Jérôme Suchier prend la direction technique d’AkzoNobel France

AkzoNobel restructure ses services techniques de formation et de développement autour de ses produits de peinture. À la tête de l’équipe dédiée, le fabricant a nommé Jérôme Suchier. Celui-ci est bien connu dans le monde de la carrosserie. En effet, il s’agit d’un véritable spécialiste des méthodes de réparation, avec emploi d’abrasifs, de mastics et pulvérisation de peinture.

Diplôme d’ingénierie de chimie organique à l’Insa de Rouen en 1991, Jérôme Suchier a effectué l’essentiel de sa carrière chez 3M. Il y a été ingénieur d’application pendant 22 ans. C'est donc avec quelques regrets qu'il quitte son ancienne entreprise. Néanmoins, ce dernier indique avoir "découvert chez AkzoNobel une équipe avec un excellent état d'esprit". "Je vais pouvoir y développer ma fibre naturellement orientée vers le développement durable", ajoute-t-il.

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En effet, celui-ci va notamment prendre en charge la responsabilité du futur centre de formation d’AkzoNobel. Il pilotera aussi différents programmes autour de la stratégie de réduction de l'empreinte environnementale des carrosseries.

Delphi et Alliance Automotive consolident leur partenariat

Delphi et Alliance Automotive Group France resserrent leur alliance. Déjà lié au groupement par un partenariat prévoyant la commercialisant de plusieurs lignes de produits (pièces de suspension et de direction, injection diesel, pièces techniques et outils de diagnostic électronique), l’équipementier mettra aussi à sa disposition de sa gamme freinage.

Cet accord couvre l’intégralité de l’offre de Delphi : plaquettes, disques, tambours, flexibles, etc. Au total, près de 3 000 références seront stockées sur les plateformes nationales et 2 000 sur les sites régionaux.

Ajoutons que ce rapprochement permettra, en outre, à AAG de bénéficier de l’éventail de services associés aux produits (diagnostic électronique, formation et plateforme e-learning). Le groupement pour aussi s’appuyer sur l’expertise de la force de vente terrain de Delphi pour la formation de ses équipes et pour l’accompagner sur diverses opérations.

"C’est un honneur d’avoir été retenu par Alliance pour la qualité de notre gamme mais aussi pour notre savoir-faire et notre proximité avec le terrain. C’est notamment grâce au travail de nos équipes, qui sont chaque jour en contact direct avec les professionnels que nous nous sommes démarqués de nos concurrents. […] Nous sommes à même, avec 10 000 références dans notre gamme freinage, de couvrir plus de 99,5 % du parc en plaquettes et de 98 % en disques", explique Daniel Rochefort, directeur général France de Delphi.

Remanufacturing des compresseurs de climatisation : comment ça marche ?

La saisonnalité du marché de la climatisation automobile crée une forte demande de réparation pendant les mois chauds. En proposant des compresseurs remanufacturés, les garages peuvent offrir une alternative économique et vertueuse. Ces compresseurs coûtent moins cher que des pièces neuves. Ce qui permet aux automobilistes de réaliser des économies, en particulier lorsqu’ils sont propriétaires de véhicules âgés.

Pour les réparateurs, c'est aussi une opportunité de fidéliser la clientèle en proposant des solutions de qualité à moindre coût. En outre, proposer des produits remanufacturés permet aux professionnels de respecter le décret n°2016-703 du 30 mars 2016, qui promeut l'utilisation de pièces de rechange issues de l'économie circulaire (Piec). Ce décret vise à réduire l'empreinte écologique des réparations automobiles en encourageant l'utilisation de pièces remanufacturées ou de réemploi.

Les bénéfices environnementaux du remanufacturing

En réutilisant des composants existants, le remanufacturing permet de réduire, de façon significative, la consommation de matières premières et les émissions de CO2 liées à la fabrication de nouvelles pièces.

Les gains en matière sont notables (jusqu’à 80 % en fonction des fournisseurs). La réutilisation des métaux et autres matériaux des compresseurs usagés permet de diminuer l'extraction de ressources naturelles, tout en limitant les déchets industriels.

Cette pratique contribue activement à la protection de l'environnement en s'inscrivant dans une démarche d'économie responsable, plus durable et circulaire.

Le remanufacturing : de la collecte à l'assemblage final

Le remanufacturing des compresseurs de climatisation suit un processus rigoureux pour garantir la qualité et la fiabilité des produits, articulé autour de plusieurs étapes.

  1. Collecte et tri des produits usagés
  1. Démontage, inspection et nettoyage
valeo compresseurs remanufacturés

Figurant parmi les principaux fabricants de compresseurs de climatisation, Valeo réalise plus de 100 contrôles, automatisés en majorité, pour garantir que chaque produit rénové correspond à son cahier des charges. ©Valeo

  1. Remise en état
  1. Remplacement des composants usés
  1. Assemblage et contrôle final
  1. Emballage et expédition

Évolutions techniques et nouveaux défis du remanufacturing

Les avancées technologiques dans l'industrie automobile, en particulier l'essor des véhicules électriques, apportent de nouveaux défis et opportunités pour le remanufacturing des compresseurs de climatisation. Ceux-ci vont s’enrichir des fonctions supplémentaires et cruciales, telles que la gestion thermique des batteries.

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Ces nouvelles technologies vont conduire à une complexification du compresseur en intégrant de plus en plus d’électroniques et d’intelligence (software). Ce qui implique, pour les remanufacturiers, des compétences de plus en plus techniques. À noter cependant que les nouvelles réglementations environnementales et les attentes des consommateurs en matière de durabilité poussent les équipementiers à concevoir des compresseurs plus faciles à réparer.

Stéphane Antiglio prend la tête de la Confédération des grossistes

Stéphane Antiglio est le nouvel homme fort de la Confédération des grossistes de France (CGF), qui rassemble 30 fédérations métiers, dont la Feda. L’actuel président de Parts Holding Europe (PHE), maison mère du groupe Autodistribution, s’est fixé pour objectif de valoriser les entreprises du commerce de gros, en majorité des TPE et PME.

Le dirigeant souhaite également mettre en avant l'apport des grossistes à l'ensemble des filières de l'économie, en pérennisant notamment le statut grossiste qui protège les spécificités de la profession. Autre priorité du nouveau président : renforcer l'accompagnement des entreprises sur les sujets environnementaux, tels que le plan de décarbonation et les filières REP.

"La CGF est désormais un acteur reconnu des pouvoirs publics et autres parties prenantes en tant que représentant incontournable du commerce de gros dans toute sa diversité. Avec une équipe stable et renouvelée, nous allons continuer à démontrer la contribution et les engagements des entreprises du commerce de gros à relever les grands défis économiques, environnementaux et sociétaux auxquels nous faisons tous face", a déclaré Stéphane Antiglio.

À noter que la CGF représente aujourd’hui 160 000 entreprises en France qui emploient près d’un million de salariés et génèrent plus de 900 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Le secteur va recruter plus de 75 000 personnes cette année (source enquête BMO) et mobilise 60 000 camions.

Jean-Louis Pech, nouveau président de la Fiev

Après un premier mandat de 2009 à 2015, un second de 2019 à 2021, puis un troisième depuis 2022, Claude Cham quitte la présidence de la Fiev (Fédération des industries des équipements pour véhicules). C'est Jean-Louis Pech, PDG d'Actia Group de 63 ans, qui le remplace.

Près de 40 ans d'expérience

Jean-Louis Pech a débuté sa carrière en 1986 en créant IDE Environnement, avant de diriger diverses sociétés dans le domaine de l’environnement, du traitement des déchets et de la filière pneus. Il s'est par la suite investi au sein du CNPA (aujourd'hui Mobilians), en tant que président de la commission pneus usagés, président de la commission prospective, trésorier national adjoint puis trésorier national.

Jean-Louis Pech aura la charge de continuer la mission menée par Claude Cham : "Faire rayonner la Fiev dans son écosystème".

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"Depuis de nombreuses années, je partage l'engagement de notre syndicat pour une mobilité durable, vectrice de liberté et respectueuse de l'environnement. Ce défi constitue pour moi une véritable responsabilité qui engage notre présent, notre avenir et celui des générations futures. [...] Un syndicat, c'est la force du collectif : l'agir ensemble. Ma conviction est que, plus que jamais, c'est une exigence ; nous ne serons jamais trop nombreux pour défendre un changement respectueux de chacun et de tous", commente le nouveau président de la Fiev.

Claude Cham, de son côté, continuera de mettre son expérience au service d'Equip Auto et du fonds Keyros.

La transformation réussie de PAP Ouest

Souvenez-vous. En 2018, le groupe IDLP officialisait le rachat de la plateforme Riche Diffusion à Saint-Herblain, près de Nantes. Le distributeur francilien s'offrait alors un nouveau point d'ancrage à l'Ouest pour asseoir son développement local et soutenir l'essor national de son groupement Alternative Autoparts.

Six ans plus tard, Riche Diffusion a définitivement laissé place à PAP Ouest. Et l'ancien site logistique de 2 100 m² créé par Olivier Riehl a été abandonné pour un nouvel outil plus adapté aux ambitions d'IDLP.

Un "mini-IDLP de province"

PAP Ouest a, en effet, quitté en 2023 ses locaux vieillissants pour une nouvelle implantation dans deux bâtiments plus modernes, toujours à Saint-Herblain. Plus spacieux, les deux sites disposent d'une surface développée de 6 600 m². De quoi enrichir très significativement l'offre proposée par la plateforme.

"Nous stockons les produits de 48 équipementiers, dont toutes les marques stratégiques. Pour chaque gamme, nous avons deux à trois fournisseurs ainsi qu'une alternative, auxquels il faut ajouter 14 autres fournisseurs en dépôt", précise Sébastien Guyot, directeur adjoint de PAP Ouest, qui salue l'apport d'IDLP dans la construction de cette offre. "Nous avons notamment accès à la pièce technique, c'est un vrai plus", ajoute-t-il.

La plateforme propose aussi des gammes d'outillages ainsi que des produits de peinture-carrosserie. "On stocke même les fluides et les batteries, ce que peu de plateformes font", souligne Julien Lefort, directeur général adjoint d'Alternative Autoparts. Au total, ce sont 75 000 références qui composent le catalogue du distributeur.

Et ce n'est pas fini, puisque le dirigeant espère que son portefeuille atteindra les 55 équipementiers d'ici à la fin de l'année. "Nous sommes devenus un mini-IDLP de province !", lance Julien Lefort.

Jusqu'à 1 400 colis expédiés chaque jour

Grâce à cet élargissement de l'offre, la valeur du stock de PAP Ouest s'élève à cinq millions d'euros. Et surtout, l'activité du site logistique ne cesse de croître : 1 400 colis sont expédiés quotidiennement, contre 120 en 2018. La plateforme dessert 17 départements dans le Grand Ouest et sur le territoire national (en J+1) à partir du hub central du groupement.

Pour assurer la couverture de cette zone de chalandise, l'entreprise nantaise dispose de plusieurs partenaires transporteurs. Dans certains secteurs où la demande se fait plus forte, elle s'appuie aussi sur ses propres navettes.

Pour accompagner sa progression, PAP Ouest a d'ailleurs dû renforcer ses effectifs. Une quarantaine de personnes œuvre aujourd'hui pour la plateforme, en 2×8. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les opérateurs ne chôment pas : outre la préparation des colis, il faut gérer chaque jour la mise en rayon de 4 000 pièces, ainsi que le traitement de 300 retours en moyenne.

Au sein de l'équipe, trois salariés sont chargés de l'animation du call center. Un service indispensable pour accompagner des distributeurs qui ont réduit leurs capacités de stockage ces dernières années. Ce qui sert la stratégie de développement de PAP Ouest qui, malgré la concurrence locale (Adipa, ACR, LKQ France, Préférence Grand Ouest, etc.), veut encore grandir.

"Notre dynamique de croissance est importante et nous avons progressé de 30 % l'an dernier. En 2024, j'espère atteindre un chiffre d'affaires compris entre 20 et 22 millions d'euros", conclut Julien Lefort.

Formation : DAF Conseil adopte la pédagogie inversée

DAF Conseil s’essaye à la pédagogie inversée. Cette approche pédagogique permute les activités d'apprentissage entre théorie et mises en pratique. Pour mettre en place cette méthode, l'entreprise s'appuie sur ses boîtes à pannes. Ces solutions développées en interne permettent aux formateurs de déclencher des défaillances sur un véhicule à partir d'une tablette ou d'un smartphone.

Selon Régis Bodin, responsable pédagogique de DAF Conseil, cette méthode permet de casser les codes et de mettre le stagiaire directement en situation de recherche de panne.

"Nous confrontons les stagiaires à une panne en lien avec la session de formation et nous les laissons travailler seuls ou en binômes en mettant à leur disposition outils de diagnostic, multimètre, oscilloscope ainsi qu’une base documentaire. Le but est qu’ils découvrent une problématique par eux-mêmes, en prenant leur temps et en suivant une trame mise à leur disposition. Nous abordons ensuite la partie théorique en salle en reprenant la logique de recherche de panne et la méthodologie pour la résoudre", ajoute-t-il.

La pédagogie inversée, une méthode plébiscitée par Norauto

DAF Conseil a pu tester cette approche lors de la formation des électrotechniciens de Norauto. L'enseigne de centres autos a été séduite par l'approche innovante et l'impact de cette méthode. C'est sur ces bases là que le réseau du groupe Mobivia a développé son cursus de formation "électrotechniciens", d’une durée de 14 jours. Cinq sessions ont déjà été réalisées en 2023, et onze autres sont en cours. D'ici à septembre, 120 collaborateurs devraient être formés par DAF Conseil.

Chez Norauto, Maximin Berezowski, responsable du service formation pôle électrique et électrotechnique, a salué la dimension pragmatique de cette méthodologie.

"Tout d’abord, le fait de démarrer une formation par un cas pratique permet à nos techniciens de prendre conscience de leur besoin d’apprentissage théorique. Une fois conscients des limites de leur savoir-faire, ils sont plus attentifs et retiennent bien mieux la théorie qui s’ensuit. Ensuite, d’un point de vue organisationnel, les boîtes à pannes apportent beaucoup de souplesse et de réactivité."

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Déjà intégrée aux formations DIAG 2 et DIAG 2 PL du catalogue DAF Conseil, la pédagogie inversée sera déployée dans toutes ses futures formations.

Les premiers chiffres du contrôle technique des deux-roues

Voilà maintenant deux mois que le contrôle technique des véhicules de catégorie L (deux-roues, trois-roues, quadricycles à moteur…) est entré en vigueur. Les véhicules immatriculés avant le 1er janvier 2017 sont les premiers concernés (voir plus bas). Motovision, créé par la société Visauto, compte quelque 500 des 3 000 centres agréés en France pour accueillir cette catégorie L. Le réseau détaille les premiers chiffres.

Les motards, bons élèves

50 000 contrôles techniques ont été effectués depuis le 15 avril. Selon les types de véhicules, le taux de contre-visites varie fortement. Il est seulement de 8 % pour les motos, quand celui des VL avoisine généralement les 20 %, et 10 % pour les PL. Pour ces motos, le premier motif de refus est le niveau de pollution, devant l’usure ou le mauvais état des pneus et le défaut de visibilité des plaques d’immatriculation.

"Les premiers constats du contrôle technique sur les catégories L montrent le bien-fondé de la mesure. Conscients de leur exposition aux dangers de la route, les motards entretiennent plutôt bien leur véhicule. Néanmoins, l’élément central d’adhérence à la route, le train roulant, est parmi les plus déficients. Le contrôle technique a le mérite de remettre en perspective des points de sécurité élémentaires", commente Bernard Bourrier, PDG de Motovision.

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Pour les cyclomoteurs, le taux de contre-visites s'élève à 17 %, et même à 30 % pour les véhicules sans permis. Pour ces derniers, une défaillance de châssis ou un défaut de freinage est le plus souvent constaté. "La leçon est plus sévère pour les cyclomoteurs et les VSP. L’état d’entretien très insuffisant met en évidence le travail de pédagogie à engager par la sécurité routière auprès des jeunes, majoritairement propriétaires de ces catégories de véhicules. Le contrôle technique est une première étape en déclenchant une prise de conscience des conducteurs et des parents", poursuit Bernard Bourrier.

Rappel du calendrier

Pour rappel, les véhicules de catégorie L immatriculés avant un 15 avril (peu importe l'année avant 2017) doivent se plier au contrôle technique avant le 14 août. Pour ceux dont la première mise en circulation était après un 15 avril (toujours avant 2017), le contrôle technique devra être effectué dans les quatre mois suivant la date anniversaire. Par exemple, une mise en circulation un 25 juillet 2012 ou 2016 doit entraîner un contrôle technique avant le 25 novembre 2024.

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Ensuite, les véhicules immatriculés entre 2017 et 2019 devront être contrôlés en 2025. Puis, ceux de 2020-2021 en 2026. Enfin, ceux mis à la route à partir de 2022 devront effectuer leur premier contrôle technique dans les quatre ans et demi à cinq ans qui suivent. Ce contrôle est ensuite à renouveler tous les trois ans (cinq pour les véhicules de collection).

Le grand saut de Depa sur le marché européen

En 2024, Depa se lance dans l'aventure européenne. Le rénovateur participera en effet pour la première fois à un salon en Europe, hors de France, du 10 au 14 septembre. Il sera ainsi présent à Automechanika Frankfurt pour présenter une nouvelle offre de pièces rénovées. Le français compte ainsi s’affirmer sur le marché européen de la rénovation de pièces automobiles.

Les compresseurs de climatisation remanufacturés mis en avant

Depa disposera, dans le hall 5 du salon allemand, d'un stand de 18 m². Il sera situé au cœur du pavillon France. Le rénovateur mettra en avant sa récente gamme de compresseurs de climatisation remanufacturés.

Ce sera aussi l'occasion pour Depa de lancer la version allemande de son nouveau site web. Celui-ci inclut bon nombre de fonctionnalités comme la recherche par référence produit, par modèle ou par plaque d’immatriculation pour visualiser rapidement et simplement l’ensemble des pièces et des produits accessoires disponibles pour un même véhicule.

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Les représentants français et allemand de Depa seront présents sur le stand du rénovateur. Rappelons que celui-ci a ouvert un bureau à Düsseldorf, en Allemagne. Une nouvelle étape de son développement vers l’Europe.

Berner repousse les limites et vise une croissance durable

Berner n’a plus aucune limite. C’est du moins le slogan adopté par le fournisseur d’outillages et de consommables depuis 2023. Le groupe allemand a, en effet, changé son identité visuelle, arborant une nouvelle signature : "Pushing the limits" (repousser les limites, ndlr). Ce slogan fait écho aux ambitions désormais affichées par le fournisseur dont le chiffre d’affaires annuel atteint aujourd’hui 1,1 milliard d’euros pour plus de 8 000 collaborateurs dans 21 pays.

Parmi ces implantations, la France reste – et de loin selon ses dirigeants – le premier marché du groupe avec un CA de 300 millions d’euros. Une dynamique que la filiale tricolore doit notamment à sa force commerciale (1 200 vendeurs itinérants et sédentaires) et à son outil logistique (40 000 m² d’entrepôts).

Fier de cette réussite, Laurent Proust, qui a pris les commandes de Berner France l’été dernier, n’entend toutefois pas se reposer sur ses lauriers. Le dirigeant veut voir plus grand grâce au nouveau plan stratégique mis en œuvre par sa direction.

Berner France optimise son accompagnement commercial

Cette feuille de route s’articule autour de quatre axes (l’orientation client, le leadership en chimie, la RSE et, enfin, les hommes et les femmes) qui permettront à Berner de croître sur ses trois principaux marchés : la construction, la mobilité et l’industrie.

"La construction reste historiquement notre premier secteur mais la mobilité est en forte croissance grâce à notre développement auprès des grands comptes et de la clientèle transport", souligne Laurent Proust.

Berner France

Le secteur de la mobilité représente aujourd’hui 40 % de l’activité de Berner France. Et cette part progresse d’année en année grâce notamment aux grands comptes. ©Berner

Pour atteindre ses objectifs de croissance dans l’Hexagone, le dirigeant mise tout d’abord sur l’accompagnement commercial. Sur le terrain, le groupe s’appuie donc sur une présence renforcée, accompagnée de sa solution digitale de vente, le BCC.  "Nous avons une vraie culture de la data et de la qualité de nos outils. Ça fait partie de nos fondamentaux", insiste le directeur général.

Grâce à cette stratégie, la société allemande prévoit de multiplier les campagnes de "trigger" marketing (campagne automatiquement déclenchée lorsqu'un client ou prospect entreprend une action spécifique, ndlr) et géomarketing.

L’essor du "e-procurement"

Si son équipe commerciale reste l’une de ses principales forces, Berner France déploie toutefois depuis déjà quelques années une stratégie omnicanale avec plusieurs outils interconnectés, dont une boutique en ligne, une application mobile et des solutions électroniques d’approvisionnement.

Parmi ces solutions, figure notamment le Bera Scan. Lancé en septembre dernier en France, cet appareil relié au site e-commerce permet à son utilisateur de scanner ses produits pour un réassort automatique. Pratique pour le client, le système constitue surtout un véritable levier de fidélisation pour Berner.

Grâce à ces nouveaux outils digitaux, la part de chiffre d’affaires réalisée par le fournisseur sur le canal e-commerce ne cesse de croître, représentant aujourd’hui un tiers de son activité. "Ce qui permet à nos vendeurs terrain de passer moins de temps sur la prise de commandes et de consacrer plus d’énergie à l’offre de services", complète Laurent Proust.

Berner mise sur une logistique de proximité

Autre atout sur lequel entend capitaliser Berner : son outil logistique. Implantée à Saint-Julien-du-Sault (89), la plateforme nationale du groupe expédie aujourd’hui 40 000 produits chaque jour et garantit des livraisons entre 24h/48h. Mais pour gagner en réactivité, le spécialiste des solutions chimiques et de l’outillage s’est engagé depuis cinq ans dans la construction d’un maillage de magasins de proximité.

Huit d’entre eux ont déjà été déployés à Saint-Julien-du-Sault, Lyon, Lille, Rennes, Toulouse, Bordeaux et Paris qui en compte deux. Pour couvrir l’Hexagone, Berner espère, à terme, doubler ou tripler ce maillage.

Conçus à mi-chemin entre le libre-service et l'entrepôt, ces dépôts permettent aux professionnels locaux d’accéder immédiatement à quelque 6 000 références. Ils peuvent aussi bénéficier d’une livraison express sur site en 3 heures si besoin.

Des produits de plus en plus "responsables"

Fort de cette nouvelle feuille de route, Berner et sa filiale hexagonale entrevoient l’avenir avec optimisme malgré un contexte de marché encore difficile, en particulier dans la construction. En France, Laurent Proust entend notamment franchir le cap des 500 millions d’euros à terme.

Berner produits responsables

En France, Berner propose un catalogue de 25 000 références, dont une part croissante de produits "responsables". ©Berner

Un objectif que le groupe veut atteindre dans le respect de ses engagements RSE. Très impliquée dans divers projets communautaires, l’entreprise familiale a fait de la formation et de l'employabilité de ses collaborateurs une priorité. Chaque année, plus d'un millier de personnes passe par son Campus pour développer de nouvelles compétences. Berner France met, en outre, à la libre disposition de ses collaborateurs une plateforme e-learning avec 250 modules.

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Face aux enjeux environnementaux, le fournisseur a, en outre, accéléré la décarbonation de son activité et vise une baisse de 80 % de ses émissions de CO2 d’ici à 2030. Cette stratégie s’est notamment concrétisée par un verdissement de son catalogue avec la conception de produits écoresponsables. Aujourd’hui, 70 références disposent des labels "User Protect", "Eco Protect" ou "Resident Protect". D’ici à 2030, Berner annonce que 20 % de ses produits chimiques bénéficieront de ces labels.

Avec le MOB, Carflex parie sur la formation

Carflex va se doter de son premier centre de formation, le MOB, qui ouvrira ses portes à Valence (26), fin 2025.  Après avoir obtenu le permis de construire nécessaire, les carrossiers travaillent aujourd'hui sur la sélection des partenaires et équipements les plus performants.

En effet, cette structure pédagogique a été pensée comme un lieu à la pointe des dernières technologies de réparation. Elle appuiera la stratégie de Carflex en matière de formation, pilotée par un comité spécifique de carrossiers. Rappelons que le réseau avait déjà obtenu la certification Qualiopi en 2023, garantissant le sérieux de son dispositif de développement de compétences.

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L'objectif du MOB est de répondre aux besoins des ateliers qui peinent à recruter de la main-d'œuvre qualifiée. Et ce, dans un contexte où les technologies automobiles évoluent très vite, obligeant les réparateurs à acquérir de nouvelles aptitudes.

Spécialisations techniques et pilotage d'entreprise

Consacré aux métiers de l’après-vente automobile, ce centre dispensera les savoir-faire nécessaires au fonctionnement d’un atelier actuel, tout en préparant l'avenir. Les spécialités enseignées comprendront la tôlerie et la peinture, ainsi que la mécanique, le vitrage et les pneumatiques. Ses programmes engloberont à la fois la réparation des véhicules thermiques et électriques, des matériaux traditionnels aux plus techniques.

Outre les formations techniques, les apprentis pourront bénéficier de programmes dédiés à la gestion d'entreprise. Les gérants et leurs cadres pourront ainsi y monter en compétences et se perfectionner dans le management, la gestion et la communication. Ces disciplines leur permettront de mieux piloter leurs entreprises, mais aussi de faciliter leurs cessions et leurs transmissions.

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Point important : les services du MOB ne seront pas réservés aux seuls membres du réseau. D'autres réparateurs, ainsi que les fabricants, constructeurs, équipementiers et organismes de formation pourront aussi en bénéficier. Le réseau envisage la création d’un CFA d’entreprises pour proposer un cursus de spécialisation aux apprentis après l'acquisition de leurs diplômes.

TC Matic s'associe à AD International

TC Matic a annoncé son partenariat avec AD International pour renforcer sa présence en Europe. Grâce à cet accord de distribution, l’entreprise espagnole étendra sa couverture de 7 à 24 pays sur le Vieux Continent.

Pour accompagner cette expansion, le fournisseur s’appuie sur une offre en constant développement de boîtes de vitesses, de kits de vidange et de boîtes de transfert. TC Matic dispose aussi d’une assistance téléphonique disponible en sept langues.

L’entreprise collaborera aussi avec les techniciens de Grup Eina, filiale de Parts Holding Europe (maison mère du groupe Autodistribution). Ces derniers assureront la continuité de la hotline de la marque espagnole pour ces nouveaux pays de distribution.

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"La distribution de nos produits par Auto Distribution International est une étape supplémentaire dans la reconnaissance de TC Matic comme expert des transmissions automatiques, avec cette fois-ci un rayonnement à l'échelle européenne. Cela nous rassure quant à la pertinence de notre offre et c'est une réelle satisfaction pour nos équipes qui s'efforcent au quotidien de renforcer notre légitimité sur ce secteur", conclut Miguel Sola, PDG de TC Matic.

Midas lance son premier centre dédié à la mobilité électrique à Paris

Le centre Midas du quai des Célestins, à Paris, a fait peau neuve. Après des travaux récents, le garage a été transformé pour adopter le concept City de l'enseigne de réparation rapide. S’étendant sur 100 m², le site – qui compte cinq salariés – est dédié à l'entretien courant des voitures électriques et hybrides, ainsi qu'à la vente, l'entretien et la location de vélos et trottinettes électriques.

À l'intérieur, trois espaces attendent les automobilistes : une zone d'accueil et de boutique avec des produits en libre-service, un premier atelier pour la prise en charge des VE et des mobilités douces, et un deuxième atelier pour les véhicules hybrides. Le centre dispose de places dans un parking souterrain Indigo situé à une centaine de mètres, où les clients peuvent laisser leur véhicule et le récupérer 7j/7 et 24h/24. Un service de jockey est également mis à leur disposition.

Le coût total de ce projet n'a pas été dévoilé par Midas. Mais la direction de l'enseigne souhaite que ce type de centre reste dans sa moyenne d'investissement actuelle, soit environ 250 000 euros.

Midas à l’assaut des mobilités électriques et "douces"

Grâce à cette transformation, Midas entend faire de son garage parisien un laboratoire grandeur nature de ce que pourrait être son réseau de demain.

Aujourd’hui, les modèles électriques ne représentent que 4 % des flux entrant dans le réseau, mais avec l'apport d'un concept dédié, ce taux devrait augmenter sensiblement. Ce qui devrait d’ailleurs favoriser le développement de l’activité auprès de la clientèle BtoB.

Pour accompagner cette transition, et devenir un véritable hub pour tous les besoins des entreprises, l’enseigne prévoit donc de déployer des services complémentaires à court terme : recharge de véhicules, "petite" carrosserie, prestations de lavage, etc. Midas table, pour son site parisien, sur un volume de 15 à 20 véhicules pris en charge dans quelques mois.

"La progression du marché VE/VH, la nécessaire croissance des mobilités douces et la mise en œuvre effective des zones à faibles émissions (ZFE), nous encouragent à enrichir notre cœur de métier « auto » en conscience. […] Midas City correspond ainsi parfaitement à notre volonté d’anticiper l’évolution des besoins technologiques de nos clients. C’est pour nous une opportunité de donner de la valeur ajoutée à notre gamme de services, à la fois en développant le business de nos franchisés, mais aussi, en répondant à toutes les demandes de nos clients", explique Julien Gourand, directeur général Midas France.

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À terme, l’enseigne estime entre que 100 à 120 centres pourraient ressembler à celui du quai des Célestins.

Bosch étoffe son offre de pièces de direction avec des kits

Un équipementier fournissant en même temps toutes les pièces d’un système facilite la disponibilité des références nécessaires aux réparateurs pour l’entretenir et le réparer. Bosch obéit exactement à ce principe en lançant des assortiments de pièces de direction sous forme de kits. Ceux-ci permettent de remplacer des éléments que la marque fournit en première monte sur de nombreux VP et VUL.

Le fabricant commercialise donc quatre kits. Le premier comprend soufflet, colliers de serrage et écrou de blocage. Le deuxième réunit biellette intérieure et écrou de fixation. Le troisième compte rotule de direction extérieure et écrou de fixation extérieur. Enfin, le dernier est composé du système complet autour du soufflet, de la biellette et de la rotule de direction. Ils évitent ainsi au garagiste de devoir s'approvisionner auprès de plusieurs marques pour changer une partie ou l'intégralité de ces organes.

200 millions de directions électriques

Bosch rappelle que ces systèmes font partie des organes de sécurité du véhicule. Ces pièces établissent le lien entre la direction et les roues. Elles sont soumises à des contraintes extrêmes. Ce système doit donc être entretenu régulièrement et remplacé en cas d’usure. En cas de dommage ou d'accident, tous les composants de direction et leurs fixations – colliers de serrage, soufflets, écrous de blocage, biellettes et rotules intérieures et extérieures – doivent être contrôlés. Il peut même être nécessaire de les remplacer.

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Au passage, le groupe souligne sa légitimité dans cette spécialité. En effet, il précise avoir installé 200 millions de fois son seul système de direction électrique depuis 2002. Cela, alors qu’il en produit de tous types depuis 1945 dans son usine allemande de Schwäbisch Gmünd. Ses clients distributeurs et ateliers peuvent donc bénéficier en retour d'un vaste programme basé sur cette longue expérience en matière d'équipement d'origine.

Rappel d’airbags : les agents Citroën hésitent à prêter leurs voitures d'occasion

Ça chauffe dans le réseau Citroën. Depuis le début de l'affaire des airbags défectueux, la colère monte chez les clients de la marque. Les codes personnels indispensables pour planifier l'intervention de réparation tardent à arriver, tandis que la livraison des pièces se fait également attendre.

Face à cette situation, la marque aux chevrons a annoncé que 35 000 véhicules de prêt seraient mis à la disposition de ses clients.

Elle a également mentionné, par la voie de son directeur général, Thierry Koskas, que les concessionnaires et agents du réseau avaient la possibilité de prêter leurs voitures d'occasion. Ce qui représenterait 10 000 voitures supplémentaires. Sur le terrain, cette proposition se révèle toutefois compliquée à mettre en œuvre.

Une solution trop contraignante pour les agents Citroën

La Fédération nationale de l'automobile (FNA) s’est effectivement fait écho de plusieurs problématiques rencontrées par les agents Citroën. Tout d'abord, ces véhicules ne peuvent circuler que sous des conditions strictes et ne sont pas assurés pour le prêt. En cas de sinistre, la responsabilité du garage serait engagée.

En outre, les voitures d'occasion sont destinées à la vente et leur prêt pourrait entraîner une dépréciation en raison du risque de sinistre et de l'augmentation du kilométrage.

Autre interrogation soulevée par la FNA : pour pouvoir prêter un véhicule, le garage doit l'immatriculer à son nom, ce qui engendre des frais d'immatriculation et d'assurance spécifiques pour cet usage. La question de la prise en charge de ces frais reste en suspens…

En raison de ces multiples incertitudes, de nombreux professionnels se refusent donc de prêter leurs véhicules d'occasion. L’organisation professionnelle a indiqué qu’elle s'adresserait à Citroën et à la Délégation à la sécurité routière (DSR) pour s'assurer qu'aucune information erronée ne soit diffusée par le constructeur.

Bilan contrasté pour la réparation automobile

Les résultats du baromètre Mobilians-Solware d'activité des réparateurs automobiles pour le premier quadrimestre 2024 sont tombés. Selon les 951 ateliers de mécanique et 440 carrosseries sondés, leur chiffre d’affaires global a progressé de 3,5 % par rapport à la même période en 2023.

Un premier bilan qui peut sembler encourageant mais il cache, en réalité, un recul de la fréquentation des ateliers pendant cette période.

Le CA pièces progresse

Dans le détail, les mécaniciens ont réalisé un chiffre d'affaires de 257 millions d'euros, en hausse de 3,5 %. Cette hausse est principalement due à une augmentation de 3,6 % des revenus générés par les pièces et de 3,4 % pour la main-d'œuvre.

En revanche, le nombre d'entrées en atelier a légèrement régressé (-1,8 %). Le panier moyen s'élève, quant à lui, à 391,7 euros, soit une hausse de 5,4 % par rapport à 2023.

Un panier moyen en croissance

Du côté des carrosseries, le chiffre d'affaires affiche également une légère augmentation (+3,6 %), atteignant 54,1 millions d'euros. Elle est essentiellement due à une hausse de 6 % du CA généré par les pièces.

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En revanche, les recettes générées par la main-d’œuvre sont en recul (-1,1 %), tout comme le nombre d'entrées en atelier (-2,7 %). Le panier moyen s'élève à 1 668,1 euros, soit une hausse de 6,4 % par rapport à l'année précédente.

Volkswagen France recrute des jeunes pour ses ateliers

La VGF Academy ouvre les inscriptions de ses alternants pour l’année 2024-2025. L’école de la filiale française du groupe Volkswagen propose trois formations aux élèves de 30 établissements sur l’ensemble du territoire national.

Le programme d’alternance proposé par le constructeur couvre les métiers de la vente automobile et de l’après-vente. Les candidats peuvent se former pour devenir conseiller client ou conseiller technique expert. Leurs diplômes de niveau Bac+2 sont reconnus par la convention collective des services de l'automobile et inscrits au répertoire national des certifications.

Formations rémunérées

Concrètement, les alternants vont suivre un rythme de trois semaines chez un distributeur ou un réparateur agréé et une semaine en école. Les jeunes sont employés au sein des réseaux des différentes marques du groupe. Ils peuvent ainsi apprendre leur métier chez l’un des 700 distributeurs et 800 réparateurs Volkswagen, Volkswagen Véhicules Utilitaires, Seat, Cupra, Skoda et Audi.

Dans ces entreprises, les alternants s’imprègnent de la réalité du terrain, tout en bénéficiant d’un enseignement théorique. Leur formation professionnelle dure de 9 à 14 mois, pendant lesquels ils sont rémunérés.

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À noter que la VGF Academy a renforcé ses cursus avec des modules dédiés aux nouvelles technologies et mobilités. Elle s’engage aussi depuis plusieurs années à féminiser ses métiers. Les étudiantes sont ainsi encouragées à se tourner vers les filières techniques.

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Tous les élèves sont suivis pendant leur formation par un tuteur et un formateur référent. Ceux-ci assurent un accompagnement personnalisé tout au long de leur parcours. À la fin, tous sont assurés de trouver un emploi dans le groupe.

Chaque année, le constructeur forme 250 jeunes au sein de son réseau. Il répond ainsi à ses besoins dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre dans les métiers de l’automobile.

Alain Landec reste aux commandes de la Feda

La Feda a tenu son assemblée générale le 13 juin 2024 et réuni son collège électoral. À cette occasion, Alain Landec, président sortant et candidat à sa succession, a été réélu à l'unanimité des votants pour un nouveau mandat de trois ans.

Dans son discours, Alain Landec a rappelé le rôle double de la Feda, qui consiste à défendre les intérêts des adhérents et de la rechange indépendante, ainsi qu'à agir dans l'intérêt général en prenant en compte les aspirations de la société et la défense d'une mobilité routière sûre, durable et abordable.

"La Feda continuera d’agir pour la réparabilité automobile : ce combat englobe la libéralisation et le coût des pièces captives, l’accès aux données des véhicules, l’encadrement de pratiques comme le gigacasting…", a précisé le président.

La gouvernance de la Feda s'appuie sur un bureau et un conseil d'administration composés de 16 membres, dont deux nouveaux entrants : le groupe Emil Frey France et le groupement Centaure.

En voici les membres :

Alain LANDEC, président
Christophe BOUTEMY (Groupe Autodistribution), secrétaire et administrateur
Franck LORINET, trésorier et administrateur
Olivier VEJDOVSKY (Alliance Automotive Group), membre du bureau et administrateur
Stéphane ANTIGLIO (Autodistribution Groupe), administrateur
Laurent ATTAL (LKQ – VHIP), administrateur
Laurent BRUTINEL (Groupe AGRA), administrateur
Maxime FALCONNET (Autonéo - Centaure), administrateur
Laurent FERRÉ (ADIPA), administrateur
Frédéric GAILLARD (Autodistribution Groupe), administrateur
Vincent GORCE (Emil Frey France), administrateur
Hélène HO HIO HEN (Groupe Ho Hio Hen), administratrice
Steven JOUVE (Alliance Automotive Group), administrateur
Benoît MIGEON (TVI), administrateur
Christophe MOUNET (Franc Diesel), administrateur
Thomas TABIASCO (Alliance Automotive Group), administrateur

Grands Prix de la Rechange 2024 : les lauréats dévoilés !

La 18e édition des Grands Prix de la Rechange a livré son palmarès ! Tenu à Paris le 13 juin 2024, aux Jardins Saint-Dominique, l’événement a couronné des entreprises et des personnalités qui brillent dans la filière. Performance globale, animation commerciale, initiatives innovantes… Les éléments analysés par notre fidèle jury sont nombreux, et pourtant le palmarès qui en ressort est d’une rare homogénéité.

Récompensant une structure générant un chiffre d'affaires supérieur à dix millions d'euros, le Prix du Distributeur Groupe est revenu à Autodistribution Dufour Auvergne, dirigée par Julien Bouvier. La première filiale du groupement éponyme surfe sur une dynamique exceptionnelle, notamment grâce à son exemplaire maîtrise de différents points clés de son métier.

Le Prix du Distributeur Entreprise (CA inférieur à dix millions d'euros) distingue cette année Grésivaudan Pièces Auto (GPA). Sans panneau, ce qui n'est plus vraiment chose commune, mais pas sans idées, la société dirigée par Nicole et Hervé Piconnet est devenue en deux décennies une véritable référence sur son territoire isérois. Une histoire atypique saluée sur scène par Alain Lefeuvre, fondateur de la plateforme Dasir, qui avait accompagné le démarrage de GPA à ses débuts.

Le Prix de la Plateforme met de nouveau en lumière le groupement Alternative Autoparts (AA). Après Atac et Ouest Injection, lauréats des GPR 2023, AA confirme son indéniable montée en puissance avec cette récompense attribuée à PAP Ouest. Reprise en 2018 par IDLP, la société s'est complètement métamorphosée – jusqu'à devenir un "mini-IDLP de province" – sous la houlette de Julien Lefort et Sébastien Guyot. Où quand l'élève s'inspire avec réussite du maître…

Le Prix de la Stratégie est aussi lié à une histoire de rachat. Celle de Fourniture Pièces Auto, que Raymond Infantino a reprise en 2007. Dix-sept ans plus tard, le petit magasin local est devenu un groupe multisite qui rayonne sur la Lorraine avec quatre implantations. Et le dirigeant, désormais accompagné de son fils Nathan, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin...

EPS, Global Distribution… Des lauréats qui brillent dans la filière

Du côté des récompenses thématiques, le Prix du Distributeur Peinture revient à EPS, une institution, une vraie réussite professionnelle et familiale des Mallen. Une récompense d’autant plus méritée qu’Eric Mallen vient de franchir un nouveau cap dans son développement avec la récente acquisition de Lasure Chimie.

Créé comme les GPR en 2007, Global Distribution reçoit le Prix du Distributeur de Pièces Poids Lourds. Une juste distinction pour cette structure créée par Régis Verne qui a su se développer et mailler son territoire avec neuf agences dans l'Est de la France et un sens aigu du service client.

Le Prix Distributeur Pneumatiques permet à un autre représentant Autodistribution, Armorique en l'occurrence, de s'illustrer. La réussite du distributeur breton, piloté aujourd’hui par Claire Gohin Joubert, sur ce sujet traduit le renouveau du pneumatique dans la rechange et la stratégie – pensée nationalement, déployée et ajustée localement – du groupement de PHE.

Le Prix de l'Animation Réseau offre au groupe Durand (Groupauto) l'occasion de se distinguer, mais aussi de remonter sur scène, un an après avoir décroché le Prix de la Plateforme avec Pavi. De façon tout aussi incontestable, Durand mérite ce trophée pour son engagement à verrouiller son territoire et à faire vivre un réseau riche de 243 garages.

Enfin, les distinctions individuelles récompensent les espoirs de la jeunesse et les réussites de l'expérience. Maxime Richaud emporte ainsi le Prix du Jeune Manager. Ce trentenaire inclassable et multicasquette est patron de deux centres Caréco, responsable dans l'Hexagone d'un groupe transfrontalier (Autocirc) et prend régulièrement part à une émission TV !

Terminons par le Prix Spécial du Jury, remis à un grand nom de la rechange : Patrice Godefroy. Depuis plus d'un demi-siècle, aux côtés de ses parents, seul puis avec son fils Fabrice, le dirigeant a largement fait fructifier l'héritage familial. Grâce à ses idées, son engagement, sa vision à long terme et son courage pour prendre de grandes décisions stratégiques, IDLP est devenu, ni plus ni moins, le premier groupe indépendant de France avec une structure à la fois nationale et protéiforme.

Les équipes du J2R adressent leurs sincères félicitations à tous ces lauréats.

Le jury des Grands Prix de la Rechange :

Pascal André (AKZONOBEL)
Sylvain Cuissard (HITACHI ASTEMO)
Frédéric Deroy (PPG)
Laurent Habierre (AZ ENERGY)
Thomas Julien (DELPHI)
Isidore Nabais (DRIV)
Marina Alvarez (TC MATIC)
Daniel Berreby (BOSCH)
Bertrand Bougle (GATES)
Stanislas Brodard (ELRING)
Laurent Coste (VERNET)
Benoît Debargue (DIESEL TECHNIC)
Laurent Dumont (NTN)
Christophe Gérard (ZF)
Bruno Grot (FACOM)
Darren Hugues (DINEX)
Camille Kim (TEXACO)
Alain Landec (FEDA)
José Marchal (SHERWIN)
Frédéric Menestrot (JOST)
Nicolas Pattingre (BREMBO)
Jean-Alex Pelegris (VALEO)
Arnaud Penot (BILSTEIN)
Ludovic Poisson (SOGEFI)
Aymeric Leroy (MAGNETTI MARELLI)
Davy Sokcic (CLAS)

Equip Auto On Tour : 900 visiteurs à l'édition de Montpellier

La proximité a du bon. Preuve en est, Equip Auto On Tour, dérivé du salon éponyme sous un format régional, commence en beauté. La première édition a eu lieu ce 8 juin 2024 à Montpellier (34). Près de 900 professionnels de l'après-vente automobile s'y sont réunis.

Les exposants ont apprécié le format, comme en témoigne Mathieu Dessimoulie, chef produit chez Clas : "Nous avons apprécié les animations mises en place et, bien évidemment, les rencontres avec les réparateurs. Parce que notre richesse, au quotidien, c'est le terrain et les remontées des problématiques de tous les jours. Sans cela, nous ne pouvons progresser."

Julien Le Clère, fondateur d'Univers VO, abonde en ce sens : "Ce qui est plaisant avec les formats Road Show et régionaux, c’est que nous avons une plus grande proximité avec les acteurs locaux, cela facilite les rapports. Cela permet à nos acteurs du VO et du remarketing de toucher plus facilement leurs clients ou leurs prospects."

Le programme semble avoir intéressé les acteurs de la filière autant que les visiteurs. Plusieurs thématiques d'actualité ont été abordées, telles que la maintenance des véhicules électriques, le contrôle technique des catégories L ou encore la dépollution des moteurs thermiques.

Equip Auto On Tour continuera sa tournée des régions françaises à Reims (51) le 29 juin et à Rennes (35) le 28 septembre.

Bientôt une dixième plateforme pour ID Rechange

Nouveau développement logistique pour ID Rechange. Un an après avoir ouvert une neuvième plateforme près de Lille (59), le groupement dirigé par Claudie Cahart s'apprête à récidiver en Bretagne. Début juillet, Roazhon Distribution Pièces, nom retenu pour ce site, ouvrira ses portes à Rennes (35). "Il a bien sûr vocation à renforcer notre rayonnement national, en étant connecté à toutes les autres plateformes, mais il va surtout nous permettre de proposer un meilleur service dans la région" explique la dirigeante.

Une question d'opportunité

Jusqu'alors, la Bretagne était desservie par Leroy Accessoires Distribution (LAD). Mais depuis Segré, dans le Maine-et-Loire, il lui était impossible de servir les clients locaux d'ID Rechange en H+4. Ce qui sera désormais possible avec cette nouvelle implantation. Si le volume du stock reste à confirmer, la collection de la plateforme sera calquée sur les standards des autres du groupement.

Sans rien s'interdire, Claudie Cahart estime que ce dixième site permet à son organisation de "bien couvrir le territoire". Et d'étayer son propos : "Tout est une question d'opportunités. Quand il y a une demande de nos distributeurs et des volumes qui le permettent, alors on se lance. Si la question se pose ailleurs dans le futur, on avisera."

Codifa et Otto'Go vont fusionner

Pour le moment, le travail se concentrera sur l'agrandissement des entrepôts, avec Toulouse (31) concernée dans un premier temps, puis Carpentras (84) dans un second. À Gennevilliers (92), là où ID Rechange dispose de deux plateformes situées à 500 mètres l'une de l'autre, l'heure sera bientôt au grand rassemblement. Codifa et Otto'Go ont déjà fusionné leurs bases de données et feront de même physiquement d'ici la fin d'année.

Plus globalement, la dirigeante salue la bonne performance d'ensemble sur ce sujet stratégique. Et d'indiquer que toutes les plateformes sont aujourd'hui en croissance. "Elles stockent mieux, sont plus performantes et répondent plus efficacement aux demandes de nos distributeurs. En retour, ces derniers nous aident aussi à progresser avec une fidélité toujours très importante envers elles." Une relation gagnant-gagnant qui porte un groupement toujours aussi dynamique.

Des solutions lumineuses pour les garages

Lorsqu'il s'agit d'effectuer des opérations de maintenance sous l'automobile, voire dans son compartiment moteur, la meilleure amie du réparateur reste évidemment la lampe baladeuse. Depuis quelques années, les sources d'éclairage destinées aux professionnels de l'automobile se sont sensiblement améliorées pour répondre aux nouvelles exigences du travail en atelier.

Oubliez les projecteurs halogènes énergivores et calorifères. La lampe baladeuse moderne est sans fil, équipée de LED et se décline sous de multiples formes : stylo, pliante, et même orientable. Il y en a pour tous les goûts !

Un environnement de travail contraignant

Les lampes baladeuses modernes font face à de nombreuses contraintes, dans un environnement de travail difficile. Les fuites d'huiles ou de liquides, tout comme les chutes ou les chocs, ne doivent pas être un frein à leur utilisation.

Charles Mangin, président de Sonic France, abonde en ce sens : "Nos lampes baladeuses sont construites avec des plastiques résistants. Elles sont étanches aux agressions des liquides dans les ateliers. Cela fait partie de notre cahier des charges."

Pour préserver ses lampes souvent malmenées dans les ateliers, l'outilleur néerlandais Philips les a même rendues étanches aux produits chimiques et solvants d'atelier. Plus solides, les baladeuses se doivent évidemment de rester simples à utiliser et ergonomiques.

Outre la légèreté, la prise en main est également travaillée. Les poignées des lampes baladeuses sont notamment recouvertes de caoutchouc, afin d'assurer que la lampe ne glisse pas des mains du réparateur en pleine opération. Cela évite aussi d'endommager la carrosserie du véhicule.

Se distinguer par l'innovation

Au-delà de la robustesse et de l'ergonomie, les outilleurs ont dû user de leur créativité – et surtout de leur département R&D – pour se démarquer sur ce marché bien établi. Les sources essentielles d'amélioration et les principales attentes des réparateurs sont l'autonomie et la puissance d'éclairage. La grande majorité des outilleurs sont passés à la batterie lithium-ion, mais le gabarit de la lampe influe sur la puissance de la batterie et de son éclairage, ainsi que sur son autonomie.

"Pour notre dernière gamme, les lampes commencent à 1,5 watt, jusqu'à six watts. La plus compacte ne délivre que 150 lumens, quand la plus puissante monte à 600 lumens", indique Charles Mangin. Outre-Manche, Ring va même jusqu'à proposer une solution de 15 watts pour plus de 1 000 lumens d'éclairage, sur sa lampe baladeuse spéciale capot.

Sur ses projecteurs Xperion 6 000, Philips innove avec sa molette de zoom intelligente, permettant au faisceau d'éclairer une large surface ou un point plus ciblé. Les outilleurs n'ont pas d'autre choix que de suivre les avancées technologiques générales tout en se conformant aux habitudes des réparateurs. En témoigne l'apparition sur la plupart de leurs produits d'une prise USB-C identique à celle des smartphones. Pratique !

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PHILIPS : durables, flexibles et autonomes

Forte de près de 40 modèles de lampes baladeuses, la marque Philips impose son savoir-faire en matière d'éclairage. Ses lampes sont répertoriées en deux gammes. La dernière arrivée, Xperion 3 000, brille par ses coloris verdoyants et son étendue de dix modèles très différents, du stylo au projecteur. Chaque lampe est équipée des dernières technologies de la marque néerlandaise : zoom focus, crochet 360° et design flexible à 270°. Une autre gamme professionnelle est mise en avant, la Xperion 6 000 (photo). Jaunes, les lampes de cette gamme se distinguent par des familles identiques proposant des puissances variables et jusqu'à 22 heures d'autonomie. Elles introduisent notamment le détecteur de mouvement afin d'allumer ou éteindre la lampe d'un double signe de la main, ignorant les gestes involontaires. Le projecteur sans fil de cette gamme a été récompensé aux Red Dot Design Award 2023. D'une puissance de dix watts et produisant 1 000 lumens d'éclairage, ce projecteur sort aussi du lot grâce à son système audio Bluetooth intégré, pour travailler en musique.

SONIC : faciliter le travail des garagistes sans les encombrer

Il y a un an tout juste, le spécialiste de l'outillage à main et du mobilier d'atelier Sonic dévoilait sa gamme de lampes baladeuses. Cette nouvelle ligne, comptant douze modèles allant de 1,5 à 6 watts pour 150 à 600 lumens d'éclairage, s'est imposée comme une expansion logique de ses autres produits. Privilégiant la technologie LED, elles fournissent jusqu'à deux fois plus de luminosité qu'une lampe traditionnelle, pour une puissance équivalente. Elles délivrent de 150 à 600 lumens suivant les modèles, pour une autonomie de deux à trois heures. Ces lampes ont été conçues avec un caoutchouc antidérapant et des matériaux résistants, certifiés étanches aux projections d'eau et aux infiltrations de poussière. Pratique : les baladeuses sont flexibles à 180 degrés, afin d'orienter l'éclairage sur la zone de travail. Des aimants puissants et un crochet de fixation rétractable permettent de toujours avoir les mains libres pour travailler. Les baladeuses sont rechargeables sur secteur et par USB, et affichent un indicateur de charge et d'autonomie.

RING : une lampe fixable au large flux lumineux

Dans la famille Ring, voici l'Under bonnet lamp, une des lampes baladeuses les plus puissantes du marché. Elle est optimisée pour être fixée en dessous du capot moteur par le biais de crochets, et est extensible selon la largeur du capot, jusqu'à 120 centimètres. Cette longue et fine rampe en aluminium possède trois projecteurs LED orientables, de cinq watts chacun pour près de 1 000 lumens cumulés. Elle est équipée d'un indicateur de charge lumineux, et Ring promet une autonomie suffisante pour une journée complète de travail. Ce type de lampe permet d'illuminer le haut du compartiment moteur avec un grand angle d'éclairage tout en gardant les mains libres. L'outilleur anglais propose également une douzaine d'autres types de lampes, et se distingue en intégrant un système de recharge ultrarapide garantissant 1h30 d'autonomie en moins de 30 minutes de recharge. À noter la très efficace lampe pliante trois-en-un avec une rampe de LED sur sa face avant, un petit projecteur au bout, et deux faces de LED une fois déployée.

BestDrive renforce son image de marque et étend son réseau en France

À l'approche de son dixième anniversaire, BestDrive poursuit sa croissance sur le marché français du pneumatique et de l'entretien automobile. Fondée en 2015 par le groupe Continental, l'enseigne à la bannière orange et noir continue de structurer sa démarche pour renforcer sa place sur le marché.

C'est dans cette optique que BestDrive a récemment présenté sa première signature de marque : "Votre confiance, notre exigence". Une phrase courte et percutante qui résume les valeurs et les ambitions de l'enseigne.

"À l'aube de nos dix ans, nous voulions prendre du recul sur notre enseigne et créer une identité qui soit propre à nos clients et à nos adhérents", explique Perrine Carrër, responsable marketing et communication. En menant nos enquêtes, nous avons constaté que la défiance et la méfiance étaient des sentiments exprimés par les clients. Nous devons donc leur donner confiance en nous appuyant sur notre expertise."

Renforcer le maillage

Pour garantir une qualité homogène dans tout le réseau, BestDrive mise notamment sur la transparence, le conseil et la fiabilité. L'objectif : satisfaire et fidéliser les clients grâce à un réseau dense et homogène en qualité. En Europe, BestDrive compte 2 271 centres dans 21 pays. En France, l'enseigne totalise 230 centres, dont 160 sites intégrés et 70 franchisés.

Le maillage territorial est un enjeu important pour le réseau de Continental, qui vise 300 points de service d'ici deux à trois ans. L'enseigne porte une attention particulière à la franchise, avec une dizaine de succursales qui basculeront sur ce modèle cette année. La collaboration avec l’autre réseau de Continental, Eurotyre (230 sites), permet en outre à BestDrive de revendiquer un rayonnement beaucoup plus vaste.

BestDrive mise sur la formation

Pour accompagner sa croissance et renforcer ses compétences, BestDrive a également lancé un projet stratégique : la création d'une académie BestDrive. "Il est essentiel de travailler sur les compétences de nos collaborateurs actuels et futurs, souligne Alessandro de Martino, directeur général. Il est important que chacun puisse acquérir les connaissances nécessaires."

D'ici à début 2025 au plus tard, l'enseigne disposera de deux premiers centres écoles situés au Mans (72) et à Aix-en-Provence (13). À terme, elle espère proposer un site de formation à moins de deux heures de toutes ses implantations en France.

Certifiée Qualiopi, la BestDrive Academy proposera des formations pratiques et théoriques pour répondre à la problématique du manque de talents dans la profession. À ce jour, il manquerait environ 150 productifs dans les centres BestDrive.

Comment Cotrolia veut industrialiser le remanufacturing électronique

Le plus difficile quand on grandit très vite, c’est souvent de trouver chaussure à son pied. Vincent Nicot et Jean-Charles Trochon ne vous diront pas le contraire. Fondateurs de Cotrolia, les deux dirigeants ont dû sillonner pendant plusieurs semaines la région nantaise avant de trouver leur bonheur. C’est finalement à Nort-sur-Erdre, à une vingtaine de kilomètres de leur siège actuel de Couëron, qu’ils ont ouvert, en avril 2023, leur Reman Factory.

Derrière ce nom se cache une véritable usine dédiée à l’échange standard de composants électroniques automobiles. Une petite révolution pour la société qui s’était jusqu’ici spécialisée dans l’échange réparation. Avec une superficie de 1 300 m² et une dizaine d'opérateurs, la Reman Factory doit permettre à Cotrolia de passer à la vitesse supérieure.

C’est un projet né de la demande grandissante pour des réservoirs d’AdBlue. Nous avions le souhait de prendre en charge des volumes de pièces plus importants pour répondre plus efficacement aux attentes de nos clientsexplique Vincent Nicot.

Avec la Reman Factory, le dirigeant ne cache pas ses ambitions de passer d’un métier encore très artisanal à une organisation industrielle. Dans ce site, les process de remis à neuf ont été rationalisés pour accroître la productivité de l’équipe et réduire les délais de traitement. Les étapes du reconditionnement ont également été standardisées pour être appréhendées facilement par les opérateurs, qui peuvent ainsi se montrer plus polyvalents.

Une expertise articulée autour de quatre pôles

Avec ce nouveau site, Cotrolia va surtout mettre à profit un savoir-faire patiemment bâti ces 15 dernières années. Pour Jean-Charles Trochon et Vincent Nicot, tout a, en effet, commencé en 2008. À l’époque, l’économie circulaire dans l’électronique automobile est encore balbutiante. C’est alors que les deux ingénieurs prennent connaissance des défaillances répétées des compteurs de Renault Scénic. Ils parviennent à trouver une solution à ces pannes en série et se font un nom dans le secteur. L’histoire est lancée.

Progressivement, l’équipe grandit au fil de l’élargissement du champ de compétences du remanufacturier : tableaux de bord, multimédia, moteur, démarrage, direction, boîtes de vitesses automatiques (BVA), etc. Cotrolia franchit une étape importante en 2011, avec la création de ses premiers bancs de test dédiés à la réparation des calculateurs moteurs. De quoi lui donner une avance technologique primordiale… Aujourd’hui, l’entreprise en compte plusieurs dizaines "faits maison" pour couvrir l’ensemble du parc roulant.

En 2021, alors que le remanufacturing semble s’imposer de plus en plus dans les ateliers, les deux dirigeants font construire de nouveaux ateliers de plus de 2 000 m² – toujours à Couëron – et structure leur activité autour de quatre pôles : mécatronique, habitacle / compteur, multimédia et moteur. Ce dernier pôle, chargé notamment de la remise à neuf des blocs ABS ou encore des BVA, a enregistré une forte progression l’an dernier. "Son activité a doublé en 2023", glisse Jean-Charles Trochon.

D’un métier technique à un métier de service

Pour accompagner ces quatre pôles, Cotrolia a engagé des investissements importants pour constituer son service de recherche et développement, le Cotro'lab. Cette équipe, qui compte une dizaine de personnes, est chargée de développer les différents processus de réparation.

"C’est la partie caché de notre métier, explique Jean-Charles Trochon. Pour chaque pièce, nous partons de zéro en faisant de l’ingénierie inversée. On décortique ce qu’on fait les équipementiers… Par exemple, pour les calculateurs, il faut apprendre à déchiffrer les lignes de codes qui pilotent leurs différentes fonctionnalités." Ce travail précieux va d’ailleurs nécessiter de nouveaux recrutements dans les puisque Cotrolia espère doubler les effectifs de sa cellule R&D dans les prochains mois.

Cotrolia bancs test

En 2011, Cotrolia investit massivement dans la recherche et développement et développe toute une gamme de bancs de tests. ©J2R

Autre service indispensable pour l’entreprise nantaise : le support client. Cette équipe compte aujourd’hui huit personnes, dont deux techniciens chargés plus spécifiquement d’accompagner les réparateurs dans le diagnostic des pannes. Au total, 300 appels quotidiens sont ainsi gérés par ces opérateurs.

"Toutes les pièces électroniques ne sont pas réparables. Tout l’enjeu est d’identifier celles qui peuvent être réparées pour éviter à toutes les parties de perdre du temps", précise Samuel Tschannen, directeur commercial de Cotrolia. Arrivé début 2023, après 17 ans passés chez IMA Technologies, ce dernier veut d’ailleurs renforcer la dimension de service de l’entreprise nantaise. Avec un objectif clair : mieux répondre aux exigences des professionnels de l’automobile.

Cotrolia en quête de "vieilles matières"

Pour parvenir à ses fins, le spécialiste du remanufacturing entend notamment fluidifier sa logistique et accélérer ses délais de réparation. "Chaque jour, nous recevons et envoyons environ 150 boîtiers. Chaque pièces bénéficie d’un code-barre pour une meilleure traçabilité. En général, il nous faut 48 h pour nos interventions", indique Samuel Tschannen.

Si ce processus est aujourd’hui maîtrisé, Cotrolia espère encore améliorer son parcours client pour faire du remanufacturing un service aussi "simple que l’achat d’une pièce neuve".

Et c’est justement l’ambition portée par la Reman Factory. Avec ce site industriel, le remanufacturier peut répondre immédiatement aux besoins de ses clients, sans attendre la réception de la pièce défectueuse. Mais ce changement de modèle exige, en amont, la collecte de "vieilles matières" pour se constituer des stocks suffisants. "Il faudra être en mesure de répondre à la demande", reconnaît Jean-Charles Trochon. À cette fin, des relations ont été nouées avec plusieurs déconstructeurs.

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Mais Cotrolia ne veut pas griller les étapes. Pour le moment, la Reman Factory se concentre sur deux familles de produits – les réservoirs d’AdBlue et les boîtiers BPGA – avant d’élargir progressivement son champ d’activité. À terme, une fois que le site aura trouvé son rythme de croisière, le spécialiste du remanufacturing n’exclut pas de fournir directement les distributeurs, comme n’importe quel fournisseur.

Ce modèle nous offre un potentiel plus important que l’échange réparationjuge Samuel Tschannen.

Des perspectives optimistes pour l’entreprise qui a déjà enregistré l’an dernier une croissance de 75 %.

Cotrolia se rapproche des réparateurs

Privilégiant une approche exclusivement BtoB, Cotrolia entend rester très proche de ses clients réparateurs. Une proximité d’autant plus importante que le remanufacturing de pièces électroniques n’a pas toujours été une évidence pour les ateliers. "À une époque, la réparation automobile, c’était finalement avant tout du changement de pièces, estime Jean-Charles Trochon. Finalement, on allait donc à l’encontre de la culture des réparateurs."

Si le sujet de la durabilité émerge aujourd’hui sur le marché de l’après-vente, il reste encore du chemin à parcourir pour que les pratiques plus vertueuses s’y imposent définitivement. Cotrolia reconnaît qu’un travail d’évangélisation doit être mené sur le terrain. "Un réparateur sur deux ne connaît pas nos services", juge Samuel Tschannen.

Cotrolia Nicot Trochon Tschannen

De g. à d. : Vincent Nicot, Jean-Charles Trochon et Samuel Tschannen (co-fondateurs et directeur commercial de Cotrolia). ©J2R

Raison pour laquelle l’entreprise a multiplié les supports de communication ces derniers mois, développant notamment un nouveau site web avec toutes les références constructeurs et équipementiers. Cotrolia participe également régulièrement aux événements de la filière, notamment aux salons Equip Auto. En juin et en septembre, le remanufacturier sera notamment présent aux trois étapes (Montpellier, Reims et Rennes) de l’édition régionale du salon.

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Cet investissement est plutôt payant puisque le remanufacturier a noué récemment ses premiers partenariats avec des réseaux de centres autos (Norauto) et de fast-fitters (Midas), après avoir bâti jusqu’ici son développement avec les enseignes de MRA, en particulier les réparateurs AD. Cotrolia entretient, en effet, des liens très forts avec le réseau du groupe Autodistribution, pionnier en matière d'économie circulaire dès 2016. Décidément, tout semble tourner rond pour l’apôtre de l’économie circulaire.

Renault Bièvres Automobiles mise sur les autoentrepreneurs

C'est à la suite d'un démarchage téléphonique que le partenariat entre Renault Bièvres Automobiles (91) et Relief Team a démarré. L'appel est alors salutaire pour Julie Noël et Anthony Juignet, dirigeants de l'atelier francilien qui peinaient à répondre aux attentes de leurs clients. "Nous en sommes à 15 jours de délai pour nos clients. Mais nous avons atteint jusqu'à trois semaines d'attente à cause de la pénurie de main-d'œuvre. Nous avons donc été obligés de faire le tri dans nos agréments", explique Anthony Juignet. Raison pour laquelle il a choisi de faire travailler trois autoentrepreneurs – baptisés teamers par Relief Team – pour résoudre la pénurie de techniciens. Un choix que ne regrettent pas les deux gérants, qui ont repris l'entreprise familiale en 2022.

Anthony Juignet en était auparavant le chef d'atelier depuis dix ans. Aujourd'hui, le garage réalise un chiffre d'affaires de 1,7 million d'euros, avec 350 entrées atelier par mois. Leur prise en charge est assurée par une équipe de 13 personnes, dont trois administratifs et un magasinier. L'atelier emploie, quant à lui, quatre carrossiers peintres, trois mécaniciens et deux apprentis – autoentrepreneurs compris.

Des Autoentrepreneurs plus consciencieux que les intérimaires

Si l'agence ne manque pas d'activité, elle peine pourtant à recruter. Les candidatures ne sont pas rares, mais les bons profils le sont davantage. En outre, certains postulants présentent des exigences mirobolantes au regard de leurs compétences réelles : salaires supérieurs à 3 000 euros, véhicule de fonction, semaine de quatre jours… "Je vais en recevoir un tout à l'heure, mais je suis presque certain de ne pas pouvoir l'embaucher. Car à sa sortie de formation, il a accumulé les emplois dans d'autres secteurs pendant quatre ans", raconte l'agent, estimant que ce parcours n'est pas bon signe. "Les bons éléments sont embauchés dans l'atelier où ils ont fait leur apprentissage."

Après une mauvaise expérience avec l'intérim, on abandonne cette option Cédrick Ancelle, fondateur de Relief Team

Pour pallier leurs difficultés de recrutement, les dirigeants de l'entreprise ont expérimenté l'intérim. Cette expérience a même débouché sur une embauche. Mais le compagnon concerné n'est finalement resté que deux ans. Par ailleurs, Julie Noël et Anthony Juignet estiment que les expériences avec les intérimaires sont souvent décevantes en raison d'un manque de motivation... Pour eux, l'intérim pose souvent des problèmes d'engagement. De plus, il n'est pas toujours intéressant économiquement d'employer des intérimaires, qui fournissent une qualité de travail variable. C'est là un point sur lequel se distingue Relief Team.

Julie Noël et Anthony Juignet Renault Bièvres Automobile Relief Team

Julie Noël et Anthony Juignet maintiennent leur volume d'activité grâce au renfort d'autoentrepreneurs. Ils leur demandent notamment d'être aussi productifs et autonomes que leurs autres employés. ©J2R/NG

Selon Cédrick Ancelle, fondateur de la plateforme d'intermédiation, les travailleurs indépendants affichent plus de certitudes sur leurs "capacités à travailler" et leurs "capacités techniques". De plus, étant mieux rémunérés, leur motivation et leur implication sont généralement plus importantes. "Nous ne prenons que 22 % de la rémunération versée par le réparateur. Cela permet de payer correctement les teamers. Et nous permettons au réparateur de réaliser des économies", précise-t-il.

Il assure toutefois que son principal cheval de bataille n'est pas le gain financier, mais la qualité et la productivité du travailleur indépendant. Cédrick Ancelle comprend d'autant mieux les besoins des garagistes qu'il a lui-même été agent de marque, en Gironde. "Après une mauvaise expérience avec l'intérim, on abandonne cette option. Puis on reporte le travail sur le reste de l'équipe. Cette surcharge entraîne de la démotivation et la hausse de l'absentéisme." C'est donc pour remédier à ce type de cercle vicieux qu'il a lancé son entreprise en 2019.

Des travailleurs attachés à leur liberté

Pour l'instant, son offre semble convenir au couple d'agents biévrais. En effet, celui-ci emploie le même teamer en mécanique depuis un an. Les deux gérants ont également fait appel à Relief Team pour occuper deux postes de carrossiers depuis respectivement quatre mois et une semaine. "Nous ne faisons pas de différence entre les teamers et les autres salariés", explique Julie Noël. "Ils se sentent bien ici. Les teamers sont intégrés, ils mettent de l'ambiance et modèrent l'atelier. Par exemple, lorsque certains sont mécontents sur un sujet, ils expliquent comment ça se passe ailleurs", complète Anthony Noël.

Nous ne faisons pas de différence entre les teamers et les autres salariés Julie Noël, codirigeante de Renault Bièvres Automobiles

Dans l'atelier, à son poste de travail, Christopher Zeller vidange un embrayage. Il utilise le contenu de sa propre servante. "Je suis plus à l'aise avec mes outils", précise-t-il. L'autoentrepreneur explique avoir quitté le salariat car il en avait assez d'être "bloqué sur le potentiel qu'on peut faire sur la mécanique"Teamer depuis deux ans, le mécanicien a déjà œuvré pour sept entreprises "avec pas mal de renouvellements". Dans la carrosserie de l'atelier, Christopher Martinez s'affaire sur un véhicule avec un tire-clou. Il est à son compte depuis un an et demi. "Lorsqu'on est salarié, on reste en mode salaire fixe. Alors qu'en tant que teamer, si on n'aime pas une entreprise, on peut en changer. Mais il est souvent facile de s'y insérer. On s'adapte dès la première semaine", affirme-t-il.

Christopher Martinez Relief Team

Christopher Martinez est un autre autoentrepreneur recruté sur Relief Team. Il reste attaché à la liberté offerte par son statut. ©J2R/NG

Le jeune carrossier préfère rester maître de son rythme de travail pour mettre de l'argent de côté, afin d'ouvrir un jour sa propre affaire… À l'image de leurs homologues, les deux autoentrepreneurs sont donc habitués à s'intégrer auprès de leurs collègues "temporaires". Mais ils restent attachés à leur liberté. Raison pour laquelle il est difficile d'embaucher ces spécialistes. En cas de problème avec eux, notamment sur l'organisation du travail, Cédrick Ancelle se pose en médiateur.

"Je préfère arrondir les angles, explique-t-il. Car nous protégeons nos teamers, tout en garantissant les intérêts des clients qui les emploient." Il ajoute que dès la fin de la première journée d'une nouvelle mission, "on appelle pour savoir si ça s'est bien passé. L'expérience montre que, si cela se passe mal dès le premier jour, on s'oriente vers un drame", complète-t-il. Mais dans l'immense majorité des cas, leurs missions se passent très bien.

Les services des teamers satisfont ainsi les dirigeants de Renault Bièves Automobiles, qui préféreraient toutefois opter pour une solution plus pérenne. "Dans l'idéal, il faudrait les remplacer par des salariés. Nous ne pouvons pas prendre des autoentrepreneurs ad vitam aeternam", affirme Anthony Juignet. Mais en attendant ces perles rares, ces collaborations permettent de maintenir le volume d'activité, quitte à rogner sur les bénéfices. À l'exemple de ce garage francilien, les réparateurs vont certainement devoir s'habituer à employer durablement des journaliers dans leurs équipes. Avec la pénurie de main-d'œuvre qui devient structurelle, cet ancien modèle revient en force parmi les nouveaux usages du travail.

X, Y, Z, Alpha… L'automobile s'adapte aux nouvelles générations

Les réparateurs rencontrent souvent des obstacles générationnels pour former leurs apprentis ou diriger leurs employés les plus jeunes. En effet, les méthodes avec lesquelles ils ont appris leur métier ne sont pas toujours compatibles avec des générations hyperconnectées, qui entretiennent un rapport différent à l'autorité et, plus globalement, au monde de l'emploi. Désormais, leurs encadrants doivent les faire adhérer à leur travail en lui donnant du sens. Ils peuvent ainsi les attirer dans leurs entreprises pour résoudre le problème de la pénurie de main d'œuvre.

En analysant les carrosseries, Weinmann Technologies a identifié cette problématique concernant toutes les professions du secteur automobile. Et cela, d'autant mieux que le spécialiste de la conception de cabines de peinture et d'ateliers a sérieusement rajeuni ses propres rangs. L'entreprise a même engagé une sociologue pour décrypter le phénomène afin de maîtriser la transformation des métiers de la réparation. L'enjeu est de s'adapter aux attentes des nouvelles générations, baptisées X, Y, Z et maintenant Alpha par les démographes, sociologues et spécialistes du marketing.

Concrètement, les plus anciens – les baby-boomers – ont évolué dans des entreprises auxquelles ils sont demeurés fidèles. Beaucoup y ont effectué toute leur carrière. La génération X (42 à 63 ans) est restée proche de ces valeurs, malgré un accès à l'emploi plus difficile.

Tout change avec leurs successeurs. La génération Y (29 à 42 ans) accorde autant d'importance à son emploi qu'à sa vie privée. Son bien-être au travail est essentiel.

Savoir exploiter les atouts des nouvelles générations

Tandis que les représentants de la génération Z (17 à 28 ans) développent encore moins d'attaches à l'entreprise. Plus nomades, ils sont aussi plus exigeants vis-à-vis de leurs employeurs. Autodidactes grâce à Internet, ils reconnaissent moins la légitimité de leurs parents. Cela, alors que leurs relations extraprofessionnelles occupent une place croissante… Et ce n'est pas fini, puisque Weinmann prévoit que la génération Alpha (moins de 17 ans) va encore évoluer.

Cependant, ces nouvelles générations présentent aussi de sérieux atouts. Les formateurs observent ainsi que si ces jeunes sont globalement moins techniques au départ, ils apprennent beaucoup plus vite que leurs aînés. Sur le plan démographique, ces générations Y et Z représenteront 61 % des actifs en 2028. Tandis que la génération X occupera 30 % des emplois (contre 46 % aujourd'hui).

Les réparateurs doivent donc s'adapter à ces évolutions culturelles. Certains s'y mettent déjà. Les plus efficaces attribuent des accompagnateurs attentifs pour guider ces jeunes. Cette proximité dans le management leur permet de se développer et de s'épanouir au travail. Parallèlement, l'adoption de pratiques RSE renforce l'attrait de leur entreprise pour les retenir le plus longtemps possible.

Hella Gutmann dévoile son réglophare intelligent

Les systèmes d'éclairage ont considérablement évolué ces dernières années, avec l'avènement des projecteurs LED, Matrix-LED et laser. Ces technologies, qui offrent un éclairage plus étendu et plus clair, sont cependant complexes, étant souvent interconnectées avec d'autres systèmes du véhicule, tels que les Adas.

Le réglage des projecteurs en atelier est donc devenu plus difficile. Chaque intervention nécessite une grande précision ainsi que l'utilisation d'un outil de diagnostic pour communiquer avec les calculateurs. Autre complexité : chaque constructeur a ses spécificités, ce qui rend l’opération encore plus ardue.

C'est là que le SEG V de Hella Gutmann entre en jeu. Ce réglophare numérique de dernière génération facilite grandement le travail du technicien, en le guidant tout au long du processus de mesure et de calibrage des systèmes d'éclairage. Le SEG V intègre les données de réglage de l'ensemble des constructeurs et modèles de véhicules, ainsi qu'une documentation sur les protocoles à suivre.

Un outil intuitif

L'utilisation du SEG V se veut simple et intuitive, grâce à un menu structuré et un écran tactile agréable. En arrière-plan, des algorithmes spécifiques optimisent les opérations de travail et la fiabilité des résultats. Le risque de sélection incorrecte du véhicule ou du système d'éclairage est réduit, car le SEG V guide le réparateur dans la sélection.

La caméra CMOS du SEG V numérise automatiquement l'image et enregistre la répartition lumineuse du projecteur pour l'analyser. Les données numériques sont comparées aux valeurs nominales mémorisées dans le programme, et le technicien dispose d'informations sur la diffusion de lumière en temps réel. Des indicateurs de couleur (rouge, orange, vert) facilitent l'évaluation.

Un rapport clair pour les clients

Si une correction du réglage du projecteur est nécessaire, un menu interactif s'ouvre pour guider le technicien dans cette étape de travail. Une fois le réglage réussi, il peut être mémorisé dans un protocole sauvegardé dans l'outil.

A lire aussi : Les réglophares face aux nouvelles technologies

En fin de travail, le SEG V génère un rapport pour documenter les résultats de mesure de la diffusion de lumière. Les graphiques fournis permettent d'expliquer aux clients les éléments techniques de manière simple et accessible. La carte mémoire de grande capacité du SEG V permet de sauvegarder les résultats de mesure dans l'outil et de les retrouver rapidement, même après des années.

Grands Prix de la Rechange 2024 : une journée d’échanges et de célébrations

Désormais pleinement intégrés dans les principaux rendez-vous annuels de la filière, nos Grands Prix de la Rechange (GPR) demeurent une parenthèse enchantée. Dans un univers qui n'aime ni la lumière ni les micros, il est question une fois par an de briser la discrétion pour une bonne et unique raison : celle de valoriser des entreprises et des personnalités qui dénotent par leur savoir-faire ou leur histoire, et constituent de formidables exemples pour l'ensemble d'un secteur.

François Delion (Renault) pour ouvrir la 18e édition des GPR

Si le nom, le format ou le contenu de l'événement ont évolué depuis leur création en 2007, les Grands Prix de la Rechange n'ont jamais dévié de cette ligne de conduite. Et l'édition 2024, le jeudi 13 juin dans le magnifique écrin des Jardins Saint-Dominique (Paris VIIe), ne fera pas défaut. Comme l'an passé, ce rassemblement offrira non pas un, mais deux temps forts.

Cette 18e édition s'ouvrira, tout d’abord, par une après-midi d'échanges et de débats sur des sujets stratégiques du monde de l'après-vente. Les festivités débuteront par la participation d'un "grand témoin" en la personne de François Delion, directeur de l'après-vente du groupe Renault, qui reviendra sur l'évolution de la stratégie mondiale du losange.

L’occasion notamment de découvrir les nouvelles orientations de la feuille de route du constructeur, baptisée Aftersolution, ainsi que ses ambitions sur le marché de l’après-vente multimarque.

Focus sur la MDD et le pneumatique

Cet échange exclusif sera suivi de deux tables rondes. Une première consacrée à la montée en puissance des marques de distribution (MDD). Quatre intervenants – Riadh Abdelkefi (Solaufil), Julien Lefort (Alternative Autoparts), Marc Ripotot (Alliance Automotive France) et Alain Landec (Feda) – nous partageront leur point de vue sur cette ascension.

Une seconde conférence sera dédiée au pneumatique. Cette activité deviendra-t-elle l'or noir de l'après-vente de demain ? Une question à laquelle Pierre Guirard (Wyz Group), Christophe Rollet (Point S) et Nicolas Touchant (Autodistribution) tenteront de répondre.

Grands Prix de la Rechange GPR 2024 2

La remise des prix des GPR révèlera une nouvelle fois un palmarès impressionnant. ©J2R

Précisons que les deux tables rondes seront précédées de précieux éclairages apportés par le cabinet Gipa. Sa directrice adjointe, Odette Dantas, nous livrera quelques grandes tendances sur ces sujets d’actualité majeurs pour les professionnels de la rechange.

Des institutions mises en lumière

Ces échanges se clôtureront par une prise de hauteur toujours bienvenue avec l'intervention d'Emmanuel Déchin, délégué général de la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP). Le dirigeant décryptera pour l'assemblée le fonctionnement et les problématiques logistiques de son secteur, en dressant plusieurs analogies avec la distribution de pièces de rechange.

Viendra alors l'heure de la très attendue cérémonie de remise des prix. Plusieurs mois de travail ont été nécessaires pour solliciter la profession, recueillir les candidatures et permettre à notre fidèle et précieux jury de les analyser. Réunis à Paris il y a quelques semaines, nos jurés se sont accordés au terme d'échanges nourris sur un palmarès de très haute volée. De grands noms, des histoires riches, de l'expérience en pagaille, le tout saupoudré d'une multitude d'idées et d'indéniables expertises…

Si vous souhaitez découvrir ce tableau d'honneur cinq étoiles à nos côtés, il est encore temps de vous inscrire. Nous espérons que vous serez nombreux à nous rejoindre dans ce cadre prestigieux et chaleureux.

Les Grands Prix de la Rechange, ce sont aussi et surtout des rencontres et des moments de convivialité. ©J2R

Les Grands Prix de la Rechange, ce sont aussi et surtout des rencontres et des moments de convivialité. ©J2R

Pénurie de main-d’œuvre : comment les réparateurs s’adaptent

La recherche de personnel qualifié est un thème récurrent dans les conversations des garagistes et des carrossiers. Ce sujet n'est pas nouveau, mais le problème semble s'aggraver depuis la sortie de la crise Covid. Certains salariés ont changé de vie, augmentant une pénurie de main-d'œuvre déjà complexe à gérer dans les ateliers. Concessionnaires, garagistes indépendants, carrossiers et autres spécialistes des services automobiles sont touchés, et y répondent avec plus ou moins de bonheur.

"Nous ne sommes pas les seuls professionnels concernés, mais les métiers de la carrosserie et de la mécanique sont clairement en tension. Quasiment tous nos adhérents en parlent", rapporte Fabien Guimard, directeur des réseaux de réparation Autodistribution. Néanmoins, en y regardant de plus près, l'ampleur réelle du problème reste difficile à cerner. Le réseau Axial a mené une enquête interne pour évaluer l'étendue de cette pénurie chez ses adhérents.

Résultat : "Certains chefs d'entreprise ont le sentiment d'avoir besoin de main-d'œuvre lors de l'état des lieux. Mais beaucoup ne le quantifient pas réellement lorsqu'on leur demande d'être plus précis", témoigne Adeline Bourdon, présidente d'Axial. "Environ la moitié de nos adhérents affirme rencontrer des problèmes de main-d'œuvre. Nous estimons que le réseau manque d'environ une centaine de techniciens d'atelier."

21 000 postes à pourvoir

À côté de ces spécialistes, on manque aussi de personnels administratifs. S'ils paraissent moins difficiles à former, leur absence pénalise également les réparateurs – notamment les carrossiers. Car "il est très compliqué de former des assistants, alors qu'on voit beaucoup de burn-out dans cette spécialité. De notre côté, peut-être que nous ne les accompagnons pas suffisamment, reconnaît Adeline Bourdon. La pression sur leurs épaules est énorme. Ils doivent maîtriser de multiples procédures, différentes selon les donneurs d'ordres. Ils doivent aussi gérer le téléphone et un nombre croissant de mails. Et depuis la crise Covid, les clients sont plus impatients."

La moitié de nos adhérents affirme rencontrer des problèmes de main-d'œuvretémoigne Adeline Bourdon, présidente d'Axial

Le sujet est suffisamment important pour pousser Axial à en faire l'un de ses chantiers en 2025. Côté techniciens, l'Observatoire de l'ANFA (Association nationale pour la formation automobile) estime que la filière entretien-réparation subirait un déficit de plus de 21 000 postes en 2024 – contre 11 400 en 2017. Plus précisément, il manquerait 6 734 mécaniciens VP, 2 600 carrossiers et 2 300 mécaniciens VI.

Ces postes resteraient vacants alors même que les offres d'emploi de la filière ont augmenté de 1,8 % en 2023 – soit 6 900 salariés en plus. De plus, ces professions de la réparation-maintenance sont celles qui recrutent le plus au sein de la branche des services automobiles. Une tendance logique au regard du vieillissement du parc automobile, dont l'âge moyen atteint 10,9 ans. Si l'avènement du véhicule électrique devrait entraîner une baisse des effectifs dans les ateliers, cette perspective demeure très lointaine.

Quelles sont les causes de ce déficit de réparateurs ? Chacun s'accorde pour dire qu'elles sont multiples. D'abord, les effectifs sortant des formations professionnelles restent insuffisants pour répondre aux besoins des entreprises. L'idéologie dominante teintée de "car-bashing" pénalise clairement la filière, et l'automobile attire moins de vocations.

Par ailleurs, la dévalorisation des métiers manuels détourne les meilleurs élèves des carrières de la réparation. Tandis que d'autres, en échec scolaire et démotivés, sont poussés vers la filière. Ainsi, l'ANFA indique qu'en 2023, 46 % des jeunes inscrits en bac pro carrosserie n'avaient pas placé cette formation en premier choix.

Investir l'apprentissage

Autre cause : la perte de vitesse de l'apprentissage dans les entreprises ces dernières années. Les professionnels fustigent souvent l'Éducation nationale et la mauvaise formation des jeunes. Mais pendant quelques années, nombre d'entre eux se sont aussi désengagés de l'apprentissage. Pris entre l'investissement dans leur entreprise et des jeunes qu'ils peinent parfois à comprendre et à former, ils y ont renoncé dans certains cas.

Mais aujourd'hui, leurs réseaux et syndicats professionnels les poussent à s'y consacrer, tandis que l'urgence de la situation incite bien des réparateurs à reprendre des apprentis. L'enseignement professionnel a ainsi connu un sursaut bienvenu en 2023. En effet, la formation initiale aux métiers des services automobiles a vu ses effectifs augmenter de 4 % (71 282 lycéens et apprentis) par rapport à l'année précédente – soit 2 750 de plus qu'en 2022.

Certains réparateurs s'en sortent particulièrement bien. Par exemple, "un carrossier AD a nommé un tuteur dans son atelier, spécialement chargé d'encadrer et d'accompagner ses apprentis. Ce système fonctionne très bien", se félicite Catherine Duyck, directrice d'AD Carrosserie.

Pour promouvoir l'apprentissage, le réseau au triangle rouge a signé un partenariat avec le Garac depuis trois ans. Celui-ci fournit des promotions de 18 apprentis (mécaniciens et carrossiers) aux ateliers des adhérents d'Île-de-France. "Ce partenariat est concluant. Nous allons le démultiplier auprès des CFA à travers les régions", annonce Fabien Guimard.

De son côté, Axial a déjà noué des relations semblables avec certains CFA. "Dans le domaine technique, nous mettons en place des synergies entre carrossiers et professeurs de technique", explique Adeline Bourdon. Les uns et les autres s'accordent sur les savoir-faire à acquérir pour les besoins de l'entreprise… Encourageantes pour l'avenir, ces initiatives restent cependant insuffisantes pour résoudre la pénurie qui impacte aujourd'hui les ateliers et les automobilistes.

Mises à niveau pénalisées

Ce manque de productifs bride d'abord la capacité d'absorption des chantiers de maintenance et réparation. "Si les délais de réparation s'allongent en raison de la pénurie, les clients peuvent être moins enclins à utiliser les services de l'atelier et à le recommander à d'autres, ce qui peut avoir un impact négatif sur la réputation de l'entreprise", analyse Maelle Dosias, responsable RH du groupe concessionnaire Hamecher, en Occitanie. Les clients des carrossiers Axial doivent ainsi attendre en moyenne deux mois avant la prise en charge de leur véhicule.

Cet allongement de délai est proche de celui de leurs homologues et garagistes du réseau AD. "Il existe des disparités régionales, et les mécaniciens sont un peu moins touchés que les carrossiers. Mais le planning des carrosseries s'est rallongé de six à dix semaines, quand celui des garages indépendants oscille entre trois semaines et un mois, alors que les délais de rendez-vous chez les concessionnaires varient entre six et huit semaines", constate Fabien Guimard.

Le responsable précise que les postes les plus techniques sont aussi les plus recherchés. Ainsi, les ateliers manquent de mécaniciens experts et de techniciens (notamment spécialistes du diagnostic et du PassThru), ainsi que de chefs d'équipe, tôliers, peintres, etc.

Dégrêleurs Dentmaster

Depuis longtemps, le statut d'autoentrepreneur (ou de journalier) est courant chez les dégrêleurs. La pénurie de techniciens le favorise chez les mécaniciens et carrossiers traditionnels. ©J2R/NG

Ces sous-effectifs en atelier entraînent un autre effet pervers préoccupant, formulé par Catherine Duyck : "Le problème de la formation et de la montée en compétence des techniciens". Faute d'effectifs suffisants, les réparateurs retardent la formation continue de leurs salariés. D'autres la refusent par peur de voir partir chez des concurrents leurs salariés nouvellement formés…

Dans tous les cas, "cela pose un réel problème, car les carrossiers doivent développer et mettre à jour de nouvelles compétences comme la maîtrise du recalibrage des Adas et le PassThru. Cela leur évite de sous-traiter ces opérations et leur apporte de la valeur ajoutée", rappelle la responsable.

Le manque de techniciens a également une conséquence très sensible pour les ateliers : la hausse globale des salaires. Pour conserver leurs salariés, les réparateurs sont parfois obligés de les augmenter. Peintres et mécaniciens spécialisés confirmés peuvent ainsi allègrement dépasser les 3 000 euros de salaire net dans certaines agglomérations. Les chefs d'entreprise peuvent aussi être poussés à leur accorder de nouveaux avantages : tickets restaurant, véhicule de fonction, etc. D'autres attirent les techniciens en utilisant des arguments semblables. Le concessionnaire Hamecher fait même appel à des chasseurs de têtes pour débaucher chez ses concurrents les techniciens dont il a besoin.

"Nous contactons des profils parfois absents des réseaux sociaux", explique Gaëlle Philippe, cheffe d'équipe Headhunting Factory. Ensuite, elle évite de leur proposer des hausses salariales. "Nous mettons plutôt en avant les avantages offerts par nos clients, comme le rapprochement de leur domicile, leurs perspectives d'évolution ou des formations." Ce service efficace est toutefois coûteux. L'une de ses formules comprend un forfait mensuel de 5 850 euros pour rechercher deux profils pendant six mois… D'autres font appel à des auto-entrepreneurs pour répondre à leurs besoins immédiats, notamment via des plateformes comme Mon Spécialiste Auto ou Relief Team.

Moins durable, cette solution a l'avantage d'être moins coûteuse que l'intérim. "Nous travaillons avec un partenaire recourant notamment à de la main-d'œuvre espagnole et portugaise, explique Adeline Bourdon. Ceux-ci ont plutôt un profil de tâcherons et sont assez mobiles. Mais ce partenariat peut aussi déboucher sur des CDD ou des CDI. Environ une vingtaine d'entre eux ont déjà été placés dans le réseau."

La RSE, un levier pour fidéliser son équipe

Malgré tout, dans ce contexte compliqué, certains réparateurs ne connaissent pas la pénurie. C'est le cas du concessionnaire Rodolphe Touquet au Havre (76). Sa carrosserie dernier cri, dotée de postes de travail ergonomiques et d'une organisation optimisée, attire.

"Entre la réputation de mon entreprise et les conditions de travail, les candidats viennent d'eux-mêmes pour postuler. Dernièrement, j'ai recruté un excellent peintre qui travaillait depuis trente ans chez un carrossier", explique-t-il. Ce dirigeant soucieux des conditions de travail de ses employés a réorganisé son activité autour de la semaine de quatre jours.

Sa carrosserie ne rencontre aucun problème pour recruter, afin de monter en puissance… C'est là l'un des rares effets positifs de la pénurie de main-d'œuvre. Cette crise favorise et encourage les ateliers orientés vers la RSE (responsabilité sociale et environnementale). A contrario, son aspect le plus sombre, associé à l'inflation et au remboursement du PGE, reste la disparition des entreprises les plus faibles. Adeline Bourdon constate que "lorsqu'une entreprise est en mauvaise santé, généralement les salariés anticipent et partent d'eux-mêmes. Les bons techniciens se retrouvent rarement sans emploi."

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La réparation en chiffres

560 000 salariés et indépendants actifs dans les services automobiles en 2023

140 750 salariés employés en réparation automobile

65 887 entreprises dédiées à la réparation automobile

96 % des entreprises emploient moins de 11 salariés

J2R#144

Juin 2024

Continental Tires France accueille Véronique Giraud, nouvelle directrice générale

Continental Tires France annonce la nomination de Véronique Giraud au poste de directrice générale, en remplacement d'Oliver Schneider. Ce dernier quitte ses fonctions après quatre ans passés à la tête de la filiale française du manufacturier allemand.

Une expérience internationale

Véronique Giraud a rejoint le groupe Continental il y a 25 ans et a occupé divers postes à responsabilité en Allemagne, en Belgique et en France. Elle a notamment travaillé au sein de la filiale française en tant que responsable grands comptes, directrice commerciale "nouvelle distribution" et directrice marketing. En 2022, elle a pris la responsabilité du marketing et des ventes de BestDrive France avant de partir pour la Chine où elle a occupé un poste similaire.

"Je suis très enthousiaste à l'idée de prendre la direction de Continental Tires France et je mettrai tout en œuvre pour contribuer au développement du groupe en France grâce à mon expérience et ma connaissance des secteurs des pneumatiques, des services et de la distribution", a-t-elle déclaré.

Un nouveau départ pour Oliver Schneider

Oliver Schneider, quant à lui, quitte ses fonctions après avoir passé deux décennies au sein du groupe Continental. Il y a occupé divers postes, notamment ingénieur développeur, chef de projet, responsable et directeur grands comptes. Le dirigeant se consacrera désormais à des projets personnels.

"Nous tenons à remercier chaleureusement Oliver Schneider pour son engagement et sa contribution au sein du groupe Continental pendant toutes ces années. Nous lui souhaitons le meilleur pour la suite", a indiqué Ferdinand Hoyos, responsable de l’activité remplacement pour la région EMEA.

Le pneu reconditionné Léonard débarque chez First Stop et Côté Route

First Stop et Côté Route, enseignes du groupe Bridgestone, intègrent dans leur portefeuille le pneu Léonard de Black Star, fabriqué à Béthune (62). Présenté lors du salon Drive to Zéro il y a plus d'un an, ce pneu rechapé est commercialisé dans les 370 points de vente des deux enseignes.

Pour les enveloppes estivales, Black Star propose 42 dimensions différentes du pneu Léonard, allant de 14 à 17 pouces et couvrant 70 % du parc automobile. La version toutes saisons est, quant à elle, disponible en 25 dimensions de 14 à 18 pouces. Enfin, Léonard est également proposé pour les utilitaires, avec 14 dimensions toutes saisons de 15 et 16 pouces.

Il convient de rappeler que Léonard est un pneumatique composé à 80 % de matières recyclées. Une innovation pour une enveloppe produite à grande échelle. Ses performances sont comparables à celles de pneus neufs. Il est aussi performant en termes d'évitement et de freinage que de tenue de route en hiver. Chaque pneu reconditionné est soigneusement inspecté avant la commercialisation pour garantir son uniformité.

A noter que Léonard a d'abord été commercialisé dans les enseignes du groupe Mobivia puis dans les réseaux BestDrive et Speedy.

Pièces & Pneus affiche ses ambitions de développement

Renault robotise sa logistique après-vente avec Exotec

Lancé en avril 2023, le projet "ReVA" (pour Renault Villeroy Automatisation) est désormais opérationnel. Intégré dans le plus vaste entrepôt du constructeur (152 000 m²), ce magasin 100 % automatisé s’inscrit dans cadre du programme de modernisation logistique de la business unit après-vente du groupe.

Un processus automatisé pour 20 00 lignes de commandes par jour

Le projet "ReVA" repose sur la technologie d'Exotec, une société lilloise de robotique industrielle. Ce système automatisé de stockage, comptant 65 000 bacs, est associé à 191 robots Skypod capables d'automatiser toutes les étapes du flux des pièces de rechange.

Le processus commence avec l'injection des produits dans les bacs de 60 litres, qui sont ensuite transportés par les robots et placés dans les racks de stockage. Les automates aident également les opérateurs à préparer les commandes en transportant les produits stockés jusqu'aux 14 stations de "picking". Les colis sont ensuite scellés et acheminés vers les quais d'expédition via un système de convoyage "intelligent" de 500 m. Des contrôles pondéraux sont effectués tout au long du processus pour éviter les erreurs.

Exotec Renault Villeroy 3

Capable de s’ajuster en temps réel avec l’ajout de modules de stockage, de robots ou la modification de convoyeurs, la solution Exotec répond aux exigences dynamiques du site logistique. ©Exotec

La technologie déployée par Exotec ne concerne que les pièces de rechange affichant un poids inférieur à 5 kg, soit 20 000 références parmi les 110 000 que compte l'entrepôt de Villeroy. Mais ces produits représentent près de la moitié de l'activité du site logistique, soit environ 20 000 lignes de commandes sur les 40 000 traitées quotidiennement.

Productivité et agilité

Grâce à ce nouveau magasin automatisé, Renault entend tout d'abord gagner en productivité. "Nous avons divisé par six le délai de traitement des commandes, en passant de 2 heures à 20 minutes", souligne Thierry Koscielniak, directeur du site de Villeroy. Cette productivité accrue va permettre à la plateforme d’augmenter son nombre de commandes de 25 %. Un véritable atout alors que l’entrepôt doit accompagner la hausse d’activité du groupe sur le marché de l’après-vente.

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Renault vise également une optimisation de la satisfaction client en agissant sur deux points clés : l’anticipation et la synchronisation. A cette fin, le site de Villeroy dispose d’une tour de contrôle chargée de suivre en continue l’activité des opérateurs et du système automatisé. Parmi ses missions, elle doit notamment prioriser les commandes urgentes qui représentent la moitié des demandes traitées par l’outil logistique. Objectif : garantir une livraison en J+1.

Exotec Renault Villeroy 2

Les robots récupèrent les références commandées afin de les apporter aux stations de picking. Cette opération est répétée pour chaque produit inclus dans la commande. ©Exotec

Avec ce suivi, la plateforme entend aussi maximiser le remplissage des colis et des camions, tout en réduisant le taux d’erreur de 20 %. "Nous avons déjà des taux de réclamation acceptables, d’environ 20 pour 10 000, mais nous souhaitons toujours nous améliorer", précise Thierry Koscielniak.

Ergonomie et sécurité pour les opérateurs

Parmi ses autres bénéfices, la solution Exotec contribue à l’amélioration des conditions de travail des collaborateurs. Les robots Skypod facilitent le travail des opérateurs en effectuant toutes les manutentions des engins à hauteur et en transportant les charges lourdes, sans risque de chute. Les automates réduisent, en outre, les déplacements des employés qui peuvent parcourir jusqu’à 15 km par jour.

Enfin, ce magasin robotisé servira les engagements du groupe en matière d'ESG puisque la facture énergétique du site sera réduite de 30 % grâce à la suppression des engins de manutention.

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Reste que cette technologie a évidemment un coût pour le constructeur. Si ce dernier n’a pas dévoilé son montant, il indique avoir privilégié un contrat de prestation de 8 ans avec la société nordiste. "C’est une technologie adaptée à l’activité importante de notre site, que nous ne déploierons pas dans l’ensemble de nos outils logistiques", ajoute Xavier Lhors, directeur de la logistique après-vente de Renault Group.

PPG partenaire du CFA de la Fédération française de carrosserie

Le 6 juin 2024, PPG France, le CFA Carrosserie de la FFC et le lycée Charles Petiet – hôte du centre d'apprentissage – ont officiellement inauguré leur partenariat. Cet accord porte d'abord sur l’installation d’une Moonwalk et du système digital PPG Linq. Cette machine de mélange de peinture automatique et cet outil d'identification des teintes (seul existant en 3D) sont donc mis à disposition des formateurs et de leurs élèves. Les uns et les autres accèdent ainsi aux technologies de réparation les plus modernes du moment.

"Nous sommes le deuxième établissement que PPG équipe avec sa Moonwalk, pour préparer les jeunes aux métiers de demain", souligne Alexandre Colin, proviseur de l'établissement. En effet, le fabriquant de peinture a récemment équipé aussi le Garac avec le même matériel. Membre de la branche équipementiers de la FFC, il était logique qu'il soutienne aussi le centre de formation directement géré par la fédération (également co-actionnaire du Garac, avec Mobilians). Concrètement, "l'engagement de PPG dans la formation – de plus en plus important depuis trois ans – change de dimension avec l'installation de ces technologies de dernière génération. Ces outils permettront au CFA d'être lié à la réalité du marché", précise Olivier François, directeur du CFA.

Répondre à la pénurie de main-d'œuvre

Ce partenariat est financé par la Fondation PPG. "En 2023, elle a investi un million d'euros en Europe. Ceux-ci sont consacrés à l'équipement et à la formation des enseignants, à l'équipement des centres d'apprentissage et aux soutiens des futurs peintres, dans 40 pays européens", précise Julien Bauer, responsable technique PPG.

Aussi, l'inauguration de ce partenariat a été l'occasion pour l'industriel de présenter ses innovations. Il a ainsi ouvert trois ateliers aux élèves. Le premier était consacré à la Moonwalk et à PPG Linq. Le second était une démonstration en cabine de peinture de son nouvel apprêt UV mono-composant (bientôt commercialisé). Enfin, sur le dernier atelier, les apprentis étaient invités à enfiler des lunettes de réalité virtuelle pour tester un simulateur de peinture.

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Avec ces démonstrations, le fabricant de peinture revendique la place de leader mondial, à la fois en volume d'affaires et en innovation technologique. Il s'implique donc aussi dans le domaine de la formation pour pérenniser son écosystème. En effet, "nous vivons une pénurie de carrossiers, de tôliers et de peintres partout en Europe. Cela veut dire qu'il est évident que vous trouverez du travail", explique Arnaud Racapé, en s'adressant aux futurs réparateurs présents à l'inauguration. Le directeur Automotive Refinish de PPG France ajoute que "vous pourrez aussi évoluer au sein des carrosseries, à condition de travailler, d'écouter vos professeurs, d'avoir la volonté et l'envie de progresser". Une leçon dont pourraient également bénéficier d'autres centres de formation à l'avenir.

L'enjeu de la réparabilité et de la durabilité automobiles au cœur des élections européennes

Ce 9 juin 2024, les Français élisent leurs parlementaires européens. Ce vote de grande importance, qui a lieu tous les quatre ans, permet de régir les futures lois communes aux États membres de l'Union européenne.

Dans un contexte de dérèglement climatique, les légiférations de l'UE s'orientent de plus en plus vers l'écologie. Le domaine de l'automobile est le premier touché par ces velléités de mobilités durables, comme en témoigne la mesure phare actant l'obligation pour les constructeurs d'électrifier leur gamme pour 2035.

Ces élections sont donc d'une grande importance, comme le souligne la Feda, pour les automobilistes, mais également pour les acteurs de la distribution et de la réparation automobile. La fédération s'est alors lancée dans une croisade de propositions prenant en compte tant la transition écologique que le pouvoir d'achat des consommateurs.

Les propositions de la Feda

Selon la Feda, l'électrification du parc roulant ne doit pas effacer la possibilité de réparer son véhicule thermique encore utilisable. Le VE est encore difficile à réparer. A contrario, l'utilité de procéder à la réparation de son véhicule thermique en circulation est en adéquation avec les objectifs de mobilité durable de l'UE. En d'autres termes, la décarbonation des mobilités ne doit pas obliger l'automobiliste à jeter un véhicule thermique en capacité de circuler.

En suivant cette logique et pour favoriser la réparation des véhicules, la Feda invite à défendre le pouvoir d'achat des ménages. L'enjeu de réduire le coût des pièces détachées prend alors tout son sens. Certains États membres de l'UE détiennent encore un monopole total ou partiel des constructeurs sur des pièces de carrosserie. Ainsi, la Feda et la Figiefa (voix de la distribution indépendante à Bruxelles) plaident pour une harmonisation européenne de l'accès aux pièces détachées concurrentielles. De quoi rendre les réparations plus accessibles.

Les technologies à réglementer

La Feda souhaite que les parlementaires qui nous représenteront au terme de ces élections interpellent l'Union européenne au sujet du "giga-casting". Cette technologie qui consiste à produire des pièces entières de carrosserie d'un seul tenant à l'aide d'énormes presses compromet la réparabilité des véhicules. De même, elle alourdit le coût d'une réparation et peut même s'avérer impossible à changer dans certains cas. La Feda encourage donc vivement un encadrement strict de cette technologie chez les constructeurs.

À mesure que les voitures deviennent des machines ultra-technologiques, leur digitalisation pourrait mettre en péril l'après-vente indépendante et inciter une concurrence déloyale. La solution envisagée par la Feda serait une législation permettant un accès illimité et en temps réel aux données produites par les véhicules pour l'après-vente indépendante.

Déjà évoqué lors de la précédente mandature, ce projet avait été avorté. La Feda compte donc sur la prochaine Commission européenne et les futurs parlementaires pour engager leur responsabilité sur la nécessité d'établir des normes de durabilité et de réparabilité des véhicules.

ID Rechange et Carflex, ensemble pour conquérir le marché de la carrosserie

Échange de bons procédés entre ID Rechange et Carflex. Le groupement de distributeurs et le réseau de carrossiers indépendants ont annoncé leur partenariat "afin de combiner leurs forces et enrichir leurs offres respectives".

Concrètement, ID Rechange s’engage à mettre à la disposition des carrosseries, par le biais de ses 290 grossistes, un approvisionnement en pièces ainsi qu’un support technique. En contrepartie, Carflex accompagnera le groupement dans le développement de son activité sur la réparation-collision. Ce dernier a notamment en ligne de mire le lancement de son enseigne NexusCarrosserie, prévu pour le dernier trimestre de l’année.

Rappelons qu’ID Rechange nourrit depuis déjà quelques années des velléités d’expansion sur le marché de la carrosserie. En 2022, le groupement s’était notamment illustré avec son service de commande de produits de peinture Technipro.

Des mutualisations entre ID Rechange et Carflex

"Face aux défis et aux enjeux du secteur, la mutualisation des connaissances et le partage des compétences des deux organisations permettra de renforcer et de pérenniser les structures existantes, qu’elles soient adhérentes d’ID Rechange ou de Carflex, tout en respectant l'indépendance des membres", précisent les deux partenaires dans un communiqué.

Le groupement de distributeurs, dirigé par Claudie Cahart, et l’enseigne de carrosseries, présidée par Pierre Métiffiot, précisent avoir également engagé des actions pour renforcer leurs performances. Une mutualisation des ressources et du sourcing a notamment été mise en route par les deux alliés.

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À noter que Carflex fédère aujourd’hui environ 100 carrosseries sur le territoire.

BH Groupe : un réseau, trois franchises et de nombreuses opportunités

Imaginez des centres automobiles avec une offre multiservice, couvrant tout le cycle de vie d'un véhicule d'occasion, de son achat à sa revente en passant par son entretien. C'est le concept mis en œuvre par Guillaume Herbin et Mathieu Blondeau. Fondateurs du groupe BH, les deux entrepreneurs sont aujourd'hui à la tête d'un réseau de franchises proposant une triple activité. Un positionnement atypique qui a fait la réussite de l'entreprise.

L'intermédiation VO, une activité porteuse

La réparation de mobylettes mène à tout. Ce n'est pas Guillaume Herbin qui vous dira le contraire. C'est en remettant ses cyclomoteurs à neuf avant de les revendre qu'il a eu, à la sortie de ses études, l'idée de créer le groupe BH avec son ami Mathieu Blondeau.

"Nous voulions faire ce même business avec l'automobile. Mais le négoce de véhicules d'occasion exige des fonds importants pour avoir du stock. C'est là que le concept BH Car est né", retrace Guillaume Herbin. Le projet ? Se poser en tiers de confiance dans le cadre de transactions VO entre particuliers. Démarrée en 2010, à Fay-aux-Loges, près d'Orléans (45), l'aventure débute avec une première agence.

Le concept est simple : mettre en relation vendeurs et acheteurs, en gérant toutes les opérations de la transaction et en sécurisant le paiement. L'agence se rémunère en percevant une commission. Au-delà de sa simplicité, ce modèle offre l'avantage de requérir un apport personnel très faible tout en présentant un risque financier minimum puisque les sites ne disposent d'aucun stock. Profitant d'un marché du véhicule d'occasion porteur, BH Car se développe rapidement.

"Nos commerciaux ont voulu créer leurs propres points de vente en passant par la franchise", indique le cofondateur de l'entreprise orléanaise. L'enseigne poursuit son expansion dans les années suivantes avec de nouveaux franchisés. "Il s'agit souvent de passionnés de l'automobile qui ne sont pas issus de ce milieu, mais qui avaient le souhait de se lancer dans cette activité de commerce de véhicules d'occasion."

Pour les accompagner dans leur projet, BH Car met à leur disposition un support personnalisé avec une aide au montage financier et à la création d'entreprise, ainsi qu'à l'élaboration d'un business plan prévisionnel. Ce soutien inclut aussi une aide à la recherche du local et à l'aménagement du site, et une formation initiale.

La force du concept BH Car, c'est sa facilité d'installation. Si tout va bien, le franchisé peut démarrer son activité en deux à trois moisprécise Guillaume Herbin.

BH Atelier, un concept flexible

Portés par le succès de leur première enseigne, les cofondateurs du groupe BH passent à la deuxième étape de leur projet avec la création de BH Atelier. Ils accueillent à cette fin un troisième associé : Jérémy Gillotin, franchisé BH Car qui bénéficie d'une formation en réparation mécanique. Grâce à son expertise, le groupe lance deux ateliers pilotes près de Vannes (56) et d'Orléans.

Dans un marché de l'après-vente automobile saturé de réseaux, les trois entrepreneurs veulent se distinguer avec un concept à "mi-chemin entre le centre auto et le MRA de proximité". "Nos ateliers proposent un large panel de prestations mécaniques, dont beaucoup de prestations en forfait. Tous nos forfaits sont nationaux. Quant aux prestations techniques, elles sont réalisées sur devis", complète Guillaume Herbin.

Autre particularité de la marque BH Atelier : sa flexibilité. En effet, elle se décline en deux formules : garage fixe et atelier mobile. "Les franchisés BH Atelier sont principalement des techniciens, qui ont une expérience passée dans la mécanique ou une formation dans ce domaine. Mais le déploiement d'un garage complet avec son local exige un investissement important, alors que l'atelier mobile peut être déployé plus facilement", explique le dirigeant du groupe BH.

Parmi les 14 unités BH Atelier implantées dans l'Hexagone, huit d'entre elles sont des ateliers mobiles. Pour assurer l'approvisionnement en pièces de ses centres, la tête de réseau précise avoir référencé plusieurs fournisseurs au niveau national, dont certains équipementiers auprès desquels des conditions ont été négociées.

En revanche, les franchisés n'ont aucune obligation de volume d'achats auprès de ces partenaires. "Les franchisés doivent jouer le jeu, mais nous n'imposons rien. S'ils bénéficient de bonnes conditions en local, libre à eux d'en profiter."

Des ambitions de développement affirmées

Deux ans après la création de BH Atelier, Guillaume Herbin, Mathieu Blondeau et Jérémy Gillotin passent à la vitesse supérieure avec une troisième marque. Profitant de l'ouverture du marché de la réparation de bris de glace, favorisée par la loi Hamon de 2014, ils créent BH Pare-Brise.

Il nous manquait cette casquette. Le vitrage est une activité qui peut être mise en place rapidement, avec un investissement moins important que pour un atelier mécanique. Quelques milliers d'euros suffisent. Et ce n'est pas une activité qui nécessite beaucoup de place.

En revanche, avec cette enseigne, les trois dirigeants refusent d'appliquer les actions promotionnelles très attractives mises en place par certains concurrents. "Nous n'avons pas adopté cette approche avec des cadeaux offerts pour chaque remplacement de pare-brise ou réparation d'impact. Raison pour laquelle nous nous sommes moins développés que d'autres réseaux", affirme Guillaume Herbin.

Malgré ce parti pris, l'enseigne compte déjà plus de 19 centres en France. Et ce n'est qu'un début pour le franchiseur qui veut intensifier son développement dans les prochains mois. À cette fin, l'équipe s'est structurée pour mieux répondre aux besoins de ses franchisés. Des référents secteurs ont été recrutés pour assurer la visite régulière et l'animation des centres.

En parallèle, des outils en ligne ont été créés pour simplifier la communication et renforcer la cohésion dans le réseau. "Toutes ces solutions utilisées au quotidien par nos franchisés sont mises au point en interne par nos développeurs. La création d'un outil qui répond précisément à nos besoins exige un certain temps de développement", soutient Guillaume Herbin.

Grâce à ces différentes initiatives, le groupe orléanais espère accélérer l'expansion de son réseau et de ses enseignes, qui ont aujourd'hui une centaine de contrats de franchises. "Nous comptons une cinquantaine de BH Car, et nous aimerions grimper à une centaine de sites. Du côté de BH Atelier, nous avons ouvert sept sites en 2023. En 2024, l'objectif est d'en développer une vingtaine. Quant au vitrage, nous avons la volonté de relancer le concept cette année", confie le cofondateur.

La dynamique semble bien engagée puisque le réseau a initié son développement outre-mer avec l'ouverture de son premier centre BH Atelier en Martinique au cours du premier semestre. L'entreprise orléanaise va d'ailleurs afficher ses nouvelles ambitions lors de la prochaine convention annuelle du réseau, prévue cet été dans un endroit encore confidentiel. L'an dernier, c'est sous le soleil de Marrakech, au Maroc, que les franchisés s'étaient retrouvés.

Autodoc muscle son offre Pro pour conquérir l'Europe

Tous les feux sont au vert pour Autodoc. Tant sur le plan de ses résultats, de ses développements ou de ses projets, le groupe allemand avance vent dans le dos. Solidement installé sur le premier strapontin européen de son marché, le spécialiste de la pièce détachée sur internet a généré, en 2023, un chiffre d'affaires en hausse de 16 % à hauteur de 1,3 milliard d'euros. Un exercice de croissance qui s'inscrit dans la lignée des précédents.

Fort de cette dynamique, Autodoc a annoncé au début du printemps l'entrée dans son capital du fonds Apollo. Bien que détenteur d'une part minoritaire, l'arrivée de ce dernier prouve la pertinence du modèle défendu.

"Voir un grand fonds international nous rejoindre vient valider notre potentiel et nos ambitions, confirme Franck Millet. La problématique est d'avoir un actionnariat qui réponde à nos enjeux futurs de développement. On pense à une introduction en Bourse à moyen terme et Apollo doit aussi nous aider à nous structurer".

25 % du CA mondial réalisé en France

Du côté d'Apollo comme du siège du groupe à Berlin, la performance réalisée ces derniers mois en France n'est sans doute pas passée inaperçue. Deuxième marché derrière l'ensemble DACH (qui regroupe l'Allemagne, l'Autriche et la Suisse), l'Hexagone pèse un quart du CA annuel d'Autodoc avec une croissance de 14 % pour 2023. Et celle-ci est à mettre en bonne partie au crédit d'une initiative cruciale pour le futur du pure player.

C'est en effet sur le territoire français qu'Autodoc a choisi d'expérimenter le segment BtoB avec le concept Pro. Un choix de raison. "Le BtoB peut être un véritable booster pour notre croissance, ajoute le dirigeant. Déjà parce qu'on part de zéro. Et ensuite parce que le potentiel est énorme. On parle d'un marché qui ne va cesser d'augmenter."

Depuis ce lancement, les équipes tricolores de la société (118 personnes actuellement et 140 d'ici à fin décembre) ont visité près de 20 000 garages, soit la moitié du marché. Sur ce total, 12 000 d'entre eux ont été séduits par cette solution alliant disponibilité et prix.

Autodoc Pro à la conquête de l'Europe

La majorité d'entre eux s'avère être des garages sous enseigne qui voient Autodoc comme un deuxième ou troisième fournisseur référent derrière leur centrale. Avec un niveau de satisfaction mesuré et probant. Ainsi, l'allemand revendique un NPS (net promoter score) moyen de 55 %. Plébiscitée pour ses tarifs, ses produits ou encore la gestion des retours, la plateforme est en revanche tancée pour la qualité de son catalogue électronique mais surtout celle de ses délais de livraisons.

De quoi offrir à ses dirigeants du grain à moudre pour la suite. La phase de test d'Autodoc Pro s'est avérée assez pertinente pour inciter le groupe à déployer cette solution sur d'autres marchés. Une tâche qui échoit depuis le 5 juin 2024 à Franck Millet, promu directeur d'Autodoc Pro pour l'Europe, et remplacé à la tête de la filiale tricolore par Mustapha El Moridi, passé par Doyen de 2012 à 2022. Gage a ce dernier de tenir l'objectif des 17 000 garages connectés fixé pour fin 2024.

L'équation logistique bientôt résolue

En outre, grâce aux enseignements des derniers mois, quatre axes de travail ont été identifiés. Le premier consiste à faire évoluer la plateforme digitale pour la rendre toujours plus simple, complète et performante. La volonté d'Autodoc est à la fois d'optimiser les recherches, de contribuer à l'efficience des garages (avec des outils de devis en ligne, gestion de planning, etc.) et de développer le business de ces derniers.

Deuxième point très important, la logistique revêt un enjeu considérable. "Ça reste un point de faiblesse pour nous", admet Franck Millet. Le délai de livraison moyen de 3,3 jours depuis Berlin n'étant pas satisfaisant, le groupe va investir dans une nouvelle plateforme située à Gand, en Belgique. Gérée par le logisticien Katoen Natie, l'entrepôt, semi-automatisé, s'étendra sur 15 000 m². Alors que les premiers tests démarreront début 2025, cet outil permettra de desservir les clients tricolores en J+1.

Troisième axe de travail, la mise en place d'une direction grands comptes est effective depuis la fin de l'hiver. Confiée à Laurent Dolacinski, qui affiche 25 ans d'expérience dans l'après-vente, celle-ci va permettre à Autodoc d'accélérer sa présence auprès des centrales d'achat et des groupes de distribution.

GoCore, une nouvelle marque privée pensée pour les pros

Enfin, le quatrième et dernier sujet concerne assurément un point fort du pure player. Son activité mondiale repose à hauteur de 20 % sur les marques privées Ridex et Stark Automotive. Pour aller plus loin, et proposer une offre de ce type sur mesure pour les professionnels, Autodoc lance dès le mois de juin la marque GoCore.

Plaquettes et disques ouvriront le bal pour une gamme qui totalisera à terme 10 000 références dans 40 catégories de produits. Compétitive, avec un positionnement 50 % en dessous de l'OE, cette nouveauté se veut aussi vertueuse pour les garages, Autodoc promettant de confortables marges.

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Les défis ne manquent donc pas pour le groupe allemand. Mais c'est en relevant chacun d'eux qu'il tiendra son ambitieuse feuille de route. Après la France, l'Allemagne avec un succès mitigé, et le Benelux tout récemment, Autodoc espère ainsi déployer son concept Pro dans une quinzaine de pays supplémentaires d'ici cinq ans. Une version complète sera proposée en Espagne, Italie et Grande-Bretagne, tandis qu'une autre un peu plus allégée profitera aux marchés du nord et de l'est de l'Europe.

MSA renforcera les ateliers du groupe Maurel l'été prochain

L'été 2023 a vu 21 remplacements de postes assurés par MSA (anciennement baptisé Mon Spécialiste Auto avant 2022) au sein du groupe Maurel. Ceux-ci ont été effectués par des techniciens qualifiés pour relever leurs homologues partis en congés. "Notre objectif est d'éviter les ruptures de charge sur l'été, et de s'assurer que les ateliers tournent toujours à plein régime", assure Jean-Michel Cochet, président et fondateur de MSA.

Cette prestation a visiblement séduit le concessionnaire. En effet, celui-ci s'apprête à renouveler cette expérience qu'il trouve avantageuse. En effet, ces professionnels "sont immédiatement opérationnels et rentables dès leur première semaine", souligne Christophe Maurel, président du groupe éponyme. Ceux-ci sont sélectionnés par la plateforme. Elle évalue les compétences de ces auto-entrepreneurs. Puis, elle fournit aux réparateurs – des réseaux constructeurs et indépendants – des techniciens triés sur le volet. Mon Spécialiste Auto propose ainsi 1 500 réparateurs spécialisés dans la mécanique, la carrosserie, la peinture et jusqu'au chef d'atelier.

Renforts employés même hors périodes de tension

Ce support permet au groupe de maintenir la disponibilité de ses ateliers y compris lors des périodes clés de tension en effectifs. Il anticipe ainsi les congés de ses équipes, tout en continuant à répondre aux besoins de ses clients. La plateforme soulage ainsi à la fois la tâche de son service RH et de ses ateliers. D'après le président de Maurel, il s'agit d'une solution durable, "car elle n’entre pas en conflit avec nos équipes ".

Mieux : désormais le concessionnaire fait recours à cette alternative, même en dehors de la période de tension estivale. "Nous faisons souvent appel à leurs services lorsque nous avons des techniciens absents", précise Christophe Maurel. Et désormais, "nous entretenons une relation de confiance avec MSA staff, complète Olivier Sola, directeur plaque après-vente Maurel. Nous sommes suivis et parlons régulièrement avec le même interlocuteur dédié qui comprend et connaît nos exigences. L’équipe de MSA Staff est réactive et connaît vraiment notre problématique, on sait que le travail sera bien fait".

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Depuis le début de l'année, Mon Spécialiste Auto a assuré plus de 15 000 jours de prestation. Ceux-ci ont été effectués auprès de plus de 1 000 garages, ateliers et concessions. Il propose ainsi une alternative temporaire à la pénurie de main-d'œuvre endémique dans les ateliers.