Hella lance ses capteurs NOx pour véhicules légers

Hella annonce la commercialisation d'une nouvelle gamme de capteurs NOx pour véhicules légers. Cette ligne comprend 27 références, composées d'une sonde et d'un calculateur.

Conçue pour les applications Euro 5 et 6, elle couvre dès son lancement des modèles de marques françaises et allemandes tels que la Citroën C4 Cactus 1.6 BlueHDi, la DS 3 1.6 BlueHDi, la Citroën C3 III 1.6 BlueHDi, la Peugeot 5008 II 2.0 BlueHDi et l'Audi Q2 2.0 TDI quattro.

Pour mémoire, ces capteurs garantissent une détection précise des oxydes d'azote dans les gaz d'échappement, contribuant ainsi à la réduction des émissions polluantes.

Avec cette nouvelle gamme de capteurs NOx pour véhicules légers, Hella confirme sa volonté de proposer aux professionnels de la rechange des solutions complètes pour la chaîne de dépollution. À cette fin, l’équipementier allemand dispose déjà de plusieurs produits à son catalogue tels que ses systèmes d'échappement Easy2fit (hérités de Faurecia), des vannes EGR, ou encore des sondes lambda.

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"Ce lancement stratégique permet à Hella de continuer à jouer un rôle de premier plan dans la réduction des émissions polluantes et de contribuer à un avenir plus durable. Il offre également à nos clients distributeurs un complément de gamme, particulièrement pour des produits dont la demande est assurée pour la prochaine décennie, les premiers véhicules ayant été équipés de capteurs NOx il y a seulement 20 ans", indique Latifa Sebbah, responsable marketing produit de Hella France.

Odipra fait les courses pour les carrossiers

Comment se distinguer dans la distribution de pièces de carrosserie aujourd'hui ? Odipra a peut-être trouvé la bonne réponse. Alors que l'approvisionnement se complique de plus en plus pour les ateliers, qui ont à composer avec des délais de livraison à rallonge, les réparateurs se doivent de gagner en efficacité. C'est le constat dressé par Stéphane Colet et Christophe Paulhiac, les fondateurs de la jeune pousse qui a démarré ses activités le 6 octobre dernier. Tous deux connaissent sur le bout des doigts les problématiques des carrossiers.

En effet, Stéphane Colet a été responsable carrosserie dans le réseau Ford, avant d'exercer diverses responsabilités dans le même univers chez MSX International, chez Saint Amand Service (Alliance Automotive Group), dans le groupe Altaïr et chez Aniel.

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De son côté, Christophe Paulhiac dirige Auto Equip, entreprise spécialisée dans l'exportation de pièces vers les Drom-Com. Celle-ci a été fondée en 2010 par son père, transitaire de métier, pour approvisionner les carrossiers de 14 destinations d'outre-mer. La société emploie une trentaine de salariés et dispose d'un entrepôt à Orly (94), lui permettant de réaliser un chiffre d'affaires de douze millions d'euros.

Complexification des achats

Initialement, Auto Equip souhaitait étendre ses activités à la métropole. Après avoir subi les effets du Covid en 2020, puis ceux des émeutes de 2021 dans les Antilles et à La Réunion, le spécialiste de l'export espérait sécuriser son activité en se diversifiant. "Mais la distribution en métropole réclame davantage de compétences face aux grossistes en place depuis longtemps. Et les exigences des carrossiers y sont différentes, affirme Christophe Paulhiac. Nous avions donc mis en sommeil ce développement, pour éviter de décevoir nos clients."

Le panier de nos clients représente le double de celui de nos compétiteurs entièrement digitalisésStéphane Colet, codirigeant d'Odipra

Mais le dirigeant va changer son fusil d'épaule en se rapprochant de Stéphane Colet. Ce dernier avait lancé sa propre société, Kramsone, en 2023. Mais son démarrage lui prenait alors plus de temps que prévu. "Il me fallait donc agir vite, soit en rachetant un distributeur spécialisé, soit en m'associant avec un distributeur déjà en place", explique Stéphane Colet. Les deux partenaires s'entendent alors pour cofonder à parts égales une entreprise commune, qui s'adossera à Auto Equip, bénéficiant de suffisamment d'espace pour l'accueillir.

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La longue expérience cumulée des deux dirigeants leur inspire un nouveau modèle de distribution avec une ambition simple : faciliter le quotidien de réparateurs dont l'activité n'a cessé de se complexifier. "La multiplication des marques de véhicules, l'augmentation du nombre de références et l'essor de la PRE (pièce de réemploi) compliquent la vie des carrossiers, souligne Stéphane Colet. Ils doivent passer de plus en plus de temps sur différents sites de fournisseurs pour trouver la bonne référence au meilleur prix."

Sans équivalent en France

Cette situation a été aggravée par les ruptures d'approvisionnement chez certains constructeurs, et la multiplication des reliquats de pièces difficiles à trouver. Dans ce contexte, certains carrossiers dédient un magasinier à ce poste. "Mais il ne s'agit pas d'un acheteur, qui est un métier à part entière", observe Stéphane Colet. Les réparateurs sont obligés de passer de plus en plus de temps devant leur écran, jonglant entre les fournisseurs pour réaliser différentes commandes. Or, Odipra propose précisément de remédier à cette perte de temps. Mais pas seulement.

Odipra plateforme d'appels

La plateforme d'appel d'Odipra assure un accompagnement personnalisé de ses clients. ©Odipra

"Nous livrons la totalité de la commande en une fois avec le mix produits qu'ils désirent, explique Christophe Paulhiac. Cela leur permet de n'avoir qu'une seule facture et un seul fournisseur." Son associé ajoute : "Je ne crois pas qu'il y ait d'équivalent en France". D'autant que l'offre d'Odipra se veut exhaustive, quelle que soit la marque ou la qualité de produits voulue par le réparateur – qui peut fixer son cahier des charges.

Le catalogue comprend tous types de pièces de carrosserie : constructeurs, équipementiers, qualité équivalente certifiée et réemploi. Il inclut aussi des références de carrossiers industriels dans le domaine des utilitaires aménagés. Les dirigeants d'Odipra revendiquent plus de 500 000 pièces stockées sur plus de 55 marques – américaines, asiatiques, de prestige… Soit l'un des catalogues les plus vastes du marché. Pour l'instant, celui-ci est composé à 70 % de pièces neuves d'origine et à 30 % d'autres références.

Moins de 2 % d'erreurs

L'entreprise centralise ainsi les achats de ses clients. Elle évite aussi aux réparateurs intervenant sur une nouvelle marque d'ouvrir un compte auprès dudit constructeur. Autre atout pour les ateliers : ils peuvent être livrés sous un délai de trois à quatre jours. Le carrossier doit toutefois rester très clair sur le délai exigé. Par ailleurs, cet engagement sur la durée de livraison varie selon les marques. Le distributeur opère principalement en flux tendu. "Toutes les pièces qui entrent sont déjà contremarquées. Le stock est donc très faible par rapport à notre chiffre d'affaires", précise Stéphane Colet.

L'entreprise met aussi l'accent sur l'identification. "Notre taux d'erreur est inférieur à 2 %", précise Christophe Paulhiac. Sa méthode ? Le service "phygital". D'un côté, Odipra emploie les outils d'identification de certains constructeurs. D'autre part, elle s'appuie sur un call center internalisé pour accompagner les clients et s'assurer de la justesse de la référence voulue.

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"Le rapport humain marche très bien avec les carrossiers, car ils ont besoin d'un contrôle précis sur leurs commandes, afin de s'assurer qu'il s'agit des bonnes pièces. Aussi, le panier de nos clients représente en moyenne le double de celui de nos compétiteurs travaillant entièrement en digital", note Stéphane Colet.

Le portefeuille de clients Odipra comprend des ateliers de toutes tailles, qu'ils soient carrossiers indépendants, agents, concessionnaires, loueurs, gestionnaires de flotte ou sites de reconditionnement VO. Au total, l'entreprise revendique déjà 250 clients. Des débuts prometteurs pour la jeune pousse qui indique séduire de nombreux professionnels en parvenant à dénicher des "moutons à cinq pattes" : reliquats de constructeurs, marques exotiques… Les deux dirigeants affirment que ceux-ci constituent précisément le gros de leurs ventes aujourd'hui.

Le serrage contrôlé : le tutoriel de Facom (épisode 1)

Réparation automobile : des leviers pour réduire les émissions de CO2

Assureurs et apporteurs d'affaires scrutent de plus en plus l’impact environnemental des réparations de véhicules. Ce qui incite même certains acteurs du marché à concevoir des labels en la matière.

Des initiatives qui permettent de répondre à la fois aux attentes des clients et surtout aux obligations imposées par la réglementation européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive, directive sur les rapports de développement durable des entreprises).

C’est dans ce contexte que le Crédit Agricole Assurances, Europ Assistance et BCA Expertise se sont associés à l’Institut Louis Bachelier pour publier un livre blanc intitulé : "Les émission de CO2 de la gestion des sinistres automobiles en France". Objectif : cartographier les émissions de polluants dans les ateliers, puis identifier et mesurer les pistes de réduction possibles.

Trois leviers pour réduire les émissions de CO2

"L'implication de multiples acteurs de la gestion des sinistres dans ce projet ambitieux a permis d'avoir accès à des données inédites, pour une meilleure compréhension de la réalité des émissions de cette filière, souligne Jean-Michel Beacco, délégué général de l’Institut Louis Bachelier. Cette publication est un jalon important qui va faciliter la mise en place d'actions de décarbonation ciblées et qui met en lumière les futurs travaux prioritaires".

En effet, la méthodologie de l'étude repose sur l’analyse de l’ensemble de la chaîne de valeur des réparations en carrosserie. Elle est basée sur les données représentatives fournies par AkzoNobel (pour la peinture), Back2Car (pour les pièces issues de l’économie circulaire), le réseau de garages Assercar et Valeo (pour les pièces remanufacturées).

L'étude porte sur un million de dossiers de sinistres expertisés en 2022 par BCA Expertise, 504 000 sinistres gérés par Pacifica et 650 000 opérations d’assistance réalisées par Europ Assistance. L'enquête exploite aussi les informations des 2 000 garages agréés d'Assercar.

Premier enseignement : les trois principaux postes émetteurs d'émissions sont le véhicule de courtoisie, la peinture et les réparations de tôlerie. En moyenne la gestion d'un sinistre automobile, à partir de l'assistance, émet l'équivalent de 146 kg de C02 (et 19 kg de C02 pour le bris de glace). Ramené à l'ensemble de la vie d'un véhicule, sa réparation représente moins de 1 % de ses émissions annuelles.

22 % d’économies de CO2 possibles

L'assistance concentre 10 % de ces rejets de C02. En très grande majorité, ce sont leurs véhicules de remplacement (dans 5 % des cas) qui les émettent.

Les voitures de courtoisie prêtées (sept fois sur dix) par les réparateurs représentent, quant à elles, 37 % des émissions totales.

BCA Expertise livre blanc

Les rédacteurs du livre blanc mettent en avant trois axes pour réduire les émissions de carbone de la réparation.

A l'atelier, l'étude note que la réparation des pièces émet 90 % de moins gaz à effet de serre que le remplacement. Alors que le recours à la Piec les divise par cinq. Côté peinture, un sinistre moyen émet 39,3 kg CO2. Toutefois AkzoNobel démontre qu'une très grande disparité demeure d'un carrossier à l'autre, pour un même type de réparation. L'empreinte carbone peut varier selon les méthodes, produits et leur consommation, ainsi que l'optimisation de la cabine de peinture, etc.

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Face à ces constats, le livre blanc encourage donc le prêt de véhicules électriques (VE). Il plaide aussi en faveur de la Piec et des systèmes de peinture économes en énergie. "En activant simultanément l’ensemble des leviers décrits, une baisse de plus de 32 kgCO2e sur les émissions totales de gestion d’un sinistre dommage pourrait être réalisée, soit 22 % d’économies de CO2 par sinistre", affirment ses rédacteurs.

Accélérer la décarbonation de la filière

Mais ceux-ci soulèvent aussi quelques problématiques à venir. Parmi elles, figure la possible généralisation du "gigacasting" (blocs d'éléments de carrosserie réduisant la réparabilité) par les constructeurs.

En outre, le recyclage des batteries de VE va devenir un enjeu majeur de l'électrification du parc roulant. Enfin, la sinistralité accrue de ces mêmes VE et leur réparabilité pèsera aussi sur leurs émissions.

"Nous visons à contribuer à une mobilité accessible, sûre, et durable en promouvant notamment les pratiques de réparation et d’accompagnement des automobilistes les plus vertueuses, tant sur le plan social que sur le plan environnemental, affirme Jean Prévost, président de BCA Expertise. Notre implication au travers de cette démarche s’inscrit tout naturellement dans cette perspective d’alignement des acteurs dans le cadre d’une feuille de route partagée en faveur de la décarbonation de la filière".

Reste que ces efforts pourraient entraîner des coûts supplémentaires pour les automobilistes. Aussi, si la majorité d'entre eux sont sensibles à la protection de l'environnement, seront-ils capables d'en assumer le prix ?

Retrouvez le livre blanc sur les émissions de CO₂ de la gestion des sinistres automobiles.

Gadi : une organisation discrète mais influente

Au sein d'Alliance Automotive Group France, c'est une organisation… discrète. Pourtant, le Gadi (Groupement automobile de distributeurs indépendants) fédère quelques-uns des principaux adhérents de la filiale de GPC : Durand, Guiproman, Ragues, Marceul, Rondeau, VED, Auto Styl et Delestrez.

Les huit entreprises, non concurrentes dans leurs régions respectives, détiennent près de 60 points de vente, dont deux plateformes logistiques. Ce qui représente plus de 1 000 collaborateurs pour un chiffre d'affaires annuel supérieur à 200 millions d'euros. Mais au-delà des chiffres, la société unit des grossistes partageant la forte ambition de faire face ensemble aux défis de leur métier.

Échanges de bons procédés

C'est cet objectif qui a poussé Denis Forey, Jean-Paul Marceul et Marcel Ragues, adhérents Groupauto, à se rapprocher en 2007. Face à un environnement de plus en plus concurrentiel, engagé dans un important mouvement de concentration, les entrepreneurs veulent créer une "amicale" de distributeurs afin de partager leurs bonnes pratiques.

"L'idée, c'était d'échanger sur notre métier avec des entreprises indépendantes, qui n'ont pas la même vision de cette activité qu'un groupe financier", explique Pierre ­Ragues, directeur général du groupe éponyme.

Dans un marché où les groupements sont hégémoniques, la démarche séduit plusieurs autres distributeurs du réseau Groupauto : Durand, Delestrez, Guiproman, Marceul, etc. Les différents membres du Gadi n'œuvrant pas sur les mêmes zones de chalandise, les dirigeants peuvent librement échanger sur leurs expériences. "On peut s'envoyer notre politique tarifaire, notre stratégie de remise… C'est un vrai gage de confiance, et nous pouvons ainsi tous en bénéficier", ajoute Pierre Ragues.

Delestrez GADI

Le Gadi représente un maillage d'environ 60 points de vente, fédérant plus de 1 000 collaborateurs. ©Delestrez

Les bénéfices de cette mutualisation des savoir-faire sont nombreux. Les grossistes multiplient notamment les échanges sur leurs performances respectives pour leurs familles de produits afin de parfaire leur stratégie commerciale.

"Comme nous partageons nos chiffres d'affaires et nos volumes d'achats, nous pouvons plus facilement nous comparer et voir dans quelles lignes de produits nous sommes parfois meilleurs que les autres. Par exemple, le groupe Delestrez a toujours réalisé un volume d'amortisseurs intéressant, et nous avons appris que c'était notamment lié à un système de contrats avec des machines. Autre exemple : on s'est rendu compte que le groupe Durand mettait beaucoup en avant le programme eXtra de Bosch. C'est quelque chose qu'on essaie de développer désormais", détaille Pierre Ragues.

Un directeur du développement pour le Gadi

Parmi les autres illustrations de ces synergies, difficile de ne pas penser également aux plateformes Pavi. Pour rappel, Durand Services a ouvert le bal dès 2014, avec son premier outil logistique à Saint-Priest, près de Lyon. Six ans plus tard, le groupe Ragues lui emboîtait le pas pour donner naissance à Pavi Ouest, à Giberville (14).

"Nous étions parvenus à une taille qui nous autorisait à nous doter d'un tel outil. La famille Durand nous a beaucoup aidés dans ce projet. Déjà parce que nous avons repris le même nom ! Mais surtout parce qu'elle nous a accompagnés dans l'implantation de notre stock. Nous ne proposons pas exactement les mêmes fournisseurs, mais 80 % des marques sont identiques entre les deux plateformes. Ce qui nous a permis d'échanger sur les lignes de produits, les profondeurs de gamme, la mise en place des racks, etc. Ce retour d'expérience a été très précieux", apprécie Pierre Ragues.

Aujourd'hui, les membres du Gadi essaient de se réunir au moins une fois par trimestre. Depuis trois ans, le groupement peut aussi s'appuyer sur un directeur du développement, Gabriel Jantel, chargé de piloter les différents projets initiés par la communauté.

"Il connaît bien notre métier puisqu'il a travaillé chez TPA puis chez Alliance Automotive. Il nous aide à structurer nos offres et nous accompagne dans la mise en place de nos bonnes pratiques, décrit le directeur général du groupe Ragues. Ce qui nous permet de prendre du recul car, à l'issue de nos réunions, on est vite happé par le quotidien."

Un partenaire apprécié des fournisseurs

Outre le partage d'expérience, les membres du Gadi tirent un autre avantage de leur alliance : la mutualisation de leurs moyens, et notamment de leurs achats. Pierre Ragues ne s'en cache pas, et confirme que c'est l'une des raisons qui a conduit les grossistes à unir leurs forces.

La mise en commun d'une partie de leurs achats permet aux distributeurs de bénéficier de conditions plus attractives. Du côté des fournisseurs, le Gadi, qui dessert quotidiennement plus de 10 000 garages, représente forcément un précieux partenaire.

C'est par exemple le sentiment chez Bosch France, où Daniel ­Berreby, directeur commercial de l'activité rechange automobile, salue les liens forts qui unissent l'équipementier au groupement.

Pierre Ragues

Pierre ­Ragues, directeur général du groupe éponyme. ©Ragues

"C'est simple : nous travaillons toutes nos lignes de produits avec le Gadi ! Ce qui en fait un partenaire privilégié du groupe. Les distributeurs du Gadi bénéficient effectivement de conditions très correctes, mais ce sont tous des acteurs très dynamiques dans leur région, avec lesquels nous avons noué des accords pluriannuels. Ils s'engagent, en outre, dans le développement de notre offre de services. Ils sont notamment très impliqués dans l'animation du réseau Bosch Car Service puisqu'ils fédèrent, à eux tous, une centaine de garages."

Même retour chez Corteco où Fabrice Boscharinc, directeur commercial France, souligne le professionnalisme des distributeurs : "Ce sont des acteurs qui connaissent parfaitement leur métier et qui sont aussi très fidèles avec leurs fournisseurs."

Vis-à-vis d'Alliance Automotive, le Gadi confirme entretenir aujourd'hui une relation pérenne, même si Pierre Ragues reconnaît que "c'était un petit peu difficile au début. Ils avaient peut-être mal interprété notre initiative. Mais dès le départ, nous n'avions pas pour projet de monter un groupement concurrent ! L'idée, c'était de former une amicale qui nous permette d'échanger librement. D'ailleurs, nous avons toujours participé aux différentes animations d'Alliance Automotive, et le Gadi est présent dans toutes les commissions. Quant à nos achats, ils passent par le groupement et nous sommes fidèles aux fournisseurs d'Alliance Automotive."

Chez AAG, Marc Ripotot, directeur des achats et du marketing, reconnaît que le partenariat noué avec le Gadi est aujourd'hui très solide : "Les relations avec les différents membres sont historiques… Ce sont des distributeurs très fidèles et impliqués dans la vie du groupement. […] Pour les achats, le Gadi a également la capacité de s'investir sur des engagements plus longs et donc d'offrir plus de visibilité à nos fournisseurs."

Le Gadi ouvert aux autres groupements ?

Lié à son groupement, le Gadi n'en reste pas moins une alliance d'indépendants aux positions stratégiques pas toujours en ligne avec celles de leur centrale. Un équipementier préférant garder l'anonymat nous a ainsi confié que le groupement représentait "un État dans l'État"…

Un statut assumé par Pierre Ragues : "Nos intérêts en tant qu'indépendants peuvent être différents de ceux d'un groupe de la taille de GPC [maison mère d'Alliance Automotive, ndlr]. Nous avons notre ligne de conduite que nous devons suivre aussi. Alliance Automotive est dans une politique de recentrage de ses fournisseurs. Nous travaillons avec certains d'entre eux, et d'autres non. Et de notre côté, nous comptons des fournisseurs avec lesquels nous travaillons depuis de longues années. Nous ne pouvons pas remettre en question ces partenariats à chaque changement de stratégie."

Parmi leurs choix forts, les membres du Gadi ont notamment pris le parti de ne pas développer la marque privée d'Alliance Automotive, Napa. "Chacun de notre côté, nous avions créé des secondes gammes depuis plusieurs années, et nos clients ont confiance dans ces produits. Pour le moment, nous nous y retrouvons… Est-ce que ça changera dans l'avenir ? Difficile de vous répondre, mais c'est notre choix aujourd'hui", confie le directeur général du groupe Ragues.

Une chose est sûre : les distributeurs du Gadi entendent bien rester libres dans leur développement commercial. Quant à savoir si le groupement est disposé à accueillir d'autres entreprises, Pierre Ragues n'exclut aucune éventualité…

"Ouvrir la porte à d'autres ? Pourquoi pas. Nous avons une préférence pour les adhérents Alliance, car c'est plus simple au niveau de la facturation. Mais rien n'est impossible. Si nous le souhaitons, nous pourrions demain intégrer un Alternative Autoparts ou un Autodistribution. Mais ce n'est pas du tout à l'ordre du jour, et notre périmètre actuel nous convient très bien aujourd'hui."

Véhicules électriques : AssurOne dénonce le remplacement des batteries après déclenchement de l'airbag

Les assureurs tirent la sonnette d’alarme ! Depuis quelques années, ces derniers constatent de plus en plus de difficultés liées à la réparabilité des véhicules électriques, et en particulier de leurs batteries. Ils pointent notamment du doigt le remplacement systématique des batteries imposé par certains constructeurs lors du déclenchement de l’airbag.

En l’absence de procédure de diagnostic et de règlementation spécifique, c’est, en effet, le principe de précaution qui prévaut. Dans la pratique, des batteries potentiellement intactes sont considérées non viables, puis extraites des véhicules pour devenir des déchets au sens juridique.

Cette pratique, dite "consensus Renault", est aujourd’hui dénoncée par AssurOne Lab, laboratoire d'innovation dédié à l'évolution des mobilité, dans sa première étude. Cette enquête estime que le changement systématique des accumulateurs ne repose sur aucun fondement scientifique.

Pire, cette opération a de fortes répercussions économiques et écologiques puisque la batterie représente 25 % à 40 % du coût total de ces véhicules. "Leur mise au rebut engendre à terme un risque pour l’assurabilité des véhicules électriques", alerte AssurOne Lab.

Favoriser la collaboration entre acteurs de l’économie de la batterie

Dans son étude, AssurOne Lab affirme qu’il est pourtant possible de fonder un nouveau consensus qui permettra de mesurer l'état de sécurité d'une batterie ("state of security").

Le laboratoire propose donc la mise en place d’une procédure concrète, fondée sur des méthodes éprouvées, pour mesurer l'état de sécurité d'une batterie. Cette approche permettrait aux assureurs et aux réparateurs de décider de son devenir en responsabilité (réparation et/ou réemploi).

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"Seule une collaboration entre les différents acteurs de l'économie de la batterie, du véhicule électrique et de l’assurance aboutira à la mise en place d'une procédure standard et fiable de diagnostic de l'état de sécurité des batteries.  C’est ainsi que l'on parviendra à prolonger le cycle de vie des batteries en favorisant leur réutilisation tout en garantissant la sécurité du véhicule électrique", conclut AssurOne Lab.

Des optiques auto qui coûtent les yeux de la tête

Alors que le tarif des pièces de carrosserie a augmenté de 8,5 % entre 2022 et 2023, celui des optiques de phare a explosé de 15,6 %. Plus en détail, SRA a observé une hausse de 15 % du prix des feux avant et de 12,1 % des feux arrière. Les spécialistes de l'association d'assureurs expliquent ces hausses par les importantes évolutions technologiques de ces dernières années. En effet, l'intégration de feux de jour et l'adoption des Led, ainsi que l'emploi d'éléments lumineux dans la signature visuelle auraient sérieusement renchérit ce poste.

De 2 000 à plus de 14 500 euros

L'observatoire de SRA a donc lancé une étude pour examiner cette tendance plus en détail. Il a donc arbitrairement sélectionné des modèles de véhicules selon la disponibilité de leurs tarifs de pièces. Ceux-ci restent néanmoins significatifs dans le parc roulant. Sa démarche ne revendique donc pas l'exhaustivité. Mais elle permet néanmoins de mettre en lumière le phénomène. Pour y parvenir, les spécialistes ont additionné le prix des optiques de phares, feux de jour, arrière, d'ailes et de hayons qui participent à la signature lumineuse active. Cependant, ils ont exclu les feux antibrouillard, troisième feu de stop, feux de recul et catadioptres.

Ainsi, sur les modèles généralistes et certains haut de gamme, le tarif des optiques oscille de 3 500 à 5 500 euros, selon leur implantation et les tarifs appliqués. L'association souligne que cela représente tout de même 5 à 10 % du prix de vente du véhicule neuf. Mais certaines marques parviennent à maintenir le coût de l'ensemble de leurs optiques plus bas. Ainsi Citroën, Dacia, Ford et Tesla les facturent autour de 2 000 euros.

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A contrario, d'autres constructeurs présentent des prix nettement plus élevés. Ainsi, quatre modèles observés chez Kia et Hyundai voient le coût de leurs optiques varier de 7 900 à 13 000 euros – respectivement pour les Kia Niro II et Kia EV6. Mais à ce jeu, la Hyundai Kona II bat les records. La facture de toutes ses optiques s'élève à 14 635 euros. Son seul bandeau lumineux central avant coûte plus de 9 200 euros. À la fin, l'ensemble représente donc 40 % du prix du VN.

Moins de 10 % de réparabilité

SRA tarifs optiques Hyundai Kona II

La Hyundai Kona II aurait initialement battu le record de coût des optiques. Mais depuis, le constructeur l'a réduit... Tout en le maintenant à un niveau élevé. ©SRA

Cependant, à la suite d’échanges entre SRA et le constructeur, ce dernier a abaissé son prix. Désormais, le coût de son bandeau central est affiché à 5 941 euros sur l’outil de chiffrage Sidexa – soit une ristourne de -36 %. L’observatoire des assureurs affirme que cette baisse significative est suffisamment rare pour être signalée. Toutefois, il souligne aussi que le tarif final reste élevé en comparaison avec des optiques similaires d’autres marques.

Évidemment, les prix donnés par l’observatoire ne tiennent pas compte des coûts de main-d’œuvre liés aux opérations de remplacement, de réglage et éventuellement de recalibrage. Leurs montants de réparation sont donc encore plus élevés dans les ateliers. SRA insiste sur le fait que le taux de réparation de ces optiques reste actuellement inférieur à 10 %.

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Par ailleurs, les coûts de ces pièces promettent de rester élevés au regard des évolutions actuelles. En effet, sur leurs concepts et prototypes présentés, les constructeurs confirment leur intérêt pour des signatures lumineuses complexes. Ils les équipent notamment de logos lumineux et d’écrans à LED. Visiblement, leurs spécialistes du design se préoccupent peu de la réparabilité et de ses coûts… Raison pour laquelle SRA compte particulièrement surveiller les variations de ce poste dans ces paniers de pièces. L’observatoire promet qu’il mesurera plus objectivement les écarts de coûts des optiques entre véhicules (de modèles de moins de six ans) dans sa prochaine étude annuelle, à partir des dossiers de sinistralité 2023.

NTN va élargir ses gammes techniques

Au cœur du hall 4, NTN Europe ne dérogera pas à ses habitudes à Francfort, lors de l'édition 2024 d'Automechanika, du 10 au 14 septembre prochain. Sur un stand de 220 m², l'équipementier nippon présentera ses nouveautés aux professionnels du monde de la rechange.

Gammes techniques et amortisseurs

Plusieurs gammes techniques seront lancées en avant-première. "Très attendues, elles viennent répondre aux problématiques très actuelles que sont l’électrification du parc et l’économie circulaire", précise-t-on chez NTN. L'offre d'amortisseurs, que l'équipementier a mise sur le marché début 2024, sera exposée pour la première fois sur un salon. Elle compte, à date, 800 références d’amortisseurs à gaz et couvre plus de 80 % du parc européen.

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"Cette édition sera un temps fort pour NTN Europe. Nous exposerons sur notre stand beaucoup de nouveautés. Cela reflète directement la dynamique de l’entreprise qui ne cesse de se développer sur tous les segments qui composent le marché de la mobilité. Les lancements de gamme, la technologie inédite soumise au jury des Innovation Awards et le déploiement de notre gamme d’amortisseurs, sont le fruit du travail réalisé par les équipes dont nous sommes particulièrement fiers et que nous avons hâte de présenter aux visiteurs", conclut Amélie Paviet, responsable marketing EMEA chez NTN Europe.

TotalEnergies rachète Tecoil et s'engage dans l'économie circulaire

Dans un contexte de changement climatique et de verdissement de l'automobile, TotalEnergies investit dans l'économie circulaire. La multinationale spécialiste des hydrocarbures vient, en effet, d'officialiser le rachat de Tecoil, une société finlandaise spécialisée dans le traitement des huiles usagées.

Le vice-président lubrifiants et spécialités de TotalEnergies, Pierre Duhot, s'en réjouit : "L’intégration de Tecoil au sein de TotalEnergies va nous permettre d’accélérer l’utilisation de ces huiles de bases régénérées (RRBO) dans la fabrication de nos lubrifiants haut de gamme et de répondre à la demande croissante de nos clients en produits toujours plus performants et respectueux de l'environnement."

Tecoil, spécialiste du "re-raffinage"

Dans le port de Hamina, le long de la mer Baltique, Tecoil possède un site de production capable de traiter 50 000 litres d'huiles issues de toute l'Europe. Il s'y applique alors un processus de "re-raffinage" permettant au lubrifiant usagé de retrouver ses propriétés originelles.

Ces huiles RRBO (re-refined base oils) permettent ainsi à TotalEnergies de participer à l'économie circulaire. D'autant que la multinationale a récemment lancé sa gamme de lubrifiants premium à base d'huiles régénérées, Quartz EV3R et Rubia EV3R.

"Rejoindre TotalEnergies est un grand motif de satisfaction et l’occasion de consolider et de développer Tecoil. Cela permettra de capitaliser conjointement sur notre travail, nos connaissances et le développement du secteur des lubrifiants et ainsi de faire face aux nouveaux défis et aux ambitions de nos clients", a déclaré Juha Kokko, PDG de Tecoil.

Pascal Langer, nouveau directeur commercial de NTN Europe

Après trois ans en poste, Leonardo Araujo vient de quitter la direction commerciale pour la région EMEA et Brésil de NTN Europe. Il occupe désormais la présidence de la filiale brésilienne du groupe. Pascal Langer, chez NTN depuis 2020, l'a remplacé au 1er juillet 2024.

Saisir les opportunités

Sous la direction de Christophe Idelon, vice-président automotive aftermarket de NTN Europe, Pascal Langer aura la charge de poursuivre le développement de la zone EMEA et Brésil. Pour cela, sa stratégie s'axera sur une forte extension des gammes de produits et une expansion dans des pays où les opportunités de croissance sont importantes.

Il disposera d'une équipe commerciale pleinement opérationnelle, que ce soit en Europe, en Afrique, au Moyen-Orient, ou encore au Brésil.

Ancien de chez Valeo, Delphi, TMD et Temot

"Dernièrement, nous avons considérablement étendu notre offre de produits avec notamment le lancement d’une gamme d’amortisseurs, des extensions en transmission, kits de chaîne ou encore pour le poids lourd. Et nous continuerons à le faire très prochainement pour consolider la position de NTN Europe en tant que spécialiste du corner roue, du powertrain et des services. Je me réjouis de prendre de nouvelles responsabilités, tout particulièrement dans une dynamique aussi positive, au sein de NTN Europe", commente Pascal Langer.

Ce dernier est arrivé dans le monde de la rechange en 2002. Ce Franco-Allemand a évolué chez divers équipementiers (Valeo, Delphi, TMD Friction…), jusqu'à un passage de quatre ans (2016 et 2020) chez Temot International. Arrivé chez NTN Europe en 2020, il était jusqu'ici responsable des ITG (groupements d'achats internationaux). Il conserve provisoirement cette fonction en attendant la nomination d'un successeur.

Spheretech entre dans le giron de Winalco

Le groupe Winalco, qui possède des entités spécialisées dans l'entretien automobile, a officialisé le rachat de l'entreprise Spheretech, fondée par David Deregnaucourt. Créée en 1998, cette dernière s'est spécialisée depuis le début des années 2000 dans la mesure des polluants moteur pour comprendre les effets d'une mauvaise maintenance.

Son observation indépendante s'est notamment concrétisée par le déploiement de près de 1 000 stations de mesures 5 gaz en France et en Belgique. Spheretech est par ailleurs à l'origine de l'Ecomaintenance, saluée par le jury d'Equip Auto en 2007 et brevetée la même année. Cette solution, associée aux conseils et formations prodigués par l'entreprise, permet aux techniciens des réseaux de réparation de proposer une maintenance écoresponsable. Depuis quelques années, l'entreprise s'est aussi étendue à la vente d'huiles et d'additifs premium.

David Deregnaucourt s'est réjouit de ce rapprochement opéré avec Winalco : "Nous sommes ravis de rejoindre Winalco et sommes convaincus que cette union apportera de grandes opportunités pour nos clients et employés."

Des synergies renforcées entre Spheretech et Winalco

En rejoignant le groupe Winalco, Spheretech va pouvoir bénéficier de l'expérience et des synergies avec les autres entités du groupe : Restom, spécialisée dans les produits de restauration de véhicules de collection, GS27 qui vend des produits de detailling, Passionauto, revendeur de pièces Porsche, ainsi que De La Vigie-Abnet pour la production de détergents.

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"L'acquisition de Spheretech représente une étape stratégique pour le groupe, nous permettant d'élargir notre portée et de renforcer notre offre globale de produits premium et services", commente le président de Winalco, Alexandre Cognée.

Eurotyre modernise l'expérience client grâce à l'intelligence artificielle

Le réseau du manufacturier Continental, Eurotyre, accélère sa transition numérique. Deux nouveaux outils vont venir épauler les clients et les collaborateurs des 230 centres français. Le premier se déclinera sous la forme d'une application, Tyremotion Technology. Fonctionnant avec l'intelligence artificielle (IA), elle permettra aux clients de déchiffrer les dimensions de leur pneumatique grâce à l'utilisation de l'appareil photo de leur téléphone.

Cette application développée par la société lyonnaise Apimove repose sur une base de données de près de 25 000 références de pneumatiques constamment mises à jour. Après l'identification du modèle recherché par le client, Tyremotion Technology lui propose le garage Eurotyre le plus proche de chez lui en capacité de lui proposer ce pneu en stock ou sur commande. Elle lui adresse également un devis.

Encourager les réparations

Le second outil qu'Eurotyre va proposer à ses ateliers se nomme Alma. Il s'agit d'une solution de paiement fractionné qui permettra aux automobilistes de payer en plusieurs fois une facture inférieure à 200 euros.

Le système Alma s'appliquera tant à l'achat de pneus qu'à la révision et aux autres services que propose le réseau de Continental. Eurotyre espère ainsi infléchir la tendance constatée par une étude d'Opinion Way, démontrant que plus d'un Français sur trois circule avec un véhicule en mauvais état faute de budget.

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"Le déploiement de ces outils digitaux au sein du réseau Eurotyre affirme une nouvelle fois notre volonté d’offrir à ses clients une expérience rapide et simple. L’ensemble de nos clients, professionnels comme particuliers, peuvent ainsi jouir d’une facilité de paiement et d’outils permettant un choix éclairé de leurs pneumatiques tout en bénéficiant de l’accompagnement et du conseil de nos adhérents", commente Maxime Chatillon, responsable marketing et communication Eurotyre.

ZeCarrossery s'appuie sur SGI pour améliorer la productivité de ses ateliers

ZeCarrossery resserre ses liens avec ses fournisseurs, en particulier le distributeur d'équipements de carrosserie SGI. Ce rapprochement s'est concrétisé par l'organisation d'un premier dîner en atelier, à la carrosserie Pelhate de Saint-Loup-Hors (14), le 28 juin 2024.

À cette occasion, cinq adhérents normands et bretons de la franchise de carrosserie étaient au rendez-vous. Le distributeur SGI leur a présenté son système NTS Nitromaster. L'importateur des pistolets de peinture Sata leur a évidemment également présenté ses autres équipements de réparation.

Néanmoins, l'accent a été mis sur le générateur d'azote ionisé d'Eurosider. Celui-ci avait été dévoilé à Equip Auto 2019 par le distributeur troyen. Depuis, il a été largement plébiscité par de nombreuses carrosseries – à commencer par les plus modernes, toujours prêtes à investir pour améliorer leur productivité.

Moderniser l'atelier pour améliorer la productivité

En effet, cet équipement installé après le compresseur d'air génère de l'azote ionisé et chauffé. Il remplace l'air comprimé habituel pour pulvériser la peinture en cabine. Il permet au peintre d'économiser 20 % de produits par an. Tandis que le temps d'application est réduit d'environ 15 %. Enfin, il uniformise la qualité du résultat final.

Lors de la soirée, les spécialistes de SGI ont donc effectué des démonstrations de cet équipement. Le cadre convivial et intimiste de cet évènement a favorisé les échanges entre spécialistes. Certains se sont apparemment laissé convaincre, tandis que d'autres ont réclamé une nouvelle démonstration dans leur atelier.

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Fort de ce premier succès, ZeCarrossery annonce que ces dîners seront organisés dans d'autres régions. L'enseigne compte ainsi donner l'opportunité à ses franchisés d'échanger et de réfléchir aux moyens d'améliorer leur production.

Test du banc de géométrie Launch X-861 PRO

La pièce technique ou la confirmation d'un marché à fort potentiel

Faisons un jeu. Prenons plusieurs distributeurs et équipementiers du marché de la rechange, et interrogeons-les sur leur définition d'une pièce technique. Vous serez surpris de la diversité de leurs réponses. D'un interlocuteur à l'autre, le périmètre de cet ensemble de familles de produits se révèle effectivement plus ou moins large.

"Chacun a sa définition de la pièce technique. Y compris les distributeurs et les fournisseurs", reconnaît Christophe Court, category manager véhicules légers d'Alliance Automotive Group (AAG).

Chez Delphi, Thomas Julien, directeur force de vente, confirme qu'une définition précise reste complexe : "Chez Delphi, ça part de l'injection, en particulier du diesel, et ça s'étend à l'environnement moteur (débitmètres, capteurs, etc.)." Du côté de M&D France, on essaie de faire dans la simplicité : "La pièce technique, chez nous, concerne tout ce qui a un lien avec la gestion moteur", indique son président, Pierre-Loïc Olympie.

Un suivi plus précis dans les groupements

Face à cette terminologie aux frontières fluctuantes, les distributeurs doivent s'adapter. Chez IDLP, le spécialiste de la pièce technique, Christophe Combes, directeur des opérations, ajuste son discours en fonction de ses clients : "Dans le retail, la pièce technique, c'est le freinage, la PSD ou l'embrayage. Alors que chez nous, ça concerne plutôt la gestion moteur et la dépollution."

Pour suivre au mieux ce segment de marché et mesurer sa performance à périmètre constant, Alliance Automotive a décidé, il y a deux ans, de fixer un panier de pièces techniques, mis à jour avec l'évolution des références. "Nous avons essayé d'être en adéquation avec le marché tout en gardant quelques spécificités", précise Christophe Court. Exemple : ce panier intègre les pièces d'allumage ainsi que certains produits électriques, et notamment les machines tournantes.

"Dans ce panier, nous distinguons les produits avec des taux de rotation plus importants (bougies d'allumage, par exemple) de ceux aux besoins de disponibilité moins récurrents, comme les capteurs. Il y a donc les pièces techniques de grande vente, et les pièces « techniques-techniques » qui nécessitent un accompagnement plus poussé", complète Marc Ripotot, directeur achats et marketing d'AAG.

Dans les rangs d'Autodistribution, on a plus ou moins suivi la même stratégie avec une liste de sous-familles de produits apparentés comme pièces techniques. "Pour un suivi commun, c'était plus simple", affirme Nicolas Touchant, directeur commerce B2B et pricing. Cette liste comporte quatre gammes de produits majeures : les injecteurs, les turbos, les vannes EGR et les filtres à particules.

Croissance à deux chiffres

Si l'exercice de la définition reste complexe, une chose est sûre : la pièce technique a le vent en poupe. "C'est une famille en croissance permanente, de 15 % minimum, depuis au moins cinq ans", souligne Nicolas Touchant. Du côté d'IDLP, les hausses de volumes sont aussi au rendez-vous. "C'est une famille qui croît de plus de 15 % tous les ans. Depuis 2022, nous avons des augmentations plus importantes, supérieures à 30 %", confie Christophe Combes.

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Ce dynamisme est également perceptible chez les fournisseurs. À l'image de Corteco, dont toutes les lignes de produits sont en hausse. "L'étanchéité progresse de 17 %, et l'antivibratoire de 10 %", précise Fabrice Boscharinc, directeur commercial France. Le groupe Bosch enregistre aussi une croissance de son activité sur ce segment de marché.

Une majorité de nos ventes sont animées par les capteurs (d'échappement et de gestion moteur), ce qui fait de cette gamme l'une des plus dynamiques. Les pièces d'allumage connaissent également un bon dynamismetémoigne Laëtitia Chopard, responsable commerciale Tech & Truck de l'équipementier allemand.

L'essor des ventes de capteurs est confirmé dans les rangs de Niterra, où Marjorie Mezghiche, responsable marketing, souligne la bonne forme des ventes de sondes lambda et de vannes EGR. "La marque NTK prend toujours plus d'importance, à tous les niveaux. […] C'est en cohérence avec la demande sur le marché."

Démocratisation en cours

Pour justifier l'essor de ces familles de produits, plusieurs raisons peuvent être avancées, dont le vieillissement du parc. L'âge moyen des véhicules s'élève à 11,9 ans, selon AAA Data. Mécaniquement, les ateliers sont amenés à remplacer plus fréquemment ces pièces arrivant en fin de vie.

"Le parc circulant est de plus en plus vieux, ce qui soutient la demande", analyse Guillaume Denormandie, directeur des achats et marketing de MS Motorservice. Il pointe aussi le taux d'équipement des véhicules roulants. "Nous observons une hausse des ventes de pompes à eau électriques. Ce produit, autrefois réservé aux véhicules haut de gamme, s'est généralisé en première monte."

Cette évolution du parc automobile a conduit les professionnels de la rechange à élargir leur expertise. À commencer par les grossistes. "Les distributeurs ont vu une opportunité commerciale, confirme Guillaume Denormandie. Ils ont pu développer cette nouvelle source de chiffre d'affaires avec l'accompagnement des fournisseurs."

Un sentiment partagé par Pierre-Loïc Olympie, témoin d'une démocratisation de ces pièces pour lesquelles on avait le "réflexe constructeur". Mais le sourcing de ces familles de produits reste complexe : les distributeurs doivent composer avec plusieurs équipementiers pour couvrir les besoins des réparateurs. Chez AAG, Marc Ripotot reconnaît qu'il est plus difficile de proposer des "offres complètes" pour ces produits.

Sur les familles traditionnelles, nous avons des fournisseurs capables de répondre à 80/90 % des besoins du parc. Pour couvrir l'intégralité des besoins sur une gamme de pièces techniques, il faut parfois quatre à six fournisseurs différentsconfirme Nicolas Touchant.

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Outre les distributeurs, les réparateurs ont, eux aussi, suivi l'évolution du parc. Ce qui s'est traduit par un étoffement de leur portefeuille de services. "Il y a une montée en compétences de la majorité des MRA", juge Fabrice Boscharinc. Même constat pour Thomas Julien : "Les garagistes n'ont plus peur de changer ces pièces. Le développement des outils de diagnostic a bien aidé aussi. […] C'est tout un environnement technique qui a progressé avec la formation et la professionnalisation des ateliers."

Chez Bosch, Laëtitia Chopard a également observé un changement de mentalités dans les ateliers : "Là où, il y a quelque temps, les garagistes avaient tendance à acheter leurs pièces auprès du réseau constructeur pour être sûrs d'avoir la bonne référence, ils s'investissent maintenant dans la formation pour mieux appréhender la technicité des véhicules."

Hotlines dédiées

Pour les accompagner dans cette montée en compétences, de nombreux équipementiers ont développé des services et un support spécifiques. Bosch propose des formations, campagnes de communication et actions commerciales ciblées. Même stratégie chez Delphi, qui a fait de la formation un pilier de son offre, capitalisant notamment sur son programme Masters of Motion.

Chez les distributeurs, on n'hésite pas non plus à fournir un support adapté pour la vente de ces produits. À l'image d'Alliance Automotive et ses deux hotlines dédiées : l'une consacrée au référencement produits et répondant aux besoins des grossistes, l'autre destinée aux garages.

Cette hotline explose : les produits sont de plus en plus complexes, et les réparateurs veulent faire le moins d'erreurs possibletémoigne Christophe Court.

La pièce technique et les VE devraient faire bon ménage

Si elle représente un marché en plein essor, la pièce technique risque-t-elle toutefois de décliner avec l'électrification du parc roulant ? La question est légitime, puisque de nombreuses gammes de produits devraient disparaître avec la généralisation des véhicules électriques. Mais sur ce sujet, les équipementiers restent confiants, estimant que de nouvelles prestations émergeront avec ces motorisations.

"Le développement des joints de moteurs électriques et de batteries va, à moyen terme, s'accélérer. Ce ne seront pas vraiment des pièces techniques, mais il est bon de noter que de la maintenance sera encore nécessaire sur nos produits avec les véhicules électrifiés", indique le directeur commercial France de Corteco.

Chez les distributeurs, ce travail prospectif a aussi été engagé. AAG commence à préparer la transition énergétique du parc avec le programme Nexdrive, qui comprend une gamme de pièces spécifiques, des formations ciblées pour les techniciens et plusieurs équipements indispensables pour la prise en charge de ces véhicules.

"Aujourd'hui, de plus en plus de pièces pour ces véhicules sont disponibles chez les fournisseurs. Ce qui nous manque, en revanche, c'est l'historique des plans d'entretien. Il est difficile d'identifier les pièces d'usure prévues dans les programmes de maintenance."

Autrement dit, du chemin reste à parcourir avant que l'offre des acteurs de la rechange indépendante s'ajuste à la conversion du parc roulant. Mais pas d'inquiétude chez ces acteurs, qui n'oublient pas que l'inertie de la transition énergétique joue en leur faveur.

"Nous avons encore dix à quinze années pendant lequel le parc thermique devrait rester majoritaire. D'autant que les VE n'arriveront pas dans les ateliers indépendants avant cinq ans. On regarde donc tout ça un peu de loin…", conclut Nicolas Touchant.

Un nouveau président pour Nexus Automotive International

Dirigeant du groupe indien TVS, G. Srinivasa Raghavan a été élu président du conseil d'administration de Nexus Automotive International. Cette nomination marque une étape importante pour l’ITG, qui veut ainsi souligner son expansion grandissante en Inde et sur les marchés asiatiques.

"Je suis honoré de prendre mes fonctions à un moment charnière pour Nexus. Nous sommes prêts à renforcer notre leadership dans l'après-vente automobile et à relever les défis majeurs qui se présentent à nous", annonce G. Srinivasa Raghavan.

Depuis sa création il y a dix ans, Nexus Automotive International a toujours misé sur des dirigeants issus de marchés émergents. Pour mémoire, ses précédents présidents étaient originaires du Moyen-Orient (Akram Sharour) et d'Amérique du Sud (Gerson Prado).

"L'arrivée de Raghavan correspond parfaitement à nos valeurs fondamentales et à notre engagement à investir et à soutenir les activités dans les marchés à forte croissance. Son leadership nous permettra de poursuivre notre développement et d'entamer une nouvelle décennie de renforcement à l'échelle mondiale", souligne Gaël Escribe, CEO de Nexus.

Mister-Auto porté par son offre Pro

Pari réussi pour Mister-Auto. Le pure player voulait accélérer le développement de son activité réalisée avec les professionnels en 2023, et les chiffres parlent pour lui. De 10 % en 2022, la part de ventes aux professionnels a atteint 15 % de son activité l'an dernier. Avec 4 000 nouveaux clients professionnels, Mister-Auto en compte désormais 25 000.

Des nouveautés côté services et produits

Pour 2024, le site e-commerce, qui fait partie du groupe Stellantis, espère encore progresser sur cet axe et réaliser 20 % de ses ventes avec le canal BtoB. Pour ce faire, il compte sur ses nouveautés, comme la nouvelle interface du site Mister-Auto Pro. Celle-ci a été optimisée pour s'adapter aux habitudes de navigation des professionnels. Les prix y sont affichés hors taxe, et les promotions y sont plus visibles. Le pure player y permet par ailleurs le paiement Sepa. Une assistance téléphonique réservée aux professionnels a également été déployée.

Autre nouveauté : des programmes d’offres basés sur les volumes d’achats seront également mis en place. Dans son catalogue, Mister-Auto Pro compte quelque 1,9 million de références, dont 750 000 produits "livrables très rapidement" selon le distributeur, via son stock français. Des références uniquement dédiées à l’activité des professionnels, comme des fûts d’huile de 200 litres, seront bientôt ajoutées.

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"Mister-Auto Pro a pour vocation de constituer un véritable partenaire pour les professionnels de la rechange et de la réparation, aussi bien en termes de produits que de services, en France et à l’étranger. À leur contact, que ce soit en nous rendant auprès d’eux au sein de leur établissement ou à l’occasion du dernier salon Equip Auto, ce besoin de proximité s’est fait particulièrement prégnant. Nous avons été soucieux de prendre en compte leurs souhaits afin qu’ils puissent s’appuyer sur Mister-Auto Pro dans la conduite quotidienne de leur activité. Ce travail d’écoute mené en 2023 prend corps aujourd’hui", commente Jean-Michel Booh-Bègue, directeur des opérations de Mister-Auto.

Global Distribution, le spécialiste de la pièce poids lourd qui monte, qui monte...

Régis Verne aime à le répéter : "Global Distribution est plus une équipe qu'une somme d'individualités." Modeste, le fondateur de la société de distribution de pièces pour poids lourds n'aime pas tirer la couverture à lui.

Difficile pourtant de ne pas louer les efforts qui lui ont permis de faire de son entreprise l'un des acteurs qui comptent dans l'après-vente PL. En 2023, Global Distribution a enregistré un chiffre d'affaires d'environ 24 millions d'euros, soit une croissance de 30 %.

Sur le terrain, cette dynamique est aussi perceptible à travers le maillage de magasins qui ne cesse de s'étendre. L'an dernier, le distributeur a ainsi pris pied à Bordeaux (33) avant d'ouvrir un autre point de vente à Rouen (76). Son réseau ne compte pas moins de neuf agences.

Une offre exhaustive

Ce développement n'est pas passé inaperçu auprès de notre jury des Grands Prix de la Rechange, qui a salué le développement durable du grossiste. Le pari n'était pourtant pas évident lorsqu'en 2007, Régis Verne décide de donner naissance à Global Distribution. À l'époque, l'ancien responsable après-vente du groupe Bernard constate qu'aucun acteur ne propose d'offre suffisamment exhaustive pour répondre aux besoins des flottes.

Il décide donc de créer sa structure avec un catalogue incluant des pièces de constructeurs, d'équipementiers et adaptables. Pour les véhicules plus âgés, le distributeur propose aussi la MDD QFT (Quality For Trucks), ainsi qu'une gamme de pièces de réemploi. Outre l'étendue de son catalogue, l'autre force de Global Distribution, c'est sa politique de service. En effet, l'équipe commerciale et technique du groupe accompagne chaque jour les flottes dans leur maintenance.

"Le client recherche plus qu'un prix de plaquette de frein, insiste Régis Verne. Nous avons des techniciens qui accompagnent nos clients et leur proposent des plans de maintenance." Le dirigeant précise que les flottes représentent 90 % de sa clientèle (les 10 % restants étant des ateliers).

Un maillage et une organisation renforcés

Cette stratégie d'accompagnement devrait encore guider Global Distribution dans son développement futur. À cette fin, le grossiste aindinois s'est fixé pour priorité de renforcer son maillage d'agences. L'essor du réseau s'accompagne de la mise en place de stocks centralisés, à Certines (01) et à Limas (69), pour optimiser les flux logistiques. En parallèle, la société a aussi structuré ses équipes.

À ses côtés, Régis Verne peut désormais s'appuyer sur son fils, Valentin, aujourd’hui directeur des opérations après s'être occupé des achats. Cette dernière fonction a été confiée à Amine Sarhani, qui a rejoint l'équipe en décembre après plusieurs années chez Alliance Automotive et Autodistribution.

"Aujourd'hui, nous comptons 70 salariés, souligne Valentin Verne. Notre organisation s'est étoffée mais reste plus légère que celle de nos concurrents, ce qui nous permet de rester agiles et efficients."

Pour accélérer son essor, le grossiste peut également s'appuyer sur Nexus Automotive France, qu'il a rejoint en janvier 2023. Échanges avec de nouveaux fournisseurs, conditions d'achat plus attractives, accès à la MDD Drive+… Les atouts proposés par le groupement international sont nombreux. De bon augure pour le grossiste qui espère clôturer l'exercice 2024 en franchissant le seuil symbolique des 30 millions d'euros de chiffre d'affaires.

Best of Belron ou la mise en lumière d'un métier toujours plus exigeant

Lisbonne, mercredi 12 juin, 9 h, un homme au regard avisé appuie sur un buzzer rouge. Un gong retentit et voici que 30 personnes se répartissent autour d'autant de Toyota C-HR. Le temps est compté et les minutes défilent. 120 minutes plus tard, un retentissement similaire marquera la fin de la première épreuve de ce championnat pas comme les autres.

Bienvenue au Best of Belron 2024, la finale mondiale qui récompense les meilleurs techniciens vitrage issus de centres Carglass des quatre coins du monde. Au terme d'un programme sans trêve, avec six épreuves réparties sur deux jours, seuls trois concurrents sur les 30 en lice ont la chance de pouvoir monter sur les marches du podium.

Avant d'en arriver à ce stade, ce sont en moyenne deux années d'entraînement que les techniciens doivent assumer. S'ajoutent à cela de nombreuses étapes à gravir et concurrents à éliminer : finales départementales, régionales et enfin nationales.

Trente candidats s'affairent à changer les vitrages d'autant de Toyota C-HR. ©J2R

Trente candidats s'affairent à changer les vitrages d'autant de Toyota C-HR. ©J2R

Pour cette douzième édition, la France s'est encore illustrée : la représentante de l'Hexagone, Marine Aguilar, est la première candidate féminine de l'histoire du Best of Belron. Avec sept années de maison, elle est dorénavant chef du centre Carglass de Tarbes (65). Pratiquante de rugby à haut niveau, elle semble avoir mis autant de ferveur à accroître sa technique du changement de vitrage pour accéder à cette finale mondiale au Portugal.

L'excellence à tout prix

Le Best of Belron rassemble les 30 meilleurs techniciens vitrages depuis douze éditions. Mais pour justifier ce niveau d'excellence, les règles sont strictes et les écarts à proscrire. Plus de 1 500 points sont vérifiés au cours des six épreuves. Lesquelles sont de niveaux différents.

La compétition commence fort avec le très technique changement des glaces latérales. Hormis la précision du geste, c'est aussi la sécurité qui est de mise lors de cette seule étape où des morceaux de verres brisés peuvent se répandre. La protection de la carrosserie et des sièges est inspectée au peigne fin par les deux juges qui examinent attentivement les faits et gestes de notre candidate. Celle-ci se doit d'échanger avec les deux Américains qui la notent lors de cette épreuve de la même manière qu'elle agirait avec un client. Chez Carglass, la relation avec le sinistré est cruciale et fait ici partie de la note.

Quelques minutes avant la fin de ces deux heures d'épreuve, chaque candidat s'affaire à aspirer chaque débris de verre restant au sol ou sur les moquettes, nettoie minutieusement les nouvelles glaces et la carrosserie. Ils peuvent alors signer le devis et remettre les clefs du véhicule aux juges avant de leur serrer la main.

Trente candidats s'affairent à changer les vitrages de trente Toyota C-HR.

Marine Aguilera dépose le cordon de colle pour la lunette arrière. ©J2R

La même assiduité doit être appliquée tout au long de la journée, tant pour le changement de l'encombrante lunette arrière en 1h30 que pour la moins exigeante préparation de l'espace de travail pour les épreuves du lendemain. La première journée de compétition se termine, mais le plus dur reste encore à venir… Perfectionniste, Marine Aguilar commente sa première journée : "Je ne pense pas être satisfaite à 100 %, puisqu'il y a toujours des améliorations possibles, ça fait partie du jeu. Mais je me sens bien et prête pour attaquer cette seconde journée."

Jour deux, décisif

Après une courte nuit de sommeil sous la chaleur de la péninsule ibérique, les candidats se retrouvent dès neuf heures du matin à la Meo Arena pour une épreuve… surprise ! Il s'agit alors d'appliquer du déperlant sur le pare-brise, de changer les essuie-glaces et autres services additionnels que propose le réseau Carglass. Une entrée en matière plutôt douce avant d'attaquer la réparation d'impact. Une épreuve de 90 minutes où l'efficacité du technicien vitrage dépend aussi de la durée nécessaire l'injection automatique de produit sur l'impact.

Le calcul final des points ne prend pas en compte la rapidité de l'intervention, mais si le technicien dépasse le temps imparti, un malus peut s'appliquer. D'autre part, les produits utilisés peuvent être très corrosifs pour la peau, mais aussi abîmer les balais d'essuie-glaces, et rapidement, certains concurrents perdent beaucoup de points en négligeant les EPI et autres protections de la carrosserie.

Il est impératif de protéger la carrosserie avant toute intervention. ©Larédaction

Il est impératif de protéger la carrosserie avant toute intervention. ©J2R

Les dernières heures de cette compétition approchent, de même que la dernière épreuve, décisive. Il est temps de tomber le pare-brise et les candidats vont pouvoir démontrer tout leur savoir-faire. D'autant que cette opération implique de nombreuses autres manœuvres sous-jacentes. Il faut interroger l'ordinateur de la voiture, débrancher la caméra, poser son plus beau filet triangulaire de colle… et régler les Adas !

En finale nationale, la Française joue de malchance. Son cordon se rompt, lui faisant perdre un temps précieux. La pression est donc à son comble, d'autant qu'au bout de 50 minutes, à peine la moitié de l'épreuve, le candidat allemand termine son opération sous les acclamations. Marine Aguilar s'en sort tout de même très bien et finit l'épreuve royale en avance.

Finalement, le Canadien David Chester remporte le titre de meilleur technicien du monde au terme de ce Best of Belron 2024, suivi par l'Anglais George Pim et le Slovène Andrej Zavsek. Pas mécontente de son expérience de finaliste, la française admet qu'elle attend avec impatience "le retour dans [son] centre, pour revoir [ses] équipes et reprendre un rythme de vie plus calme."

Un métier toujours plus exigeant

Le championnat mondial des techniciens vitrage Best of Belron est exigeant, mais il met surtout en lumière un métier qui ne tolère pas l'approximation. Chaque intervention est minutieusement normée et suit un processus millimétré. Il faut reconnaître que depuis quelques années, le métier a évolué avec la sophistication croissante de l'automobile.

La technologie a eu un impact sur le changement de pare-brise. Il y a près de dix ans, les Adas sont devenues la norme sur chaque véhicule neuf, et la plupart du temps, elles sont pilotées par une caméra située au niveau du pare-brise. S'il n'est pas difficile de l'extraire et de la remonter lors du changement de vitrage, cette aide intelligente nécessite d'être calibrée à chaque fin d'intervention. La jeune génération de techniciens vitrage est quasiment née avec les recalibrages et cet exercice est désormais bien intégré au sein du réseau Carglass, malgré les contraintes d'accès aux données de certains constructeurs.

Le réglage des Adas nécessite beaucoup de précision et l'usage d'un outil de calibrage. ©J2R

Le réglage des Adas nécessite beaucoup de précision et l'usage d'un outil de calibrage. ©J2R

Un autre facteur entre en jeu, celui de l'augmentation du gabarit des voitures modernes. Les pare-brises deviennent de plus en plus larges. Ainsi, de nombreuses interventions nécessitent dorénavant d'être deux pour pouvoir prendre en charge de telles surfaces vitrées. À l'instar des outils de recalibrage qui se fiabilisent, d'autres outils sont nés pour accompagner les techniciens dans leurs interventions. Puisque les ventouses ne suffisent plus, le système One Tek a été déployé dans le réseau. Il permet de manier le pare-brise depuis un seul côté du véhicule avec une grande aisance.

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Les outils se multiplient toujours plus pour répondre à l'augmentation des technologies et des innovations des véhicules. De même, les formations des collaborateurs suivent ce rythme. Marine Aguilar est bien placée pour le savoir : "Nous avons de la formation tout au long de notre carrière chez Carglass. Dès qu'une nouveauté apparaît dans le vitrage automobile, il y a un suivi dans les centres. On nous dispense les bonnes techniques avec les bons outils, ce qui simplifie grandement notre travail."  Quant à Marc Blankiet, directeur des opérations de Carglass France, il nous assure que "le métier de technicien vitrage ne risque pas de disparaître !"

Le débosseleur Lever Touch ouvre une carrosserie XXL

Début juillet 2024, le spécialiste italien du débosselage et de la réparation rapide prévoit d'ouvrir une grande carrosserie à Saint-Bonnet-de-Mure (69). Jusqu'à maintenant, Lever Touch était particulièrement actif en France dans le domaine du dégrêlage, du débosselage de VN et du reconditionnement de VO chez les concessionnaires de 17 marques. Son nouveau site organisé avec des procédés industriels s'étend sur 4 000 m2 pour réparer plus de 1 000 véhicules par an.

Plus d'un tiers d'activité dégrêlage en 2023

"Nous prévoyons d'y effectuer essentiellement du remarketing de véhicules de flottes. Mais nous comptons aussi y réaliser environ 20 % de réparation-collision", précise Sarra Redjimi, responsable de Lever Touch France. C'est pourquoi son entreprise s'est en partie tournée vers le Cesvi, pour sélectionner les équipements et méthodes de réparation de son futur atelier. "Le Technocentre nous accompagne aussi pour organiser les formations de nos réparateurs. En retour, nous mettrons nos locaux à la disposition de ses formateurs, pour leurs sessions dans la région", précise Frédéric Lefèvre, directeur des opérations.

La filiale française compte ainsi solidement renforcer ses activités. Jusqu'à maintenant, elle intervient au sein d'un réseau de 550 garages partenaires. 37 % de son activité a été consacrée au dégrêlage en 2023. Elle est assurée par une équipe de 40 salariés, souvent renforcée par des débosseleurs indépendants.

Le groupe a réparé plus de 105 000 véhicules dans plusieurs pays européens dont l'Allemagne en 2023. En effet, il exploite déjà une carrosserie à Barcelone, en Espagne, depuis 2018 et une autre à Caserte, en Italie, depuis 2020. Lever Touch est aussi présent en Amérique du Nord et du Sud (au Brésil et en Argentine). Ses activités lui ont ainsi permis d'atteindre un chiffre d'affaires de 30 millions d'euros en 2023.

Vroomly dévoile son opération spéciale pour la saison estivale

Pour garantir un été de "qualité" aux réparateurs, Vroomly déploie, à partir du 1er juillet et jusqu’au 30 septembre 2024, une opération spéciale. La plateforme propose, en effet, sur sa marketplace Vroomly Parts des "conditions exceptionnelles" reposant sur quatre engagements.

"Avec cette opération, nous avons voulu régler les irritants que nous ont remontés les garagistes dans une période où leur activité est très forte", annonce Alexis Frèrejean, fondateur de la start-up.

Une livraison dans les délais

Parmi ces engagements, Vroomly va, dans un premier temps, garantir une livraison "à l’heure près" sur une sélection de produits. En cas de retard, 20 % du montant de la commande sera crédité automatiquement aux réparateurs. Les produits concernés par cette offre seront identifiés par un macaron.

"Grâce à la data que nous avons cumulée sur ces dernières années, nous sommes aujourd’hui capables d’identifier les trajets les plus sûrs en termes de livraison. Nous avons aussi travaillé avec nos distributeurs partenaires pour garantir cette qualité du service, et les résultats sont à la hauteur de nos attentes. Nous voulons ainsi devenir les meilleurs livreurs du marché", explique Alexis Frèrejean.

Aujourd’hui, cette garantie de livraison est proposée sur 60 % du catalogue Vroomly (1,5 million de références). Mais la marketplace entend bien pérenniser ce service et l’étendre, d’ici à la fin de l’année, à 90 % de ses produits.

Des remises de fin de trimestre pour les usagers réguliers

Afin de récompenser ses garages les plus fidèles, Vroomly lance également ses remises de fin de trimestre. Grâce à ce programme, les réparateurs ayant atteint les paliers de 10 000 euros et de 15 000 euros de commandes seront récompensés respectivement à hauteur de 2 % et 4 % de leurs achats. "C’était une grosse attente de nos garages", reconnaît Alexis Frèrejean.

Autre exigence des professionnels : le remboursement immédiat des retours. Jusqu’ici réservé au statut "or", ce service permettra à tous les réparateurs d’être recrédités immédiatement après enlèvement des pièces.

"Auparavant, les remboursements n’étaient effectifs qu’après réception de la pièce retournée. Mais cette gestion des retours restait pénible pour l’atelier, et surtout synonyme d’immobilisation de trésorerie", estime le fondateur de la place de marché. En cas de situations litigieuses, ce dernier précise que la plateforme se réserve le droit d’exclure de ce service les réparateurs qui ne respecteraient pas les règles du jeu.

Enfin, pour soutenir l’activité estivale des ateliers, Vroomly annonce que plusieurs gammes de produits seront commercialisées tout au long de l’été à "prix coûtant". Réservées aux pièces de grandes ventes (huile, plaquettes en juin, etc.), ces promotions seront ajustées chaque semaine.

Vroomly en croissance de 50 millions d’euros

Avec cette opération, la marketplace espère bien séduire de nouveaux réparateurs tout en incitant les utilisateurs occasionnels à adopter plus régulièrement ses services. Aujourd’hui, Vroomly annonce être partenaire de plus de 6 000 garages, dont 3 000 usagers quotidiens de sa place de marché.

A lire aussi : Vroomly Parts veut tripler son chiffre d'affaires

Un bilan très encourageant selon Alexis Frèrejean, qui rappelle que l’atout de ce service réside aussi dans le support fourni aux professionnels. "Nous avons notre propre service client internalisé, c’est une force. Chaque garagiste bénéficie ainsi de son account manager." Pour mieux accompagner ses clients, le pure player s’était également illustré en 2023 avec le déploiement de Vroomly Pro, une boîte à outils regroupant diverses solutions digitales.

À noter que l’essor de Vroomly Parts est d’ailleurs perceptible dans les résultats de la jeune pousse, qui devrait clôturer son exercice en septembre prochain avec un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros. Soit une croissance de 60 %.

J2R#145

Juillet/Août 2024

Thomas Derichebourg : "Nous valorisons un peu plus de 96 % du véhicule"

Le Journal de la Rechange et de la Réparation : Que représente aujourd'hui l'activité recyclage au sein du groupe Derichebourg ?

Thomas Derichebourg : En France, le groupe Derichebourg compte deux grandes filiales. L'une est Elior Group, qui opère dans la restauration collective et les services aux collectivités et entreprises. L'autre, c'est Derichebourg Environnement, qui compte 6 000 salariés, dont l'activité génère un chiffre d'affaires de 3,6 milliards d'euros (dont 3,4 milliards pour le recyclage). Elle est présente dans treize pays : Allemagne, Belgique, Espagne, Canada, États-Unis…

Au total, nous exploitons 290 sites (dont 210 en France) en comptant les filiales de collecte des déchets ménagers, de recyclage des biens de consommation en fin de vie (réfrigérateurs, etc.). On y recycle des métaux ferreux et non ferreux (acier, cuivre, aluminium…), ainsi que de nombreux autres matériaux. Dans le domaine de l'automobile, notre taux de valorisation du véhicule atteint un peu plus de 96 %.

 

J2R : Quelle est la part précise de l'automobile dans cet ensemble ?

Site VHU Derichebourg Environnement

La majorité des véhicules hors d'usage recyclés par Derichebourg Environnement ne sont plus valorisables en pièces de réemploi. ©Derichebourg

T. D. : 160 de nos sites sont agréés pour traiter les VHU [véhicules hors d'usage, ndlr]. 18 d'entre eux disposent aussi d'un agrément d'installation de broyage. Nous y traitons environ 500 000 VHU par an. Dans nos centres de recyclage, les véhicules sont dépollués et démontés. Nous en retirons tous les fluides, les pneumatiques, les hydrocarbures et le vitrage. Chacune de ces matières est stockée dans des contenants appropriés. Elles sont ensuite revalorisées.

Par exemple, les pneus sont recyclés en aires de jeu pour les enfants, ou en CSR (combustibles solides de récupération). Ils remplacent alors les combustibles fossiles, notamment dans les cimenteries.

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Tandis que parmi les fluides, certaines huiles et fluides de climatisation sont régénérés. Puis, ils sont ainsi réinjectés dans la filière en place. Lorsque cela est impossible, ils sont aussi valorisés énergétiquement. Par ailleurs, nous avons mis en place des lignes de traitement spéciales pour atteindre la qualité de combustible requise pour nos partenaires.

 

J2R : Quel est votre modèle économique, et comment gagne-t-on de l'argent en recyclant un véhicule ?

T. D. : Les véhicules en fin de vie sont collectés ou livrés sur nos sites par les particuliers, garages et centres VHU partenaires. Ensuite, nos technologies de recyclage permettent de produire de nouvelles matières premières que nous revendons à nos clients. Mais il faut déduire les coûts de dépollution de plus en plus élevés.

La puissance de notre groupe réside dans sa taille et sa capacité à valoriser des volumes importants de déchets. Concrètement, le fruit du traitement annuel de 5 millions de tonnes de déchets métalliques (pas uniquement issus des véhicules) représente un chiffre d'affaires non négligeable. Par ailleurs, les cours des matériaux évoluent en permanence, mais nous ne spéculons pas en gardant des stocks. Cela d'abord par conviction et ensuite à cause des risques d'accident – d'incendie essentiellement.

Ensuite, l'un de nos enjeux est également de maîtriser notre impact environnemental. Notre maillage géographique est donc réparti sur tout le territoire national au plus proche des gisements de matières premières en évitant le transport routier. Nous favorisons dès que possible le transport fluvial.

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Surtout, pour rentabiliser notre activité, il faut recycler au maximum, sans oublier les matériaux plus difficiles à revaloriser. C'est la raison pour laquelle nous améliorons constamment nos procédés. Par exemple, lors du recyclage d'un véhicule, la présence de petits moteurs électriques en acier contenant des bobines de cuivre représente un défi important. Mais nous parvenons à séparer les deux métaux, ce qui nous apporte de la valeur, alors que le cuivre est un polluant pour les aciéristes.

Maintenant, à partir de ces moteurs, nous produisons de la grenaille de cuivre avec un taux de pureté de plus de 99 %. Cela vaut donc la peine d'innover pour capter tous ces fragments de cuivre. Raison pour laquelle notre service de recherche et développement travaille sur ces sujets.

 

J2R : Produisez-vous aussi de la pièce de réemploi (PRE) ?

Derichebourg Environnement Port de Gennevilliers

Le site du port de Gennevilliers (92) en bord de Seine fait partie des sites Derichebourg recourant au transport fluvial. ©Derichebourg

T. D. : Non, nous ne produisons pas de PRE. Nos centres VHU reçoivent 70 000 à 80 000 véhicules à dépolluer par an. Ils sont généralement âgés de 19 à 20 ans, quand l'âge moyen du parc roulant est de près de douze ans. Leur potentiel en pièces d'occasion reste faible. Globalement, nos VHU sont donc plus âgés que ceux destinés à la production de PRE.

Cependant, nos installations de broyage travaillent aussi avec des centres VHU externes producteurs de PRE. Ils nous approvisionnent en carcasses, une fois que les pièces d'occasion en ont été retirées. Nous restons néanmoins attentifs à cette activité et sommes d'ailleurs aussi actionnaires de deux spécialistes de la PRE : Allo Casse Auto et la Dac.

 

J2R : À côté de ces véhicules anciens, êtes-vous confrontés aux motorisations électriques ?

T. D. : Dans ce domaine non plus, nous ne traitons pas encore les véhicules électriques, car les seuls arrivant en fin de vie sont accidentés. Ils peuvent donc être encore utilisés pour produire de la PRE. Par ailleurs, les véhicules sinistrés – dont les VE – sont gérés par les réseaux d'assurance. Or, nous n'avons aucun contrat avec eux pour l'instant.

Le coût de la dépollution est de plus en plus élevé

Mais nous réfléchissons dès maintenant à la problématique des véhicules électriques avec leurs spécialistes, car nous devrons recycler leurs batteries lorsqu'elles arriveront en masse dans nos centres. En attendant, nous prenons en charge depuis longtemps les batteries classiques au plomb.

 

J2R : Quelles sont vos limites, notamment les 4 % de matériaux d'une voiture que vous ne parvenez pas à recycler ?

T. D. : Il s'agit essentiellement de certaines mousses de sièges, tissus, et tapis en PVC. Car ces matériaux contenant du chlore ne peuvent pas être revalorisés en CSR. Ils ne sont pas non plus recyclables et finissent souvent en installation de stockage. Encore une fois, notre R&D représente d'énormes enjeux pour nous. Elle nous a permis d'améliorer notre qualité sur les polypropylènes (des pare-chocs et batteries) déjà valorisés.

Parallèlement, nous entretenons des partenariats avec des plasturgistes pour mettre en place une boucle fermée dans l'automobile. Finalement, on peut comparer le recyclage à un régime alimentaire destiné à maigrir. Les premiers kilos sont les plus faciles à perdre, et les derniers les plus difficiles.

 

J2R : A contrario, quels sont vos domaines d'excellence en matière de recyclage ?

Derichebourg Environnement cuivre à recycler

Le service de recherche et développement de Derichebourg Environnement a notamment permis au recycleur d'améliorer au mieux la qualité de son cuivre recyclé. ©Derichebourg

T. D. : Dans le domaine de l'aluminium, comme pour le cuivre, notre process est très abouti. Nous disposons de nos propres affineries pour produire des lingots que nous revendons à l'industrie. Nous sommes aussi parvenus à reproduire les mêmes performances pour les batteries au plomb. Nous parvenons à les recycler à 96 ou 97 %. Leur acide est neutralisé et transformé en chlorure de sodium. Ce sel est revendu aux secteurs qui l'emploient.

Le plomb est également recyclé et commercialisé. Nous atteignons ainsi pour les batteries le même taux de recyclage que pour le véhicule global.

 

J2R : Et où en êtes-vous pour l'acier ?

T. D. : Dans le domaine des métaux, nous alimentons les sidérurgistes avec notre production. Nous comptons améliorer sa qualité à l'avenir, suivant les exemples de nos savoir-faire pour le cuivre et l'aluminium. En effet, actuellement les aciers sortant de nos lignes ne peuvent pas resservir pour l'automobile. Mais ils peuvent être réutilisés dans le BTP, sous forme de fer à béton pour renforcer les constructions, ainsi que pour d'autres applications. Nous espérons en tirer un avantage concurrentiel dans le futur.

 

Nous réfléchissons à la problématique des véhicules électriques

 

J2R : Derichebourg Environnement communique sur ses engagements en matière de responsabilité sociétale et environnementale (RSE). Au-delà de votre activité de recyclage, quelles sont vos pratiques internes ?

T. D. : Fondamentalement, toutes nos activités sont réalisées par des femmes et des hommes qui occupent des emplois non délocalisables. Je crois qu'il s'agit là de la force de Derichebourg Environnement. Il n'existe pas d'école de recyclage pour apprendre à dépolluer et à valoriser des matières.

Ce métier s'apprend d'abord sur le terrain. Et ce sont nos salariés, sur tous nos sites, qui détiennent localement ces savoir-faire. Ils savent exactement comment on traite, on sépare, on valorise. Nous les formons aussi sur l'incendie, les gestes et postures, etc. Nous nous appuyons donc sur un pôle RH conséquent, car nous sommes une grande équipe, une grande famille. Nous sommes une entreprise internationale, qui demeure cependant toujours familiale.

 

ENCADRÉ

Quand Derichebourg Environnement prépare l'avenir

Si les recycleurs automobiles parviennent à revaloriser l'intégralité des véhicules, ils espèrent, dans un avenir proche, pouvoir valoriser la totalité de leurs matériaux. Les équipes R&D de Derichebourg Environnement étudient donc notamment les améliorations possibles de leurs procédés de dépollution, de tri et de collecte de matériaux.

Sébastien Paul Derichebourg

Sébastien Paul, coordinateur QSE et responsable RSE de Derichebourg Environnement. ©Derichebourg

"Nous avons du mal à récupérer les aimants permanents, cite en exemple Sébastien Paul, coordinateur QSE et responsable RSE de Derichebourg Environnement. Ce sont de toutes petites quantités de métaux très rares que l'on retrouve dans les enceintes acoustiques et les colonnes de direction. Ces aimants sont installés dans des endroits difficiles d'accès. Parfois ils sont ferriques, très pauvres et sans grande valeur. Dans les années à venir, nous allons donc industrialiser ce process spécifique. Les process d'extraction de ces éléments devront donc être industrialisés. Pour l'instant, les recycleurs observent où les prélever en plus grand nombre pour se focaliser sur les équipements à cibler… Cela pourrait ainsi commencer par l'électroménager."

Autrement, le groupe collabore directement avec les constructeurs automobiles et les équipementiers pour répondre aux mesures progressivement imposées par les nouvelles réglementations françaises et européennes sur la recyclabilité des véhicules. "Nous travaillons déjà avec Renault et Stellantis pour les différents métaux et matières, sans attendre la nouvelle organisation de la filière VHU. D'autres partenariats vont encore se mettre en place, pour répondre aux besoins d'incorporation de matière recyclée de qualité dans les futures voitures, annonce Sébastien Paul. Actuellement, nous menons des études en lien avec les adhérents de Federec – dont nous faisons partie – et Forvia sur le potentiel des mousses automobiles. Nous travaillons aussi avec d'autres équipementiers sur la réintégration du plastique recyclé dans les pare-chocs…"

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Ces travaux concernent aussi d'autres niches comme les joints. Tout est bon pour intégrer de la matière recyclée et recyclable dans l'auto. Parmi les autres projets figure aussi le traitement des batteries de véhicules électriques. Mais cette activité présente encore de sérieux défis techniques. "Avant de les prendre en charge, nous devons mettre en place un process industriel spécifique, rappelle Thomas DerichebourgOr, celui-ci reste pour l'instant très compliqué à fixer, car les technologies de ces batteries évoluent presque tous les jours, avec des gains d'autonomie très importants. Leurs fabricants trouvent sans cesse de nouveaux composants… Par ailleurs, une autre inconnue demeure sur la seconde vie de ces batteries. Certains étudient par exemple leur réexploitation dans le secteur photovoltaïque, pour stocker de l'énergie. Il est donc encore trop tôt pour nous."

Le dirigeant estime qu'il faudra attendre quinze à vingt ans avant de voir arriver les VE dans ses centres. Entretemps, des progrès auront donc été réalisés sur bien d'autres postes.

Carter-Cash recrute pour l'été

Alors que l'été débute, Carter-Cash recrute ! L'enseigne du groupe Mobivia spécialisée dans la distribution de pièces et accessoires automobiles lance une campagne de recrutement de 170 CDD allant jusqu'à septembre. Objectif : faire face au pic d'activité que représentent l'été et les départs en vacances. Nul besoin de CV ni d'expérience pour postuler sur le site internet de l'enseigne de centres autos.

L'enseigne a bas prix mise sur le recrutement local. Ainsi, 35 postes sont ouverts en Île-de-France, 32 dans les Hauts-de-France, 24 en Occitanie, 13 en Nouvelle Aquitaine, 11 dans les Pays de la Loire, 16 en Auvergne-Rhône-Alpes et 9 en région Grand Est.

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Chez Carter-Cash, le poste de monteur-démonteur est polyvalent et alterne entre la vente et l'atelier. Il doit être en capacité de gérer l'accueil, le conseil-client et la mise en rayon. Dans l'atelier, il procède à la vidange, à la réparation des crevaisons ou encore à la pose des plaques d'immatriculation.

Outre ces renforts estivaux, Carter-Cash embauche aussi toute l'année de nouveaux collaborateurs en CDI.

 

TotalEnergies lance ses premières gammes de lubrifiants avec des huiles de base régénérées

TotalEnergies dévoile ses premières gammes de lubrifiants écoresponsables, Quartz EV3R pour véhicules légers et Rubia EV3R pour poids lourds. Ces lubrifiants, développés à partir d'huiles régénérées, offrent des performances équivalentes aux huiles conventionnelles et sont approuvés par de nombreux constructeurs automobiles.

Pour ces nouvelles gammes, le groupe multi-énergies précise avoir sélectionné des huiles de base régénérées de "haute qualité" pour garantir des performances similaires aux lubrifiants conventionnels.

Cette innovation s'inscrit dans la démarche d'éco-conception de TotalEnergies Lubrifiants et suit le concept des "3R" (réduire, réutiliser et régénérer). À noter d’ailleurs que les bidons 1L et 5L de la gamme sont fabriqués à partir de 50 % de plastique recyclé.

La gamme Quartz EV3R, actuellement représentée par le produit 10W-40 pour les véhicules légers, sera complétée par d'autres grades de viscosité dès 2025. Les produits Rubia EV3R 15W-40 et 10W-30 pour poids lourds seront commercialisés à l'été 2024.

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"Nous sommes enthousiastes de présenter la gamme Quartz EV3R. Chez TotalEnergies Lubrifiants, nous nous engageons à accompagner la transition du marché vers le développement durable, sans sacrifier la performance. Nous ouvrons la voie avec la première gamme de lubrifiants avec des huiles de base approuvées par les constructeurs, basée sur l'économie circulaire", affirme Pierre Duhot, vice-président senior lubrifiants et spécialités de TotalEnergies.

"E-Performance" : les plaquettes de frein pour véhicules électriques et hybrides par Valeo

Marlène Carrias-Iked, vice-présidente du marketing stratégique et digital de Valeo Service, nous l’avait annoncé en avril dernier, c’est aujourd’hui officiel : l’équipementier lance sa gamme de plaquettes de frein dédiée aux véhicules électrifiés.

Nommée "E-Performance", elle regroupe 222 références pour une couverture de 92 % des modèles hybrides, électriques et hybrides rechargeables. Ce qui représente plus de 15 millions de véhicules européens.

Moins de nuisances sonores, moins de vibration

Pour concevoir ces plaquettes, Valeo a privilégié des matériaux de friction souples, composés de carbone et de céramique, qui absorbent le bruit et les vibrations générés lors du freinage. De plus, ces matériaux permettent de réduire de 20 à 25 % la quantité de poussière générée à chaque freinage et d'augmenter la durée de vie des plaquettes.

Les plaquettes "E-Performance" se distinguent aussi pour leur technologie NRS, entre le matériau de friction et la plaque de support, qui réduit le risque de délamination et optimise la durabilité.

Une nouvelle extension prévue pour fin 2024

Valeo précise que le lancement de cette nouvelle ligne s’inscrit dans le cadre de la transition énergétique de l’industrie automobile. Le nombre de véhicules électriques en circulation ne cesse en effet de progresser. Selon le cabinet Frost & Sullivan, 84 % des véhicules fabriqués en Europe seront électrifiés en 2030.

"La forte prise de commandes enregistrée prouve que Valeo a le bon positionnement et les bonnes technologies dans un secteur qui évolue rapidement. Cela signifie que nos clients nous font confiance pour les accompagner dans cette transformation", indique Christophe Périllat, PDG de Valeo.

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À noter que le groupe tricolore prévoit déjà une extension de 30 références supplémentaires à cette ligne "E-Performance". Elle sera disponible au troisième trimestre 2024.

TRIBUNE - Réparation automobile : défis et opportunités

Le secteur de la réparation automobile traverse une période de profonde transformation. Les avancées technologiques, la transition vers des véhicules plus écologiques et les attentes croissantes en matière de durabilité imposent aux réparateurs de s'adapter constamment.

"La transformation de l'industrie automobile est rapide et profonde", explique Christophe Valadié, directeur des ventes VRM chez Henkel. "À l'horizon 2035, les véhicules thermiques ne seront plus commercialisés en Europe, mais il restera un parc important de véhicules thermiques en circulation qu’il faudra entretenir pendant encore de nombreuses années. Cela implique que nos solutions s'adaptent à une coexistence de technologies variées."

Les véhicules de nouvelle génération, par les nouveaux matériaux actuellement utilisés ou leurs motorisations (thermiques, électriques, hybrides ou hydrogène), nécessitent de nouvelles méthodes de réparation. "Les réparateurs doivent se former continuellement pour rester à jour avec ces évolutions, c’est un véritable challenge pour eux", ajoute Christophe Valadié.

Des enjeux économiques et écologiques

Au-delà des transformations liées aux modifications du parc automobile, d’autres, à plus court terme viennent s’ajouter… La pression économique est en effet une réalité quotidienne pour les ateliers de réparation.

"Les préoccupations économiques sont cruciales pour nos clients. Il est néanmoins essentiel de considérer le processus de réparation dans son ensemble pour en évaluer précisément le coût. Une solution de réparation adaptée apporte dans la plupart des cas des gains de productivité et de performance significatifs", indique Christophe Valadié. "Par exemple, nos solutions de collage et de réparation réduisent les temps de séchage et augmentent la durabilité des réparations."

Parallèlement, les enjeux écologiques prennent évidemment eux aussi de plus en plus d'importance. "Nous sommes heureux de constater une sensibilité accrue à la durabilité et à la recyclabilité des matériaux", dit-il. "Proposer des solutions qui permettent de réparer plutôt que de remplacer est au cœur de notre démarche. C’est une contribution importante à la réduction des déchets et à la préservation des ressources."

L’importance de l’expertise et de la formation

Pour accompagner les réparateurs automobiles à relever tous ces défis, les équipes Henkel se mobilisent de plusieurs manières.

"Chez Henkel, nous nous positionnons comme des apporteurs de solutions techniques. Notre savoir-faire unique provient de nos partenariats avec les constructeurs automobiles qui utilisent nos produits sur leurs chaînes de fabrication. Cela nous permet de développer des solutions de réparation permettant de restituer l’aspect visuel et le niveau de sécurité d’origine", déclare Christophe Valadié.

"Notre approche consultative et créatrice de valeur nous permet d’offrir un accompagnement technique de proximité à nos clients, en nous appuyant sur une équipe dédiée d’experts."

La formation joue un rôle clé dans cette démarche. "Nous organisons régulièrement des ateliers techniques et des formations pour nos clients. C’est crucial pour garantir que les professionnels de la réparation disposent des compétences nécessaires pour mettre en œuvre nos produits de manière optimale", précise-t-il.

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En conclusion, Christophe Valadié souligne : "Les réparateurs automobiles sont à un carrefour de changements technologiques et économiques majeurs. Ils doivent non seulement s’adapter aux nouvelles technologies et aux exigences écologiques, mais aussi optimiser leurs processus pour rester compétitifs. Chez Henkel, notre mission est de les accompagner dans cette transition en leur fournissant des solutions innovantes et durables les plus adaptées".

EPS mise gagnant sur les services et l'humain

ais quel est le moteur d'Éric Mallen ? "Je suis un sportif, j'ai été membre de l'équipe de France de kart pendant cinq ans. J'ai donc l'esprit de compétition ! Mais très clairement, j'ai aussi eu la chance de pouvoir m'entourer des bonnes personnes pour saisir des opportunités", répond le dirigeant d'EPS Groupe. Résultat : sur un marché de la peinture en baisse de volume, le chef d'entreprise a développé et pérennisé la société dont il a hérité en 1986. Raison pour laquelle le jury des Grands Prix de la Rechange a choisi de le distinguer cette année. Il faut dire que le groupe, aujourd'hui constitué des entités EPS et DPS, a connu un essor notable ces dernières années. Depuis 2021, il est passé de quatre à huit sites, voyant son chiffre d'affaires s'élever à 20 millions d'euros (contre 6 millions en 2015).

À partir de son site historique de Valence (26), le dirigeant a mené son développement à la fois par croissance externe et interne. Le rachat en avril 2024 du distributeur de peinture Lasure Chimie, avec ses deux implantations à Albertville (73) et aux Marches (73), constitue la dernière pierre en date de l'édification du groupe. Celui-ci rayonne maintenant sur 11 départements du quart Sud-Est de la France.

"Nous avons grandi rapidement, ce qui a nécessité des fonds propres pour nous autofinancer. Ce développement représente donc beaucoup de travail et de prise de risques", souligne Éric Mallen. Cette progression a démarré en 2006, avec le rachat d'APR à Avignon (84). Puis vient en 2018 l'acquisition d'Espace Auto Couleurs près de Nice (06). "À l'époque, un membre de la BPI m'avait expliqué que le rachat de la première et de la deuxième entreprise représente l'effort le plus difficile. Après, tout est plus facile", se souvient le dirigeant.

"D'abord des histoires d'hommes"

De fait, quatre ans plus tard, le magasin EPS de Marseille (13) ouvre ses portes. Tandis qu'en 2023, le rachat des deux sites de Dauphiné Peinture Diffusion et de DIAAC marque un tournant. L'intégration de ces deux entreprises solidement structurées par Philippe Porro – autre figure du secteur – entraîne la constitution de DPS, deuxième entité du groupe. C'est elle qui a réalisé le dernier rachat en date.

"J'ai l'esprit de compétition" Éric Mallen, président d'EPS Groupe

Derrière cet impressionnant développement, "il y a d'abord des histoires d'hommes, car ce sont eux qui font vivre les chiffres", se plaît à rappeler Éric Mallen. Celui qui a cofondé et présidé le groupement Centaure (de 2012 à 2020) entretient des relations privilégiées à la fois avec les fabricants de peinture (Axalta en tête) et ses clients carrossiers. Celles-ci reposent sur le développement de services autour de la peinture et d'une équipe de terrain d'une dizaine de technico-commerciaux.

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Pour mener à bien la stratégie de croissance du groupe, Éric Mallen a su également s'entourer de plusieurs lieutenants : Laurent Menneson à Nice (06), Julien Coursange à Valence, Philippe Cerage à Marseille, Sébastien Francillon à Grenoble (38) et Laurent Thabuis à Chambéry (73). Sans oublier son frère Christophe Mallen à la tête du SAV. Malgré son succès, le dirigeant conserve sa modestie. Ainsi, au sujet de son dernier rachat, il confie : "Lasure Chimie est une petite affaire saine réalisant 2 millions d'euros de chiffre d'affaires. Mais elle a encore des choses à m'apprendre."

Une association française pour fédérer la chaîne de valeur des batteries

Créée le 27 mars 2023, l’Association française de l’industrie de la batterie vient officiellement de voir le jour. L'Afdib a pour mission de fédérer les acteurs de la batterie dans l'Hexagone. Elle veut à la fois aider ses membres dans leur mise en conformité législative, mais aussi représenter leurs intérêts auprès des autorités nationales et européennes. Elle rassemble des acteurs industriels majeurs en France et est présidée par Serge Arbès, directeur energy solutions chez Exide Technologies, fabricant de batteries.

"La place des batteries dans la transition écologique passe par une meilleure compréhension de leurs technologies et de leurs usages. Les batteries sont encore largement appréhendées au travers du prisme de l’enjeu mobilité alors qu’elles sont fondamentales pour de multiples autres usages : objets connectés, infrastructures télécoms, industrie aéronautique…", précise le communiqué.

Quatre objectifs phares

L'Afdib dispose de quatre objectifs majeurs. D'abord, elle a vocation à être la voix des acteurs de la batterie au sein de l’écosystème français de l’énergie et des mobilités. Elle devra contribuer à la structuration et au développement de la filière dans l'Hexagone.

L'association aura aussi pour but d'établir un dialogue pérenne avec les pouvoirs publics et les acteurs de la mobilité, du stockage et de la gestion de l’énergie. Elle devra porter la position de ses membres dans les discussions législatives et règlementaires en cours et à venir, et enfin accompagner ses membres dans leur mise en conformité aux nouvelles régulations, notamment au règlement UE 2023/1542 relatif aux batteries et à leurs déchets.

Global PRE sur une bonne dynamique

Global PRE a organisé son assemblée générale jeudi 13 juin 2024 à Valence (26), en préambule du congrès des recycleurs de Mobilians. L'occasion de faire le point sur les actualités du réseau. 2023 avait été marquée par la mise en ligne de la deuxième version de la marketplace Mapiècedoccase. Au second semestre de l'an dernier, elle a enregistré une progression de 60 % d’inscriptions de professionnels.

Nouveau logo et facture centralisée

Pour les cinq premiers mois de 2024, Mapiècedoccase a déjà atteint le chiffre d’affaires et le nombre de commandes de l'année 2023 complète. Rappelons que la marketplace recense quelque 600 000 pièces, disponibles immédiatement et expédiées en moins de 72h.

Pour redynamiser sa marque, Global PRE a choisi de moderniser son logo et redéfinir plus clairement ses outils Chiffrage et Mapiècedoccase. La société a également dévoilé la facture centralisée. Elle permettra aux clients des professionnels utilisant Mapiècedoccase de simplifier leur gestion comptable, mais aussi de payer en fin de mois.

A gauche, l'ancien logo de Global PRE. A droite, le nouveau.

A gauche, l'ancien logo de Global PRE. A droite, le nouveau.

"Par expérience, nous savions que, pour toucher des réseaux ou ateliers automobiles de taille plus importante, le paiement comptant était un frein. La difficulté a été de trouver le bon levier pour lever ce frein en tenant compte de l’indépendance de nos adhérents tout en les rassurant sur la bonne réception de leurs règlements. Global Pre s’est adossée à une assurance-crédit et se place comme intermédiaire dans la transaction pour répondre à tous ses enjeux", argumente Caroline Michalik, directrice générale de Global PRE.

Rassurer les centres VHU

Le réseau créé en 2011 par 89 centres VHU, à l’initiative de Patrick Poincelet, président de la branche recycleur de Mobilians, veut par ailleurs "mobiliser et rassurer tous les centres agrées VHU qui veulent continuer d’exister, de développer leur activité et de répondre aux exigences réglementaires à venir". Et ce dans un contexte où se dessinent les contours de la loi Agec (anti-gaspillage pour une économie circulaire).

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"Face à des centres agréés VHU qui sont de très belles vitrines pour notre profession mais qui, de par leur notoriété, effacent les centres plus modestes, et aux réseaux historiques, certains de nos adhérents ne savent pas toujours comment diffuser leur stock plus largement. La force de Global Pre est d’intégrer l’ensemble des stocks de tous les centres et de permettre aux différents acteurs de l’économie circulaire d’avoir accès à un stock mutualisé, national, important et différentiant de ce qu’ils peuvent trouver habituellement", conclut Caroline Michalik.

Autobacs s'allie à Réflexe Pare-Brise pour se diversifier dans le vitrage

Autobacs se met au bris de glace. L'enseigne a, en effet, commencé le déploiement de ses prestations de réparation de pare-brise dans ses centres autos franciliens : Rosny-sous-Bois (93), Bonneuil-sur-Marne (94), Villebon-sur-Yvette (91) et très bientôt Brétigny-sur-Orge (91).

Des espaces dédiés sur le parking

Pour proposer ce nouveau service, le réseau s'est associé à Réflexe Pare-Brise. Ces interventions sont réalisées dans des espaces dédiés sur le parking des quatre centres autos. Il s'agit de bulles transparentes, dans lesquelles les techniciens de Réflexe Pare-Brise procèderont au remplacement de vitrage ainsi qu'au lavage des véhicules confiés.

Autobacs promet plusieurs avantages pour ses clients : un service accessible à tous, sans avance de frais ni franchise à payer. Les automobilistes bénéficient aussi d'une prise en charge "rapide" (une borne interactive en magasin permet de prendre rendez-vous), et d'un lavage intérieur du véhicule offert. L'enseigne offre également 50 € en bons d'achat chez Autobacs ou deux pneus offerts pour chaque remplacement de pare-brise.

Depuis 20 ans, la licence OMSA répond aux enjeux du management automobile

L'an 2024 est synonyme d'anniversaire pour la licence professionnelle Organisation et management des services de l'automobile (OMSA). La formation à l'origine du diplôme de manager dans la distribution automobile fête cette année ses 20 ans.

Durant ces deux décennies, près de 1 400 diplômés sont sortis des rangs des six établissements qui dispensent la formation. À savoir, les IUT de Bordeaux (33) et de Grenoble (38), les universités Gustave Eiffel (77) et Saint-Quentin-en-Yvelines (78) ainsi que le CFA de Ploufragan (22) et le Garac (95).

La licence professionnelle OMSA est née d'une initiative de la profession, avec le support de l'ANFA et des universités. "La licence intervient dans le milieu de la distribution pour combler une strate manquante des diplômes dans le secteur de l'automobile. Il en existait pour la carrosserie, pour les techniciens, etc. mais pas pour le management. Elle a donc offert la possibilité de faire reconnaître la valeur de leur travail par un diplôme à beaucoup de personnes qui étaient arrivées à ce stade par le biais de la méritocratie", retrace Guillaume Faurie, délégué général de l'ANFA.

En 20 ans, les méthodes de management évoluent. Ainsi, les attentes se multiplient, notamment sur le bien-être au travail. Dans un secteur parfois conflictuel, où les dialogues entre les clients et les collaborateurs peuvent se montrer tendus, le manager a un rôle de modérateur à jouer. Les normes ont évolué et il est désormais attendu du manager une exemplarité sur la sécurité des collaborateurs et de leur environnement de travail. C'est ainsi que la licence OMSA impose toute son utilité.

Des parcours multiples

Pour accéder à cette licence, plusieurs voies sont possibles. La plus courante étant celle de la formation initiale. Accessible dès bac + 2, elle est couverte en 480 heures, sur une année en alternance. Elle s'articule autour de sept blocs de compétences. Différents sujets sont abordés tels que la stratégie commerciale, la coordination des équipes et l'organisation des services de l'après-vente.

En moyenne, 70 % des diplômés intègrent l'entreprise d'accueil en sortie de formation. S'ils commencent généralement au poste de réceptionnaire après-vente, les possibilités d'évolutions sont ensuite nombreuses. Après quelques années d'expérience, le diplômé peut accéder au rang de chef d'atelier ou encore de responsable des ventes. D'autant que ce type de poste est en moyenne occupé pendant cinq ans.

"Aujourd'hui, il y a un turnover important dans la profession. La pyramide des âges entre en jeu et il y a des personnes qui passent d'un groupe à un autre. La rareté de ce type de profil leur permet maintenant d'aller chercher de meilleures valorisations ailleurs. C'est un nouveau phénomène qui se crée. Il était impensable il y a 10 ans de trouver des offres d'emplois de chefs de ventes pièces détachées", continue Guillaume Faurie.

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Il est également possible d'accéder à la licence OMSA par le biais d'une validation des acquis de l'expérience (VAE). Si autrefois, il était nécessaire de disposer d'un certain nombre d'années d'expérience pour y accéder, la législation a changé. Il est désormais possible d'accéder à une formation en justifiant simplement d'une expérience dans le management.

Sous réserve de la validité du dossier, un jury dirige alors le candidat vers les blocs de compétences qu'il estime nécessaires à l'obtention de cette VAE. Une formule gratifiante pour des chefs d'ateliers ou des chefs de ventes qui souhaiteraient être diplômés à leur juste valeur.

Omia adopte des filtres durables pour ses cabines de peinture

Dans le cadre de sa stratégie RSE (responsabilité sociale et environnementale), Omia annonce son partenariat avec la société italienne ORV. L'entreprise fournira en exclusivité ses filtres les plus respectueux de l’environnement au fabricant de cabines de peinture. Ceux-ci sont composés en grande partie de matériaux recyclés (voir sa vidéo de présentation, ci-dessous). Cet accord permet ainsi au fabricant français de proposer des consommables durables aux carrossiers utilisant ses équipements.

Ses filtres de sols placés sous le caillebotis de l’installation sont distribués sous le nom de filtre Green. Ils sont conçus avec 90 % de fibres de polyester recyclé. Tandis que ses filtres de plafond, baptisés Top One, sont composés à 50 % de polyester recyclé. Ils sont équipés d’une légère grille du côté de la sortie d’air, destinée à les stabiliser lors de leur mise en place.

Durée de vie trois fois plus longue qu’avec de la fibre de verre

Selon Omia, la qualité de ces filtres reste identique à celle des produits précédemment employés. Leurs performances de filtration des solvants et poussières sont même supérieures à celles des fibres de verre, pour un coût similaire. Leur durée de vie est aussi plus longue.

En effet, ORV assure que leur remplacement est seulement nécessaire après 300 heures d’utilisation – contre 100 heures pour un filtre équivalent en fibre de verre. Enfin, cette matière n’oblige plus ceux qui les manipulent à porter des EPI, contre l’inhalation de ses fragments et les irritations de la peau.

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L’adoption de ces filtres durables est d’abord pour Omia le moyen de suivre ses propres engagements dans ce domaine. Mais cette nouvelle gamme de filtres permet aussi au fournisseur d’accompagner les carrossiers dans leurs démarches RSE. Raison pour laquelle, le fabricant leur avait par exemple présenté ses modèles de cabines électriques à Equip Auto 2022. La marque continue ainsi de protéger efficacement la santé des peintres, en réduisant le taux de COV (composés organiques volatiles) en cabine.

OuiGlass va atteindre les 100 centres

La franchise de réparation de vitrages prévoit de hisser 18 nouveaux panneaux au second semestre 2024. OuiGlass devrait alors atteindre les 100 points de service.

Ces nouveaux centres s'implanteront à Mimizan (40), Cadaujac (33), Clermont-Ferrand (63), Mornant (69), Orléans (45), Sevran (93), Mers-les-Bains (80), Sigean (11), Mulhouse (68), Saintes (17), Garges-lès-Gonesse (95), Amiens (80), Pithiviers (45), Compiègne (60), Cambronne-lès-Ribécourt (60), Avignon (84), Caen (14), Villeneuve-sur-Lot (47).

Les dirigeants du réseau n'entendent toutefois pas s'arrêter là, et espèrent atteindre les 150 agences en 2025. Ils affirment néanmoins vouloir conserver leurs exigences lors du recrutement des franchisés et sur le niveau de services. "Avant d’accueillir de nouveaux franchisés, nous nous intéressons beaucoup à leur personnalité : nous cherchons des entrepreneurs et des gestionnaires qui n’ont pas forcément d’expérience dans le vitrage", explique Hadrien Dijoux, cofondateur du réseau.

Implanter un maillage cohérent

Pour ses nouveaux franchisés, OuiGlass a mis en place un parcours d’accompagnement spécifique. Ce mécanisme désormais bien rôdé permet à l'enseigne d'intégrer les nouveaux entrants plus rapidement. Son modèle réclame initialement 25 000 euros d’apport personnel. Il promet ensuite un chiffre d'affaires potentiel de 450 000 à 1,5 million d’euros après un ou deux ans d’activité. Le réseau affirme avoir ainsi déjà réalisé 100 000 interventions depuis sa création en 2016.

"Notre objectif final n’a jamais été d’avoir toujours plus de centres. Notre motivation première est d’offrir aux automobilistes un service optimal dans le cadre d’un maillage sur le territoire cohérent pour nos adhérents et pour nos clients", affirme Laurent Bertrand, autre cofondateur de l'enseigne. Dans un marché toujours plus concurrentiel, pointé du doigt par certains assureurs en raison de certaines pratiques abusives, l'enseigne veut se distinguer par sa qualité.

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Elle soutient d'ailleurs la proposition de loi contre les cadeaux commerciaux abusifs – pour l'instant suspendue, à la suite de la dissolution de l'Assemblée nationale. "Nous prônons la transparence pour les clients et pour les assureurs", insiste Hadrien Dijoux. Raison pour laquelle OuiGlass planche actuellement sur la rédaction d’une charte en collaboration avec des assureurs pour rassurer les clients.

L'heure de l'envol pour Fournitures Pièces Auto

Le travail continue de porter ses fruits pour Fournitures Pièces Auto (FPA), plus de vingt ans après sa création, avec ce Prix de la Stratégie 2024. "C'est valorisant de savoir qu'on est reconnus, se réjouit Nathan Infantino, vice-président du distributeur lorrain. Cela montre à nos clients qu'ils peuvent nous faire confiance."

Une histoire démarrée en 2003

Tout commence en 2003 dans le nord-ouest de Metz (57), route de Plappeville, avec la création d'un tout petit magasin de pièces autos de 150 m², que Raymond Infantino, père de Nathan, rachète en 2007. Un deuxième point de vente de 900 m² voit le jour à Hauconcourt en 2009. Un troisième, de 260 m², a suivi à Terville en 2015, et déménagera sous peu pour doubler de surface. Le dernier-né de la famille, un beau bébé de 2 500 m², est arrivé en 2021, à Metz-Actipôle.

D'abord spécialisé dans la pièce, avec LKQ comme fournisseur principal, le distributeur s'est diversifié en s'orientant vers la carrosserie-peinture, puis l'outillage à main, le gros matériel, les produits d'entretien et les EPI. "Nous voulions proposer une gamme complète, explique Nathan Infantino. Mais la pièce mécanique représente toujours 70 % de nos ventes, et la carrosserie 20 %."

+22,3 % en 2023

Le site de Metz-Actipôle a connu une forte progression en 2023, permettant à la société de faire croître son chiffre d'affaires de 22,3 % (8,33 millions d'euros), après un +27 %, déjà, en 2022. FPA compte quatre magasins, 45 salariés, et réalise plus de 40 livraisons par jour. Son objectif : "Assurer un bon service client, être réactif pour faire face à une concurrence de plus en plus agressive au niveau tarifaire", souligne Nathan Infantino. Les livreurs effectuent jusqu'à quatre tournées par jour, dans un rayon de 25 kilomètres, pour servir les clients sous deux heures.

Focalisé sur le service, FPA a mis en place, fin 2023, un centre d'appels réservé aux professionnels. "Nous avons fait des tests et les retours clients sont très satisfaisants", se félicite le vice-président. Encore en phase d'amélioration, le centre est voué à se développer. Le distributeur organise aussi des soirées techniques réunissant jusqu'à 30 clients. Formations, rencontres, échanges… "Dans l'esprit du client, nous sommes un partenaire avec un savoir-faire reconnu et un service de qualité", résume Nathan Infantino.

À la conquête de la France dans cinq ans ?

Maintenant que "tout est en place", FPA affiche ses ambitions. "Le but est d'ouvrir chaque année une ou deux entités de 250 à 400 m², tous les 15 à 20 km, pour être encore plus présents et réactifs, annonce le vice-président. Pour le moment, nous sommes à Metz et livrons de Longwy à Pont-à-Mousson (54), et de Jarny (54) à Saint-Avold (57). Notre objectif à court terme est une ouverture à Pont-à-Mousson, puis à Nancy (54). Cela nous permettra d'étendre notre secteur géographique à la Meurthe-et-Moselle. Avant, peut-être, de sortir de Lorraine d'ici cinq ans."

Nathan Infantino a suivi la constante évolution de la société, avant de l'intégrer à l'aube des années 2020. Avec son père, président, et David Iacona, directeur général, ils forment un trio décisionnaire complémentaire. "Mon père nous fait confiance sur beaucoup de sujets. Le but est que je prenne progressivement sa succession, confie Nathan Infantino, du haut de ses 27 ans. FPA reste indéniablement son bébé, et il ne partira jamais vraiment. J'aurai toujours des conseils de sa part, et j'en ai besoin !" Fournitures Pièces Auto n'a pas fini de grandir.

Airbags défectueux : l'UFC-Que Choisir met en demeure Stellantis

L’été s’annonce brûlant pour le groupe Stellantis. Empêtré depuis plusieurs semaines dans l’affaire des airbags défectueux, le constructeur vient de faire l’objet d’une mise en demeure de l’UFC-Que choisir, par la voix de sa présidente Marie-Amandine Stévenin.

L’association a, en effet, adressé ce 24 juin 2024 une lettre à Thierry Koskas, directeur général de Citroën, et à Carlos Tavares, patron de Stellantis, pour pointer du doigt les défaillances constatées dans la mise en œuvre de la campagne de rappel "Stop Drive" des C3 et DS3 équipées d’airbags Takata, fabriquées entre 2009 et 2019.

Trois mois de délai pour une réparation

Très critique, l’association déplore "l'incurie" dont fait preuve le géant automobile et sa gestion "calamiteuse". Elle exige donc des "solutions concrètes" pour les automobilistes concernés. L’UFC-Que choisir appelle notamment Stellantis à mettre en œuvre des mesures de substitution permettant de pallier l’immobilisation forcée des véhicules.

Elle exige également que soit fixée, dans un délai de trois mois maximum, une date de réparation effective pour chaque automobiliste. En attendant ces interventions, l’association de consommateurs demande une prise en charge de tous les frais induits par cette situation.

"Je ne doute pas que de telles mesures devraient pouvoir être mises en place facilement et rapidement par votre groupe, eu égard au montant que vous avez déjà provisionné, à hauteur de près d’un milliard d’euros, ce depuis maintenant près de deux ans", souligne Marie-Amandine Stévenin.

À défaut de réponse et d’engagement dans un délai d’un mois, l’UFC-Que Choisir annonce qu’elle engagera toutes actions judiciaires utiles afin de préserver les droits et défendre l’intérêt des consommateurs.

Stellantis mis en cause pour son attentisme

Dans la seconde partie de son courrier, l’association met également en cause les atermoiements de Stellantis, qui ont conduit à ce "fiasco industriel".

"Comme tous les autres constructeurs automobiles, vous connaissiez le risque évoqué de ces airbags Takata depuis de nombreuses années, et a minima, selon nous, depuis juillet 2015, date à laquelle l’agence fédérale américaine de sécurité routière (NHTSA) a révélé publiquement le scandale ayant conduit, outre-Atlantique, à la plus grande campagne de rappel de véhicules de tous les temps", rappelle-t-elle.

Malgré ce scandale, l’UFC-Que choisir reproche à Stellantis d’avoir poursuivi la commercialisation des véhicules C3 et DS3 équipés de ces airbags, puis d’avoir attendu jusqu’en mai 2024 pour lancer sa campagne de rappel alors que les premiers décès étaient survenus en outre-mer dès 2019… L’association estime que le constructeur aurait dû engager ses premières mesures dès 2018.

Stellantis déploie un programme de réparation à domicile

Interrogé sur cette mise en demeure, le groupe Stellantis a indiqué qu’il répondrait à l’UFC-Que choisir et continuerait de travailler "dans la transparence vis-à-vis des autorités compétentes" concernant cette campagne de rappel.

Le constructeur précise avoir procédé à la réparation, au 24 juin, d’environ 22 000 Citroën C3 et DS 3. 7 000 véhicules passeront, en outre, "prochainement" dans les ateliers. "La capacité de réparation dans notre réseau sera doublée d’ici à fin juillet", ajoute Stellantis.

Autre mesure annoncée : la mise en place d'un programme de réparation à domicile dès juillet à Marseille. Cette initiative sera ensuite étendue sur l’ensemble de la zone concernée par le rappel. Cette opération pourrait, à terme, prendre en charge jusqu’à 20 % des véhicules concernés, soit environ 50 000 clients. Le groupe souligne avoir aussi investi pour doubler la capacité de production d’airbags à partir du mois d’août, avec 14 500 unités livrées par semaine.

En parallèle, Stellantis indique avoir mis à la disposition de ses clients 12 000 véhicules de courtoisie. Quelque 3 000 voitures supplémentaires sont attendues d’ici à la fin de la semaine. Le constructeur rappelle également que le réseau de concessionnaires dispose de la possibilité d’immatriculer et de prêter ses véhicules d’occasion (une requête qui a suscité quelques préoccupations dans les rangs de la FNA). Ce qui pourrait représenter environ 10 000 voitures de plus.

Enfin, pour faciliter le traitement des réclamations de ses clients, Stellantis annonce avoir doublé le nombre de conseillers dans son centre d’appel (152 personnes au 21 juin).

REPORTAGE VIDÉO – La carrosserie Lavoisier rentabilise la haute technicité

La carrosserie Lavoisier s’apprête à accueillir un second banc de redressage entre ses murs. Alors que cet outil par excellence des opérations de chassimétrie est de moins en moins employé par les carrossiers, le réparateur de La Madeleine (59) en a fait sa spécialité. Parallèlement, le nombre de tôliers formés pour effectuer ce type de réparations hautement techniques devrait passer de cinq à sept dans ce vaste atelier.

À l'origine, c'est l'obtention de l'agrément Porsche en 2019, puis celui de Jaguar Land Rover l'année suivante, qui l'ont poussée à revenir sur ce cœur de métier traditionnel des carrossiers. "Nous avons été obligés de réapprendre un métier et aujourd'hui nous le maîtrisons, affirme Sébastien Staëls, dirigeant de la carrosserie Lavoisier. Pour obéir aux contraintes techniques imposées par les constructeurs pour réparer des véhicules multimatériaux, qui représentent généralement une grande valeur et peuvent rouler vite, nous sommes obligés d'y effectuer une chassimétrie. Et à force de les réaliser, nous nous sommes rendu compte qu'en spécialisant des techniciens, on peut y atteindre une certaine productivité et une certaine marge". Le réparateur précise qu'il n'entretient aucun agrément d'assurance. Il affirme que s'il faisait bénéficier à un apporteur d'affaires des tarifs préférentiels, il ne pourrait tout simplement pas se consacrer entièrement à cette spécialité.

Opérations interdites sur l'aluminium

Un peu plus loin dans l'atelier, le dirigeant rejoint le responsable de l'atelier en pleine discussion autour d'un SUV Range Rover. Celui-ci présente un véritable cas d'école de la réparation multimatériaux. En effet, l'aluminium ne se comporte pas de la même manière que l'acier lors d'un sinistre. Dans ce cas précis, non seulement les dommages ont endommagé la partie ayant subi le choc, mais des dégâts plus discrets – mais tout aussi importants pour la sécurité du véhicule – touchent la structure à son opposé.

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Concrètement, "en comparaison, on peut davantage redresser l'acier. Mais l'aluminium n'a pas de mémoire de forme. On ne peut pas vériner ce type de carrosserie. Sur les Land Rover, on ne peut pas non plus utiliser de tire-clou, alors que leur emploi est limité sur les Porsche, explique Jean-Marie Lefèvre, carrossier spécialisé. On est obligé de faire des tests pour détecter des microfissures". Dans ce dernier cas, le remplacement est souvent obligatoire. Les pièces neuves sont alors collées et rivetées… Et dans tous les cas, le cahier des charges du constructeur est scrupuleusement suivi, pas à pas. "Il est extrêmement précis. Par exemple, il impose le diamètre du foret à employer pour retirer les anciens rivets et les remplacer", explique Ralid Zouggagh. Cet autre carrossier spécialisé suit d'ailleurs toutes les étapes de remplacement d'un élément arrière d'un véhicule, sur un écran installé sur une servante d'atelier.

Agréé au prix fort

Lors de ces réparations de haute technicité, "on découvre parfois au fur et à mesure du chantier de nouveaux éléments à réparer. Parfois, on peut dépasser la valeur du véhicule", explique Cédric Bilquez, responsable carrosserie. Mais à partir du moment où les travaux ont été entamés, ils sont généralement poussés jusqu'au bout. Sur ces véhicules haut de gamme, ce type de dossiers de sinistre peut s'envoler jusqu'à 130 000 euros et au-delà… Ainsi, dans l'atelier, tout le monde se souvient du récent record de la carrosserie, établi sur une Porsche 911 GT3. La réparation de ce véhicule neuf, accidenté par un acheteur qui l'essayait avant de l'acquérir, s'est élevée à 250 000 euros !

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Les spécialistes aptes à mener ce type de réparations sont évidemment rigoureusement formés par les constructeurs. Mais l'équipement doit aussi être conforme au cahier des charges de chaque marque. "Il faut compter environ 200 000 euros pour travailler avec un agrément, précise Sébastien Staëls. À cette somme, il faut encore ajouter la formation des réparateurs et l'outillage. Surtout, chaque marque pose des exigences particulières vis-à-vis de ses clients. Cela nous oblige à réorganiser entièrement l'atelier". Autant préciser qu'il lui a fallu du temps pour s'organiser et rentabiliser cette activité. Mais aujourd'hui, ce carrossier farouchement indépendant (membre du réseau de Carflex) est reconnu dans cette spécialité… Et il se passe largement des apporteurs d'affaires pour remplir son carnet de commandes.

Acoat Selected prépare ses carrossiers à être durables et compétitifs

Pas de greenwashing pour les carrossiers Acoat Selected. En effet, AkzoNobel leur propose des produits et des services concrets, en faveur de l'environnement et de leur productivité. C'est du moins le message qui leur a été délivré par leur tête de réseau lors de leur congrès à l'hôtel Hilton d'Évian-les-Bains (74), les 21 et 22 juin 2024 . Ce rendez-vous a attiré 200 participants, adhérents et exposants du salon des fournisseurs.

"La stratégie de notre feuille de route 2024-2025 repose sur trois piliers : le networking, la performance et le business", leur a annoncé Anne Dudoit, responsable d'Acoat Selected. "Les deux prochaines années s’annoncent riches en investissements et en innovations pour AkzoNobel", surenchérit Pascal André, directeur de l’activité réparation automobile France.

Les outils numériques, levier de rentabilité

Le premier de ces piliers vise à améliorer la visibilité du réseau fédérant désormais près de 200 carrossiers. Celle-ci passe à la fois par certains partenariats et la participation à des évènements (salons professionnels, etc.). Ensuite, la performance repose sur le portefeuille de produits étoffé d'AkzoNobel, pour les utilisateurs de ses marques de peinture.

Le réseau annonce ainsi que ses gammes écoresponsables – la famille de produits Optima – en cours de développement vont encore être étoffées par des nouveautés dès cette année. Enfin, la gestion des carrossiers devrait être largement facilitée et optimisée par les outils digitaux lancés par le fabricant.

Le domaine numérique est précisément bien l'un des fers de lance du réseau. En effet, la nouvelle plateforme Refinish+ est lancée en France, second pays à en bénéficier après les États-Unis. "Elle s’adresse à l’ensemble des clients Sikkens et Lesonal, soucieux de piloter au plus près leurs activités et d’optimiser leurs performances", précise Anne Dudoit. Celle-ci présentera aux réparateurs un tableau de bord qu'ils paramétreront eux-mêmes pour piloter leurs entreprises. Ils accéderont ainsi en temps réel aux informations de différentes sources (ateliers, donneurs d'ordres, etc.).

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Les membres du réseau bénéficieront en particulier de deux modules réservés sur la plateforme. À côté de la base de données couleur Mixit et de l'outil de planification Carbeat, ils pourront exploiter Refinish+Manager et MyAcoatBusiness. Le premier est un outil de management du réseau et de communication interne. Tandis que le second permet de gérer réparations et facturations. L'ensemble de cet environnement logiciel devrait progressivement être interfacé avec notamment des outils de chiffrage et autres applications externes.

Répondre à l’explosion des coûts de l’énergie

Dans le domaine des affaires, le réseau a signé plusieurs partenariats pour soutenir l'activité de ses adhérents. Ainsi, un accord pour la formation a été noué avec Cesvi France. Pour utiliser des pièces de réemploi, ses membres bénéficieront aussi de conditions préférentielles auprès de la place de marché en ligne Opisto.

Ensuite, ils pourront aussi faire recalibrer les Adas des véhicules réparés par DigitalCar, prestataire spécialisé. Enfin, ils pourront aussi équiper leur atelier de panneaux photovoltaïques grâce à EagleSolar. Tandis que côté apport d'affaire, un accord-cadre national a été signé avec Reparmut, association de plusieurs assurances (MACSF, Swisslife, Monceau Assurances…).

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L'accent a été mis sur l'empreinte environnementale des carrossiers. Cependant, ces derniers peuvent transformer les contraintes liées à leurs efforts de réduction des émissions de CO2. D'où notamment le partenariat avec l'installateur de panneaux solaires cité plus haut. En effet, à l'heure de l'explosion des coûts de l'énergie, cette alternative ouvre la voie aux carrosseries économiques et "propres". Cela, alors que les contraintes devraient peser de plus en plus sur les entreprises.

"L'Union européenne est de plus en plus active en matière environnementale. La réglementation CSRD oblige maintenant toutes les entreprises de plus de 250 salariés de publier leurs performances. Mais il est probable qu'à un moment où à un autre les entreprises plus petites y seront aussi soumises", explique Bruno Pourret, responsable des réseaux AkzoNobel en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique.

Surveillance des émissions de CO2

Les fabricants de peinture sont évidemment dans le collimateur de Bruxelles. Mais la marque néerlandaise s'est d'ores et déjà engagée à réduire de 50 % les émissions de CO2 liées à ses activités. Ceci, sur l'ensemble de sa chaîne de valeur. Or, "la production de produit ne représente que 1 % de ces émissions. Alors que l'activité des fournisseurs entraîne 46 % des émissions de carbone et celle des clients 39 %. Parmi ces derniers, chez les carrossiers 64 % des émissions sont générées par les cabines de peinture", explique Bruno Pourret.

Raison pour laquelle l'industriel accompagne les carrossiers pour réduire leur impact environnemental. Parmi ses solutions figure son outil CO₂eRepairCalculator, pour connaître et surveiller leurs émissions de carbone. Parallèlement, ses produits UV et sa machine Paint Perform Air (permettant de toujours appliquer la peinture à température constante toute l’année) leur permettent d’optimiser leurs méthodes, d’économiser des produits et du temps.

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Et les effets de cette stratégie se concrétisent déjà. Le meilleur exemple est la remise du label "Sustainable Repair Network" à trois adhérents d’Acoat Selected. Ce dispositif européen du fabricant récompense les réparateurs adoptant des pratiques vertueuses. Celles-ci permettent d’anticiper la probable future taxation carbone des entreprises. Ces précurseurs français récompensés sont donc les carrosseries Beauchamps (59), Gomes (91) et Morhet (91).

Preuve que certains membres du réseau se sont déjà emparés du sujet. À l’usage, leur exemple permettrait de confirmer que les efforts environnementaux sont bel et bien des axes de profitabilité. Leurs pratiques (cabines électriques, équipement d’atelier économe en énergie, usage d’énergie solaire…) pourraient alors entraîner un cercle vertueux, en étant adoptées par d’autres membres du réseau. Resterait alors à voir combien seraient capables de leur emboîter le pas.

Carton plein pour le troisième salon du Cesvi

Plus de 1 000 visiteurs se sont rendus à la troisième édition du salon des partenaires du Cesvi (contre 700 en 2023), organisée le 18 juin 2024. Parmi eux, carrossiers, experts, réparateurs, assureurs et fournisseurs ont répondu à l'appel du technocentre de Poitiers. Tous sont venus à la fois pour échanger et pour rencontrer les 59 exposants présents – soient neuf de plus que l'année dernière.

Des carrossiers venus de loin

La hausse du nombre de participants est notamment dû à la forte fréquentation des carrossiers, toujours plus nombreux à assister à ce rendez-vous. Les raisons d'un tel engouement ? "Le bouche-à-oreille et les efforts importants de communication que nous avons menés. Peut-être aussi surtout grâce à la qualité des personnes présentes, à l'ambiance positive et bienveillante ?", répond Christophe Petrynka.

Le directeur du Cesvi souligne aussi la présence de nombreux réseaux parmi les exposants (AD Carrosserie, Carflex, Five Star et Fix Auto), jusqu'alors présents comme visiteurs. Ces enseignes ont d'ailleurs contribué à la fréquentation en battant le rappel auprès de leurs adhérents. Nous avons ainsi croisé des carrossiers venus de Bordeaux, de Marseille et d'Alsace...

Cette année, le salon était aussi placé sous le signe de la réparation durable. Plusieurs acteurs de la pièce de réemploi étaient donc présents. Parmi eux figuraient des recycleurs comme GPA et Careco, ainsi que la marketplace Opisto. Autre présence remarquée : celle des fabricants de peinture (AkzoNobel, Lechler, Sherwin Williams et Sinnek), qui n'avaient jamais été aussi nombreux à exposer. Une occasion pour ces derniers de mettre en avant leurs produits et procédés de réparation vertueux pour l'environnement.

Le Cesvi prépare la première édition de l'Ibis

Enfin, cet évènement a aussi été l'occasion pour le Cesvi de labelliser les produits de deux de ses partenaires. Ainsi, la colle basse émission (conforme à la certification Reach) de Sika a été récompensée pour la qualité de ses réparations.

Tandis que l'apprêt HS Optima d'AkzoNobel a également reçu l'un des diplômes du technocentre. Les techniciens du Cesvi présents à la remise de ces labels ont pu expliquer le détail des tests draconiens auxquels ils ont soumis les produits récompensés. L'un d'eux a rappelé que la certification des références présentées n'est pas automatique. Plusieurs produits sont ainsi recalés chaque année.

Côté visiteurs, les retours entendus sur l'évènement étaient positifs. Ce rendez-vous semble avoir définitivement pris ses marques, porté par les efforts des 31 salariés de l'équipe du technocentre, qui entend inscrire son salon dans la durée. "Nous reconduirons cet évènement, mais nous n'avons pas encore décidé si nous l'organiserons la même année qu'Equip Auto, explique Christophe Petrynka. Peut-être allons-nous plutôt le réorganiser tous les deux ans ?"

Mais avant cette échéance, le prochain évènement accueilli par le Cesvi sera le premier congrès français d'Ibis France ("International Bodyshop Industry Symposium"). Placé sous le thème "Transformer demain ensemble", ce nouveau rendez-vous abordera les défis et opportunités auxquels est confronté le marché de la carrosserie automobile français. Il aura lieu le 18 novembre 2024.

Airoutil fait son retour dans la réparation automobile

Airoutil signe son retour dans l’après-vente automobile. Après une pause, la marque a été relancée commercialement en 2024, avec une spécialisation plus marquée dans la carrosserie automobile et poids lourd. Pour mémoire, elle avait été fondée en 1983 par la société OSPR (Outillage Spéciaux Pourrère et Réau), basée à Neuilly-sur-Marne (93), avant d’être rachetée par ASMOI.

Dans son communiqué, Airoutil précise proposer une offre d'outils pneumatiques répondant "aux besoins essentiels d'un atelier professionnel, avec une qualité premium et des prix compétitifs".

Son catalogue compte plus de 500 références (outillages pneumatiques, d’accessoires, d’équipements d’ateliers, etc.) dont ses best-sellers : les ponceuses PV96 et PA97.

Un nouveau site e-commerce

Pour accompagner son renouveau, Airoutil a déployé son site e-commerce. En y passant leur commande avant 14h, les professionnels peuvent être livrés en 24 à 72h, selon la typologie du produit.

Les factures et l'historique des commandes sont disponibles sur l'espace client. La plateforme de stockage de la marque, basée en France, assure une livraison rapide en 24h par messagerie colis sur 90 % du territoire, et en 48h à 72h par messagerie palette.

La marque dispose, en outre, d’un service après-vente intégré assurant l'entretien et la réparation des produits.