes annonciateurs d'une nécessité de vidange : si la boîte auto met du temps à réagir du point mort à la première ; s'il y a besoin de plus de puissance que d’habitude pour démarrer ou que les vitesses ne passent pas ou difficilement ; si passer les vitesses suscite un bruit suspect. Un manque d'huile peut souvent être mis en cause.

Une opération complexe

Autobacs propose ainsi dans ses ateliers un forfait main d’œuvre pour la vidange boîte automatique. Le prix commence à 79 euros TTC de l’heure. Pour un meilleur exemple du coût de la prestation, la vidange d'une Passat Volskwagen revient à 247,46 euros TTC. L'enseigne met en avant son offre car la purge des boîtes de vitesses diffère de la purge de l’huile moteur. "C’est une opération complexe et l’huile utilisée doit être obligatoirement homologuée par le fabricant de la boîte de vitesse, explique-t-on chez Autobacs. Il n'est pas conseillé de la faire soi-même."

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Mirka et Aerospline présentent un robot de ponçage

Les réparateurs étaient nombreux sur le stand de Mirka, lors du dernier salon bordelais de la carrosserie de Mobilians. L'unité mobile de ponçage présentée par Aerospline était au centre de leurs discussions. Ils observaient ce robot poncer une porte arrière placée sur la face latérale d'une carrosserie. Le mouvement de son bras reste précis, presque sans dépasser sur les autres éléments.

"Ce système n'est pas destiné aux travaux de finition. Mais il libère le carrossier des fastidieuses phases de gros œuvre. Pendant ce temps, il peut se consacrer à d'autres opérations", leur précise Benjamin Buillas. Le responsable industriel d'Aerospline explique que "cette unité mobile de ponçage permet à la fois de réduire les TMS chez les carrossiers et de leur faire gagner du temps".

Système apprenant

Ce spécialiste de la chaudronnerie présente ce bras robotisé installé sur une plateforme. Celui-ci a été mis au point par l'équipe de son entreprise spécialisée dans la cobotique industrielle. Si ce système pèse plus de 100 kg (selon ses options d'équipement), il est cependant facilement déplaçable dans l'atelier, grâce à ses roulettes. Son bras peut poncer jusqu'à une distance de trois mètres. Cela lui permet de prendre en charge des utilitaires hauts.

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Aerospline

L'équipe d'Aerospline présente au salon de Bordeaux : Benjamin Buillas, Florence Fabre et Thomas Le Van © J2R/NG

L'interface du système a été conçue pour être intuitive. Elle est dotée d'un système apprenant. Celui-ci crée une base de données des véhicules qu'il prend en charge. Cette unité mobile intègre en option une centrale d'aspiration. Elle peut aussi être équipée de plusieurs autres systèmes : changeur d'outil rapide, changeur de disque automatique, scanner de numérisation 3D, dispositif de lustrage…

Il faut tout de même compter 120 000 euros pour acquérir ce système. "Un carrossier vient de me dire qu'il peut l'amortir en trois ans", rapporte Benjamin Buillas. La première unité à été vendue à un réparateur normand. Sa carrosserie devrait la recevoir dans les prochaines semaines.

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Antonin booste une carrosserie Fix Auto avec Standox

"Olivier Grouillard et Nicolas Demoulin nous ont apporté un service hors norme, surtout en termes de technicité. Nous avons tout de suite apprécié les gains de temps et d’énergie que nous allions réaliser en utilisant notamment la gamme X-treme de Standox", raconte Franck Majo. Le carrossier mentionne respectivement les dirigeants du réseau Fix Auto et du distributeur de peinture Antonin.

Le réparateur a intégré la franchise de réparation en 2020 avec ses deux carrosseries familiales installées à Castres (81). Avec son épouse Guylène Majo, il gère sept réparateurs réparant quotidiennement quatre à cinq véhicules par jour sur les deux sites. Tous deux ont quitté leur ancien réseau. Ils lui reprochaient d'orienter principalement la stratégie sur le commerce, au détriment de la technique.

30 à 35 % plus rapide

Sa nouvelle enseigne l'a orienté vers le distributeur de Cugnaux (31), pour se former à l'emploi de la gamme la plus technique de Standox. Les produits de la filiale d'Axalta et la formation des peintres par les techniciens du distributeur lui ont permis d'améliorer les performances de ses deux ateliers. Deux ans après les avoir adoptés, il affirme avoir doublé sa rentabilité. Et ce, malgré un contexte qui reste très difficile pour les réparateurs.

"Avec les apprêts ponçables mouillé-sur-mouillé, nous sommes passés de 15 ou 20 minutes de temps de séchage à sept minutes. C’est un gain de temps incroyable. Quant aux vernis mats, ils nous permettent d’obtenir des résultats de haute qualité, avec une excellente finition homogène. Ils ont également accéléré nos temps d’applications de 30 à 35 % si bien que nous avons divisé par deux notre consommation d’énergie et le temps passé sur chaque véhicule", précise-t-il.

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Le réparateur se range parmi les "irréductibles carrossiers" défendant la réparation dans les règles de l'art. Il affiche donc sa reconnaissance envers l'enseigne. "Je suis ravi d’avoir rejoint ce réseau de pros au cœur du métier. Nous sommes solidaires et travaillons en équipe pour faire vivre nos entreprises. Mon seul regret est de ne pas avoir franchi le cap bien plus tôt", conclut Franck Majo.

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Le groupe BH accélère son développement

"Nous recevons beaucoup de demandes d'adhésion pour notre entité de réparation de pare-brise en activité principale, sur le salon de la Franchise... Alors que nous l'avons conçue en activité secondaire", s'étonne Jérémy Gillotin. Le co-fondateur du groupe BH se dit satisfait des nombreux contacts noués pour l'ensemble de ses panneaux. Il s'agit de la première participation à l'évènement de l'enseigne. "Pour l'instant, nous voulons consolider les secteurs dans lesquels nous sommes déjà implantés (Centre, Ouest, Nord de la France et vallée du Rhône, ndlr) et nous étendre dans le Centre et l'Est. Nous nous apprêtons aussi à lancer une deuxième unité pilote en propre, à Vannes", explique le dirigeant.

Le groupe s'est d'abord construit autour de l'activité de commissionnaire automobile. BH Car est ainsi né en 2010. Deux ans plus tard, ses trois fondateurs ont décliné leur modèle en franchise. À partir du siège de Saran (45), "nous avons lancé le concept BH Atelier en 2016 et BH Pare-Brise en 2018, couplés ou pas, à un site de vente. L'idée est de développer nos services autour de l'automobile." Aujourd'hui, le réseau compte 250 salariés. Son chiffre d'affaires moyen s'élève à environ 240 000 euros par centre – certains atteignant 1,4 million.

Tête de réseau renforcée

Aujourd'hui, le groupe compte 54 BH Car, 12 BH atelier et 19 BH Pare-Brise. Il faut ajouter à ces sites trois ateliers mobiles. "Ceux en place opèrent tous en solo. Mais cette activité peut aussi être adossée à un garage. Elle est principalement destinée à une clientèle d'artisans, de CE de grandes entreprises et de marchands de VO et un peu moins aux particuliers", précise Jérémy Gillotin.

Il précise que ces franchisés sont souvent des entrepreneurs en reconversion professionnelle ou des salariés de l'automobile s'installant à leur compte. Une tête de réseau composée de 16 personnes les accompagne. Elle leur assure des services de formation (à la gestion et aux techniques d'atelier), de communication et de prospection de clients. Ils leur présentent aussi notamment des outils CRM développés en interne.

Les franchisés bénéficient de la mise en place de stratégies personnalisées. Leur droit d'entrée s'élève à 20 000 euros pour hisser le panneau BH Car, 15 000 euros pour celui de BH Atelier et 10 000 euros pour la réparation de vitrage.

FlexFuel s'implante en Chine et aux États-Unis

Après avoir écoulé plus de 50 000 boîtiers de conversion à l'E85 en 2022, FlexFuel Energy Development continue sa progression. Le spécialiste en la matière, qui jouit déjà d'une expérience en Europe et en Asie-Océanie (depuis 2017), a décidé de frapper fort en ce début 2023 en prenant pied sur deux marchés d'ampleur : la Chine et les États-Unis.

Permettre à la Chine d'atteindre la neutralité carbone en 2060

Depuis le 15 février dernier, FlexFuel occupe effectivement un bureau à Shenzhen. La société tricolore y a créé une coentreprise (joint-venture), nommée Green Hydrogen Energy, avec un acteur majeur du marché, Hong Huan Group. Celle-ci bénéficie d'un partenariat exclusif de distribution en Chine, visant surtout les parc VUL et poids lourds.

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"Notre objectif est de déployer 10 000 stations Hy-Carbon Connect d’ici 3 ans à travers la Chine et l’Asie, précise Steven Fong, président de Green Hydrogen Energy. Nous croyons que la technologie de FFED combinée au coût de fabrication compétitif en Chine permettra à Green Hydrogen Energy de contribuer à atteindre un les objectifs de la Chine en diminuant de façon substantielle la pollution créée par les véhicules légers et lourds, les bateaux et les équipements industriels." Pour mémoire, l'Empire du milieu vise une réduction drastique de ses émissions de CO2 d’ici 2030 pour atteindre la neutralité carbone d’ici à 2060.

La fabrication reste en France

Aux États-Unis, FlexFuel est implanté depuis le 1er mars 2023, avec la création de la coentreprise FFED America, pour commercialiser l’ensemble de sa gamme de technologies hydrogène en Amérique du Nord et au Canada. "Nous avons voulu cette joint-venture parce que les Etats-Unis sont un marché très porteur pour la dépollution moteur et la transition énergétique avec 283 millions de voitures, SUV et pick-up en circulation, âgés de 12,2 ans en moyenne", commente Jérôme Loubert, directeur commercial de FFED.

Ce dernier précise que la maîtrise de la fabrication restera cependant en France.

Pièces Auto et Etape Auto : un développement tout en franchise

Malgré un climat de grèves et de tensions sociales, le salon Franchise Expo a été une réussite pour Alliance Automotive (AAG). Présent à la Porte de Versailles (Paris) du 19 au 22 mars 2023, le groupement a mis en avant ses deux enseignes Etape Auto et Pièces Auto, dont il compte accélérer le développement. "Nous avons vu une cinquantaine de personnes sur les trois premiers jours, donc une vingtaine pourraient déboucher sur un projet intéressant. Le bilan est positif", se réjouit Olivier Dardenne, responsable du développement du réseau dans la région Grand Nord.

Pièces Auto : un profil jeune ou de reconversion

Enseigne de magasins de pièces de rechange, Pièces Auto (tel que connu aujourd'hui) est né en 2021 de la disparition de Partner's et Gef'Auto. Depuis, l'enseigne compte plus de 250 points de vente, dont 70 franchisés. Rappelons que les droits d'entrée de la franchise (formation initiale, aide à l'implantation, démarches administratives, plan de communication de lancement) s'élèvent à 9 000 euros. L'investissement d'exploitation (informatique, signalétique, mobilier, etc.) est de 30 000 euros.

Olivier Dardenne poursuit : "Pendant le salon, nous avons rencontré beaucoup de profils jeunes. Ils ont généralement une petite expérience dans le secteur, et veulent se lancer." Jérôme Christiaens, directeur régional d'AAG pour le Nord-Est, complète : "Nous avons aussi beaucoup de profils de reconversion. Des quarantenaires ayant travaillé et voulant désormais être entrepreneurs." La franchise peut alors avoir un avantage. "C'est un concept clé en main, résume Olivier Dardenne. Le franchisé est accompagné pour tout, de la mise en place de son magasin à la communication."

L'avantage d'avoir un groupement derrière soi

Le groupement et ses multiples atouts occupent une place importante dans l'argumentaire de lancement d'un point de vente. "Alliance Automotive est mis en avant sur la logistique. Le groupe a une certaine puissance, des accords avec des fournisseurs, des solutions logistiques, etc. Cela rassure le futur franchisé, lui permet de s'appuyer sur un modèle économique. L'investissement est fort, mais être connecté à Alliance Automotive permet de démarrer vite", développe Jérôme Christiaens. Rappelons que, selon le groupement, les franchisés atteignent le point mort en seulement trois mois.

Les points de vente ont accès à un stock de plus d’un million de références et à un service logistique performant. AAG dispose en effet d'un réseau de plus de 16 plateformes, avec jusqu'à deux livraisons par jour. "Nous apportons des solutions à ceux qui se posent des questions sur les nouvelles technologies. Sur l'entretien des boîtes automatiques, par exemple, nous avons des fournisseurs qui proposent des machines que l'on peut vite livrer", complète Jérôme Christiaens.

Etape Auto veut se faire connaître

Si les concepts Pièces Auto sont déjà "bien connus" selon Olivier Dardenne, "tout reste à faire" pour les Etape Auto. "L'objectif est de nous faire connaître, nous sommes actuellement surtout dans l'ouest de la France." Une soixantaine de centres autos sont actuellement ouverts. Une signature pour une ouverture à Servon (77) en juin 2023 a été officialisée. Pour un Etape Auto, les droits d'entrée s'élèvent à 15 000 euros, et l'investissement d'exploitation à 100 000 euros. Le directeur régional d'AGG résume le type de profil recherché : "Un garagiste qui a déjà un atelier mais veut répondre aux contraintes du futur." Evidemment, les franchisés Etape Auto bénéficient aussi de l'offre du groupe AAG.

Les objectifs affichés par Alliance Automotive pour ses deux réseaux sont clairs : compléter leur maillage territorial. D'ici à deux ans, 400 Pièces Auto et 100 Etape Auto sont espérés.

Nouvelle acquisition pour Autodistribution en Espagne

Autodistribution continue de prendre un fort accent espagnol. La filiale du groupe PHE vient d'annoncer l'acquisition, via AD Parts Intergroup, de 75,1 % du capital d'AD Basconia (Biscaye et Alava). Cet opérateur majeur du Pays basque, fondé en 1974, a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 20 millions d'euros en 2022, en hausse de 12,5 % sur un an. AD Basconia emploie une centaine de personnes et dispose de 7 sites. Il a développé fortement le réseau de réparation AD dans sa zone d’influence.

Un acteur de plus en plus important

Par l'intermédiaire d'AD Parts Intergroup, le groupe PHE est présent en Espagne depuis 2019. AD BoschAD Marina, Regenauto, Auto Recambios Vilber, AD Levante ou encore AD Peñalver sont déjà tombés dans son giron. Le groupe couvre ainsi déjà les provinces de Gérone, Barcelone, Navarre, Rioja, Castellon, Valence et désormais Biscaye et Alava.

"Depuis 2019, nous développons la présence du Groupe PHE en Espagne qui est un marché stratégique et en croissance. Notre objectif est de devenir l’un des leaders de ce marché. L’acquisition de AD Basconia va nous permettre de renforcer notre maillage territorial en nous implantant dans une nouvelle région ", commente Stéphane Antiglio, président du directoire de PHE.

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Josep Bosch Sayols, fondateur et président d'AD Bosch, AD Parts et Président de AD Parts Intergrou, ajoute : "L’intégration d'AD Basconia marque une nouvelle étape dans le développement d’AD Parts et de PHE via AD Parts Intergroup sur le marché ibérique. Grâce à l’acquisition de AD Basconia, nous poursuivons notre projet commencé il y a quatre ans."

UFI Filters se digitalise

UFI Filters fait évoluer ses relations avec ses clients en opérant une transformation digitale. L'équipementier, spécialiste de la filtration, lance ainsi son premier système de commande numérique pour ses distributeurs officiels de pièces de rechange pour VL et VUL en France. Une nouvelle interface a ainsi été conçue pour le catalogue en ligne de UFI Filters. La nouvelle page d'accueil détecte le pays et la langue de navigation de l’utilisateur. Les clients peuvent se connecter à un espace réservé pour gérer leurs commandes, leurs expéditions et leur facturation.

La France en première ligne

Par ailleurs, la nouvelle plateforme de commerce électronique interentreprise est intégrée au système de gestion d'entreprise de UFI. Ainsi, les clients peuvent prendre connaissance de la disponibilité des marchandises, sélectionner des produits et les ajouter au panier d'achat. Des fichiers Excel avec les références des produits peuvent être téléchargés.

En bref, l'équipementier explique que ce système simplifie et facilite les transactions commerciales. Il accélère aussi les processus de la chaîne d’approvisionnement. Cette plateforme de commerce électronique BtoB est dans un premier temps destinée au marché français de l'après-vente, "réputé pour son haut niveau de numérisation", précise UFI Filters.

"Cette nouvelle approche fait partie d’un processus plus vaste de transformation numérique de l’entreprise. Elle implique plusieurs services, notamment les ventes, le service client, l’approvisionnement, les ressources humaines et le marketing, ce qui démontre l'engagement du groupe UFI Filters à être à la pointe de l’innovation dans tous les égards. Ce changement concerne en premier lieu le marché de la rechange. La France est un marché pilote, grâce au niveau élevé de numérisation des clients. Le nouveau système de commande numérique sera également étendu aux autres marchés européens, après avoir été testé et vérifié auprès du réseau de clients", commente Stefano Gava, PDG EMEA de UFI Filters.

Carflex : des outils et des combats

Nom : Carflex. Raison d'être : "pérenniser les entreprises de carrosserie", selon les mots de son secrétaire général, Matthieu Rochegude. Le groupement "créé, dirigé et animé par des carrossiers", comme il le rappelle, a pour vocation d'accompagner la filière à gérer l'ensemble des problématiques auxquelles elle fait face. En tant que groupement, son rôle est aussi de négocier d'achats et tarifs avantageux auprès des fournisseurs. En ce début d'année 2023, il réunit quelque 90 ateliers de carrosserie. Avec l'objectif affiché d'atteindre la centaine dans les prochains mois. "Nous n'avons pas de limite sur la qualité des carrossiers qui nous rejoignent, avance Pierre Métiffiot, président du groupement. Plus nous sommes nombreux, plus nous pouvons peser face aux différents enjeux."

S'il est historiquement présent dans l'Est, le groupement a bien entamé son développement dans l'Ouest, avec une quinzaine de sites en Bretagne. Une accélération entreprise il y a quelques années, après avoir pris son temps (depuis la création de l'association Carflex en 2006) pour "enrichir [sa] boîte à outils", comme la nomme Matthieu Rochegude.

La boîte à outils iMov

Cette boîte à outils, Carflex l'a baptisée iMov (innover, massifier, organiser, valoriser). Le M majuscule est pour "massifier". "C'est ce pour quoi nous sommes le plus connus, reconnaît Matthieu Rochegude. Nous travaillons avec les fournisseurs pour apporter les meilleures conditions et services à toutes les entreprises de carrosserie : pièces de rechange, tarifs peinture, véhicules de remplacement, pare-brise, outillage, énergies, mutuelles, etc."

Toutes les informations sur ces conditions, les carrossiers peuvent les retrouver sur l'intranet MyCarflex, qui dispose aussi d'outils de suivi et de pilotage, ou de systèmes de non-conformité. Pour cet aspect technologique, le groupement peut compter sur ses trois développeurs, composant à eux seuls la moitié de l'effectif.

Objectif du groupement : "Trouver des solutions qui permettent aux carrossiers de gagner en temps et en productivité." ©Carflex

Objectif du groupement : "Trouver des solutions qui permettent aux carrossiers de gagner en temps et en productivité." ©Carflex

Autres supports proposés par Carflex : la chaîne vidéo Netflex, ou encore le salon Innovaflex, dont la 4e édition se tiendra en banlieue lyonnaise, les 20 et 21 juin 2023. "Les carrossiers y trouvent des solutions qui leur permettent de gagner en temps et en productivité", résume Pierre Métiffiot.

Enfin, on peut rajouter l'accompagnement que propose Carflex autour du lien entre le carrossier et ses clients. Cela concerne notamment la communication ou, plus récemment, le développement de l'application Auto Mobile pour faciliter la prise en charge à distance d'un véhicule. Cette dernière permet au client de photographier son sinistre. "Du fait de la multitude d'acteurs dans la réparation automobile (l'expert, l'assureur, etc.), les relations entre le carrossier et son client ont pu se distendre au fil du temps. Nous voulons favoriser ces échanges", insiste le président de Carflex.

L'ambition du centre de formation

Les ambitions du groupement ne s'arrêtent pas là. "Nous avons un très beau projet : faire sortir de terre un centre de formation, confie Matthieu Rochegude. Le but est d'apporter des solutions en formation initiale et continue. Les carrossiers doivent former leurs collaborateurs." S'il n'en est qu'aux prémices, ce projet a bien été validé. Le groupement compte bien le concrétiser, et en fait un de ses grands chantiers de 2023.

Avec la pénurie de main-d'œuvre qui touche autant la carrosserie que le reste de la filière automobile, donner envie aux nouvelles générations de se tourner vers ce métier est d'une importance majeure. "Ce sont des emplois facilement accessibles pour les jeunes, martèle Pierre Métiffiot. Ils peuvent entrer dans des entreprises à taille humaine, avec un salaire intéressant et de bonnes perspectives. Il faut redorer l'image de la mobilité." Un des nombreux combats menés par Carflex.

"Nous avons parlé des problématiques d'énergie dès début 2022, quand peu d'entreprises se sentaient concernées." ©Carflex

"Nous avons parlé des problématiques d'énergie dès début 2022, quand peu d'entreprises se sentaient concernées." ©Carflex

Depuis plus d'un an et demi, le groupement déplore par ailleurs l'augmentation du coût du poste peinture. "Sur les deux dernières années, la hausse moyenne des fournitures peinture se situe entre 25 et 30 %, quand les augmentations convenues avec nos donneurs d'ordres sont inférieures, regrette Pierre Métiffiot. Avec de telles conditions, les résultats des entreprises en pâtissent. D'autant qu'il faut accompagner les collaborateurs face à l'inflation en augmentant les salaires." Ayant déjà poussé plusieurs cris d'alarme, Carflex se dit toujours en discussions sur ce sujet.

Le groupement incite les carrossiers à échanger avec leurs distributeurs de peinture. Pour les accompagner, Carflex référence les marques de peinture, essaie de faire jouer la concurrence… "Le carrossier doit avoir plusieurs cordes à son arc", justifie Pierre Métiffiot. Surtout que la crise énergétique n'arrange pas la situation, le poste peinture étant très énergivore.

Contrer la crise énergétique

Sur cet aspect-là, Carflex s'est montré particulièrement prévoyant. "Nous avons parlé des problématiques d'énergie dès début 2022, quand peu d'entreprises se sentaient concernées", se souvient Matthieu Rochegude. Carflex a en effet réalisé des enquêtes pour connaître le ratio du coût de l'énergie par rapport à leur chiffre d'affaires.

L'idée était notamment de montrer aux pouvoirs publics les risques encourus par nombre de carrosseries. "Nous n'attendons pas l'État providence, assure cependant le secrétaire général. Nous réagissons en faisant des tests : mise en place de compteurs individuels sur les cabines de peinture pour étudier comment réduire leur impact, accompagnement des entreprises pour passer d'une cabine gaz à électrique, etc."

Les économies sont possibles, jusqu'à 20 % selon Pierre Métiffiot. "Nous sommes passés d'une énergie de confort à une énergie de contrainte, affirme-t-il. Il faut chercher les solutions et ne pas attendre qu'elles arrivent toutes faites." Parmi celles-ci, privilégier outils et produits plus techniques et moins énergivores. "Le curseur a bougé, reprend le président de Carflex. Les carrossiers trouvent désormais une légitimité dans leur surcoût, car celui-ci est contrebalancé par la consommation."

Par ailleurs, PME et TPE peuvent notamment bénéficier du dispositif amortisseur électricité, pour lequel 3 milliards d'euros ont été prévus par la loi de finances 2023. "Notre rôle est de mettre au courant les carrossiers de ce genre d'aides, pour qu'ils ne les ratent pas", appuie Pierre Métiffiot. Avant de conclure : "Nous apportons notre pierre à l'édifice, mais il y a encore tant de choses à faire ! Si une difficulté apparaît, Carflex est là pour l'identifier et trouver des solutions alternatives."

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Rejoindre Carflex : mode d'emploi

Intégrer Carflex requiert une disposition majeure : "Être carrossier !" plaisante Pierre Métiffiot. Ensuite, si le chiffre d'affaires moyen des entrants avoisine le million d'euros, ne pas l'atteindre n'est pas rédhibitoire. "Nous n'allons pas fermer la porte à un carrossier en devenir qui respecte nos valeurs", poursuit Pierre Métiffiot. Elles sont au nombre de six : fierté, volonté, responsabilité, solidarité, respect et optimisme. Avant d'intégrer pleinement Carflex, un carrossier passe par sa "petite sœur" : Reflex. "Cela lui permet de tester nos solutions, de prendre son temps, et nous nous assurons que le chef d'entreprise répond à nos valeurs", résume Matthieu Rochegude.

Après cette première phase (un an environ), le carrossier peut entrer dans l'actionnariat de Reflex. "Après une nouvelle année réussie, nous lui rachetons ses parts Reflex et il entre dans l'actionnariat de Carflex", affirme Matthieu Rochegude. Dernier étage de la fusée : le chef d'entreprise peut par la suite devenir actionnaire de la holding Esprit Carrosserie, qui détient Carflex et Reflex.

Tolv, du "proof of concept" à l'industrialisation

Si l'aventure s’est terminée plus tôt que prévue pour Transition-One, Tolv poursuit son développement sur le marché du rétrofit. La start-up grenobloise, fondée en 2018, a remis les clés d’un nouveau véhicule rétrofité, le 16 mars dernier, à la municipalité de Montreuil (93). Une étape supplémentaire franchie par la jeune pousse, qui avait engagé ses premières discussions avec la ville francilienne un an auparavant.

"Montreuil a été une des premières collectivités à nous faire confiance", confie Antoine Desferet, cofondateur de Tolv. L’utilitaire (un Renault Trafic) a été remis aux agents de la ville qui vont pouvoir l’utiliser dans le cadre de leurs fonctions, liées notamment à l’entretien de la voierie. Des interventions auxquelles l’usage d’un véhicule rétrofité répond parfaitement selon Tolv. "Les véhicules des collectivités ont l’avantage d’être adaptés au rétrofit car leurs trajets dépassent rarement le périmètre de la ville", indique Antoine Desferet.

Un avis visiblement partagé par la mairie de Montreuil, qui rappelle que cette livraison contribue à la conformité de la ville vis-à-vis des exigences réglementaires portées par la loi d’orientation des mobilités (LOM), qui impose un verdissement des flottes publiques. Coût du rétrofit pour la collectivité : 23 000 euros. "Soit deux moins cher qu’un véhicule neuf électrique", précise Antoine Desferet. Tolv espère désormais transformer l’essai et convertir une plus large partie de la flotte montreuilloise. Au total, une cinquantaine de véhicules pourrait être concernée.

Tolv passe la vitesse supérieure avec Renault

Montreuil n’est pas la seule ville qui bénéficiera des services de la start-up. Cette dernière a déjà converti des véhicules pour diverses collectivités (Pantin, Rouen, Strasbourg, Grenoble, etc.) ces dernières semaines. Plusieurs PME l’ont également sollicitée pour convertir tout ou partie de leur flotte. Au total, l’entreprise grenobloise a rétrofité une quinzaine d’utilitaires depuis sa création et espère en livrer une trentaine supplémentaire d’ici à la fin de l’année.

Et ce rythme devrait s’accélérer puisque, rappelons-le, elle a obtenu l’homologation de ses deux premiers kits de rétrofit pour les Renault Trafic produits entre 2000 et 2006 puis entre 2006 et 2014. Un autre projet d’homologation est également en cours pour un autre modèle au losange : le Renault Master. "Nous devrions obtenir cette homologation au cours du 2e semestre", ajoute le dirigeant de Tolv.

Si la jeune pousse avance désormais à grands pas, c’est en partie grâce à son partenariat noué depuis l’été dernier avec la marque au losange. Des investissements ont d’ailleurs été engagés par les deux partenaires pour installer la production de Tolv dans la Re-Factory de Flins (78). Objectif : atteindre le cap des 1000 véhicules rétrofités en février 2024. "C’est un timing assez serré mais qui démontre une volonté de mettre en place des véhicules électriques sur le marché et notre capacité à accélérer notre stratégie", argue Antoine Desferet.

Une levée de fonds bientôt finalisée

Cette phase industrielle ne constitue, là encore, qu’une étape dans la feuille de route de l’entreprise iséroise. Si cette dernière atteint les objectifs qu’elle s’est fixés avec Renault, elle espère passer à une seconde phase de ce partenariat en développant notamment des kits de rétrofit pour de nouveaux modèles.

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A cette fin, elle pourra s’appuyer sur les fonds levés avec son dernier tour de table, initié le 31 janvier. Cette opération menée auprès d’investisseurs et de banques a été couplée à une campagne lancée sur une plateforme de financement participatif. Au total, Tolv vise un objectif de 7,5 millions d’euros. "Nous devrions atteindre notre objectif mais ce n’est pas une fin en soi. Ces fonds nous permettront de poursuivre notre développement", conclut Antoine Desferet.

Le Cesvi certifie l'impression des pièces 3D de Gryp

"Cette pièce d'attache de phare pour Renault Scenic 3 n'a jamais été commercialisée, explique Benoît Meuric, ingénieur projet et reconstruction d'accident au Cesvi. Son kit de réparation était prévu mais n'est finalement jamais sorti. Si elle casse, c'est tout le bloc optique qu'il faut remplacer". Sur le stand du salon de Bordeaux, il présente une petite pièce en plastique de forme relativement simple... Pas difficile à reproduire pour les passionnés d'impression 3D.

Ce cas de figure n'est pas isolé. Il concerne certaines petites pièces difficiles à trouver. Un autre exemple présenté par le Cesvi est celui d'une autre attache de phare – de Fiat 500 – non distribuée hors kit de remplacement du bloc optique. Si elle casse, l'ensemble doit être changé pour 2 500 €. Alors que Gryp propose de le livrer en 15 jours pour 90 euros… D'autres exemples existent encore : vis de fixation de radar, poignée de portes de supercar, module d'entrée d'air sur un modèle courant, etc.

Tests de résistance

Ces pièces sont fabriquées sur commande par Gryp, spécialiste de la reproduction 3D de pièces pour véhicules de collection. Cet acteur étend ses services aux modèles plus récents. Au besoin, il renforce ses pièces avec des filaments contenant de la fibre de carbone ou de verre, pour renforcer la résistance du polyamide sur les parties fortement sollicitées. Mais encore faut-il s'assurer que la résistance de ces impressions 3D corresponde aux normes constructeurs…

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C'est là qu'intervient le Technocentre. Dans ses laboratoires, les pièces refabriquées sont testées en compression ou en vibration (pendant 16 heures) pour s'assurer de leur solidité. Elles sont ensuite certifiées si elles passent les tests. Leurs plans sont ensuite conservés par Gryp. Tandis que ce partenariat permet aussi au fabricant d'être alerté sur ces types de pièces susceptibles de casser (lors des crash-tests) tout en représentant un volume conséquent... Autant de leviers pour améliorer le taux de réparation des carrosseries.

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Face à l'inflation, Midas mensualise l'entretien

Présent cette semaine à Franchise Expo Paris, Midas souhaite renforcer son réseau. Composée de 365 centres, dont 15 en propre, l'enseigne du groupe Mobivia dépend grandement de nouveaux investisseurs pour poursuivre son développement. Après avoir ouvert une douzaine de sites supplémentaires en 2022, le réparateur rapide ambitionne de confirmer cette dynamique.

"On surfe toujours sur l'après-Covid avec beaucoup de candidats qui veulent changer de voie et qui s'intéressent à la franchise, confirme Sébastien Etienne, directeur du développement France. Franchise Expo s'avère incontournable pour rester en connexion avec cet univers-là et rencontrer de futurs adhérents". Et si le contexte complexifie la concrétisation des projets, Midas réaffirme son objectif d'atteindre les 450 implantations à horizon 2025.

Distribution et pneumatique en option

Autre sujet, autre cible, avec le lancement d'une nouvelle offre baptisée "LE Contrat Midas". Pour répondre à l'inflation, soutenir ses clients et en séduire de nouveaux, l'enseigne déploie son premier contrat d'entretien. Deux formules à 15 000 et 25 000 km par an sur trois ans sont proposées pour des tarifs mensuels allant de 36 à 72 euros. Un prix qui intègre les prestations de révision, climatisation, freinage, balais d'essuie-glace et éclairage. Distribution et pneumatique peuvent être intégrés en option.

"La crise économique nous a vraiment encouragés à créer une offre sécurisante pour le budget des automobilistes", note Ludovic Dugabelle, directeur marketing France. Le responsable juge aussi que ce contrat constitue "un levier de fidélisation important puisqu'en trois ans, la confiance s'installe forcément". Et de prédire qu'il s'agit là "de l'offre phare de notre réseau pour les prochains mois".

Le spectre des ZFE

Si le sujet cristallise la tension de nombreux automobilistes et mobilise le débat public, la question des zones à faibles émissions (ZFE) est rarement rattachée aux problématiques économiques. Or, dans les centres-villes, de nombreux commerçants craignent d'être lourdement impactés par de telles mesures. Chez Midas, et dans l'ensemble du groupe Mobivia, on prend très au sérieux cette problématique. Au regard des projets de ZFE prévus pour les années à venir, 40 % du réseau pourrait être touché par cette mesure.

Mobivia, associé à d'autres acteurs, a créé un comité de travail pour tenter de trouver des solutions. Une adaptation des ZFE aux contraintes des représentants du secteur automobile peut-elle voir le jour ? C'est en tout cas l'espoir du groupe nordiste. La mise en place de laissez-passer est une idée, parmi d'autres, pour contourner le problème.