PPG adapte sa peinture aux Adas

L'application d'une peinture traditionnelle à une pièce de carrosserie comprenant un capteur radar – habituellement sur les pare-chocs – peut perturber ses transmissions de signaux. Les panneaux repeints peuvent ainsi induire en erreur les systèmes intelligents d'aide à la conduite, avec risques d'accidents à la clef. Aussi, PPG France a formulé 50 nouvelles teintes spécialement pour la réparation de ce type d'éléments.

Chaque teinte des marques du groupe posant un problème a été repensée. Ce travail de recherche et de développement du fabricant de peinture a été facilité par sa collaboration avec les constructeurs automobiles en première monte. Il rend désormais compatibles des couleurs spéciales associées aux peintures à effet métal avec les Adas. Celles-ci comprennent habituellement des pigments en flocons d'aluminium pouvant brouiller les ondes radar. A contrario, les nouvelles "formules radar" maintiennent une part de transmission radar supérieure au seuil exigé par les constructeurs.

85 % de véhicules équipés en 2025

Ces nouveautés sont déclinées dans les trois marques du fabriquant : PPG, Max Meyer et Nexa Autocolor. Elles répondent aux besoins de teinte métallisée habillant environ un quart des nouveaux véhicules de tourisme et utilitaires commercialisés. Parallèlement, si 65 % des VP et VUL neufs étaient équipé d'au moins un système Adas en 2020, cette proportion devrait atteindre 85 % à l'horizon 2025.

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Leur réparation dans les règles de l'art, en tenant compte des progrès technologique, intéresse donc particulièrement les assureurs. Or, le fabricant de peinture entretient précisément des accords avec d'importants groupes assurances. Il annonce donc son intention de les sensibiliser à cette problématique. Dans les prochaines semaines, il leur communiquera les informations techniques de ces nouveaux produits, en attirant leur attention sur les détails de la réparation des teintes spéciales des robes des véhicules dotés d'Adas.

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Ce garage ukrainien transforme des SUV en véhicules de combat

Baromètre Allogarage : un taux de satisfaction téléphonique stable

La tendance est à la stabilité. Comme régulièrement, Allogarage a dévoilé un nouveau baromètre de la satisfaction téléphonique pour les garages automobiles, en s'appuyant sur 4 825 avis d’automobilistes entre le 1er septembre et le 31 décembre 2022. 64 % des sondés ont indiqué être satisfaits de la qualité de l’accueil téléphonique des garages français (28 % d'avis négatifs). A titre de comparaison, c'est 4 points de moins que lors des 4 premiers mois de l'année, mais 1 point de plus que pour la période mai-août 2022.

La moyenne nationale est fortement abaissée par l'Île-de-France (58 % de taux de satisfaction) et, plus surprenant compte tenu de ses précédents résultats, la Normandie (57 %). En revanche, les régions Corse, Bretagne, Grand Est et Centre-Val de Loire affichent toutes un taux de satisfaction téléphonique supérieur à 70 %.

Personne au-dessus des 80 %

On peut noter un fait par rapport à nombre de derniers baromètres : aucune enseigne ne franchit la barre des 80 % de taux de satisfaction. De manière générale, le taux moyen des centres autos plafonne à 54 %, alors que celui des MRA s'élève à 67 %. Les réseaux constructeurs se situent toujours entre les deux, à 62 %.

Avec un taux de satisfaction de 79 % (+19 points vs période précédente), Ford est en tête des réseaux constructeurs, devant Hyundai (75 %). Même taux pour Club Auto Conseil, qui retrouve sa place de début d'année en tête des MRA, après un faible 62 % lors de la précédente période. Pour les centres autos, Point S et Euromaster, qui ont chacun occupé la première place lors des deux premiers quadrimestres, s'y placent cette fois-ci ex-aequo, les deux affichant un taux de 68 %. Enfin, Axial se place en tête des réseaux de carrossiers (72 %).

Alliance Automotive filialise Paris Pontoise Poids Lourds

Alliance Automotive Group se renforce sur le marché de l'après-vente poids lourd avec l'acquisition de la société Paris Pontoise Poids Lourds (PPPL). Adhérent historique du réseau G-Truck et agent MAN Truck & Bus, le distributeur fondé en 1964 compte aujourd’hui 50 collaborateurs et affiche un chiffre d’affaires annuel de 10 millions d’euros.

Ses activités reposent sur deux points de vente situés dans le Val d’Oise. A Herblay-sur-Seine, le grossiste dispose d'un site spécialisé dans la mécanique (vente de pièces OE, équipementiers et adaptables ; d'outillages et consommables ; d'équipements de garage et d'EPI), et les contrôles périodiques (préparation et passage aux mines, banc de freinage, station climatisation, dépannage & remorquage, station tachygraphe).

PPPL possède une deuxième implantation à Pierrelaye, où ont été regroupées ses activités de carrosserie. Ce bâtiment dispose d'une cabine de peinture de 30 m de long, d'un banc de redressage, d'une cabine de sablage, ou encore d'une station de lavage. Le site propose aussi à la vente des pièces de rechange pour remorques et semi-remorques.

"Nous nous réjouissons de l’arrivée de Paris Pontoise Poids Lourds et de ses 50 collaborateurs expérimentés au sein d’AAG. C’est un acteur incontournable du paysage de l’aftermarket francilien, reconnu pour son expertise et sa qualité de services et dont le maillage est en complémentarité parfaite avec nos agences MP Truck Todd de Fosses et de Ris Orangis. Cette acquisition va nous permettre d’une part de renforcer notre offre auprès des grands comptes et d’autre part de déployer de façon plus massive nos ateliers de réparation Top Truck en Ile de France", s'est félicité Thierry Dufour, directeur des opérations d'AAG France.

Mister-Auto propulse son offre Pro en Europe

Et 5 qui font 8. Allemagne, Autriche, Italie, Belgique et Pays-Bas : voilà les 5 pays dans lesquels Mister-Auto étend son offre Pro. Lancée en France en 2016, elle avait été ensuite déployée Suisse et en Espagne en 2020. Le succès rencontré par ce service depuis plus de deux ans a poussé le pure player de Stellantis à poursuivre son développement international.

Livraison 24h, retours gratuits et paiement différé

Dans ces 5 pays, Mister-Auto compte déjà de nombreux clients professionnels. Ceux-ci peuvent désormais transformer leur compte existant sur la plateforme en compte Pro, ou en créer un en ligne, en fournissant les informations demandées (activité, numéro de TVA intracommunautaire, raison sociale, preuve d’enregistrement de leur société).

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Outre la remise de 15 % d'offre de bienvenue (à partir de 150 € d'achats), ils auront accès à divers avantages : la livraison 24h à partir de 149 € d’achats, les retours gratuits sous 100 jours, le paiement différé à 30 jours, un service client dédié, le traitement prioritaire des commandes, des remises et opérations commerciales. A noter que le paiement se fait hors taxes sur le site, la TVA étant réglée ensuite selon les règles en vigueur dans chaque pays.

Objectif 20 % en France

"Forts du succès que rencontre notre offre Pro en France, particulièrement depuis son renforcement cet été, il est naturel de la généraliser sur cinq marché supplémentaires, commente Loïc Brasset, directeur général de Mister-Auto. Les premiers retours sont très positifs : nous constatons un réel intérêt des professionnels pour notre offre dédiée qui complète parfaitement celles de leurs distributeurs de proximité. Avec Mister-Auto, ils bénéficient d’une offre riche d’1,5 million de références disponibles à des prix compétitifs et d’une livraison efficace en J+1."

Mister-Auto a pour objectif de devenir le site de référence pour les professionnels de la rechange en Europe. En France, le pure player ambitionne déjà de réaliser 20 % de son chiffre d’affaires avec les professionnels d’ici 3 ans.

Le groupe Ragues s'installe au Mans

Le groupe Ragues poursuit son expansion régionale avec l'ouverture, depuis le 2 janvier 2023, d'un nouveau point de vente au Mans. Après la Normandie et la Bretagne, le distributeur Groupauto prend donc pied dans les Pays de la Loire. C’est le douzième magasin créé par le groupe depuis sa naissance.

Ce site d'une superficie d'environ 1 200 m² s'articulant autour de plusieurs espaces (accueil, peinture, showroom, bureau et stockage). Il propose un large catalogue, dont des pièces mécaniques, techniques, de réemploi, des équipements d'atelier et de l'outillage à main.

Piloté par Franck Maubuisson (ex-dirigeant de la plateforme Le Hello), le point de vente pourra s'appuyer pour son approvisionnement sur la dernière plateforme déployée par le groupe Ragues, Pavi Ouest, inaugurée en 2021.

La FFC a traité 121 500 sinistres avec Tribu en 2022

Le succès de la cession de créance pour gérer les sinistres hors agrément se confirme d'année en année. En 2022, la plateforme de gestion dédiée (baptisée Tribu) de la FFC Mobilité aura permis de traiter 121 500 dossiers. Une progression impressionnante pour cette solution qui ne traitait que 2 000 dossiers en 2016, 8 000 en 2018 et 15 000 en 2020 – soit presque huit fois moins qu'aujourd'hui !

Grâce à cet outil, les clients des membres du syndicat n'ont plus à avancer de frais de remise en état lorsqu'ils s'adressent à un réparateur non agréé par leur assurance. Ils confient au professionnel la démarche pour se faire payer directement auprès de l'assureur. Le professionnel peut ainsi appliquer son tarif public, sans ristourne.

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Tribu attire de nouveaux adhérents

Pour faciliter cette démarche, la FFC Mobilité – qui revendique la paternité de la cession de créance en 2000 – avait amélioré son outil informatique Tribu en 2020, l'adaptant notamment aux spécialistes du vitrage. Cette solution simplifie les démarches fastidieuses pour obtenir le règlement de sa facture. Ergonomique, l'outil réduit les risques d'erreur et accélère la gestion du dossier à partir d'une tablette.

De plus, le syndicat professionnel accompagne les réparateurs en cas de litige avec leurs créanciers. D'ailleurs, les quelques assureurs refusant les cessions de créance – dispositif définitivement reconnu par la loi DDADUE de 2020 (après un long combats des syndicats FFC, FNA et Mobilians) – se cassent régulièrement les dents devant les tribunaux.

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Depuis, Tribu a permis à la FFC d'attirer de nombreux nouveaux adhérents. Groupe de concessionnaires (Gueudet, PSA Aftermarket, DBF, Stellantis, etc.), réseaux de réparateurs (Axial, Motrio, Point S…) et de réparateurs de vitrage (Auto Glass, Euro Pare-brise, OuiGlass…) ont rejoint ses rangs ces dernières années.

Cependant, le succès grandissant de cet outil favorisant le libre choix du réparateur par l'assuré ne doit pas cacher que l'assureur reste encore largement le principal prescripteur des professionnels de la réparation.

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Fabrice Godefroy (IDLP) : "Nous sommes aussi touchés par l'inflation"

C'est l'heure du premier bilan chez IDLP. Au terme d'une année 2022 marquée par les pénuries de certains produits et les hausses tarifaires, le distributeur francilien se dit satisfait par cet exercice au cours duquel il a enregistré une croissance à "deux chiffres" (en 2021, son chiffre d'affaires avait dépassé les 200 millions d'euros).

Toutes les sociétés du groupe sont en progression, ayant pleinement profité d'un contexte favorable selon Fabrice Godefroy, directeur général d'IDLP : "Nous profitons des difficultés du marché VN, au ralenti depuis 2019. Plus les immatriculations VN reculent, plus le parc automobile vieillit et plus il s'entretient. Ce qui a des répercussions positives sur le marché de la rechange indépendante, qui intervient plutôt sur les véhicules âgés de 7 ans et plus".

Autre élément qui a tiré les ventes du distributeur : l'allongement des délais d'approvisionnement et la dégradation des taux de service chez certains équipementiers. Fidèle à sa stratégie, IDLP a stocké encore plus largement et profondément (jusqu'à 6 mois de stock pour certaines familles de produits), ce qui lui a permis de dépanner de nombreux acteurs de la filière tout au long de l'année. "Nous enregistrons de fortes hausses chez les concessionnaires et les clients hors réseaux", constate Fabrice Godefroy.

L'inflation menace l'activité des ateliers

En dépit de ces résultats flatteurs, le dirigeant reste prudent, se disant préoccupé par les conséquences à moyen et long termes de l'inflation. L'an dernier, ce dernier a observé une augmentation moyenne de 12 % de ses prix sur ses principaux produits et fournisseurs, dont des croissances très fortes pour les gammes freinage et liquides / lubrifiants.

Pour 2023, Fabrice Godefroy redoute de nouvelles revalorisations tarifaires qui pourraient être plus importantes que l'an passé. "Les équipementiers ont subi l'inflation des matières premières et la flambée des coûts de l'énergie. Il y a une inertie dans ces augmentations, ce qui signifie que l'analyse des bilans devrait les inciter à réactualiser leurs grilles tarifaires en 2023…".

Si le directeur général d'IDLP reconnaît que ces augmentations tarifaires peuvent présenter de l'intérêt pour les plateformes avec d'importants stocks (dont la valeur augmente mécaniquement), il redoute qu'elles finissent par freiner l'activité des ateliers. "Les coûts d'entretien vont augmenter et ça risque de ne plus passer auprès d'automobilistes déjà confrontés à de fortes hausses : carburant, malus sur les VN, péages, etc. Ce sont les premiers touchés, ça va coincer à un moment".

Pour faire face à ces difficultés, le distributeur francilien entend actionner le levier des actions promotionnelles et ainsi aider les garages à rester attractifs. Le groupe a également adapté sa politique de sourcing : s'il privilégiait essentiellement jusqu'ici les marque premium, l'opérateur noue de plus en plus d'accords avec les fournisseurs de second rang. "Nous nous tournons plus facilement vers ces équipementiers avec des gammes équivalentes", confirme Fabrice Godefroy, qui constate aussi une croissance de la demande pour l'échange standard (turbocompresseurs, alternateurs-démarreurs, etc.).

Une nouvelle flambée des prix à la pompe ?

Au-delà des revalorisations tarifaires de ses fournisseurs, IDLP reste également très attentif aux hausses des prix de l'énergie. S'il se dit peu impacté par les augmentations du coût de l'électricité et du gaz, le distributeur se montre plus attentif au prix du carburant… "Notre service de livraison a coûté plus cher en 2022 et a impacté nos marges. Le quatre fois par jour dans certains secteurs devient vraiment difficile…", souligne Fabrice Godefroy.

L'an dernier, lorsque le prix du litre gasoil a dépassé les 2 euros, ce dernier s'est interrogé sur la nécessité de maintenir la totalité de ses tournées quotidiennes, envisageant alors de réduire la voilure. "Les ristournes du gouvernement sont tombées au bon moment et nous avons maintenu nos livraisons. Mais avec la fin de ce dispositif, nous pourrions remettre ce sujet sur la table."

Et peut-être plus vite que prévu : l'aide exceptionnelle accordée par le gouvernement pour l'achat de carburants, mise en place en avril 2022, est officiellement terminée depuis le 1er janvier 2023. Idem pour la ristourne supplémentaire de 10 centimes instaurée dans les stations TotalEnergies. Conséquence, les prix à la pompe s’envolent à nouveau et dépassent déjà dans certaines stations la barre symbolique des 2 € le litre...

Autobacs bloque ses prix pour contrer l'inflation

En ce début d'année 2023, Autobacs s'efforce de protéger le budget de ses clients, touchés par l'inflation. L'enseigne annonce ainsi bloquer le prix de 100 produits du quotidien jusqu'au 28 février prochain. On y retrouve ainsi un gilet réfléchissant à moins de 3 euros, des outils et des produits d’entretien à moins de 10 euros, ou encore des balais d’essuie-glace à 16,95 euros.

Des produits spécial hiver concernés

Des pièces spécifiques aux conditions hivernales sont aussi concernées, comme un gratte givre à moins de 3 euros et un booster démarreur ou des câbles de démarrage à moins de 60 euros. Autobacs a également figé le prix de produits plus volumineux, comme les trottinettes électriques, disponibles à partir de 385,95 euros. L'enseigne a créé une page dédiée à tous les prix bloqués sur son site.

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Enfin, Autobacs n'a pas seulement bloqué des prix de ventes, mais a également baissé le prix d'une prestation. Le montage et équilibrage des pneumatiques acheté dans un centre du réseau, peu importe la marque, passe de 17,45 euros à 8,99 euros.

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Avec Refresh, Renault promet une voiture nouvelle, sans nouvelle voiture

"Ne changez pas votre voiture, gardez la plus longtemps" : c'est le discours désormais tenu par Renault à ses clients possesseurs d'un véhicule de moins de 15 ans. Pour préserver le pouvoir d'achat des automobilistes, le constructeur lance aujourd'hui Refresh, une nouvelle grille de forfaits de réparation et de maintenance.

Disponible dans le réseau participant, cette offre se décline en cinq forfaits graduels – de 299 € à 1499 € – comprenant plusieurs prestations de mécanique et de carrosserie. Selon la marque au losange, ces prestations ont été développées avec le partenariat de Castrol et Goodyear, ainsi que le support de la Refactory de Flins afin de proposer aux automobilistes une "alternative au renouvellement de leur véhicule". Les conditions tarifaires de Refresh ont, en outre, été adaptées aux spécifications du parc ancien, permettant ainsi au réseau de mieux fidéliser ses clients à l'atelier.

Précisons néanmoins que les opérations nécessitant un redressage et/ou débosselage et/ou un remplacement d’une pièce n'ont pas été intégrées à ces forfaits. En outre, les prestations carrosserie sont limitées à une réparation peinture de deux avaries (taille inférieur à 5,5 cm et de "profondeur légère") pour une durée de 2h30 maximum (dont un temps de préparation de 2h). Ces prestations peinture ne sont d'ailleurs pas disponibles pour les teins jaune Sirius, couleurs mates, bleu Céladon, orange Valencia, rouge Flamme (et teintes équivalentes autres marques).

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Point S ouvre ses premiers sites au Brésil

Un an après avoir annoncé son rapprochement avec le groupe brésilien ATO, Point S annonce l'ouverture de ses premiers garages au pays des Cariocas. Deux sites pilotes ont effectivement été inaugurés à Recife, au nord-est du pays, et à Vitoria, au nord de Rio de Janeiro.

La première implantation, d'une superficie de 1 100 m² et comptant six baies, est gérée par ADSTA dont les activités s'étendent à plusieurs secteurs (concession automobiles, transport, logistique, pneumatiques, assurances et industrie alimentaire). La seconde, entre les mains du groupe Orletti – spécialisé dans la distribution automobile, de poids lourds, de carburant et le transport urbain – s'étend sur 900 m² et bénéficie de cinq baies.

"L’ouverture de point de vente pilote est toujours une étape importante dans le développement de notre enseigne à l’international. Ces sites servent de référence pour nos futurs franchisés en termes de branding, d’agencement et de qualité de service. Il est donc crucial que nous fassions bien les choses", indique Christophe Rollet, directeur général de Point S.

Point S vise les 200 centres

Pour l'enseigne de pneumaticiens, cette phase de lancement est d'autant plus importante que le Brésil présente un potentiel de développement important. Son partenaire, ATO, s'est notamment engagé à investir 175 millions de réals brésiliens (soit 35 millions d’euros) pour atteindre un maillage de quelque 200 points de vente Point S à travers le pays.

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"Nous sommes très motivés par l’arrivée de Point S à Recife. Le marché a bien accueilli les offres de l’enseigne et nous constatons déjà une augmentation de clients qui cherchent à en savoir plus sur les prestations, les produits et services, note Bruno Tude de Melo, vice-président d'ADTSA. La force d’une marque comme Point S associée à la crédibilité de notre groupe, nous permet de véhiculer auprès des consommateurs une image de confiance et de professionnalisme, ce dont manquait notre marché jusqu’à présent".

Beissbarth racheté par Stertil

Beissbarth sauvé des eaux ! Après un exercice 2022 délicat, au cours duquel le fabricant a demandé l’ouverture d'une procédure d'insolvabilité, le groupe allemand vient d'être racheté par Stertil, filiale de Citadel Enterprises. C'est donc un nouveau chapitre qui s'ouvre pour la marque allemande d'appareils de mesure (bancs de freinage, outils de calibration d'Adas, etc.) sous l'égide de l'entreprise néerlandaise.

Grâce à cette acquisition, Stertil renforce son portefeuille de produits, conformément à sa stratégie de développement visant à offrir des solutions complètes pour la maintenance, l'entretien et la réparation de véhicules. Cet objectif avait d'ailleurs conduit le groupe batave à racheter, en février 2022, le fabricant de ponts élévateurs allemand Nussbaum.

Stertil précise que ses trois marques (Stertil-Koni, Nussbaum et Beissbarth) se spécialiseront dans leur propre segment et continueront à opérer comme des sociétés indépendantes avec leurs propres canaux de distribution, "tout en apportant une contribution complémentaire à une approche globale".

"Nous sommes heureux et fiers d'accueillir Beissbarth, s'est félicité Bennie Stapensea, PDG de Stertil. Cette entreprise historique, avec plus de 120 ans d'expérience, représente un atout innovant et stratégique au groupe Stertil. En plus de Nussbaum et Stertil-Koni, Beissbarth nous permettra d'élargir nos positions dans l'industrie et d'offrir des solutions complètes de produits de haute qualité. […] Je suis heureux d'annoncer que Frank Scherer prendra la responsabilité de toutes les entreprises allemandes du secteur automobile - Nussbaum et Beissbarth."

Base : un passage à oublier pour Beissbarth

Rappelons que Beissbarth avait été cédée en 2018 par Bosch au fonds Stargate Capital (propriétaire du groupe Base). Ces dernières années, le fabricant a dû faire face à d'importantes difficultés en raison de la crise sanitaire et de ses conséquences économiques. La guerre en Ukraine a accéléré la dégradation de la situation financière du groupe.

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De son côté, le groupe Stertil, dont le siège est à Kootstertille, aux Pays-Bas, est présent dans de nombreux marchés internationaux avec ses marques Stertil-Koni, Nussbaum, Stertil Dock Products et Stokvis Service. L'opérateur commercialise ses produits via un réseau de plus de 100 distributeurs exclusifs dans le monde.

Liqui Moly sponsorise le Mondial de handball 2023

Le Mondial de handball masculin 2023 arborera les couleurs de Liqui Moly pour la troisième fois consécutive depuis 2019. Ce championnat sera organisé du 11 au 29 janvier prochain, dans les gymnases suédois et polonais. Rappelons que les éditions précédentes de cette compétition bisannuelle s'étaient déroulées en Egypte, puis en Allemagne et au Danemark.

"Cette discipline sportive compte des adeptes dans le monde. Le championnat du Monde attire partout les fans devant les téléviseurs et les écrans. C’est pourquoi nous nous engageons à nouveau en 2023", déclare Günter Hiermaier, directeur général de l'entreprise. Cette exposition médiatique devrait permettre d'améliorer la notoriété de sa marque et augmenter ses ventes.

Maintenir sa visibilité

Parallèlement, l'industriel s'affiche également dans le championnat de moto MotoGP ainsi qu’en Formule 1. Mais son implication dans un sport en salle lui permet à la fois de maintenir sa visibilité dans les événements sportifs, tout en s'adressant à d'autres publics que les adeptes de sports mécaniques.

Ces raisons poussent également Liqui Moly à s'impliquer dans les compétitions nationales. Ainsi, la marque a donné son nom au championnat allemand masculin de handball (Liqui Moly bundesliga). En France, le fabricant sponsorise aussi la division 1 (Liqui Moly Starligue) depuis 2021 pour soutenir sa filiale française.

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Plateformes : une croissance en trompe-l'œil

"Le marché est encore en phase de rémission." Directeur général d'ACR Group (Parts Holding Europe), Nicolas Bencteux a le sens de la formule, et celle-ci résume finalement assez bien la situation. Il y a un an, dans notre précédent panorama des plateformes de distribution de pièces détachées, il était beaucoup question des difficultés du secteur de la rechange.

Au carrefour de multiples soucis, celui-ci faisait alors face à un manque de matières premières (synonyme d'un manque de pièces), à la dérégulation du fret mondial (démultipliant les coûts de transport) et à des difficultés d'approvisionnement (obligeant à trouver de nouveaux référencements). Le constat était d'autant plus amer pour tous les acteurs de l'après-vente que le marché automobile, lui, se portait bien, avec une demande encore en phase de reprise post-Covid plutôt soutenue.

Un an plus tard, tout a changé, mais rien n'a réellement changé. Pourquoi cet oxymore ? Parce que les problématiques relevées en 2021 sont toutes plus ou moins rentrées dans l'ordre, mais que d'autres ont fait leur apparition, une crise chassant l'autre. La question si cruciale des approvisionnements, par exemple, s'est assez nettement améliorée depuis douze mois.

"Ça reste un sujet, mais qui est très variable d'une famille à une autre", note Jean-Christophe Barthelet, directeur général d'Exadis. "C'est toujours compliqué avec certains fournisseurs", poursuit Pierre Rague, directeur général de Pavi Ouest et du groupe éponyme. Serge Falco, patron d'AFP, juge quant à lui que "les bons élèves d'hier sont encore de bons élèves aujourd'hui, et les mauvais sont encore plus mauvais !"

Les taux de service rentrent dans l'ordre

Si la donne a aussi changé, c'est parce que la plupart des plateformes ont su s'adapter. De nombreux acteurs du marché sont ainsi devenus des adeptes du surstockage. Stratégie onéreuse, mais qui permet de compenser les aléas de livraisons également mieux anticipées (4, 5 ou 6 mois à l'avance) et parfois plus massives qu'auparavant. Chemin faisant, les taux de service sont peu ou prou revenus aux meilleurs standards, plusieurs acteurs s'accordant sur 95 ou 96 % de disponibilité, contre 97 ou 98 % en temps normal.

Autre élément, positif de prime abord, le renchérissement des matières premières a logiquement engendré un boom des prix des pièces détachées. Plus chères à acheter, celles-ci sont également plus chères à vendre, ce qui booste le chiffre d'affaires des plateformes. Rares sont les sociétés à présenter des bilans négatifs. De quoi ravir les experts-comptables, mais moins les chefs d'entreprise.

Désormais détenu par Emil Frey France, le groupe Barrault va pouvoir concrétiser le projet de modernisation de sa plateforme de Niort.

Désormais détenu par Emil Frey France, le groupe Barrault va pouvoir concrétiser le projet de modernisation de sa plateforme de Niort.

Déjà parce que cette hausse quasi généralisée est uniquement mécanique. Tout bon patron aimerait s'enorgueillir d'avoir enregistré une croissance à deux chiffres grâce aux efforts de ses équipes… Dans le cas présent, cette hausse du prix des pièces est aussi à double tranchant. Certes, elle améliore les bilans, mais elle complexifie la politique commerciale.

L'inflation des pièces complexifie la donne

À la question : "Répercutez-vous ces augmentations tarifaires et si oui, de quelles manières ?", les réponses varient. Certains (rares) s'y refusent. D'autres s'y plient. Entre les deux, demeure une zone grise. "Nous, on fait le choix de répercuter, mais pas en totalité, précise Claudie Cahart, à la tête d'ID Rechange. On rogne sur les marges de nos plateformes."

"C'est un sujet très délicat à gérer, estime Philippe Caseau, son homologue chez Cap VI. On est confrontés à des hausses tarifaires, mais surtout à une forte instabilité tarifaire. On subit plus vite que ce qu'on peut relayer au marché." Et Nicolas Bencteux d'étayer : "En réalité, c'est bien là toute la difficulté. On subit des vagues fortes, très aléatoires, avec des explications qui ne sont pas toujours rationnelles."

Pour donner un ordre d'idées, ces inflations varient de 5 % à 25 % selon les familles de produits – freinage, embrayage, distribution et filtration étant les plus touchés. C'est d'autant plus problématique que les clients, en majorité compréhensifs et au fait de la situation, n'en demeurent pas moins en attente de solutions. "Nos clients comprennent ce contexte, mais ils sont comme nous tous. Ils surveillent leurs dépenses", ajoute Philippe Caseau.

"Ils attendent des solutions de la part de leur plateforme et c'est à nous de proposer des positionnements différents avec des gammes plus courtes en termes de taux de couverture et des positionnements prix plus attractifs, sans compromis sur la qualité", expose Jean-Christophe Barthelet. "La clé, c'est de trouver la pièce, note Jean-Luc Picard, à la tête de la plateforme Est Entrepôt. Nous, on achète partout et ça, on le doit à notre indépendance, c'est ce qui nous aide à avoir cette liberté." Raison aussi pour laquelle la plupart des stocks présentés dans notre étude ont augmenté depuis un an.

Des entrepôts chers à alimenter

In fine, tout ce micmac s'apparente plus à un casse-tête qu'à une opportunité. Personne n'est dupe. D'autant que d'autres problématiques pointent le bout de leur nez. 2022 est une année difficile à décrypter avec une appétence pour les montagnes russes, ou les yoyos, selon les goûts et les passions…

Si le premier semestre s'est avéré globalement dynamique, le second a vu s'enchaîner des mois satisfaisants et d'autres décevants, sans réelle logique. La preuve que le marché automobile, dans son ensemble, reste en souffrance. En parallèle, comme toute la société française, le monde de la rechange est touché par d'autres inflations, à commencer par celle de l'énergie. On l'oublierait presque, mais faire fonctionner des entrepôts mesurant plusieurs milliers voire plusieurs dizaines de milliers de mètres carrés coûte cher, très cher.

Plus que le chauffage, c'est surtout l'éclairage, la mécanisation et la recharge des équipements électriques des sites qui s'avèrent particulièrement dispendieux. "Ce qui n'était pas un sujet jusqu'à présent l'est devenu depuis six mois", déplore Nicolas Bencteux. Son confrère de chez Exadis précise qu'à date, "l'inflation sur les produits a été, jusqu'à ce jour, plus forte que celle sur les charges d'exploitation", mais la différence tend à se réduire et l'inquiétude grandit.

Le président de la République, Emmanuel Macron, a confirmé en octobre dernier que les entreprises seraient soutenues pour faire face à la hausse des prix de l'énergie grâce à des mesures, variables en fonction de leur taille, avec une limitation des tarifs de l'électricité et du gaz pour les TPE, et un mécanisme d'amortissement pour les PME.

Alliance Automotive attend First

Malgré ces incertitudes, le marché de la pièce détachée demeure dynamique et ses représentants prouvent, par leurs actes, leurs investissements et leur actualité récente, qu'ils restent pleinement convaincus de sa pertinence. Du côté des leaders, le statu quo prévaut. Provisoirement car, que ce soit chez Alliance Automotive ou chez Parts Holding Europe, une profonde réflexion est enclenchée.

Dans le groupe détenu par GPC, cela se concrétisa en 2023 (a priori en milieu d'année) par l'ouverture d'une nouvelle plateforme en région parisienne. Amené à être le nouveau vaisseau amiral d'Alliance, l'entrepôt First, c'est son nom, prendra ses quartiers à Saint-Fargeau-Ponthierry (77) et regroupera les stocks de l'actuelle plateforme de Sainte-Geneviève-des-Bois (94) et de celle de Saint-Amand Service, à Villebon-sur-Yvette (91). Au total, le site rassemblera 200 000 références sur plusieurs milliers de mètres carrés.

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PHE, lui, dispose déjà d'un outil de ce type avec Logisteo, ce qui ne l'empêche pas de phosphorer. Depuis plusieurs années, le groupe entend perfectionner sa plateforme nationale et optimiser son fonctionnement. Pour gagner de la place, choix a été fait de réorganiser certaines cellules avec des allées plus étroites et le recours à de nouveaux chariots. Face à la flambée du cours du carton, un travail a été engagé pour basculer, avec certains gros clients, sur des bacs consignés.

Logisteo se modernise, Distrigo s'étoffe

Pour gagner du temps et améliorer la productivité, Logisteo va progressivement muter pour, à terme, gérer uniquement des produits mécanisables. Toutes les références gros volumes destinées aux garages ont été déménagées sur le site de Lieusaint. Reste la question de la réception, que PHE aimerait entièrement ou partiellement automatisée, mais trouver des réponses probantes demande encore du temps. Toujours dans la galaxie PHE, chez ACR, maintenant que l'intégration des opérations logistiques de Doyen Auto est terminée, la prochaine étape sera marquée par le déploiement d'un nouveau WMS sur tous les sites. Une initiative loin d'être anodine, qui contribuera à fluidifier la gestion des stocks de tous les entrepôts.

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Autre acteur clé du marché tricolore, Distrigo s'est lui aussi montré actif ces derniers mois. Dans l'Hexagone, le réseau comprend 38 plaques, désormais soutenues par deux niveaux annexes représentés par Distrigo Market – amené à atteindre 150 implantations en 2023 – et Distrigo Relay qui compte une quinzaine de sites. Dans le contexte perturbé du moment, tout l'écosystème Distrigo a également vu sa palette d'outils s'étoffer. Tous les sites peuvent ainsi s'appuyer sur la solution Power Supply qui permet à chaque plaque d'identifier plus facilement des alternatives : dépannage inter-gammes, approvisionnement croisé à l'international, jusqu'à des partenariats spécifiques avec des distributeurs indépendants.

Alternative Autoparts et GPI, flux inversés

Derrière les trois mastodontes de la rechange, les outsiders restent aussi nombreux qu'entreprenants et la bataille pour être "le meilleur des autres" bat son plein. Juste avant Equip Auto, Alternative Autoparts s'est illustré en réalisant assurément l'un des gros coups de l'année 2022. Le groupement, dont les opérations sont désormais dirigées par Marie-Jo Faivre, a en effet convaincu Distri Cash d'intégrer ses rangs.

Ce sont les 6 plateformes de sa filiale dédiée à la pièce détachée, DCA Plateforme, qui quittent GPI et rejoignent Alternative Autoparts, qui compte maintenant 19 entrepôts logistiques. Cet accord prévoit en outre le soutien de Distri Cash aux adhérents du groupement sur la partie pneumatique, activité de plus en plus importante dans les plateformes. Le bonheur des uns ne fait pas forcément le malheur des autres.

Exemple de GPI, justement, qui ne s'étonne pas d'avoir été délesté de 6 plateformes. "On sentait que ça pouvait arriver, nous expliquait en octobre Olivier Maretti, cogérant avec Éric Viot de CDAL et président de GPI. Que ce soit de notre côté ou du côté des autres membres du groupement, on a assez d'expérience pour se rendre compte des choses. Quand depuis six mois, vous n'avez quasiment plus d'échanges avec un collègue…"

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Soutenue par ses fournisseurs, et par ailleurs membres d'Amerigo International, la structure continuera de soutenir les intérêts de ses membres. Elle s'appuie aussi sur d'autres exemples récents pour ne pas s'inquiéter de la suite. "Le nombre ne fait pas forcément la force ni l'attractivité d'un groupement. Apprau a su se réinventer sans PAP, Est Entrepôt n'a jamais été aussi performant que depuis que Jean-Luc Picard a décidé de se mettre en retrait de tout réseau, donc on sait aujourd'hui qu'on peut exister autrement", souligne Olivier Maretti.

Van Heck Interpièces n'en a pas fini

Autre outsider, l'attelage Agra/ Sirius a consolidé ses positions et sa structure depuis un an. Avec l'ouverture de Drop Occitanie, à Toulouse, et l'intégration de PRCO, la plateforme du groupe Tic devenue Drop Aquitaine, à Angoulême, le groupement a bouclé sa couverture nationale. Les court et moyen termes seront marqués par un changement de DMS et de WMS, une accélération, là encore, en pneumatique grâce à des accords noués avec les fabricants Hankook et Kumho ainsi que le distributeur Dipropneu, et une redéfinition des gammes (certaines familles comptant 5 voire 6 cartes…) pour gagner en efficacité.

Après avoir ouvert trois personnes en moins d'un an, Van Heck Interpièces a été l'un des grands animateurs du marché ces derniers mois.

Après avoir ouvert trois personnes en moins d'un an, Van Heck Interpièces a été l'un des grands animateurs du marché ces derniers mois.

Parlons à présent de Van Heck Interpièces qui, lui, n'a pas encore terminé son "tour de France". Longtemps en sommeil dans l'Hexagone, la structure batave s'est implantée à Toulouse fin 2021, en région parisienne au printemps 2022 et à Nantes durant l'été. Situé à proximité des axes routiers et d'un important pôle d'activité, ce dernier site peut couvrir efficacement (H+3) un rayon de 200 km autour de la région nantaise. S'étendant sur une superficie de 3200 m², il dispose d'un stock de 45 000 références. L'appétit vient en mangeant, et comme Van Heck n'est pas rassasié, il y a fort à parier que d'autres développements, notamment dans le Sud-Est, se concrétiseront sous peu.

Chez ID Rechange, l'heure n'est pas aux grandes manœuvres. Il n'empêche, comme ailleurs, on cherche à pousser les murs. Raison pour laquelle la plupart du réseau va faire l'objet de travaux d'agrandissement. Une démarche initiée à Toulouse puis à Carpentras. En parallèle, les outils informatiques vont être uniformisés au premier trimestre 2023.

Les ex-Laurent se portent bien

Stratégie similaire chez Exadis. Depuis son rachat en 2019 par Renault et Mobivia, l'ex-filiale du groupe Laurent s'est remise en ordre de marche. Portée par une croissance de 26 % sur le dernier exercice (le CA 2022 devrait s'élever à 90 millions d'euros), elle a agrandi son site principal de Saint-Priest (69), permettant d'y ajouter la bagatelle de 25 000 références. Un déménagement des sites de Lille et Marseille est également espéré. Enfin, un changement d'ERP est dans les tuyaux.

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Lui aussi autrefois membre de la galaxie Laurent, Cap VI est aujourd'hui soutenu par Bremsen Technik et suit la même trajectoire. Son activité est au plus haut et le déménagement de sa plateforme lilloise, au premier trimestre 2022, a porté cette dynamique. En 2023, l'attention se portera sur une mise à jour du catalogue électronique. Un sujet très important, Philippe Caseau faisant une priorité de l'accès aux pièces.

Au rayon des indépendants de la première heure, revenons sur Apprau. Citée en exemple par certains confrères, la structure a reçu l'an dernier le Prix de la Stratégie lors des Grands Prix de la Rechange organisés par le J2R. Une juste récompense pour un groupement qui a su redéfinir ses priorités et s'adapter pour demeurer cet acteur indéfinissable et pourtant si crucial de la rechange tricolore. À noter qu'à Nantes, l'agrandissement d'Adipa évoqué en 2021 est finalisé depuis septembre. Les flux entrants et sortants de la plateforme sont dissociés grâce à l'aménagement de 1 000 m² en plus, portant à 6 000 m² la surface totale du site.

Barrault et Flauraud, les deux font l'affaire

Pour finir, le cas du groupe Barrault. En pleine lumière ces dernières semaines, le distributeur des Deux-Sèvres a été repris avec la société MGA par Emil Frey France, poids lourd de la distribution automobile et propriétaire de Flauraud. Une bonne affaire pour ce dernier, Barrault comptant 52 magasins pour un CA 2022 espéré à 57 millions d'euros, ainsi que pour le distributeur, qui va profiter de nouveaux moyens.

La modernisation de sa plateforme de Niort (79), en gestation, devrait s'accélérer, tout comme le développement de son maillage. Concentré sur la façade ouest et le quart sud-est, celui-ci devrait logiquement s'agrandir. Si une fusion entre Barrault et Flauraud est exclue par la direction d'Emil Frey France, des synergies entre les deux entités vont progressivement se mettre en place. De quoi soutenir la logistique du premier en Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur.

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Si des incertitudes demeurent, le monde des plateformes continue d'avancer et de se réinventer, pour ne jamais dire non et rester dans le jeu. Le secteur a déjà prouvé sa résilience, ce que les prochains mois devraient encore confirmer. Rendez-vous donc dans un an pour un panorama qui s'annonce aussi riche qu'instructif.

Agra : la convention réseaux 2022 en images

NGK relance son Esports Cup

Début d'année sur les chapeaux de roues pour NGK qui s'apprête à donner le top départ de l'Esports Cup, sa compétition vidéoludique reposant sur le simulateur RaceRoom (à télécharger gratuitement). Accessible sur la plateforme de jeu Steam, l'épreuve s'articule autour de quatre courses qualificatives qui opposeront les participants dans certains des circuits les plus emblématiques du monde.

Les qualifications débuteront à Spa, en Belgique (17 janvier 2023), se poursuivront à Aragon, en Espagne (31 janvier 2023), puis à l’Autodrome de Dubaï, aux Émirats arabes unis (14 février 2023) et enfin à Hungaroring, en Hongrie (28 février 2023). La finale aura lieu le 14 mars 2023 au Nürburgring Nordschleife en Allemagne. Le vainqueur sera récompensé par 2 billets VIP et un hébergement pour une course d’endurance internationale qui aura lieu près de chez lui.

Dans le tournoi 2023, les concurrents auront la possibilité de prendre le volant de trois voitures de course différentes : la Mercedes AMG GT3, Audi R8 ou Porsche 911 GT3. Des modèles prestigieux équipés de bougies NGK. Avant chaque course, les pilotes se verront attribuer une des trois voitures (performance équivalente) qu'ils pourront personnaliser.

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Les courses seront diffusées en anglais via Livestream, en utilisant les canaux NGK Spark Plug et RaceRoom. Les commentaires des quatre premiers événements de course seront diffusés dans un format de flux "in-game". Quant à la grande finale, elle devrait être diffusée en direct. L'équipementier précise que les comptes Twitter, Instagram, Facebook et YouTube de RaceRoom seront utilisées pour la préparation de la course, les résultats, les points forts, les statistiques et les diffusions en direct.

Pour participer à l'Esports Cup, NGK recommande l'utilisation d'une connexion Internet haut débit et d'un équipement SimRacing.

Réparation : les indépendants veulent rééquilibrer les règles de la concurrence

La Commission européenne a préconisé un prolongement de cinq ans du règlement d'exemption par catégorie applicable aux véhicules à moteur (MVBER) – complété par quelques textes directeurs – lorsqu'il arrivera à terme le 31 mai 2023. Adopté en 2010, le texte doit être mis à jour en janvier 2023, faisant ainsi l'objet de nombreux échanges entre les membres de l'UE... Aussi, les partisans de la modification des règles de la concurrence européenne dans la réparation automobile affûtent leurs arguments pour le débat en préparation.

Périls sur les indépendants

Au cœur des enjeux stratégiques figure l'accès aux pièces captives et aux données des véhicules pour assurer leur maintenance et leur réparation. Des domaines que leurs fabricants veulent préserver au maximum – malgré les obligations existantes – pour garder une longueur d'avance sur le marché de l'après-vente. "Les constructeurs automobiles s'assoient sur ces données comme une poule sur des œufs, pour rester les maîtres et les gardiens de l'ensemble du processus de réparation", observe ainsi Sylvia Gotzen, secrétaire générale de la Figiefa (Fédération internationale des distributeurs de pièces de rechange automobiles).

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Tandis que de son côté, Neil Pattemore, directeur technique de l'Independent Automotive Aftermarket Federation du Royaume-Uni (IAAF) explique que "le remplacement des phares sur certains modèles plus récents nécessite un code, ou que les plaquettes de frein ont des codes QR, mais que seuls les concessionnaires de marque y ont accès".

Sur le terrain, de nombreux acteurs de la rechange indépendante pointent du doigt cette situation et appellent donc à une refonte de la réglementation européenne. Au sein du groupe LKQ Europe, Alex Gelbcke, directeur général de Fource, estime ainsi que "le règlement mérite un rafraîchissement en profondeur et si cela n'arrive pas, nous allons tous en souffrir". "Au cours des dix dernières années, les choses ont changé de façon spectaculaire, les règles du jeu ne sont plus les mêmes", ajoute-il.

Les Britanniques à la rescousse face

Malgré ces appels du pied, la Commission européenne reste pourtant ferme sur ses positions. L'un de ses porte-paroles assure "qu'il n'y a pas eu d'évolution importante au cours de la dernière décennie qui justifierait une révision majeure du régime". Il concède toutefois que ce même travail préparatoire a révélé qu'une mise à jour était nécessaire pour tenir compte de l'importance de l'accès aux données des véhicules.

Cette position est évidemment soutenue par l'ACEA (Association des constructeurs européens d'automobiles). Celle-ci enfonce le clou en déclarant que "si la Commission a décidé de ne pas modifier les règles, nous supposons que les plaintes déposées par le marché secondaire indépendant n'étaient pas suffisamment fondées". Et si les groupes Stellantis et Renault restent pour l'instant silencieux sur le sujet, Volkswagen apparaît plus décomplexé. Le constructeur de Wolfsburg affirme ainsi que le règlement actuel "est toujours adapté à son objectif", mais qu'il soutient aussi l'approche de la Commission concernant les lignes directrices supplémentaires qui permettraient l'accès des opérateurs indépendants aux "données générées par les véhicules dans la mesure où ces données sont essentielles pour la réparation et l'entretien"

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Mais de son côté, l'autorité britannique de la concurrence et des marchés (CMA) a proposé des changements au règlement MVBER – le Royaume-Uni n'étant plus membre de l'UE, il peut librement et plus facilement modifier la réglementation de l'UE pour son marché. Aussi, l'institution d'outre-Manche tient compte des plaintes du marché indépendant. Elle plaide notamment pour l'utilisation d'un langage plus clair dans les garanties des véhicules, afin que les consommateurs puissent recourir aux réparateurs indépendants sans être pénalisés par les réseaux constructeurs… Un exemple qui promet d'intensifier davantage les passes d'armes entre constructeurs et indépendants européens dans les couloirs de la Commission.

Lubrifiants, le défi des normes

C'est désormais institué : chaque constructeur requiert une huile spécifique pour ses nouvelles générations de moteurs. Tous les constructeurs demandent le respect de leurs propres spécifications, complétant ainsi les grades SAE xW-y, qui renseignent sur la viscosité de l'huile, et la norme ACEA fixée par l'Europe. Nécessaire, indispensable ?

L'homologation constructeur fait grimper le prix du bidon, et donc de la vidange. Chacun y va de son argument : gain de consommation (et donc respect des homologations CO 2), adaptation aux nouvelles métallurgies des moteurs, diminution de l'usure des pièces en mouvement, etc. Le réparateur doit, lui, adapter ses fournitures à ses clients avec un catalogue qui s'allonge sans arrêt et ne permet plus vraiment de disposer de la bonne référence dans un stock très court.

Les distinctions des lubrifiants

La première norme à respecter (et elle est toujours en vigueur) concerne la fluidité de l'huile. On connaît tous la caractérisation de la fluidité du lubrifiant par une valeur à froid (xxW), soit W pour "Winter", c'est-à-dire l'écoulement mesuré à une température de moins 18 °C (0 ° Fahrenheit), avec une méthode spécifique ; le second chiffre caractérisant la viscosité à chaud, à une température de 100 °C.

Alors que très longtemps, les viscosités préconisées descendaient lentement vers les 10W-40, les gains en frottements (et, il faut le souligner, les progrès réalisés dans la fabrication des huiles de base) ont conduit à des viscosités extrêmes, allant jusqu'à 0W-20, comme des valeurs unanimement adoptées.

Les nouvelles motorisations seront encore plus exigeantes en termes de fluidité des lubrifiants, les 0W16 étant déjà recommandées par certains, le 0W-12 est en test chez des constructeurs, et l'objectif du 0W-8 est en ligne de mire. Pour atteindre ces valeurs, seules les huiles de base de synthèse sont retenues.

Les huiles de base, au cœur des progrès

Les huiles de base sont capitales dans les caractéristiques recherchées dans les lubrifiants, et plus encore les huiles de synthèse. Celles-ci sont obtenues par des traitements chimiques de différents produits, qui font la dénomination de la base : les hydrocarbures de synthèse, les poly-alpha-oléfines et les esters. Chaque produit de synthèse possède ses avantages et ses inconvénients. Les premiers nommés, SHC ou hydrocarbures de synthèse, "hydrocraquées", sont dérivés des produits pétroliers. Ils améliorent les caractéristiques des huiles minérales, mais sont également limités dans leurs applications avec un minimum à 5W-30.

Les esters présentent l'avantage d'être biodégradables. Mais cela s'accompagne d'une plus grande instabilité, malgré de fortes caractéristiques en résistance à la température. On attribue ce défaut à la forte concentration en oxygène, qui est néanmoins favorable à l'anti-usure. Ces huiles sont plus orientées vers la compétition.

La dernière catégorie, qui n'est pas la moins coûteuse, est la plus polyvalente. Les poly-alpha-oléfines sont issues d'une synthèse chimique totale. Utilisées depuis plus de cinquante ans, elles sont adaptées aux usages sévères de l'automobile. Leur structure chimique leur permet un taux de frottement interne très faible, qui diminue les pertes d'énergie entre les pièces. Ce sont les huiles de base PAO qui sont généralisées dans les lubrifiants de synthèse. Leur principal défaut est d'être nocives pour les joints nitriles des moteurs anciens.

Les normes ACEA

De son côté, l'Europe a élaboré ses propres normes de qualité à partir de 1992, pour enrichir les simplistes viscosités de la SAE. Initialement dénommées CCMC, elles sont devenues ACEA à partir de 1996, et sont depuis régulièrement remises à jour pour suivre les tendances des moteurs.

Elles répondent à des critères principalement d'usure sur des mécaniques tests de référence, et sont classées en grandes catégories : A, B, C et E. A et B sont affectées aux moteurs à essence et diesel, mais ces derniers sont désormais intégrés dans la catégorie C, qui prend en compte la présence du filtre à particules, et une baisse des SAPS (les cendres sulfatées, de phosphore et de soufre).

Quant à la norme E, elle est consacrée aux moteurs des véhicules utilitaires. Dans chaque catégorie, une subdivision numérique est effectuée, en fonction des exigences croissantes. La viscosité est exprimée par l'ACEA en mPAs, c'est-à-dire en Poise (ou pascal par seconde d'écoulement). Les normes ACEA sont très régulièrement révisées – le dernier changement date de 2021 et remplace une norme de 2016.

Les normes des constructeurs

La dernière classification majeure en après-vente actuelle est constituée par les normes édictées par les constructeurs. On pourrait penser que chaque constructeur établit sa préconisation, mais c'est beaucoup plus complexe. Pour chaque type de moteur, ce sont jusqu'à une dizaine de normes que les constructeurs automobiles veulent faire respecter.

Les fabricants d'huiles eux-mêmes reconnaissent que ces requêtes sont justifiées par la spécification des moteurs. En revanche, il leur est de plus en plus difficile de satisfaire à toutes les normes édictées. Pour répondre à l'homologation du constructeur, il faut jusqu'à deux ans de tests et un investissement de plusieurs dizaines de milliers d'euros.

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La seule justification en est la reconnaissance du lubrifiant et le maintien de la garantie du constructeur sur un moteur pendant la durée de garantie légale. Il est souvent possible d'établir une équivalence avec des gammes de qualité bien moins coûteuses, sans perte de performances directes, pour des véhicules qui sont sortis de la période de garantie.

Colles, mastics et enduits : les produits miracles du carrossier

La durée de vie d'un véhicule tient principalement à la conception de sa caisse nue, ainsi qu'aux produits utilisés avant peinture. L'isolation des tôles face à la corrosion représente un enjeu majeur pour les constructeurs. Or, les réparateurs peuvent profiter d'une opération sur la tôlerie pour améliorer les performances d'origine. Pour ce qui est des mastics, l'application est relativement simple. Pour les colles, il faut respecter des procédures particulières.

Colles de structure, une nouvelle pratique

Les colles sont notamment importantes dans leur usage structurel. Elles sont indispensables au bon assemblage des pièces de structure différente, acier et aluminium ou matériaux plastiques. Les constructeurs et les fabricants de colles se sont d'ailleurs aperçus que l'assemblage ainsi réalisé est plus efficace qu'une soudure ou qu'un rivet. Ces fabricants ont même développé des gammes adaptées à la réparation, qui viennent se substituer à la soudure.

Cette technique présente, en outre, un autre avantage : le cordon assure une étanchéité à l'humidité et aux pollutions extérieures, ainsi qu'à la corrosion avec une étanchéité à l'air. Pour ces usages qui diffèrent de l'assemblage d'origine, les fournisseurs ont mis au point des méthodes spécifiques, qui ne dispensent pas des soudures, mais permettent de renforcer et de fiabiliser la fabrication d'origine. Les colles sont généralement constituées d'époxy bicomposant ou de polyuréthane avec, dans ce cas, une résistance moindre, mais une rapidité de mise en œuvre plus grande.

Les mastics, protection et finition

Les mastics ont une fonction différente des colles, bien qu'ils se présentent de façon similaire et s'appliquent souvent avec les mêmes équipements. Leur usage n'a cependant rien à voir avec les colles. Ces produits sont conçus pour assurer l'étanchéité à la corrosion, aux poussières et à l'humidité. Pour certains, il est également question de protection aux chocs et d'antibruit.

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Parmi les produits les plus récents, on trouve des mastics de rebouchage et de finition, qui permettent de remplacer des méthodes de réparation traditionnelles, avec une application facile et un résultat proche de l'origine. Polymérisé à la chaleur, le produit est agréé par les organismes officiels des assureurs, tels Cesvi France. Après application d'une couche d'anticorrosion, la réparation peut être peinte traditionnellement.

Des technologies et applications variées

Pour répondre aux multiples besoins, la fabrication des produits et colles peut nécessiter diverses technologies, qui présentent des avantages et des contraintes. On trouve principalement de l'époxy et du poly uréthane pour une application en mono ou bicomposant. Une troisième gamme de produits existe : les MS (modified silane) qui peuvent à la fois être des colles et des mastics. Ces derniers produits sont moins toxiques dans leur utilisation, avec un dégagement inexistant de COV.

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Chaque technologie implique également des spécificités d'usage : durée de vie du produit, outillage particulier, durée avant séchage. Ce sont ces méthodes qui dictent la rapidité avec laquelle la réparation peut être effectuée, les précautions d'usage et les multiples phases à respecter. Certains produits permettent une mise en peinture immédiate, un véritable atout dans un marché où les voitures sont immobilisées le moins longtemps possible.

Conscients des problèmes opérationnels des réparateurs, les fabricants ont développé des conditionnements adaptés, notamment pour les produits bicomposants, dont le dosage précis est réalisé directement à la sortie de la cartouche, au travers d'une buse mélangeuse.

Patricia Condamine : nouveau départ

C'est une page qui est tournée et que Patricia Condamine ne veut plus revivre. La vie d'entrepreneur n'est jamais un long fleuve tranquille. Cette vérité, la patronne de la carrosserie Condamine l'a récemment vécue mais dans le fond, elle la connaît depuis toujours. En août 1980, alors qu'elle est âgée de 2 ans, ses parents René et Michelle reprennent cette entreprise en faillite à Aurillac (15).

Fille unique, elle les voit, durant son enfance et son adolescence, s'investir corps et âme pour cette affaire. "Je les ai tellement vu galérer… se souvient-elle. Cette entreprise passait avant tout. C'était toute notre vie. Quand tout va bien, ce n'est pas un problème mais quand ça va mal, alors tout tourne autour de ça."

Si elle se promet en grandissant de ne pas vivre ce sacerdoce, à l'heure de choisir sa voie, elle opte en 1999 pour un BTS et intègre la carrosserie familiale. Dans les années 2000, elle découvre toutes les facettes de cet univers, se forge une place tout autant que des idées, et se forme aussi à la gestion d'entreprise. En 2011, elle prend la relève de ses parents. Un passage de témoin sans accroc car bien préparé.

Mon père m'a toujours inculqué ça : il ne faut jamais dépendre de personne, et toujours tout anticiper. En 2011, on était tous à notre place, et ce changement n'a eu aucune conséquence pour l'entreprise.

Avec le soutien d'Axial sur son cœur de métier, mais aussi de Rent A Car pour la location, de Point S pour l'entretien auto et d'A+Glass pour le vitrage, les affaires de Patricia Condamine se portent bien. Ce qui incite la dirigeante à se développer ailleurs. Un deuxième atelier voit le jour en 2011 à Saint-Flour, puis un troisième en 2018 à Murat. C'est là que l'histoire bégaye.

Crise sur crise

En mars 2020, le Covid-19 touche de plein fouet l'activité carrosserie. La dirigeante s'implique 7 jours sur 7 pendant des semaines pour maintenir son entreprise à flot. Elle y laisse son énergie et son moral. Touché par la crise sanitaire et nécessitant des investissements de modernisation, le site de Saint-Flour ferme ses portes. Impacté aussi par la situation et peinant à décoller depuis son ouverture, celui de Murat fait de même. De quoi atteindre la patronne en plein cœur.

"J'ai hyper mal vécu cette situation. Ces fermetures ont engendré cinq licenciements économiques… Je ne veux plus jamais vivre ça." Comme un problème n'arrive jamais seul, des soucis personnels vont venir chambouler encore un peu plus Patricia Condamine. Divorcée de son mari, qui était chef d'atelier, elle doit regagner la confiance de ses fournisseurs.

J'avais tout anticipé, sauf ça. Je pensais que ce genre de problématique était derrière nous, mais pas totalement. Dans le fond, ça ne change rien, d'autant que c'est moi qui avais formé mon ex-mari sur ce poste, mais c'était tout de même pénible à vivre.

Le temps de la résilience

Aujourd'hui, paradoxalement, on sent chez elle une forme de sérénité retrouvée. Passionnée par son métier, elle a pu, par la force des choses, se recentrer sur cette belle affaire d'Aurillac où les 14 salariés traitent 1250 voitures par an (pour un CA de 1,8 million d'euros). Depuis l'an passé, elle est aussi secondée par sa fille, qui emprunte le même chemin qu'elle. À 44 ans, Patricia Condamine n'envisage pas encore la transmission. Elle préfère accompagner (plus qu'encourager) sa fille dans sa construction.

Pour le reste, la dirigeante a beaucoup investi en matériels et en formation, de sorte à ne pas être décrochée vis-à-vis des évolutions technologiques. "L'avenir sera difficile pour les carrossiers, donc il est important de ne pas prendre le train en retard", conclut-elle.

Ulrike Hetzel, présidente de Bosch Digital

L'industriel allemand annonce la nomination, à compter du 1er janvier 2023, d'Ulrike Hetzel (50 ans) à la tête de sa nouvelle entité baptisée Bosch Digital.

Elle sera responsable des services informatiques mondiaux du groupe et soutiendra la numérisation de ses divisions avec les services techniques, informatiques et numériques. Bosch Digital intègrera les filiales Bosch IO ainsi que l'unité de services informatiques, qui seront fusionnées sous une direction commune.

En fonction au sein du groupe Dekra jusqu'à fin 2022, Ulrike Hetzel y a occupait le poste de CTO et membre du conseil d'administration. Avant de rallier Dekra en 2021, cette dernière a œuvré pour le groupe Bosch de 2015 à 2020, notamment en tant que membre de la direction information. Auparavant, elle avait également travaillé pour IBM pendant 16 ans.

Müller-Werkzeug dévoile une rallonge de clé polyvalente

La marque allemande Müller-Werkzeug complète son catalogue avec une rallonge universelle permettant d'allonger efficacement et en toute sécurité les clés d'une largeur allant jusqu'à 46 mm. Grâce à sa forme idéale, elle offre un maintien optimal à de nombreux outils (clés à fourche, clés mixtes, clés mixtes coudées, mâles coudées, etc.) et ne cède pas, même en cas d'effort important.

La rallonge est notamment parfaitement adaptée aux desserrages des boulons hexagonaux, TX ou XZN bloqués. Fabriquée en acier forgé pour une meilleure résistance, elle bénéficie de deux pièces de préhension maintenant solidement l'outil.

La poignée ergonomique permet d'appliquer une force élevée et donc de desserrer facilement les vis fixes. La rallonge universelle est disponible en trois versions : 340 mm, 450 mm et 580 mm de longueur

Le Journal de la Rechange et de la Réparation vous souhaite de bonnes fêtes

Chers lecteurs,

La rédaction du J2R s’apprête à lever le pied pour la trêve des confiseurs ! Nous nous retrouverons le 2 janvier 2023 pour la reprise de l’actualité et de nos newsletters.

D’ici là, toute l’équipe du groupe SynerJ Media vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année !

Avec Masters of Motion, Delphi Technologies accompagne les ateliers dans leur professionnalisation

Delphi Technologies a fait de l'accompagnement des réparateurs face aux véhicules de demain l'une de ses priorités. Dans ce cadre, outre des formations qui ont notamment été présentées lors d'Equip Auto, la marque du groupe BorgWarner lance une campagne européenne : "Masters of Motion". Celle-ci vise à offrir aux professionnels de la rechange divers outils et supports techniques : tutoriels vidéo, formations, actualités marché…

Une campagne issue d'une large enquête terrain

Cet ensemble de contenus sera lancé sur un nouveau portail web, qui s'enrichira au fur et à mesure de vidéos, d’illustrations et de guides, développés en partenariat avec les ateliers. "Masters of Motion" proposera, par ailleurs, des échanges en ligne et hors ligne avec des experts techniques. Cette campagne a pu être menée grâce à la participation de nombreux techniciens sollicités. En effet, 4 000 ateliers dans 10 pays européens ont répondu aux enquêtes terrain. Quatre groupes de travail ont été mis en place pour appréhender les conditions et attentes réelles des professionnels en atelier.

"Masters of Motion" doit donc permettre aux techniciens d’améliorer leurs compétences sur les technologies actuelles, tout en appréhendant celles à venir comme la connectivité et l’électrification. Avec cette offre, Delphi Technologies veut se positionner en "leader et conducteur du changement". Les outils permettront également aux distributeurs de soutenir le travail des professionnels du terrain en proposant des solutions globales clés en main.

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"Notre priorité est d’accompagner les techniciens, qui sont les piliers du marché de la rechange. Nous voulons qu’ils aient le sentiment d’être entendus et compris en tant qu’experts et c’est ainsi que Masters of Motion est né. Le temps que nous avons consacré aux ateliers nous a permis de faire ressortir leur souhait de bénéficier d’une assistance pour les nouvelles technologies émergentes, mais ce soutien doit commencer par les problématiques rencontrées aujourd’hui dans leurs garages. Nous ne devons pas craindre l’avenir, nous devons simplement nous y préparer", commente Jean-François Bouveyron, vice-président et directeur général aftermarket EMEA chez BorgWarner.

Regard neuf sur le réemploi

Avec la pièce de seconde main, on peut voir le verre à moitié vide ou plein. Débutons avec une perspective optimiste : depuis le 1er avril 2019 et l'entrée en vigueur de l'arrêté fixant les conditions de vente des pièces issues de l'économie circulaire (Piec), leur usage semble progresser dans les ateliers. Selon les derniers chiffres de l'association SRA, qui couvrent les 9 premiers mois de l'année, la part des réparations comptant au moins une pièce de réemploi (PRE) a atteint 12,1 % (contre 9 % en 2019).

Sur l'ensemble des éléments remplacés par les réparateurs, les PRE ont représenté 3,9 % des véhicules (4 % en 2019), et même 6,2 % pour les voitures âgées de 5 ans et plus (5,5 % en 2019). Rappelons que ces indicateurs, en légère progression, reposent uniquement sur les expertises de réparation-collision et ne tiennent donc pas compte des réparations hors sinistres. Autrement dit, le taux d'usage des pièces d'occasion est potentiellement plus important que ce que laissent penser les indicateurs SRA.

Sur le terrain, c'est la tendance observée par plusieurs acteurs de la filière. "La PRE a le vent en poupe, confirme Johan Branca, cofondateur d'Opisto. Le chiffre d'affaires réalisé par les centres VHU en 2022 devrait atteindre 65 millions d'euros, dont 45 à 49 millions sur nos marketplaces. L'an dernier, ce chiffre d'affaires s'était porté à 48 millions, dont 31 sur les places de marché."

La dynamique est tout aussi positive chez Back2Car, marque du groupe Alliance Automotive (AAG), qui devrait enregistrer une hausse de ses résultats de 30 % en 2022. "Nous explosons nos scores mois après mois, se félicite Luc Fournier, directeur de l'activité Piec chez AAG. Les familles de produits qui progressent le plus sont les gammes carrosserie et moteurs/boîtes de vitesses."

Un contexte favorable

La filière Piec doit son allant à plusieurs facteurs. Tout d'abord, elle a bénéficié d'un environnement porteur. La crise mondiale de l'énergie déclenchée par l'invasion russe en Ukraine a en effet entraîné une vraie prise de conscience dans de nombreux secteurs industriels. Partout, le mot d'ordre est à la sobriété. Y compris dans l'après-vente où de nombreux acteurs ont fait de l'économie circulaire un nouvel axe de leur développement.

La pièce de réemploi fait maintenant partie de l'aftermarket. Nous l'avons vu à Equip Auto avec le Village du réemploi. Et tous les réseaux proposent une offre dédiée à leurs réparateurs, et déploient des politiques RSE plus ambitieusesconstate Johan Branca.

Les prescripteurs jouent également de plus en plus leur rôle, à commencer par les assureurs. À l'instar de Direct Assurance qui affiche un taux de recours aux pièces de réemploi de 13 % pour ses sinistres automobiles. Notons aussi que la Macif s'investit particulièrement dans ce domaine, nouant en septembre dernier un partenariat avec Aniel Marketplace pour alimenter en PRE son réseau de 1 600 réparateurs agréés. Chez les experts automobiles, même tendance : la Piec semble devenir une priorité. Dans sa dernière charte signée avec le syndicat Mobilians, le 18 octobre 2022, le cabinet BCA Expertise indique favoriser l'utilisation de la Piec dans le cadre de la réparation-collision.

Outre ces facteurs structurels, la filière a certainement bénéficié d'une opportunité plus conjoncturelle avec la pénurie observée sur certaines gammes de pièces neuves. "Les crises successives et pénuries qui ont pu suivre ont joué en notre faveur. Plus globalement, ces crises ont démontré notre dépendance à l'égard de l'Asie et ont poussé certains acteurs à chercher des alternatives", observe Johan Branca, qui précise toutefois que la Piec n'a pas vocation à remplacer la pièce neuve.

Même avis du côté de Mathieu Haudiquer, dirigeant des centres VHU LDA (La Déconstruction Automobile) et RAS (Rouen Automobiles Services), qui estime que cette situation a surtout mis en lumière l'offre des déconstructeurs : "La pénurie de certaines pièces ne s'est pas trop ressentie sur la progression de notre chiffre d'affaires. C'est relativement marginal pour ma part, mais cela a permis de voir que nous étions une alternative crédible à la pièce neuve."

La Piec de plus en plus accessible

Autre facteur qui a favorisé l'éclosion du secteur : la digitalisation croissante des centres VHU. Ces derniers ont su amorcer leur virage numérique et proposent de plus en plus leurs pièces sur des plateformes de vente e-commerce et autres places de marché. Cette informatisation croissante des stocks a eu pour répercussions bénéfiques d'améliorer la traçabilité des pièces et de standardiser les offres. De nombreux pure players (Opisto, Reparcar, FRPA, etc.) ont d'ailleurs émergé ces dernières années pour accompagner les démolisseurs dans cette voie.

Chez Indra Automobile Recycling, la vente en ligne est devenue un véritable relais de croissance pour ses 370 centres VHU grâce à l'outil Precis, lancé en 2013. "Sur le digital, nos progressions sont à 2 chiffres, ce qui contribue au marché de la PRE. C'est un vrai plus de proposer autant de fournisseurs accessibles et mutualisés sur une ou plusieurs plateformes, pour une offre de plusieurs centaines de milliers de pièces", souligne Olivier Cor, responsable de la business unit Precis, selon lequel les centres Indra commercialisent aujourd'hui entre 20 et 50 % de leur stock de pièces sur la plateforme du réseau.

FRPA

60 % des demandes enregistrées par FRPA concernent des pièces de carrosserie (23 % pour les pièces mécaniques). ©FRPA

Même sentiment chez Mathieu Haudiquer : l'accélération du digital est indéniable depuis quelques années. "Notre « vieux » métier est devenu beaucoup plus moderne avec la multiplication des plateformes/marketplaces de vente. Cela nous pousse à informatiser encore plus notre stock pour qu'il soit visible par tous." C'est ce constat qui a conduit le dirigeant à racheter la plateforme de vente B2B de Piec FRPA, en octobre dernier. "À ce jour, plus de 16 000 réparateurs ont rejoint la plateforme et nous enregistrons plus de 1000 demandes par jour, avec un panier moyen de vente de 200 € HT. Ça motive pour développer son commerce, non ?", lance Mathieu Haudiquer.

Des freins à lever

Si de nombreux signaux sont au vert pour la pièce issue de l'économie circulaire, quelques ombres au tableau demeurent. En effet, si l'usage des Piec progresse dans les ateliers, cette hausse reste assez timide. Et pour cause : alors que les réparateurs sont réglementairement obligés de proposer des pièces de réemploi à leurs clients, dans les faits, ils ne jouent pas toujours le jeu. Selon une étude dévoilée en octobre par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), de nombreux garages manquent à leurs obligations liées aux informations sur les pièces de réemploi (taux d'anomalies de 56 %).

Une autre étude dévoilée en 2020 par nos confrères de 60 millions de consommateurs révélait même que 1 garage sur 10 refuse d'intégrer des Piec dans ses devis… Les raisons de ces réticences ? Des délais de livraison jugés trop longs, des incertitudes sur la qualité des pièces et des difficultés à trouver la bonne référence. De nombreux professionnels pointent également du doigt le temps de travail nécessaire pour remettre en état certaines pièces de carrosserie. Des opérations qui ne sont pas toujours valorisées par les experts et assureurs…

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"Les réparateurs doivent trouver un intérêt économique avec la PRE, confirme Olivier Cor. Si les problématiques environnementales ont été prises en compte, l'équilibre financier reste fondamental pour les professionnels. Dans Precis, nous établissons des barèmes de facturation pour permettre à chacun de s'y retrouver, aussi bien le centre VHU que le réparateur et le client final ou l'assureur."

Pour Johan Branca, la pièce de seconde main subit aussi les conséquences de la concurrence sur le marché de la pièce neuve… "Avec la démocratisation de l'accès à la pièce neuve, les tarifs sont devenus plus transparents, et on assiste à une course au prix le plus bas. La PRE nécessite un travail de préparation plus important, c'est sûr, en particulier sur des éléments de carrosserie. Il faut encourager une évolution des mentalités pour valoriser le travail du réparateur."

Face à ces réticences, les opérateurs de la filière entendent poursuivre la structuration de leur activité en développant de nouveaux services pour répondre aux attentes des réparateurs. "Le principal souci pour le réparateur, c'est que jusqu'alors, il ne trouvait pas facilement la PRE recherchée. Une des forces que propose FRPA aux déconstructeurs, c'est qu'ils peuvent répondre aux demandes avec leur stock informatisé démonté et non démonté. Ce qui augmente grandement nos chances de vendre. Avec FRPA, c'est plus de 80 % des demandes qui ont au moins une réponse ! ”, précise Mathieu Haudiquer.

Autre objectif de la filière : enrichir l'offre de Piec mises sur le marché. Alors que seule la moitié des 1 635 centres VHU agréés produisent aujourd'hui de la pièce de réemploi, de plus en plus d'initiatives sont menées pour favoriser cette activité. "Nous voulons augmenter notre taux de démontage de 17 %. Et pour cela, nous prévoyons de recruter 22 personnes l'an prochain", confie Luc Fournier.

L'enjeu autour des véhicules électriques

En se professionnalisant toujours plus, la filière espère aussi se préparer à son prochain défi : appréhender la fin de vie des véhicules hybrides et électriques. Alors que la transition énergétique du parc s'accélère, de plus en plus de centres VHU se sont saisis de cette problématique, et ont réalisé les investissements nécessaires pour le stockage de ces véhicules et la sécurisation des interventions ainsi que les habilitations du personnel.

Nous démontons tous les véhicules électriques qui entrent dans nos centres. Tous nos chauffeurs ainsi que 3 personnes par site disposent d'une habilitation électrique. C'est une demande croissante de certains partenaires assureurs. Nous avons aussi commencé la mise en place du pricing de certaines pièces spécifiques de ces modèlesindique le directeur de Back2Car.

Pour préparer au mieux cette évolution, le réseau Indra s'appuie, quant à lui, sur son école de formation, ouverte en 2021. Elle accompagne la montée en compétences des équipes, dédiant notamment un module au traitement des VE (maîtrise des risques électriques, dépose des batteries, etc.).

Back2Car

Les VHU traités par les démolisseurs sont majoritairement issus de particuliers (43,6 %), des réseaux des constructeurs (16,3 %), des compagnies et mutuelles d'assurance (14 %) et des garages indépendants (13,7 %), selon l'Ademe. ©Back2Car

Du côté de LDA et RAS, si les effectifs ont été également formés au transport et à la dépollution des VE, Mathieu Haudiquer reste prudent. Le dirigeant rappelle que le parc thermique devrait rester très largement majoritaire dans les VHU ces prochaines années, et s'interroge sur la stabilité économique de la filière, à terme.

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"Le parc automobile est de 40 millions de véhicules environ, ce qui permet à la filière d'avoir des perspectives sur de nombreuses années et de pouvoir investir sur du long terme dans nos entreprises. […] Même si l'interdiction de vendre des véhicules thermiques après 2035 est confirmée, il restera encore beaucoup de véhicules thermiques en circulation, et le besoin de PRE sera peut-être plus important qu'aujourd'hui, vu que ces véhicules seront plus âgés. […] Concernant la valorisation de la PRE issue des VE, nous sommes conscients qu'elle sera beaucoup plus faible vu l'absence de pièces mécaniques. Il faudra donc veiller à l'équilibre financier et développer nos marchés exports. C'est la raison d'être de LDA, qui exporte actuellement 10 000 moteurs thermiques par an dans 20 pays”, conclut le dirigeant.

Nul doute que la question du recyclage des batteries – activité à forte valeur technologique – risque de s'imposer comme un véritable enjeu pour les professionnels de la filière, alors que les constructeurs entendent bien garder la mainmise sur ce sujet.

Les nouveaux langages du diagnostic électronique

Vingt millions. C'est le nombre de lignes de codes générées par un véhicule de moyenne gamme actuelle (Peugeot 308, Renault Megane, VW Golf, etc.) selon Stefan May, patron de Continental France.

En 2025, il devrait y en avoir 200 millions et, en 2030, plus de 1 milliard. Cet accroissement de la data embarquée n'est pas en phase avec l'architecture actuelle des modèles sur la route. Aujourd'hui, quelque 100 boîtiers électroniques permettent le fonctionnement des composants d'un véhicule.

Mais d'après l'équipementier allemand, leur nombre devrait être réduit et laisser place à des centrales pilotant plus de récepteurs autonomes, avec leur propre logique. En revanche, le pilotage principal, et donc les logiciels qui doivent être mis à jour régulièrement, sera centralisé.

Des données toujours plus importantes

Cette structure sera moins exigeante en composants électroniques, et acceptera plus facilement l'intégration de nouvelles commandes. En contrepartie, le volume d'informations qui circule entre les calculateurs va encore croître et rendre les examens de ces systèmes plus exigeants en vitesse et volume d'informations transmises.

De 1 à 4 méga-octets transmis chaque seconde depuis et vers les systèmes de maintenance électronique (les appareils de "diag"), les besoins vont passer à plusieurs centaines de méga-octets par seconde. Dans le véhicule, ce réseau prend l'appellation "100 Base T1" et fonctionne sur la technologie des protocoles Ethernet de l'informatique.

Si on compare à la structure CAN actuelle, la circulation des informations ne va pas passer d'un calculateur à l'autre, mais parcourir le réseau dans tous les sens, en multipliant les redondances, sécurité nécessaire pour le fonctionnement des systèmes de gestion autonome du véhicule. C'est un principe hérité de l'aéronautique, où la sécurité est un sujet majeur, même si la gestion de la périphérie du véhicule est plus importante dans l'automobile.

La sécurité du fonctionnement

Pour bloquer les intrusions dans les systèmes du véhicule, sans même penser à un codage de calculateur ou à une réinscription de logiciels, il est nécessaire de verrouiller l'accès aux données. Le groupe Fiat Chrysler Automobiles (FCA) a été le premier à établir de telles passerelles. C'est désormais un passage systématique pour tous les nouveaux véhicules, avec une tendance à une normalisation des procédures.

Le réparateur doit être "accrédité" par les services techniques du constructeur pour entamer des procédures de maintenance, diagnostic ou codage. Néanmoins, cette barrière est indépendante et complémentaire du téléchargement des calculateurs à distance (PassThru).

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Dans les deux cas, le contrôle par le constructeur de l'utilisateur de l'appareil est indispensable. Si, pour le téléchargement des logiciels par le PassThru, ce sont les services du constructeur qui réalisent l'opération, la security gateway représente uniquement un verrou bloquant l'accès aux données du diagnostic, qui sera par la suite traité traditionnellement et localement.

De nouveaux modes opératoires

La prise en charge des formalités d'accès au diagnostic verrouillé par security gateway est proposée par un nombre croissant d'équipementiers. Les informations exigées sont enregistrées par le fabricant de l'appareil de maintenance électronique, qui gère simultanément les droits d'accès aux données quand ils existent. Ce service n'est possible que si les fabricants sont de ce fait "accrédités" par les constructeurs, au terme de complexes audits.

Pour autant, il reste difficile pour le réparateur de maîtriser la totalité des opérations de recherche de pannes. Face à cette problématique, des équipementiers proposent désormais leur service de remote diagnostic ("diagnostic télépiloté"). Soit avec sa sonde E-OBD classique, soit avec une sonde spécifique au service proposé par l'opérateur.

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Ces nouveaux modes opératoires de la maintenance électronique sont des passages obligés pour tous les réparateurs. Ceux-ci feront de plus en plus souvent face à des véhicules verrouillés par ces security gateway et doivent donc s'équiper d'appareils adaptés à ces nouvelles technologies, qui peuvent représenter des freins au business et à la relation client.

Traxall gère les pneus des flottes avec CaRool 

Spécialiste de la gestion de flottes externalisée du groupe Faubourg, Traxall renforce sa boîte à outils connectés avec un nouvel outil de suivi dédié aux pneumatiques. Conçue par la start-up CaRool, cette application a été développée pour simplifier le travail la maintenance des pneus.

Son principe est simple : les conducteurs sont invités à partager les informations sur les enveloppes de leur véhicule à partir de photos prises via l'application. À partir de ces clichés, les chauffeurs et gestionnaires de parc reçoivent un rapport d'analyse, qui détermine l'état des pneumatiques avec un code couleur (vert, orange ou rouge).

3 à 5 % du coût de détention des véhicules

Lorsque cela est nécessaire, le système peut prendre rendez-vous chez un partenaire pneumaticien de l'entreprise. Cette application permet ainsi aux responsables des flottes de mieux contrôler leurs dépenses pour un poste qui reste difficile à maîtriser. Pour rappel, les pneumatiques peuvent représenter 3 à 5 % du coût de détention d'un véhicule de parc.

L'utilisation de cette application sur smartphone est intuitive. "En trois minutes, le conducteur est guidé pour prendre deux  photos par pneus à partir desquelles nous établissons un diagnostic, avec la référence, le niveau d'usure et des préconisations de remplacement ou de permutation été-hiver", explique Jean-Denis Perche, cofondateur de CaRool.

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"Avec CaRool, notre objectif est de proposer un nouveau service performant pour gérer les flottes en l’intégrant complètement dans le parcours client", ajoute Laurent Hauducoeur, directeur commercial de Traxall France. Les véhicules gérés par ses services sont ainsi assurés d'être constamment chaussés en excellente condition. Leur conformité avec la réglementation – notamment en période hivernale – est également contrôlée.

Olivier van Ruymbeke (Amerigo Group) : "Le marché de la rechange va évoluer mais pas baisser"

Quel bilan tirez-vous de vos six années de présidence ?

Olivier van Ruymbeke : Automotor est une magnifique société à l'activité un peu méconnue : nous exportons dans le monde entier des pièces de rechange que nous achetons à des fournisseurs majoritairement européens, constructeurs ou équipementiers.

Depuis 2016, nous avons accru notre chiffre d'affaires de 50 %. Surtout, nous avons entrepris un virage dans la digitalisation et avons créé un groupement : Amerigo International.

Nous avons étendu nos accords fournisseurs de façon importante et avons fait de nos clients de vrais partenaires. Le tout avec une équipe stable, et qui le restera après mon départ, car nous avons permis à l'entreprise de plus s'institutionnaliser. L'arrivée de trois nouveaux investisseurs en avril 2022 [Trocadero Capital Partners, Bpifrance et AfricInvest Europe, ndlr] illustre la solidité et l'ambition d'Amerigo Group dans son ensemble.

Quelle est votre plus grande fierté au cours de ces années ?

Sans doute d'avoir très bien passé la crise sanitaire, en gardant l'entrepôt ouvert en permanence. Cette période a soudé les équipes et renforcé les liens avec nos clients et fournisseurs. Nous avons conforté nos positions et conquis de nouveaux clients, car nous avons continué à livrer dans une période où peu le faisaient. La moitié de notre croissance des dernières années vient de ce gain de clients. À l'international, une grande part de votre fonds de commerce est liée aux relations de confiance entre vous et l'importateur, qui travaille souvent à très long terme. Ce dernier veut être sûr de son fournisseur et en change donc peu. Étant loin, vous devez avoir une certaine intimité avec vos clients. Nous voyagions beaucoup avant le Covid, et nous avons pu maintenir ces liens grâce aux outils numériques. Nous sommes vite revenus sur les salons, et Amerigo International nous permet de nous réunir chaque année pour entretenir cette intimité.

Quel regard portez-vous sur les marchés à l'export ?

Ils se caractérisent par la variabilité. Lorsque vous travaillez en Europe, les chiffres d'affaires sont relativement stables, il n'y a qu'une monnaie, le système fait que vos actions sont presque intégralement garanties. Les marchés émergents sont moins policés. Il peut y avoir de grandes variations, de 10 à 30 % d'un mois sur l'autre. Les monnaies influent fortement sur le business, ce qui rend l'univers incertain. L'aspect réglementaire importe également beaucoup : un marché très fructueux peut se fermer brutalement, car le pays décide qu'il ne veut plus importer tel ou tel produit. Enfin, les conditions de paiement sont incertaines, et les garanties sont essentielles à votre force. Il faut être audacieux et prudent à la fois, savoir accompagner un client en difficulté, mais dans la limite du raisonnable pour ne pas se mettre en danger. C'est ce qui a fait la force d'Automotor.

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Après votre départ, quelles seront les ambitions d'Amerigo International ?

Continuer de grandir. Amerigo International a été créée avec plusieurs distributeurs et importateurs avant de démarrer son activité en 2019. Le but de cette entité est de négocier des accords avec les fournisseurs qui livrent directement les membres Amerigo International.

Nous sommes rapidement passés d'une vingtaine de membres à plus de soixante : la moitié d'actionnaires, et l'autre d'adhérents. Nous avons conclu plus de 30 accords fournisseurs et couvrons une vingtaine de marchés, en Europe mais aussi en dehors : Algérie, Égypte, Chili, Argentine, Corée du Sud ou encore Singapour.

Notre couverture géographique n'est pas parfaite, car le Covid a frappé en 2020, peu de temps après le lancement. Mais Amerigo International se développe, avec l'ambition d'apporter des fournisseurs mondiaux à des distributeurs de taille moyenne. Et notre plateforme digitale E-Reliable leur permet de traiter simplement l'ensemble de leurs relations, où qu'ils soient.

Au 1er janvier 2023, vous rejoindrez le comité stratégique d'Amerigo Group. Quel sera votre rôle ?

Je resterai actionnaire minoritaire de la société, car je suis attaché à ce que j'ai dirigé ces dernières années. Je n'aurai plus de rôle opérationnel mais plutôt celui de conseiller, quand l'équipe de direction considérera que mes conseils peuvent les aider. Je continuerai à être proche du secteur automobile et économique en général, comme consultant si besoin. Hormis cela, je serai bel et bien à la retraite. Il faut savoir passer le flambeau. J'ai une grande passion pour l'Italie, je pense passer la plupart de mon temps dans ma maison en Toscane. Je ne suis pas un "accro" qui ne peut vivre que par le travail.

Comment percevez-vous l'évolution du marché de la rechange automobile ?

Quand je suis arrivé sur ce secteur, chez Autodistribution en 1999, tout le monde prédisait la perte de parts de marché des indépendants face aux constructeurs, mieux armés en connaissances technologiques. Or, c'est exactement l'inverse qui s'est produit, notamment parce que le parc a vieilli, du fait de la fiabilité grandissante des voitures.

La fidélité des clients envers les réseaux concessionnaires étant de quatre à cinq ans maximum, la période de vie pour le marché indépendant a par conséquent augmenté, d'autant que le marché indépendant s'est professionnalisé et doté d'outils performants pour accompagner l'évolution technique des voitures. Concernant les marchés émergents, on trouve souvent chez un même distributeur des pièces constructeurs, équipementiers et MDD. Je pense que l'on va vers une généralisation progressive de ce système.

Comment s'adaptera-t-il à l'électrification du parc, selon vous ?

Il y aura une grande phase de transition. Il faudra utiliser cette période pour non seulement profiter du parc thermique qui perdurera, mais aussi pour entreprendre les évolutions nécessaires pour, demain, réparer les véhicules électriques.

Le distributeur ou le réseau de distribution devra aussi apporter les services, logiciels et informations techniques liés à ces véhicules.

Enfin, puisque le prix de la voiture électrique augmente, celui des opérations de maintenance suivra. Le marché de la rechange va donc changer mais, à mon avis, il ne va pas baisser.

Depuis deux ans que vous siégez au CA de la Feda, quelles actions avez-vous menées ?

J'ai notamment participé à tous les débats sur les ZFE, pour faire évoluer les pouvoirs publics sur ce sujet qui risque de handicaper grandement les mobilités. J'ai aussi toujours été un défenseur du partage des données techniques, afin que le marché indépendant continue d'y avoir accès pour pouvoir réparer les véhicules. Mes liens avec la Feda remontent à plus de vingt ans, quand j'étais à la tête d'Autodistribution. À l'époque, nous avons notamment trouvé un accord dans la lutte Golda-TecCom, pour la gérance des relations électroniques entre les distributeurs et les fournisseurs. Le Golda est devenu distributeur exclusif de la solution TecCom en France. Dans les années 2000, nous avons aussi rapproché la Feda de l'ANFA, et commencé à faire entrer des acteurs comme Mobivia. N'étant plus en activité, je quitterai mes fonctions au 1er janvier 2023, mais Automotor restera bien sûr membre de la Feda.

 

Bio : Olivier van Ruymbeke a un parcours particulier dans le monde de la pièce automobile. Il a passé dix ans chez PSA, notamment comme directeur de l'après-vente mondiale de Peugeot. En 1999, il rejoint Autodistribution, où il reste sept ans comme directeur général puis président du directoire. Après une expérience de sept ans au Brésil, dans le groupe SHC, deuxième distributeur automobile du pays, il revient en France. Sa vision internationale acquise le mène chez Automotor en 2016.

TRIBUNE - Pneus usagés : mais que deviennent-ils ?

En 2021, la filière de recyclage des pneumatiques a permis de collecter 388 000 tonnes de pneus, soit 180 000 pneus de véhicules légers par jour ouvré (ou encore 375 pneus collectés chaque minute en France), grâce au réseau d'entreprises de recyclage en contrat avec l'éco-organisme Aliapur qui maillent le territoire. Cette filière répond au système de la REP ("responsabilité élargie du producteur") depuis 2004.

La REP est un système de gestion de la fin de vie des produits qui est largement répandu en France, avec plus d'une vingtaine de catégories de produits concernés depuis 1994, des emballages aux véhicules hors d'usage en passant par les équipements électriques et électroniques et les pneumatiques. Aujourd'hui, ce système risque d'être totalement bouleversé avec l'entrée en vigueur très prochaine d'un nouveau cahier des charges imposant aux éco-organismes de recevoir un agrément avec des obligations plus poussées.

Le recyclage des pneus : une filière performante

Si 50 % des pneus usagés ne peuvent pas être recyclés (par exemple du fait de leur état d'usure et de dégradation) et sont donc valorisés énergétiquement, comme l'impose la hiérarchie des modes de traitement, la moitié des pneumatiques usagés est aujourd'hui réutilisée, rechapée ou recyclée.

Ces débouchés permettent de substituer des matériaux vierges (sable, liège) et des matériaux pétro-sourcés (PU, PP, PA, PE, PVC) dans des processus industriels, et ainsi d'en réduire l'empreinte environnementale. Il est intéressant de noter que 30 % des pneumatiques usagés font aujourd'hui en France l'objet d'une réutilisation ou d'un rechapage, ce qui est évidemment la solution la plus respectueuse de l'environnement.

La réutilisation a de l'avenir

Le pneumatique démonté par les centres VHU fait partie des éléments concernant la dépollution du véhicule. En effet, depuis la mise en œuvre de la filière REP en 2004, les pneumatiques ne peuvent plus être pris en charge par les broyeurs, en aval des déconstructeurs automobiles. Ainsi, ces derniers procèdent systématiquement au retrait des enveloppes sur la totalité des VHU entrants dans leurs installations. Après démontage, un tri manuel et visuel est réalisé pour déterminer la qualité de ces derniers et permettre leur réutilisation en tant que pneus d'occasion.

Le pneumatique fait donc pleinement partie des pièces issues de l'économie circulaire (Piec). Il fait même partie du top 20 des pièces d'occasion issues des VHU distribuées par les dé-constructeurs automobiles. La majorité des centres VHU commercialisent aujourd'hui une gamme de montes d'occasion contrôlées et garanties. D'autres sites travaillent en collaboration avec des enseignes spécialisées et sous-traitent la vente des pneus d'occasion.

Les enveloppes de seconde main présentent les avantages habituels de la pièce d'occasion :

- Elles sont économiquement favorables au pouvoir d'achat des automobilistes grâce à des prix inférieurs d'au moins 50 % par rapport à ceux des pneus neufs.
- Elles permettent de capter les pneumatiques en réelle fin de vie et de les orienter vers les filières du rechapage ou de la valorisation.

Les atouts du rechapage

Le remanufacturing, ou rechapage des pneumatiques, est une activité industrielle ancienne qui permet de donner une seconde vie aux pneus usagés dont la structure, restée saine, a conservé tout son potentiel. La bande de roulement (contact avec la route) et les flancs sont remplacés suivant un process et une technologie industrielle spécifiques pour leur donner une nouvelle vie sans altérer leur sécurité ni leur efficacité. La technique du rechapage est très répandue dans des secteurs exigeants tels que l'aviation civile (95 %) et le poids lourd (60 %).

Depuis de nombreuses années, l'afflux massif de pneus bon marché importés d'Asie, associé à une offre faible de pneus remanufacturés français, a très fortement impacté le marché destiné aux véhicules légers (VL). Le remanufacturing de pneus automobiles n'est plus opéré aujourd'hui que par une dizaine d'industriels en Europe, et un seul en France (Black Star). Pourtant, les avantages compétitifs du pneu rechapé VL sont nombreux : une qualité et une sécurité démontrées, une dimension écoresponsable tangible (une économie de matière de 80 % et de CO de 35 kg par pneu) 2 ainsi qu'une fabrication locale.

Preuve que les choses changent, Black Star, avec le support de Mobivia, vient de reprendre en partie le site industriel laissé vacant par Bridgestone à Béthune, en sauvant au passage des emplois et des machines promises à la casse. Cette usine, la plus grande et la plus moderne d'Europe, alimentera bientôt le marché de ces pneumatiques écologiques et économiques.

France Auto Reman / Federec

Replast ME, la nouvelle colle de Würth pour les pièces en plastique

Würth France annonce la sortie de sa nouvelle gamme de colles pour plastiques, baptisée Replast ME (pour "micro-émission"). Elle bénéficie d'une formule nouvelle génération plus respectueuse de l'utilisateur, puisque celui-ci est classé "non CMR", c'est-à-dire ne présentant pas d'effets cancérogènes, mutagènes ou toxiques.

D'autre part, Replast ME est déjà conforme à la réglementation européenne Reach 2020/1149, qui interdit l'utilisation de produits contenant plus de 0,1 % de di-isocyanates si l'utilisateur n'a pas été formé. La colle reste aussi souple d'utilisation, adhère à pratiquement tous les types de plastiques et conserve son excellente résistance chimique contre les fluides comme l'essence, de nombreuses huiles de lubrification et l'acétate d'éthyle.

Précisons que les nouvelles colles Würth existent en trois vitesses de séchage selon le type de réparation à effectuer ("Super-fast", "Fast" et "Universel") pour un ponçage après 5, 10 ou 30 minutes.

Plus de 100 nouvelles références pour Corteco

2022 s'achève, et Corteco dresse son bilan de nouveautés pour l'année écoulée. L'équipementier, filiale du groupe Freudenberg, a lancé 110 nouvelles références sur la marché de la rechange indépendante. La gamme la plus concernée est celle dédiée au contrôle des vibrations, avec 70 nouvelles pièces. Cette famille a bénéficié des compétence de Vibracoustic, autre filiale de Freudenberg.

Parmi les nouvelles références : un support moteur hydraulique commutable électriquement pour la Classe S Mercedes et un support moteur standard pour les Classe A et B Mercedes. Des ressorts pneumatiques pour les SUV X5 et X6 de BMW ont aussi été lancés.

Contrôle des vibrations, étanchéité et filtres d'habitacle

La gamme étanchéité s'est, quant à elle, étoffée de 30 références, avec notamment 3 bagues d'étanchéité VAG first-to-market (1 pour boîte de vitesses manuelle, 1 pour boîte de vitesses automatique et 1 de différentiel). Différents joints ont aussi été intégrés : les joints de queue de soupape pour Dacia Dokker/Duster ou Renault Clio IV/Scénic IV, et le joint de culasse pour le moteur Renault H4M. Enfin, Corteco a lancé un nouveau présentoir dédié aux kits injecteurs, avec 24 broches et 96 blisters de kits de rondelles injecteurs et de kits de porte-injecteurs.

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Enfin, la gamme de filtres d'habitacle a aussi connu des évolutions en 2022, avec une dizaine de nouvelles références. L'équipementier a complété son offre avec des filtres à charbon actif pour la Classe C de Mercedes ou la X5 de BMW. Les filtres d’habitacle pour les VE Tesla (X, 3 et Y) ont aussi été ajoutés.

On notera, pour finir, que Corteco a rendu disponible la livraison en J+1 dans toute la France pour ses gammes PSD, stockées à Nantiat (87) depuis l'été dernier.

Motul, Norauto et la FNEP ouvrent le Garage École d'Allonnes

Créée en 2020 par Motul, Norauto et la Fédération nationale des écoles de production (FNEP), l'association Les Garages Ecoles a choisi la cité du Mans, berceau de l'automobile, pour installer son nouveau centre de formation dédié aux métiers de la mécanique. Inaugurée le 14 décembre 2022, l'école a accueilli en octobre dernier une première session de quinze élèves de 15 à 18 ans.

Ces derniers suivront une formation gratuite sur deux ans, diplômante et qualifiante aboutissant à un CAP maintenance de véhicules. L'enseignement favorise l'apprentissage pour répondre à la pénurie de main d'œuvre des entreprises de réparation automobile.

Garages Écoles : 700 jeunes formés par an

Le modèle pédagogique y met l'accent sur la pratique technique professionnelle, qui représente 70 % de la formation des apprentis, à côté d'un tronc commun traditionnel. Elle est dispensée dans les conditions réelles d'un garage automobile, suivant la méthode de "faire pour apprendre". Les élèves y sont immédiatement responsabilisés en réalisant l'entretien et la réparation de véhicules appartenant à de véritables clients. Cette expérience leur permet donc de trouver rapidement un emploi dans une entreprise de la filière automobile à l'issue de leur formation. Mais, ils peuvent aussi poursuivre leurs études vers le baccalauréat professionnel maintenance de véhicules.

Cet établissement a aussi reçu le soutien de Mobilians et de l'Automobile Club de l'Ouest (ACO). "Avec l'ouverture de cette formation Maintenance de véhicule, nous sommes heureux de pouvoir proposer une option supplémentaire à des jeunes attirés par une autre façon d'apprendre dans les métiers de la mécanique automobile. Ce nouveau modèle d'apprentissage a pour objectif de les mener vers une insertion professionnelle réussie, dans une filière qui recrute", commente Bertrand Corbeau, président du Garage Ecole du Mans et administrateur de l'ACO.

Pleinement impliqués dans ce partenariat, Norauto et Motul ont affirmé apporter, au-delà du soutien financier, expertises, matériels et connaissance métiers auprès des jeunes adolescents. "Norauto est depuis toujours engagée dans l'apprentissage et la transmission des savoirs, elle accompagne des jeunes dans leur insertion professionnelle et est soucieuse d'accompagner aussi ceux qui ont un parcours différent. Ainsi permettre à des jeunes, entre 15 et 18 ans, y compris des élèves qui peuvent rencontrer des difficultés, de bénéficier d'un parcours d'excellence professionnalisant et diplômant dans les métiers de l'automobile, est pour nous source d'une grande fierté", ajoute Anne Gentille, déléguée générale de la Fondation Norauto.

Précisons que l'association des Garages Écoles s'est fixée pour objectif d'ouvrir un réseau de douze ateliers labélisés lors des dix prochaines années, pour assurer la formation de 700 élèves par an. Outre Allonnes, elle a également créé deux autres écoles à Orchy (59) et Argentan (61) – alors que les établissement existants de Lille (59) et Lens (62) ont été récemment agrandis.

La FNEP propose, quant à elle, déjà cinq écoles de production dédiées à la mécanique, la carrosserie et aux pneumatiques.

NRF dévoile son nouveau webshop

La fin d'année 2022 est celle des nouveautés pour NRF. Après avoir annoncé le lancement de quatre nouvelles gammes de produits, l'équipementier néerlandais a dévoilé son nouveau webshop. Celui-ci se veut "plus convivial" grâce à son design repensé. La plateforme a bénéficié d'une mise à jour des améliorations techniques. Elle est donc plus rapide et répond aux dernières exigences en matière de sécurité.

Par ailleurs, le webshop de NRF, adapté pour PC et smartphones, dispose de nouveaux filtres de recherche et d'une nouvelle présentation de la disponibilité des produits, pour faciliter le parcours de l'utilisateur. Enfin, l'équipementier y a intégré un système de photos à 360 degrés, pour pouvoir voir les produits sous tous les angles.

Un bilan 2022 positif pour Hydroparts Assistance

C'est en 2020 que les franchisés Hydroparts Assistance devaient initialement se retrouver à Marrakech (Maroc) pour fêter ensemble leur dixième anniversaire. Contraint de reporter l'événement en raison de l'épidémie de Covid-19, le réseau s'est finalement donné rendez-vous les mi-novembre pour partager ces festivités.

"A l’origine, ce voyage hors de France avait été imaginé en 2020 pour fêter nos dix ans. Nous nous devions de marquer le coup en célébrant cette décennie, ce n’est pas rien ! En 2022, nous fêtons donc nos 10+2ans", confirme Géraldine Leraux, directrice du réseau Hydroparts Assistance.

Une couverture nationale en 2025

Au cours de cette convention, l'enseigne, filiale du groupe Dhollandia, en a profité pour revenir sur le dernier exercice. Premier motif de satisfaction : la totalité des contrats des 29 franchisés ont été renouvelés en 2022. "C’est l’une des forces de notre réseau. Des équipes stables et une couverture nationale constante très importante pour les clients, professionnels du transport et tout utilisateur d’appareil de levage", insiste Géraldine Leraux.

Grâce à ce maillage, Hydroparts Assistance se targue de couvrir 85 % du territoire, soit plus de 90 % du parc roulant en France. Au cours de l'année, les réparateurs ont ainsi réalisé 80 000 interventions.

Pour maintenir cette croissance, l'enseigne a annoncé le déploiement de sa nouvelle feuille de route, baptisée "Cap sur l'Avenir". D'ici à 2025, elle vise une couverture de 100 % du parc roulant.

Ravaglioli lance un démonte-pneus sans effort

Equipé d'une innovante tête de montage sans levier (brevetée) et de fonctions automatiques, le nouveau démonte-pneu de Ravaglioli (G1250.30) permet un travail rapide, précis et sans effort, même sur les pneus à profil ultra-bas et à roulage à plat. L'équipement est fourni avec une configuration complète des principaux accessoires, qui trouvent leur place dans les nombreux compartiments de rangement. La partie arrière est exempte de tout câble, garantissant à l'opérateur une meilleure manœuvrabilité et une liberté de mouvement.

Via un système de synchronisation à chaîne, un actionneur électromécanique commande le mouvement simultané des trois outils de travail. Le verrouillage de colonne centrale avec plaque flottante (breveté), également adapté aux jantes inversées, consiste en un mécanisme d'autoverrouillage qui réduit l'effort de l'opérateur. Le démonte-pneu intègre une fonction "memory system" avec un repositionnement automatique de la tête de montage sur la jante, permettant de reprendre rapidement un nouveau processus de démontage et de montage

Centaure vise le marché "libre" avec Akilak

Comme prévu, c'est à l'occasion du salon Equip Auto Paris (du 18 au 22 octobre dernier) que Centaure a officiellement lancé Akilak. Longuement attendue, cette MDD de produits de peinture avait été annoncée lors du congrès estival 2021 du groupement. Les pistes étudiées à l'époque avaient été soit de la distribuer sous le nom de T-Euro (la marque de consommables du réseau de Centaure), soit en cobranding.

Finalement, cette nouvelle offre peinture portera son propre nom. Elle devient donc la seconde "marque B" à entrer au catalogue du réseau, aux côtés de Syrox (fabriquée par Axalta). Pour ce lancement, Centaure avait mis les petits plats dans les grands et, sur le salon parisien, il était impossible de manquer Akilak sur son vaste stand. La nouvelle gamme de produits était ostensiblement exposée tandis qu'une peintre d'un client de Centaure Atlantic Barreau (distributeur membre du réseau) y arborait fièrement une combinaison aux couleurs de la marque.

Proposer une MDD peinture performante

Si le groupement entend donc développer rapidement la visibilité de sa MDD, il reste néanmoins discret sur l'identité de son fabricant… "Nous avons choisi un partenaire fiable après une étude approfondie multi critères", assure Philipe Leroux, président de Centaure. En effet, dès l'annonce de ce projet, le réseau avait précisé qu'il entamait ses recherches pour sélectionner son fournisseur parmi les fabricants disponibles. Pendant cette phase, le groupement avait établi un cahier des charges exigeant. "La colorimétrie, la qualité du rendu final, les temps de cycle, l'informatique, les outils de mise en exploitation et l'ensemble des aspects économiques et marketing ont fait l'objet d'une étude exhaustive", détaille le dirigeant.

Pour son lancement, Akilak sera commercialisée auprès des professionnels avec un spectrophotomètre, ainsi qu'un accompagnement technique indispensable à l'emploi de ses produits. En outre, le groupement prévoit de poursuivre progressivement l'extension des gammes de la marque, avec notamment des apprêts et vernis séchant à l'air. Autant de produits particulièrement importants en cette période où les professionnels sont condamnés à réduire drastiquement leurs consommations d'énergie et à optimiser les passages en cabine de peinture.

La mise en stock des produits en plateforme débutera au milieu du premier semestre 2023Philipe Leroux, président de Centaure

Stratégiquement, cette nouvelle marque sera dépositionnée à hauteur de 30 % environ des grandes marques premium des principaux fabricants (Axalta, AkzoNobel, BASF, PPG et Sherwin-Williams). Sa grille de tarifs unique sera fixée au niveau national. "La marque Aki-lak sera déployée partout où les distributeurs Centaure auront des opportunités. La volonté du réseau est de donner aux carrossiers l'occasion de prendre une marque de peinture performante, accompagnée par un distributeur spécialiste peinture, sur le marché « libre », non contraint par les accords constructeurs, des réseaux de marques, des donneurs d'ordres et des plateformes", résume Philippe Leroux.

Selon le dirigeant, l'objectif d'Akilak est à la fois d'offrir davantage de liberté aux clients réparateurs dans leurs approvisionnements en peinture, tout en permettant à leur distributeur de garder le contrôle sur leur »marque privée”. Car Centaure observe que les trois quarts du marché de la peinture sont occupés par la réparation-collision. Celle-ci reste largement captive des stratégies des fabricants, des groupements de distribution et des accords noués avec les apporteurs d'affaires (eux-mêmes souvent contractuellement liés aux fabricants de peinture).

Répondre aux évolutions du marché

Mais attention ! Akilak n'entend pas pour autant concurrencer les marques historiques, partenaires au long cours de Centaure. La marque doit avant tout aider les distributeurs du réseau à conquérir des parts de marché là où, précisément, l'influence des fabricants et de leurs accords est faible ou inexistante. Le groupement espère profiter de l'essor croissant du marché hors assurance, comptant plusieurs segments d'activité comme la réparation rapide hors agrément, l'entretien des flottes, le reconditionnement de VO, etc.

Ce dernier étant appelé à croître mécaniquement avec les évolutions de l'usage de la voiture. Cette tendance favorise d'ailleurs les marques dites secondaires ou alternatives depuis plusieurs années. La nouvelle MDD de Centaure devrait donc plutôt élargir l'arsenal à disposition de ses membres pour chasser ces acteurs indépendants, libres de tout accord.

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Mais pourquoi mettre une seconde « marque B” à disposition des membres du réseau ? "Syrox est une marque de fournisseur centralisée chez Centaure, mais elle n'est pas la seule. Les marques référencées sont déployées sur le terrain par les distributeurs du réseau dans un environnement contraint par les industriels et leurs stratégies, le maillage territorial en particulier" , explique Philippe Leroux. Des membres de groupements concurrents peuvent ainsi se retrouver face à face avec les mêmes produits. "Akilak est la marque de Centaure, elle sera distribuée par nos seuls distributeurs. Ses critères de distribution tiennent compte de nos stratégies propres", insiste le président. Elle leur permettra aussi de répondre à l'agressivité tarifaire des pure players de la peinture avec des prix réduits et maîtrisés. En revanche, le réseau interdit contractuellement à ses distributeurs de vendre cette MDD en ligne…

Des préparatifs méticuleux avant le lancement

Philippe Leroux ajoute qu'Aki-lak sera naturellement mise à disposition des 250 réparateurs membres d'Autoneo, réseau affilié aux distributeurs Centaure. Pour les carrossiers, la marque privée se veut, par exemple, adaptée aux travaux hors agrément et aux interventions sur les flottes, répondant aux attentes de gestionnaires toujours très attentifs aux prix des produits.

Sur le terrain, la mise en place de la marque est méthodiquement organisée, par étapes. "La mise en stock des produits en plateforme débutera au milieu du premier semestre 2023. Puis le lancement des distributeurs Centaure devrait commencer à la fin de cette même période. Enfin, nous prévoyons d'installer les machines de peinture chez nos premiers clients au début du second semestre de l'année prochaine", détaille Philippe Leroux.

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L'organisation logistique précédant le lancement commercial donne ainsi le temps de préparer les équipes des distributeurs. Chaque adhérent disposera de stocks de produits complets au moment où leurs technico-commerciaux se lanceront sur le terrain avec les supports commerciaux de la nouvelle marque.

Akilak en chiffres

80 bases et liants

3 apprêts

3 vernis

Parmi ces distributeurs, 8 membres de Centaure sur 10 ont d'ores et déjà fait savoir qu'ils sont intéressés par cette nouvelle offre. Et certains adhérents comptent la distribuer jusque dans les Drom-Com… La nouvelle marque permettra de renforcer leur position de "one stop shop" proposant des produits de parapeinture, consommables, outils et peinture, sous marque de fournisseurs ou des MDD T-Euro et Akilak. Ils pourront ainsi désormais s'adapter à toutes les typologies de clientèles composant le marché de la peinture automobile.

France Pare-Brise forme de nouveaux techniciens pour ses centres

Un premier pas face à la pénurie de main d'œuvre. France Pare-Brise vient d'achever la première session de son nouveau dispositif de formation préalable à l’embauche : préparation opérationnelle à l'emploi. Une dizaine de demandeurs d'emploi candidats ont participé à ces 6 semaines de formation, qui se sont achevées à Colombes (92) le 18 novembre 2022.

Une formation intense de 6 semaines

"Nous avons voulu recruter différemment de d'habitude, précise Dominique Messana, responsable formation de France Pare-Brise. Nous ne cherchions pas des profils techniques ou quelque qualification de base. Certains candidats étaient auparavant boulangers, ou encore livreurs. L'important était, pour nous, leur savoir être et la proximité avec nos valeurs."

Un élément de taille était à prendre en compte avant la formation : chaque candidat disposait déjà d'une promesse d'embauche en CDI, effective à la sortie des 6 semaines. "Nous voulions quelque chose d'engageant", martèle Dominique Messana. La dizaine de techniciens formés ont donc tous intégré un centre France Pare-Brise participant à cette phase de test, comme ceux de Paris 16e et de Rosny-sous-Bois (93), tandis que l'un d'entre eux a même rejoint le siège de la société.

"Notre nouvel employé a été tout de suite opérationnel sur la partie entretien et a su s’intégrer à l’équipe. Il va participer à une formation sur la partie comptable en complément", se réjouit Sabrina Hamri, gérante du centre de Rosny-Sous-Bois.

Déployé dans toute la France en 2023 ?

Pendant ce mois et demi intense, les candidats ont acquis les compétences pour occuper la fonction de technicien vitrage, ajustées selon les besoins des centres France Pare-Brise recruteurs. Aux compétences techniques ont été ajoutés différents volets complémentaires. "Ils ont profité de trois formations complémentaires : gestion d'incendie, secourisme et habilitation électrique", complète Dominique Messa.

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Certifié Qualiopi, ce dispositif de formation a notamment été mis en place avec Pôle Emploi et l'Opco Mobilités. "L'objectif est de démocratiser cette opération, mais toujours par l'intermédiaire de sessions en petit comité. Il n'est pas question de faire des formations avec 80 candidats à la fois", affirme Dominique Messana.

France Pare-Brise se laisse encore deux mois pour vérifier que tout se passe bien, le mois écoulé ayant laissé tous les signaux au vert. "Nous n'avons que des retours positifs. Nous surveillons de près, car nous voulons avoir la certitude absolue que nous restons sur les bons rails avant de proposer ce dispositif à l'ensemble de nos 500 centres", conclut le responsable formation.

Fix Auto Muret récompensé par Chimirec

La carrosserie Fix Auto de Muret (31) a trié et fait collecter 12,8 tonnes de déchets en 2021. Leur traitement par Chimirec a permis à l'atelier de réduire son empreinte environnementale. A la suite de cette démarche, le groupe spécialisé dans le recyclage a délivré un certificat à l'entreprise de réparation en marge du salon Equip Auto, en octobre dernier. Le spécialiste indique que la démarche du réparateur a permis de soustraire 5,6 tonnes de CO2 émis dans l'environnement.

Traitements spécifiques

Dans le détail, la carrosserie a notamment livré au recycleur 200 litres de liquide de refroidissement, 163 kg de déchets solides souillés, 163 pare-chocs, 150 aérosols et 48 pare-brise. La gestion de ces déchets et leur valorisation obéit à des standards rigoureux de manipulation, de stockage et de collecte. Les boues de peinture, solvants usés, aérosols et matériels souillés, solides imprégnés, lubrifiants souillés, batteries et piles sont tous traités selon leurs spécificités et contrôlés.

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À l'image de son réseau, la carrosserie du Muret s'est engagée dans une stratégie de réduction de l'impact de son activité sur la nature. Ses salariés suivent le principe de "réduire, réutiliser et recycler", pour préserver les ressources à destination des générations futures. Sa tête de réseau rappelle sa conviction dans l'importance de réduire la consommation des produits et de mieux les réutiliser.

400 événements attendus pour la Semaine des services de l’automobile et de la mobilité

C'est à partir du 4 janvier prochain que sera dévoilé le programme de la prochaine édition de la Semaine des services de l’automobile et de la mobilité (SSAM). Prévu du 28 janvier au 4 février 2023, ce rendez-vous désormais inscrit dans le calendrier de l'orientation accueillera cette année pas moins de 400 événements différents : journées portes ouvertes, rencontres avec des formateurs, partages d’expérience avec des apprentis, ateliers de type "vis ma vie", visites d’entreprises, jobs dating, showrooms, conférences, etc.

Organisées dans des centres de formation (CFA et lycées professionnels), des entreprises et des agences Pôle emploi, ces animations se destinent avant tout aux jeunes collégiens et, plus largement, aux demandeurs d’emploi et aux professionnels souhaitant se reconvertir.

"Nous souhaitons envoyer un message positif à la jeunesse et à celles et ceux qui sont tentés d’intégrer notre branche : découvrez-vous une vocation ! À une époque où la question du sens au travail est cruciale, nous voyons chaque année à travers nos jeunes à quel point nos métiers offrent la possibilité́ de se révéler dans un service de proximité́, du quotidien, au plus près des usagers", a déclaré Stéphane Rivière, vice- président de l’ANFA.

Siligom fait la promo de ses pneus hiver avec DJ Matafan

A l'approche de la saison hivernale, Siligom a choisi de s'associer au youtubeur DJ Matafan. Le chanteur a remixé à cette occasion son tube Pneus Hiver pour promouvoir les prestations de l'enseigne de pneumaticiens.