Valused veut devenir la référence de la pièce de seconde vie

Après une première levée de fonds de 2 millions d’euros, réalisée fin 2022, les fondateurs de Valused, Julien Dubois, Jean-Michel Guarneri et Kais Omri, viennent de lever le voile sur leur plateforme dédiée à la pièce de seconde vie. Ce nouveau site e-commerce a l’ambition de devenir le "distributeur de pièces reconditionnées préféré" des réparateurs.

Pour parvenir à ses fins, Valused se concentrera sur le meilleur de la pièce issue de l’économie circulaire (Piec), privilégiant les produits remanufacturés et reconditionnés. La plateforme propose aussi des pièces de réemploi pour répondre à toutes les demandes, notamment en carrosserie. Le tout livré livre en 24h maximum.

Pour constituer son offre, Valused a noué de nombreux partenariats avec des remanufacturiers et centres VHU. Aujourd’hui, la plateforme en compte une quarantaine (dont une trentaine de déconstructeurs) mais elle espère en fédérer entre 100 à 150 à terme. Dans sa prospection, le distributeur n’exclut d’ailleurs pas de se tourner vers les marchés étrangers.

Ajoutons que la plateforme est également ouverte aux équipementiers qui souhaiteraient y commercialiser leur offre de pièces reconditionnées. Le Français Valeo y sera le premier à vendre sa gamme de produits remanufacturés.

Valused, le "long tail" de l’économie circulaire

Vis-à-vis des réparateurs, Valused entend se positionner en véritable tiers de confiance, simplifiant leur travail de sourcing en réduisant le nombre d’intermédiaires. Parmi ses atouts, la plateforme valorise son positionnement : celui d’un véritable guichet unique.

Nous ne sommes pas une place de marché mais un distributeur. Nous achetons les produits avant de les commercialiser à nos clients. Et nous gérons l’ensemble du service : support technique, facturation, retour des produits, etc.soutient Julien Dubois.

Autre atout de Valused : l’exhaustivité de son offre. "Nous devons trouver chez nous ce qu’on ne trouve pas ailleurs en devenant la « long tail » de l’économie circulaire", souligne Jean-Michel Guarneri. Une promesse tenue notamment grâce à un service dit de "conciergerie". Le principe est simple : lorsque le garage ne trouve pas sa pièce dans l’offre recensée par la plateforme, il peut déléguer sa recherche au pure player.

Outre ce service, Valused va encore plus loin et propose à ses clients une prestation de réparation sur mesure. Lorsque le réparateur intervient sur une pièce de rechange jugée réparable, il peut faire appel à la plateforme. Celle-ci se chargera alors d’envoyer l’organe défectueux chez un de ses partenaires remanufacturiers pour sa remise en état.

Un marché à fort potentiel

Fort de ces multiples solutions, Valused a déjà séduit quelque 500 garagistes. Une première étape pour les trois investisseurs qui espèrent en convaincre 500 de plus d’ici à la fin de l’année. Pour les inciter à franchir le pas, chaque réparateur inscrit avant la fin de l’année bénéficiera gratuitement du statut premium jusqu’au terme de l’exercice 2024.

"À horizon cinq ans, nous espérons compter 10 000 garages utilisateurs de nos services", annonce Julien Dubois. En parallèle, Valused entend aussi démarcher les grands comptes et réseaux de réparation, en proposant notamment ses services en marque blanche. "Nous pouvons aussi accompagner les distributeurs qui n’ont pas développé d’offre dédiée à la Piec."

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Si les dirigeants de Valused affichent d’ambitieux objectifs, c’est parce qu’ils entrevoient un potentiel immense pour la pièce de seconde vie. Ces derniers s’appuient notamment sur une récente étude Gipa, qui indique que 71 % des automobilistes se disent intéressés par une pièce d’occasion et 68 % d’entre eux par une pièce rénovée. Un autre rapport, réalisé par le cabinet Roland Berger en 2022, estime quant à lui que le marché de la Piec pourrait atteindre en Europe 23 milliards d’euros en 2032 contre 6 milliards aujourd’hui. Soit une part de marché d’environ 15 % contre 5 % à l’heure actuelle.

Excellent niveau d'affaires pour le forum Point S 2023

Le réseau de pneumaticiens indépendants a expérimenté un nouveau format lors de son sixième forum annuel, les 23 et 24 juin 2023. Les adhérents de Point S se sont ainsi réunis pendant 36 heures de rencontres et d'affaires.

Une centaine de stands partenaires leur étaient ouverts. Ceux-ci étaient notamment tenus par Alliance Automotive Group, Bridgestone, Continental, Falken Tyre, Goodyear, Sonamia, Total Energies Elf, etc. Plus de 600 personnes ont participé à l'évènement, alors que l'enseigne compte 640 points de vente.

Échanges riches et conviviaux

À cette occasion, les membres du réseau ont pu profiter de conditions d'achats préférentielles. Celles-ci ont généré 1 000 commandes pendant ces deux jours. Ce volume représente un chiffre d'affaires supérieur à six millions d'euros.

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"Cette nouvelle édition du Forum Point S Group, organisée pour la première fois à Paris, est une belle réussite tant en termes de volume d’affaires réalisé qu’en termes d’échanges riches et conviviaux entre les adhérents, les partenaires et les responsables de l’enseigne, commente Christophe Rollet. Le directeur général de Point S Group ajoute : "Nous sommes vraiment toujours très enthousiastes de pouvoir ainsi réunir les membres de la grande famille Point S".

Ce bilan très positif n'égale toutefois pas le record de fréquentation de l'évènement. En effet, en 2022, 700 participants avaient passé pour plus de 6,6 millions d'euros de commandes auprès de 120 partenaires. Le forum réuni au Matmut Stadium de Lyon (69) avait alors passé 20 % de commandes en plus par rapport à l'édition 2019.

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BASF a anticipé les restrictions sur les diisocyanates

La réglementation REACH de l'Union européenne impose l'arrêt des produits contenant plus de 0,1 % de diisocyanates. À partir du 24 août 2023, les techniciens manipulant des produits composés de davantage de ce composant devront être spécifiquement formés. Or, cette molécule entre dans la formulation de certains vernis et durcisseurs, ainsi que des colles et mastics.

Certains peintres en carrosserie pourraient être concernés… Mais pas ceux utilisant les marques R-M et Glasurit, filiales de BASF. Car, le groupe chimique annonce qu'il a pu anticiper la restriction d'utilisation (2020/1149) de la Commission européenne. Les deux marques de peinture ont abandonné tous leurs produits concernés depuis longtemps. Leurs chercheurs sont parvenus à trouver des solutions de substitutions. Mais, les réparateurs utilisant par exemple d'autres marques de vernis devront donc être attentifs à leur composition. Le cas échéant, ils risquent de subir les contraintes inhérentes à leur emploi.

Risques sur les voies respiratoires et la peau

BASF R-M restriction sur les diisocyanates

BASF a décliné sa communication sur les diisocyanates pour ses deux marques Glasurit et R-M. ©BASF

"Après l'annonce de la restriction sur les diisocyanates, Glasurit a pris des mesures immédiates, car la durabilité et la sécurité des clients et des utilisateurs des produits sont primordiales, affirme Rahel Reichmann, responsable du développement durable, Automotive Refinish Coatings Solutions EMEA. L'arrêt dans l'UE des produits contenant une concentration égale ou supérieure à 0,1 % de diisocyanates a été une étape importante et judicieuse. Je suis très heureuse qu'avec le soutien actif de plusieurs équipes, nous ayons été en mesure d'anticiper et d'adapter rapidement nos produits en conséquence il y a déjà un certain temps".

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Les diisocyanates peuvent entrainer de l’asthme, l'irritation et la sensibilisation des voies respiratoires et de la peau. Raison pour laquelle ils sont donc classés comme étant néfastes pour la santé de leurs utilisateurs par la Commission européenne… Mais plusieurs centaines d'autres composants employés par les fabricants de peinture restent encore dans le collimateur des institutions européennes. La réglementation REACH vise à restreindre leur utilisation à cours ou moyen terme.

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ZF entre digitalisation et remanufacturing

"La durabilité est le mot d'ordre pour l'avenir." À l'occasion d'un point presse exhaustif mercredi 5 juillet 2023, Philippe Colpron, directeur de ZF Aftermarket, a dressé le tableau des défis de l'après-vente sur le sujet du développement durable. Avec une conviction forte : "Pour nous, sa signification va bien au-delà de la simple protection du climat. Outre les questions environnementales liées au climat et à la nature, l'accent est également mis sur les personnes et les valeurs durables."

Sur le premier point, ZF s'efforce de réduire les émissions de CO2 à toutes les étapes de la production. Cela commence par la production de l'énergie nécessaire à la fabrication. L'équipementier explique se tourner par exemple vers des centrales de production autonomes en cogénération ou de systèmes photovoltaïques. D'ici à 2030, il compte n'utiliser que de l'électricité provenant uniquement de sources renouvelables. Côté produits, ZF propose des plaquettes de frein TRW fabriquées selon un processus neutre en carbone, ou encore des pièces remanufacturées comme les embrayages Sachs.

5 500 références remanufacturées

Le remanufacturing est d'ailleurs un élément central de la stratégie de ZF, inclus dans son pilier "valeurs durables". "Le remanufaturing en série de pièces automobiles usagées permet d'économiser jusqu'à 90 % des matières premières nécessaires à la fabrication d'une nouvelle pièce, précise Tomasz Galazka, responsable de la stratégie et du développement commercial de Reman. Dans les processus industriels employés par ZF, les pièces sont toujours remises à l'état neuf à l’identique de nos pièces d’origine, testées conformément aux directives strictes de la première monte, et bénéficient de la même période de garantie que nos pièces neuves." L'équipementier propose plus de 5 500 références remanufacturées : étriers de frein, systèmes de direction ou encore transmissions automatiques.

Ces pièces sont issues de 20 sites. Un élément important car, selon ZF, disposer d'une capacité de production dans le plus grand nombre de régions possible permet de raccourcir les itinéraires de transport, et donc de réduire les émissions de CO2. Le groupe estime que ses activités ont permis d'éviter d'émettre l'équivalent de 32 000 tonnes de CO2 par rapport à la production de pièces neuves en 2022.

Des processus plus efficaces

Pour aller plus loin, ZF travaille sur la "plateforme de production digitale". Son utilisation minimise le gaspillage d'énergie. Des systèmes de prévisions sophistiqués et des outils digitaux de planification des ventes, des stocks et des opérations améliorent la qualité des stocks, réduisent les livraisons express, la production superflue et le gaspillage des ressources. ZF Aftermarket saisit chaque jour plus de 5 millions de données de sa chaîne d'approvisionnement, depuis les matières premières jusqu'aux clients finaux, créant ainsi une banque de données unique.

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Grâce à la visibilité en temps réel de la gestion des commandes, de l'état des stocks et des mises à jour des expéditions, la logistique digitale offrira une meilleure expérience au client tout en permettant des processus plus efficaces en interne. "En prédisant avec précision la demande des clients grâce à l'apprentissage automatique et à l'analyse prédictive, nous serons en mesure de placer les marchandises plus près de nos clients afin de réduire les délais de livraison et les émissions de carbone, en diminuant les kilomètres parcourus et les coûts d'exploitation", détaille Everton da Silva, responsable de l'excellence des opérations mondiales ZF Aftermarket.

Attirer les jeunes

Enfin, l'équipementier place aussi l'humain au cœur des priorités. "Il faut que la nouvelle génération s'intéresse à ces nouveaux business", amorce Philippe Colpron. Stefanie Bohnet, partenaire RH de ZF, aborde quant à elle le "recrutement durable", insistant sur la nécessité de conserver ses équipes. "Il nous faut les compétences numériques pour garantir l'activité à long terme. Ces jeunes sont très au fait des questions de durabilité, mais pas forcément du secteur de l'après-vente. Pourtant, ce secteur peut être un vrai point d'attractivité pour eux. Il faut donc leur rappeler que l'après-vente a un vrai rôle à jouer en termes de développement durable", poursuit-elle. Avant de conclure : "L'embauche de nouveaux employés doit être la priorité des gérants d'atelier, et ne pas être laissée à des tiers. Les individus sont la clé."

Distrigo prend un nouveau virage avec les marques du groupe FCA

Après avoir résilié l'ancien contrat Distrigo en février 2022, le groupe Stellantis vient d'officialiser la mise en place de sa nouvelle version. Ce contrat, qui est entré en vigueur le 1er juillet 2023, encadre l'activité du réseau de distribution de pièces détachées des différentes marques du constructeur.

Il englobe désormais les six marques du groupe FCA (Abarth, Alfa Romeo, Fiat, Fiat Professional, Jeep et Lancia), étendant ainsi son portefeuille à onze marques. S’y ajoutent aussi la gamme de pièces multimarques Eurorepar, le catalogue de pièces issues de l’économie circulaire (SUSTAINera) ainsi que l'offre de pièces des marques d’équipementiers.

Distrigo renforce son maillage en Europe

Avec cette nouvelle mouture, le contrat Distrigo a bénéficié également d’une mise à jour de ses standards et process. Des investissements sont notamment à l’ordre du jour pour améliorer les zones de travail, l’organisation des équipes et les installations (réaménagement des centres d'appel, révision de la couverture du personnel de vente, etc.). Selon Stellantis, l’objectif est de garantir un meilleur service aux réparateurs agréés et indépendants.

"Nous sommes ravis d'annoncer cette amélioration majeure de notre réseau Distrigo en Europe. Il s'agit d'une étape essentielle pour offrir un service de référence aux réparateurs agréés et indépendants, tout en renforçant notre stratégie de guichet unique", confirment Luca Parasacco et Francesco Abbruzzesi, respectivement responsable mondial de la distribution des pièces et services, et directeur des pièces et services pour l'Europe élargie.

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Le groupe Stellantis précise que son réseau Distrigo s'est, par ailleurs, renforcé depuis le début de l’année. Grâce à l'arrivée de nouveaux investisseurs, le maillage de plateformes s’est étoffé de 20 sites, comptant désormais 148 implantations en Europe. Quant au réseau de points relais et market, il dénombre désormais 289 centres (+72) et devrait continuer à s'étendre d'ici à la fin de l'année.

Bertrand Robin, nouveau directeur général de Continental Automotive Trading France

Continental France annonce la nomination de Bertrand Robin, 38 ans, à la tête de son entité Continental Automotive Trading France. Pour mémoire, cette filiale encadre les activités rechange indépendante, transport, véhicules industriels et spéciaux du groupe (marques Continental, VDO, ATE et Galfer). Bertrand Robin prend ainsi le relais d’Adrien Eymard, qui a désormais la responsabilité des ventes Europe de l’équipementier.

Diplômé de l’École supérieure des sciences commerciales d'Angers (Essca), Bertrand Robin a débuté sa carrière en tant que consultant chez TCG Conseil. Il intègre par la suite Kumho Tire France en tant que responsable marketing et communication. En juillet 2010, il rallie Continental en tant que market planner avant de devenir responsable pricing, CRM & marketing intelligence puis responsable grands comptes.

En 2017, il quitte la France pour rejoindre le siège du groupe en Allemagne, où il exerce le poste de responsable marketing international, puis de responsable grands comptes international. En 2019, il retrouve les équipes française, à Compiègne (60), en qualité de directeur commercial, poste qu’il occupe pendant plus de trois ans.

Comment changer la courroie de distribution du moteur Puretech 1.2

Hitachi Astemo lance son site français

Positionné sur le marché de la rechange depuis 2021, Hitachi Astemo a décidé d'accélérer en France depuis un peu plus d'un an. L'équipementier marque une nouvelle étape dans sa progression en lançant la version française de son site internet.

Tous ses clients francophones peuvent désormais y découvrir les informations liées aux produits dans la langue de Molière. Chaque pièce dispose, sur le site, d'une description et de photos. Le catalogue Hitachi Astemo comprend plus de 5 000 références, réparties sur le site selon les différentes familles. On recense l'électronique, la suspension, l'alimentation, la direction, la gestion moteur ou encore les capteurs. Une redirection vers le site de TecAlliance est aussi disponible, pour faciliter l’identification de la bonne pièce.

Des vidéos tutos d'ici fin 2023

Diverses rubriques enrichissent le site français d'Hitachi Astemo. La partie "support technique" permet aux professionnels d'accéder aux informations techniques des produits, mais aussi de solliciter l’assistance d’un expert ou de demander une formation spécifique dispensée par des formateurs Hitachi Astemo.

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Une rubrique "actualité" regroupe différents événements auxquels Hitachi Astemo participe en Europe. Enfin, la partie "téléchargement" donne accès aux nouveautés produits qui enrichissent chaque mois le catalogue. En parallèle, Hitachi Astemo va proposer, d'ici fin 2023, des vidéos en français sur sa chaîne YouTube, dédiée à des problématiques spécifiques de réparation.

Le groupe bilstein lance une offre d'amortisseurs

Outre-Rhin, il ne faut pas confondre "bilstein group" et "Bilstein". Si le premier équipementier est déjà bien connu des acteurs de l'après-vente grâce à ses trois marques (febi, Blue Print et Swag), le second s'est spécialisé dans la fabrication d'amortisseurs.

Les deux sociétés allemandes sont indépendantes mais historiquement liées. Elles ont été fondées par les frères Ferdinand et Auguste Bilstein. Les deux structures ont des noms très proches, leur origine familiale également, mais sont deux entités distinctes.

Bilstein à l'assaut de la seconde monte

Très présente en première monte, la marque Bilstein entend aujourd'hui se développer en aftermarket. Elle propose aux professionnels de l’entretien et de la réparation une gamme complète d'amortisseurs pour VL et VUL.

Pour accompagner son arrivée sur ce marché de la rechange, Bilstein a fait de le choix de s'appuyer sur bilstein group. Ainsi, l'ensemble des commandes peuvent être passées via TecCom et le webshop bilstein group. En France, l’intégralité de la gamme Bilstein B4 et B6 est stockée sur le centre logistique du fournisseur en Île-de-France. Objectif : garantir des livraisons en J+1.

La gamme B4 compte 2 350 références d’amortisseurs (monotubes et bitubes à pression de gaz) pour une couverture de la quasi-totalité du parc VL. La gamme B6 est composée de 1 500 références d’amortisseurs (monotubes et bitubes à pression de gaz). Les autres références de la gamme (amortisseurs sport et spécifiques) seront, quant à elle, livrées en J+3.

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"Notre ambition est de redynamiser la présence de la marque et des produits Bilstein en France en mettant en avant toutes les valeurs ajoutées associées au nom Bilstein. À cet effet, nous proposons à nos clients un accompagnement spécifique incluant l’ensemble des services bilstein group", indique Gildas du Cleuziou, directeur général de bilstein group France.

Clas rejoint le Golda

Jusqu'ici absente du Golda, la marque Clas vient d'annoncer son adhésion au groupement fédérant les distributeurs et fournisseurs du marché de la rechange. "Être référencé par le Golda est devenu une nécessité pour développer notre activité car bon nombre de nos clients ou futurs clients l’utilisent", justifie Cédric Le Cordroch, directeur de la communication de Clas.

Clas disponible dès fin juillet 2023

Le catalogue du fournisseur d'équipements et d'outillages de garages intègrera le site du Golda à la fin du mois de juillet 2023. Toute l'offre de la marque, des informations produits et les tarifs pratiqués y seront facilement accessibles. Un moyen pour Clas de faciliter le quotidien, et surtout les recherches, de ses clients distributeurs.

"Pour les distributeurs, le Golda une source fiable de renseignements. Pour les fabricants comme Clas, c’est une vitrine qui offre une belle visibilité", résume-t-on du côté de la marque.

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Cédric Le Cordroch conclut : "En tant qu’intermédiaire, le Golda facilite le commerce avec les distributeurs et nous permet de mieux les accompagner. Cela a demandé du travail en interne mais nous sommes heureux de cette avancée qui est une belle opportunité pour Clas en tant que fournisseur d’outillage."

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Juillet/Août 2023

Carglass et Norauto resserrent leurs liens

Carglass répare, Carglass remplace… dans les 240 centres intégrés Norauto ! Désormais, les automobilistes pourront en effet effectuer leur réparation de bris de glace ou remplacement de vitrage dans n’importe quelle succursale de l’enseigne du groupe Mobivia.

Jusqu’ici, l’accord noué depuis 2018 par les deux réseaux permettait aux clients de se rendre uniquement dans les 40 succursales Norauto où les équipes Carglass intervenaient déjà. En dehors de ces centres, les automobilistes pouvaient prendre rendez-vous chez Norauto mais l’intervention bris de glace était réalisée dans un centre Carglass.

Carglass présent dans 700 points de service en France

Pour simplifier leur parcours client, Carglass et Norauto ont donc renforcé leur partenariat. Il suffit aux automobilistes de se rendre directement en ligne pour prendre leur rendez-vous. La prestation sera ensuite effectuée par un technicien de l’enseigne du groupe Belron, qui se déplacera directement dans l’une des 240 succursales Norauto (plages horaires dédiées, 6 jours sur 7).

"Notre volonté avec ce partenariat est d’être au plus proche de nos clients en nous positionnant sur le parcours des automobilistes car le premier critère de choix d’un client est la proximité. Le développement de ce partenariat s’inscrit donc dans une dynamique de développement consistant à s’adosser à des acteurs reconnus du secteur et qui nous permet aujourd’hui avec plus de 700 centres d’offrir un maillage remarquable à nos partenaires assureurs et flottes", annonce Marc Blankiet, directeur des opérations de Carglass.

Précisons que le spécialiste du vitrage propose, outre ce maillage de 700 points de service, plus de 350 véhicules-ateliers.

La Fiev accueille dix nouveaux membres

La Fédération des industries des équipements pour véhicules (Fiev) annonce l'entrée de nouvelles entreprises dans ses rangs. Ces dix nouveaux adhérents sont des prestataires de services, des fournisseurs de matériel industriel, ainsi que des fabricants d'équipement auto…

Il s'agit des équipementiers BorgWarner et Mann+Hummel ; des fournisseurs d'équipements de garages Muller, Provac, Ravaglioli France et Qwello (fournisseur de bornes recharge pour VE) mais aussi d'Acerta (plateforme d'analyse de données sur les lignes de production), Ateq (spécialiste des testeurs d'étanchéité dans l'industrie), Carmoov Energy (fournisseur d'électricité), DAF Conseil (spécialiste de la formation technique des réparateurs),

Contribuer aux travaux du syndicat professionnel

Plusieurs de leurs dirigeants expliquent leurs motivations à rejoindre le syndicat. Ainsi, Steve Goyet, responsable du développement commercial européen d’Acerta explique que "nous avons rejoint la Fiev pour apporter au syndicat notre expertise sur les sujets big data et Industry 4.0, mais également pour rencontrer de futurs potentiels partenaires et/ou clients".

D'autres franchissent le pas après une longue expérience du marché français. Ainsi, "en tant qu’acteur important des services aux métiers de la réparation multimarque, et avec une activité consacrée à 100 % à la réparation et à la rechange automobile, notre adhésion à la Fiev était pour nous une évidence", affirme Jacques De Leissegues. Le président de DAF Conseil précise que cet engagement permettra à son entreprise de contribuer aux différents travaux concernant ses domaines de compétences.

A contrario, parmi les nouveaux venus dans l'après-vente auto Vincent Briola, président de Qwello, annonce que "en tant que jeune société de la mobilité électrique nous sommes très concernés par les problématiques de la filière automobile et souhaitons échanger avec ses acteurs, comprendre les tendances du marché et les évolutions réglementaires, échanger des expériences". Ainsi, anciens et nouveaux acteurs de la filière se retrouvent pour préparer les enjeux à venir de la mutation automobile dans les ateliers.

La Coopérative des carrossiers de Guyenne et Gascogne recrute

La Coopérative des carrossiers de Guyenne et Gascogne (CCGG) compte atteindre une nouvelle dimension. Depuis quatre ans, l'organisme fondé en 1970 a entamé sa mue. En effet, après le départ d'Élie El Khoder de sa direction générale fin 2019, c'est Yves Arnaudeau qui en a pris la présidence. Le carrossier de Mouliets-et-Villemartin (33) a entamé le travail de refonte de la coopérative en pleine période de Covid.

L'équipe de permanents de la coopérative a été portée à sept salariés pour améliorer le service aux coopérateurs. "Nous opérons un renouveau, avec une nouvelle dynamique, en optimisant nos services et moyens", explique Jérôme Obadia, manager de projets de la CCGG.

L'organisation demeure ainsi une plateforme de services et de référencement. Elle centralise d'abord les achats de ses coopérateurs. "Les carrossiers délèguent leurs achats à la coopérative. Il nous donne sa liste et nous faisons le marché pour elle. À la fin, nous lui envoyons un relevé unique. Ensuite, nous assurons aussi les retours et les reliquats", précise-t-il.

Approvisionnement, formation et recalibrage des Adas

Dans son catalogue de produits référencés figurent d'abord des pièces de carrosserie et de mécanique d'origine. "Nous nous approvisionnons surtout à la source pour assurer à la fois leur qualité et la profondeur de gamme. Mais nous pouvons aussi fournir des pièces de qualité équivalente pour ceux qui le veulent". Parmi les autres produits disponibles figurent les logiciels professionnels (Sidexa et Lacour), les véhicules de courtoisie, l'équipement d'atelier, les pneus, etc. Seule la peinture n'est pas prise en charge par l'organisation.

Parallèlement, la coopérative propose aussi des services sur le terrain. Elle a ainsi mis en place une académie de formation pour les réparateurs. Son enseignement est assuré par le Cesvi et les distributeurs de peinture… Autre axe d'accompagnement : la CCGG a créé une filiale, ASC Mobilité. Il s'agit d'un atelier mobile dédié au recalibrage des Adas. Celui-ci intervient à la demande, chez les coopérateurs et d'autres réparateurs.

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Aujourd'hui, "nous recherchons de nouveaux coopérateurs au niveau national", explique Jérôme Obadia. Pour l'instant, la majorité de ses 210 membres sont implantés dans le tiers ouest de l'Hexagone. Mais, "à terme nous comptons dupliquer notre modèle sur le reste de la France", précise le responsable. Parmi ses membres figurent des réparateurs de toute taille, MRA, réparateurs agréés ou indépendants… Certains sont parfois aussi adhérents à des réseaux commerciaux. Tous sont d'abord réunis par la philosophie d'origine de la coopérative : "c'est à plusieurs que nous sommes plus forts !"

Speedy ouvre onze centres au premier semestre 2023

Un garage à moins de 15 minutes : c’est la promesse qu’espère tenir Speedy auprès des automobilistes français. Pour parvenir à ses ambitions, le fast-fitter veut rapidement étendre son maillage territorial. Une stratégie qui s’est concrétisée par l’arrivée de onze centres franchisés dans ses rangs depuis le début de l’année.

Ces sites ont ouvert leurs portes à Décines-Charpieu (69), Lugrin (74), Trets (13), Aubagne (13), Gaillon (27), Saint-Laurent-du-Var (06), Saint-Gaudens (31), Rouen (76), Saint-Sulpice-la-Pointe (81), Dagneux (01) et Saujon (17).

Speedy espère 700 adresses en 2025

Si Speedy comptait près de 500 sites (dont 200 succursales) en 2022, l’enseigne espère en avoir 30 de plus d’ici à la fin 2023. Fort de son développement en franchise, le spécialiste de réparation rapide vise les 700 points de service à horizon 2025.

"Notre ambition est d’être disponible partout et pour tous. […] Nous sommes une entreprise dont la proximité est l'une des valeurs cardinales et nous continuerons à mettre le service client et notre disponibilité au cœur de ce que nous proposons", souligne Jean-Pierre Barnier, directeur de l’expansion de Speedy.

Outre l'essor de son maillage, le réseau du groupe Bridgestone s'est illustré ces derniers mois en s'attaquant à la maintenance des deux-roues. Speedy a notamment noué deux accords avec les marques Volt et Zeway.

NexusAuto franchit le cap des 200 garages

Lors de sa dernière convention nationale (10-12 mars 2023), ID Rechange l’avait clamé haut et fort : le développement de NexusAuto fait partie de ses priorités. Depuis, le groupement a joint les actes à la parole. Désormais sous la houlette de Christophe Chapot, l’expansion de l’enseigne a connu une forte accélération ces dernières semaines. À la conquête de nouveaux territoires, NexusAuto s’est notamment illustré en prenant pied en Corse, où deux garages arboreront bientôt les couleurs du réseau.

"Nos distributeurs ont compris l’intérêt de développer l’enseigne et participent à la force du réseau", soutient Christophe Chapot. Avec ces dernières recrues, NexusAuto vient de franchir le cap des 200 adhérents. Et ce n’est qu’une étape pour l’enseigne, qui vise le seuil de 300 garages d’ici à 2024.

Nous souhaitons faire partie des leaders en France. Un maillage de 100 à 150 adhérents n’est pas suffisant si nous voulons disposer d’un réseau national.souligne Christophe Chapot

NexusGlass, le concept dédié à la réparation de vitrages

Pour accompagner cet essor, le groupement a renforcé ses équipes en recrutant deux collaborateurs chargés de l’animation du réseau. À terme, quatre personnes seront dédiées à ce poste. Un(e) responsable marketing NexusAuto sera également bientôt enrôlé(e). Ces forces vives aideront ID Rechange dans son souhait d’enrichir l’offre de services réservée aux adhérents de son réseau.

De nouveaux partenariats seront notamment officialisés dans les prochaines semaines pour aider les réparateurs à proposer de nouvelles prestations. Parmi les pistes étudiées, le groupement prépare le lancement de NexusGlass, un programme dévolu à la réparation de vitrages. Ce n’est qu’un début, selon Christophe Chapot, qui précise que tout sera mis en œuvre pour aider les réparateurs à développer leur activité.

Axial redistribue ses RFA

La centrale de référencement Edra a vu ses RFA liées aux produits de peinture progresser pour atteindre un montant de 300 000 euros en 2022. Elle va donc reverser l'intégralité de cette somme au sein de son réseau de réparateurs Axial. Ses carrossiers membres en bénéficierons en plus des RFA distribuées individuellement.

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Les réparateurs recevront une enveloppe redistribuée au pro rata de leur chiffre d'affaires 2022 réalisé via la centrale. Les plus gros contributeurs auprès des marques de peinture référencées pourront recevoir jusqu'à 4 000 euros de bonus. Ils devraient ainsi voir la rentabilité de leur atelier sensiblement améliorée.

Récompenser la fidélité

Le contexte de cette décision est une hausse des tarifs de main d’œuvre des peintres (+5,9 %) qui ne compense pas l'augmentation des prix de la peinture (+7,4 %) et du coût horaire des ingrédients (+5,7 %). Ces données observées par SRA laissent donc entrevoir une réduction des marges des carrossiers.

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"Pour nous, il est logique que ceux qui jouent le jeu du collectif en récoltent les fruits. Quand l’idée de redistribuer des RFA additionnelles a été émise au conseil d’administration, elle a tout de suite et unanimement été validée", annonce Éric Toussaint, administrateur d’Edra. Le gérant de Toussaint Carrosserie Peinture rappelle aussi que "Axial est un réseau qui aime et respecte ses adhérents. Nous en sommes tous propriétaires et avons construit une grande famille à l’esprit fraternel".

Le réseau rappelle que si les RFA globales participent à son fonctionnement, Edra n’a pas vocation à faire de bénéfice. Sa mission est de référencer des fournisseurs, fabricants et prestataires de service en négociant les meilleures conditions… D'où la décision du conseil d’administration de récompenser les carrossiers du réseau les plus fidèles et solidaires via leurs achats.

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Quand les MDD rebattent les cartes dans la rechange

Dans la grande distribution, les marques de distributeurs, ou MDD, n'ont jamais connu un tel essor. En cause, une inflation galopante grevant les budgets. Résultat : d'après NielsenIQ, les marques de distributeurs ont représenté en valeur, fin 2022, 19,4 % des ventes totales de produits de grande consommation à l'échelle mondiale… Et la tendance devrait sans aucun doute se confirmer en 2023, l'inflation ne montrant aucun signe de faiblesse. La raison de ce succès ? Des prix inférieurs à ceux des marques dites premium, de l'ordre de 20 à 30 % minimum selon les produits.

Or, ce qui vaut pour les produits de grande consommation semble valoir aussi pour les pièces automobiles. De la même manière, en effet, la rechange n'échappe pas aux MDD. Disponibles depuis de longues années sur ce marché, souvent avec des gammes très courtes, elles étaient généralement considérées comme une alternative économique destinée aux véhicules très âgés. Elles s'affirment désormais comme des marques à part entière, venant volontiers se positionner en lieu et place de certains équipementiers historiques dans les zones de stockage des distributeurs.

Des gammes en pleine croissance

Mais au fait, qu'est-ce qu'une MDD pour un distributeur ? Selon Julien Bognandi, directeur du pôle MDD chez Autodistribution, "la MDD, c'est la marque qui est développée, conçue, approvisionnée et dirigée par le distributeur lui-même. Il en est propriétaire à 100 %. Il internalise donc tout, du sourcing au dépôt de nom. Et il en assure la commercialisation. Chez Isotech, nos parts de marché diffèrent en fonction des familles de produits. Cela peut aller de 10 % à 30 %. En moyenne, notre marque Isotech représente environ 15 % de nos ventes globales."

Si ces marques se concentraient jusqu'ici principalement sur les références à forte rotation, elles ont depuis élargi leur couverture – sous l'impulsion des groupements – et intègrent des familles de produits de plus en plus techniques.

Notre MDD n'est pas trop axée sur la pièce de grande vente, mais nous sommes en revanche très forts sur la pièce mécanique lourde, le freinage, la para-carrosserie ou sur l'équipement de garage. Nous sommes présents surtout là où le « décroché euros » est le plus important par rapport au premium. C'est ainsi que la MDD fait sens : sur sa qualité et son positionnement tarifaire. Globalement, pour un distributeur, la clé d'entrée, c'est la marque premium, et la MDD est une alternative souligne Julien Bognandi.

Une alternative aux pièces d'équipementiers qui est moins chère pour l'automobiliste et génératrice de marges pour le distributeur. En somme, tout le monde (ou presque) est gagnant. Moralité, en quelques années, les gammes de produits proposées aux couleurs de ces marques n'en finissent plus de grossir : des lubrifiants aux produits d'hygiène pour les ateliers, en passant par les pièces techniques, les pneumatiques, les équipements de garage ou les consommables de para-peinture.

Tout produit peut, a priori, être vendu sous l'égide d'une MDD, dès lors que l'écart de prix avec son équivalent en marque premium le justifie. Pour Olivier Berlioz, brand manager Napa chez Alliance Automotive Group (AAG), les MDD représentent, selon les lignes de produits, "10 à 20 % des produits de rechange vendus en France". Et les groupements ne comptent pas s'arrêter en si bon chemin. Les objectifs sont clairs : pour chacun, la MDD est vouée à se développer.

Une place grandissante dans les stocks

Isotech Autodistribution

Créée en 2008, Isotech a su trouver sa place dans l'offre du groupement. La marque a multiplié par 10 le nombre de ses références et affiche une croissance annuelle de 10 %. ©Autodistribution

Dans les rangs d'AAG, depuis le lancement de Napa en 2019, l'offre ne cesse de se renforcer. L'ambition est très clairement affichée : obtenir 20 % de part de marché à moyen terme, d'ici cinq à six ans. Une ambition d'autant plus réalisable que la marque privée créée outre-Atlantique par GPC accélère depuis deux ans son déploiement sur le territoire européen. Napa est ainsi passée d'un chiffre d'affaires de 40 millions d'euros en 2020 à 300 millions d'euros en 2022. Chez l'autre géant de la distribution tricolore, le développement de la MDD maison, Isotech, est aussi monté en puissance.

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"Notre stratégie est de ne pas limiter le développement de notre MDD et des produits proposés aux véhicules âgés de 10 ans et plus. Nous avons même vocation à être pluridisciplinaires : mécanique, carrosserie, PL, outillage, équipement, et sur des fonctions de plus en plus techniques. Évidemment, nous ne ferons sans doute pas certains produits tels que les turbos, pour lesquels une offre en remanufacturé existe déjà et qui, par conséquent, disposent déjà d'un dépositionnement prix naturel. Cela étant, la gamme a crû de manière significative ces dix dernières années", explique Julien Bognandi.  Fort de cette stratégie, Autodistribution espère proposer, à fin juin, une alternative MDD sur près de 10 000 références, contre 7 000 à fin 2022.

Chez Doyen Auto également, l'extension de la marque privée Requal ne se limite pas aux pièces de grandes ventes (PGV). Son catalogue intègre de plus en plus de gammes de pièces techniques afin de répondre à une demande grandissante.

"Nous nous positionnons sans cesse sur de nouveaux produits comme la vanne EGR ou sur d'autres pièces techniques comme les capteurs, les pompes à carburant, les bobines, etc. En d'autres termes, là où il y a un réel besoin et où les pièces sont d'ordinaire trop chères par rapport à la valeur résiduelle du véhicule. Par exemple, un filtre à particules de C3 coûte environ 900 euros en pièce d'origine. En Requal, nous sommes à 299 €. Et nous pensons également au portefeuille du réparateur puisque nous allons débuter le lancement, en mai, d'une gamme d'équipements d'atelier (crics, ponts, équilibreuses, vidangeurs, etc.). Nous serons positionnés 25 à 30 % moins cher que les mêmes équipements de grandes marques", confie Bernard De Smet, directeur de l'offre produits de Doyen Auto.

Les ambitions sont toutes aussi fortes du côté du groupe Stellantis avec sa marque Eurorepar, qui a pris une véritable ampleur. Son catalogue compte aujourd'hui une soixantaine de familles de produits et ne cesse de s'étendre.

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"Nous ne nous interdisons rien sur les MDD, car nous savons qu'il n'y a pas de limite à leur développement. La gamme compte déjà plus de 17 000 références en un peu plus de vingt ans d'existence, ce qui l'inscrit dans la durée. Eurorepar nous permet même aujourd'hui de réaliser de belles performances sur les huiles et les pneus [la marque a fêté son deux millionième pneu vendu à Equip Auto l'an dernier, ndlr]. Or, beaucoup de MDD se sont essayées à ces deux marchés et s'y sont cassé les dents. […] Pour nous, la MDD est donc un vrai levier en termes d'activité commerciale. À horizon 2030 d'ailleurs, nous envisageons une augmentation de plus de 50 % du chiffre d'affaires pour la gamme IAM au sens large et, en l'occurrence, la MDD est un vrai pilier de notre stratégie de conquête", affirme Christophe Gloux, responsable de l'animation de Distrigo France.

Environnement favorable

À la faveur de ces nouvelles ambitions, les MDD ne veulent plus simplement jouer les seconds rôles et revendiquent une place à part entière sur le marché de la rechange. En effet, selon Julien Lefort, directeur général adjoint d'Alternative Autoparts : "Aujourd'hui, en moyenne, nous pouvons estimer que les MDD pèsent pour 20 % dans la distribution, car tous les groupements ont leur marque. Et c'est un mal nécessaire, car l'inflation et le vieillissement du parc roulant poussent les automobilistes à faire réparer des véhicules qu'on ne réparait pas il y a trois ans. Mais pour que cela soit possible, il faut que nous disposions, a minima, d'une double offre : une offre premium et une offre MDD."

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Évidemment, le poids des marques privées dans la distribution varie d'un produit à l'autre. Mais leur progression est globalement très soutenue depuis quelques années. "Là où les marques premium affichent environ 5 % d'augmentation de leurs ventes, avec les MDD, nous sommes davantage sur du 20-25 %", analyse Bernard De Smet. En effet, si la conjoncture – parc vieillissant, pénurie de VN au profit des VO – fait les beaux jours de la rechange, ce sont sans doute les marques privées qui tirent le meilleur parti de cette situation. Les fortes augmentations des tarifs de certaines familles de pièces ont également favorisé leur essor.

Pour mesurer ce phénomène, IDLP a réalisé le premier baromètre anti-inflation sur les pièces automobiles. L'idée : comparer les prix publics de l'ensemble de ses références proposées par son top 30 de fournisseurs présents en première monte, entre novembre 2021 et novembre 2022. Résultat : l'inflation moyenne est de 12 %.

"Certains produits sont plus touchés que d'autres, les disques de frein par exemple, mais il n'y a pas de règles. Et à produits équivalents, les différences peuvent être importantes selon les fournisseurs. Certains étant au-dessous de cette moyenne, et d'autres très largement au-dessus. Et au vu de la situation géopolitique et de la crise énergétique, cette inflation devrait être du même acabit en 2023. Or pour moi, il y a deux remèdes principaux à cela : la MDD et la Piec", réagit Fabrice Godefroy, directeur général d'IDLP.

Des prix plus bas que le premium, quoiqu'il en coûte !

Mais l'inflation n'épargne personne : la hausse du coût des matières premières et des transports se répercute aussi sur les marques privées. "Si en 2023, nous avons une inflation équivalente à celle de l'année dernière, les marques de distributeurs pourraient bien atteindre les niveaux de prix du premium d'il y a cinq ans", ajoute Fabrice Godefroy.

Si l'inflation a bien eu une incidence sur le prix des MDD, leur positionnement tarifaire vis-à-vis des marques premium reste suffisamment important pour représenter une alternative attractive.

"L'inflation a fait augmenter de la même manière la MDD et la marque premium. Donc le différentiel est le même que ce qu'il était précédemment. Les augmentations ont été plus lentes sur les MDD, car les négociations avec les fournisseurs se font sur des volumes beaucoup plus importants. En outre, à prix égal, nous allons avoir tendance à choisir des fournisseurs européens, au sens large du terme, pour gagner en rapidité et limiter les frais de transport. Du coup, des pays qui étaient moins compétitifs le redeviennent du fait des coûts du transport", expose Olivier Berlioz.

L'atout du volume

Eurorepar Pneu

Lancée en 2017, la gamme de pneus Eurorepar est une des réussites de la marque du groupe Stellantis. ©Eurorepar

Le son de cloche est exactement le même chez tous les distributeurs détenteurs de MDD : des augmentations oui, mais limitées et suivant le même rythme que les pièces d'équipementiers… C'est le cas, par exemple, chez Requal, dont les tarifs ont suivi des augmentations proportionnées aux prix des pièces premium. "Chez nous, l'inflation sur les pièces se situe donc entre 7 et 8 % selon le type de produits et la matière utilisée pour leur fabrication", observe Bernard De Smet. Chez Eurorepar, on se félicite d'avoir pour l'heure réussi à stabiliser les grilles tarifaires.

"Notre levier d'action est clairement la fusion avec FCA et le groupe Stellantis. Cela permet d'homogénéiser les coûts, et notre puissance de frappe nous permet de mieux négocier avec nos fournisseurs, et ainsi de maintenir les prix", dévoile Christophe Gloux.

C'est effectivement l'un des atouts des groupements et constructeurs, qui peuvent jouer sur cet effet volume pour réduire les conséquences de l'inflation sur leurs tarifs. "Si le levier du volume reste un incontournable, il est de plus en plus difficile à actionner dans les phases d'inflation en négociations. Nous essayons de trouver des terrains d'entente avec nos fournisseurs. Par exemple, nous avons su faire des efforts de positionnement comme eux ont dû le faire, et puis nous travaillons avec certains depuis longtemps. Quand certains ont eu des soucis et ont dû augmenter leurs prix, nous avons su partager les coûts. En retour, quand la déflation se présente, ils acceptent de faire les efforts inverses très rapidement. Du coup, nous avons pu limiter nos augmentations en 2022 et les décaler au maximum, mais les demandes initiales étaient de l'ordre de 10 à 15 % selon les produits", détaille Julien Bognandi.

Et si la MDD changeait les règles du jeu ?

Suscitant de plus en plus d'intérêt sur le terrain, les MDD ont de quoi intriguer, voire inquiéter les équipementiers. Ces derniers jouent, en effet, un double jeu. D'un côté, ils doivent céder du terrain à ces marques privées dans les rayonnages des distributeurs. Et de l'autre, ils fabriquent les produits de ces marques privées, s'octroyant indirectement une part du gâteau.

Les grands équipementiers font souvent aussi des MDD et, à l'inverse, certains grands équipementiers ne font pas de MDD mais ne fabriquent pas non plus leurs propres produits. Aujourd'hui, je suis sûr que tous les équipementiers proposent de la MDD. D'ailleurs, un équipementier souhaitant se développer sur un marché sur lequel il n'est pas présent à tout intérêt à aller vers la MDDassure Olivier Berlioz.

Mais la sous-traitance de ces marques propres, négociée jusqu'à l'os, ne génère évidemment pas la même rentabilité que les gammes commercialisées par ces mêmes fournisseurs. Logique. De fait, les équipementiers ne prennent-ils pas le risque de se faire cannibaliser ? Et la MDD de “tuer le père” ? La menace est réelle, mais le jeu en vaut parfois la chandelle pour se faire une place dans les centrales de référencement.

"Aujourd'hui, certains équipementiers se remettent en question et acceptent de s'ouvrir aux MDD. À l'inverse, d'autres refusent catégoriquement de s'y mettre. C'est un choix de leur part. Mais nous, nous essayons de massifier nos achats et de travailler sur les deux segments. Donc, certaines marques disparaissent ou sont limitées dans les stocks des distributeurs, qui préfèrent ouvertement aller vers du Requal. Il y a un équilibrage qui se fait. Il est vrai, cependant, que c'est un risque pour un équipementier, car il ne marge pas de la même manière, mais faire de la MDD lui permet de faire fonctionner ses lignes de production. Et bien sûr, s'ils acceptent la MDD Requal, ils vont avoir aussi une chance de rester dans nos stocks en premium…", développe Bernard De Smet.

Et cette politique-là, les distributeurs sont nombreux à l'appliquer, plus ou moins ouvertement. D'ailleurs, Christophe Gloux admet que “les MDD sont sûrement une épine dans le pied des équipementiers. Pourquoi ? Parce qu'il y a toujours en effet un risque de cannibalisation. Mais nous avons beaucoup de canaux de distribution, il y a de la place pour l'ensemble de nos gammes et nous faisons vivre l'équipementier et la MDD ensemble. Mais c'est aussi à l'équipementier de garder sa place dans le jeu. Et puis la pièce automobile ne sort pas du cadre de la MDD de la grande distribution, et on ne va pas inventer des fabricants… Donc l'équipementier y trouve son compte."

Reste à espérer que les marques propres ne prennent pas totalement le pas sur les premium. Rappelons qu'aux États-Unis, Napa représente, pour les PGV, jusqu'à 80 % de ses volumes… Pour l'heure, Alliance Automotive se défend de vouloir copier le modèle américain. "Nous n'aurons jamais le même poids qu'aux États-Unis. Ne serait-ce que parce que la France est culturellement très attachée au premium, et qu'il est rassurant aussi d'avoir des grandes marques sur lesquelles s'appuyer. La MDD sur le marché français est plus une alternative", estime Olivier Berlioz.

Vers des marques privées low cost ?

Alors que tous les acteurs s'accordent à dire que les prix ne retrouveront jamais leurs niveaux d'avant-Covid, il n'est toutefois pas impossible que les marques privées segmentent leur marché. Sur le modèle de la grande distribution, elles pourraient, en effet, proposer plusieurs niveaux de prix. À l'instar de l'enseigne Leclerc avec sa marque Repère (cœur de gamme) et Eco+ (low cost)… Interrogés sur cette perspective, les principaux réseaux restent dubitatifs. Doyen Auto s'est notamment cassé les dents sur le low cost il y a quelques années avec sa marque RED.

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Faute d'avoir trouvé son public, elle a fini par disparaître des stocks. De fait, Bernard De Smet n'est pas convaincu par cette éventualité : "Il ne faut pas oublier que nous proposons des pièces de sécurité, et que l'on ne peut pas aller en dessous d'un certain niveau de qualité. Et puis, si nous devions de nouveau faire une marque low cost, cela ferait des milliers de références par ligne de produits. En termes de capacité de stockage, cela me paraît compliqué."

Même scepticisme du côté de Stellantis, où Christophe Gloux considère que cette approche n'est pas à l'ordre du jour. "Faire du low cost, cela implique un autre modèle de distribution que le nôtre. Or, nous orientons plutôt notre stratégie vers le produit « durable ». C'est un vrai sujet, car le low cost implique une idéologie spécifique que Stellantis n'a pas choisie. Après, bien sûr, sur le marché global, nous ne savons pas si une MDD low cost aurait sa place. La pièce de rechange est un marché qui évolue très vite… Sur le pneu, par exemple, on voit des acteurs qui n'existaient pas il y a quelques années. Donc nous veillerons à répondre à la demande mais sans pour autant, en ce qui nous concerne, faire du low cost."

 

Succès pour le programme de partenariat de TecAlliance

Le bilan à 150 jours est positif. TecAlliance fait le point après le lancement, en janvier 2023, de son nouveau programme de partenariat (TAPP). Celui-ci compte déjà plus de 250 inscriptions. Des partenaires de toutes régions ont été attirés. Environ 50 % des inscriptions proviennent d'Europe. Le reste vient d'autres parties du monde.

Rappelons que ce programme a été conçu pour soutenir, à l'échelle internationale, les fournisseurs de logiciels, revendeurs et consultants. Les partenaires de TecAlliance peuvent ainsi recevoir des avantages, comme des formations complètes, un soutien individuel et l'accès à du matériel de marketing et de ventes.

"Optimiser leurs stratégies commerciales et leur présence sur le marché"

Selon TecAlliance, de nombreux partenaires ont exprimé leur intention d'étendre leurs activités à l'échelle internationale. La majorité s'adressent principalement aux garages et à la distribution. Certains s'adressent également aux équipementiers, aux flottes de véhicules et aux compagnies d'assurance.

"Nous sommes ravis de constater le niveau exceptionnel d'intérêt que notre nouvelle offre a suscité, à travers l'Europe, l'Afrique, l'Asie et les Amériques. Nous sommes impatients de continuer à entretenir des relations avec nos partenaires actuels et potentiels et de les aider à optimiser leurs stratégies commerciales et leur présence sur le marché", commente Robert Szwed, vice-président partner management chez TecAlliance.

Le taux d'utilisation des pièces de réemploi remonte à plus de 14 %

L'association des assureurs observe que les pièces d'occasion sont mentionnées dans 14,2 % des rapports d'expertise au premier trimestre 2023. SRA souligne qu'il s'agit d'un progrès par rapport à la même période l'an dernier. Ce type de pièce était alors employé dans 12,2 % des dossiers de réparation-collision.

Néanmoins, les PRE ne représentent que 6,5 % des pièces remplacées sur les véhicules de plus de cinq ans (contre 6 % en 2022)… Et 4,4 % sur la totalité des dossiers de réparations (contre 3,8 %). Ces résultats dépassent aussi ceux observés en 2021. À l'époque, le taux d'expertises avec PRE s'élevait à 11,7 %, pour un total de 3,6 % des pièces remplacées…

Exception dans les Drom Com

SRA emploi PRE par département

SRA observe désormais le recours à la pièce d'occasion au niveau départemental et selon l'âge du véhicule réparé. ©SRA

L'organisme analyse désormais le recours aux pièces d'occasion à l'échelle départementale. Aussi sur l'ensemble de 2022, cette alternative aux pièces neuves a remporté le plus de succès dans les Deux-Sèvres (20,8 % des dossiers), la Vienne (17,9 %), les Côtes-d'Armor (17,2 %) et le Tarn (17,2 %). A contrario, les départements métropolitains où les carrossiers l'emploient le moins sont Paris (4,4 %), les deux départements de la Corse (4,8 %), les Hauts-de-Seine (6,4 %), la Seine-et-Marne (7 %) et l'Essonne (7,2 %)... Seuls les Drom Com utilisent encore moins les PRE – excepté en Martinique (8,9 %).

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Si on entre dans l'atelier, 23,6 % des hayons remplacés sont des PRE. Ensuite, les références les plus concernées sont les portes avant et arrière, ainsi que les ailes. En revanche, sans surprise, les moins concernées sont les feux antibrouillard avant, les traverses de bouclier arrière, la calandre et la face avant… Le gisement de pièces disponibles – impacté par les parties les plus souvent abîmées lors des collisions – limitera toujours cette alternative à la pièce neuve.

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Valeo commercialisera sa gamme Canopy dès septembre 2023

Valeo a levé le voile sur sa nouvelle gamme de produits biosourcés et éco-designés, baptisée Canopy. Comme annoncé quelques jours auparavant, cette ligne sera initiée avec une offre de balais d’essuie-glaces. Ceux-ci seront commercialisés dès septembre dans toute l’Europe chez les MRA, centres autos, fast-fitters, hypermarchés et dans le e-commerce.

Très attendu par Valeo, ce lancement a nécessité plus de deux ans de travail pour les équipes du groupe français. Il faut préciser que ces balais se différencient par leur conception, qui a nécessité 61 % d’émissions de CO2 de moins (chiffre certifié par Bureau Veritas) qu’un essuie-glace Valeo traditionnel.

Dans le détail, l’essuie-glace Canopy a hérité d’une lame de caoutchouc composée à plus de 80 % de matières naturelles, renouvelables ou recyclées (sucre de canne, huiles végétales ou noir de carbone provenant de pneus recyclés). D’autres composants du balais intègrent aussi une part importante de matériaux recyclés. À l’instar des structures métalliques qui comptent jusqu’à 15 % d’acier recyclé. Autre exemple : jusqu’à 50 % de plastique recyclés ont été utilisés dans la fabrication des clips d’extrémité. Pour éviter les pièces superflues, Valeo a également prévu de commercialiser sa gamme de balais avec un seul adaptateur qui couvre 95 % du parc européen.

Une production localisée en France

Plus "vert", le balai Canopy n’en sera pas pour autant moins performant que son homologue traditionnel. "L’essuie-glace est un élément de sécurité et nous avons donc conçu le balai Canopy pour garantir les mêmes performances et longévité qu’un produit premium", soutient Marlène Carrias-Iked, vice-présidente marketing stratégique, digital et innovation de Valeo. Les essuie-glaces ont ainsi subi une longue phase d’essais au cours de laquelle ils ont été soumis à des tests d’endurance (500 000 cycles), de nuisance sonore, d’aérodynamisme, etc.

Enfin, pour réduire l’empreinte carbone de son processus de production, Valeo privilégiera une fabrication locale pour ses produits Canopy. "Nous produisons au plus près des marchés, ce qui a un impact positif sur nos émissions de CO2. Produire en Europe, peu d’équipementiers font aujourd’hui ce choix…", rappelle Marlène Carrias-Iked. Les balais d’essuie-glace seront ainsi conçus dans l’usine d’Issoire (63), où sont déjà produits la majorité des balais de l’équipementier. Particulièrement engagé sur le plan de l’efficacité énergétique depuis plus de dix ans, ce site a été certifié ISO 50001.

Parmi ses autres spécificités, ajoutons que l’essuie-glace Canopy sera vendu dans un packaging en carton, entièrement recyclable et imprimé avec des encres à base d’eau sans solvant.

5 à 7 € de plus qu'une paire de balais premium

Compte-tenu de leur process de production éco-responsable, les produits Canopy afficheront un positionnement tarifaire légèrement supérieur à ceux des gammes traditionnelles de la marque. Comptez 5 à 7 € de plus qu’une paire de balais premium.

Valeo se montre malgré tout ambitieux avec cette nouvelle ligne, qui semble répondre à une demande du marché. Une étude réalisée par l’équipementier révèle, en effet, que 30 % des automobilistes européens se disent prêts à acquérir un produit Canopy. Cette part grimpe à 50 % quand on limite l’échantillon aux propriétaires de véhicules électrifiés et à 55 % pour la catégorie des 18-25 ans.

Faut-il, dès lors, attendre de nouveaux produits Canopy dans les prochains mois ? "À ce stade, nous n’avons pas d’autres lancements pour le moment, même si nous ne nous interdisons pas d’avoir d’autres produits biosourcés et écodesignés, répond Marlène Carrias-Iked. Nous sommes pleinement concentrés sur cette nouvelle offre mais aussi sur le développement du 'reman', qui est un sujet prioritaire au sein du groupe."

Les deux-roues bientôt convertibles à l'E85

L'annonce est peut-être passée inaperçue dans un premier temps, mais elle n'en est pas moins réelle. En préparant la mise en place du contrôle technique des deux-roues au premier trimestre 2024, le gouvernement a annoncé sa volonté de financer des études dans l'optique de déboucher sur l’homologation du boîtier de conversion au Superéthanol-E85 pour cette catégorie de véhicules.

"Cette annonce est une bonne nouvelle", se réjouit la Collective du bioéthanol, appuyant qu'elle permettra aux motards de trouver une solution adaptée à leur motorisation et préserver leur pouvoir d’achat. Au 23 juin 2023, le prix moyen de l'E85 était de 1,07 €/l par rapport à 1,84 €/l pour le SP95-E10. Sur 13 000 kilomètres, l'économie réalisable est supérieure à 450 €, prenant en compte la surconsommation de 25 % à l’E85.

Économies et réduction de pollution

"Au-delà des économies réalisées, le Superéthanol-E85 représente l’une des solutions de décarbonation des transports et d’amélioration de la qualité de l’air", ajoute le collectif. Le Superéthanol-E85 réduit en effet de près de 50 %, en moyenne, les émissions nettes de CO2, et jusqu’à 90 % les émissions de particules par rapport à l’essence fossile. Par ailleurs, les 25 % d'essence fossile contenus dans l'E85 seront à termes remplacés par de l'essence de synthèse.

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Actuellement, les régions Occitanie (47%), Provence-Alpes-Côte d’Azur (45%) et Hauts-de-France (40%) comptent le plus fort taux d’équipement en stations E85. On en compte 3 400 sur l'ensemble du territoires français, dont 556 nouvelles au cours des douze derniers mois.

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Lechler met l'accent sur la RSE et la rentabilité

Lechler a fait de rentabilité et la RSE des réparateurs sa priorité du moment. C'est dans ce contexte que la marque de peinture basée à Côme (Italie) lance deux nouveaux vernis pour les réparateurs. Le Macrofan Airtech Max MC390 et son durcisseur MH390 sont des produits séchant à l'air. Tandis que le Macrofan Simply MC401 est un bi-composant à très haut extrait sec. Il est destiné à tous types de réparations, avec une grande simplicité d'utilisation... Le premier intègre le procédé de réparation Air-Tech (séchage à l'air) et le second Simply Tech – méthode de réparation standard qu'il simplifie.

Procédés adaptés à toutes les activités

Lechler process peinture

Les sept procédés de peinture et leurs performances.

"Nous préconisons que les ateliers maîtrisent de deux à quatre process de réparation, selon leurs activités et leurs équipements. Cela leur permet de gagner de l'argent", explique Emmanuel Delorme. Le directeur des ventes France de Lechler précise que sa marque à mis en place une application pour aider les réparateurs à choisir entre les sept systèmes existants. Parmi eux figurent des techniques standard, rapides, avec infrarouges ou UV, spot-repair, respectueuses de l'environnement, etc.

Chaque procédé du fabricant comprend des produits spécifiques (dont maintenant sept vernis). Ils répondent aux différents choix stratégiques possibles du carrossier. En effet, celui-ci peut par exemple favoriser la productivité avec des réparations "vite faites bien faites", ou la très haute qualité sur des véhicules haut de gamme… Il peut adapter sa méthode selon le type de dommage et sa liberté sur son taux de main d'œuvre.

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Ainsi, pour répondre aux problématiques énergétiques actuelles, le système Air-Tech accélère les réparations partielles (sur un à deux panneaux) en consommant un minimum d'énergie. La phase d'étuvage est supprimée. Ce procédé est rendu possible avec le nouveau vernis associé à l'apprêt séchant à l'air (lancé en 2022). Il réduit le temps de réparation de 20 %, les coûts de 35 % et les émissions de CO2 de 90 %.

85 % des recherches liées à l'environnement

Classement des sept procédés de réparation Lechler

Classement des sept procédés de réparation Lechler : facilité d'application, écoresponsabilité, robustesse, qualité, productivité et coûts. ©Lechler

Le fabricant accompagne ses clients pour s'assurer qu'ils tirent avantages de ses systèmes. "Notre formation commence par le gérant. Nous analysons ses besoins et définissons comment optimiser ses performances. Ensuite, nous formons les techniciens en ciblant les process selon les activités et l'équipement de l'atelier, explique Emmanuel Delorme. Puis nous effectuons un suivi de leur efficacité et de leur temps, pour nous assurer que l'on retrouve bien les économies et performances attendues". Au besoin, ses équipes interviennent à nouveau pour ajuster les pratiques.

Ce dispositif est la dernière déclinaison sur le terrain de la stratégie RSE de Lechler. Celle-ci répond en partie à la pression grandissante de l'Union européenne sur l'industrie chimique pour réduire son impact environnemental. Aussi, "85 % de nos travaux de recherche et développement sont actuellement liés à l'environnement", explique Marta Radice, responsable marketing. En ligne de mire : chimie bio-sourcée, consommation d'H2O réduite, recyclage des eaux usées, fabrication de produits soutenables, revalorisation des équipements obsolètes…

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Sur le plan social, Lechler a instauré différents programmes pour ses employés. Ceux-ci concernent leur formation, le développement de leurs compétences, leur santé, leur bien-être et la parité de genre… Tandis que dans le domaine économique, l’entreprise anticipe l'avenir de la filière à moyen et long terme de l’ensemble, du fabricant au distributeur jusqu'à l’utilisateur final. Il compte améliorer leur efficacité et optimiser leurs profits. Cette stratégie est illustrée par la construction du "Lechler Village", au siège social de l'entreprise. Cet incubateur d'idée de recherche et de commerce, lieu d'échange avec fournisseurs et clients, devrait ouvrir ses portes d'ici à début 2024.

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LKQ Europe se rapproche de Mobivia

Le groupe LKQ se montre décidément très actif en Europe depuis quelques mois. Après avoir lancé une enseigne de réparateurs indépendants au Royaume-Uni ainsi qu’un nouveau concept destiné aux ex-agents et concessionnaires au Benelux et en France, le géant de la pièce automobile annonce aujourd’hui un partenariat avec le groupe Mobivia.

Dans le cadre de cet accord stratégique, LKQ Europe s’engage à fournir en pièces de rechange le réseau de centres autos ATU localisé en Allemagne, qui appartient à Mobivia depuis 2016. Cette alliance prévoit aussi une optimisation du processus logistique pour l’enseigne germanique. Rappelons qu’outre-Rhin, LKQ s’appuie sur le réseau de magasins Stahlgruber, qu’il a racheté fin 2017, disposant d'un maillage de 160 succursales (localisées aussi en Autriche et en Suisse) pour un stock de 250 000 pièces environ.

Quant au réseau ATU, il compte pas moins de 558 agences, dont 533 en Allemagne et 25 en Autriche. Le chiffre d'affaires du réseau global est d'environ 1 milliard d'euros.

"Nous sommes ravis de nous associer à LKQ Europe et de bénéficier de son réseau de distribution de pointe en Allemagne. Les deux sociétés sont leaders sur le marché européen de l'après-vente automobile, et grâce à cette collaboration, nous allons réaliser des gains d'efficacité significatifs, ce qui permettra d'améliorer encore le niveau de service offert à nos clients", annonce Fabien Derville, président du conseil d'administration de Mobivia.

Varun Laroyia, directeur général de LKQ Europe, s’est aussi félicité de ce rapprochement qui "s'appuie sur les forces respectives de Mobivia et de LKQ pour fournir une solution différenciée qui n'a pas d'équivalent sur le marché".

Glass Auto Service devient GlassAuto

Après avoir officialisé le rachat de Glass Auto Service en avril 2023, le groupe Siligom fait évoluer l'enseigne de réparation de bris de glace. Les quelque 350 points de service changent ainsi d'identité, à commencer par leur nom : appelez-les désormais les centres GlassAuto. "L’association de trois mots laissent place à une marque", commente-t-on chez Siligom. Les adhérents ont découvert l'ensemble de ces nouveautés lors de récentes réunions régionales.

Une recherche de modernité

Une révision de la charte graphique accompagne ce changement, avec notamment une volonté d'harmoniser les centres. Qui dit nouveau nom dit, dans un premier temps, nouveau logo. Celui-ci voit le nouveau nom de la marque écrit en blanc sur un fond noir, ce qui facilite sa lecture selon le groupe.

Le triptyque de couleurs a été revisité pour plus de modernité, avec la présence d'un bleu-vert et d'une pointe de rouge. Particulièrement mise en avant, avec la volonté d'en faire une icône, la lettre G intègre un symbole de vitre latérale. La lettre A du logo voit quant à elle un pare-brise être mis en exergue par le bleu-vert. Le point rouge situé en fin de logo préfigure d'un futur digital. GlassAuto proposera la prise de rendez-vous en ligne à la rentrée prochaine.

"Développer la visibilité et la notoriété de GlassAuto"

"La nécessaire évolution de la marque rentre dans un dispositif très complet qui a pour objectif de faire de GlassAuto un acteur incontournable sur le marché du vitrage automobile. Il est important désormais de faire connaître notre savoir-faire et d’être au plus proche de nos clients. Pour cela, nous avons engagé un plan d’actions ambitieux afin de développer la visibilité et la notoriété de GlassAuto, renforcer le maillage national et nos liens avec les compagnies d’assurances, mutuelles d’assurances et courtiers", déclare Olivier Pasini, directeur général de Siligom.

Notons enfin que GlassAuto s'est déjà installé sur les réseaux sociaux LinkedIn, Facebook et Instagram.

BorgWarner distribué en France par TC Matic

TC Matic élargit son portefeuille après-vente. La société experte en réparation, remise à neuf et entretien des transmissions automatiques devient distributeur des produits du groupe BorgWarner. Cet accord vaut pour trois pays : la France, mais aussi l'Espagne et le Portugal.

Transmissions automatisées et intégrale

Cet partenariat porte sur plusieurs produits. C'est le cas de huit modules DualTronic à double embrayage pour les transmissions automatisées de l'équipementier américain. Ceux-ci améliorent le confort de conduite et les performances de changements de vitesses.

TC Matic distribuera aussi les systèmes de transmission intégrale (AWD) de BorgWarner. Pour l'espagnol, c'est l'occasion d'élargir sa gamme de composants pour véhicules à quatre roues motrices, toujours en lien avec les transmissions automatiques.

Avec ces nouvelles familles, TC Matic enrichit son offre de nouveaux kits de filtres, kits de pompes, kits de capteurs et calculateurs de système d'accouplement complets. Ces composants sont dédiés aux véhicules du groupe VAG, de Land Rover, Volvo, Ford et Jaguar.

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"En garantissant la fourniture de pièces de rechange OEM à incorporer dans les transmissions remanufacturées dans notre ligne de produits, TC Matic renforce encore sa capacité à proposer des produits de haute qualité, à un tarif qui reste très compétitif. Par ailleurs, en enrichissant son offre dédiée aux véhicules à transmission intégrale, TC Matic accroît son panel de solutions afin de répondre aux attentes du plus grand nombre, ainsi que des plus exigeants", souligne Miguel Sola, PDG de TC Matic.

Bosch annonce sa présence à Equip Auto Lyon

Pour sa première édition dans la ville des lumières, Equip Auto pourra compter sur la présence du groupe Bosch. Le groupe allemand vient, en effet, d’officialiser sa participation à l’événement qui se tiendra à Eurexpo Lyon, du 28 au 30 septembre. Pour ce rendez-vous qui se tiendra conjointement avec le salon automobile de Lyon, Bosch a prévu de réunir plusieurs de ses entités.

En effet, les divisions Bosch Automotive Aftermarket et Bosch Power Tools, ainsi que les gammes Cargo et sia Abrasives, seront rassemblées sur un stand de 40 m². Objectif : mettre en lumière les nouveautés des secteurs de la rechange automobile et de l’outillage électroportatif.

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"Ce partenariat vise à mutualiser le savoir- faire, les produits et les réseaux des divisions. Cette nouvelle offre permet aux professionnels de la rechange automobile d’avoir accès à un catalogue produits étendu, les gammes Bosch Power Tools s’intégrant parfaitement aux gammes d’équipement d’atelier existantes déjà commercialisées. Ainsi, le portfolio Bosch Power Tools présente également un atout non négligeable pour la distribution car il permet de proposer un catalogue complet : outillage électroportatif, pneumatique, accessoires et consommables", indique le groupe Bosch.

Equip Auto Lyon prévoit d’accueillir près de 400 exposants et 30 000 visiteurs.

Philippe Paillet (Autolia) : "L'esprit coopératif n'est pas entièrement démodé"

J2R : Tout d'abord, après toutes ces années de carrière dans le monde de la rechange auto, quittez-vous définitivement cet univers ?

Philippe Paillet : J'ai débuté ma carrière il y a quarante ans et il était temps que je laisse ma place à des jeunes. Ma passation organisée avec Denis Descosse s'est très bien passée. Je souhaite cependant rester encore quelques années dans la profession en tant que consultant afin d'apporter aux organisations intéressées par mon expérience dans le domaine des achats, notamment sur de nouvelles opportunités fournisseurs et produits, avec mon expertise sur le plan contractuel en adéquation avec la législation en vigueur.

 

J2R : Quels sont les événements qui vous ont le plus marqué durant votre carrière ?

P. P. : J'ai vécu la fin des coopératives de distributeurs, marquée par le rachat de Précisium par Alliance Automotive Group (AAG). J'étais attaché à cette philosophie de groupement coopératif au service de ses membres, à l'opposé des organisations financières. Il y avait un véritable esprit de famille qui se forgeait lors des congrès, générateurs de liens forts entre les adhérents et avec les fournisseurs. Certains sont d'ailleurs devenus des amis. Mais cet état d'esprit s'est éteint avec l'arrivée d'organisations financières détenant jusqu'à la moitié de leur business. De par le poids que cela représente, elles sont donc bien plus fermes et exigeantes envers les fournisseurs. Aujourd'hui, ces groupements, d'abord gérés par des fonds d'investissement, ont été rachetés par des industriels du métier. Ainsi, l'état d'esprit coopératif est progressivement passé de mode, mais pas entièrement… Comme le démontrent le parcours de l'Agra et la réussite d'Alternative Autoparts. D'ailleurs, je pense que Patrice Godefroy a su recréer un « Starexcel bis » en intégrant dans ses équipes les meilleurs éléments de l'époque.

Ensuite, après le départ de Précisium, j'ai œuvré au rebond d'Autolia sous la présidence d'André Brutinel. Cela a été la plus belle décennie de ma carrière. Mon seul regret étant de ne pas avoir pu éviter le départ d'Alternative Autoparts d'Autolia…

 

"Je veux rester encore un peu dans le milieu en tant que consultant"

 

J2R : Comment pourriez-vous résumer votre parcours ?

P. P. : J'ai toujours été au service de coopérateurs ou d'actionnaires avec cet état d'esprit coopératif. Dans ma carrière, j'aurai finalement travaillé pendant quarante ans dans trois rues parallèles (sourire), à Sainte-Geneviève-des-Bois (91) jusqu'à la pandémie en 2020. Le siège de la Copafa s'y trouvait à l'époque, puis celui de Starexcel a déménagé à côté. Et enfin, lorsque Autolia a été domicilié à Lyon, j'ai été accueilli dans un des points de vente de notre actionnaire Flauraud, situé également à deux pas de là.

Je suis tombé dans la distribution de pièces automobiles par hasard, après un premier emploi à la sortie de mon service militaire. J'ai débuté comme attaché commercial à la Copafa, coopérative de distributeurs créée en 1961, pour évoluer vers la direction des achats avec, comme temps fort, la mise en place et l'animation de commissions d'achats constituées d'adhérents, et la conception de catalogues et documents d'aide à la vente : matériel, carrosserie, y compris des flyers pour la vente au détail au grand public. Je n'y connaissais rien, mais je m'y suis mis… À cette époque, le métier était beaucoup plus facile qu'aujourd'hui…

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J2R : Vous poursuivez ensuite l'aventure chez Starexcel-Précisium, puis Autolia…

P. P. : Effectivement, en 1996, la fusion entre la Copafa et la Carda donne naissance à Starexcel. Cette union de 160 distributeurs a donné un groupe avec la capacité de négocier des conditions d'achat suffisantes pour faire face aux deux gros concurrents de l'époque. En 1999, le groupement coopératif se rapproche de Groupauto pour créer Star G. Mais finalement, la fusion-absorption prévue échoue, à la suite d'une opposition forte des adhérents.

Les deux années suivantes sont très compliquées pour Starexcel, qui a failli disparaître… Mais l'esprit de famille des distributeurs indépendants – avec Patrice Godefroy à la présidence du conseil de surveillance, et moi-même au directoire – permet de rebondir. C'est à cette époque, en 2002, qu'Alain Landec est recruté à la présidence. Puis nous fédérons les groupements de distributeurs indépendants de l'Agra, du Gefa/GAGF, Temot France et Starexel au sein du LGIR-Autolia Group en 2007, pour peser sur le marché. Nous créons ainsi le troisième groupement de la rechange indépendante en France, renforcé par l'arrivée de Flauraud en 2008. J'y suis alors détaché en tant que directeur des référencements, tout en restant salarié de Starexcel. À cette époque, nous adhérons également à Temot International.

Dans l'intervalle, Starexcel qui, pour réaliser ses projets de développement, a besoin de recapitaliser ses fonds propres, fait entrer dans son capital le fonds d'investissement Pechel Industries. Celui-ci le vend en 2013 à AAG. Précisium quitte alors Autolia Group, mettant fin à mes fonctions après trente années passées au service de ce groupement. Dans la foulée, André Brutinel, nouvellement élu président d'Autolia, me recrute au même poste. À cette époque, la situation est très compliquée, car la sortie de Précisium ampute le groupement de près de 65 % de son chiffre d'affaires. Mais en dix ans, avec André Brutinel et les trois associés restants d'Autolia, Agra, Flauraud, TF, rejoints par TVI en 2015, nous avons tous ensemble relevé le défi de redimensionner le groupement, tout en améliorant les conditions de rémunération pour les actionnaires.

 

"Le distributeur doit trouver des niches de produits techniques en assurant des services complets aux agents et MRA"

 

J2R : Quelles sont les principales évolutions de la rechange indépendante que vous avez vécues ?

P. P. : Dans les années 1980, les gammes étaient beaucoup plus petites. Elles répondaient principalement aux cinq types de véhicules les plus courants dans le parc de l'époque : 205, Supercinq, R21, Ford Escort et Golf I. Les distributeurs étaient également encore de vrais stockistes. Certains groupements, dont la Copafa, proposaient une facturation centralisée aux fournisseurs afin de leur apporter une garantie financière. Aujourd'hui, pour les distributeurs de taille modeste ou moyenne, il est extrêmement compliqué de stocker des gammes longues du fait d'une capacité limitée, tant sur le plan physique que financier.

Les groupements et les plateformes régionales se sont donc substitués aux distributeurs. Avec pour conséquence que certaines plateformes peuvent être tentées de vendre directement aux réparateurs, Internet ayant accéléré cette tendance. Tout est maintenant décloisonné à tous les niveaux.

Par exemple, au sein d'Autolia, on retrouve des réseaux de distributeurs, de recycleurs et le constructeur. Tandis que d'autres organisations amalgament aussi bien des réseaux de distributeurs, de plateformes régionales, de réparation rapide et d'acteurs ayant une activité sur le web. Mais nous faisons tous le même métier : du négoce de pièces de rechange pour l'auto. Internet a surtout bousculé la profession au niveau des marges. C'est maintenant un livre ouvert auquel tout le monde a accès, professionnels et particuliers. Certains produits peuvent même être vus à des prix plus bas que ceux auxquels le distributeur a accès sur sa plateforme de groupement.

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J2R : Comment voyez-vous l'avenir ?

P. P. : À côté de la croissance constante des ventes de véhicules électriques, le parc auto va continuer à vieillir et à avoir besoin de pièces de rechange. Le distributeur doit se tourner vers des pièces toujours plus techniques. Il doit pouvoir proposer un panel de gammes et de produits le plus complet possible afin d'assurer toujours plus de services à ses clients, notamment en termes de disponibilité et de conseil.

Il doit également s'intéresser à l'autre spécialité qui monte en puissance, la pièce de réemploi (PRE). C'est une démarche vertueuse qui répond à une demande à la fois économique et écologique du consommateur, avec maintenant l'appui des compagnies d'assurance.

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Bio express

Comptable de formation, Philippe Paillet est devenu une personnalité incontournable de la rechange indépendante. Après un passage au service achats de la Société Mécanique de Corbeil (constructeur de machines agricoles), il entre à la Copafa en 1984. Le jeune cadre y apprend toutes les ficelles du secteur de la rechange indépendante. Douze ans plus tard, il poursuit l'aventure Starexcel-Précisium à la direction des achats. Après le rachat par AAG en 2013, il intègre le groupe Autolia comme directeur des référencements. Celui qui se définit comme un « homme de l'ombre » et un autodidacte y répondra encore à d'énormes défis.

Sinnek intensifie son offensive sur le marché avec CapsAuto

Sinnek revendique désormais plus de 600 machines de peinture en service chez les réparateurs et les distributeurs français. Son accord avec CapsAuto – annoncé au salon des partenaires du Cesvi – devrait encore accélérer sa conquête du marché, moins de quatre ans après son arrivée en France. Car, le fabricant de peinture d'Azkoitia (Espagne) fait désormais partie des marques préconisées auprès des carrossiers agréés par le gestionnaire de sinistre. Cela, dans un contexte général de hausse des coûts de l'énergie et de la peinture pour les ateliers.

Pari sur les services

"Nous avons signé cet accord, sans changer nos prix. Les carrossiers utilisant nos produits seront d'autant mieux placés, avec des tarifs compétitifs, que nous nous sommes engagés à plafonner les nôtres pendant quatre ans", précise Unai de la Fuente. Le responsable des ventes en France de la filiale de Besa ajoute que cette offre est unique pour une marque haut de gamme. Cela, alors qu'elle dépositionne déjà ses prix par rapports à ceux des grands leaders du marché.

Cette offre est ouverte aux 3 000 réparateurs agréés par CapsAuto pour le compte des assurances Groupama et Allianz. Ceux qui sauteront le pas bénéficieront de l'accompagnement du fabricant pour améliorer leur efficacité, maîtriser leurs coûts et assurer la qualité afin de satisfaire les assurés.

Car, dès son arrivée sur le marché, la marque a toujours parié sur ce type de services, développés parallèlement à ses conquêtes commerciales. Ils sont assurés en France par une équipe de quatre technico-commerciaux – dont le dernier a été embauché en 2022. Ils sont notamment adossés aux équipes techniques de l'usine. Celles-ci animent des formations sur place et à distance (via sa Sinnek Academy), à côté de son assistance en colorimétrie.

Fidèle à ses distributeurs

Ces efforts de la marque sont payants. En effet, "nos objectifs des première, deuxième, troisième et quatrième années ont largement été atteints. Cela, même pendant la période Covid et à des niveaux auxquels nous ne nous attendions pas", souligne Unai de la Fuente. Plus concrètement, "aujourd'hui, nos produits sont distribués dans presque toute la France par 33 distributeurs... Et nous continuons à en conquérir d'autres, qui sont à la recherche d'une marque comme la nôtre." Plus de la moitié de ses partenaires distributeurs sont des spécialistes de la peinture. Beaucoup sont aussi membres du groupement Centaure, avec lequel la marque a également signé un accord.

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Parmi ses arguments auprès d'eux figurent son refus d'être distribué sur les sites internet. Les distributeurs y sont d'autant plus sensibles que l'inflation pousse certains de leurs clients à l'infidélité. Ils achètent une partie de leur peinture sur les marketplaces. "Nous continuons à suivre notre méthode de travail avec nos distributeurs en leur restant fidèles", affirme Unai de la Fuente.

Ces partenaires peuvent aussi compter sur la stratégie d'innovation de la marque pour s'adapter aux évolutions de la réparation. Elle avait ainsi fait tester et labeliser par le Cesvi certains de ses vernis dès 2020. Tandis que sur Équip Auto 2022, elle avait présenté sa solution de préparation de teinte automatisée, avec une machine Alfa...

Aujourd'hui, le fabricant lance son nouvel additif SO/8520. Celui-ci est destiné à tous les vernis brillants de Sinnek pour les raccords et le spot-repair. Il est compatible avec tous ceux du marché. L'industriel promet encore d'autres nouveautés d'ici à la fin de l'année. Il ne compte donc toujours pas s'endormir sur ses lauriers.

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Berner France : Laurent Proust nommé directeur général

C'est l'heure du changement pour la filiale française du groupe Berner. Laurent Proust occupe le poste de directeur général depuis le 19 juin 2023, succédant à Didier Goguelin. Le nouveau dirigeant prend la tête d'une filiale qui emploie plus de 1 600 personnes en France, dont 1 200 commerciaux itinérants et sédentaires. Ce diplômé de l'école de commerce Neoma dispose d'une large expérience dans le domaine automobile. Il a dirigé First Stop, Fraikin puis BestDrive France.

Se renforcer en France

Un des objectifs majeurs de Laurent Proust sera de renforcer la présence de Berner sur le marché français. Il devra positionner la société comme distributeur leader en conseil et vente de solutions chimiques spécialisées pour les professionnels. Il aura aussi la tâche de continuer à développer l'approche omnicanale chère à la marque.

"Grâce à un modèle commercial basé sur la confiance et la proximité, Berner a su s’imposer jusqu’à devenir l’un des plus grands distributeurs de solutions techniques pour les professionnels. Aujourd’hui, il nous faut donc capitaliser là-dessus pour aller plus loin et continuer à servir nos clients dans le développement de leurs activités", commente Laurent Proust.

Didier Goguelin reste chez Berner

Ancien directeur général, Didier Goguelin reste chez Berner. Il se consacrera entièrement à son autre fonction, qu'il occupe depuis 2021 : vice-président senior de la région Europe du Sud-Ouest. "La nomination de Laurent Proust arrive à point nommé. Son expérience acquise précédemment va renforcer l’entreprise à un moment charnière durant lequel elle doit poursuivre sa transformation afin de répondre aux grands enjeux de l’époque, tout en continuant à construire une relation durable avec nos clients, nos collaborateurs et nos partenaires", se réjouit ce dernier.

Point S veut développer de nouveaux métiers

Une fois n’est pas coutume, c’est à Paris, et plus précisément dans le Parc Floral, que Point S a donné rendez-vous à ses adhérents, du 23 au 24 juin, pour son traditionnel Forum. Un choix à dessein selon le directeur général de l’enseigne, Christophe Rollet, qui a choisi de quitter ses terres lyonnaises pour attirer davantage de réparateurs de la moitié nord du pays.

"Nous tirerons un bilan à l’issue de l’événement. Mais il n’est pas impossible que nous alternions les éditions lyonnaises et parisiennes dans l’avenir." Du côté des partenaires, la mobilisation était au rendez-vous puisqu’une centaine d’entre eux ont pris part au salon pour leur présenter leurs nouveautés.

Point S enfin présent en Espagne

Ce Forum Point S clôt un premier semestre animé pour Point S qui s’est, une nouvelle fois, montré particulièrement dynamique. Sur le plan international tout t’abord. Après le Brésil en janvier dernier, le réseau de pneumaticiens a pris position dans un nouveau marché étranger, et pas le moindre : l’Espagne. "C’est un marché important mais très régionalisé. Nous avions jusqu’ici des difficultés à identifier le partenaire capable de nous aider à couvrir tout le territoire", confie Christophe Rollet.

C’est désormais chose faite puisque Point S vient de s’associer à plusieurs distributeurs locaux pour déployer ses quatre premiers points de vente. Mais le pneumaticien vise évidemment plus haut et entend mailler le pays avec 200 à 300 centres dans les cinq prochaines années.

"Avec l’Espagne, nous sommes désormais présents dans la quasi-totalité de l’Europe. Notre développement international se poursuit comme nous l’espérions et nous venons d’ailleurs de franchir le cap des 6 100 sites dans le monde. C’est une belle réussite mais il nous reste encore quelques pages à écrire…", ajoute Christophe Rollet.

De nouveaux métiers pour le spécialiste du pneumatique

En France, Point S maintient aussi le cap. Le réseau espère toujours atteindre le seuil des 700 centres au terme de l’exercice, malgré quelques difficultés récentes observées par certains candidats à la franchise. "Les dossiers sont plus compliqués depuis le début d’année", reconnaît le directeur général. Malgré ce contexte, l’enseigne s’est étoffé d’une trentaine de sites depuis janvier.

En parallèle, le déploiement des différents concepts de l’enseigne se poursuit. Le label Glass fédère désormais 250 centres tandis qu’une dizaine de points de service ont adopté le nouveau concept Glass Industriel, réservé aux flottes de poids lourds. "C’est une activité que pourront aussi déployer les centres VL avec un atelier itinérant", complète Christophe Rollet. Tout aussi porteur, le programme Écomobilité, lancé fin 2021, a, quant à lui, déjà séduit la moitié du réseau. Quant au programme Vente Auto, inauguré il y a un an, il a convaincu une vingtaine de franchisés et le pneumaticien espère en compter une trentaine de plus d’ici à la fin de l’année.

Fort du succès remporté par ces différents concepts, Christophe Rollet souhaite d’ailleurs poursuivre cette stratégie en développant de nouveaux métiers. S’il préfère se montrer encore discret sur le sujet, le dirigeant confirme que ces activités verront le jour en 2024. "Nous avons une marque connue sur laquelle nous voulons capitaliser. L’objectif est de diversifier ainsi les relais de chiffre d’affaires de nos centres tout en leur permettant d’attirer une nouvelle clientèle."

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Un outil de commande centralisé

Compte tenu de la diversité de son offre de services et de produits, Point S a d’ailleurs décidé de se doter d’un nouvel outil de commande central. Baptisé S Order, la plateforme regroupera l’ensemble des gammes de pneumatiques et de pièces de rechange proposées aux franchisés. "Pour chaque produit, les réparateurs pourront accéder à de nombreuses informations sur sa disponibilité, ses délais de livraison, ses conditions d’achat, etc.", souligne Christophe Rollet.

Ce nouvel outil permettra ainsi de simplifier le quotidien des garages Point S, qui jonglent jusqu’ici avec de multiples solutions. De son côté, l’enseigne pourra bénéficier d’une vision globale des commandes réalisées par son réseau et mieux piloter ainsi ses achats. Lancé en avril, S Order devrait être déployé dans l’ensemble des centres Point S dans les prochains jours, avant d’intégrer progressivement l’offre de produits.

Todd a réussi sa mue

C'était assurément l'un des grands coups de l'année 2019 sur le marché de la rechange tricolore. En plein cœur de l'été, alors que la société voyait les courtisans lui faire les yeux doux depuis longtemps, Todd a changé de monde en intégrant le giron d'Alliance Automotive Group (AAG).

La fin d'une époque pour cette référence de la pièce détachée industrielle qui, fondée en 1975 par Jean-Pierre Tomasina, demeurait le dernier indépendant d'envergure du secteur. Et s'il s'agissait là d'une belle opportunité pour le fondateur et sa fille, Géraldine Chemin, de pérenniser le travail de toute une vie, c'en était aussi une très belle pour le groupement détenu par Genuine Parts Company (GPC).

Avec sa plateforme de Giberville (14), ses magasins et ses ateliers, Todd possède un savoir-faire et un rayonnement très enviables et AAG, comme tous ses confrères, ne connaissait que trop bien ce potentiel.

"Il y a une vraie culture poids lourd chez GPC, qui voulait alors renforcer cette activité en Europe, recontextualise Jérôme Brunner, directeur PL d'A AG. Les opportunités de croître sont rares sur le marché, et celle-ci s'est présentée. Elle était d'autant plus intéressante que Todd possède en effet un savoir-faire incomparable et s'appuie depuis longtemps sur son propre réseau." Quatre ans plus tard, les deux entités semblent s'être bien trouvées. La finalité étant pour la direction du groupement d'intégrer cette structure sans la dénaturer.

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Jérôme Brunner, directeur PL d'AAG, Yann Mülli, nouveau directeur opérationnel de la plateforme, et Gauthier Philippe, son prédécesseur qui se concentre désormais sur d'autres entrepôts du groupe.

Un emplacement stratégique

Rapidement, diverses synergies ont été mises en place. Todd s'est fondu dans un schéma de direc-tions locales, liées aux plaques régionales, qui permet sur une zone et un marché définis (ici le PL) d'avoir pour les clients un interlocuteur unique et identifié. L'intégration s'est aussi concrétisée en veillant à l'héritage du passé. Par exemple, en 2021, les 35 points de vente (avec 22 ateliers) du distributeur, situés aux quatre coins de l'Hexagone, ont rejoint l'enseigne MP Truck.

Un changement de panneau pour toutes ces agences, qui ont toutefois gardé leur nom. "C'est important localement. C'est un principe que nous avons toujours suivi à chaque acquisition au sein du groupe. Ces noms sont associés à un historique et à un savoir-faire", expliquait alors Jérôme Brunner dans nos colonnes.

Autre évolution importante, dans la foulée du rachat, Todd a lancé l'agrandissement de sa plateforme normande. Un projet d'envergure alors que celle-ci dessert désormais exclusivement, outre ses propres magasins, l'ensemble de l'écosystème industriel d'Alliance, soit 98 MP Truck et 116 G-Truck. C'est donc depuis Giberville, commune de la première couronne de Caen, que les pièces partent. Stratégique, le site, qui a comme "voisin de palier" la plateforme Pavi Ouest du groupe Ragues (Groupauto), se trouve à quelques minutes de l'A13 et de l'A84, et peut compter sur le soutien de tous les principaux transporteurs.

Un potentiel de stockage considérable

Grâce aux travaux entrepris, la surface de stockage a plus que doublé, passant de 5 000 m² à 11 200 m². C'est assez rare pour être souligné : le calendrier initial a été respecté, permettant à Todd de profiter de ses nouveaux locaux, répondant à toutes les normes en vigueur (ERP, ERT, DTU et RT2012), six mois après les premiers coups de pioche. Aujourd'hui, la société stocke 8 000 références dans ses racks, mais dispose d'une capacité globale bien plus importante.

Sur le plan de l'organisation, choix a été fait d'adopter une démarche plutôt pragmatique et logique, en misant sur les taux de rotation (les plus forts à proximité de la zone d'expédition), le poids (les pièces les plus lourdes en bas, même si tous les opérateurs sont équipés de chariots élévateurs) et par famille de produits, à raison de 2 à 4 marques dans chacune d'elles. Todd a-t-il dû élargir son panel de fournisseurs ? Oui, mais pas forcément pour les raisons que l'on imagine.

"Dans le monde du PL, on travaille avec des gens qui font attention à la qualité et sont généralement fidèles aux marques. Nous avons entré de nouveaux fournisseurs non pas pour faire face au contexte du moment [marqué par la baisse du pouvoir d'achat, ndlr], mais pour renforcer notre offre et aussi pour faire face aux difficultés d'approvisionnement observées dans certaines familles de produits”, détaille Gauthier Philippe.

Directeur opérationnel de Giberville depuis 2019 en plus des plateformes Préférence Seine (Gennevilliers) et Gallays (Saint-Ouen-l'Aumône), le responsable va désormais se concentrer sur ces deux dernières, laissant le site normand à Yann Mülli, déjà à la tête de l'autre plateforme PL du groupe située au Rheu, en plus des deux Préférence Grand Ouest de Nantes et Rennes.

Des pièces de carrosserie de remorque

Gage à lui de faire tourner une "boutique" où la mécanisation des opérations est impossible, eu égard aux poids et aux tailles très hétérogènes des pièces industrielles. En parlant d'éléments hors norme, Giberville en connaît un rayon. Dans un coin de l'entrepôt, est ainsi aménagée une zone dédiée aux pièces détachées de carrosserie de remorque.

Une activité très spécifique, assez peu développée dans les plateformes, qui demande ici une flexibilité certaine avec des références variant de quelques centimètres à 20 mètres de long. "Quand on parle de savoir-faire chez Todd, on en a ici un exemple frappant. Ça, c'est un sujet que les équipes maîtrisent parfaitement bien", salue Jérôme Brunner.

L'aspect humain s'avère d'ailleurs un point clé de la réussite. S'appuyant historiquement sur des collaborateurs fidèles et attachés à leur société, Todd n'a pas accusé de grande vague de départs suite à son rachat par AAG. Une bonne nouvelle quand on connaît la complexité du référencement des pièces PL. Que ce soit dans l'entrepôt ou dans les bureaux, où se trouve notamment la hotline, les équipes connaissent leur métier.

"On a très peu de retours comparé à une plateforme de pièces VL, car l'expertise est plus forte et l'identification est meilleure", juge Gauthier Philippe. De quoi asseoir un peu plus la prédominance du distributeur. Et Jérôme Brunner de conclure en précisant que "Todd fait clairement partie de la feuille de route d'AAG". Le contraire nous aurait étonnés.

Le groupe Briolf acquiert Intec

Le groupe familial implanté à Gérone (Espagne) a acheté Intec le 12 juin 2023. Cette entreprise familiale italienne produit des mastics, pâtes et adhésifs destinés au secteur des matériaux composites. Briolf détient désormais 35 entreprises (hispaniques, italiennes et britanniques…) spécialisées dans la chimie des traitements de surface, pour l'automobile et l'industrie.

Sa dernière acquisition emploie 40 salariés ayant généré un chiffre d'affaires de près de 13 millions d'euros en 2022. Ses produits sont exploités notamment dans les secteurs du nautisme et des éoliennes. En ce qui concerne la réparation automobile, ses gammes complètent celles de Roberlo, qui appartient au même groupe. Les deux marques pourront également partager leur clientèle.

Neuf secteurs d'activité dans 120 pays

Plus globalement, Briolf occupe désormais une position d'acteur majeur du secteur en Europe. Le groupe a clôturé 2022 avec une croissance d'environ 25% en atteignant un chiffre d'affaires de plus de 190 millions d'euros. Cette performance lui a permis d'effectuer trois acquisitions d'entreprise durant ces 18 derniers mois.

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Briolf emploie désormais plus de 1 000 personnes. Leur production est dédiée à neuf secteurs d'activité et distribuée dans plus de 120 pays. Parmi les entreprises du groupe figurent ainsi Roberlo, Montana Colors, Chemfix, Areco Italia, Impacar, etc. En s'appuyant sur elles, le groupe vise maintenant à dépasser les 250 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2023. Cette ambition repose sur la combinaison de sa croissance organique et externe.

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Nouvelle identité visuelle pour les centres Point S

Point S renouvelle l'identité visuelle de ses centres dans un objectif de modernisation, tout "en restant fidèle à l’ADN de la marque Point S", indique Lionel Haberlé, directeur communication et marketing de Point S.

Pour ce changement, le réseau s'est ainsi entouré d’entreprises lyonnaises. Il a été conseillé par l’agence Capital Graphic, avec laquelle il travaille depuis 10 ans sur le design. Sovilec est intervenu sur la partie enseigne. L'idée retenue a été d’épurer l’identité visuelle des points de vente pour atteindre l'objectif affiché : une meilleure identification des services et prestations proposés dans chaque centre.

La nouvelle charte graphique s'appuie sur un code couleur qui doit permettre de mettre en lumière les nouveaux concepts de Point S, notamment sur les nouvelles mobilités. Ainsi, chaque concept et/ou métier se voit attribuer une teinte.

15 centres concernés dès juin 2023

Deux déclinaisons sont possibles. Pour les centres multi-concepts, la devanture comprend le panneau de l’enseigne Point S associée aux plaques du concept correspondant au point de vente (Entretien Auto, City, Centre Auto, Glass, Industriel, Ecomobilité, Vente Auto). Pour les centres dédiés à un seul concept, la devanture sera totalement habillée aux couleurs de celui-ci. Une quinzaine de sites adopteront cette nouvelle identité visuelle dès juin 2023. Les points de vente harmonisés sous l’ancienne charte graphique sont pour l’instant libres de la conserver ou de l’adapter.

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"Nous souhaitons moderniser l’image des centres afin d’intégrer les évolutions du réseau Point S. Cette nouvelle identité visuelle simplifie et structure les informations qui apparaissent sur la devanture des points de vente. Les clients identifient mieux les prestations proposées dans chaque centre", commente Lionel Haberlé.

Le GNFA formera à l'emploi du chiffrage de DAT

Un an après l'annonce de l'arrivée en France de son outil de chiffrage, DAT prépare la formation de ses utilisateurs. Le spécialiste d'outre-Rhin a donc signé un partenariat avec le GNFA pour aider à l'utilisation de son système par les réparateurs. Objectif : faciliter la prise en main de weDAT par les professionnels, pour optimiser son efficacité.

Ainsi, les clients du spécialiste de la data bénéficieront de formations en distanciel ou en présentiel, animées par le centre de formation. À la sortie de ces cessions proposées par DAT et déployées par le GNFA, tous les apprenants devraient revenir à leurs activités respectives en maîtrisant l’outil.

97 % du parc roulant

"Pour nous, il est essentiel de pouvoir nous adapter au plus près des besoins des clients. Notre idée est que l’outil de chiffrage soit expliqué à des réparateurs, par des réparateurs. Et les formateurs du GNFA connaissent parfaitement le quotidien de ces réparateurs", explique Amaury de Pascal, directeur général de DAT France.

Son entreprise donne accès à une base de données couvrant plus de 97% du parc roulant à moins de 10 ans. Celle-ci comprend plus de 1 700 modèles, 44 marques. Elle référence 78 millions de pièces. Aussi ses outils et logiciels spécialisés (entièrement en ligne) permettent aux professionnels d’accéder facilement – via le numéro VIN constructeur – au prix de leurs pièces, leurs caractéristiques techniques, leurs valeurs résiduelles, leurs Adas, etc.

Ces informations aident les réparateurs à prendre les décisions les plus pertinentes et à mener efficacement leurs activités. Aussi, "nous sommes heureux d’accompagner DAT sur le marché français et de pouvoir actionner un nouveau levier pour participer à la montée en compétences des réparateurs et experts de l’après-vente", affirme Virginie de Pierrepont, présidente directrice générale du GNFA.

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Les liquides febi conformes aux réglementations constructeurs

Les liquides de febi sont conformes aux réglementations et aux exigences spécifiques des constructeurs. "Éprouvés par des process de qualité rigoureux", comme le rappelle la marque du groupe bilstein, ils sont plus de 250 dans le catalogue de febi. Ils sont à destination des véhicules légers européens et asiatiques, des véhicules utilitaires, des poids lourds et des véhicules agricoles.  Motorisations diesel, essence et hybride sont concernées.

Dans le détail, il s'agit par exemple d'huiles moteur à faible viscosité, garantissant le bon fonctionnement des systèmes anti-pollution et la réduction des émissions de CO2. On recense également des huiles de transmission pour boîtes manuelles et automatiques (normes ATF). Ce sont aussi des liquides de refroidissement et de frein, ou encore des produits périphériques spécifiques tels que l’AdBlue, les kits de vidange BVA, les graisses et les mastics.

Des produits plus respectueux de l'environnement

Engagé dans le développement durable, bilstein group s’appuie sur des partenaires avec des capacités de production neutres en carbone. Aussi, l’intégralité de la gamme de liquides febi est désormais conditionnée dans des bidons en polyéthylène recyclables et étanches. Leur poignée encastrée et une bande de vision du niveau de remplissage facilite leur utilisation.

L’offre de liquides febi se complète chaque mois de nouvelles références pour répondre aux besoins des réparateurs. Ce dernier a par ailleurs accès à partsfinder, catalogue en ligne regroupant les 70 000 références de bilstein. Cet outil d’identification permet de trouver facilement le produit nécessaire à son intervention.

Le contrôle technique des deux-roues effectif au premier trimestre 2024

Il semblerait que nous soyons fixés. Le contrôle technique des deux-roues, que la directive européenne de 2014 voulait initialement effectif au plus tard au 1er janvier 2022, sera mis en place en France "entre le 15 janvier et le 15 mars 2024". C'est la fourchette annoncée par Clément Beaune, ministre des Transports, lors d'une tournée des médias débutée avec Brut ce week-end et suivie d'un communiqué. La consultation publique du texte de loi est lancée depuis lundi 26 juin 2023. Elle est ouverte quatre semaine, jusqu'au 22 juillet.

En termes de calendrier, le gouvernement ne veut pas forcer 4 millions de deux-roues à débarquer dans les centres début 2024. Un échelonnage est prévu jusqu'au 1er janvier 2027, en fonction de l'ancienneté.

Modalités et prime à la conversion

Le contrôle devrait être similaire à ce qu'avait déjà préfiguré Clément Beaune. Le premier passage en centre se fera au bout de 5 ans, puis tous les 3 ans. Le contrôle sera allégé avec 4 fois moins de points que pour les VL. L'attention sera particulièrement portée sur la sécurité, la pollution atmosphérique et sonore. Enfin, le prix sera "autour d’une cinquantaine d’euros". En résumé, le gouvernement veut un contrôle technique "le moins cher et le plus simple possible". À noter que les deux-roues de moins de 125 cm3 devraient être concernés, contrairement aux motos à usage sportif qui ne sont pas censées circuler sur la voie publique.

Enfin, le ministère des Transports a annoncé la mise en place d'une prime à la conversion. Elle pourra aller jusqu’à 6 000 euros, et sera effective à partir de janvier 2024. Son but est d'inciter au passage à un deux-roues électrique ou "pas très polluant". Le gouvernement prévoit également de financer des études dans l'optique de déboucher sur l’homologation du boîtier à éthanol sur les deux-roues, aussi en 2024.

La fin d'un feuilleton

C'est (sans doute) l'épilogue d'un feuilleton long de deux ans. Depuis la publication, le 9 août 2021, d'un décret prévoyant la mise en place du contrôle technique des véhicules de catégorie L (incluant les deux-roues) au 1er janvier 2023, les événements se sont multipliés : décret suspendu dès le lendemain, sermons à répétition du Conseil d'État et effets d'annonce du gouvernement.

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Début juin, après le dernier avertissement en date du Conseil d'État, Bernard Bourrier, PDG d'Autovision, et Laurent Palmier, PDG de Sécuritest, imaginaient une instauration du contrôle technique des véhicules de catégorie L pour le printemps 2024. Ce sera donc vraisemblablement un peu plus tôt. Et donc un peu moins de temps qu'espéré pour les centres pour se préparer.

Valeo va inaugurer sa gamme Canopy

Marlène Carrias-Iked l’avait annoncé en mars, lors du dernier Climate Day de Nexus Automotive : Canopy sera lancé par Valeo en juin. La vice-présidente marketing stratégique, digital et innovation a tenu parole puisque la nouvelle gamme de pièces de rechange "eco-friendly" de l'équipementier sera présentée le 29 juin, dans le cadre d'une présentation digitale.

Ligne de produits aux matériaux plus durables et à l’emballage entièrement recyclable, Canopy sera inauguré avec un nouveau balai d’essuie-glace. Sa particularité ? Sa fabrication a permis une économie de 61 % des émissions de CO2 par rapport à un balai d’essuie-glace traditionnel.

Valeo veut doubler son activité "reman"

La création de Canopy s’inscrit dans le cadre de la stratégie de décarbonation des activités du groupe, qui s’est fixé pour ambition de contribuer à la neutralité carbone à l’horizon 2050. D’ici à 2030, Valeo espère notamment réduire ses émissions de 45 % par rapport à 2019 pour l’ensemble de sa chaîne de valeur. Cet objectif inclut les émissions de ses fournisseurs, de ses propres activités opérationnelles et de l’utilisation finale de ses produits, tout au long de leur durée de vie.

Pour sa division aftermarket, l’équipementier déploie à cette fin une stratégie spécifique, baptisée "I care 4 the planet". Ce plan d’actions est articulé autour de trois axes : le portefeuille de produits, l’emballage, ainsi que la logistique entre les usines et les clients. En ce qui concerne le développement de produits, Valeo a fait du remanufacturing une priorité.

"Nous devons nous assurer que notre industrie optimise la consommation des ressources, en tenant compte de leur raréfaction. Le remanufacturing est une pierre angulaire de la stratégie 4R de Valeo. Aujourd’hui, nous remanufacturons un million de produits chaque année. D’ici 2030, nous doublerons ce volume", insiste Christophe Périllat, directeur général de Valeo.

Après l’automobile, Valeo vise les vélos électriques

L’industriel tricolore dispose aujourd’hui d’un large portefeuilles de produits remanufacturés : démarreurs, alternateurs, volants bi-masse, étriers de frein, convertisseurs de couple, embrayages poids lourds, compresseurs de climatisation et doubles embrayages humides. En moyenne, 80 % de la matière de ces produits remanufacturés est réutilisée.

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Cette offre devrait donc s’étoffer dans les prochaines années, en intégrant notamment de nouveaux produits électroniques. À terme, Valeo n’exclut pas non plus de s’intéresser à de nouveaux marchés, en dehors de l’automobile…

"Valeo va accélérer son offre à travers le lancement de plus de 550 références sur des catégories de produits existantes mais aussi étendre son portefeuille de remanufacturing pour répondre à l’électronisation croissante des voitures pilotées par l’électrique et les Adas. Le groupe élargira également sa gamme de produits pour inclure des catégories de produits plus techniques telles que le compresseur électrique, l’e-drive, l’actionneur pneumatique concentrique (PL) et ira également au-delà de l’automobile, en ciblant les vélos électriques dans un premier temps", conclut Marlène Carrias-Iked.

Cette même semaine, du du 27 au 29 juin 2023, Valeo participe au salon Rematec Amsterdam, aux Pays-Bas.

Pari réussi pour le Cesvi

Les avis sur le salon des partenaires organisé par le Cesvi étaient unanimes dans les allées du technocentre, le 20 juin 2023. Les seules critiques des participants étaient dirigées contre la météo. Néanmoins, l'orage n'a pas empêché visiteurs et exposants du monde de la carrosserie de se rencontrer et d'échanger. Les organisateurs ont largement atteint leurs prévisions de 700 visiteurs venus voir 54 exposants.

"Toute l'année nous voyons séparément les fournisseurs et les réparateurs. Cet événement est donc l'occasion de les faire se rencontrer", explique Christophe Petrynka. Le directeur du Cesvi ajoute que "c'est une manière de tous les remercier. En retour, nous bénéficions d'une reconnaissance supplémentaire". Le Cesvi met ainsi en valeur ses trois activités de recherche sur la réparation-collision, de formation des réparateurs ainsi que de certification d'outillages et de produits.

Mise en valeur de savoir-faire

Cesvi Nadia Bestaoui et Christophe Petrynka

Nadia Bestaoui, directrice technique et Christophe Petrynka, directeur de Cesvi France. ©J2R/NG

Pour cette deuxième édition – après celle organisée en 2022 – les 30 salariés du Cesvi se sont pliés en quatre pour animer l'événement. "Notre force reste la multi-activités de nos ressources humaines. Nos techniciens font de la recherche et du développement avant de dispenser des formations. Tandis qu'eux-mêmes se forment en permanence", explique Nadia Bestaoui, directrice technique. Ces 20 techniciens – du peintre à l'ingénieur consacrent ainsi environ un tiers de leur temps à la recherche, 50 % à la formation. Le reste est consacré à l'accidentologie et à la publication de méthodes de réparation.

Environ 2 200 stagiaires ont ainsi été formés l'an dernier. La moitié a suivi les cessions dans les locaux du Cesvi. Les autres en ont bénéficié sur sites, à travers toute la France et les Drom-Com. La dernière formation lancée en début d'année est l'habilitation B2TL. Ce certificat d'aptitude à travailler sous tension sur les véhicules électriques et hybrides est encore rare. Elle autorise les réparateurs à changer les modules de batterie.

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Le salon a souligné ce type de savoir-faire en mettant encore la haute technologie à l'honneur. Ainsi, cette année les visiteurs n'ont pas assisté à des crash-tests réels… Mais virtuels. La zone ou sont habituellement effectués ces opérations était occupée par un espace immersif. Des casques de réalité virtuelle immergeaient les visiteurs dans un véhicule soumis à un crash-test ou effectuant des freinages d'urgence (via ses systèmes d'aides à la conduite).

Impression 3D et remise de diplômes

L'accent était également mis sur le respect l'environnement. Ainsi, parmi les exposants figuraient de grands acteurs du recyclage automobile et de la pièce de réemploi (Careco, Back2Car, etc.). Tandis que le Cesvi exposait aussi son activité d'impression de pièces en 3D. Présenté pour la première fois au salon de Bordeaux, ce partenariat avec Gryp 3D progresse. Les premières pourraient être proposées d'ici à quelques mois aux réparateurs. Objectif : réduire les coûts sur des références introuvables en pièces d'occasion ou même à l'unité en rechange (fixatique d'optiques, de systèmes Adas, etc.).

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salon Cesvi visiteurs

Le salon des partenaires du Cesvi est propices aux échanges entre visiteurs et avec les exposants, en marge de la présentation de produits certifiés par le technocentre. ©J2R/NG

Côté certification, le technocentre a remis également des diplômes de qualité à ses partenaires Restor FX, Sherwin Williams, Autel, Mahle, Catu et Clas. Ceux-ci ont ainsi vu leurs matériels et produits approuvés par les techniciens du Cesvi. Ces derniers les ont longuement et rigoureusement testés avant de les agréer. S'ils ne correspondent pas à leurs critères, ils sont recalés – cas récemment rencontré.

Finalement, les participants (réparateurs, fournisseurs, experts, responsables de réseaux et de syndicats professionnels…) ont largement pu échanger autour des stands et du gigantesque barbecue. "Cet événement local a la taille d'un salon régional et réunit des acteurs d'importance nationale", résume Marta Radice, responsable marketing de Lechler. Tous ceux que nous avons interrogé ont affirmé être prêts à assister à la prochaine édition de ce salon. Tandis que de leur côté, les organisateurs y réfléchissent déjà. L'événement ne serait pas voué à être beaucoup plus développé, pour maintenir la qualité de ses participants. Il pourrait également être décliné tous les deux ans, afin de ne pas lasser les visiteurs et afin de leur présenter des nouveautés en plus grand nombre.

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Alliance Automotive organise sa première convention réunissant tous ses réseaux

"On n'a pas le même maillot, mais on a les mêmes valeurs." Telle pourrait être la nouvelle devise des différents réseaux du groupe Alliance Automotive. Pour la première fois dans l’histoire du groupement, tous les distributeurs Groupauto, Précisium, Pièces Auto, G-Truck et MP Truck ont été invités à partager la même convention. Quelque 350 adhérents se sont ainsi retrouvés le 13 et 14 juin à Paris pour échanger et découvrir la nouvelle feuille de route du groupement.

Pour Thomas Tabiasco, directeur général d’AAG France, cet événement a surtout permis de fédérer l’ensemble de ses adhérents sous une bannière commune. "Les adhérents peuvent évidemment être concurrents au niveau local, mais ils sont tous conscients que c’est une force de faire partie des groupements d’Alliance Automotive Group et d’appartenir à GPC, leader mondial de la distribution indépendante de pièces. Nos adhérents et filiales ont ainsi l’opportunité de partager sur les enjeux actuels du secteur et de faire de cette diversité une force."

Mais le dirigeant tient à le préciser : unité n’est pas uniformité. Pas question donc de remettre en cause l’identité de chaque réseau de distribution. "Nous ne remettrons pas en cause le multi-enseigne. Au contraire, c’est un atout. Mais nous avons cette possibilité de travailler en commun pour tirer tous les avantages que nous offre le groupe au niveau international", ajoute Thomas Tabiasco.

Au cours de leur première journée, les distributeurs ont ainsi pu assister à une plénière générale suivie d’un salon de fournisseurs et de conventions spécifiques. Le 14 juin, les participants ont pu visiter, en avant-première, la nouvelle plateforme logistique nationale First, située à Saint-Fargeau-Ponthierry (77). Celle-ci devrait être opérationnelle fin 2023 ou début 2024 au plus tard selon AAG.